- il y a 2 jours
La commission d'enquête sur la neutralité, le fonctionnement et le financement de l'audiovisuel public, créée à la demande du groupe d'Éric Ciotti (Union des droites pour la République), débute ses travaux. La première audition de la commission d'enquête réunit les représentants de l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM), le "gendarme de l'audiovisuel" : Martin Ajdari, président, Alban de Nervaux, secrétaire général, Pauline Combredet-Bassel, directrice générale adjointe, et Albin Soares-Couto, directeur des publics, du pluralisme et de la cohésion sociale. Retrouvez le meilleur de cette première audition de la commission d'enquête présidée par Jérémie Patrier-Leitus (Horizons & Indépendants), et dont le rapporteur est Charles Alloncle (UDR).
La rédaction de LCP vous propose les morceaux choisis des séances publiques dans l'hémicycle et des séances de travaux ou des auditions en commissions.
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue sur LCP, la séance est ouverte.
00:00:11Comme tous les jours, on va revoir le meilleur de la semaine.
00:00:14Aujourd'hui, dans cet épisode, une audition qui était très attendue,
00:00:18celle de Martin H. Dary, président de l'ARCOM, le gendarme de l'audiovisuel.
00:00:23Il est venu accompagné d'une partie de son équipe opérationnelle.
00:00:26Et autant vous dire qu'il est attendu de pied ferme par la représentation nationale.
00:00:31Il est auditionné par la commission d'enquête qui planche sur la question de la neutralité du service public.
00:00:38Question très sensible.
00:00:40Cette commission a été créée à la demande d'Éric Ciotti, allié du Rassemblement national,
00:00:44dans la foulée de l'affaire dite Le Grand Cohen.
00:00:48Les deux journalistes du service public accusés de connivence avec le Parti socialiste
00:00:53après la diffusion début septembre d'une vidéo prise à l'heure insue,
00:00:57les montrant au restaurant avec ces deux responsables du PS.
00:01:02Ce 25 novembre, c'est donc le président de l'ARCOM qui va ouvrir le bal des auditions.
00:01:09On va tout de suite dans cette salle de la commission d'enquête.
00:01:11On se retrouve tout à l'heure.
00:01:12Ciao, ciao.
00:01:13Monsieur le président, monsieur le rapporteur, mesdames et messieurs les députés,
00:01:17Merci de m'inviter à m'exprimer devant votre commission d'enquête dès ses premiers travaux.
00:01:22C'est un honneur.
00:01:24Je voudrais d'abord rappeler en quelques mots, si vous le permettez,
00:01:27que l'ARCOM est née en 2022 de la fusion de la HADOPI et du CSA,
00:01:32dont elle a conservé les missions respectives de lutte contre le piratage culturel
00:01:36et de régulation du paysage audiovisuel français.
00:01:40Une mission qui inclut la planification et l'attribution de plusieurs dizaines de fréquences
00:01:45de télévision nationale et locale et des milliers de fréquences en FM ou en DAB plus
00:01:50sur tout le territoire hexagonal et ultramarin et le suivi des engagements et obligations associés.
00:01:57À ces missions historiques, la loi a ajouté depuis 2022, c'est assez récent,
00:02:02le conventionnement et le suivi d'acteurs tels que Netflix, Disney+, ou autres Amazones
00:02:06qui occupent une place de plus en plus importante dans notre paysage
00:02:10et représentent aujourd'hui un quart des obligations d'investissement dans l'audiovisuel et le cinéma,
00:02:16la lutte contre le piratage sportif qui a diminué de 35% depuis que cette compétence nous a été confiée,
00:02:24le contrôle des obligations d'accessibilité des sites Internet publics aux personnes en situation de handicap,
00:02:29nous en avons contrôlé 600 en 2024 et ce sera 2200 en 2025,
00:02:35et bien sûr la régulation des acteurs du numérique en tant que coordinateur national du règlement sur les services numériques,
00:02:42mais aussi à travers des missions spécifiques que vous connaissez, puisque vous nous les avez confiées,
00:02:47telles que le blocage des médias russes sous sanctions européennes
00:02:49ou la vérification d'âge pour l'accès au site pornographique que nous avons mis en œuvre.
00:02:54Si je me concentre maintenant sur les préoccupations de votre commission,
00:02:59je voudrais d'abord souligner, comme vous l'avez fait, M. le Président,
00:03:02que la loi du 30 septembre 1986 donne pour mission première à l'ARCOM de garantir la liberté de communication.
00:03:09La liberté est première et ensuite nous devons l'acconcilier avec d'autres objectifs que vous avez fixés,
00:03:15la protection des publics, en particulier des mineurs, des personnes en situation de handicap,
00:03:19de la dignité humaine, de la vie privée, du droit d'auteur et de la qualité du débat d'idées
00:03:25à travers l'indépendance, l'honnêteté et le pluralisme de l'information.
00:03:30Ces missions conduisent l'ARCOM à s'assurer du respect de plusieurs règles,
00:03:33dont la plupart sont applicables de manière identique aux éditeurs de télévision et de radio,
00:03:39publics et privés, et certaines sont spécifiques aux services publics,
00:03:44parce qu'il est un bien commun, financé par tous, appartenant à tous, vous l'avez évoqué.
00:03:48En ce qui concerne tout d'abord les règles éditoriales communes aux chaînes et stations privées et publiques,
00:03:55on peut les répartir en deux catégories, deux grandes catégories.
00:03:59Il y a d'abord les règles en matière de rigueur et d'honnêteté de l'information,
00:04:02ainsi que de protection des individus ou des groupes humains,
00:04:05notamment contre l'incitation à la haine ou à la discrimination.
00:04:09Et à ce titre, nous sommes très fréquemment saisis par des citoyens,
00:04:13des associations, des parlementaires, sur des séquences diffusées sur les différentes antennes privées et publiques.
00:04:20Ce sont des dizaines de milliers de séquences par an qui nous sont soumises,
00:04:25qui font l'objet d'une instruction par les services de l'ARCOM,
00:04:28de manière contradictoire avec les chaînes,
00:04:30et qui peuvent donner lieu ensuite à l'envoi de lettres d'observation,
00:04:35de mise en garde, de mise en demeure,
00:04:37et éventuellement une saisine des comités d'éthique de ces chaînes,
00:04:41ou, en cas de manquements graves et répétés,
00:04:43ou prononcer d'une sanction, y compris pécuniaire.
00:04:47Entre 2023 et 2025,
00:04:50le Collège de l'ARCOM, sur trois ans donc,
00:04:52a examiné 646 dossiers,
00:04:54puisque plusieurs centaines de séquences
00:04:57de saisines peuvent concerner un même dossier.
00:05:00Donc nous avons examiné 646 dossiers
00:05:03concernant 36 éditeurs privés,
00:05:06et 202 dossiers concernant une quinzaine de chaînes et stations publiques.
00:05:12Le pourcentage d'intervention sous la forme de courrier,
00:05:14d'appel à la vigilance ou de rappel à l'ordre
00:05:17s'élève à 19% pour les chaînes privées
00:05:19et 18% pour les chaînes publiques.
00:05:21C'est donc en moyenne assez proche.
00:05:23Le taux d'intervention formelle,
00:05:25sous forme de mise en garde, mise en demeure ou sanction,
00:05:28est lui de 6% pour les chaînes privées
00:05:31et de 3% pour les chaînes publiques,
00:05:33ce qui peut vous donner une idée de la fréquence
00:05:36et du type d'intervention que nous décidons collégialement.
00:05:40Je précise, l'ARCOM est un collège.
00:05:41Toutes ces décisions sont prises par ces neuf membres.
00:05:45La proportion, en apparence modeste,
00:05:48d'intervention formelle,
00:05:506% pour les chaînes privées,
00:05:513% pour les chaînes publiques,
00:05:53traduit ainsi le primat qui est donné par la loi de 1986
00:05:56à la liberté, à la liberté de communication et d'expression
00:06:00et à un parti pris assumé de pédagogie
00:06:02plus que de sanctions.
00:06:05La deuxième catégorie de règles communes
00:06:07aux éditeurs privés et publics
00:06:09porte sur le pluralisme.
00:06:12L'ARCOM examine à ce titre chaque trimestre
00:06:14les temps de parole des personnalités politiques
00:06:16sur les différentes antennes
00:06:18et demande des corrections aux différentes chaînes
00:06:20et stations lorsque la représentativité
00:06:22de chaque parti n'est pas respectée.
00:06:24Ce contrôle qui s'est très longtemps limité
00:06:28aux seules personnalités politiques
00:06:29a été étendu par le Conseil d'État
00:06:32par une décision du 13 février 2024
00:06:34à l'ensemble des opinions exprimées
00:06:37non seulement par les personnalités politiques
00:06:39mais aussi par l'ensemble des intervenants,
00:06:41chroniqueurs ou invités.
00:06:43Et pour se conformer à cette décision
00:06:47du Conseil d'État,
00:06:48l'ARCOM a adopté en juillet 2024
00:06:51une délibération qui précise
00:06:53les modalités de ce nouveau contrôle
00:06:55lequel vise à vérifier l'absence
00:06:59de déséquilibre durable et manifeste
00:07:01dans l'expression des courants de pensée
00:07:04et d'opinion.
00:07:05Un déséquilibre durable et manifeste
00:07:08apprécié selon trois critères
00:07:09la diversité des invités,
00:07:12la variété des thèmes
00:07:13et la pluralité des points de vue,
00:07:15le tout mesuré sur une période
00:07:17de trois mois pour les chaînes généralistes
00:07:19et d'un mois pour les chaînes d'information.
00:07:20C'est un domaine, celui du pluralisme large,
00:07:24qui est très récent, assez épineux
00:07:26et pour lequel nos modalités de contrôle
00:07:28vont s'affiner au gré des saisines
00:07:30avec la même exigence à l'égard de tous,
00:07:32éditeurs privés comme publics.
00:07:35À côté de ces règles communes,
00:07:37aux uns et aux autres, publics et privés,
00:07:39le législateur a confié à l'ARCOM
00:07:40des missions spécifiques aux services publics.
00:07:42D'abord, celle de nommer les présidents
00:07:45ou présidentes de France Télévisions,
00:07:47de Radio France et de France Média Monde.
00:07:50Deuxième mission spécifique,
00:07:52le suivi de l'exécution des cahiers des charges
00:07:54de ces sociétés dans le cadre
00:07:56d'un rapport annuel de l'ARCOM au Parlement,
00:07:59un rapport auquel s'ajoute
00:08:00la publication d'un bilan quadriennal
00:08:02dans l'année précédente,
00:08:04la fin de chaque mandat de président.
00:08:07Troisième et dernière mission,
00:08:09sur laquelle je reviendrai dans un instant,
00:08:10la garantie de l'indépendance
00:08:12et de l'impartialité du service public
00:08:14de l'audiovisuel mentionné à l'article 3.1
00:08:17de la loi de 86.
00:08:20L'ARCOM exerce ainsi,
00:08:22dans le cadre de ses missions,
00:08:23un contrôle régulier sur le service public
00:08:26de l'audiovisuel,
00:08:27ce qui fait d'elle un observateur qualifié
00:08:30de son rôle, même si elle n'est bien sûr
00:08:34pas la seule, puisque notre action s'inscrit
00:08:36dans un cadre où le Parlement détermine
00:08:38les missions, le périmètre
00:08:40et les ressources des sociétés.
00:08:42Le gouvernement décline ses missions
00:08:44dans un cahier des charges
00:08:45et exerce le rôle de tutelle,
00:08:47ça c'est plutôt le ministère de la Culture,
00:08:49et celui d'actionnaire à travers
00:08:51l'Agence des participations.
00:08:53Et bien sûr, la Cour des comptes
00:08:54est responsable du contrôle du bon usage
00:08:57des données publiques,
00:08:58elle le fait régulièrement.
00:08:59De ce rôle d'observateur du service public,
00:09:03je suis pour ma part convaincu du rôle central
00:09:06qu'il doit jouer, que ce soit pour garantir
00:09:10le pluralisme aux côtés des groupes privés,
00:09:12les conditions du débat démocratique
00:09:14et la confrontation des idées,
00:09:17ainsi que de la mise en place,
00:09:19de la mise à la disposition du public
00:09:21de programmes d'intérêt général
00:09:23que les chaînes privées ne peuvent financer
00:09:25par la seule publicité.
00:09:26Il y va aussi de la cohésion sociale.
00:09:29Je pense en particulier à la présence
00:09:30sur tous les territoires régionaux
00:09:32et ultramarins,
00:09:33qui représentent tout de même
00:09:34près de la moitié des effectifs
00:09:36de France Télévisions,
00:09:37comme à de nombreuses émissions
00:09:38culturelles, scientifiques
00:09:40ou à des compétitions sportives
00:09:41qui ne seraient pas accessibles
00:09:43gratuitement à tout le public
00:09:45sans l'audiovisuel public.
00:09:46C'est notamment le cas du Tour de France
00:09:48qui n'a pas de modèle économique
00:09:50en gratuit.
00:09:52Et bien sûr aussi, je pense à notre capacité
00:09:55de projection en dehors de nos frontières,
00:09:58comme, ça c'est France Média Monde,
00:10:00comme à la conservation et à la diffusion
00:10:02de nos archives audiovisuelles.
00:10:04C'est le rôle de l'INA.
00:10:06Cette place centrale du service public
00:10:08audiovisuel dans le débat d'idées,
00:10:10dans le débat démocratique,
00:10:11dans la vie collective,
00:10:12se concrétise de plusieurs façons.
00:10:14Par des succès d'audience,
00:10:16France TV et Radio France
00:10:17sont toutes deux en tête
00:10:18de leurs univers de diffusion respectifs
00:10:21et c'est vrai aussi
00:10:22de leurs offres numériques.
00:10:23Par la place du service public
00:10:25dans la production et la diffusion
00:10:27d'informations internationales,
00:10:29nationales et locales,
00:10:30France Télévisions et Radio France
00:10:32représentent environ la moitié
00:10:34du volume total d'informations
00:10:36locales et nationales diffusées.
00:10:40Par les investissements
00:10:41dans la création audiovisuelle
00:10:42et cinématographique,
00:10:44qui représentent 500 millions d'euros,
00:10:46550 millions d'euros en 2024,
00:10:48en incluant Arte,
00:10:50soit un tiers du total des investissements
00:10:52dans ces industries essentielles
00:10:54pour notre souveraineté,
00:10:55d'autant plus que les chaînes publiques
00:10:57investissent beaucoup plus massivement
00:10:59et prioritairement
00:10:59dans les oeuvres d'expression
00:11:01originale française
00:11:02ou dans les oeuvres européennes.
00:11:04Enfin, par son rôle moteur et pionnier
00:11:07en matière d'accessibilité,
00:11:09de représentation de la diversité,
00:11:11de respect de la parité
00:11:12femmes-hommes
00:11:14sur les antennes du service public.
00:11:17Tout ceci fait que les téléspectateurs
00:11:19et auditeurs sont très attachés
00:11:21au service public de l'audiovisuel,
00:11:23mais ils sont également légitimement
00:11:24exigeants à son égard.
00:11:27Appartenant à tous
00:11:28et financé par tous,
00:11:29le service public doit s'adresser à tous
00:11:31et jouer un rôle fédérateur
00:11:33encore plus important
00:11:34dans une société qui se polarise
00:11:36et qui se fragmente.
00:11:38Or, ce même service public
00:11:39est confronté aujourd'hui,
00:11:40comme d'autres services publics en France
00:11:42et comme d'autres services publics audiovisuels
00:11:44à l'étranger,
00:11:45a une remise en cause sur deux terrains.
00:11:48Le premier, c'est celui
00:11:49de sa situation financière
00:11:51et de son coût pour la collectivité.
00:11:54Et c'est vrai que les moyens consacrés
00:11:55aux services publics en France
00:11:57sont significatifs.
00:11:593,9 milliards d'euros
00:12:01pour France Télévisions, Radio France,
00:12:04France Média Monde, Arte, Lina
00:12:06et TV5 Monde,
00:12:08particulièrement dans ces temps
00:12:09de contraintes budgétaires
00:12:10où tout le monde est appelé
00:12:12à faire des efforts.
00:12:13Ces montants restent inférieurs
00:12:16à ceux observés en Allemagne
00:12:18ou au Royaume-Uni.
00:12:19Ils ont diminué en euros constants
00:12:21au cours des dix dernières années,
00:12:22de l'ordre de 15 à 20 %,
00:12:24alors que les dépenses publiques
00:12:26globalement progressent
00:12:27plus que l'inflation.
00:12:28Néanmoins, la situation financière
00:12:30fragile de France Télévisions
00:12:32est un motif de préoccupation
00:12:34que l'Arcum avait pointé en janvier
00:12:36dans son bilan quadriennal
00:12:37et qui résulte pour une très large part
00:12:40de l'abandon de la plateforme Salto
00:12:42à la suite du retrait de TF1
00:12:44et d'une inflexion assez brusque
00:12:47de la trajectoire financière fin 2024
00:12:49compte tenu de la situation
00:12:51des finances publiques.
00:12:53Cette situation financière
00:12:54m'inspire deux observations.
00:12:57La première est qu'elle rend
00:12:58encore plus nécessaire
00:12:59la mise en oeuvre des pistes
00:13:00d'amélioration avancées
00:13:02par la Cour des comptes,
00:13:03que ce soit l'adaptation
00:13:04de la Convention collective
00:13:05à un contexte nouveau
00:13:07marqué par le tout numérique
00:13:09ou l'approfondissement
00:13:10de la convergence
00:13:12entre les sociétés
00:13:13de l'audiovisuel public.
00:13:14Deuxième réflexion,
00:13:17c'est que la situation financière
00:13:18de France Télévisions
00:13:19combinée à celle
00:13:20des finances publiques
00:13:21appelle sans doute
00:13:22une mise en cohérence
00:13:24entre les moyens
00:13:25que la collectivité affecte
00:13:26aux services publics
00:13:27et les moyens
00:13:28qu'elle peut lui confier
00:13:30ou qu'elle veut lui confier.
00:13:31Cela peut être légitimement
00:13:33pour les pouvoirs publics,
00:13:34pour le Parlement,
00:13:35le prétexte,
00:13:37l'occasion
00:13:38d'une réflexion
00:13:39sur le périmètre
00:13:40de l'offre audiovisuel publique
00:13:42dans un environnement
00:13:43qui n'est plus celui
00:13:44d'il y a 20 ans
00:13:45ou 40 ans,
00:13:45mais ce qui me semble important
00:13:47pour le respect
00:13:48des acteurs,
00:13:49des salariés
00:13:50de cette audiovisuelle publique,
00:13:52c'est d'assurer
00:13:53la cohérence
00:13:54entre les moyens
00:13:54et les missions
00:13:55et la visibilité pluriannuelle
00:13:56pour que les évolutions
00:13:57nécessaires puissent être conduites
00:13:59de la guerre sereine
00:14:00et professionnelle.
00:14:02Second motif,
00:14:03justifié ou non,
00:14:05selon les opinions
00:14:06de contestation
00:14:07de l'audiovisuel public,
00:14:09son impartialité,
00:14:10une impartialité
00:14:11dont la loi de 86
00:14:12confie à l'ARCOM
00:14:13la garantie
00:14:15au même titre
00:14:15que l'indépendance.
00:14:18Et c'est vrai
00:14:18que pendant 40 ans,
00:14:20à la suite
00:14:20de l'éclatement
00:14:21de l'ORTF,
00:14:22l'attention
00:14:22s'est concentrée
00:14:23sur l'indépendance
00:14:24de ce service public
00:14:26vis-à-vis des gouvernements
00:14:27notamment
00:14:28et qu'elle se porte
00:14:29beaucoup plus désormais
00:14:31sur la question
00:14:32de l'impartialité
00:14:33qui, elle,
00:14:34n'est définie
00:14:35par aucun texte
00:14:35comme le mentionnait
00:14:37le rapport
00:14:37des États généraux
00:14:38de l'information
00:14:38publié il y a un an.
00:14:41Une notion
00:14:41d'impartialité
00:14:42qui apparaît donc
00:14:43nécessaire d'approfondir
00:14:44pour mesurer
00:14:45quelle exigence
00:14:46supplémentaire
00:14:47elle apporte,
00:14:48elle implique
00:14:48par rapport
00:14:49aux notions
00:14:49telles que
00:14:50le pluralisme
00:14:51ou l'honnêteté
00:14:52de l'information
00:14:52qui s'appliquent
00:14:53à toutes les chaînes
00:14:54ou par rapport
00:14:55à la neutralité
00:14:56neutralité
00:14:57qui est un principe
00:14:58applicable
00:14:59de manière générale
00:15:00à tous les services publics
00:15:02mais qui,
00:15:02dans le domaine
00:15:03spécifique des médias,
00:15:04doit se concilier
00:15:05avec la liberté éditoriale,
00:15:07le droit à la critique
00:15:08voire à la parodie
00:15:09et plus généralement
00:15:11le droit,
00:15:11je dirais même
00:15:11le devoir
00:15:12à la confrontation d'idées.
00:15:13Donc comment
00:15:14on concilie
00:15:15la neutralité
00:15:16et la confrontation d'idées
00:15:17qui, par définition,
00:15:19ne sont pas toutes
00:15:19au même niveau.
00:15:21C'est une des questions
00:15:23complexes
00:15:25auxquelles nous sommes
00:15:25confrontés.
00:15:27Cela suscite
00:15:27des interrogations,
00:15:29des incompréhensions,
00:15:30des frustrations
00:15:31dont la vigueur
00:15:32de la polémique
00:15:33à laquelle nous avons
00:15:34tous assisté
00:15:35en septembre
00:15:36a montré
00:15:37qu'elle était
00:15:38très présente.
00:15:39C'est au cœur
00:15:40de la réflexion
00:15:40que nous avons annoncée
00:15:42dès le mois de septembre
00:15:44et qui vise
00:15:45à objectiver
00:15:45et à préciser
00:15:46cette notion
00:15:47d'impartialité,
00:15:48à mesurer
00:15:49la perception
00:15:50et les attentes
00:15:51du public
00:15:52concernant
00:15:52le service public
00:15:53et enfin
00:15:54à évaluer
00:15:55les outils
00:15:55qui existent
00:15:56d'ores et déjà
00:15:57au sein
00:15:58des sociétés
00:15:58audiovisuelles publiques
00:15:59pour,
00:16:00le cas échéant,
00:16:01les compléter
00:16:02en s'inspirant
00:16:03des meilleures expériences
00:16:04observées
00:16:05à l'étranger.
00:16:06C'est l'objet
00:16:07de la mission
00:16:07que nous venons
00:16:08de confier
00:16:08à M. Bruno Lasser,
00:16:10vice-président,
00:16:11honoraire du Conseil d'État,
00:16:12ancien président
00:16:13de l'autorité
00:16:13de la concurrence,
00:16:14qui donnera lieu
00:16:15à la remise
00:16:16au printemps 2006,
00:16:17dans un temps
00:16:18qui est cohérent
00:16:19avec celui d'ailleurs
00:16:20de votre commission
00:16:21d'enquête,
00:16:22d'un rapport public
00:16:23présentant
00:16:23toute recommandation
00:16:24utile à ce sujet.
00:16:26Je vous remercie
00:16:27de votre attention
00:16:28pour ce propos
00:16:29liminaire
00:16:30et je suis bien sûr
00:16:30à votre disposition
00:16:31pour répondre
00:16:32à vos questions.
00:16:33Merci M. le Président.
00:16:35Peut-être un point de méthode.
00:16:37Il y a de nombreux collègues
00:16:37et je les remercie
00:16:38qui sont présents aujourd'hui
00:16:39et qui souhaiteront
00:16:39vous poser des questions.
00:16:41Le rapporteur,
00:16:41on a de nombreuses également.
00:16:43Je vous propose
00:16:44de répondre
00:16:45de manière assez concise
00:16:46aux questions
00:16:48du rapporteur
00:16:49et de procéder
00:16:50un pour un
00:16:50à une question,
00:16:51une réponse.
00:16:53J'ai simplement
00:16:53une question
00:16:54très précise
00:16:55qui appelle
00:16:56une réponse concise.
00:16:58Quand l'Arcom
00:16:59a-t-elle été informée
00:16:59de la décision
00:17:00de France Télévisions
00:17:01et de Radio France
00:17:01d'assigner ces news
00:17:02Europe 1 et le JDD
00:17:04pour dénigrement
00:17:04devant le tribunal
00:17:05de commerce ?
00:17:07L'avez-vous appris
00:17:08dans la presse
00:17:08ou en avez-vous été
00:17:09vous informé
00:17:10par les dirigeants
00:17:11de l'audition public ?
00:17:13J'en ai été informé
00:17:14quelques jours
00:17:19ou une semaine
00:17:21peut-être
00:17:21avant que cette information
00:17:22soit rendue publique
00:17:23par la presse.
00:17:26Monsieur le rapporteur,
00:17:26la parole est à vous.
00:17:28Merci Monsieur le Président,
00:17:29Monsieur le Président,
00:17:31Monsieur le Directeur Général,
00:17:32Madame la Directrice
00:17:33Générale Adjointe,
00:17:34merci de votre présence,
00:17:36merci pour le temps
00:17:36que vous nous accordez.
00:17:38Comme le Président l'a rappelé,
00:17:39j'ai un certain nombre
00:17:39de questions
00:17:40que je souhaiterais vous poser.
00:17:41Je vais m'efforcer
00:17:42de les faire
00:17:43les plus courtes possibles.
00:17:45Charge à vous,
00:17:46je l'espère,
00:17:46pour laisser la parole
00:17:47à un maximum de députés
00:17:48de les rendre
00:17:49les plus courtes possibles aussi.
00:17:51Monsieur le Président,
00:17:52la première question
00:17:53vous est adressée.
00:17:55En quelques mots,
00:17:56vous avez présenté l'Arcom,
00:17:57mais est-ce que vous pourriez
00:17:58vous présenter vous-même
00:17:59et nous expliquer
00:18:00pourquoi, selon vous,
00:18:02le Président de la République
00:18:03vous a choisi
00:18:03pour ce rôle
00:18:05de Président de l'Arcom ?
00:18:07Merci Monsieur le Rapporteur.
00:18:10Je pense qu'il faudrait
00:18:11lui poser la question
00:18:12s'il pouvait répondre
00:18:13à votre commission d'enquête,
00:18:15mais au-delà
00:18:15de cette réponse de principe,
00:18:19je pense que j'ai un parcours
00:18:20au sein de sociétés
00:18:22audiovisées publiques
00:18:23il y a maintenant
00:18:24un certain temps
00:18:24à Radio France
00:18:25et à France Télévisions,
00:18:26à la Direction générale
00:18:27des médias et industries culturelles,
00:18:29qui fait de moi
00:18:30un assez bon connaisseur
00:18:32de ce secteur,
00:18:33pas uniquement
00:18:33du secteur public,
00:18:35mais aussi
00:18:35de l'ensemble du cadre
00:18:37concernant le secteur privé.
00:18:38J'ai également
00:18:39une expérience
00:18:41pendant une dizaine d'années
00:18:42au ministère des Finances
00:18:44auparavant,
00:18:45qui me donne aussi,
00:18:46je pense,
00:18:46une bonne compréhension
00:18:47des mécanismes économiques
00:18:48à l'œuvre.
00:18:49Et puis,
00:18:50plus récemment,
00:18:50à l'Opéra de Paris,
00:18:52une connaissance
00:18:53de la production culturelle
00:18:54qui n'est pas inutile
00:18:55quand on veut s'occuper
00:18:56d'audiovisuel.
00:18:56Donc,
00:18:57je pense que c'est l'ensemble
00:18:58de ce parcours
00:18:59qui a pu justifier
00:19:01un choix,
00:19:02encore une fois,
00:19:02qui ne m'appartient pas.
00:19:05Merci pour votre réponse.
00:19:06Vous avez simplement
00:19:07omis de rappeler
00:19:09que vous avez eu
00:19:09des expériences
00:19:10en cabinet ministériel.
00:19:12Est-ce que vous pourriez
00:19:13nous les indiquer,
00:19:14notamment nous indiquer
00:19:15les ministres
00:19:15pour lesquels
00:19:16vous avez travaillé,
00:19:17s'il vous plaît ?
00:19:18Alors,
00:19:20j'ai travaillé
00:19:21deux ans
00:19:22entre 2000
00:19:23et 2002
00:19:24au cabinet
00:19:25de Laurent Fabius
00:19:27et de Florence Parly,
00:19:28ministre des Finances
00:19:29et secrétaire d'État
00:19:30au budget.
00:19:31Et en 2014,
00:19:33j'ai collaboré
00:19:35six mois
00:19:35en tant que directeur
00:19:37de cabinet,
00:19:38successivement
00:19:39d'Aurélie Filippetti
00:19:40puis de Fleur Pellerin.
00:19:42C'était il y a
00:19:43donc 11 ans.
00:19:43Question que peut-être
00:19:47beaucoup de Français
00:19:48peuvent se poser
00:19:49à la lecture
00:19:50de votre réponse,
00:19:50mais avec un parcours
00:19:52quand même teinté
00:19:53de politique,
00:19:54d'expérience politique,
00:19:56quelles sont les garanties
00:19:57que vous pouvez apporter
00:19:58pour être à la tête
00:19:59d'une autorité publique
00:20:00indépendante
00:20:00qui est censée être
00:20:01garante de ses objectifs,
00:20:03notamment de neutralité,
00:20:04d'indépendance
00:20:05et d'honnêteté
00:20:06que vous avez rappelé ?
00:20:07Je n'ai aucune activité
00:20:11politique depuis 11 ans
00:20:12et à supposer
00:20:13que diriger un cabinet
00:20:14soit une activité
00:20:15pleinement politique.
00:20:16Cela peut dépendre,
00:20:17mais je n'ai participé
00:20:18à aucune campagne
00:20:19ni eu aucune activité
00:20:21partisane
00:20:21depuis 11 ans.
00:20:23Je pense que c'est
00:20:24un délai qui est
00:20:24très largement suffisant
00:20:25pour m'exonérer
00:20:26de tout soupçon
00:20:27de partialité,
00:20:28en l'occurrence.
00:20:31Monsieur le directeur général,
00:20:34je vais vous poser
00:20:34la même question
00:20:35sur la présentation
00:20:36de votre parcours.
00:20:38Vous aussi,
00:20:38vous avez été membre
00:20:39des cabinets
00:20:39de trois ministres.
00:20:41Tous les trois étaient,
00:20:42je crois,
00:20:43socialistes,
00:20:44Frédéric Mitterrand,
00:20:45Fleur Pellerin,
00:20:46Audrey Azoulay.
00:20:48Avec ce parcours,
00:20:49est-ce que vous pourriez
00:20:50nous donner un peu
00:20:51les garanties
00:20:52de ces exigences
00:20:54d'impartialité,
00:20:55de neutralité,
00:20:56d'honnêteté
00:20:57sur l'institution
00:20:59que vous dirigez ?
00:21:01Monsieur le rapporteur,
00:21:01je voulais juste préciser
00:21:02à ce stade du débat
00:21:03qu'en vertu
00:21:04de l'article 13
00:21:05de notre règlement,
00:21:07le président de l'ARCOM,
00:21:09les commissions
00:21:10d'affaires culturelles.
00:21:10L'Assemblée nationale
00:21:11et du Sénat
00:21:11se sont prononcées
00:21:12sur la nomination
00:21:13du président
00:21:14de l'ARCOM
00:21:15et que l'Assemblée nationale
00:21:16et le Sénat
00:21:17ont jugé
00:21:18qu'il y avait
00:21:20un respect total
00:21:21des règles déontologiques
00:21:22et que vous étiez
00:21:22en mesure
00:21:23d'occuper
00:21:24les fonctions
00:21:24qui sont les vôtres.
00:21:25Je veux vous le préciser,
00:21:25monsieur le rapporteur,
00:21:26parce que la commission
00:21:27d'affaires culturelles
00:21:28de l'Assemblée
00:21:28et du Sénat
00:21:29se sont prononcées
00:21:29sur la nomination
00:21:30de monsieur le président.
00:21:32Monsieur le président,
00:21:33merci de le rappeler,
00:21:34mais je pense
00:21:34qu'il est bon aussi,
00:21:35au-delà de connaître
00:21:37les missions respectives
00:21:38de l'ARCOM,
00:21:38de connaître aussi
00:21:39les profils
00:21:40des personnes
00:21:41qui dirigent l'ARCOM,
00:21:42qui ont cette responsabilité
00:21:43de garantie
00:21:44de ces objectifs
00:21:45à valeur quasi-constitutionnelle.
00:21:47C'est la raison
00:21:47pour laquelle
00:21:48je vous pose la question
00:21:48de nous détailler
00:21:49un peu vos profils
00:21:50et vos expériences,
00:21:51notamment politiques.
00:21:54J'ai commencé ma carrière
00:21:56en 2006
00:21:56au Conseil d'État
00:21:58où j'ai travaillé
00:21:58pendant 4 ans.
00:22:00J'ai ensuite rejoint
00:22:01le cabinet
00:22:01de Frédéric Mitterrand
00:22:02comme conseiller
00:22:03pour les affaires juridiques,
00:22:04le livre,
00:22:05sur les industries culturelles
00:22:07sous le quinquennat
00:22:09du président Sarkozy.
00:22:12J'ai ensuite travaillé
00:22:13pendant 3 ans et demi
00:22:14à la réunion
00:22:16des musées nationaux
00:22:16au Grand Palais,
00:22:17donc un grand opérateur
00:22:18du champ muséal
00:22:20et culturel,
00:22:22dont le président
00:22:22à l'époque
00:22:22était Jean-Paul Cluzel.
00:22:24Et j'ai ensuite été nommé
00:22:26chef du service
00:22:27des affaires juridiques
00:22:27et culturelles
00:22:28au ministère de la Culture.
00:22:29Donc c'est la direction
00:22:30des affaires juridiques
00:22:31européennes et internationales
00:22:32du ministère de la Culture
00:22:34où je suis resté
00:22:35presque 6 ans.
00:22:36Ce n'est pas une fonction
00:22:37directement politique.
00:22:38On n'est pas au cabinet
00:22:39quand on est chef de service
00:22:41des affaires juridiques
00:22:42et internationales
00:22:44au sein d'un ministère.
00:22:47Et j'y suis resté
00:22:48presque 6 ans
00:22:49et j'ai connu
00:22:50dans ces fonctions
00:22:52à la suite de ce mix de parcours
00:22:54à la fois culture,
00:22:55bonne connaissance
00:22:56des institutions
00:22:57et puis Mme Franck Riester,
00:23:01Mme Françoise Nyssen
00:23:02et Mme Roselyne Bachelot.
00:23:03à la suite de quoi
00:23:06je suis retourné
00:23:09au Conseil d'État
00:23:10pour presque 3 ans
00:23:11pour exercer des fonctions
00:23:13essentiellement juridictionnelles.
00:23:16Et c'est, je crois,
00:23:17compte tenu de ce mix
00:23:18de parcours
00:23:18à la fois culture,
00:23:21bonne connaissance
00:23:21des industries culturelles,
00:23:23bonne connaissance
00:23:23du droit d'auteur
00:23:24et des questions
00:23:25de régulation du numérique
00:23:26plus largement
00:23:27puisque c'était des sujets
00:23:28que j'abordais de très près
00:23:30lorsque j'étais
00:23:31dans les fonctions
00:23:32de chef de service
00:23:33au ministère de la Culture.
00:23:34C'était l'époque
00:23:34de la négociation
00:23:35de la directive
00:23:36droit d'auteur notamment.
00:23:39Donc c'est en vertu,
00:23:40je crois,
00:23:40de ce mix d'un profil juridique
00:23:42et d'une bonne connaissance
00:23:43des sujets culturels
00:23:44que Roque Olivier Mestre
00:23:45a fait appel à moi
00:23:46en juillet 2024
00:23:48pour occuper ces fonctions.
00:23:51Merci, M. le Directeur général.
00:23:53M. le Président,
00:23:54dans une décision récente
00:23:56du 25 juillet 2025,
00:23:57vous avez nommé à l'ARCOM
00:23:58M. Foued Berraou,
00:24:00est-ce que vous saviez
00:24:02qu'un an auparavant,
00:24:03le 18 septembre 2024,
00:24:05il appelait publiquement
00:24:06à une mobilisation
00:24:06antifasciste et antigéniste
00:24:08contre l'Empire Bolloré
00:24:10dans l'archipel des Glénans ?
00:24:11Le rapporteur a le droit
00:24:22de poser les questions
00:24:22à ce stade du débat.
00:24:27Je vais dire quelques mots.
00:24:28Le rapporteur a une liberté totale.
00:24:30C'est prévu par notre règlement
00:24:31de poser les questions
00:24:32qu'il souhaite.
00:24:33Maintenant, je lui indique
00:24:34devant chacun d'entre vous,
00:24:35devant les journalistes
00:24:36qui nous regardent
00:24:36et les Français
00:24:37qui nous regardent,
00:24:37que je pense que l'objet
00:24:39et le périmètre
00:24:39de cette commission d'enquête
00:24:41est de traiter
00:24:41de la question
00:24:42de l'impartialité
00:24:43du budget,
00:24:44du fonctionnement
00:24:44du duel public.
00:24:46Donc, je l'invite
00:24:47à venir sur ce sujet,
00:24:50de ne pas mettre en cause,
00:24:51j'allais dire,
00:24:52et je ne vous prête pas
00:24:53ces propos,
00:24:53mais de ne pas laisser penser
00:24:55que nous mettrions en cause
00:24:56l'indépendance,
00:24:58l'honnêteté
00:24:58et le respect
00:24:59des règles déontologiques
00:25:00par les personnes
00:25:00que nous auditionnons.
00:25:02M. Elban de Nervaux
00:25:03est un fonctionnaire,
00:25:04en cela,
00:25:04il respecte la loi
00:25:05qui encadre
00:25:06les fonctionnaires
00:25:07dans notre pays,
00:25:08qui est la loi
00:25:08du 13 juillet 1983,
00:25:10le code de la fonction publique
00:25:11et je pense que,
00:25:12M. le rapporteur,
00:25:13nous pouvons aller,
00:25:14en vous laissant
00:25:14la liberté de parole
00:25:15qui est la vôtre,
00:25:16sans vouloir la censurer,
00:25:17aller aux questions
00:25:18au-delà
00:25:19des enjeux personnels
00:25:21des personnes
00:25:21que nous auditionnons
00:25:22cet après-midi.
00:25:23M. le Président,
00:25:25j'en conviens totalement,
00:25:26mais dans la proposition
00:25:26de résolution
00:25:27de cette commission d'enquête,
00:25:28il est indiqué
00:25:28que nous nous attacherons
00:25:31à vérifier les modes
00:25:32de nomination
00:25:33et vérifier
00:25:34d'éventuels conflits
00:25:35d'intérêts
00:25:36dans l'exercice
00:25:36des fonctions
00:25:37des personnes
00:25:37que nous auditionnons.
00:25:38Les questions
00:25:39que je vous pose,
00:25:40vous l'avez compris,
00:25:41sur ce premier thème,
00:25:42concernent les éventuels
00:25:42conflits d'intérêts,
00:25:43c'est la raison
00:25:43pour laquelle
00:25:44je vous demande
00:25:45quelques explications
00:25:46sur cette décision
00:25:47prise il y a quelques mois.
00:25:55Permettez-moi d'abord
00:25:56de rappeler
00:25:57que les décisions
00:25:57prises par l'ARCOM
00:25:59sont des décisions collégiales,
00:26:00donc prises par un collège
00:26:01de neuf personnes,
00:26:01dont six membres
00:26:02sont désignés
00:26:02par les présidents
00:26:03des assemblées
00:26:04de l'Assemblée nationale
00:26:06et du Sénat,
00:26:09deux membres
00:26:09nommés par,
00:26:11respectivement,
00:26:12le vice-président
00:26:12du Conseil d'État
00:26:14et le premier président
00:26:15de la Cour de cassation
00:26:15et le neuvième membre,
00:26:18le président du collège,
00:26:19mais qui n'est qu'un membre
00:26:20parmi neuf,
00:26:21moi-même,
00:26:21par le président de la République,
00:26:23après, bien sûr,
00:26:24que les procédures prévues
00:26:25par l'article 13 s'appliquent,
00:26:26donc que l'avis
00:26:27des commissions parlementaires
00:26:29compétentes
00:26:29soit recueilli.
00:26:30Sur la nomination
00:26:32à laquelle vous faites État,
00:26:33je propose de préciser
00:26:34éventuellement
00:26:35les détails
00:26:36de la réponse.
00:26:36Je sais que j'ai lu,
00:26:38après la désignation
00:26:39de ce membre
00:26:40de l'ARCOM local
00:26:41de Paris,
00:26:42qui est le comité
00:26:44qui localement se penche,
00:26:45un comité collégial également,
00:26:47sur l'attribution de fréquence,
00:26:48j'ai lu qu'il y avait
00:26:49des contestations
00:26:51que j'ai vues
00:26:53sur un réseau social.
00:26:55Je n'en ai pas eu
00:26:56plus connaissance.
00:26:57Je vais regarder cette histoire.
00:26:59Ça n'a pas été porté
00:27:00d'autres connaissances
00:27:01plus qu'à travers
00:27:02une observation
00:27:05identifiée
00:27:06sur un réseau social.
00:27:06La décision
00:27:18de nomination
00:27:19a été prise.
00:27:20Je préciserai
00:27:22ma réponse
00:27:22parce que je ne connais pas
00:27:23dans le détail
00:27:24ce dossier.
00:27:26Posteriorment,
00:27:26si vous le voulez bien,
00:27:27dans le cadre
00:27:27des réponses écrites
00:27:29que je vous apporterai.
00:27:30Merci M. le Président.
00:27:34Peut-être dernière question
00:27:35sur ce premier thème.
00:27:37Vous l'avez rappelé,
00:27:38mais comme les ministres
00:27:39et les parlementaires,
00:27:40vous êtes soumis
00:27:40aux obligations
00:27:41de la HATVP,
00:27:42Haute Autorité
00:27:43de la Transparence
00:27:44de la Vie Publique
00:27:44qui impose aux responsables
00:27:45publics de déclarer
00:27:46leurs intérêts
00:27:47et situations patrimoniales,
00:27:49notamment pour prévenir,
00:27:51pour détecter
00:27:51tout risque de conflit
00:27:53d'intérêts
00:27:53dans l'exercice
00:27:54de leurs fonctions.
00:27:55On se souvient en 2018
00:27:56de la présidente
00:27:57de France Média Monde,
00:27:58Mme Saragosse,
00:27:58qui avait été contrainte
00:27:59de quitter ses fonctions
00:28:00pour un simple retard.
00:28:02Est-ce que vous considérez
00:28:03cette décision
00:28:04comme justifiée ?
00:28:09Je n'ai vraiment pas
00:28:10de compétence
00:28:11pour prononcer
00:28:11sur une décision
00:28:12qui était
00:28:13la conséquence mécanique
00:28:15d'une absence
00:28:15de déclaration
00:28:16telle que je l'ai observée
00:28:19à l'époque,
00:28:19mais je n'ai pas
00:28:20d'observation particulière
00:28:22à formuler.
00:28:23Et toute dernière question
00:28:25sur le sujet
00:28:25des conflits d'intérêts.
00:28:27Est-ce que M. le Président
00:28:28ou M. le Directeur
00:28:30Général,
00:28:31vous auriez
00:28:31omis de déclarer
00:28:33d'éventuels conflits
00:28:34d'intérêts
00:28:35à la Haute Autorité
00:28:36de la Transparence
00:28:36de la Vie Publique ?
00:28:38Non, pas à ma connaissance.
00:28:45Je ne pense pas non plus.
00:28:51Et M. le Directeur Général ?
00:28:53Je ne pense pas non plus.
00:28:58Merci de vos réponses.
00:28:59Peut-être le deuxième thème
00:29:01qui va nous intéresser,
00:29:03le thème de la neutralité.
00:29:04J'ai une première question.
00:29:06Est-ce que vous pouvez
00:29:07nous rappeler
00:29:08la grille des sanctions
00:29:09applicables par l'ARCOM ?
00:29:11S'il vous plaît.
00:29:16Alors, je vais laisser ensuite
00:29:17le Directeur Général
00:29:18compléter.
00:29:18dans mon souvenir
00:29:20qui n'est peut-être pas
00:29:21assez précis
00:29:22n'ayant pas exercé
00:29:24ce pouvoir de sanction
00:29:25de manière répétée
00:29:26depuis les quelques mois
00:29:27que j'exerce la précédente
00:29:28de l'ARCOM,
00:29:29les sanctions peuvent aller
00:29:30jusqu'à, pour la partie
00:29:31pécuniaire,
00:29:32jusqu'à un montant
00:29:33atteignant 3%
00:29:34du chiffre d'affaires
00:29:35de l'éditeur concerné,
00:29:37susceptible d'être porté
00:29:38à 5% du chiffre d'affaires
00:29:40en cas de réitération
00:29:42des manquements
00:29:43occasionnant la sanction.
00:29:44Mais la sanction peut aussi
00:29:45prendre la forme
00:29:46d'autres modalités
00:29:47comme la publication
00:29:49d'un communiqué,
00:29:50par exemple,
00:29:50ou la diffusion
00:29:51d'un communiqué
00:29:51à l'antenne.
00:29:54Et ces dernières années,
00:29:56sous contrôle aussi
00:29:57de Pauline,
00:29:58l'ARCOM privilégie
00:29:59les sanctions pécuniaires.
00:30:03Merci.
00:30:03Vous avez rappelé
00:30:04d'ailleurs dans votre
00:30:04propos liminaire
00:30:05qu'il y avait eu
00:30:06deux fois plus
00:30:06d'interventions formelles
00:30:07sur les chaînes privées
00:30:08que sur les chaînes publiques.
00:30:11J'ai fait un peu le compte
00:30:12en 12 ans,
00:30:13l'ARCOM a prononcé
00:30:14une dizaine
00:30:14de sanctions pécuniaires,
00:30:16notamment contre C8
00:30:17et CNews,
00:30:18pour un montant total
00:30:18de 8 millions d'euros.
00:30:20La dernière sanction pécuniaire
00:30:22qui a été infligée
00:30:23à un média du service public
00:30:24remonte, elle,
00:30:25à 15 ans.
00:30:26Il s'agit d'une décision
00:30:27en 2010
00:30:28pour une amende
00:30:29de 100 000 euros.
00:30:30Est-ce que vous pensez
00:30:30que depuis 15 ans,
00:30:32l'audiovisuel public
00:30:33est suffisamment
00:30:33irréprochable
00:30:35pour qu'il n'y ait
00:30:36jamais eu
00:30:37la moindre sanction
00:30:38pécuniaire ?
00:30:39Je n'ai pas vocation
00:30:45à me prononcer
00:30:46sur les décisions
00:30:46qui ont été prises
00:30:47au cours
00:30:48des dernières années.
00:30:49Il n'y a pas
00:30:49évidemment
00:30:50de proportionnalité
00:30:52à assurer
00:30:53entre tout éditeur
00:30:58qui n'a pas vocation
00:30:59à avoir la même
00:30:59proportion de sanctions
00:31:01se prononcent
00:31:01au cas par cas
00:31:02lorsqu'une saisine
00:31:02intervient
00:31:03et je ne peux pas
00:31:04vous apporter
00:31:05de réponse plus précise.
00:31:11Alors,
00:31:11on a eu le 2 novembre 2022.
00:31:13Je ne vais pas vous faire
00:31:14une longue liste
00:31:16parce que ça auberrait
00:31:18sur le temps
00:31:18dont nous disposons.
00:31:19Mais le 2 novembre 2022,
00:31:21un chroniqueur
00:31:22de France Inter,
00:31:23expliquait,
00:31:24je le cite,
00:31:25il incitait,
00:31:25je le cite,
00:31:26ce sont ses mots,
00:31:27à baiser les femmes
00:31:28des chasseurs.
00:31:30Il proposait également
00:31:30de se charger lui-même
00:31:31de la femme
00:31:32du président
00:31:32de la Fédération nationale
00:31:33des chasseurs,
00:31:34M. Schren.
00:31:35L'ARCOM a réagi.
00:31:37Vous n'étiez pas président
00:31:37à l'époque,
00:31:38mais de la manière
00:31:39la plus faible possible.
00:31:40C'était le premier échelon
00:31:41de sanctions
00:31:42avec une simple lettre
00:31:44de rappel à la loi
00:31:45en demandant notamment
00:31:46sur un sujet grave
00:31:47de ne pas banaliser
00:31:48les violences faites aux femmes.
00:31:51Trois semaines plus tôt,
00:31:52le 5 novembre 2022,
00:31:53Cyril Hanouna a appelé
00:31:54dans son émission
00:31:55Touche pas à mon poste.
00:31:56La maire de Paris
00:31:56a là encore,
00:31:57je le cite,
00:31:58fermé sa gueule
00:31:59et a, je le cite encore,
00:32:00chassé les rats la nuit
00:32:01au lieu de dire
00:32:02des conneries.
00:32:03L'ARCOM, lui,
00:32:04enfin,
00:32:05elle,
00:32:05a réagi avec
00:32:06la plus lourde sanction
00:32:07possible
00:32:07à quelques jours
00:32:08d'intervalle
00:32:09avec une amende
00:32:10de 300 000 euros.
00:32:12Comment justifiez-vous
00:32:13une telle différence
00:32:14de sanctions
00:32:15entre les deux faits
00:32:16commis
00:32:16à quelques jours
00:32:17d'intervalle ?
00:32:18Je suis désolé,
00:32:22mais je peux difficilement
00:32:24me prononcer
00:32:24sur des sanctions
00:32:25qui ont été,
00:32:26des décisions
00:32:26qui ont été prises
00:32:27par le collège
00:32:27antérieurement
00:32:28à ma prise de fonction.
00:32:31Ce que je sais,
00:32:32c'est que dans le cas
00:32:32de l'humour,
00:32:33et c'est une question
00:32:34qui est évidemment sensible,
00:32:35c'est qu'il y a en principe,
00:32:36la jurisprudence
00:32:37prévoit une tolérance
00:32:38particulière
00:32:39pour l'humour
00:32:40et la parodie
00:32:41qui peut donner lieu
00:32:41à des incompréhensions
00:32:43croissantes
00:32:44dans un climat
00:32:45qui, on le sait,
00:32:46est plus polarisé,
00:32:47plus tendu.
00:32:48Donc, l'humour,
00:32:49en général,
00:32:50donne droit
00:32:50à une tolérance
00:32:51beaucoup plus importante
00:32:52de par la jurisprudence
00:32:54de ceux qui sont chargés
00:32:55de se prononcer
00:32:56et de se prononcer dessus.
00:32:57Mais ça,
00:32:58c'est un principe général
00:32:59que je peux vous rappeler.
00:33:02La comparaison
00:33:03des deux dossiers
00:33:03auxquels je n'ai pas participé
00:33:04moi-même,
00:33:05je ne peux pas
00:33:05vous en dire plus.
00:33:09Pour reprendre votre réponse,
00:33:10vous considérez
00:33:11qu'il est drôle
00:33:12ou que c'est de l'humour
00:33:13d'appeler
00:33:13sur une chaîne
00:33:14de l'audi public
00:33:15à baiser les femmes
00:33:16des chasseurs,
00:33:17entre guillemets ?
00:33:20Nous, on se prononce
00:33:22sur les dossiers
00:33:23sous lesquels
00:33:24on est saisi.
00:33:25Ce que je dis simplement,
00:33:26c'est qu'il y a en général,
00:33:27et c'est une jurisprudence
00:33:30assez constante,
00:33:30une tolérance
00:33:31qui est plus forte.
00:33:32Et qu'en même temps,
00:33:32cette tolérance,
00:33:33elle n'est pas absolue,
00:33:34comme l'a montré
00:33:35l'intervention à l'époque,
00:33:37comme l'a montré,
00:33:38je crois,
00:33:38en 2024,
00:33:39une intervention plus récente
00:33:40à laquelle je n'ai pas
00:33:42non plus participé,
00:33:43suite à un propos
00:33:45d'un autre humoriste
00:33:47qui a conduit
00:33:47à une mise en garde.
00:33:51Si on s'éloigne
00:33:52du thème prétendu
00:33:54de l'humour
00:33:54sur ce sujet
00:33:55de la neutralité,
00:33:56je voudrais revenir
00:33:57peut-être sur le traitement
00:33:58de certaines chaînes
00:33:58de l'audi public
00:33:59sur le conflit
00:34:01dans la bande de Gaza.
00:34:03Il y a eu un certain nombre
00:34:04d'écarts et d'entraves,
00:34:06notamment le 16 février 2025,
00:34:08l'émission En société
00:34:09sur France 5
00:34:10a affiché en bandeau
00:34:12de son débat
00:34:13le Hamas
00:34:14est-il vraiment
00:34:15une organisation dangereuse ?
00:34:17On a France Inter
00:34:18qui a relayé
00:34:19les chiffres du Hamas
00:34:20sans les sourcer.
00:34:23Qu'est-ce que ça vous inspire ?
00:34:24Pourquoi l'ARCOM
00:34:24ne s'est pas emparé
00:34:25de l'ensemble
00:34:26de ces sujets
00:34:27et de ces entorses ?
00:34:30Merci, monsieur le rapporteur.
00:34:32En règle générale,
00:34:33c'est une pratique constante
00:34:34antérieure à ma prise de fonction.
00:34:36L'ARCOM se prononce
00:34:37sur ses innes.
00:34:38Nous avons eu beaucoup
00:34:40de saisines
00:34:40sur le traitement
00:34:41du conflit
00:34:42entre Israël
00:34:47et le Hamas
00:34:52et Gaza.
00:34:54Sur cette situation,
00:34:57la question
00:34:58de la mention
00:34:58notamment du nombre
00:35:03de victimes
00:35:04a fait l'objet
00:35:05de différents échanges.
00:35:07dont je crois
00:35:08qu'il y a eu
00:35:09des indications
00:35:10avant ma prise de fonction
00:35:11adressées
00:35:12y compris
00:35:15aux services publics.
00:35:16Mais je crois
00:35:16que sur ce terrain,
00:35:18nous avons très peu
00:35:19de saisines.
00:35:20Compte tenu
00:35:20de la sensibilité
00:35:21de ce sujet,
00:35:22nous avons peu
00:35:23de saisines.
00:35:24Sur l'autre cas
00:35:25que vous avez évoqué
00:35:26de l'émission
00:35:27de France 5,
00:35:28je n'ai pas le souvenir
00:35:29d'en avoir été saisi.
00:35:30Il est vraisemblablement
00:35:31antérieur à ma prise de fonction.
00:35:32Je ne sais pas
00:35:33si Alban ou Pauline
00:35:35vous avez en mémoire
00:35:36ce dossier,
00:35:37mais nous regarderons
00:35:38pour pouvoir
00:35:39vous répondre
00:35:40par écrit
00:35:41par la suite
00:35:41évidemment.
00:35:44Merci à vous.
00:35:45Sur le nombre
00:35:46de saisines,
00:35:47je voudrais revenir
00:35:48sur l'un des derniers faits
00:35:49qui a fait l'actualité
00:35:50et qui a fait vivement
00:35:51polémique.
00:35:51J'aurais aimé connaître
00:35:52le nombre de saisines
00:35:53des téléspectateurs
00:35:54sur la dite affaire
00:35:55Patrick Cohen
00:35:56et Thomas Legrand
00:35:57il y a quelques semaines.
00:35:59Ils ont été pris
00:36:00en flagrant délit
00:36:01lors d'un café
00:36:02avec des cadres
00:36:04du Parti socialiste
00:36:05pour,
00:36:06je cite Thomas Legrand,
00:36:08expliquer,
00:36:09affirmer
00:36:09qu'il allait faire
00:36:10ce qu'il fallait
00:36:11pour Dati
00:36:11avec Patrick Cohen
00:36:13dans le cadre
00:36:13des prochaines élections
00:36:14municipales.
00:36:15Je m'exprime
00:36:16avec d'autant plus
00:36:16d'objectivité
00:36:17que Rachida Dati
00:36:18n'est pas membre
00:36:19de mon parti politique.
00:36:21Est-ce que
00:36:22vous pourrez nous
00:36:23transmettre
00:36:24le nombre de saisines
00:36:25qui ont été effectuées
00:36:26et comment
00:36:27comptez-vous réagir
00:36:29puisqu'on a l'impression
00:36:30que les sanctions
00:36:31tardent à parvenir
00:36:32concernant ce cas
00:36:34qui a ému
00:36:34beaucoup de Français ?
00:36:36Monsieur,
00:36:37je vais préciser juste
00:36:38la question
00:36:38puisque France Inter
00:36:40a pris des mesures
00:36:41et a suspendu
00:36:41Thomas Legrand
00:36:42à titre conservatoire
00:36:43et je voulais savoir
00:36:43si vous considériez
00:36:44que les décisions
00:36:46qui avaient été prises
00:36:47étaient adaptées.
00:36:51Merci monsieur le rapporteur,
00:36:52monsieur le président.
00:36:53Écoutez,
00:36:53oui,
00:36:53on a reçu
00:36:55en tout cas
00:36:55de nombreuses saisines
00:36:56de la part
00:36:56de sénateurs,
00:36:58d'autres parlementaires
00:37:00mais surtout
00:37:01d'un grand nombre
00:37:02de sénateurs
00:37:02qui nous ont écrit
00:37:03collectivement,
00:37:04un peu moins d'ailleurs
00:37:05s'agissant
00:37:06des citoyens
00:37:08qui nous saisissent
00:37:10librement,
00:37:12sans doute
00:37:12parce que
00:37:12cette séquence
00:37:13ne s'est pas déroulée
00:37:14sur les antennes
00:37:14du service public
00:37:15et donc
00:37:16de ce point de vue
00:37:17elle n'entrait pas
00:37:17directement
00:37:18dans le champ
00:37:19de notre compétence.
00:37:20nous avons par ailleurs
00:37:22auditionné
00:37:24les présidentes
00:37:25de France Télévisions
00:37:26et de Radio France.
00:37:27On a aussi pris connaissance
00:37:28des avis formulés
00:37:30par les comités d'éthique
00:37:31et comités pour l'honnêteté,
00:37:32l'indépendance
00:37:33et le pluralisme
00:37:34de l'information
00:37:37et des programmes
00:37:38qui concourent
00:37:39de France Télévisions
00:37:39et Radio France.
00:37:41Ce qui nous a semblé
00:37:42au collège
00:37:43c'est que les seuls propos
00:37:44qui avaient jeté
00:37:46un trouble,
00:37:48ceux que vous avez cités,
00:37:49ont donné lieu effectivement
00:37:50à une décision
00:37:50de suspension
00:37:51de l'antenne
00:37:52qui a été très rapide
00:37:53et que nous n'avons pas
00:37:55compte tenu du fait
00:37:55que de surcroît
00:37:56ces propos n'ont pas
00:37:57été tenus à l'antenne
00:37:58donc ne rentrent pas
00:37:59dans notre compétence
00:37:59pas d'autres conséquences
00:38:02à en tirer.
00:38:07Concernant le champ de compétence,
00:38:09Monsieur Cohen
00:38:09et Monsieur Le Grand
00:38:10sont des visages
00:38:11et des voix
00:38:11de l'audi-suel public
00:38:13qui tiennent tribune
00:38:15plusieurs fois par jour
00:38:17sur ces antennes-là.
00:38:19J'ai du mal à comprendre
00:38:20votre réponse
00:38:20qui consisterait à dire
00:38:21que parce que des propos
00:38:22en rupture totale
00:38:24avec les principes
00:38:25de neutralité,
00:38:26d'impartialité,
00:38:27d'honnêteté
00:38:27seraient entendus
00:38:29en dehors des antennes
00:38:31du service public
00:38:31par des personnalités
00:38:32du service public,
00:38:34eh bien ça ne serait pas
00:38:35de votre sort.
00:38:35Je pense que je vous ai répandu
00:38:41un journaliste
00:38:43dans cette séquence
00:38:44exprime un propos
00:38:45qui peut jeter un trouble.
00:38:46Il avait,
00:38:46il était associé
00:38:48à une émission régulière
00:38:49sans être un salarié
00:38:51régulier de Radio France
00:38:54puisque son employeur principal
00:38:55est Libération.
00:38:56le propos
00:38:58que ces vidéos
00:38:59mettent en
00:39:00donnent à connaître
00:39:02a donné lieu
00:39:04à une décision
00:39:04d'antenne
00:39:05de Radio France.
00:39:07On n'a pas trouvé
00:39:09collectivement
00:39:10de raison supplémentaire
00:39:11d'intervenir
00:39:12au-delà de cette décision
00:39:13qui a été prise
00:39:13par Radio France.
00:39:14L'autre journaliste
00:39:16concerné ne dit rien.
00:39:20Et vous ne comprenez pas
00:39:21l'indignation
00:39:22suscitée
00:39:22par une grande majorité
00:39:24de Français
00:39:24quant à ces propos
00:39:26qui peuvent être tenus
00:39:26de la part de personnes
00:39:27qui sont rémunérées
00:39:29par leur argent,
00:39:30par l'impôt du contribuable
00:39:31et qui ont cette exigence
00:39:33de neutralité,
00:39:34d'impartialité.
00:39:35Vous ne partagez pas
00:39:36cette indignation-là ?
00:39:38Il y a un émoi manifeste.
00:39:43Il faudrait,
00:39:43je dirais,
00:39:44être sourd ou aveugle
00:39:45pour ne pas avoir
00:39:46cette émoi.
00:39:46Ensuite,
00:39:47il faut essayer
00:39:47de comprendre
00:39:47ce dont il est question.
00:39:49Il y a l'émoi
00:39:50suscité par une rencontre
00:39:52entre des journalistes
00:39:53et des personnalités politiques.
00:39:55Là,
00:39:55c'est mon avis personnel.
00:39:58Et ça,
00:39:58peut-être que les citoyens
00:39:59ne comprennent pas
00:40:00en général
00:40:00que des rencontres
00:40:01ou des échanges
00:40:01peuvent avoir lieu
00:40:02entre des citoyens,
00:40:03entre des journalistes
00:40:04et des personnalités politiques
00:40:05alors que l'on sait
00:40:06que cela fait partie
00:40:07de part et d'autre
00:40:08du métier,
00:40:09je dirais,
00:40:10de journaliste
00:40:10ou de politique.
00:40:11Mais c'est un premier aspect
00:40:13de la question.
00:40:13Le second aspect,
00:40:14c'est que même si
00:40:15un émoi existe
00:40:17et encore une fois,
00:40:18cet émoi,
00:40:19nous considérons utile
00:40:21d'y répondre
00:40:24ou d'y apporter
00:40:24des réponses
00:40:25à travers une approche
00:40:26plus structurelle
00:40:27organisée sur c'est quoi,
00:40:28l'impartialité
00:40:29sur le service public,
00:40:30quels sont les gages
00:40:31en termes de méthode
00:40:32d'organisation
00:40:33que le service public
00:40:35peut donner,
00:40:35quelle transparence
00:40:36supplémentaire
00:40:36il peut donner
00:40:37sur sa façon
00:40:38de travailler,
00:40:39éventuellement,
00:40:39quelle ouverture
00:40:41à la critique,
00:40:41à la contestation
00:40:42pour améliorer
00:40:44son fonctionnement
00:40:45ou la perception
00:40:47qu'ont les citoyens
00:40:47de son fonctionnement,
00:40:48ça, je pense que
00:40:49c'est la façon
00:40:49d'utiliser positivement
00:40:50les mois
00:40:51qu'a suscité
00:40:52cette séquence.
00:40:53Mais encore une fois,
00:40:53si vous me demandez,
00:40:54vous me dites
00:40:55les propos des journalistes,
00:40:56je considère
00:40:57qu'il y a un journaliste
00:40:58qui a tenu un propos
00:40:58qui pouvait,
00:41:00c'est celui
00:41:00que vous avez cité,
00:41:01jeter un trouble,
00:41:02il a donné lieu
00:41:03à une décision relative
00:41:03à l'antenne,
00:41:04l'autre n'a pas tenu
00:41:05de tels propos,
00:41:06je ne vois pas
00:41:06pourquoi je partagerais
00:41:07une indignation
00:41:08sur des propos
00:41:09qui n'ont pas été tenus.
00:41:11Dernière question
00:41:12sur le sujet,
00:41:14si demain,
00:41:15vous entendiez,
00:41:15par exemple,
00:41:16Madame Anne-Elisabeth Lemoyne
00:41:18dans le même contexte,
00:41:20affirmer qu'elle fera
00:41:21tout
00:41:22pour faire élire
00:41:23Jean-Luc Mélenchon
00:41:24ou Jordan Bardella,
00:41:26est-ce que
00:41:26vous saisiriez
00:41:27de ce sujet
00:41:28pour notamment
00:41:29réclamer
00:41:29à minima
00:41:30une amende
00:41:30ou en tout cas
00:41:31une démission
00:41:32de cette personne-là ?
00:41:33Nous ne nous prononcerons
00:41:39comme je vous l'indiquais
00:41:40que sur Cézine,
00:41:42donc il m'est difficile
00:41:43de faire des hypothèses
00:41:44sur un cas de figure
00:41:45qui ne s'est pas présenté,
00:41:47donc si un cas de figure
00:41:48se présente,
00:41:49nous verrons
00:41:50quels enseignements
00:41:50nous nous sommes conduits
00:41:51à en tirer.
00:41:54Toute dernière question
00:41:56sur ce sujet
00:41:58de la neutralité,
00:42:00le 14 septembre 2015,
00:42:02quelques semaines
00:42:03avant l'effroyable
00:42:04attentat du Bataclan,
00:42:06France Inter
00:42:07titrait un article
00:42:08« Réfugié de point
00:42:09le fantasme
00:42:10de l'infiltration terroriste
00:42:11assurant que
00:42:12l'infiltration
00:42:13de djihadistes
00:42:14dans les flux migratoires
00:42:15syriens
00:42:16n'était, je cite,
00:42:17qu'un fantasme,
00:42:18un chiffon rouge
00:42:19agité par l'extrême droite
00:42:19depuis, vous le savez,
00:42:21l'enquête a démontré
00:42:21que Abdelhamid Abaoud
00:42:23et ses complices
00:42:24se sont bien infiltrés
00:42:25parmi ces filières-là.
00:42:27Le titre a discrètement
00:42:28été changé,
00:42:30mais l'article
00:42:30est toujours en ligne.
00:42:32Comment expliquez-vous
00:42:32qu'une fake news
00:42:34de cette sorte
00:42:34ait pu être commise
00:42:36sur un média
00:42:37de l'audiovisuel public ?
00:42:39Je ne suis pas au courant,
00:42:43je n'étais pas informé
00:42:44de ce dont vous faites mention.
00:42:46Je m'en enquêterai,
00:42:47évidemment,
00:42:48je ne sais pas
00:42:48dans quelle temporalité
00:42:49elle s'inscrit
00:42:49pour voir si cela
00:42:51doit appeler
00:42:52une réaction de notre part,
00:42:53mais pour le moment,
00:42:54je n'en étais pas informé,
00:42:55donc je ne peux pas
00:42:57vous dire autre chose.
00:42:58De manière générale,
00:42:59il y a régulièrement
00:43:00des erreurs,
00:43:02peut-être des errements
00:43:03ou des manquements
00:43:04dans ces cas-là.
00:43:05Nous,
00:43:06quand nous en sommes saisis,
00:43:07nous les relevons,
00:43:07nous les communiquons,
00:43:08nous invitons
00:43:09les éditeurs
00:43:11privés
00:43:13comme public
00:43:14à y remédier
00:43:15ou à ne pas
00:43:16les renouveler.
00:43:18Une série
00:43:19de manquements
00:43:20ne veut pas forcément
00:43:22dire qu'il y a
00:43:22un problème structurel.
00:43:24Le fait qu'il puisse y avoir
00:43:25un problème structurel,
00:43:26c'est autre chose
00:43:26et il faut se préparer
00:43:28à y répondre.
00:43:29Sans doute,
00:43:29y a-t-il des attentes
00:43:30supplémentaires aujourd'hui,
00:43:32mais en l'occurrence,
00:43:33je ne connaissais pas
00:43:35le cas en particulier
00:43:36que vous mentionnez.
00:43:37Je vais laisser
00:43:39la parole au rapporteur
00:43:40pour quelques dernières questions
00:43:41et je propose
00:43:42d'ouvrir ensuite
00:43:43les questions
00:43:44aux collègues
00:43:45dans l'ordre
00:43:45des différents groupes
00:43:47politiques.
00:43:48Deux minutes
00:43:48par groupe politique
00:43:49puis ensuite,
00:43:49je prendrai des questions
00:43:50individuelles.
00:43:50J'aurais voulu aborder
00:43:55un troisième thème.
00:43:57Votre responsabilité,
00:43:57c'est notamment
00:43:58de nommer la personne
00:44:01à la tête
00:44:01de France Télévisions.
00:44:04J'aurais deux questions
00:44:05pour vous.
00:44:06La première question,
00:44:07c'est M. Schrammeck
00:44:08qui a votre place
00:44:09il y a quelques mois.
00:44:10Votre prédécesseur,
00:44:11ancien président du CSA,
00:44:13a avoué avoir subi
00:44:15des pressions
00:44:16de l'ancien président
00:44:17de la République,
00:44:18François Hollande,
00:44:18pour favoriser
00:44:20la candidature
00:44:21de Mme Ernot.
00:44:23M. Hollande,
00:44:24je le rappelle,
00:44:24mais lors notamment
00:44:25du débat
00:44:25face à Nicolas Sarkozy,
00:44:27avait affirmé
00:44:28que lui,
00:44:28président de la République,
00:44:29ne se mêlerait pas
00:44:30à ce processus
00:44:31de désignation,
00:44:33ce qui a d'ailleurs
00:44:33valu une loi
00:44:34qui a renforcé
00:44:35le rôle de l'ARCOM.
00:44:38Condamnez-vous
00:44:38ces pressions
00:44:39avouées
00:44:40par votre prédécesseur
00:44:42sur la désignation
00:44:43de la présidence
00:44:43de France Télévisions.
00:44:48Si mon souvenir
00:44:50est bon,
00:44:51mais peut-être
00:44:51mon prédécesseur,
00:44:53Gonté Prédécesseur,
00:44:54pourra le préciser,
00:44:55il a juste évoqué
00:44:56le fait
00:44:56que deux noms
00:44:58lui avaient été
00:44:59déconseillés,
00:45:01si je crois
00:45:02en ces termes-là,
00:45:02que cela avait été formulé.
00:45:04Donc,
00:45:05c'est ce que j'ai compris.
00:45:09En tout cas,
00:45:10je n'en sais pas plus,
00:45:11je n'ai pas porté
00:45:11d'appréciation.
00:45:12C'est ce que j'ai compris
00:45:13des propos
00:45:14auxquels
00:45:15j'ai assisté
00:45:16lors de l'audition publique
00:45:18en question.
00:45:20Pour le reste,
00:45:22donc,
00:45:23ce n'est pas exactement
00:45:24la façon
00:45:26dont vous l'avez relaté.
00:45:28Pour le reste,
00:45:28en tout cas,
00:45:28moi,
00:45:28je n'ai pas d'opinion
00:45:29à formuler
00:45:30sur cette question-là.
00:45:31Je n'ai reçu
00:45:31moi-même
00:45:32aucune forme
00:45:33d'indication,
00:45:35invitation
00:45:35d'aucune sorte.
00:45:37Vous auditionneront
00:45:38Olivier Chramec
00:45:38et M. le rapporteur.
00:45:39Vous pourrez l'interroger
00:45:40sur ce point.
00:45:43Sur les conditions
00:45:44de reconduction
00:45:45de Mme Ernot,
00:45:46dont vous avez été
00:45:47l'artisan,
00:45:49je retiens,
00:45:50mais vous m'arrêtez
00:45:50si ce n'est pas le cas,
00:45:51que vous avez fixé
00:45:53trois axes
00:45:53pour sa reconduction.
00:45:55La singularité
00:45:56et l'exigence
00:45:57d'impartialité
00:45:58du service public,
00:45:59on vient d'en parler,
00:46:00même brièvement,
00:46:00la capacité à assurer
00:46:01la soutenabilité financière
00:46:02de l'entreprise,
00:46:03le développement
00:46:03des coopérations
00:46:04avec les autres
00:46:05sociétés nationales
00:46:06de programmes.
00:46:08Quand on lit
00:46:09le dernier rapport
00:46:10de l'Inspection
00:46:10générale des finances,
00:46:11quand on lit
00:46:12le dernier rapport
00:46:13de la Cour des comptes,
00:46:14et j'aimerais savoir
00:46:14si vous avez d'ailleurs
00:46:15eu connaissance
00:46:16des conclusions,
00:46:18en tout cas du pré-rapport
00:46:20de la Cour des comptes,
00:46:22on s'aperçoit
00:46:22qu'on est dans une situation
00:46:24de quasi-faillite
00:46:25chez France Télévisions,
00:46:26dans une situation
00:46:27de quasi-dissolution
00:46:28selon les termes
00:46:30du Code de commerce
00:46:31où les capitaux propres
00:46:33sont inférieurs
00:46:34à la moitié
00:46:34du capital social,
00:46:35où la trésorerie
00:46:36est quasiment nulle,
00:46:37où on a près
00:46:38de 200 millions d'euros
00:46:39cumulés de déficit
00:46:41sur les dernières années.
00:46:43Moi, comme simple citoyen,
00:46:44j'aimerais comprendre
00:46:45à l'aune
00:46:46de ce rapport
00:46:47accablant
00:46:49sur le plan financier,
00:46:50quel a été
00:46:50le rationnel
00:46:51qui vous a conduit
00:46:52à renouveler,
00:46:53Mme Ernotte,
00:46:54notamment sur ce deuxième
00:46:55principe de capacité
00:46:56à assurer la soutenabilité
00:46:57financière de l'entreprise.
00:46:58Pour répondre
00:47:04ou réagir
00:47:04à certains éléments
00:47:07de votre intervention,
00:47:10nous n'avons pas eu
00:47:11connaissance
00:47:12du rapport
00:47:13même provisoire
00:47:13de la Cour des comptes
00:47:14avant la décision
00:47:16de nomination
00:47:18de Delphine Ernotte
00:47:19au mois de mai dernier
00:47:20puisque la décision
00:47:21est intervenue mi-mai
00:47:22et le rapport,
00:47:24le relevé provisoire
00:47:25nous a été communiqué
00:47:26comme aux autres destinataires
00:47:27à la fin de ce mois de mai.
00:47:28Donc nous n'avons pas
00:47:29connaissance avant
00:47:30même si d'ailleurs
00:47:31une partie des conclusions
00:47:33provisoires
00:47:35et confirmées ensuite
00:47:36de ce rapport
00:47:36rejoignent les constats
00:47:38que l'ARCOM avait fait
00:47:41dans son bilan quadriennal
00:47:42y compris celui
00:47:42de la situation financière.
00:47:45Situation financière
00:47:46qui comme je l'ai dit
00:47:47tout à l'heure
00:47:47résulte de différents éléments.
00:47:50Il y a eu
00:47:50notamment l'arrêt,
00:47:53l'abandon
00:47:53du projet Salto
00:47:55qui repose
00:47:57pour une large part
00:47:59sur la décision
00:48:00de TF1
00:48:01qui en était partenaire
00:48:02de l'abandonner.
00:48:03Pour le reste,
00:48:04effectivement,
00:48:05la situation financière
00:48:06de France Télévisions
00:48:07était préoccupante
00:48:09dès avant
00:48:10la décision
00:48:11que nous avons prise.
00:48:13Elle était liée
00:48:14pour une bonne part,
00:48:15nous l'avons indiqué,
00:48:17à l'impossibilité
00:48:18de respecter
00:48:19une trajectoire financière
00:48:20de soutien public
00:48:21telle qu'elle avait été
00:48:22esquissée un an,
00:48:23un an et demi auparavant,
00:48:24ce qui s'est traduit
00:48:26par des dizaines
00:48:26de millions d'euros
00:48:27en moins.
00:48:28Nous avons dans notre décision
00:48:30de nomination
00:48:31invité d'ailleurs
00:48:32les pouvoirs publics
00:48:33à clarifier
00:48:34le cadre juridique
00:48:36puisqu'il y a
00:48:36le débat
00:48:37qui avait lieu
00:48:38au même moment
00:48:39sur la holding
00:48:40et à clarifier
00:48:41la trajectoire financière
00:48:42compte tenu
00:48:44de la nécessité
00:48:45d'être bien clair
00:48:46sur le cadre
00:48:47dans lequel
00:48:48on demande
00:48:48un redressement
00:48:49de cette situation financière.
00:48:51Mais pour répondre
00:48:53plus précisément
00:48:54à votre question,
00:48:56les budgets,
00:48:57les comptes successifs
00:48:59qui ont abouti
00:49:00à cette dégradation financière
00:49:02jusqu'en 2024
00:49:03et 2025,
00:49:05ce sont des comptes
00:49:05ou des budgets
00:49:06qui ont été votés
00:49:06par le Conseil d'administration
00:49:08de France Télévisions.
00:49:08Ce n'a pas été
00:49:09une perte
00:49:12qui a été révélée
00:49:13a posteriori.
00:49:14C'est quelque chose
00:49:14qui était inscrit
00:49:16dans les budgets
00:49:17successivement approuvés.
00:49:19Ensuite,
00:49:19cela conduit
00:49:20comptablement
00:49:21à ce que vous avez indiqué,
00:49:23à savoir
00:49:23une situation
00:49:25dans laquelle
00:49:26les capitaux propres
00:49:28peuvent être inférieurs
00:49:29à la moitié
00:49:29des capitales sociales,
00:49:30ce qui peut créer
00:49:31une situation
00:49:31de dissolution.
00:49:32C'est une question
00:49:33qui se pose
00:49:34à l'actionnaire.
00:49:35Mais autant
00:49:36la situation
00:49:36est préoccupante,
00:49:37elle est légitimement
00:49:38préoccupante,
00:49:38que ce soit la trésorerie
00:49:39et la situation comptable,
00:49:40autant le fait
00:49:41que ce soit
00:49:42quelque chose
00:49:43qui était révélé
00:49:44là tout récemment
00:49:46à la faveur
00:49:47du rapport
00:49:47de la Cour des comptes
00:49:48me semble moins certain
00:49:50puisque finalement
00:49:51c'était inscrit
00:49:51dans les budgets
00:49:52successivement approuvés.
00:49:54Une dernière question
00:49:55du rapporteur
00:49:55et ensuite la discussion
00:49:57au collègue.
00:50:00Monsieur le Président,
00:50:05à vous entendre,
00:50:06vous nous avouez donc
00:50:08devant la représentation nationale
00:50:09que vous aviez conscience
00:50:11avant même
00:50:12les conclusions
00:50:12du rapport
00:50:13de la situation
00:50:14de déficit
00:50:15à Bissal
00:50:16de France Télévisions.
00:50:18C'est déjà
00:50:19un premier point
00:50:19de réponse.
00:50:22Dans ce cas,
00:50:23sur ce deuxième objectif
00:50:25de stabilité financière,
00:50:28j'ai du mal
00:50:28à avoir de capacité
00:50:29à assurer
00:50:30la soutenabilité financière
00:50:31de l'entreprise.
00:50:31J'ai du mal
00:50:32à comprendre
00:50:32comment ce deuxième objectif
00:50:34sur les trois principaux
00:50:35que vous avez fondés
00:50:36justifie une reconduction
00:50:38de Mme Ernotte.
00:50:39Je voulais juste,
00:50:42Monsieur le Président,
00:50:43de rappeler au rapporteur,
00:50:43il le sait,
00:50:44mais que l'Assemblée nationale
00:50:45vote les crédits
00:50:46dédiés à l'objet public.
00:50:48L'Assemblée nationale,
00:50:49par exemple,
00:50:49les années précédentes
00:50:50s'était engagée
00:50:50à voter des crédits
00:50:51supplémentaires,
00:50:52ce qui n'a pas été fait.
00:50:54Je ne dis pas ici
00:50:55parce que je suis un président
00:50:56impartial qu'il fallait
00:50:57le faire ou pas le faire,
00:50:58mais en tout cas,
00:50:58il y avait eu une décision
00:50:59d'Assemblée
00:51:00qui avait été
00:51:00de donner de la visibilité
00:51:02sur les crédits
00:51:02de l'objet public
00:51:03et que la trajectoire
00:51:04qui avait été définie
00:51:04n'a pas été tenue.
00:51:05Je voulais apporter
00:51:06cette précision.
00:51:08Merci,
00:51:08Monsieur le Président.
00:51:09C'est effectivement
00:51:11ce à quoi je me référais.
00:51:13Une bonne partie
00:51:13des dépenses,
00:51:14que ce soit
00:51:14les dépenses de personnel,
00:51:15les dépenses d'investissement
00:51:16dans des films,
00:51:18dans du cinéma,
00:51:19de l'audiovisuel,
00:51:20sont des dépenses
00:51:21qui se prennent
00:51:21et qui se matérialisent
00:51:22dans les 2-3 années
00:51:23qui suivent.
00:51:23Donc, il y a un délai.
00:51:24Donc, si vous avez
00:51:25une perspective financière donnée
00:51:27et qu'elle se renverse
00:51:29de manière assez rapide,
00:51:32il y a un délai d'adaptation.
00:51:34C'est ce à quoi
00:51:35je faisais référence.
00:51:36Que la situation financière
00:51:38soit dégradée
00:51:39ou inquiétante
00:51:41et préoccupante
00:51:42dès la fin 2024,
00:51:44début 2025,
00:51:46c'était très clair.
00:51:48Que ce soit imputable
00:51:49à la gestion
00:51:50de la présidente sortante
00:51:52qui a été renouvelée,
00:51:53ça, ça l'est beaucoup moins.
00:51:54Ce n'est pas le constat
00:51:54que nous avons fait.
00:51:55Nous avons plutôt
00:51:56appelé à une clarification.
00:51:58Et comme je l'ai dit
00:51:59dans mon propos introductif,
00:52:00le cas échéant,
00:52:01si la représentation nationale
00:52:03le considère souhaitable,
00:52:05il peut y avoir
00:52:06une reconsidération
00:52:07du périmètre.
00:52:08Ce qui compte,
00:52:08c'est l'adéquation
00:52:09entre les ressources
00:52:10et l'ambition qu'on assigne
00:52:11et le fait de pouvoir
00:52:13inscrire cette adéquation
00:52:14dans la durée
00:52:15pour qu'on ait
00:52:15de la cohérence.
00:52:16Toute dernière question
00:52:20sur ce point.
00:52:21Vous semblez exonérer
00:52:23totalement la direction
00:52:24de France Télévisions
00:52:25de cette trajectoire
00:52:27inquiétante de déficit.
00:52:29Pourtant,
00:52:29dans les rapports
00:52:30qu'on peut lire,
00:52:30on voit qu'il y a
00:52:31une absence totale
00:52:31de maîtrise des dépenses
00:52:33qui n'est pas due,
00:52:36d'ailleurs,
00:52:36au concours de l'État.
00:52:38Quand on voit
00:52:39les erreurs stratégiques
00:52:40qui ont été commises,
00:52:40vous en avez parlé
00:52:41de Salto
00:52:42qui a coûté
00:52:42des dizaines de millions
00:52:43d'euros aux contribuables.
00:52:45Quand on voit
00:52:45l'erreur stratégique
00:52:47aussi de France TV Slash
00:52:48dont on ignore
00:52:49aujourd'hui le coût
00:52:50mais la direction
00:52:51de France Télévisions
00:52:51reconnaît que c'est un échec
00:52:52puisque ça n'a jamais trouvé
00:52:54son public chez les jeunes
00:52:55au-delà en plus
00:52:56d'être une machine
00:52:57idéologique.
00:52:59Quand on voit
00:53:00l'échec aussi
00:53:01de France Info TV
00:53:02qui peine à trouver
00:53:03son audience
00:53:03avec près de 1%
00:53:05de parts de marché
00:53:06avec des chiffres
00:53:07qui sont probablement
00:53:07loin du coût effectif
00:53:09du fait de l'absence
00:53:11de vraie comptabilité
00:53:12analytique
00:53:12que vous avez pourtant réclamé.
00:53:14Quand je dis vous,
00:53:15c'est l'Arc-Om.
00:53:15mais avait réclamé
00:53:16auprès de Mme Ernotte
00:53:17en 2015
00:53:18puis en 2020
00:53:19puis en 2025
00:53:20la mise en place
00:53:21d'une comptabilité analytique
00:53:22qui n'a jamais vu le jour
00:53:23et qui nous empêche
00:53:24de connaître aujourd'hui
00:53:25exactement
00:53:25les coûts
00:53:26de ces programmes.
00:53:28Quand on voit
00:53:29enfin
00:53:29l'absence
00:53:31de perspectives
00:53:32d'optimisation
00:53:33sur la réforme
00:53:34des France 3 Régions
00:53:36des France Bleue
00:53:37où on peine
00:53:38à voir les pistes
00:53:38d'optimisation
00:53:39autant de critères
00:53:41que je vous donne
00:53:41autant de pistes
00:53:42de projets
00:53:43qui ont été
00:53:44la responsabilité
00:53:45de la direction
00:53:45de France Télévisions,
00:53:47j'ai l'impression
00:53:48que c'est difficile
00:53:48d'exonérer
00:53:49la direction
00:53:49de France Télévisions
00:53:50de ce déficit
00:53:50abyssal.
00:53:51Merci.
00:53:55Nous nous sommes
00:53:56prononcés en mai
00:53:57au terme d'une procédure
00:53:58d'appel à candidature
00:53:59ouverte
00:54:00en fonction
00:54:01des candidatures
00:54:02reçues
00:54:02et effectivement
00:54:03s'agissant
00:54:04de la candidate
00:54:04sortante
00:54:05à partir d'un bilan
00:54:06vous m'avez interrogé
00:54:08sur la responsabilité
00:54:09sur la situation
00:54:10financière
00:54:11la réponse
00:54:12que je vous fais
00:54:13c'est que
00:54:13la responsabilité globale
00:54:15de la situation
00:54:16financière
00:54:16peut difficilement
00:54:17être attribuée
00:54:17à la seule direction
00:54:19au président
00:54:19de France Télévisions
00:54:20il y a eu des décisions
00:54:21collectivement prises
00:54:22avec sa gouvernance
00:54:23et son CIA
00:54:23et certaines
00:54:24qui relèvent aussi
00:54:25de l'évolution
00:54:27de la trajectoire financière
00:54:29qu'ensuite
00:54:29il y ait des échecs
00:54:30collectifs
00:54:32sur salto
00:54:33des échecs partiels
00:54:34ou des motifs
00:54:35d'insatisfaction
00:54:36comme la place
00:54:37qu'occupe
00:54:38France Info TV
00:54:39dans le paysage audiovisuel
00:54:40nous l'avons nous-mêmes
00:54:41indiqué
00:54:42dans notre décision
00:54:43motivée
00:54:44de nomination
00:54:44donc il y a des points
00:54:45qui demandent
00:54:46une amélioration
00:54:47ça n'a pas empêché
00:54:48le collège
00:54:49de considérer
00:54:49que cette décision
00:54:50de nomination
00:54:51compte tenu du bilan
00:54:52compte tenu
00:54:53des auditions
00:54:54auxquelles il a pu
00:54:55procéder
00:54:56dans le cadre
00:54:57de la procédure
00:54:57d'appel à candidature
00:54:58justifier cette décision
00:54:59de nomination
00:55:00Merci beaucoup
00:55:02Monsieur le Président
00:55:03J'ai commencé
00:55:04par vous interroger
00:55:04sur l'assignation
00:55:05en justice
00:55:06de France Télévisions
00:55:07et Radio France
00:55:08vis-à-vis des médias
00:55:09du groupe Bolloré
00:55:11Est-ce que vous regrettez
00:55:12cette judiciarisation
00:55:14des questions
00:55:15d'audiovisuel
00:55:16et puisque c'est
00:55:17des éditeurs
00:55:18que vous régulez
00:55:19à la fois
00:55:19les acteurs publics
00:55:20d'audiovisuel
00:55:21et les acteurs privés
00:55:22quel rôle
00:55:24doit jouer l'ARCOM
00:55:25est-ce que vous auriez
00:55:26pu engager
00:55:26une procédure
00:55:27on voit que
00:55:29complément d'enquête
00:55:30va demain diffuser
00:55:30un reportage sur CNews
00:55:31que par ailleurs
00:55:32France Télévisions
00:55:32et Radio France
00:55:33accusent les médias
00:55:34du groupe Bolloré
00:55:35de dénigrement
00:55:35Est-ce qu'on laisse
00:55:36la justice faire son travail
00:55:38ou est-ce que vous considérez
00:55:39que l'ARCOM a un rôle particulier
00:55:41puisque ce sont des éditeurs
00:55:42que vous régulez
00:55:43et ensuite je donne la parole
00:55:44aux collègues
00:55:45à commencer par
00:55:46le Rassemblement National
00:55:47Philippe Ballard
00:55:48deux minutes par groupe
00:55:49et vous répondrez
00:55:49si vous le voulez bien
00:55:50Monsieur le Président
00:55:51à toutes les questions
00:55:51Merci Monsieur le Président
00:55:55sur cette action
00:55:58en dénigrement
00:55:59elle est très clairement
00:56:01en dehors
00:56:02du champ
00:56:03du compétence
00:56:04de l'ARCOM
00:56:04le fait qu'une société
00:56:05décide d'une action
00:56:07justice pour défendre
00:56:08ses droits
00:56:08ce qu'elle considère
00:56:09être ses droits
00:56:10c'est la décision
00:56:11de sa direction
00:56:11avoir avec sa gouvernance
00:56:13son CA
00:56:14son actionnaire
00:56:14éventuellement
00:56:15ensuite
00:56:15elle le fait
00:56:16sous sa responsabilité
00:56:17si cette décision
00:56:19est quelque part
00:56:20suivie par la justice
00:56:22ça voudrait dire
00:56:22qu'elle a été
00:56:23elle a été fondée
00:56:23si ce n'est pas le cas
00:56:24elle n'aura pas été fondée
00:56:26et je dirais
00:56:27à ce moment là
00:56:27la question du bon usage
00:56:28des fonds publics
00:56:29ou des données publiques
00:56:30pourrait être posée
00:56:31mais finalement
00:56:31elle ne relève pas
00:56:32de l'ARCOM
00:56:34qui n'a pas non plus
00:56:36de compétence
00:56:36en termes de règlement
00:56:37de différent
00:56:38entre les éditeurs
00:56:39comme nous pouvons
00:56:40en avoir une
00:56:41s'agissant des différents
00:56:42entre distributeurs
00:56:43et éditeurs
00:56:44donc si par exemple
00:56:44une chaîne indifférent
00:56:45avec un fournisseur
00:56:46d'accès à internet
00:56:47là nous pouvons
00:56:48intervenir pour régler
00:56:50un différent
00:56:51ce n'est pas le cas
00:56:52dans un conflit
00:56:53à vrai dire
00:56:54les conflits éditoriaux
00:56:56on va dire
00:56:56entre éditeurs
00:56:57ne sont pas prévus
00:56:59ne sont pas prévus
00:56:59par la loi
00:57:00moi ce que je pense
00:57:02souhaitable
00:57:03c'est que les antennes
00:57:04quelles qu'elles soient
00:57:05ne soient pas utilisées
00:57:06pour
00:57:07pour
00:57:08quelque part
00:57:09régler des comptes
00:57:09entre éditeurs
00:57:11ça c'est le point principal
00:57:12la question de l'action en justice
00:57:14elle doit être traitée
00:57:15par ailleurs
00:57:15je pense que par ailleurs
00:57:16comme l'a d'ailleurs
00:57:17dit la ministre
00:57:18que la question
00:57:19de l'impartialité
00:57:20elle-même
00:57:21qui motive
00:57:23cette commission
00:57:24qui nous réunit
00:57:24elle n'a pas vocation
00:57:25à être traitée judiciairement
00:57:27c'est clair aussi
00:57:27mais je pense que c'est l'objet
00:57:28de la mission confiée
00:57:30à Bruno Lasserre
00:57:31et aussi de vos travaux
00:57:32que de réfléchir
00:57:33à l'impartialité
00:57:34voilà
00:57:34et pour le reste
00:57:35je pense que
00:57:36évidemment
00:57:37il y a une liberté
00:57:39de programmation
00:57:40il y a une liberté
00:57:41de communication
00:57:42donc
00:57:43c'est aux éditeurs
00:57:44sous leur responsabilité
00:57:45de savoir
00:57:45ce qu'ils font
00:57:46de leurs antennes
00:57:46c'est vrai qu'on souhaiterait
00:57:48on pourrait penser
00:57:49que l'objet
00:57:50de l'attribution
00:57:51de fréquences
00:57:52à des éditeurs
00:57:52ce n'est pas
00:57:53ce n'est pas
00:57:54ce n'est pas
00:57:55le règlement
00:57:56le règlement de compte
00:57:56merci de votre réponse
00:57:58monsieur Ballard
00:57:59pour deux minutes
00:57:59pour le rassemblement national
00:58:00merci président
00:58:03je crois qu'on doit déclarer
00:58:04si on a eu
00:58:04des activités
00:58:05dans le champ de compétence
00:58:06de la commission d'enquête
00:58:07oui
00:58:08vous pouvez le faire
00:58:09si vous le souhaitez
00:58:10je sais que c'était le cas
00:58:11dans la commission d'enquête
00:58:12sur l'attribution
00:58:13des chaînes de l'état
00:58:13et donc j'étais 40 ans
00:58:14journaliste
00:58:15donc quasiment 8 ans
00:58:16dans des chaînes
00:58:17du service public
00:58:18voilà pour la précision
00:58:19alors monsieur Hdary
00:58:20lors de votre audition
00:58:22dans cette même salle
00:58:22d'ailleurs c'était
00:58:23le 8 octobre dernier
00:58:24devant notre commission
00:58:25vous avez déclaré
00:58:26ce que vous venez de nous dire
00:58:27d'ailleurs ça montre
00:58:28une constance
00:58:28peut-être une qualité
00:58:30d'ailleurs
00:58:30donc je vais vous paraphraser
00:58:32vous aviez déclaré
00:58:33on n'a pas prétendu
00:58:34que le service public
00:58:35ait à être neutre
00:58:37la loi d'ailleurs
00:58:38ne le prévoit pas
00:58:38elle prévoit en revanche
00:58:39une impartialité
00:58:40qui se distingue
00:58:41du pluralisme
00:58:42alors dans ces conditions
00:58:44quelles sont vos marges
00:58:45d'appréciation concrète
00:58:46pour mesurer par exemple
00:58:47un déséquilibre
00:58:48manifeste et durable
00:58:50quelles données
00:58:51ou indicateurs
00:58:52vous demandez
00:58:52aux éditeurs publics
00:58:53pour faire ce diagnostic
00:58:55alors pour vous permettre
00:58:56de répondre
00:58:56moi je vais vous citer
00:58:57très rapidement
00:58:57trois exemples
00:58:58extrêmement concrets
00:58:59factuels
00:59:00je crois qu'on en a même parlé
00:59:01tous les deux
00:59:02lors d'une réunion
00:59:03exemple numéro un
00:59:04en pleine campagne
00:59:05des élections législatives
00:59:07madame charnine
00:59:07van denaquer a fait
00:59:08une émission entière
00:59:09sur France Inter
00:59:10contre ce qu'elle
00:59:11avait appelé
00:59:12l'extrême droite
00:59:13qui selon elle
00:59:13s'apprêtait à démanteler
00:59:15le pays
00:59:15émission au public
00:59:16exemple numéro deux
00:59:17Sonia Kronlund
00:59:19productrice de programme
00:59:20sur Radio France
00:59:21a affirmé je cite
00:59:22que son cahier des charges
00:59:23dans mon émission quotidienne
00:59:25est de lutter
00:59:26contre l'extrême droite
00:59:27fin de citation
00:59:28sans oublier
00:59:29exemple numéro trois
00:59:30le dérapage
00:59:31sur le plateau
00:59:31de C dans l'air
00:59:32où plusieurs intervenants
00:59:33ont comparé
00:59:34Jordan Bardella
00:59:35à Adolf Hitler
00:59:36sans aucune intervention
00:59:37de la présentatrice
00:59:38donc vous rappelez
00:59:40que les éditeurs
00:59:40sont libres
00:59:41d'avoir une ligne éditoriale
00:59:43mais qu'ils doivent respecter
00:59:44ce qui inclut
00:59:46la variété des thèmes
00:59:47la diversité des intervenants
00:59:49et l'équilibre
00:59:50des commentaires
00:59:50donc ma question
00:59:51elle est très simple
00:59:52comment faites-vous
00:59:53la part des choses
00:59:55quels critères
00:59:56permettent
00:59:57de juger
00:59:57de la neutralité
00:59:58alors je sais
00:59:59que c'est un terme
01:00:00que vous réfutez
01:00:01en ce qui concerne
01:00:01le service public
01:00:02et du pluralisme
01:00:03des médias publics
01:00:04je vous remercie
01:00:04je vais prendre
01:00:04monsieur le président
01:00:05les questions à la suite
01:00:06parce qu'elles peuvent
01:00:06se recouper
01:00:07alors peut-être pas
01:00:07entre le Rassemblement
01:00:08National
01:00:08et la France Insoumise
01:00:09mais en tout cas
01:00:10vous répondrez à la fin
01:00:11à toutes les questions
01:00:12je laisse la parole
01:00:13d'abord à Ensemble
01:00:15pour la République
01:00:15plus à la France Insoumise
01:00:16pardon
01:00:16Madame Yadant
01:00:18vous voulez vous exprimer
01:00:18au nom d'Ensemble
01:00:19pour la République
01:00:20oui merci monsieur
01:00:21et monsieur Saint-Toul
01:00:22ensuite pour la France Insoumise
01:00:23merci monsieur le président
01:00:24monsieur le président
01:00:25merci pour vos explications
01:00:27je souhaite attirer
01:00:28votre attention
01:00:28sur la chaîne
01:00:29Agi Plus
01:00:30qui a été créée
01:00:31en 2014
01:00:32cette chaîne
01:00:33c'est une chaîne
01:00:33d'information
01:00:34conçue spécifiquement
01:00:35pour les réseaux sociaux
01:00:37et appartenant
01:00:38exclusivement
01:00:39à la famille royale
01:00:40du Qatar
01:00:40via le groupe
01:00:41Al Jazeera
01:00:42Media Network
01:00:43Al Jazeera
01:00:44au travers de sa chaîne
01:00:45atteint ainsi
01:00:46un jeune public
01:00:47via une stratégie
01:00:48d'influence
01:00:49en plusieurs langues
01:00:50qui touche plus de
01:00:5150 millions d'abonnés
01:00:52il se trouve
01:00:53que l'ensemble
01:00:54des publications
01:00:55d'Agi Plus
01:00:55sous couvert de progressisme
01:00:57vise à accentuer
01:00:58les lignes de fracture
01:00:59au sein de la société
01:01:00française
01:01:01à instrumentaliser
01:01:03ces principes fondamentaux
01:01:04par une propagande
01:01:06orientée
01:01:06et idéologiquement marquée
01:01:08proche des frères musulmans
01:01:09la chaîne Agi Plus
01:01:11a par exemple
01:01:11soutenu
01:01:12le mouvement terroriste
01:01:13des outils
01:01:13en les qualifiant
01:01:14de Robin des Bois
01:01:15ou repris
01:01:16des poncifs antisémites
01:01:17du Moyen Âge
01:01:18avez-vous envisagé
01:01:19Monsieur le Président
01:01:20notamment suite à la saisine
01:01:21de l'association
01:01:22Action Avocat
01:01:23en date du 5 avril 2024
01:01:25et dans le cadre
01:01:27de votre mission
01:01:28de lutte
01:01:28contre la manipulation
01:01:29de l'information
01:01:30et la haine en ligne
01:01:31de faire cesser
01:01:33ou de suspendre
01:01:34la diffusion
01:01:34des propos haineux
01:01:36ou séparatistes
01:01:37de cette chaîne
01:01:38voire son interdiction
01:01:39à l'instar
01:01:40de ce qu'il s'est passé
01:01:42pour la chaîne
01:01:43Russiatoudé
01:01:45dont l'activité
01:01:46a été suspendue
01:01:47suite à une décision
01:01:48du Conseil
01:01:49de l'Union Européenne
01:01:51je vous remercie
01:01:53Madame la députée
01:01:54merci
01:01:54je ne remets pas en cause
01:01:55la légitimité
01:01:56ni la pertinence
01:01:57de votre question
01:01:58mais je rappelle
01:01:58aux collègues députés
01:01:59que cette commission
01:02:00d'enquête
01:02:00porte sur le champ
01:02:01et le périmètre
01:02:02de l'audiésiel public
01:02:03donc je laisserai
01:02:05le choix au président
01:02:07d'y répondre
01:02:08ou non
01:02:08mais pour l'avenir
01:02:09essayons de nous concentrer
01:02:10sur le périmètre
01:02:11de cette commission
01:02:11d'enquête
01:02:12qui est déjà bien large
01:02:12Monsieur Saint-Houle
01:02:13Merci Monsieur le Président
01:02:16Merci Monsieur le Président
01:02:17de l'ARCOM
01:02:19j'ai pour ma part
01:02:20trois brèves questions
01:02:22il a été question
01:02:23des budgets
01:02:25et de la situation financière
01:02:26de France Télévisions
01:02:27alors moi j'aimerais savoir
01:02:29si l'ARCOM
01:02:30dispose des chiffres
01:02:31concernant la répartition
01:02:33des programmes
01:02:33produits en interne
01:02:34et des programmes
01:02:35qui sont sous-traités
01:02:36et les données financières
01:02:38afférents
01:02:38à cette répartition
01:02:40est-ce que les uns
01:02:40sont beaucoup plus chers
01:02:41l'autre
01:02:42beaucoup moins chers
01:02:43etc
01:02:43je pense que
01:02:44sur ce sujet
01:02:46il serait utile
01:02:47que vous nous communiquiez
01:02:48par écrit
01:02:49en réalité
01:02:49des éléments
01:02:51afin que nous puissions
01:02:51nous faire une opinion
01:02:53j'aimerais aussi saluer
01:02:54l'organisation
01:02:55le 13 novembre
01:02:56par l'ARCOM
01:02:57d'une journée d'études
01:02:58qui était passionnante
01:02:59et notamment
01:03:00la présentation
01:03:01qui portait sur la diversité
01:03:02comme mission de France Télévisions
01:03:03et dont les chercheurs
01:03:05qui présentaient le résultat
01:03:06de leurs travaux
01:03:06indiquaient assez nettement
01:03:07qu'en réalité
01:03:08malheureusement
01:03:09sur France Télévisions
01:03:10pas plus qu'ailleurs
01:03:11en réalité
01:03:11sur le reste de l'audiovisuel
01:03:13et public
01:03:13et privé
01:03:14il restait encore
01:03:15beaucoup à faire
01:03:16pour que la société
01:03:17soit représentée
01:03:18telle qu'elle est
01:03:18réellement
01:03:19et non telle que
01:03:20certains la fantasmes
01:03:21quelles incitations
01:03:23prenez-vous
01:03:24pour que ce genre
01:03:25de choses
01:03:26soient corrigées
01:03:27et puis une dernière question
01:03:29concernant un documentaire
01:03:30qui a été diffusé
01:03:32sur la France 5
01:03:33au mois de juillet dernier
01:03:34sur madame
01:03:34Oudea Castera
01:03:35il a été réalisé
01:03:36par un monsieur
01:03:38qui s'appelle
01:03:38Antoine Beneteau
01:03:39qui travaille avec
01:03:40une société de production
01:03:41sa société de production
01:03:42je crois
01:03:42qui s'appelle
01:03:42Baseline Production
01:03:43et qui est en réalité
01:03:45un presclataire
01:03:45très important
01:03:46ou qui a pour client
01:03:47très important
01:03:48la Fédération française de tennis
01:03:50dont madame Oudea Castera
01:03:51a été secrétaire générale
01:03:53à des conditions financières
01:03:55bien connues désormais
01:03:56très avantageuses
01:03:57j'aimerais savoir
01:03:58si l'ARCOM
01:03:59considère
01:04:00qu'il y a un manquement
01:04:01du point de vue
01:04:02de l'indépendance
01:04:03à confier
01:04:04la réalisation
01:04:05d'un tel documentaire
01:04:07totalement panégyrique
01:04:08à quelqu'un
01:04:09qui a en réalité
01:04:09été l'employeur
01:04:10de monsieur
01:04:11Antoine Beneteau
01:04:12et de sa société de production
01:04:13merci
01:04:14merci monsieur Saint-Toul
01:04:16je ne vois pas
01:04:16de représentant
01:04:17du groupe socialiste
01:04:18et apparenté
01:04:18la parole à droite
01:04:20républicaine
01:04:20est-ce que monsieur
01:04:21Tchekoli
01:04:21voulait vous exprimer
01:04:22je vous en prie
01:04:23merci monsieur le président
01:04:26monsieur le rapporteur
01:04:28mesdames messieurs
01:04:29la loi du 30 septembre 86
01:04:32en son article 13
01:04:33impose au service public
01:04:34audiovisuel
01:04:35des obligations strictes
01:04:36l'honnêteté
01:04:37de l'information
01:04:38l'indépendance
01:04:39le pluralisme
01:04:40et la rigueur
01:04:41dans la vérification
01:04:42des faits
01:04:42l'article 3
01:04:43confie à votre autorité
01:04:44la mission de veiller
01:04:45à ce que ces exigences
01:04:47soient effectivement respectées
01:04:48alors je voudrais
01:04:50vous parler
01:04:51des questions agricoles
01:04:51et environnementales
01:04:52où plusieurs séquences
01:04:54sur les antennes publiques
01:04:55ont suscité
01:04:55des interrogations légitimes
01:04:56je pense bien sûr
01:04:57au reportage consacré
01:04:58aux produits phytosanitaires
01:05:01pardon
01:05:01parfois présentés
01:05:03selon un cadrage
01:05:04très alarmiste
01:05:04sans toujours restituer
01:05:06les conclusions
01:05:06nuancées
01:05:07de l'ANSES
01:05:07de l'EFSA
01:05:08des INRAE
01:05:09ou même des académies
01:05:10scientifiques
01:05:10un second exemple
01:05:12tout aussi éclairant
01:05:13concerne la médiatisation
01:05:14d'associations
01:05:16aux méthodes
01:05:16parfois contestables
01:05:17comme les soulèvements
01:05:18de la terre
01:05:19dont l'ARCOM elle-même
01:05:20a été saisie
01:05:21à propos d'une émission
01:05:21de Radio France
01:05:22votre autorité
01:05:24a d'ailleurs indiqué
01:05:24avoir fait part
01:05:25de la station
01:05:26de l'émoi
01:05:26je vous cite
01:05:27suscité chez les auditeurs
01:05:29après la présentation
01:05:30longuement développée
01:05:31de leurs actions
01:05:32le service public
01:05:34parce qu'il a un statut
01:05:35particulier
01:05:35une autorité particulière
01:05:36ne peut pas placer
01:05:37sur un même plan
01:05:38un discours militant
01:05:39ou une action menée
01:05:41hors du cadre légal
01:05:42et bien évidemment
01:05:42les connaissances
01:05:43issues de la littérature
01:05:44scientifique
01:05:44ou des institutions
01:05:45compétentes
01:05:46ce devoir de hiérarchisation
01:05:48d'équilibre
01:05:48et de prudence
01:05:49est au coeur
01:05:50de sa mission
01:05:50et ces manquements
01:05:52éventuels
01:05:52ont des conséquences
01:05:53très concrètes
01:05:53ils nourrissent
01:05:54un climat de suspicion
01:05:55notamment envers
01:05:55le monde agricole
01:05:56qui doivent déjà
01:05:57composer avec des normes
01:05:58parmi les plus strictes
01:05:59au monde
01:05:59alors ma question
01:06:00monsieur le président
01:06:01comment l'ARCOM
01:06:02s'assure-t-elle
01:06:03que le service public
01:06:04applique pleinement
01:06:04ses obligations légales
01:06:05de rigueur
01:06:06de pluralisme
01:06:07et de vérification scientifique
01:06:09tant sur les questions
01:06:10agricoles
01:06:10que sur la mise en lumière
01:06:11d'acteurs militants
01:06:12aux méthodes contestées
01:06:14afin de garantir
01:06:15que le débat démocratique
01:06:16ne soit pas orienté
01:06:17par des récits
01:06:18parfois partisans
01:06:18voire fallacieux
01:06:20et souvent présentés
01:06:21comme des faits établis
01:06:22merci
01:06:23merci chers collègues
01:06:24la parole
01:06:24à madame Sophie Taillé-Polluant
01:06:25pour le groupe
01:06:26écologiste et social
01:06:28merci monsieur le président
01:06:33je note
01:06:34non avec peu d'étonnement
01:06:37l'impartialité
01:06:38des questions
01:06:39du rapporteur
01:06:39pour cette commission
01:06:41d'enquête
01:06:41qui se révèle
01:06:42être davantage
01:06:44une commission
01:06:45d'enquête
01:06:45contre l'audiovisuel
01:06:46public
01:06:47que sur l'audiovisuel
01:06:48public
01:06:48et peut-être même
01:06:49là
01:06:49dans ces quelques minutes
01:06:50qui ont commencé
01:06:51contre l'ARCOM
01:06:52alors ma question
01:06:55ne sera pas impartiale
01:06:57non plus
01:06:57parce que comment être
01:06:58impartial
01:06:58nous sommes tous issus
01:06:59de partis
01:07:01et chargés
01:07:03de représenter
01:07:04leurs idées
01:07:05en tout cas
01:07:06je voudrais m'intéresser
01:07:07au crédit
01:07:11au budget
01:07:12accordé
01:07:13à l'audiovisuel
01:07:13public
01:07:14est-ce que vous pensez
01:07:15monsieur le président
01:07:16de l'ARCOM
01:07:16qu'avec
01:07:18quasiment
01:07:19une subvention
01:07:21équivalente
01:07:22en termes
01:07:23d'euros
01:07:23non constants
01:07:24c'est-à-dire
01:07:26entre 2008
01:07:26et 2025
01:07:27à peu près
01:07:28en dessous
01:07:29de 4 milliards d'euros
01:07:29pour l'audiovisuel
01:07:30public
01:07:30avec une inflation
01:07:31de 30%
01:07:32est-ce que vous pensez
01:07:33que l'audiovisuel public
01:07:35peut continuer
01:07:36à remplir
01:07:36les missions
01:07:37de services publics
01:07:38qui lui sont confiées
01:07:39et que vous avez rappelé
01:07:40notamment
01:07:41le soutien
01:07:41à la production
01:07:42audiovisuelle française
01:07:43l'exception culturelle
01:07:44qui nous est tous
01:07:45et toutes
01:07:45très attachés
01:07:47la production
01:07:49d'une information
01:07:49de qualité
01:07:50la garantie
01:07:51de la représentativité
01:07:53de tous les territoires
01:07:54comment pourrait-on
01:07:56imaginer
01:07:57un fonctionnement
01:07:59qui permettrait
01:07:59de garantir
01:08:00aux services publics
01:08:01de l'audiovisuel
01:08:01d'avoir les moyens
01:08:03de ces missions
01:08:04aujourd'hui
01:08:05la cour des comptes
01:08:06a rendu un rapport
01:08:07mais elle ne fait pas
01:08:08ce travail
01:08:08puisqu'elle a
01:08:09une vision purement comptable
01:08:11elle ne met pas
01:08:12en regard
01:08:12ce qu'il faut
01:08:13pour remplir
01:08:14ces missions
01:08:15l'ARCOM
01:08:17n'est pas en charge
01:08:18réellement
01:08:19de le faire non plus
01:08:19et nous sommes
01:08:21dans une situation
01:08:21où on voit bien
01:08:22qu'il y a un fossé
01:08:23qui se creuse
01:08:24peu à peu
01:08:24entre les moyens alloués
01:08:25et les missions
01:08:26de services publics
01:08:27qui elles ne bougent pas
01:08:28donc aujourd'hui
01:08:30je voudrais vous poser
01:08:31cette question
01:08:31comment pourrions-nous
01:08:32renforcer
01:08:34nos moyens
01:08:34pour permettre
01:08:35à l'audiovisuel public
01:08:36d'avoir la garantie
01:08:37d'avoir une adéquation
01:08:38entre ces missions
01:08:39et ces moyens
01:08:40merci madame la députée
01:08:42est-ce que pour le groupe
01:08:43horizon indépendant
01:08:44madame Bellamy
01:08:45voulait prendre la parole
01:08:46monsieur pardon
01:08:47excusez-moi monsieur Belladant
01:08:48pour le groupe démocrate
01:08:49excusez-moi
01:08:50monsieur le président
01:08:51avant de poser ma question
01:08:54et à ce stade
01:08:55de commencement
01:08:57de cette commission
01:08:58de requête
01:08:58je voulais juste rappeler
01:08:59quand même que
01:09:00dans notre pays
01:09:01les fonctionnaires
01:09:02ainsi que les membres
01:09:04nommés des hautes autorités
01:09:05administratives
01:09:06répondent à un certain
01:09:07nombre de critères
01:09:08et des critères
01:09:09qui sont rigoureux
01:09:11et profondément
01:09:13contrôlés
01:09:13donc quand on commence
01:09:16à attaquer
01:09:16les fonctionnaires
01:09:18d'un pays
01:09:19sur leur supposé manquement
01:09:21alors qu'ils ont
01:09:22eux-mêmes été contrôlés
01:09:23par une haute autorité
01:09:24par un certain nombre
01:09:25de principes
01:09:26je le dis
01:09:26on commence à attaquer
01:09:28l'autorité
01:09:29et l'état de droit
01:09:30de notre pays
01:09:31une fois ceci étant dit
01:09:33moi je voulais poser
01:09:33une question
01:09:34qui est une question
01:09:35qui est une question
01:09:37une double de questions
01:09:38une question d'abord
01:09:39sur la différence
01:09:40entre la neutralité
01:09:41et l'impartialité
01:09:43pour moi
01:09:44l'impartialité
01:09:45consiste à juger
01:09:46ou à agir
01:09:46de manière juste
01:09:47en évaluant
01:09:48chaque partie
01:09:49de façon équitable
01:09:50sans favoritisme
01:09:51la neutralité
01:09:52consiste à ne pas
01:09:53prendre position
01:09:55à ne favoriser
01:09:56aucun parti
01:09:57et donc à ne pas
01:09:58exprimer une opinion
01:09:59personnelle
01:10:00donc dans le cadre
01:10:01de la liberté
01:10:02d'expression
01:10:03dans le cadre
01:10:03des lois
01:10:04de 1881
01:10:05et des lois
01:10:06tout bon
01:10:07comment
01:10:08faire coïncider
01:10:10enfin
01:10:10coïncider
01:10:12pas de coïncider
01:10:13pardon
01:10:13concilier
01:10:14pardon
01:10:14merci
01:10:15merci ma chère collègue
01:10:16concilier
01:10:18ces deux
01:10:18ces deux points
01:10:19et le
01:10:20point plus technique
01:10:22pour
01:10:22vous avez
01:10:23un impératif
01:10:24et dans votre mission
01:10:25vous devez contrôler
01:10:26les temps d'antenne
01:10:27des différents
01:10:28partis politiques
01:10:29et des différentes
01:10:30personnalités
01:10:31maintenant
01:10:31depuis les
01:10:32récents arrêts
01:10:33du conseil d'état
01:10:34et la question est simple
01:10:35comment vous faites
01:10:36comment ça fonctionne
01:10:37pour faire ce calcul
01:10:38alors pour le groupe
01:10:42horizon indépendant
01:10:42j'ai pas de prise de parole
01:10:43merci monsieur
01:10:44Balanant
01:10:44pour le groupe
01:10:45Pliot
01:10:46je crois que j'ai pas
01:10:46de représentant
01:10:47pour la gauche
01:10:48démocrate et républicaine
01:10:50laisse la parole
01:10:52je vous en prie
01:10:53merci monsieur le président
01:10:55moi aussi
01:10:55j'ai trois petites questions
01:10:57en précisant d'abord
01:10:58que ça n'est pas
01:10:59une commission d'enquête
01:11:00sur le fonctionnement
01:11:00de l'ARCOM
01:11:01donc ça va mieux
01:11:04en le disant
01:11:04j'ai trois questions
01:11:05très précises
01:11:05la première c'est
01:11:07quelle est la nature
01:11:08des signalements
01:11:09instruits par l'ARCOM
01:11:11qui font l'objet
01:11:11d'une décision de sa part
01:11:13concrètement
01:11:13comment les signalements
01:11:15sont-ils instruits
01:11:16parce que je suis pas sûr
01:11:17d'avoir tout compris
01:11:18la deuxième question
01:11:19sur le pluralisme
01:11:20je rejoins mon collègue
01:11:21du modem à l'instant
01:11:22c'est pas facile
01:11:23en fait
01:11:24comment on fait
01:11:25pour décompter
01:11:26parce qu'il n'y a pas
01:11:26que les invités politiques
01:11:27si j'ai bien compris
01:11:28il y a les éditorialistes
01:11:29les intervenants
01:11:30parfois c'est pas si simple
01:11:32puis en fonction
01:11:33de sa sensibilité politique
01:11:34on a l'impression
01:11:35qu'un tel est plus
01:11:36de tel côté
01:11:37mais en fait
01:11:37c'est difficile à prouver
01:11:39donc ça j'avoue
01:11:40que j'ai du mal
01:11:41j'ai du mal à voir
01:11:42troisième question
01:11:43sur le budget
01:11:44puisque ça fait partie
01:11:44de la commission d'enquête
01:11:45est-ce que
01:11:46vous êtes en mesure
01:11:47de rappeler le rôle
01:11:48de l'audiovisuel public
01:11:51dans la production
01:11:52audiovisuelle française
01:11:53c'est-à-dire
01:11:54avec beaucoup d'emplois
01:11:55avec un impact
01:11:56économique très important
01:11:57donc ça c'est
01:11:59ma troisième question
01:11:59quatrième question
01:12:00n'en est pas une
01:12:01mais c'était une remarque
01:12:02à l'intention du rapporteur
01:12:04il évoque des propos navrants
01:12:08qui ont été tenus
01:12:08par tel ou tel humoriste
01:12:10je rappelle qu'il n'y a pas
01:12:10que les sanctions
01:12:11de l'ARCOM
01:12:12il y a la justice
01:12:12et en l'occurrence
01:12:13les propos auxquels
01:12:14vous avez fait allusion
01:12:15il devra rendre des comptes
01:12:16devant la justice
01:12:16en vertu
01:12:17parce qu'il a été attaqué
01:12:18à mon avis
01:12:19à juste titre
01:12:20et ça va passer bientôt
01:12:21donc il ne faut pas faire croire
01:12:22qu'il n'y a que l'ARCOM
01:12:23qui serait là
01:12:24pour sanctionner ou non
01:12:26des propos navrants
01:12:29et quant au pluralisme
01:12:31dernière chose
01:12:32je vois bien
01:12:33qu'on se pose la question
01:12:34dans l'audiovisuel public
01:12:35mais on pourrait largement
01:12:36se poser la question
01:12:37dans l'audiovisuel privé
01:12:38compte tenu
01:12:40qui sont eux aussi
01:12:41contrôlés par des gens
01:12:42qui ont un agenda politique
01:12:44et pas seulement
01:12:44des intérêts économiques
01:12:45Merci pour votre intervention
01:12:50Madame Besse
01:12:51Merci Monsieur le Président
01:12:55ma question
01:12:56elle a déjà été un peu évoquée
01:12:57mais je la pose quand même
01:12:58Monsieur le Directeur
01:12:59j'aimerais aborder
01:13:00la question des critères
01:13:01de classement
01:13:01des intervenants
01:13:03dans l'audiovisuel
01:13:04comment les définissez-vous
01:13:06et sur quels critères
01:13:07reposent vos délibérations
01:13:08en quoi sont-elles neutres
01:13:09et objectives
01:13:11je vous pose ces questions
01:13:12car en juillet dernier
01:13:13ça a été évoqué tout à l'heure
01:13:14Thomas Legrand
01:13:15éditorialiste sur France Inter
01:13:16a déclaré
01:13:17nous on fait ce qu'il faut
01:13:18pour Dati, Patrick et moi
01:13:19deux cadres du Parti Socialiste
01:13:21et Patrick Cohen
01:13:21éditorialiste sur France 5
01:13:23prenait part à la conversation
01:13:24donc des propos
01:13:25on l'a dit tout à l'heure
01:13:27tout sauf neutres
01:13:29et à côté de cela
01:13:30au nom du pluralisme
01:13:31l'ARCOM classe
01:13:32je cite en personnalité politique
01:13:34des intervenants
01:13:35qui ne sont pas pour autant
01:13:36affiliés à aucun parti
01:13:39n'exercent aucun mandat
01:13:40or si deux intervenants
01:13:41possèdent des compétences comparables
01:13:43un programmateur
01:13:44peut privilégier
01:13:45pour ne pas dépasser
01:13:46un temps de parole
01:13:47celui qui n'est pas classé
01:13:48politiquement
01:13:49celui-ci
01:13:50ou ceci pardon
01:13:52nous pose la question légitime
01:13:53de l'effacement
01:13:54dans l'espace médiatique
01:13:55alors au nom du pluralisme
01:13:57pourquoi l'ARCOM ne ferait-elle pas
01:13:59le même travail
01:14:00pour les éditorialistes
01:14:01n'y a-t-il pas là
01:14:02un traitement
01:14:03à deux poids deux mesures
01:14:04merci madame la députée
01:14:07ce que je vous propose
01:14:08si vous en êtes d'accord
01:14:09chers collègues
01:14:09pour pas non plus
01:14:11que l'audition se prolonge
01:14:12trop longuement
01:14:13je vous propose
01:14:14que vous puissiez répondre
01:14:16à ces différentes questions
01:14:18il y aura ensuite
01:14:19monsieur le rapporteur
01:14:20qui a des questions complémentaires
01:14:21et j'ai des collègues députés
01:14:23qui ont des questions individuelles
01:14:25donc ce que je vous propose
01:14:26c'est des réponses assez courtes
01:14:27même si j'en conviens
01:14:28le défi
01:14:29le défi est important
01:14:31je prends ensuite
01:14:32les questions individuelles
01:14:34et celles de monsieur le rapporteur
01:14:35en même temps
01:14:36et ensuite
01:14:37on conclura
01:14:38monsieur le président
01:14:40merci
01:14:42répondre brièvement
01:14:44certaines questions
01:14:45sont complexes
01:14:46ce que je veux
01:14:48à nouveau redire
01:14:48c'est que je
01:14:49verrai répondre par écrit
01:14:50ou celle des questions
01:14:51auxquelles il n'y aura pas été répondu
01:14:52précisément oralement
01:14:53je verrai
01:14:55à ce que les
01:14:55les auteurs de ces questions
01:14:56puissent avoir
01:14:57une réponse complémentaire
01:14:58si elle n'est pas suffisante
01:15:00à l'oral
01:15:01monsieur
01:15:02sur les trois
01:15:03cas que vous avez cités
01:15:05celui
01:15:05qui porte sur
01:15:07France 5
01:15:08je cite l'effet
01:15:09Van Pappen
01:15:10pour reprendre
01:15:10je crois
01:15:11la désignation générique
01:15:12de cette séquence
01:15:13elle est en cours
01:15:14d'instruction
01:15:14donc je ne peux pas
01:15:15répondre dessus
01:15:16tant que le collège
01:15:17ne s'est pas prononcé
01:15:18les deux autres
01:15:20cas de figure
01:15:21je n'ai pas
01:15:22pour le coup
01:15:23l'historique
01:15:24mais je vais regarder
01:15:25ce qu'il en est
01:15:26je voudrais là aussi
01:15:27redire ce qui a été dit
01:15:27par un de vos collègues
01:15:28que dans les cas
01:15:30qui pourraient
01:15:31s'apparenter
01:15:33à la diffamation
01:15:34on renvoie aussi
01:15:35généralement
01:15:36au juge judiciaire
01:15:37parce que lui
01:15:38a la compétence
01:15:39pour apprécier
01:15:40construire le raisonnement
01:15:41qui conduit à la diffamation
01:15:42ce que nous ne faisons pas
01:15:44à l'ARCOM
01:15:45mais on va quand même regarder
01:15:46pour les deux cas
01:15:46que vous avez cités
01:15:48sur la situation
01:15:50de l'ARCOM
01:15:51je n'avais pas connaissance
01:15:53de cette chaîne
01:15:54on va regarder
01:15:54elle est évidemment
01:15:55en dehors du champ
01:15:56du service public
01:15:57elle n'est d'ailleurs pas
01:15:57diffusée de manière
01:15:59hertienne
01:15:59ni sous le format
01:16:01câble ou satellitaire
01:16:02mais je vais regarder
01:16:04puisque je n'en ai pas
01:16:05connaissance aujourd'hui
01:16:06sur la question
01:16:08de monsieur Saint-Houle
01:16:10sur les chiffres
01:16:11enfin la production
01:16:12les coûts de production
01:16:13interne versus externe
01:16:14ça c'est un débat
01:16:16mais pour le coup
01:16:16la cour des comptes
01:16:17dans ses rapports
01:16:18France Télévisions
01:16:19peut vous répondre mieux
01:16:20les producteurs extérieurs
01:16:22considèrent que du fait
01:16:23des conventions collectives
01:16:24les coûts internes
01:16:24sont plus élevés
01:16:25et les salariés
01:16:27de France Télévisions
01:16:27considèrent que les producteurs
01:16:28extérieurs sont plus coûteux
01:16:30donc il y a un débat
01:16:31qui n'est pas nouveau
01:16:32mais que la cour des comptes
01:16:34ou le débat de gestion
01:16:35interne à France Télévisions
01:16:36doit permettre d'éclairer
01:16:39sur la diversité
01:16:40notre mission
01:16:41c'est effectivement
01:16:42de suivre comment
01:16:43la diversité de la société
01:16:44dans toutes ses dimensions
01:16:45est reflétée à l'antenne
01:16:47nous procédons à des études
01:16:49nous faisons le cas échéant
01:16:50appel à des travaux de recherche
01:16:51mais nous avons aussi
01:16:52des études annuelles
01:16:53qui permettent ensuite
01:16:54d'inviter les éditeurs
01:16:55tous
01:16:56pas uniquement le service public
01:16:57mais d'abord le service public
01:16:58parce qu'il a un devoir
01:16:59d'exemplarité
01:17:00et généralement
01:17:01il est plutôt
01:17:02un peu mieux placé
01:17:04que les autres éditeurs
01:17:05mais à progresser
01:17:07au vu des constats
01:17:08qui effectivement
01:17:08sur différents volets
01:17:11de la diversité
01:17:12ce qu'on peut qualifier
01:17:14de CSP moins
01:17:15en catégorie
01:17:16socio-professionnelle
01:17:17parfois les personnes
01:17:19en situation de handicap
01:17:20aussi sont moins représentées
01:17:21ce sont des éléments
01:17:22sous lesquels
01:17:23nous sommes conduits
01:17:24à demander des progrès
01:17:25notamment
01:17:26aux services publics
01:17:28sur la situation
01:17:29l'émission
01:17:30que vous avez citée
01:17:31avec monsieur Beneteau
01:17:32madame Castera
01:17:33je n'ai pas le
01:17:34je n'ai pas le
01:17:35je ne connais pas
01:17:36ce dossier
01:17:36mais nous
01:17:38regarderons
01:17:39s'il appelle
01:17:40des commentaires
01:17:41sur les questions
01:17:42pardon
01:17:43sinon faites un signalement
01:17:45absolument
01:17:46sur les questions
01:17:47agricoles
01:17:48environnementales
01:17:49nous
01:17:50nous intervenons
01:17:52lorsque nous sommes saisis
01:17:53si un intervenant
01:17:54sur un plateau
01:17:55n'a pas présenté
01:17:56sur une question
01:17:57prêtant à controverse
01:17:58les différents points de vue
01:18:00et nous essayons
01:18:02de faire valoir
01:18:03et prévaloir
01:18:04les faits
01:18:05scientifiquement établis
01:18:06voilà
01:18:07une fois que j'ai dit ça
01:18:07nous appliquons
01:18:09ces principes
01:18:09au cas par cas
01:18:10sur ces signes
01:18:10donc je ne peux pas
01:18:11vous répondre
01:18:11plus généralement
01:18:12par rapport
01:18:12à la situation
01:18:14que vous évoquiez
01:18:15madame Pauli Taillant
01:18:17sur les moyens
01:18:18du service public
01:18:20par rapport
01:18:21à leur mission
01:18:21en 2024
01:18:23il y a eu
01:18:24une perspective
01:18:25pluriannuelle
01:18:26qui a été annoncée
01:18:27de 2024
01:18:29à 2028
01:18:30qui devait aussi
01:18:31accompagner
01:18:31le rapprochement
01:18:32des sociétés
01:18:33audiovisuelles publiques
01:18:34cette trajectoire
01:18:36à l'époque
01:18:36je crois qu'elle
01:18:37était perçue
01:18:37comme étant correcte
01:18:38par les sociétés
01:18:39elles-mêmes
01:18:40pour accomplir
01:18:40leur mission
01:18:41on a depuis
01:18:42du fait
01:18:43de la situation
01:18:44des finances publiques
01:18:45un constat
01:18:46de non soutenabilité
01:18:48de cette trajectoire
01:18:48donc je pense
01:18:49qu'effectivement
01:18:50il y a des choix
01:18:51soit il faut
01:18:51mettre les ressources
01:18:53au niveau
01:18:54des moyens
01:18:54soit éventuellement
01:18:55diminuer
01:18:56en partie
01:18:57d'ambition
01:18:58et ça c'est un débat
01:18:59qui est véritablement
01:19:00au coeur de la compétence
01:19:01du Parlement
01:19:03et c'est le Parlement
01:19:03qui est le seul
01:19:04à même
01:19:05de trancher
01:19:07cette question
01:19:07sur les questions
01:19:09de neutralité
01:19:10d'impartialité
01:19:11monsieur Balanant
01:19:12je crois que vous avez
01:19:12très bien résumé
01:19:14le débat
01:19:15la neutralité
01:19:16comme dans l'ensemble
01:19:17des services publics
01:19:18c'est le fait
01:19:18de ne pas manifester
01:19:20de préférence politique
01:19:21et religieuse
01:19:22de manière
01:19:22je dirais
01:19:23explicite
01:19:24l'impartialité
01:19:26c'est
01:19:27le fait
01:19:29alors
01:19:29c'est précisément
01:19:30ce que nous voulons
01:19:31nous voulons faire
01:19:32approfondir
01:19:33dans le cadre
01:19:35de la mission
01:19:36confiée
01:19:37à Bruno Lasser
01:19:38on voit bien
01:19:38que ça recouvre
01:19:39pour une part
01:19:40l'honnêteté
01:19:41pour une part
01:19:42la rigueur
01:19:42pour une part
01:19:43le pluralisme
01:19:43et ça va encore
01:19:44un peu au-delà
01:19:45une forme d'irréprochabilité
01:19:46qui soit plus poussée
01:19:48ce qui n'empêche pas
01:19:49la confrontation
01:19:50de point de vue
01:19:50varié
01:19:51opposé
01:19:52au contraire
01:19:53je crois que c'est souhaitable
01:19:54mais c'est d'arriver
01:19:55par la transparence
01:19:57par les procédures
01:19:58à faire la preuve
01:19:59qu'on se donne
01:20:00cet objectif
01:20:00d'impartialité
01:20:01qui ne se limite pas
01:20:02à une stricte neutralité
01:20:03de chaque intervenant
01:20:05sinon on n'est pas
01:20:05dans la télévision
01:20:06ou à la radio
01:20:07mais on est sur
01:20:08un service public
01:20:09non éditorial
01:20:11la quantification
01:20:15peut en être
01:20:16une des modalités
01:20:17pour savoir
01:20:17quels sont
01:20:17les invités
01:20:19comment on assure
01:20:20la diversité d'invités
01:20:21ou le fait
01:20:22qu'ils représentent
01:20:22les différents points de vue
01:20:23mais pour répondre
01:20:25à madame Pesse
01:20:25je crois
01:20:26on n'est pas
01:20:27en revanche
01:20:28en situation
01:20:28de ficher
01:20:29ou de classifier
01:20:31les intervenants
01:20:31autres que les personnalités politiques
01:20:33là j'en dirais un mot
01:20:35parce que c'est précisément
01:20:36ce que la délibération
01:20:38qui a fait suite
01:20:39à la décision du conseil d'état
01:20:40a suscité comme crainte
01:20:41c'est qu'on allait
01:20:41ficher les personnes
01:20:43ou leur attribuer
01:20:43en tant que personnes
01:20:44une opinion politique
01:20:45qui allait
01:20:46quelque part
01:20:48les suivre
01:20:49sur toutes leurs interventions
01:20:50ça a été exclu
01:20:52sauf pour le temps de parole
01:20:54des personnalités politiques
01:20:55et donc il faut
01:20:56qu'on trouve un moyen
01:20:57de donner des gages
01:20:59au public
01:21:00qu'il y a
01:21:01cette impartialité
01:21:01cet équilibre
01:21:02au travers
01:21:04soit d'une même émission
01:21:06sur l'ensemble
01:21:07de la saison
01:21:07soit d'une émission
01:21:08à l'autre
01:21:09sur une antenne
01:21:10soit au sein d'un groupe
01:21:10et ce sont des éléments
01:21:12je pense que
01:21:13la mission de réflexion
01:21:14que nous avons
01:21:15mandatée
01:21:16doit permettre
01:21:18de traiter
01:21:18alors sur la technique
01:21:21de comptage
01:21:21des temps de parole
01:21:22Monsieur le Président
01:21:22pardon
01:21:23excusez-moi
01:21:23juste parce que
01:21:24la commission est filmée
01:21:25il y a des journalistes
01:21:26des français qui nous suivent
01:21:26donc continuez de répondre
01:21:28quand il y a des prises
01:21:29de parole hors micro
01:21:30nos téléspectateurs
01:21:31ne le voient pas
01:21:32ne l'entendent pas
01:21:33donc essayons de respecter
01:21:34ce cadre
01:21:34peut-être repréciser
01:21:37la question que vous a posée
01:21:38Monsieur Balanant
01:21:38ce qui permet
01:21:39à ceux qui nous regardent
01:21:40de comprendre la réponse
01:21:42alors j'allais y venir
01:21:43en tout cas c'est
01:21:44pour le comptage
01:21:45des personnalités politiques
01:21:46là ce qui est
01:21:47le pluralisme
01:21:48je dirais
01:21:49tel qu'il est mesuré
01:21:50et suivi
01:21:50historiquement
01:21:51depuis des décennies
01:21:54nous prenons en considération
01:21:56à l'ARCOM
01:21:57en tant que personnalité politique
01:21:59les personnalités
01:22:00candidates à une élection
01:22:01les personnalités élus
01:22:02les personnalités
01:22:03qui participent activement
01:22:05au débat politique national
01:22:06et qui ont appartenu
01:22:08récemment à un parti politique
01:22:09qui ont exercé des fonctions
01:22:11qui éventuellement
01:22:12ne les exercent plus
01:22:13depuis quelques mois
01:22:14mais continuent à avoir
01:22:15cette dimension
01:22:16de personnalité politique
01:22:17et pour ces personnalités là
01:22:19et qui sont en général
01:22:22pour la plupart
01:22:22qu'on peut attribuer
01:22:25à un parti
01:22:25dont elles manifestent
01:22:27revendiquent l'appartenance
01:22:28parfois elles ne revendiquent
01:22:29l'appartenance
01:22:30à aucun parti
01:22:31et dans ces cas là
01:22:32nous utilisons
01:22:32des classifications
01:22:33de diverses gauches
01:22:35diverses droites
01:22:35diverses centres
01:22:36mais on les associe
01:22:39à un courant d'opinion
01:22:42représenté par un parti
01:22:43et nous vérifions
01:22:45trimestre après trimestre
01:22:47que les temps d'antenne
01:22:48attribués aux différentes sensibilités
01:22:50aux différents partis
01:22:51sont cohérents
01:22:53avec une représentativité
01:22:56estimée à partir
01:22:57de la moyenne
01:22:59des résultats obtenus
01:23:01aux différentes élections
01:23:03en l'occurrence aujourd'hui
01:23:04ce sont les quatre derniers scrutins
01:23:06de 2022 et 2024
01:23:08le nombre d'élus nationaux
01:23:10l'existence
01:23:12de groupes parlementaires
01:23:13le cas échéant
01:23:15assorti d'une bonification
01:23:16pour les partis
01:23:17qui ont des élus locaux
01:23:18le tout d'ailleurs
01:23:20en tenant compte également
01:23:21des sondages
01:23:22et de la participation
01:23:24à la vie politique
01:23:25donc c'est une alchimie
01:23:26qui est assez complexe
01:23:28qui permet d'aboutir
01:23:30à des références
01:23:31que nous demandons
01:23:34aux médias
01:23:34de respecter
01:23:35en général
01:23:35ils ne contestent d'ailleurs pas
01:23:37la référence
01:23:39auxquelles nous parvenons
01:23:40qui est
01:23:40je dirais
01:23:41elle n'est pas forcément
01:23:42intuitive
01:23:42mais elle est
01:23:45quelque part
01:23:46dans l'ordre
01:23:47des choses
01:23:48et lorsque
01:23:49les temps de parole
01:23:51ne s'inscrivent pas
01:23:52dans ces fourchettes
01:23:53de représentativité
01:23:54on leur demande
01:23:55de corriger
01:23:56pour la période suivante
01:23:56Voilà donc pour les temps forts
01:23:59de cette audition
01:24:00de Martin H. Dary
01:24:01le président de l'ARCOM
01:24:02le gendarme de l'audiovisuel
01:24:04première audition
01:24:06toute première audition
01:24:07devant la commission d'enquête
01:24:08de l'Assemblée nationale
01:24:09qui planche sur la neutralité
01:24:12le fonctionnement
01:24:12et le financement
01:24:13de l'audiovisuel public
01:24:16sujet sensible
01:24:17il y aura
01:24:18d'autres auditions
01:24:19devant cette commission d'enquête
01:24:21une cinquantaine
01:24:22sont au programme
01:24:23et la commission d'enquête
01:24:25poursuivra ses travaux
01:24:26jusqu'à la mi-avril environ
01:24:28LCP sera bien entendu
01:24:30au rendez-vous
01:24:31fin de cet épisode
01:24:32à bientôt
01:24:33sur LCP
01:24:34Sous-titrage Société Radio-Canada
01:24:40Sous-titrage Société Radio-Canada
01:24:40Sous-titrage Société Radio-Canada
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