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  • il y a 11 heures

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00:00Europe 1 Soir, 19h-21h, Pierre de Villeneuve.
00:0420h46, on continue le débat jusqu'à 21h avec Jean-Claude Dacier et Hélène Rouet, journaliste au JDD.
00:11Alors nous avons beaucoup de confrères qui nous apprennent notre métier.
00:15J'ai entendu Madame Ockrent qui disait des choses intéressantes sur la façon dont on abordait l'actualité.
00:22Bref, moi j'ai connu Christine Ockrent dans une rédaction il y a longtemps,
00:25sur une chaîne de radio où il y avait une motion de défiance contre elle,
00:30parce qu'elle était arrivée un peu comme ça, en disant qu'est-ce qu'il se passe, qu'est-ce qu'on fait ?
00:34On ne fait rien, il y a une conférence de rédaction,
00:36puis on va vous dire que vous avez une motion de défiance contre vous Madame Ockrent, c'est tout, voilà, c'était comme ça.
00:41Et j'ai plaisir à vous dire aussi, j'ai plusieurs ou pas plaisir,
00:47en tout cas on va réécouter ces propos de Laurence Bloch, ancienne directrice de France Inter,
00:53et la réaction du journaliste Hugo Clément sur France 2, c'était samedi soir,
00:59sur cette phrase qui a marqué les esprits.
01:02C'est une ancienne que j'entends dire, France Inter trop à gauche,
01:05France Inter n'a jamais eu autant d'auditeurs,
01:07et si la gauche avait presque autant d'électeurs que d'auditeurs,
01:11on serait content.
01:12Vous venez de dire Laurence, si la gauche avait autant d'électeurs que France Inter a d'auditeurs,
01:18on serait content. Est-ce que ce n'est pas un coming out de gauche ça ?
01:21Voilà, est-ce que ce n'est pas un coming out de gauche ?
01:23Non, ça y ressemble en tout cas très fortement.
01:24Donc le d'acier ?
01:25Non, ça y ressemble très fortement, mais bon, la part de cette fameuse directrice
01:31ne me surprend pas, chacun sait les options qui sont défendues.
01:35Vous savez, j'ai travaillé il y a longtemps, même très longtemps,
01:38j'ai travaillé quelques années à France Inter.
01:41Et c'était comment ?
01:42C'était difficile, il fallait se mettre...
01:46Déjà à l'époque ?
01:47Oui, le doigt sur la couture du pantalon.
01:49On n'allait pas à l'antenne, je faisais les flashs.
01:52On n'allait pas à l'antenne...
01:53Vous faisiez les flashs, mais vous étiez en culotte courte,
01:55vous avez...
01:55Non, non, cher ami.
01:58Non, mais j'étais jeune et dynamique, mais néanmoins je faisais les flashs,
02:02et il fallait passer, évidemment, par le bureau de la rédaction en chef,
02:06voire par celui de Mme Baudrier, à l'époque, qui était ma directrice de France Inter,
02:12et croyez-moi, ça ne rigolait pas.
02:13Alors quand elle tombait là-dessus et que le texte ne lui plaisait pas,
02:17ça biffait avec des flèches dans tous les sens.
02:21Non, mais ça, il y a eu une rigueur journalistique dans tous les...
02:24Et vous pouvez...
02:25Oui.
02:25Et certains anciens d'Europe 1 peuvent dire...
02:26Je m'acquille à le souvénage.
02:27C'est-à-dire que du temps de M. Gorini, je pense que c'était assez difficile.
02:32M. Gorini, j'ai bien connu aussi, c'était différent, me semble-t-il.
02:35Bon, bref, il y avait...
02:36Mais est-ce que politiquement, c'était déjà...
02:39Politiquement, les gaullistes étaient là, et Mme Baudrier...
02:41Oh, je ne devrais pas le dire, enfin...
02:43Mme Baudrier...
02:43Vous l'avez déjà dit, hein.
02:45Non, parce que j'ai un petit quelque chose encore.
02:47Mme Baudrier nous quittait à la conférence qu'elle présidait tous les matins,
02:52vers je ne sais plus quelle heure, 9h15, 9h30,
02:54et elle partait prendre quelqu'un au téléphone.
02:56Qui était-ce, à votre alli ?
02:58Bon.
02:59Non, reste point été...
03:01Le ministre de l'information du mouvement gaulliste, j'en sais rien.
03:08Enfin, je crois que si.
03:09Bon, bref, c'était comme ça.
03:10Les gaullistes, tous les centristes à l'époque avaient été mis dans les étages,
03:14et les gaullistes avaient pris le pouvoir.
03:16Et puis le général de Gaulle ne l'avait pas caché,
03:18en disant, écoutez, la radio, la télé, c'est à moi que les autres se débrouillent.
03:23Donc voilà.
03:24Bon, après tout, c'était une autre époque.
03:26Mais, je veux dire, ça n'a pas beaucoup changé depuis.
03:29Il est clair que...
03:30Alors, il va y avoir...
03:31Ce qui n'a pas changé, c'est que c'est toujours l'argent public.
03:35C'est quand même Radio France, France Télévisions...
03:374 milliards par an, cher ami.
03:38Voilà, c'est quand même...
03:40Est-ce qu'il n'y a pas un devoir de neutralité dans tout ça ?
03:43Hélène Roué.
03:43Cette phrase, effectivement, de Mme Bloch, elle n'est pas du tout surprenante.
03:47On ne fait pas mine de découvrir, effectivement, les accointances qui peuvent exister entre la gauche et le service public.
03:52On l'a bien vu, c'est bien le départ du scandale, effectivement.
03:56Thomas Legrand, Patrick Cohen, c'est quand même ces accointances-là.
03:59Et des journalistes qui essayent de faire perdre des candidats de droite à la mairie de Paris.
04:03Donc ce coming out, effectivement, de gauche, comme le dit très bien Hugo Clément, n'est absolument pas une surprise.
04:08Et vous l'avez dit, Pierre, le sujet le plus important dans cette histoire, c'est que, encore une fois, ce sont des gens qui sont payés, contrairement à vous, avec l'argent des Français.
04:18Qui, eux, ne choisissent pas, effectivement, d'écouter France Inter, qui, par ailleurs, excusez-moi les chiffres de France Inter, là, en tout attendant, il y a un petit revirement, il faut quand même le noter.
04:26C'est l'argent des Français.
04:28Et le véritable scandale, il est là, c'est qu'il donne des leçons de morale.
04:31On entendait encore Thomas Legrand dans un article très bien raconté de Paul Sugy, qui veut interdire ces news, parce que la gauche, de toute façon, quand elle n'aime pas, elle interdit.
04:40C'est tout ça avec l'argent des Français.
04:42C'est la vieille antienne de Ronald Reagan, qu'au bout d'un moment, on subventionne, après on interdit, je ne sais plus dans quel sens c'est.
04:50Mais la gauche ne fait que ça, on l'a vu.
04:52Et alors la gauche, qu'elle soit socialiste, écologiste, insoumise, peu importe, elle ne sait faire que ça.
04:56Ronald Reagan, en parlant des démocrates, bien sûr, pas des républicains.
04:59On l'a vu avec le concert d'Henrico Macias en Bretagne, on l'a vu avec Benoît Payan, le maire socialiste de Marseille, qui voulait interdire le film Sacré-Cœur.
05:07On l'a vu, là, avec Thomas Legrand et ses news, et on l'a même vu, je vais vous dire, avec les élus écologistes de la ville de Paris,
05:12qui veulent maintenant interdire, mettre des panneaux autour du buste de Dalida, alors même que le frère de Dalida y est opposé.
05:18Donc bon, voilà, c'est la gauche, quand elle n'aime pas, elle interdit, c'est aussi simple que ça.
05:21Alors quand même, le service public va être sur le grill, va être sur le grill à partir, je crois, de demain.
05:26Absolument, ça commence demain.
05:27Pour combien de... 5 ou 6 semaines ? Enfin, ça va être très long.
05:31En attendant, ils vont mener toutes les auditions qu'ils veulent mener.
05:33C'est une vraie commission d'enquête parlementaire, je ne sais pas s'il en sortira quelque chose.
05:38Ce qui est sûr, c'est que depuis mon jeune temps, le service public n'a fait que grossir,
05:44et ils ont quoi ? 5, 6 chaînes maintenant, on ne sait même plus combien ils en ont.
05:48Plus que ça.
05:48Et puis ils font chacun, c'est géré en dépit du bon sens, les producteurs se débrouillent bien dans l'ensemble,
05:54il ne faut pas se plaindre.
05:56Et puis les journalistes sont, bah, Mme Léa Salamé doit avoir quelques difficultés à imposer ses choix et son point de vue.
06:03J'espère pour elle, parce que je l'aime bien, qu'elle va réussir à s'en sortir et faire de bonnes audiences.
06:08Mais néanmoins, il faut quand même que le service public se dise que l'argent des Français peut servir éventuellement à autre chose
06:16qu'à faire que de la propagande pour une gauche quelle qu'elle soit.
06:20Il y a ceux qui sont d'extrême gauche, ceux qui sont socialistes, il y a un peu de tout là-dedans.
06:24Il y a du monde, je ne sais pas combien ils sont, mais il y a du monde.
06:26Il y a du monde, il y a du monde, il y a du monde.
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