Un moment électrique en direct : Patrick Sabatier prend la défense de Sophie Marceau face à un auditeur virulent. Une séquence devenue virale grâce à la tension, le franc-parler et la réaction authentique du célèbre animateur. Parfaite pour les fans de débats, de showbiz français et de moments télé inoubliables, en France, au Canada, aux États-Unis et au Royaume-Uni.
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00:00On est samedi soir, on est trop contre. Et moi je suis tellement contente d'avoir Patrick Sabatier.
00:05Mais je l'ai dit, je l'ai dit cher Patrick, tout à l'heure au début d'émission, on a une grosse surprise.
00:11À la fin de l'émission, Patrick Sabatier nous fait l'amitié de venir sur ce plateau.
00:15Et moi je suis touchée parce que je vous le disais tout à l'heure, je le disais en début d'émission.
00:19Vous avez une carrière exceptionnelle, on va en parler.
00:21Vous sortez un nouveau roman.
00:23Oui.
00:24Voilà, dans la prolongation du premier roman que vous avez écrit.
00:26C'est pour ça que vous êtes ne le dit surtout pas à Paul.
00:28On va en parler.
00:30Et puis on va parler aussi de vous Patrick Sabatier.
00:32Parce que votre carrière est exceptionnelle en télévision.
00:34Vous ne changez pas, c'est incroyable.
00:36Oh quand même.
00:37Non mais vous êtes un peu comme Bernard Maudet, ne bougez pas.
00:39C'est génial.
00:40Non mais c'est vrai.
00:41Bernard, Bernard il se tient très bien.
00:43Son âge.
00:44Non mais c'est vrai, c'est vrai.
00:48Et je trouve Patrick Sabatier, si je puis me permettre, ce soir, c'est vrai qu'on est dans une actualité
00:53qui est quand même lourde, on va dire, pour tout le monde.
00:56Le fait de vous voir, ça nous met dans cette ambiance, ça nous rappelle cette France qui était joyeuse.
01:02Donc on est comme ça.
01:03Merci en tout cas d'être là.
01:05Avec plaisir.
01:06Ah non, c'est super.
01:07On est content de voir Patrick Sabatier.
01:08Très content.
01:09Vous êtes content le public aussi de voir Patrick Sabatier.
01:10Oui.
01:15Quelle personnalité.
01:16Votre livre, on en dit peut-être un mot.
01:18C'est un roman.
01:19Peut-être deux, si vous voulez.
01:20Même dix.
01:21Je suis assez d'accord.
01:22C'est la prolongation du premier livre.
01:24Dans le premier livre qui s'appelle La lettre.
01:26Bernard avait d'ailleurs fait une très gentille critique de ce premier livre.
01:29Oh, c'était magnifique.
01:30Magnifique la lettre.
01:31Alors là, j'étais bouleversé où il dit des choses quand même personnelles.
01:34J'apprends que j'ai un frère caché.
01:37Voilà.
01:38Et celui-ci, donc dans la prolongation, j'ouvre une mallette qui appartenait à ma mère,
01:43qui s'appelle Emma dans le livre.
01:45Et on hésite toujours à ouvrir des mallettes de personnes qui ne sont plus là.
01:50Et en découvrant à l'intérieur de cette mallette une photo de classe de 3e B,
01:54derrière laquelle il y a, ne le dit surtout pas à Paul,
01:57je reconnais l'écriture de ma mère.
01:59Une écriture maladroite.
02:00Elle était italienne.
02:01Et donc, je veux savoir dans quelles circonstances elle l'a écrit,
02:05à qui elle s'adressait.
02:06Et je pars à la recherche de mes six copains qui font la bande.
02:09Enfin, première connerie, premier flipper,
02:12première petite amie, première cigarette.
02:14Et là, je veux savoir à qui s'adressait Emma
02:17et surtout qu'est-ce que je ne devais pas savoir.
02:19Et donc, c'est à la fois très inspiré par mon histoire, par son histoire.
02:23Et j'apprends presque en même temps que le lecteur
02:27que ma mère n'a pas été très heureuse toute sa vie,
02:30en ayant un secret qu'elle a voulu me cacher pour me préserver.
02:34Et donc, à la fin, je dis ce qui est le cas de nous tous ici.
02:38On pose des tas de questions, ce qui est votre cas, Pascal,
02:41à des tas de gens qu'on ne connaît pas parce qu'on est journaliste.
02:44Donc, on se permet tout.
02:45Il fait beaucoup à la radio.
02:46Et on n'ose jamais poser des vraies questions à ses proches
02:50parce qu'on n'ose pas, parce que c'est indiscret.
02:53Et j'ai posé des questions à Belmondo, à Delon, à Deneuve, à Sardou, à Hallyday, etc.
02:59Du coup, à Tapie, à Elton John, à France Galles.
03:01Mais je n'ai jamais osé poser des questions à Emma
03:03parce que peut-être que j'avais peur d'entendre une certaine vérité.
03:07Oui, et puis la pudeur, ce n'est pas toujours évident de parler à ses parents et de faire sortir de sa famille.
03:12Ce n'est jamais évident d'imaginer même ses parents amoureux.
03:15Enfin, il y a des tas de choses qu'on ne veut pas savoir.
03:17On va vous faire un petit cadeau, cher Patrick.
03:20On a retrouvé une image de vous au tout début de votre carrière.
03:24C'était dans Les Visiteurs du Mercredi.
03:26C'est sûr que les téléspectateurs vont adorer revoir ces images.
03:29C'était en 1976.
03:32On a retrouvé cette image.
03:34C'est au début.
03:35Elle n'était pas née.
03:37Bonjour.
03:38Sur TF1 et aux visiteurs du mercredi, un événement de grande importance.
03:43C'est le moins qu'on puisse dire.
03:44Me voici.
03:45Il est Harlem Globetrotters.
03:47C'est pas moi.
03:48Pourquoi vous vous appelez Harlem Globetrotters ?
03:52Est-ce que vous me comprenez ?
03:54Attendez, je me lance.
03:55Do you understand me ?
03:56Non, non.
03:57Tout va très bien.
03:58On continue comme ça.
03:59Vous avez pensé le nom de vos débuts ?
04:03Pardon ?
04:04Vous étiez au tout début de votre carrière.
04:06Oui, c'est une des premières fois en 1976.
04:11J'ai eu la chance de rencontrer Christophe Isard qui m'a fait confiance et qui m'a confié plusieurs heures de direct le mercredi après-midi.
04:18On recevait à la fois des sportifs, des acteurs, des chanteurs.
04:22Et vraiment, j'ai eu beaucoup de chance parce que ceux qui sont venus alors que j'étais absolument inconnu au bataillon m'ont vraiment aidé dans l'apprentissage du métier.
04:30Oui, mais enfin, vous deviez avoir du talent.
04:32On n'arrive pas à parler par hasard.
04:33Beaucoup de travail.
04:34Beaucoup de travail.
04:35Je crois peu au talent.
04:36Il faut en avoir un petit peu, mais beaucoup de travail.
04:38On a aussi des images.
04:39Moi, j'adore regarder les images.
04:41J'imagine que vous aussi et vous chez vous.
04:43Les images extraits du jeu de la vérité.
04:45Ah ! Le jeu de la vérité aussi, évidemment.
04:48Vous avez reçu beaucoup de célébrités, notamment Serge Gainsbourg.
04:54Je voudrais qu'on revoie ce passage.
04:55On ne se lasse pas de ce passage.
04:57Je vois Gilles jusque là.
04:59C'est vrai, non, mais vous adorez.
05:00Regardez le passage.
05:01Mon petit gars, je peux te dire, j'en ai tiré des gonzesses.
05:05Et puis des boulots.
05:08Un jour, j'étais sur des tas monstrueux, des gonzesses cubiques, des culs monstrueux.
05:18En espagnol, on dit mucho jamón para dos huevos.
05:21Ça veut dire beaucoup de jambon pour deux œufs.
05:24Et Patrick Sabatier, deux choses.
05:29Un autre temps.
05:30Ça, aujourd'hui, impossible.
05:31Un autre temps.
05:32Un autre temps.
05:33Un autre temps.
05:34Un autre temps.
05:35C'est pas possible.
05:36Comment on gère un personnage comme Serge Gainsbourg ?
05:37Moi, je suis très ému parce que, tout à l'heure, tu parlais de l'émission
05:42de la maison de Gainsbourg, rue de Verneuil.
05:45Et moi, j'y suis allé.
05:46Alors qu'on avait tout pour ne pas s'entendre, sauf les gitanes, car à l'époque,
05:50je fumais des gitanes.
05:51Heureusement que je n'en fume plus depuis très longtemps.
05:53Lui, je pense que ça l'a tué, malheureusement.
05:56Et à chaque fois que je l'ai appelé pour faire quelque chose avec moi,
06:00alors que franchement, c'est Monsieur Gainsbourg, il a dit oui.
06:05Il était extrêmement proche des gens qui avaient envie de réussir,
06:09d'avoir envie de faire leur parcours.
06:11Et un jour, il m'a invité chez lui pour préparer une émission.
06:14Il était...
06:15Alors, chez lui, vous y êtes allé.
06:16C'est une maison en vernis noir à l'intérieur.
06:19Il y a des marionnettes comme ça.
06:22Et puis, il m'a dit...
06:23Alors, moi, je ne suis pas très bien l'imité.
06:24Il m'a dit,
06:25« Hey, petit gars, qu'est-ce qui te ferait plaisir ? »
06:27Alors, je dis,
06:28« Moi, une de mes chansons préférées, c'est la javanaise. »
06:31Et alors, je me suis mis au creux du piano comme ça.
06:33Il m'a dit, « Je te la chante rien pour toi. »
06:35Et j'avais Gainsbourg qui me chantait pour moi la javanaise.
06:39Et là, ça a été un moment...
06:41Et ça a été peu de temps avant son décès en 1991.
06:44Et vraiment, je suis très ému parce que c'était vraiment un type très talentueux,
06:51très malin, qui avait le sens du public, qui avait le sens de la répartie.
06:56C'était...
06:57Et dans la vie de tous les jours, vous le connaissez aussi bien que moi,
07:00c'était presque un humoriste.
07:02Il avait un regard sur la vie.
07:04Il a beaucoup souffert dans son enfance.
07:06Il avait un regard sur la vie qui était formidable.
07:08– Vous avez beaucoup d'humour.
07:09Beaucoup d'humour, Serge Gainsbourg.
07:10Vous avez reçu aussi Alain Delon.
07:12Vous avez reçu tous les plus grands, Patrick Sabati.
07:14Regarde un extrait.
07:15– Comment un père peut-il poursuivre en justice son fils ?
07:20– Je crois que mon fils traverse un problème d'existence.
07:22Il a besoin de se trouver une identité et d'exister par lui-même.
07:26Il existe par lui-même, il existe parce qu'il a un caractère,
07:29parce qu'il a un tempérament, parce qu'il a une personnalité,
07:32parce qu'il a un cœur gros comme ça, comme celui de son père.
07:35Et son identité, il l'a.
07:37Ton père sera toujours là lorsque tu en auras besoin.
07:39Il sera toujours là pour te pardonner.
07:41Mais surtout, n'attends pas son dernier soupir
07:44pour lui demander son pardon et comprendre
07:46parce que tu risquerais de le regretter toute ta vie
07:48et d'en souffrir tout le restant de tes jours.
07:50– C'est bizarre ce que vous faites,
07:52parce que moi, jamais je ne regarde ce que j'ai fait
07:58jamais je ne me suis regardé à la télévision.
08:01Jamais, jamais.
08:02Jamais je me suis écouté à la radio.
08:04Et à chaque fois, là, quand je regarde ça,
08:07quand je les écoute, on écoute ce qu'il dit.
08:10– C'est ça. – Ce qu'il dit.
08:11– C'est beau.
08:12– C'est puissant.
08:13– C'est terriblement…
08:14– À une heure de grande écoute.
08:16– Oui, mais dans sa vie, dans l'approche de la mort,
08:19dans ce qu'il faut se dire entre père et fils,
08:23c'est un homme de grande qualité.
08:25C'est un homme de grande qualité.
08:27– Et vous, comment vous le viviez,
08:28puisque vous étiez en one-to-one, face-à-face,
08:31avec l'invité à ce moment-là ?
08:33– Moi, j'étais le premier spectateur des artistes
08:34que je recevais.
08:35– Exactement.
08:36– Vous êtes chargé en émotions.
08:37Comment vous gériez ça ?
08:38– Oui, mais le jeu de la vérité…
08:40Alors, la vérité, c'est que je ne voyais mes invités
08:43qu'à 8h20, on commençait l'antenne à 8h30.
08:46Donc, je ne les voyais pas avant.
08:48On s'était eu au téléphone, évidemment, pour programmer.
08:50Et à partir de ce moment-là, Pascal,
08:52je ne voyais pas mes invités.
08:53On se retrouvait derrière l'entrée du plateau.
08:5610 minutes avant, on prenait l'antenne à 8h30,
08:5920h30.
09:00Donc, tous les deux, on savait…
09:02Ça a été le premier invité, Alain Delon.
09:04Le premier invité.
09:05Il avait donné son accord 8 mois avant.
09:07Il a tenu parole.
09:08Je l'ai souvent raconté.
09:09Et le 11 janvier 1985, il était là à 8h20.
09:12Et je le dis souvent, je l'ai déjà dit,
09:15mais il m'a fait comme ça juste avant d'entrer sur scène.
09:18Il m'a dit, on ne peut pas ne pas réussir.
09:22– Génial.
09:23– Donc, on n'avait pas beaucoup le choix.
09:25– C'est très fort.
09:26– Mais depuis ce 11 janvier 1985, nous ne nous sommes jamais quittés.
09:31À chaque fois que j'avais quelque chose à lui demander,
09:34pas pour venir dans l'émission, mais pour échanger, un point de vue, etc.
09:39Il a toujours été là.
09:40Les hauts, les bas, ils sont plusieurs comme ça.
09:43À Znavour…
09:44Il y a vraiment, dans notre métier, il y a de tout.
09:47Il y a des gens très bien.
09:49– Et Alain Delon, vous avez pu échanger avant lui, avant qu'il ne parte, pas longtemps avant ?
09:54– Oui.
09:55– Patrick ?
09:57Ça a été un moment intense ?
10:02Vous lui avez parlé ?
10:03– Nous nous sommes parlé, oui.
10:05– Au téléphone ou vous l'avez vu ?
10:07– Nous nous sommes parlé.
10:08– C'était dur, pour vous ?
10:10– Non.
10:11Il y a des moments pour tout.
10:13Et je crois que M. Delon acceptait bien le moment qui allait arriver.
10:18– Pour vous, ça devait être difficile ?
10:20– Non, mais je pense que c'est une leçon.
10:22Jusqu'au dernier moment, on ne sait jamais comment on va se conduire.
10:25On ne sait jamais comment on va se conduire.
10:27On n'imagine pas.
10:28Moi, je n'imagine pas.
10:30Lui, il l'avait déjà prévu, imaginé, souhaité.
10:36– Est-ce que vous pensez qu'aujourd'hui, d'où il est,
10:40qu'il voit comment les choses se sont passées ?
10:43– Moi, je ne sais pas.
10:45Je ne parlerai jamais pour lui.
10:47Il n'aimerait pas.
10:48– Non.
10:49Mais vous avez échangé des moments forts.
10:52Et c'est vrai qu'il y a des moments chargés en émotions.
10:55Et je comprends que ce soit pour vous, effectivement, des moments intenses.
11:01– Intimes.
11:02– Intimes et intenses.
11:04Si on regardait un extrait de Sophie Marceau, on adore Sophie Marceau aussi.
11:08Pareil.
11:09– On l'adore tous.
11:10C'est la deuxième.
11:11– Nous sommes allés vous demander un autographe.
11:14Vous avez soufflé et après, vous êtes partis en courant.
11:17Lorsque vous touchez votre cachet, avez-vous une même attitude ?
11:20– Je ne pense pas que vous ayez l'étoffe d'une grande comédienne,
11:22ni même sa beauté physique.
11:24Pour que la chance vous ait souri aussi vite,
11:27est-ce que vous avez couché avec tous les metteurs en scène ?
11:29– Persisterez-vous dans des films d'auteurs,
11:31mais où, manifestement, vous n'avez rien à faire ?
11:33– Si vous permettez, monsieur, je demanderai à Sophie Marceau
11:36de ne pas répondre à ce genre de questions.
11:38Il y a aussi des limites à la naissance, même quand on pose des questions.
11:41– Bravo.
11:42– Oui, je crois que, je le dis souvent, le public, on doit le respecter, évidemment,
11:50mais le public doit respecter également les stars, les vedettes.
11:55Il y a un échange qui doit être équilibré.
11:58Et là, ce monsieur, et en ce moment, on le vit très bien, avec les réseaux sociaux, l'anonymat.
12:04On dit n'importe quoi, n'importe comment, sans réflexion, que des réactions.
12:10Et là, elle est allée trop loin. Elle est toute jeune, Sophie Marceau.
12:15On est en 1985. Elle n'a pas 20 ans. Elle a fait la boum.
12:20C'est un succès énorme. Et puis, il y a des choses qu'on ne dit pas.
12:25– Il n'y a personne qui filtrait les appels ?
12:27– Vous savez, vous pouvez filtrer tous les appels que vous voulez.
12:29Une fois que vous êtes en direct à l'antenne, vous donnez la question A.
12:33Alors, à l'époque, c'était un standard. Vous donnez la question A, vous êtes à l'antenne,
12:38vous êtes à l'antenne, vous parlez de la question B.
12:41Et puis, c'est comme ça. C'était à moi, c'était à l'animateur, à ce que vous faites,
12:44à ce que nous faisons tous, de gérer, d'être l'intermédiaire,
12:47à la fois de laisser la liberté aux téléspectateurs de poser toutes les questions qu'ils veulent,
12:53mais à la fois que ce soit dans une forme de respect.
12:55On ne peut pas tout dire à n'importe qui et à n'importe comment.
12:58– On ne sait pas à qui tu réponds ça, d'ailleurs,
13:00parce qu'il y a plusieurs questions qui sont montées.
13:02Vous vous avez couché avec tous les metteurs en scène.
13:04Vous n'êtes pas bonne. Vous n'êtes pas jolie.
13:07– Je sais très bien à qui, mais ça irait bien pour les trois, d'ailleurs.
13:14– Mais la dernière, paradoxalement, elle n'est pas si méchante que ça,
13:17sur les films d'auteurs.
13:18– Non, non, non, c'est vous avez couché.
13:20– Oui, c'est ça.
13:21– Ça, c'est inadmissible.
13:22– Patrick, sincèrement, quand on revoit ces extraits
13:26qui ont marqué l'histoire de la télé, au moment où vous le vivez,
13:28vous vous dites, là, je tiens des moments de télé
13:31qui vont rester dans l'histoire de la télé,
13:34où vous vous dites, par exemple, sur Gainsbourg,
13:36« Ouah, comment je vais gérer ça ? »
13:37« Sur Sophie Marceau, c'est la catastrophe, etc. »
13:40– C'est une très bonne question, Gilles.
13:42Je ne sais pas ce que je me dis, mais c'est une très bonne question.
13:45Je crois que le fait que, tout à l'heure, je l'ai dit,
13:48je ne me suis jamais regardé après,
13:50je n'avais pas l'impression de marquer la télévision.
13:52J'avais l'impression d'inviter des personnalités
13:56que j'aimais beaucoup, d'ailleurs, que je respectais beaucoup.
13:58Après, il se passait ce qui se passait.
14:00Mais on n'avait pas… Tout a changé.
14:03On n'avait pas… Aujourd'hui, on fait quelque chose,
14:06c'est immédiatement repris, déformé, augmenté.
14:09Bon, là, la télévision, c'est quand même le temps de réagir.
14:12Alors, souvent, je m'apercevais qu'une émission était plus ou moins réussie
14:15deux, trois jours après, quand je voyais les critiques, l'audience, etc.
14:19Mais j'avais l'impression quand même, entre Tapie, Elton John, Delon,
14:24vous les avez tous connus, Gainsbourg, d'avoir des monstres sacrés devant moi.
14:31Moi, j'étais… Quand je parle d'aller chez Gainsbourg
14:34et qu'il me dit, viens chez moi, rue de Verneuil, je suis comme un enfant.
14:37Quand Aznavour me fait participer à trois jours de sa vie,
14:41c'est quelque chose d'incroyable. Enfin, tout.
14:44Delon qui me demande de venir à Marrakech, etc.,
14:48pour préparer des choses avec lui.
14:50Enfin, on est animateur, on n'est pas des stars.
14:53Donc, Bernard le sait bien, quand on les rencontre,
14:56quand on est à leur côté, on n'oublie jamais,
14:58d'ailleurs, je le marquais dans le premier livre,
15:00on n'est jamais que des passeurs de plats.
15:03Moi, je peux descendre les Champs-Élysées tranquillement.
15:06Delon, je ne crois pas.
15:08– Des passeurs de plats et des passeurs d'émotions, on suit,
15:10parce que c'est ce que vous avez transmis, effectivement, avec ces extraits.
15:13Vous avez vécu une télé.
15:15Est-ce qu'elle existe encore, cette télé, aujourd'hui, selon vous ?
15:17– Alors, je ne sais pas si elle existe,
15:19mais la fierté que j'ai, Pascal, c'est que je n'ai acheté aucun concept.
15:24Tout cela, c'est le fruit d'imagination,
15:27de poubelles remplies de mauvaises idées,
15:30parce que j'écris à l'ancienne, non, ça n'ira pas.
15:32Et puis, un jour, il y a le jeu de la vérité.
15:34Puis, un jour, il y a la vie de recherche.
15:36Et puis, un jour, il y a la porte-bonheur.
15:38Mais c'est d'abord une feuille de papier.
15:39Après, il faut convaincre les patrons.
15:41Il faut convaincre son équipe.
15:42Il faut convaincre la presse.
15:44Et puis, il y a le public.
15:45Et quand, tout d'un coup, tout ce que l'on a fait rencontre,
15:48à l'époque, entre 15 et 18 millions de téléspectateurs,
15:51on se dit…
15:52– Mais rendez-vous !
15:53– 15 à 18 millions !
15:55C'est incroyable, ce chiffre-là !
15:56– Vous savez, les gens qui me croisent dans la rue,
15:59le plus beau compliment, je le dis toujours,
16:01c'est ma légion d'honneur !
16:02– On me reconnaît, Patrick Sabatier, dans la rue.
16:03Moi, je suis sûre que vous descendez à les Champs-Elysées.
16:05Vous avez dit que vous les descendez.
16:07– Non, non, non.
16:08Je peux vraiment…
16:09Il faut que je mette un masque pour qu'on me reconnaisse.
16:11Je prends le masque de Drucker.
16:12Là, ça m'apprête.
16:13– Non, non, non.
16:14Bien sûr, on me reconnaît.
16:15Bien sûr, on me reconnaît, Patrick Sabatier,
16:16sur les Champs-Elysées.
16:17C'est pas vrai.
16:18Je le sais.
16:19– Non, non.
16:20Mais les gens me disent dans la rue, très souvent,
16:22« Oh ! Vous avez marqué mon enfance. »
16:24Ou alors, « Ma mère, ceci. »
16:26Et pourquoi pas votre grand-mère ?
16:27Il n'y a aucun problème.
16:28Moi, j'estime que ça a été extraordinaire
16:30d'avoir accompagné des vies,
16:31parce que si moi, j'ai accompagné des vies,
16:33des vies m'ont accompagné.
16:35– Bien sûr.
16:36– Donc, si on avait autant de personnes,
16:39ça veut dire que ce que l'on faisait fonctionnait.
16:41Et je n'ai toujours animé que des émissions
16:43que j'aurais regardées.
16:45C'est-à-dire que voilà, j'avais une idée,
16:47mais vous savez,
16:48quand j'ai vendu le jeu de la vérité à TF1,
16:50on m'a dit, ça ne marchera jamais.
16:52Quand j'ai proposé l'avis de recherche,
16:54on m'a dit, avec un titre comme ça,
16:55c'est trop policier, ça ne marchera jamais.
16:58– Au contraire.
16:59– Quand j'ai fait porte-bonheur en disant,
17:00ben voilà, on va demander aux Français
17:02de dénoncer des gens parce qu'ils ont fait du bien.
17:06On m'a dit, mais ce n'est pas la mentalité des Français.
17:08On essaye ?
17:09Ça ne marchera jamais.
17:10À chaque fois qu'on dit, ça ne marchera jamais,
17:12je disais…
17:13– C'était un cartouche.
17:14– Allez, ça va marcher.
17:15– Bravo, bravo, bravo.
17:17C'est très, très fort.
17:18– Vous avez travaillé ensemble ?
17:20– Oui, on a fait la radio ensemble, la télé,
17:23mais c'est surtout, s'il faut rappeler,
17:24parce qu'il ne suffit pas de recevoir d'immenses stars.
17:27Ça ne fonctionne pas.
17:28Si vous n'avez pas l'élégance,
17:29non mais si on n'a pas cette élégance qu'il a,
17:31de recevoir ses stars,
17:32cette volupté de passer d'un sujet à l'autre,
17:34parfois compliqué.
17:35Moi, je me souviens avoir fait l'émission
17:37Et si on se disait tout ?
17:38J'avais sorti un livre sur le roman photo.
17:40Et puis il me dit…
17:41Alors, on a parlé de mon livre,
17:42tout ça, c'était très bien.
17:43Et puis un moment, il me dit,
17:44reste parce qu'il manque du monde sur le canapé.
17:46Il y a un autre sujet qui arrive,
17:47je dis, c'est quoi ?
17:48Il me dit, c'est,
17:49est-ce que tu es pour ou contre la fermeture du bois de Boulogne ?
17:51– Non, parce que je savais qu'il allait au bois de Boulogne.
17:52– Je ne lui ai pas demandé de rester par hasard.
18:02– Enfin, je crois qu'il y avait une place à remplir sur le canapé.
18:05Et puis, alors, d'un seul coup,
18:06arrive Jean Tibéry, le maire de Paris,
18:08arrivent des prostituées, des maires mackerelles.
18:12Il y avait tout un arropage de gens.
18:14Et puis, au moment où il se retourne sommeil,
18:15il me dit, alors, qu'est-ce que vous pensez,
18:16vous, Fabien Lecoeur ?
18:17Vous êtes pour ou contre la fermeture ?
18:18Alors, moi, j'étais venu parler du roman photo,
18:20je me retrouvais dans le bois de Boulogne.
18:21À un moment donné.
18:23Et alors, bon, j'ai dit, moi,
18:25de toute façon, qu'on déplace ou pas la prostitution,
18:26qu'on l'affirme ou pas la prostitution,
18:28elle se déplacera.
18:29Comme depuis que le temps existe.
18:31Et alors là, je me fais insulter par une qui était pour,
18:33l'autre elle était contre, l'autre elle me défendait.
18:35Et je me dis, mais le lendemain,
18:36quand je vais sur le marché,
18:37les gens, ils me disent,
18:38vous avez fait un livre sur le bois de Boulogne ?
18:40Je dis, non, non.
18:41Parce que les gens,
18:45les gens, ils avaient tellement un sujet important,
18:48qu'ils menaient avec une espèce d'élégance
18:51pour passer d'un sujet.
18:53Mais ça, c'est un vrai talent.
18:54Il y a très peu de gens dans les années 80, 90
18:57qui pouvaient faire ça.
18:58C'était Michel Drucker et Patrick Sabatier.
19:00Il faut le rappeler.
19:01Il était extrêmement classe.
19:02Moi, je vous adorais.
19:03Et je vous adore toujours.
19:04Vous aviez une classe naturelle.
19:06Voilà, ça, ça ne s'invente pas.
19:07Vous ne trouvez pas ?
19:08Non, je ne sais pas, Patrick Sabatier.
19:09Ce que je trouve que personne ne dit ici,
19:11autour de ce plateau,
19:12je vais le dire parce que je suis sensible
19:14à la notion de concept de télé,
19:15c'est que le mec qui est en face de nous,
19:17contrairement à Drucker ou d'autres,
19:18qui sont d'immenses personnages,
19:20il a inventé la nouvelle télévision.
19:22Il a inventé des concepts de télé.
19:23Exact.
19:24Vous voyez, moi, par exemple,
19:25quand on parle de Bataille et Fontaine,
19:26on parle d'un rideau,
19:27on parle d'une loge.
19:28Alors, on parle, oui,
19:29des gens qui viennent pleurer
19:30ou rire avec nous, etc.
19:31Il y a un concept, il y a une décision.
19:32Patrick, c'est la première personne,
19:34et j'ai eu envie de faire de la télé,
19:36grâce à des gens comme lui,
19:37et grâce à lui surtout,
19:38qui a inventé des émissions
19:40où on mettait l'émotion,
19:42on prenait des stars,
19:43on prenait ce qu'on veut.
19:44Sauf que ça, d'autres le faisaient.
19:46Lui, ce qu'il en faisait,
19:47c'est un truc avec un rituel particulier,
19:49avec des mécaniques,
19:50des stimuli particuliers.
19:52Et dans toutes ces émissions,
19:53il y avait ça.
19:54Tu peux faire le jeu de la vérité.
19:56Drucker, il a reçu 300 fois Delon.
19:58Il n'a jamais reçu Delon
20:00comme Patrick Sabatier a reçu Delon.
20:02C'est vrai.
20:03Et tu peux le dire,
20:04pour toutes les stars,
20:05toutes les grandes émissions d'accueil,
20:06Jean-Pierre Foucault,
20:07il a fait les plus belles émissions du monde
20:09de variétés.
20:10Patrick en a fait quelques-unes,
20:12mais jamais les émissions ont marché autant
20:14et ont été aussi fortes
20:15que quand il y avait un concept aussi fort
20:17que ceux de Patrick Sabatier.
20:18Et quand il dit, modestement,
20:20je prenais ma petite feuille
20:21et j'écrivais une idée,
20:22puis après j'allais voir TF1
20:23et puis on me disait,
20:24ah c'est de la merde, ça ne marchera pas.
20:25Mais il a raison,
20:26c'est ça, sa force.
20:27C'est qu'il prenait sa petite feuille
20:28et il avait une idée que les autres n'avaient pas.
20:30Voilà.
20:31Bravo, c'est vrai.
20:32C'était une télé inventive.
20:34Patrick,
20:35est-ce qu'il bosse sur un projet ?
20:37Alors, je suis venu dans cette émission
20:41il y a quelques semaines,
20:43on était ensemble,
20:44je me souviens,
20:45et j'avais dit que je n'avais rien
20:48ou j'étais en train de travailler
20:50sur quelque chose.
20:51Depuis, j'ai beaucoup travaillé.
20:52Ah, génial.
20:53Voilà.
20:54Et je crois...
20:55Ah, une info, Patrick, ça va dire.
20:56Je crois que j'ai quelque chose.
20:57Ah.
20:58Cyril est d'ailleurs au courant
21:00puisqu'il m'a appelé pour savoir exactement.
21:02Est-ce que les téléspectateurs
21:03peuvent avoir une tendance ?
21:04Je crois que j'ai...
21:06Pas forcément d'ailleurs présenté par moi,
21:08je pense que d'autres
21:09pourraient le faire très bien,
21:10mais je pense que j'ai quelque chose là.
21:13Ah.
21:14Je pense.
21:15Attendez, c'est une émission,
21:16juste une émission de télé,
21:17une émission qui s'adresse...
21:18C'est une grande émission de télévision
21:19à l'ancienne.
21:20Ah, génial.
21:21Genre...
21:22Ah non, mais ça, c'est génial.
21:23Je pense que j'ai toujours besoin de ça.
21:24C'est surtout pas à la mode.
21:25Surtout pas à la mode ?
21:26Ah oui.
21:27Ah bah c'est pour moi alors.
21:28Oh, mais pas à la mode !
21:29On va faire un prochain !
21:30On va faire un prochain !
21:31On va faire un prochain !
21:32On va faire un prochain !
21:33Avec plaisir !
21:34Avec plaisir !
21:35Vous savez pourquoi, Pascal ?
21:37Parce que quand même, il faut le dire,
21:38Patrick Sabatier, pour nous,
21:39quand on est arrivés juste un peu après,
21:41à peine,
21:42c'était le rêve total.
21:44Je veux dire, toutes ces émissions,
21:45c'était un rêve.
21:46On rêvait de ça.
21:47Il nous a ouvert aussi la porte
21:48et on a toujours envie
21:49de devenir Patrick Sabatier
21:51un jour à la télévision.
21:52Oh, c'est génial.
21:53Et là, Patrick Sabatier
21:54est en train de retravailler sur un concept.
21:55Moi, j'ai hâte de savoir et de voir.
21:57Oui, mais alors...
21:58À quelle échéance, Patrick ?
21:59Il faut nous donner une petite deadline, là.
22:00Je n'ai aucune échéance, je ne sais pas.
22:01J'y vais tranquillement.
22:03Déjà, vous savez,
22:05une idée, elle peut se trouver en deux secondes
22:07comme passer six mois.
22:09C'est en prime ?
22:10Oui, c'est en direct.
22:11J'attends, j'attends.
22:12Oui, c'est une grande émission.
22:13Oui, en prime, en direct.
22:14Oui, sur la chaîne.
22:15Écoutez, je travaille.
22:18Ce ne sera pas forcément pour moi.
22:20Si ça se peut, elle ne verra pas le jour
22:22car il faut convaincre des patrons.
22:24J'ai besoin de beaucoup de moyens pour l'émission.
22:26Je sais qu'aujourd'hui,
22:27c'est extrêmement compliqué.
22:29Et la seule chose que je peux dire,
22:31c'est que je ne sais faire que ce que je sais faire.
22:34Aznavour me disait,
22:35on écrit toujours la même chanson.
22:37Moi, je ferai toujours la même émission.
22:39C'est beau.
22:40Patrick Sabatier,
22:41merci beaucoup en tout cas.
22:42J'adore.
22:43Moi, je suis tellement content de vous voir.
22:45Et c'est vrai, c'est sincère.
22:46Demain, face à nous,
22:48Nasri, il sera de retour.
22:49Demain dimanche,
22:50il sera de retour.
22:51Ce sera la dernière de la saison.
22:52Carla Vallée est en permanence pour ça.
22:54Parce que toi, c'est la dernière.
22:55C'est ça, Carla Vallée,
22:56une petite manuelle.
22:57Il recevra Ariel Dombal et Samy Nasri.
23:00Merci beaucoup.
23:01Et restez sur ces huit, évidemment.
23:03À lundi.
23:09Merci.
23:10Merci.
23:11Merci.
23:12Merci.
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