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  • il y a 2 jours

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00:00Bonjour Germinal Perrault, la justice annule l'arrêté qui autorisait le deuxième projet de déviation de Bénac.
00:06Réponse très rapide du tribunal, vous n'avez pas l'impression que la justice vous dit on a déjà dit non et non c'est non ?
00:13Je conteste cette décision de justice, je la conteste, je ne la prouve pas, ni sur le fond, ni on peut dire sur la forme,
00:21puisqu'on a l'impression que tout était joué d'avance.
00:24J'étais à l'audience jeudi dernier, à peine huit jours après, le délibéré tombe alors que d'habitude il faut toujours deux, trois, quatre semaines de délibéré.
00:35Je la conteste parce que ce n'était pas le même projet et d'ailleurs la justice l'a dit, le même tribunal administratif de Bordeaux en septembre 2023
00:43a dit que ce n'était pas le même projet, c'est un des juges qui l'a dit et qui répondait au fait que DIGD
00:53avait contesté l'arrêté du préfet Lamontagne qui voulait organiser la concertation.
00:58DIGD ne voulait pas de concertation, il disait il n'y a pas besoin de concertation puisque c'est le même projet.
01:03Mais là le tribunal avait dit non ce n'est pas le même projet.
01:05Oui mais aujourd'hui on vous dit le projet en tout cas n'est pas suffisamment différent du premier pour autoriser cet arrêté.
01:10Mais vous savez ça c'est l'interprétation du juge.
01:13Aujourd'hui on est dans une situation où qu'est-ce qui se passe ?
01:16La population souhaite un projet, la population très largement.
01:21Les élus souhaitent un projet, il a été approuvé à l'unanimité par l'Assemblée départementale,
01:27il a été approuvé par les 20 intercommunalités de la Dordogne,
01:30il a été approuvé par 93,6% des conseillers communautaires de la Dordogne
01:35puisque le préfet a voulu qu'il soit consulté.
01:38Il a été approuvé par tous les services de l'État, il a été approuvé par un préfet.
01:42Et il y a trois fonctionnaires du tribunal administratif de Bordeaux qui ne sont pas venus sur place,
01:46qui ont refusé d'ailleurs de venir sur place, qui décident autre chose.
01:49Bon, qu'est-ce que vous voulez ?
01:52On n'est pas obligé de dire qu'on est heureux et qu'on est content de ce genre de décision.
01:56Et je m'interroge beaucoup d'ailleurs sur le fonctionnement de la justice administrative.
02:01Est-ce que c'est le scénario du précédent projet qui se répète ?
02:04Est-ce que vous redoutez qu'on aille jusqu'au Conseil d'État avec les mêmes décisions au final ?
02:10Ben écoutez, moi ce que je redoute c'est qu'il ne se passe rien.
02:13Ce projet, ce n'est pas moi qui l'ai engagé.
02:16C'est Bernard Miulac en 1985.
02:19Il a été poursuivi par Gérard Fayol et par Bernard Cazot, même s'il a eu quelques trous de mémoire sur la fin.
02:24Mais aujourd'hui, moi j'ai repris ce projet en 2015, il y a exactement dix ans.
02:29Et je vis dans la région.
02:30Beninac, c'est mon village.
02:33J'y ai vécu jusqu'à l'âge de dix-sept ans et aujourd'hui j'habite de l'autre côté de la rivière à Castelnau-la-Chapelle.
02:38Je vois bien les difficultés qu'il y a.
02:40Je vois bien aussi que le tourisme a largement augmenté.
02:44J'ai écouté M. Rossillon tout à l'heure.
02:46Il a ouvert son château en 1985, le château de Castelnau.
02:49Le château de Marcaïsac n'était pas ouvert.
02:51Le château Némilan ne faisait pas 200 000 entrées.
02:53Le château de Beninac, on ne savait jamais trop comment il faisait, mais il ne faisait pas le nombre d'entrées qu'il fait aujourd'hui.
02:58Donc tous les châtelains, c'est eux qui ont fait progresser le tourisme.
03:02Et aujourd'hui, les problèmes se sont multipliés.
03:05Et qu'est-ce qu'ils nous empêchent de faire ?
03:07Ils nous empêchent de réorganiser les mobilités.
03:10Le résultat, c'est quoi ?
03:11Il n'y aura pas de voie verte.
03:13Et on perdra le label de la V91 dans toute la vallée de la Dordogne.
03:16On ne va pas réouvrir une gare.
03:18On ne mettra pas de navettes électriques.
03:21C'est sur cette partie-là, la réouverture de la gare, personne ne vous l'interdit.
03:24On ne va pas faire les compensations environnementales.
03:27Autrement dit, tous ceux qui prétendent défendre l'environnement, en vérité, ils luttent contre l'environnement.
03:32Ils luttent pour leurs intérêts privés, des intérêts personnels, contre l'intérêt général.
03:37Vous me dites, vous pouvez ouvrir la gare, mais ça n'a aucun sens.
03:40Ça n'a strictement aucun sens.
03:42On m'a dit aussi, vous pouvez interdire aux camions de passer dans Ménac, mais ils vont passer où ?
03:46Il faut savoir que dans une vallée, en général, c'est un lieu de passage.
03:50Et ça, ça date depuis longtemps.
03:51Sur ce deuxième projet, ce n'est pas le projet qui est attaqué, c'est l'arrêté qui l'autorise.
03:55Est-ce que vous en voulez, à l'État, qu'il y ait eu un premier arrêté qui soit validé,
04:01et que ce soit un autre service de l'État, la justice, qui l'annule ?
04:06Je n'en veux pas à l'État.
04:08Je n'en veux pas à l'État.
04:09Je n'en veux pas aux fonctionnaires de l'État, qui ont fait très bien leur travail,
04:14sur le premier projet et sur le deuxième projet.
04:16Il y a trois ans qu'ils y travaillent, au niveau départemental et au niveau national.
04:20Et au niveau national, puisqu'on avait l'appui du ministère de l'Environnement sur ce projet.
04:25Donc, je n'en veux absolument pas aux agents de l'État qui font bien leur travail.
04:29Par contre, j'en veux aux agents de l'État, à d'autres agents de l'État,
04:35qui, eux, sont chargés quasiment d'un droit de vie ou de mort sur tel ou tel projet.
04:41Et voilà, aujourd'hui, que la vie des périgourdins dans ce vallée de la Dordogne,
04:44elle est décidée à Bordeaux, dans un bureau, par des gens qui ne sont jamais venus sur place.
04:49C'est très choquant, tout ça.
04:51Et contre la vie, contre la vie générale.
04:53Donc, moi, je vous dis, je m'interroge sérieusement sur le fonctionnement, non pas de la justice.
04:58D'ailleurs, je veux dire une chose, je ne me bats pas contre la justice, je me bats contre l'injustice.
05:02Parce que je considère que c'est une injustice flagrante, ce qui est fait aux périgourdins aujourd'hui.
05:07Et c'est ce que les périgourdins me disent aujourd'hui.
05:09Mais ce que je considère aussi, c'est qu'en vérité, ça discrédite le tribunal de Bordeaux,
05:14mais ça discrédite la République.
05:16Et ça, je l'ai dit au président Macron, ça discrédite la République.
05:19Et je crains le pire.
05:21Je crains le pire.
05:22Parce qu'à force d'insulter le peuple, à force de le mépriser,
05:26à force de ne pas tenir compte de ce qu'il souhaite,
05:29nous aurons une catastrophe dans un an et demi.
05:31Voilà ce qui va se passer.
05:32La République, elle est en train d'ouvrir les bras à l'extrême droite.
05:37Voilà ce qu'elle fait aujourd'hui, avec des décisions aussi absurdes.
05:41C'est une décision de justice qui favorise l'extrême droite, selon vous ?
05:42Mais bien sûr, mais c'est comme Castres-Toulouse.
05:45On a eu le congrès des départements de France à Albi.
05:49Quand vous pensez que le tribunal administratif de Toulouse
05:53a arrêté un chantier qui était engagé depuis deux ans,
05:57où 300 millions d'euros avaient été engagés,
05:59où on avait construit 42 ouvrages d'art,
06:01et où 1000 employés étaient engagés.
06:04La décision, c'était d'arrêter de tout remettre en état.
06:06Un peu comme à Bénin.
06:07Mais comment voulez-vous que les citoyens comprennent ça ?
06:10Les citoyens, ils en ont marre.
06:11Ils sont horrifiés de voir des absurdités pareilles.
06:14Est-ce qu'avec la voie que ça prend aujourd'hui,
06:16ce recours qui a été accepté par le tribunal administratif,
06:20vous vous dites que finalement...
06:22Est-ce que vous vous dites encore que c'est possible
06:24que cette dédiation de Bénin voit le jour ?
06:26Est-ce qu'il prend encore ?
06:27Moi, je crois à l'intelligence et je crois au bon sens.
06:30Et je crois en l'honnêteté des hommes.
06:33Peut-être qu'il faut qu'elles reviennent.
06:34Peut-être que l'intelligence doit revenir
06:35et le bon sens doit revenir dans cette affaire.
06:38Vous dites ça au juge ?
06:38Le bon sens, c'est quoi ?
06:40Le bon sens, c'est quoi ?
06:41C'est de terminer un chantier que l'on a engagé.
06:44C'est de terminer un chantier qui a été autorisé par l'État.
06:48Aujourd'hui, on a mis de l'argent sur ce chantier
06:50parce qu'on a été autorisé.
06:53Et justement, les opposants, Thierry Cipière au Conseil départemental,
06:55vous disent qu'il faut arrêter les frais.
06:57Non mais attendez.
06:59On ne peut pas raconter n'importe quoi en permanence.
07:02On a été autorisé.
07:03Tout ce qu'a fait le département, il l'a fait
07:04parce qu'il a eu les autorisations nécessaires.
07:07Et aujourd'hui, on veut nous faire démolir ce qui a été autorisé.
07:11Donc, ce n'est pas le bon sens.
07:12Le bon sens, c'est de terminer un chantier qui a été autorisé.
07:16Et c'est pareil sur Castres-Toulouse.
07:18Le bon sens, c'est de terminer ce chantier pour rendre service à la population
07:22et pour, je le répète, pour défendre l'intérêt général.
07:26C'est ça, la République.
07:28C'est ça, la justice.
07:29Ça devrait être ça, la justice.
07:31C'est défendre l'intérêt général contre l'intérêt de deux ou trois châtelains
07:35qui se croient encore au temps des seigneurs.
07:37Voilà ce que nous vivons.
07:38C'est ce que les périgournains me disent tous les jours.
07:40Ils me disent, on en a marre.
07:42On nous prend pour des serfs.
07:43On nous prend pour les manants.
07:45On considère aujourd'hui qu'on est toujours au temps des seigneurs.
07:47Eh bien, on n'en peut plus.
07:48Et on va changer, nous.
07:50On sait comment faire.
07:51La colère de Germinal Perrault ce matin.
07:53Merci d'avoir été notre invité au lendemain de l'annulation.
07:56Je vous en prie, avec plaisir.
07:57Par le tribunal administratif de l'arrêté préfectoral
08:01qui permettait justement le deuxième projet de déviation de Benac.
08:04Et on y reviendra bien sûr dans le journal de 8h.
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