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  • il y a 3 semaines
Arrivé à Paris en 2016 et présent dans près de 500 agglomérations, Uber Eats couvre de plus en plus de territoire. Prochaine étape pour la plateforme, s'implanter dans les communes de moins de 10 000 habitants.

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Transcription
00:00Uber Eats, je ne sais pas si tout le monde à la maison connaît, Uber Eats c'est la livraison de repas partout, tout le temps, dans les grandes.
00:05Et désormais, comme les petites communes, c'est en cours de développement, ça arrive dans des communes qui ne connaissaient pas Uber Eats jusqu'à maintenant.
00:12C'est le début d'un nouveau monde, Amélie, ou c'est la fin du monde ?
00:15Eh bien je vais vous faire une démonstration en trois points et ce soir c'est vous qui déciderez, si vous le voulez bien, parce que je n'ai pas d'avis tranché.
00:21Si je vous en parle ce soir, effectivement, c'est parce que Uber Eats est arrivé en Lausère, département le moins peuplé de France.
00:26Le dernier à ne pas être couvert par le service de livraison, c'est désormais terminé.
00:31Regardez, depuis ce midi, les 12 000 habitants de Mande peuvent se faire livrer des repas venant de 12 restaurants de la commune qui ont accepté d'être présents sur l'appli.
00:40Uber Eats est donc partout, ou presque, nous dit-on, regardez, arrivé, on va faire le petit historique, à Paris en 2016.
00:47Le service est donc aujourd'hui présent, selon lui, dans 500 agglomérations, couvre 85% de la population française qui sera en capacité de l'utiliser.
00:56Et la prochaine étape, parce que c'est une étape marketing, le développement d'Uber Eats, c'est ça, c'est les communes de moins de 10 000 habitants.
01:04Est-ce que c'est une bonne nouvelle ?
01:05Alors, tout dépend du point de vue, évidemment, duquel on se place.
01:08Je vais prendre le premier rang, celui des restaurateurs.
01:10Les Français, vous le savez, on le dit régulièrement sur ce plateau, vont de moins en moins aux restaurants.
01:13Ce sont donc les restaurants qui viennent à eux.
01:17Certes, les applis comme Uber Eats prennent des commissions, entre 20 et 30% de l'addition finale, mais les restaurateurs n'ont pas de logistique à gérer.
01:25Ils ont juste à se soucier de faire à manger et ça part.
01:28Et avec les applis, ils peuvent donc a priori vendre plus, ce qui est bénéfique pour eux et in fine pour Uber Eats.
01:34Regardez, en 2022, c'est les derniers chiffres les plus récents qu'on a, 48% des Français se sont fait livrer un repas.
01:3948% des Français.
01:40Oui, 1 sur 2.
01:41Et ce chiffre, il monte à 70% pour les Franciliens, là où l'offre de restaurants est absolument pléthorique.
01:47Donc, succès énorme.
01:48Est-ce que c'est une bonne nouvelle aussi pour les consommateurs que ça arrive dans les plus petites villes ?
01:51Alors, on verra ce que vous en pensez.
01:53À mon sens, c'est moins sûr.
01:54Alors oui, sur le papier, c'est pratique, c'est indéniable.
01:57C'est vrai, je ne vous le cache pas.
01:58Moi-même, je l'utilise de temps en temps.
02:00Mais ça coûte quand même.
02:01Ça coûte parfois en santé, parce que c'est des produits très transformés.
02:04Et ça coûte aussi en argent, tout simplement, parce que c'est de plus en plus cher en frais de livraison et en frais de service.
02:11On n'est pas au même prix lors du lancement des plateformes il y a 10 ans.
02:15Ça peut même doubler l'addition finale.
02:17Et puis, moi, je trouve qu'il y a un petit côté pouce au crime.
02:20Là où, quand ce n'est pas disponible, on se dit, bon, je vais me faire une petite soupe qui me reste un petit bouillon avec des petites pâtes.
02:26La toute est disponible.
02:27Et là, je clique.
02:28Et puis, du coup, je me retrouve avec un burger et des frites.
02:32Et pour les livreurs, ça crée de l'emploi.
02:33Oui, mécaniquement, à partir du moment où il y a plus de zones qui sont couvertes, c'est plus de commandes, c'est donc plus de courses.
02:41Mais c'est aussi des courses éventuellement de plus grande distance, avec des tarifs qui ne suivent pas nécessairement.
02:47Regardez le bilan, les conditions de travail, on va quand même le rappeler.
02:49Pardon, mais en fait, Uber Eats, c'est 65 000 livreurs en France, exclusivement des micro-entrepreneurs.
02:55Ce ne sont pas des salariés, donc ils ne sont pas protégés comme des salariés.
02:583 euros la course minimum chez Uber Eats.
03:00Mais ça, c'est que depuis le mois de mai.
03:01Et encore, ça ne concerne que 70 % des livreurs.
03:04Résultat, les courses payées moins de 1 euro le kilomètre, ça existe toujours.
03:09D'ailleurs, les livreurs, ils s'étaient rebiffés.
03:10Ils avaient manifesté il y a quelques mois.
03:13Et donc, en moyenne, quand on travaille 35 heures, l'équivalent de 35 heures par semaine,
03:17ça fait 1 242 euros par mois de revenu net en moyenne.
03:21C'est moins que le SMIC.
03:22Et ça, c'est sans parler tous les problèmes qu'on connaît,
03:25et notamment les enquêtes de confrères journalistes excellents
03:27sur le business des sous-locations de comptes.
03:30Voilà, donc...
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