Passer au player
Passer au contenu principal
Rechercher
Se connecter
Regarder en plein écran
Like
Favori
Partager
Plus
Ajouter à la playlist
Signaler
La paix en Ukraine se fera-t-elle sur le dos des principes européens ?
Europe 1
Suivre
il y a 12 minutes
Catégorie
🗞
News
Transcription
Afficher la transcription complète de la vidéo
00:00
Autre actualité aujourd'hui avec les avancées sur l'Ukraine, des avancées à la réunion de Genève,
00:07
et puis ces dernières heures avec peut-être le bout du tunnel sur ce plan,
00:12
qui reste bien sûr à être accepté par les Russes, rien n'est moins sûr.
00:18
En tout cas, les Américains, les Européens, les Ukrainiens se sont mis d'accord sur une dernière mouture.
00:22
Écoutez Emmanuel Macron qui a pris la parole vers 18h tout à l'heure.
00:26
Il n'y a aujourd'hui clairement pas de volonté russe d'avoir un cessez-le-feu.
00:30
D'abord, nous devons continuer de mettre la pression sur la Russie pour qu'elle veuille négocier.
00:33
Ensuite, nous devons continuer de soutenir l'Ukraine avec force,
00:36
ce que nous avons fait lundi dernier quand le président Zelensky est venu à Paris.
00:40
Troisième chose, il faut continuer les discussions de paix.
00:42
Et puis dans ce contexte, nous avons décidé d'avancer tout particulièrement sur deux choses dans les prochains jours.
00:47
La première, ce sont les actifs gelés russes.
00:50
Et puis l'autre chose, c'est une fameuse garantie de sécurité.
00:54
Et donc le premier élément, c'est le suivi du respect du cessez-le-feu.
00:58
Par de la surveillance.
01:00
Ensuite, c'est comment on maintient cette paix en dissuadant toute nouvelle agression.
01:04
Et pour cela, c'est d'abord d'avoir une armée ukrainienne forte.
01:07
Et puis à côté de ça, c'est d'avoir des forces de réassurance qui en deuxième rideau viennent consolider cette armée ukrainienne.
01:12
Bon, c'est assez complexe.
01:14
Mais ça dit tout et son contraire, presque, Gilles Boutin.
01:20
On est sceptiques.
01:21
Parce que déjà, c'est un éternel recommencement.
01:24
Des plans, on en a vu passer.
01:25
On a vu des rencontres.
01:26
Il y a eu la fameuse rencontre.
01:27
J'ai l'impression que c'est en tout cas toujours le même vocable.
01:30
Voilà.
01:30
Même si le plan avance, c'est ça qui est paradoxal.
01:32
C'est schématique.
01:33
C'est-à-dire qu'à chaque fois, c'est la même chose.
01:35
Il y a un plan, soit d'émanation américaine, soit d'émanation russe, qui ne brille pas par sa subtilité.
01:39
Ou en tout cas, par son acceptabilité d'un point de vue du respect des souhaités.
01:42
Et je pense à la souhaité de l'Ukraine.
01:45
Et aussi, par extension, à la protection de l'Europe.
01:47
Et après, c'est le travail diplomatique.
01:50
Et donc, sans y croire, les Européens se précipitent sur chaque point pour tenter de l'aménuiser.
01:55
Que la dernière information en date qu'on a, c'est que Donald Trump annonce avoir demandé à Steve Witkoff,
02:03
son émissaire spécial, de se rendre à Moscou pour discuter avec Vladimir Poutine des quelques points de désaccord.
02:09
Oui, c'est un lapsus révélateur puisque ça patine.
02:12
Mais en l'occurrence, c'est encore une fois pareil.
02:15
La Russie, quel est l'intérêt de la Russie à stopper la guerre ?
02:21
Aucun.
02:21
À part perdre des jeunes soldats qu'elle va chercher jusqu'à Tomsk,
02:27
au fin fond des différentes républiques de l'ancienne Union soviétique,
02:32
en achetant, parce que c'est ça le drame,
02:34
en achetant avec de l'argent et en convainquant les mères de famille,
02:39
en disant, tiens, venez, je vous donne ça et votre enfant sera là pour sauver la Grande-Russie.
02:45
Mais c'est absolument cynique et terrible.
02:47
Ce n'est pas la préoccupation de Vladimir Poutine.
02:51
Ça, on a compris.
02:52
De préserver les vies et donc d'arrêter, surtout quand on connaît ses objectifs initiaux,
02:55
qui étaient de faire tomber le gouvernement actuel.
02:58
Qu'il n'est pas arrivé à faire alors qu'il pensait le faire en une semaine ou en deux semaines.
03:02
Alexandre Malafaï.
03:03
Ce qui est sûr, c'est que Donald Trump a dans les mains des cartes que les Européens n'ont pas.
03:07
Donc, il est en train de les jouer.
03:08
Alors, tous ceux qui disent que les Russes tiennent le président américain,
03:13
c'est une option à laquelle je ne crois pas trop.
03:15
Je pense que les choses se passent de manière très discrète en coulisses.
03:18
C'est pour ça qu'il y a une grande partie des choses auxquelles on n'accède pas.
03:20
Et tantôt, on a comme ça des moments de débat qui reviennent sur le devant de la scène
03:24
avec des choses qui sont visibles.
03:26
Mais les Américains ont beaucoup de cartes.
03:28
Ils ont la capacité à faire une énorme pression sur un certain nombre de pays dans le monde
03:32
qui sont des clients de la Russie.
03:33
Le modèle russe, aujourd'hui, tient par l'exportation des hydrocarbures.
03:37
Et ces hydrocarbures, ils les vendent un peu aux Européens encore, du gaz.
03:40
Et puis, à des pays comme l'Inde, à des pays comme la Chine,
03:43
et à quelques autres pays dans le monde.
03:44
Et aujourd'hui, Vladimir Poutine ne tient à son économie de guerre
03:47
parce qu'il y consacre une énorme partie de son PIB que sur ses recettes.
03:51
Et ses recettes, elles viennent de pays qui sont ses clients.
03:53
Si ses clients achètent moins,
03:55
et ce que font les Américains actuellement visent à endiguer les achats faits par ses clients,
03:59
ça fragilise la Russie.
04:00
Donc, le temps joue aussi contre Poutine.
04:02
Ce n'est pas une question de vie humaine pour lui.
04:03
C'est une question de modèle économique.
04:05
Et donc, il y a en effet, sans doute, une fenêtre de tir qui va peut-être se produire.
04:09
La difficulté à laquelle nous, Européens, on va être confrontés, pour en revenir à ça,
04:12
c'est que tout ce qu'on a dit que jamais, jamais, jamais,
04:15
les territoires, les frontières, tout ça, l'impunité,
04:20
tout ça risque de finalement être dans la balance de la négociation.
04:22
Il va falloir s'asseoir sur le fait qu'il y avait des mandats,
04:26
il va peut-être falloir trouver le moyen de suspendre les mandats
04:28
pour que M. Poutine revienne au G8 parce qu'il ne lâchera pas là-dessus.
04:30
Les frontières, on va peut-être les faire bouger alors que c'était intangible.
04:33
La Crimée sera sans doute effectivement russe.
04:35
Voilà, tout ça, on va devoir y renoncer.
04:36
Alors après, le financement de la reconstruction, c'est sûr qu'il faudra sans doute s'intéresser aux avoirs,
04:40
mais les avoirs sont déjà dans la balance.
04:41
Ça fait partie des éléments de discussion entre les États-Unis et la Russie.
04:45
Donc, on est en train de faire un virage.
04:47
On n'y est peut-être pas, peut-être que ça ne se fera pas.
04:49
Mais si ça se aboutit à ça, que nous, l'Europe, on soit à ce point-là embarqués dans cette extrémité,
04:54
dans cette espèce de façon à aller au bout de cette espèce de soutien qu'il fallait faire,
04:57
mais peut-être pas avec autant d'intensité,
04:59
et puis surtout de dire que le jusqu'au boutisme n'aura pas payé, même s'il fallait défendre l'Ukraine.
05:03
Donc, il y avait sans doute une façon plus subtile de gérer le dossier.
05:06
Et là, moi, je trouve que si on arrive à un accord qui est finalement celui que les Ukrainiens abandonnent une partie de leur terre,
05:13
rien que ça, il y a qu'on aura vraiment raté quelque chose de fondamental.
05:17
Ça sera peut-être le prix de la paix, mais nous, on aura vraiment raté la façon dont on aurait pu participer
05:22
à cette grande tractation pour ramener effectivement un peu de sécurité sur le conflit.
05:26
D'accord avec ça, Gilles Boutard ?
05:28
Comment ça aurait pu être évité, ça je n'en sais rien,
05:32
parce que Vladimir Poutine a toujours donné le sentiment qu'il avait très très envie d'élargir ses terres,
05:39
si j'ose dire, de repousser les limites de son étranger proche.
05:42
Il faut lire les écrits de Timothy Snyder pour voir à quel point ça a bougé.
05:47
Un coup, c'était la Pologne qui s'est allé jusqu'à l'Oural et jusqu'à la Mer Noire au XVIIe siècle.
05:54
Un coup, ça a été la Russie, un coup, ça a été...
05:56
Cet air a été d'une mouvance sérieuse.
05:59
Malheureusement, on n'a pas le temps de faire l'intégralité de quatre siècles d'histoire de cette zone du monde,
06:04
mais on aura l'occasion d'en reparler.
06:07
Gilles Boutard, je vous le promets !
06:08
Merci à vous deux !
06:10
Europe 1 Soir se termine par la météo.
06:12
Europe 1 Soir, 19h-21h, Pierre de Villeneuve.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire
Recommandations
16:41
|
À suivre
Les informés de l'Europe du 18 mai 2025
franceinfo
il y a 6 mois
2:04
Guerre en Ukraine : les Etats-Unis peuvent-ils apporter la paix ?
Sudinfo.be
il y a 9 mois
37:02
Ukraine : un sommet efficace pour faire revenir la paix ?
Europe 1
il y a 3 mois
2:36
Guerre en Ukraine : l'Europe aura-t-elle son mot à dire sur le processus de paix ?
euronews (en français)
il y a 9 mois
5:47
Plan de paix en Ukraine : sommes-nous proches d’un accord ?
France 24
il y a 1 jour
1:35
Sommet pour la paix en Ukraine : les dirigeants européens tentent d’afficher leur unité et leur fermeté
Europe 1
il y a 4 mois
2:15
Pourparlers pour un plan de paix en Ukraine : qu'en pense la population ukrainienne ?
France 24
il y a 1 jour
4:19
LE CHOIX D'ELSA - La paix en Ukraine se joue-t-elle à Paris?
BFMTV
il y a 7 mois
1:41
Envoi de troupes militaires en Ukraine: "Pour préserver la paix, il faut être prêt à défendre cette paix", justifie Keir Starmer
BFMTV
il y a 9 mois
10:39
Guerre en Ukraine : quel avenir pour l'Union européenne ?
Europe 1
il y a 9 mois
34:02
Ici l'Europe - Gaza, Ukraine, que peut l'Europe ?
LCP Assemblée nationale
il y a 3 mois
17:21
les informés de l'éco 1.03
franceinfo
il y a 9 mois
1:11
Pas de paix en Ukraine sans la participation des Européens, insistent les ministres des Affaires étrangères
euronews (en français)
il y a 10 mois
17:10
Les informés de l'Europe 1.10
franceinfo
il y a 2 ans
2:48
Négociations pour la paix en Ukraine : «Les dirigeants européens et français ont été en-dessous de tout», estime Aurélie Trouvé
Europe 1
il y a 3 mois
1:01
Accord de paix en Ukraine: "On ne peut pas aborder ce plan sur le principe que ce soit la Russie qui dicte ses conditions", affirme Keir Starmer
BFMTV
il y a 9 mois
1:29
Guerre en Ukraine: la paix passera-t-elle par Munich ?
BFMTV
il y a 9 mois
2:09
Marc Fiorentino : «La guerre économique est totalement perdue»
CNEWS
il y a 3 heures
1:41
Général Emmanuel de Richoufftz : «Il est important que l’ensemble des français de 18 à 20 ans suive une formation»
CNEWS
il y a 3 heures
1:19
L'édito de Laurence Ferrari : «Montrer notre force et non notre faiblesse et nos divisions»
CNEWS
il y a 3 heures
2:58
Budget: "Stop aux doubles discours", répond Sébastien Lecornu à Éric Ciotti
BFMTV
il y a 5 heures
1:36
La météo pour ce mercredi 26 novembre 2025
BFMTV
il y a 5 heures
0:53
Hawaï: un touriste tire les nageoires d’une tortue marine pour prendre une photo, son geste provoque un tollé
BFMTV
il y a 6 heures
0:59
Jordan Bardella enfariné et exfiltré à la foire de la Sainte-Catherine de Vesoul - Un jeune homme interpellé et placé en garde à vue
Jeanmarcmorandini.com
il y a 3 heures
2:03
Rachida Dati sur le dispositif «Ma Classe au cinéma» : «Chaque élève doit accéder à des films, comme les films du patrimoine et des grands classiques populaires»
Jeanmarcmorandini.com
il y a 4 heures
Écris le tout premier commentaire