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  • il y a 2 semaines
Tous les mardis, de 16h30 à 17h, LCP-Assemblée nationale prolonge la séance des Questions au Gouvernement en invitant des députés pour analyser les échanges intervenus dans l'hémicycle.

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Transcription
00:00Et nous voici de retour dans la salle des pas perdus après cette séance des questions au gouvernement.
00:05On va revenir sur les temps forts avec Stéphanie Despierre et Clément Perrault qui se trouvent dans la salle des 4 colonnes.
00:12Clément Perrault, vous étiez en tribune. Ce qu'on retient c'est un moment d'hommage, d'hommage à Olivier Marlex qui s'est tenu au tout début de la séance Clément.
00:20Oui, le moment fort il était dans les premières secondes de cette séance.
00:23Elle a effectivement, dès les tout premiers instants, on a vu tous les députés debout, droits, dignes, silencieux.
00:31C'était vraiment une image saisissante.
00:33C'est Yaël Braun-Pivet, la présidente, qui a pris la parole pour cet hommage funèbre à Olivier Marlex, le député d'Heure-et-Loire, décédé au mois de juillet.
00:42Elle a parlé d'une colonne, d'un pilier de l'Assemblée nationale.
00:46Elle a également eu ces mots en disant que derrière les armures qu'ont parfois les députés, il y a des êtres de chair et de sang.
00:52À ce moment-là, moi je regardais les députés du groupe droite républicaine auquel appartenait Olivier Marlex.
00:57Certains étaient au bord des larmes et c'est justement leur président Laurent Wauquiez ensuite qui a pris la parole.
01:02Il a remercié l'ensemble des députés.
01:04Ils ont été nombreux qui leur ont apporté leur soutien après le décès d'Olivier Marlex.
01:09Et puis il y a eu ces mots de Laurent Wauquiez.
01:12Ce que je vous demande, c'est de vous souvenir d'Olivier comme d'un homme droit qui a dédié sa vie à l'honneur et à l'amour de la France.
01:19Ces derniers mots ont été pour le Premier ministre Sébastien Lecornu qui lui a choisi de s'adresser directement à la famille et aux proches d'Olivier Marlex qui étaient en tribune.
01:28Il les regardait et il leur a dit nous n'oublierons jamais ce qu'il a fait pour la France et les Français.
01:33Ensuite, tous les députés debout ont applaudi longuement.
01:37Beaucoup regardaient la famille et les proches d'Olivier Marlex qui étaient très émus en tribune.
01:42Donc, pour ce moment d'hommage.
01:44Merci beaucoup Clément Perrouot sur ce plateau et qui ont assisté justement à cette séance, à cet hommage.
01:50Christophe Bex, bonjour.
01:52Bonjour.
01:52Député La France Insoumise de Haute-Garonne, François Cormier-Boulijon, bonjour.
01:56Bonjour.
01:56Députés ensemble pour la République du Cher.
01:58Un moment très émouvant, très intense en début de séance, François Cormier-Boulijon.
02:03Oui, naturellement, parce qu'Olivier Marlex était un collègue qui était apprécié de tout le monde dans l'hémicycle,
02:10parce qu'il était doté d'éminentes qualités intellectuelles et humaines.
02:15Moi, j'appréciais particulièrement chez lui deux choses.
02:17Son respect des citoyens et son engagement dans son territoire de Réloir.
02:24Et j'essaye moi-même d'être très engagé aux côtés des habitants du Cher.
02:27Et puis, sa défense du parlementarisme, des droits de l'Assemblée nationale et le respect qu'il avait pour ce mandat de député.
02:35Quand on voit l'Assemblée nationale d'aujourd'hui, on s'est dit qu'il faudrait un peu plus d'Olivier Marlex pour respecter le mandat de député.
02:42Et Christophe Bex, une unanimité dans les réactions.
02:46Plusieurs députés de gauche, notamment, ont commencé leur intervention en saluant sa mémoire sur tous les bancs.
02:51Il y avait un grand respect pour ce député.
02:53Tout à fait. Ce fut un moment très fort et à l'écoute du discours de la Présidente, je me suis aperçu qu'Olivier Marlex vivait, il respirait la politique depuis son plus jeune âge.
03:04Et que le Parlement a perdu, il y a quatre mois, un homme éminiment très respectable et respecté sur tous les bancs de l'Assemblée.
03:12Et que je tiens à renouveler mes condoléances à la famille suite à ce drame.
03:16Et que la France, le Parlement a perdu une grande figure et qu'il restait fidèle, fidèle à ses valeurs et fidèle à sa famille politique, les Républicains.
03:24Et on voit que sur tous les bancs, l'hommage a été rendu.
03:28On va parler à présent de la séance et des thèmes puisque vous êtes tous les deux membres de la commission défense.
03:32C'est un thème qui a occupé les députés puisque certains sont revenus sur les propos du chef d'état-major des armées
03:38qui avait dit qu'il fallait se préparer parfois à perdre nos enfants.
03:41Écoutez la réponse de la ministre des armées.
03:44Alors le chef d'état-major des armées s'est exprimé mardi dernier au Congrès des maires.
03:49Le Congrès des maires, c'est justement l'expression du lien entre les armées et les nations.
03:56Malheureusement, un mot sorti de ce contexte a fait polémique.
04:00Ce qui est extrêmement important, c'est que face à cette menace, nous ayons capacité à rester à la fois lucides et unis.
04:08Et c'est d'ailleurs ce qu'a rappelé le président de la République, chef des armées, ce matin,
04:13en rappelant à l'ensemble des Français qu'il n'est aucunement question d'envoyer nos jeunes en Ukraine.
04:19Christophe Beck, c'est votre groupe parlementaire qui avait interpellé sur ces propos.
04:23Vous vous voyez dans le fait qu'Emmanuel Macron ce matin ait dit
04:25« il ne s'agit pas d'envoyer nos enfants en Ukraine », une rectification de ce qu'a dit le chef d'état-major des armées ?
04:30Oui, on voit une inflexion du président de la République suite à la déclaration du chef d'état-major des armées
04:34lors du congrès des maires, devant des maires qui ont été ébahis, que le chef d'état-major puisse tenir ses propos.
04:40Parce qu'on rappelle quand même que le chef d'état-major, on va dire le militaire, est au service du politique.
04:45Et le chef des armées, avant tout, c'est le président de la République.
04:47Et il doit y avoir un débat au sein de l'Assemblée nationale.
04:50Donc il est sorti de son rôle et c'est ça que nous avons pointé du doigt.
04:53Et l'intervention de mon collègue Bastien Lachaud l'a bien pointé aujourd'hui de la question du gouvernement.
04:58François Cormier-Boulijon, quand vous avez entendu le président de la République préciser les propos sur les Français
05:04qui pourraient être amenés à être envoyés en Ukraine, vous y avez senti une correction de ce qu'a dit le chef d'état-major ?
05:09Non, absolument pas, parce que le chef d'état-major ne fait que dire ce que dit le président de la République,
05:14chef des armées depuis plusieurs mois, ce qu'a dit Sébastien Lecornu quand il était lui-même ministre des armées.
05:19Moi je suis en désaccord avec mon collègue Christophe Bex, parce que les maires du Cher qui assistaient au discours du chef d'état-major
05:26m'ont au contraire parlé d'un grand moment de solennité et de prise de conscience.
05:32Pourquoi ? Parce que, au fond, ce qui est en jeu, c'est le durcissement de notre nation,
05:39l'affirmation de notre puissance face à la menace que représentent M. Poutine et son armée.
05:44Et certains disent même qu'il avait été invité par l'Association des maires de France pour cela, pour alerter.
05:51En réalité, de quoi avons-nous besoin aujourd'hui face à la menace que représente l'empire belliqueux russe de M. Poutine ?
06:00Nous avons besoin de renforcer nos armées.
06:03Et c'est ce que nous faisons à travers les lois de programmation militaire que nous votons à l'Assemblée.
06:08Et c'est important d'avoir un budget pour 2026 parce que nous prévoyons une surmarge de 6,7 milliards dans cette loi de financement.
06:16Mais aussi, nous voulons renforcer le lien entre l'armée et la nation, c'est-à-dire renforcer la force d'âme de notre pays
06:25parce que nous avons besoin d'opposer à M. Poutine la puissance française pour justement préserver la paix sur le continent européen et en France.
06:34– Christophe Bex, beaucoup disent aussi ces propos, on en a beaucoup parlé, ils ont été commentés,
06:39mais beaucoup les tiennent en commission défense, le chef d'état-major des armées, son prédécesseur
06:45et des experts qui alertent sur une menace d'ici 2-3 ans que la France soit amenée à participer, plus ou moins directement à un conflit armé.
06:54– Alors c'est vrai qu'il y a une inquiétude, mais nous on dit, on le répète, que chacun doit être à sa place, chacun doit être dans son rôle.
07:01Et le président de la République, c'est à lui, il va s'exprimer je pense jeudi sur une chaîne de vos confrères,
07:06et que c'est à lui de s'adresser à la nation et après c'est au Parlement de s'emparer de cette question qui est quand même pas une question anodine.
07:13On parle de souveraineté nationale, on parle de défense nationale face à l'empire de la fédération russe
07:20et donc c'est pas au chef d'état-major des armées, chacun doit être à sa place pour être chacun après à son poste.
07:26– Et le président de la République va s'exprimer jeudi sur un service militaire volontaire,
07:30il va redire ce qu'il entend, là voilà on ouvre une séquence, comme on le dit dans le jargon un peu médiatique,
07:36sur cette question de la menace, de la préparation et de l'armée française.
07:40– Mais pardon, depuis 2017 nous préparons la France et son armée, au fond avec cette polémique artificielle
07:46créée par l'extrême gauche et l'extrême droite, nous voyons que la France insoumise et le Rassemblement national
07:52tombent volontairement ou involontairement, je n'en sais rien, dans le piège tendu par M. Poutine d'essayer de diviser la France.
07:59Et bien nous, nous voulons rassembler la France, la rassembler derrière ses armées
08:04et la rassembler pour vraiment faire en sorte que nous soyons forts face à la menace,
08:12pour éviter que cette menace ne se concrétise.
08:14Vous savez, je suis allé en Estonie auprès de nos forces, en Pologne, en Roumanie,
08:19tous les pays d'Europe orientale connaissent le risque russe, s'y préparent,
08:24il est temps que nous-mêmes nous le fassions.
08:26– Vous accusez peut-être le gouvernement d'accentuer la menace,
08:30mais est-ce qu'il n'y a pas une partie qui la sous-estime justement ?
08:34– Alors déjà, ce n'est pas une polémique, ce qu'on a rappelé,
08:36et on n'est pas à l'extrême-gauche, juste rappeler quand même,
08:39on ne sous-estime pas la menace, mais je pense qu'en tant que représentant du peuple,
08:43en tant qu'élu du peuple, c'est à nous de nous emparer de cette question.
08:46Donc on va voir les déclarations que va faire Emmanuel Macron dans deux jours,
08:50mais pour revenir sur le service militaire.
08:52– Volontaire, est-ce que vous, vous y êtes favorable ?
08:56On voit qu'il y a eu plusieurs versions recherchées par le gouvernement,
08:58c'était un service national, universel de la jeunesse,
09:01là on s'oriente plus vers quelque chose de plus professionnel,
09:04même si ça reste volontaire.
09:05– Le service national de la jeunesse qui a été abandonné,
09:08après le service militaire volontaire, pour l'instant il n'a pas été budgété,
09:12on ne sait pas si c'est structurant, qu'est-ce que ça va impacter sur le budget,
09:15parce qu'on a voté le loi de programmation militaire il y a un an,
09:19ce n'était pas à l'ordre du jour,
09:20et je pense que ce genre de décision doit être faite en début de mandat,
09:23pas en fin de mandat, parce que c'est quand même quelque chose d'important,
09:26qui engage, et nous, la France insoumise, on défend justement la conscription citoyenne obligatoire,
09:33qui est un autre volet justement pour justement…
09:35– En quoi ce serait différent ? Qu'est-ce que vous, vous souhaitez chez les insoumis ?
09:37– Nous ce serait obligatoire, et c'est l'ensemble d'une classe d'âge,
09:40ce serait une circonscription qui s'occuperait justement de tout ce qui est situation civile aussi,
09:46intéresser la jeunesse à notre souveraineté,
09:48et tout ce qui, enfin je voudrais rappeler quand même,
09:50que nous sommes face à un danger forcément de l'empire russe,
09:53mais aussi le changement climatique, qui va nous appeler aussi dans les prochaines années
09:57à nous mobiliser face à ce danger, on en parle trop peu.
10:00– François Cormier-Bouligeon, on attend effectivement les précisions du chef de l'État,
10:04mais pour vous, oui, il faut former un certain nombre de Français à la chose militaire,
10:10alors volontairement, sur un temps restreint,
10:12mais pour qu'ils puissent, en cas de nécessité, être opérationnels ?
10:16– Vous savez, moi déjà, de façon générale, je suis favorable depuis très longtemps
10:21à tous les dispositifs qui favorisent l'engagement de notre jeunesse.
10:25Nous avons une belle jeunesse française qui est prête à s'engager,
10:29prête à s'engager pour les causes d'écologie,
10:31pour les sujets culturels, mais aussi pour les sujets militaires.
10:35Nous avons relancé l'école militaire préparatoire technique à Bourges,
10:38il y a quelques années.
10:40Eh bien, je peux vous dire que nous accueillons à Bourges
10:42des promotions de plus en plus nombreuses,
10:45de jeunes qui veulent s'engager dans nos armées,
10:48et qui, au bout de quelques semaines, ont une culture militaire absolument magnifique
10:53et qui se préparent à une carrière de sous-officier.
10:56Moi, je crois que c'est important de mettre en place ce service national volontaire,
11:01qui peut le plus, peut le moins.
11:02Si la France insoumise veut cette conscription généralisée,
11:05alors elle votera également pour le service militaire volontaire.
11:08– En un mot sur ce volontariat, si on en fait un principe,
11:12on ne force personne à s'engager,
11:13chacun y va de sa propre volonté, dans un premier temps.
11:18Est-ce que ça peut satisfaire des besoins dans l'armée ?
11:20– Alors, il faut connaître déjà le périmètre de ce qui va être mis en place,
11:24quel budget on va louer, parce qu'on voit le SNU, ce que ça a donné.
11:27Là, on fait le service militaire volontaire,
11:30qui est concerné, on sait que les volontaires,
11:32mais comment ça va se dérouler ?
11:33Est-ce que c'est structurant ?
11:34Et c'est quelque chose que le Parlement doit s'emparer
11:36pour qu'il y ait un débat au sein de l'Assemblée nationale
11:38sur ce projet qui va être annoncé dans deux jours.
11:40– Alors, il sera peut-être question de parler de tout ça
11:42lors du débat sur la défense,
11:44et je rappelle à tout le monde que pour l'instant,
11:46il faut peut-être que la France soit dotée d'un budget
11:48pour qu'on puisse continuer dans ses projets.
11:51C'est le député, le président du groupe UDR,
11:53qui a parlé de cette question,
11:55qui a fait un certain nombre de reproches au Premier ministre,
11:57et on a choisi quand même de vous faire réécouter
11:59la réponse de Sébastien Lecornu,
12:00très offensif contre Éric Ciotti.
12:02– Je tiens à fixer, au nom de notre groupe parlementaire,
12:07des lignes rouges, claires et non négociables.
12:10Et la première d'entre elles est
12:12« Aucune augmentation des prélèvements obligatoires
12:16sur les particuliers comme les entreprises ».
12:18N'hésitez pas à en parler en intergroupe
12:21avec le groupe du Rassemblement national,
12:24qui a accompagné l'UE6 budget
12:26avec 35 milliards d'euros supplémentaires d'impôts
12:30pour les entreprises sur les ménages.
12:32– Stop avec le double discours !
12:35– L'absence de 49.3, monsieur le président Ciotti,
12:39va permettre la grande clarification.
12:41On ne peut pas avoir l'équipe qui va dîner avec les grands patrons
12:44pour les rassurer d'un côté,
12:46pendant qu'une autre équipe, ici, augmente les impôts
12:49sur les particuliers et sur les entreprises.
12:51Désormais, cet hémicycle fonctionne à cœur ouvert,
12:55en grande transparence.
12:56Ceci est un grand moment de clarification,
13:00monsieur le président Ciotti.
13:02Et pour finir, on ne peut pas promettre
13:05l'ordre à Nice et le désordre à Paris.
13:08– On avait donc un Premier ministre
13:12qui a repris un courrier d'Éric Ciotti.
13:15François Cormier-Boulijon,
13:16pour les soutiens du Premier ministre,
13:18on avait le sentiment de jubiler face à sa réponse à Éric Ciotti.
13:22– Vous savez, si je n'avais pas un profond respect
13:25pour notre ancien collègue Olivier Marlex,
13:28je dirais qu'en répondant à Éric Ciotti,
13:30Sébastien Lecornu a prononcé le deuxième éloge funèbre
13:33parce qu'il a mis l'accent sur la démagogie de l'extrême droite.
13:38Dans le Béry, on dit « grandiseux, petits feuseux ».
13:42Mais eux, c'est encore pire.
13:44Ils votent le contraire de ce qu'ils annoncent aux Français.
13:47Vraiment, ces gens-là sont un danger pour notre pays
13:51s'ils parvenaient un jour au pouvoir
13:52parce qu'ils disent aux Français tout ce qu'ils veulent entendre
13:55et ils votent le contraire dans l'hémicycle.
13:58– Christophe Bex, le Premier ministre,
13:59il a aussi fait l'éloge de sa méthode
14:01en étant le premier depuis un certain nombre d'années
14:04à renoncer au 49-3.
14:06On a vu des parlementaires très présents,
14:08très mobilisés sur la question du budget.
14:11On a bien compris que les Insoumets
14:12ne partageaient pas grand-chose avec le Premier ministre.
14:14Mais est-ce que sur cette méthode-là,
14:16oui, il y a eu un changement ?
14:17– Je tiens déjà à revenir sur les propos de mon collègue
14:21et que je rejoins complètement le double discours
14:23de l'extrême droite vis-à-vis,
14:25surtout qu'ils se font les chantres des classes populaires
14:27dans les ruralités.
14:28– Et des impôts notamment sur les votes.
14:29– Et à l'Assemblée, ils votent tout le contraire
14:30de ce qu'ils disent.
14:31Ça, c'est à noter.
14:33Après, là, on est face à un gros problème.
14:35404 députés qui rejettent et un seul qui vote pour.
14:38Là, on est, on va dire, dans une impasse.
14:40Et nous, ce qu'on condamne,
14:43c'est que Sébastien Lecornu soit Premier ministre.
14:45On regrette que les résultats des élections de 2024
14:49n'aient pas été respectés.
14:50C'est ça la base quand même de ce qui se passe
14:52actuellement au Parlement,
14:53c'est que le Premier ministre actuellement est légitime
14:55par rapport aux élections de 2024
14:57qui a donné une avance du NFP.
15:00– Et nos deux sujets se rejoignent
15:02puisqu'on parlait des sujets défense.
15:03Sébastien Lecornu va organiser un débat ici à l'Assemblée.
15:07C'est quoi la stratégie politique, François Cormier-Boulijon ?
15:09C'est d'essayer de montrer qu'il y a une majorité
15:11sur certains sujets et à la fin dire aux députés
15:14« Mais pour que tout ça existe,
15:15il va bien falloir voter le budget ».
15:16– Mais je crois que ce n'est pas une stratégie,
15:18c'est un moment de vérité.
15:20Depuis 2022, le pouvoir est revenu à l'Assemblée nationale
15:24parce qu'il n'y a plus de fait majoritaire.
15:27C'est donc aux députés de prendre leurs responsabilités
15:29et prendre ces responsabilités.
15:31C'est dire s'il en est, oui ou non,
15:34favorable par exemple à une meilleure défense
15:37et donc à renforcer les moyens au service de nos armées.
15:41Et alors, si on est d'accord avec ça,
15:43si on est d'accord avec la loi de programmation militaire,
15:46avec la surmarche à 6,7 milliards,
15:49alors il faut être cohérent et il faut voter le budget.
15:51Moi, j'appelle les députés modérés,
15:54responsables, raisonnables,
15:56à s'entendre.
15:58Le moment de vérité, c'est la deuxième lecture
15:59qui va arriver à l'Assemblée nationale.
16:01Il faut voter un budget pour la France.
16:03Christophe Bex, est-ce que pour vous,
16:05faire des votes thématisés sur certaines questions
16:07dont on n'a pas parlé dans l'hémicycle
16:09puisque la partie dépense n'a pas été discutée,
16:11est-ce que c'est intéressant
16:13ou vous y voyez une manœuvre un peu politique ?
16:15Non, c'est toujours bien de débattre.
16:16Mais par contre, nous, ce qu'on condamne,
16:18c'est qu'il fallait chercher des recettes.
16:20Et quand on a rejeté la taxe Zuckmann,
16:23je vais dire qu'il demandait tout simplement
16:24que ceux qui gagnent beaucoup, beaucoup,
16:26un minimum d'une contribution à 2%,
16:28qu'il y ait une égalité de traitement,
16:30même ça au niveau des recettes.
16:31Et on a besoin dans ce pays d'investir.
16:34L'investissement, de moderniser notre outil de travail,
16:37de meilleures conditions de travail,
16:39créer de l'emploi.
16:39C'est ça que le pays manque.
16:41Tout à l'heure, on va peut-être parler des violences...
16:43On en dira un mot à la fin de cette émission.
16:45Je vous fais réagir Christophe Cormier-Boulijon
16:47parce que finalement, c'est le débat,
16:48les oppositions, qu'il y a beaucoup.
16:50Certains disent, nous, il faut aller chercher des recettes
16:52justement pour pouvoir compenser les dépenses.
16:54L'autre discours, c'est de dire,
16:55non, il faut baisser les dépenses
16:56et ensuite voir avec l'argent qu'on a...
16:58Mais moi, je suis très surpris par les propos de mon collègue
17:00parce qu'il a raison.
17:02Nos entreprises ont besoin d'investissement.
17:04Et moi, je suis rapporteur budgétaire pour la défense.
17:07Mes entreprises de l'industrie défense
17:08ont besoin d'investir dans les machines
17:10et dans la formation des salariés.
17:13Mais la taxe Zucman est l'ennemi
17:15de l'investissement dans les entreprises.
17:17Et c'est pour ça que nous l'avons rejetée.
17:19Nous avons besoin d'une fiscalité plus juste
17:21et plus efficace.
17:21Mais la taxe Zucman, c'est ce qu'il y avait de pire
17:24pour l'investissement.
17:25Allez, je vous propose de ne pas refaire le débat
17:26sur la taxe Zucman.
17:27Vous en parliez, Christophe Becks.
17:28Il a été question des violences,
17:29de la lutte contre les violences faites aux femmes.
17:31Je vous propose d'écouter la ministre Aurore Berger.
17:34Zaya avait 27 ans.
17:35Elle était aide-soignante dans un EHPAD.
17:38Elle a été tuée et brûlée par son compagnon dans l'ISER.
17:41Élodie avait 50 ans.
17:42Elle était sans profession.
17:43Elle a été tuée par son compagnon à Bocquer.
17:45Elle laisse derrière elle 4 enfants.
17:48Béatrice avait 56 ans.
17:49Elle était professeure d'histoire-géographie.
17:51Elle a été tuée par son compagnon à Sedan.
17:53Elle laisse derrière elle 3 enfants.
17:55Mélina avait 45 ans.
17:57Elle était assistante dentaire.
17:58Elle a été tuée par son compagnon en Gironde.
18:00Elle laisse derrière elle 2 enfants.
18:03Laure avait 32 ans.
18:04Elle a été tuée par son compagnon à Besançon.
18:07Le seul point commun de ces 5 féminicides,
18:10c'est que ce sont 5 femmes.
18:11Et 5 femmes qui ont prononcé 3 mots.
18:14Je te quitte.
18:153 femmes qui ont décidé de partir.
18:173 femmes qui ont décidé d'être libres.
18:193 femmes qui ont fait un choix dans leur vie.
18:22Et dans notre pays, les femmes sont libres.
18:25Libres de faire tous les choix.
18:27Mais il y a encore dans notre pays en 2025,
18:30des hommes pour considérer qu'elles sont donc leur propriété, leur droit.
18:35Et c'est ça que nous devons réussir collectivement à changer.
18:38Christophe Bex, plusieurs groupes ont évoqué cette question.
18:41Ça leur tenait à cœur en cette journée.
18:43Est-ce qu'il peut y avoir un consensus, des discussions, un compromis sur cette question dans cette assemblée ?
18:47Bien sûr qu'il peut y avoir un consensus, c'est la journée.
18:50Je voudrais prendre l'exemple d'une association qui est chez moi à Muray,
18:53qui s'appelle Du côté des femmes,
18:54qui cherche tout simplement à avoir un local pour pouvoir accueillir les femmes, les enfants et tout ça.
18:58Donc on a besoin justement, et je reviens toujours à cette question,
19:01d'un budget pour mettre en accord les discours, les paroles.
19:04Et cette journée, avec la réalisation sur le terrain,
19:06il y a un besoin criant.
19:08Les féminicides sont en augmentation, les viols sont en augmentation.
19:10On a besoin d'investir pour lutter contre ce fléau.
19:13François Cormier-Boulijon, il y a la question du budget.
19:16Certains pays ont réussi à faire une autre forme de révolution.
19:19On cite souvent l'Espagne.
19:21Nous en France, on a toujours, jeudi dernier, ce chiffre tragique,
19:25quatre féminicides en une seule journée.
19:27On a le sentiment que notre pays a du mal à lutter pleinement
19:31contre les violences faites contre les femmes.
19:33C'est un sujet grave, qui me touche personnellement.
19:36Et je suis fier d'appartenir, j'allais dire à une majorité,
19:41mais finalement à une Assemblée nationale,
19:44qui depuis 2017 a pris ce sujet à bras le corps.
19:48Nous avons multiplié par trois le budget du ministère.
19:51Nous avons créé 100 maisons de protection de la famille.
19:54Nous avons doublé le nombre de places d'urgence de 5 000 à 11 000.
19:58Et beaucoup d'associations disent encore que ce n'est pas suffisant.
20:01Le 39 19 est accessible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
20:05Nous avons formé 190 000 policiers et gendarmes
20:09pour l'accueil des femmes victimes de violences.
20:12Et l'an passé, je crois que c'est 200 000 personnes
20:15qui ont été interpellées pour des faits de violences.
20:18Oui, ce phénomène s'accroît.
20:20Et donc nous devons redoubler l'effort pour venir en protection des femmes.
20:25Oui, nous devons, dans ce pays, enfin respecter toutes les femmes.
20:28Un futur projet de loi, ça pourrait être mis rapidement à l'agenda, Christophe Bex ?
20:32Il faut justement qu'il y ait un projet de loi.
20:34Justement, c'est en cours.
20:36Mais il faut mettre les moyens en face des paroles.
20:39Merci beaucoup Christophe Bex.
20:40Merci François Cormier-Boulijon d'être venu sur cette séance des questions gouvernement.
20:45On va prendre la direction de Public Sénat
20:47où on a le plaisir de retrouver Quentin Calmet
20:50puisque les sénateurs vont travailler sur le budget de la sécurité sociale.
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