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200.000 albums vendus, marraine du Téléthon, un Bercy en avril 2026... la chanteuse Santa, est sans aucun doute le plus grand succès pop féminin de l'année. Elle se produisait ce vendredi 21 novembre à Brest dans la cadre de sa tournée, dont les chiffres donnent le tournis. Pour BFMTV, Steven Bellery et Nicolas Behar l'ont rencontrée avant son concert.

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Transcription
00:00Bonjour Santa, coucou, merci de nous accueillir à Brest, vous serez sur scène dans 4 heures à peu près, tournée phénoménale.
00:07Petit à petit vous avez construit ce tour de chant un peu intérieurement dans votre tête, imaginez chaque détail repoussant les limites, explosant les budgets,
00:16arrivé la tête à l'envers, flamme de 12 mètres de haut, tyrolienne, vous nous avez tout fait.
00:21Pourquoi Santa, vous avez eu envie de grandioses dès votre première tournée ?
00:27Alors je ne pensais pas avoir la chance de proposer une première tournée sur un premier album parce qu'effectivement j'avais l'ambition de faire un grand grand spectacle
00:37et j'étais témoin de tellement de beaux spectacles en France avec Johnny, Mylène, que j'avais envie humblement de passer le témoin.
00:46Et c'est une chance inouïe pour moi d'avoir les moyens de ces ambitions là et de vouloir tout exploser sur scène, arracher les cœurs.
00:53C'est un premier date alors j'ai mis le paquet.
00:55Non je ne suis pas fou, vous dites ça dans l'une des nouvelles chansons qui s'appelle Dis-moi oui, elle vous porte cette folie ?
01:01Je pense, mais souvent on me dit d'où vient cette folie, d'où vient cette énergie, je ne sais pas d'où ça vient remmener avec une flamme.
01:07Moi je suis née peut-être avec une forge et tant que le feu est là, j'essaie de le propager.
01:12Neuf mois d'efforts et défis techniques je crois, rien que pour faire voler votre piano.
01:15Vous ne baissez jamais les bras, impossible n'est pas niçois ?
01:19Impossible n'est pas niçois, ça serait un très très bon motto de ma région.
01:27Alors oui on m'a dit, pour revenir même sur la question précédente, on m'a dit que c'était fou de faire voler un piano au-dessus des gens.
01:32Et c'est vrai que neuf mois ça paraît très très long, mais pour nous ça a été un vrai défi technique et une innovation, c'était du jamais vu en Europe.
01:43Donc il a fallu ramener des équipes, il y a des ingénieurs, il y a des physiciens.
01:49Dans chaque salle, je ne sais pas si vous êtes allé voir, encore les répète, mais ils calculent les hauteurs de plafond, la taille moyenne des gens.
01:56C'est vraiment un défi de chaque jour pour que le spectacle soit waouh.
02:01Et ça oui, on va de folie en folie depuis neuf mois.
02:05Vous avez toujours eu ce côté tête brûlée, gamine, vous étiez comme ça ou pas ?
02:09Alors non, enfant j'étais tête brûlée mais seule.
02:14C'est-à-dire que j'étais un peu l'enfant bizarre qui avait peur de tout et très très timide, mais maladive, on se le dit.
02:20J'étais déscolarisée, j'avais cette folie en moi, mais je n'avais pas trouvé encore le moyen d'expression.
02:25Et je n'avais pas réussi aussi à transformer mes chaos en feux de joie.
02:30Je pense que la scène, c'est cet endroit-là.
02:32Aujourd'hui, cette folie, elle s'exprime ?
02:34Oui.
02:35Elle sort de vous ? On ressent quoi quand on vit ça ?
02:39On se sent vibrer.
02:40J'ai la chance d'avoir cet instrument qui est la voix.
02:45Et pour moi, c'est le porte-parole de tous les chaos qui font de moi qui je suis.
02:50Et une manière de les transformer, de les rendre un peu plus gays.
02:55Parce que sinon, ça serait un petit peu trop pathétique de se morfondre sur mon piano.
03:01Et aussi d'embarquer les gens dans cette piraterie folle que, oui, on fait des pas de côté, mais si on les fait ensemble, on commence à danser.
03:09Vous aimez vous faire peur ou pas ?
03:11Alors, je ne parle pas de peur parce que quand je mets en scène, ce n'est pas vouloir m'effrayer.
03:21C'est juste créer une image qui me dépasse, qui met en scène les chansons que j'écris.
03:27C'est surtout de l'amusement.
03:29Donc, je n'ai pas peur pour ça.
03:30La peur que j'ai, cependant, c'est le trac d'être à la hauteur chaque soir, dans chaque note, pour chaque personne qui vient me voir.
03:37Là, c'est une tournée de zénith, c'est immense.
03:39Et je veux que, vraiment, cette soirée soit inoubliable pour chaque spectatrice, spectateur.
03:45Ça, c'est vraiment le trac qui m'accompagne.
03:47Je n'ai pas de tips pour ça.
03:49C'est vraiment terrifiant chaque soir.
03:50Quand vous traversez les francopholies en Tirol, il y a un frisson ou vous y allez, vous ne réfléchissez même pas ?
03:58Non, là, il y a eu un frisson parce que j'étais quand même en haut de cette tour.
04:03Et si je basculais, donc, bien sûr, je ne tombais pas parce que j'étais quand même sécurisée, sauf que je partais bien avant le début du spectacle.
04:10Donc, je devais vraiment tenir en équilibre avec le vent sur cette tour.
04:15Et ça, c'est vrai que c'était un petit moment de panique.
04:19Mais non, ça, c'est que du kiff.
04:23C'est ce que j'appelle faire des conneries, des belles conneries.
04:26Il y a beaucoup de superlatifs autour de cette tournée, évidemment, qui est quand même un moment d'art et de musique fort.
04:32Mais est-ce que vous avez besoin, pour tenir le rythme, d'une préparation physique, d'une hygiène de vie irréprochable ?
04:40Comment est-ce que vous avez mis votre vie, entre parenthèses, ces derniers mois pour réussir ce marathon ?
04:44Parce que c'en est un.
04:45C'est un marathon.
04:46Je fais preuve d'une grande discipline.
04:50Ce spectacle m'impose une discipline d'acier parce que chaque soir, avec mon équipe, on se dit qu'on devient une table.
04:59C'est-à-dire qu'il y a des abdos.
05:01Tout est gainé pour que ça paraisse simple.
05:04Quand j'ai cette ceinture et que je voltige au-dessus des gens, il faut que ça paraisse comme un peu un Marvel, un film de super-héros.
05:13J'ai envie que c'est l'air aussi magique que ça.
05:16Donc, c'est beaucoup de discipline.
05:18Le rythme est hyper intense.
05:19Donc, on mange bien.
05:23On est ensemble.
05:24On essaie de garder le rythme parce que chaque soir est un rendez-vous à pas manquer.
05:28Votre voix, vous la connaissez, vous la maîtrisez maintenant depuis des années.
05:33Sur cette tournée, elle vous joue des tours.
05:36Vous lui parlez, vous l'accompagnez.
05:38Comment est-ce que vous travaillez cette voix qui est votre outil de travail et que les gens viennent aussi écouter cette voix extraordinaire ?
05:43Alors, je touche du bois parce que je n'ai jamais travaillé ma voix.
05:47J'ai juste travaillé ce que j'avais en moi pour que ça sorte.
05:52Et même, on me dit, il faut que tu t'échauffes, tout ça.
05:56Pour le coup, je n'ai pas encore ces outils-là.
05:58Donc, je chante comme ça sort.
06:00Et ça, c'est aussi un luxe de ne pas penser à ces notes-là pour penser à l'instant et uniquement à l'émotion, pas la technique.
06:07Et pour l'instant, elle est là et elle ne bouge pas.
06:09Vous êtes en train de me dire que vous ne vous échauffez pas avant de monter sur scène ?
06:14Non, non, non, non.
06:16Ah non, non.
06:16Mais je ne sais pas.
06:18Je n'ai pas appris à chanter.
06:20Moi, je chante au début du groupe.
06:24On cherchait un chanteur et une chanteuse.
06:27On ne trouvait pas.
06:27J'ai chanté en attendant.
06:29Donc, j'ai appris comme ça.
06:31Santa ne fait pas de vocalisme, ne s'échauffe pas la voix.
06:34Non, pas du tout.
06:35Mais j'ai appris que Johnny non plus.
06:36Donc, je me dis, bon, si je suis, ce n'est pas, ça va, ça ira pour moi.
06:41Je vais vérifier.
06:42Je vais mettre mon oreille à côté, derrière votre loge.
06:46Non, non, pas du tout.
06:47Rien ?
06:47Non, rien, absolument rien.
06:49Vous êtes cinglée.
06:50Mais je ne sais pas parce que ça marche comme ça.
06:52J'ai l'impression même que si j'échauffe, je me fatigue de trop.
06:56Non, cependant, je vois que quand j'enchaîne quatre dates, je sens que la quatrième, je suis contente d'avoir une petite pause ensuite.
07:03Parce que c'est vrai que je ne m'économise pas et je ne sais pas m'économiser.
07:07C'est-à-dire que même l'équipe me dit, mais là, tu n'es pas obligé de l'envoyer, cette note.
07:10Mais oui, mais bon, si je ne l'envoie pas aujourd'hui, pourquoi je l'enverrai demain ?
07:15Dans la différence, vous dites sur mon piano, tout sonne vrai.
07:18Est-ce que depuis que cette tournée solo a démarré, vous vous sentez alignée comme jamais ?
07:24Est-ce que vous vivez la plus belle période de votre vie, Santa ?
07:27Alors ça, c'est la quête d'une vie, de s'aligner.
07:31Moi, je ne sais pas si j'ai envie de m'aligner avec moi-même ou avec ce qui est un petit peu plus haut,
07:35parce que c'est parfois trop terre à terre de creuser trop.
07:42Mais et puis, je n'ai pas la notion du temps.
07:44Alors, je suis toujours un pas en avant parce qu'il y a une espèce de fuite
07:47qui fait que la course devient effrénée et un petit peu plus folle.
07:54C'est surtout en interview que je fais des petits regards dans le rétro,
07:58parce qu'on me le rappelle.
08:00Je ne sais pas si je vis la meilleure période de ma vie.
08:03Je me souhaite qu'elle continue.
08:05Et puis surtout, de rencontrer les gens, ça, c'est inouï pour moi,
08:09parce que quand je vois une grand mère, surtout le public qui est très, très, très hétéroclite
08:15et il n'y a pas d'âge, il n'y a pas de génération, il n'y a pas de genre.
08:22Autant la grand-mère qui vient avec son petit-fils ou sa petite-fille
08:27qui chante ensemble Popcorn Salé,
08:28autant des fans de Johnny Hallyday quand je reprends vivre pour le meilleur,
08:32autant un public queer qui porte le drapeau LGBT sur la différence.
08:39Et de voir que tous ces gens se rassemblent, ça me fait battre le cœur un peu plus vite.
08:44On a l'impression que vous investissez sur l'avenir.
08:48Je crois que même que vous avez rogné sur vos marges, entre guillemets.
08:51Vous êtes là pour rattraper des cœurs en espérant que ces gens viennent vous voir tout le reste de leur vie.
08:56C'est ça que vous faites ?
08:57Je ne sais pas si c'est un investissement sur l'avenir,
08:59mais en tout cas, je souhaitais vraiment que cette première rencontre
09:03marque une volonté et une ambition scénique un petit peu grandiose.
09:10Je le disais, c'est un premier date.
09:11Sur le premier date, si tu as envie, tu envoies un petit peu le paquet.
09:15Mais c'est aussi une manière pour moi de montrer que ma démarche est totale et sincère.
09:20Je m'amuse à mettre en scène, je m'amuse avec les lumières,
09:22je m'amuse avec les voltiges, avec la pyrotechnie,
09:25je m'amuse avec l'équipe technique qui est aussi folle que moi.
09:30Et c'est le début, j'espère, d'une jolie histoire entre nous.
09:34C'est tout ce que je me souhaite.
09:36Une tournée triomphale, l'album cartonne.
09:41La vie n'a pas été tendre avec vous tout le temps.
09:44Est-ce que ce que vous traversez aujourd'hui et ce succès guérit des petites choses en vous ?
09:51Je ne sais pas si c'est ce que je recherche, la guérison.
09:54Mais souvent, des clins d'œil, dans la différence, tu rendras chaque coup.
10:02Il y a une forme de revanche douce.
10:04Je pense qu'on ne peut pas en permanence prendre des revanches sur son passé
10:08parce que c'est assez complexe de voir en permanence se justifier d'une histoire.
10:16Et puis ça fait que la vie est un petit peu lourde.
10:18Et puis ça nous ancre dans quelque chose qui nous empêche cette fuite en avant
10:22que j'aime tant aussi.
10:24Donc je suis dans l'équidistance du déni et de l'histoire profonde.
10:29Vous dites résiste aussi dans la différence.
10:30Je dis résiste parce que si le poing se serre dans l'enfance,
10:34on peut le brandir plus haut à l'âge adulte.
10:37Et sur scène, je le brandis très haut.
10:39Donc il n'y a jamais de revanche.
10:40Il n'y a pas de revanche sur le conservatoire raté.
10:42Il n'y a pas de revanche sur tout ça.
10:45Je t'avoue que quand le piano vole au-dessus des gens
10:48et que je joue cette intro de pop-corn salée,
10:51qui n'est pas évidente au piano du reste,
10:54c'est vrai que c'est une petite revanche sur ce refus du conservatoire classique.
10:59Mais c'est aussi ce qu'on fait de ces refus.
11:01Ce refus m'a fait apprendre la guitare,
11:04mettre un petit peu plus de noir sous les yeux,
11:06rencontrer le rock.
11:08et beaucoup d'autres émotions.
11:11Donc les noms font partie.
11:14Sur le moment, ça peut être d'une rare violence.
11:16Mais ensuite, on s'aperçoit que la différence fait qu'on est encore plus gai.
11:22Trois inédits dans ce nouvel album.
11:25Le premier qu'on a découvert, c'est « Dis-moi oui ».
11:28Vous n'aimez pas qu'on vous dise non, Santa ?
11:30Oui, c'est « Dis-moi oui », mais c'est le « Dis-moi oui » de l'amour aussi.
11:33Alors, je n'aime pas qu'on me dise non.
11:34Ça dépend si le non est justifié.
11:37Je n'ai aucun mal à dédramatiser ces noms-là.
11:43Mais j'aime bien qu'on me dise oui et qu'on embarque dans l'histoire ensemble.
11:46Le « Dis-moi oui », c'est celui de l'amour.
11:47Donc j'espère que vous me direz « Oui » dans cette réaventure.
11:54Je veux juste vivre un peu plus fort.
11:56Je veux que ça résonne dans tout mon corps.
11:58Je ne veux plus rien vivre à moitié.
12:00Je veux tout chanter, tout crier.
12:02Est-ce que vous avez peur que tout s'arrête un jour ?
12:04Non, pas du tout.
12:07Je n'ai pas peur que tout s'arrête,
12:08parce que je serais très bien à cultiver des tomates anciennes dans le sud de la France.
12:12Je n'ai pas du tout cette peur-là.
12:15Si le succès est là, il m'aide à réaliser de magnifiques choses.
12:22Et je l'emploie à faire du beau et humblement,
12:26mais essayer de faire qu'on s'amuse.
12:31Et puis si ça s'arrête,
12:32je n'aurai pas de mal à lire toutes les journées et à m'occuper de choses.
12:38C'est rare dans une carrière d'arriver à toucher tous les publics,
12:42d'avoir un public populaire.
12:44Vous citiez Johnny Hallyday,
12:46vous citiez Mylène Farmer tout à l'heure,
12:48des artistes aussi qui ont réussi à traverser les décennies.
12:51C'est quelque chose qui...
12:52Nous travaillons.
12:53Oui, mais ce sont des modèles,
12:56ce sont des carrières qui vous font envie ?
13:00Ce sont des carrières que j'admire,
13:02des personnages, des voix,
13:03des êtres,
13:06une forme de connexion aussi au temps,
13:10à l'exigence, au beau.
13:14Oui, j'ai vu ça et j'ai envie de m'en inspirer à chaque instant.
13:21Mais c'est la quête d'une vie et c'est le choix du public aussi.
13:26Et je le respecte.
13:27Je le respecte tellement, ce public,
13:28que j'ai envie de...
13:29Voilà, je sais qu'ils ont raison
13:30et ils me porteront où ils voudront.
13:33Le public a toujours raison.
13:35C'est ça.
13:35Et d'avoir des enfants de 6 ans
13:38et des mamies dans le public,
13:39c'est beau ?
13:40Ah, mais c'est génial.
13:41Parfois, je vais danser avec les gens
13:43et autant je danse avec un enfant
13:46qui reprend avec moi le recommence-moi,
13:48autant je fais un rock
13:50avec le grand-père ou la grand-mère.
13:53Non, mais ça, c'est immense.
13:54Et c'est la plus grande fierté, je pense,
13:56que l'on puisse ressentir,
13:58même si j'ai un peu du mal avec ce terme de fierté,
14:01mais de voir qu'on rassemble,
14:04c'est la quête de toute chanteuse.
14:07Je pense que c'est ce que je cherche le plus profondément.
14:11Quand une chanson...
14:12Mais ça, on ne peut pas calculer ça derrière un piano.
14:16Je ne pouvais jamais savoir en chantant Popcorn Salé
14:19qu'il n'a failli jamais sortir
14:20qu'il allait être pris en chœur par les enfants.
14:23Ça, c'est un cadeau.
14:26Vous reprenez Johnny Hallyday sur scène et sur disque,
14:30à présent, « Vivre pour le meilleur ».
14:32Pourquoi lui ? Pourquoi cette chanson ?
14:35Eh bien, c'est une chanson que j'aurais aimé écrire.
14:38C'est de Lionel Florence.
14:39Oui.
14:40Du reste, je lui ai signé un vinil,
14:41je l'ai remercié du plus profond de mon cœur
14:43parce que d'emprunter ces mots-là,
14:46j'aurais pu écrire cette chanson.
14:48Ces mots résonnent en moi particulièrement.
14:50Il s'avère qu'en plus,
14:51ça résonne avec un moment qui est les JO
14:54et qui était un rendez-vous immense
14:56et de trac et un rendez-vous avec ma propre histoire
15:00que d'être à la hauteur de l'interprétation de Johnny Hallyday,
15:04du souvenir que je m'en faisais,
15:05que les gens ont.
15:07C'était vraiment un grand tremblement pour moi
15:10et ça a renversé la table de toute la suite aussi.
15:15Donc, c'est une chanson qui fait partie de moi.
15:21J'ai mis du temps à vouloir l'enregistrer
15:23parce que, humblement,
15:25je voulais faire des arrangements
15:28qui soient à la hauteur de cette grande chanson,
15:31de ce monument.
15:33On peut en parler un peu de ce monument.
15:36Et quand vous la chantez chaque soir,
15:39il y a quelque chose qui vous traverse
15:40de se dire,
15:42cet artiste qui a tant compté pour les Français ?
15:44Oui, il y a quelque chose qui me traverse,
15:47mais c'est d'autant plus,
15:49quand on parlait de tracks,
15:50c'est une vraie responsabilité
15:54qui m'incombe à chaque note
15:56que de les faire résonner, justement.
15:59Et ça, dans les reprises,
16:01c'est encore plus fort
16:02parce que, bon, ta chanson,
16:04si tu la fais résonner un petit peu moins bien un soir,
16:06c'est pas grave,
16:07tu n'offenses que toi.
16:09Mais j'ai tellement de respect
16:12pour Johnny, pour Lionel France,
16:14pour David Hallyday
16:15que j'ai envie de chaque soir
16:18remettre le titre en jeu.
16:20Dans cette rédition,
16:21on réentend et on redécouvre Je Brûle
16:24qui était sur votre première EP.
16:27que vous avez retravaillé, réinventé.
16:29Et d'ailleurs, vous n'avez pas enlevé
16:32la première version des plateformes de streaming.
16:35Elle va disparaître.
16:36On ne n'est pas artiste,
16:37on le devient en chantant,
16:38dites-vous, dans ce titre.
16:39Et vous dites aussi,
16:40j'ai le mal d'hier.
16:42Pourtant, on n'a pas l'impression
16:43que la nostalgie vous traverse.
16:45Non, mais j'ai le mal d'hier,
16:46mais je m'obstine à ne pas être nostalgique.
16:52Mais ça, c'est un penchant qui est en moi,
16:54je le sais.
16:56Et j'essaie de ne pas trop l'invoquer
16:58parce que la nostalgie,
17:00souvent, rime,
17:02rime pas, mais rime quand même
17:04avec le pathos.
17:06Et j'essaie vraiment de trouver mes mots
17:09en chanson pour qu'il y ait toujours
17:10une porte ouverte vers l'avant.
17:17Et de pencher du bon côté.
17:19C'est pour ça que, sur les réseaux,
17:20je suis en plus 999 que 666.
17:22C'est un réel choix
17:23que de ne pas plonger dans la nostalgie,
17:26mais d'en faire un matériau de travail,
17:31de les rendre harmonieux aussi.
17:34C'est KO.
17:35Et j'ai cette chance d'être derrière un piano
17:37et de pouvoir faire et la basse,
17:38et la mélodie,
17:39et les harmonies.
17:41Donc, j'essaie de l'employer
17:43à bon escient.
17:45Jeudi 2 avril.
17:47Oh là là !
17:48Quatre ans après avoir dévoilé
17:50Popcorn Salé,
17:51vous serez sur la scène
17:52de l'Accor Arena,
17:53Paris-Bercy.
17:54Même pas peur ?
17:56Ah bah si.
17:57Hier, j'étais pour Lady Gaga,
17:59donc j'ai fait un peu de repérage.
18:01J'ai un track monstrueux,
18:03mais j'ai aussi tellement d'idées
18:04pour que cette salle résonne.
18:06et c'est une telle chance
18:08sur un premier album,
18:10sur une première tournée
18:10de faire l'Accor Arena,
18:13Bercy,
18:14que je pense que ça va être
18:16une soirée de feu.
18:20Ça sera l'ultime date de la tournée ?
18:21Oui.
18:22Je clôt la tournée
18:23qui devait commencer
18:25avec un trianon assis
18:26parce que j'avais peur
18:27que personne ne vienne.
18:28Donc je voulais que la chose
18:29soit la plus petite
18:30et qu'il se finit par 50 zéniths
18:33pour l'instant complet.
18:34Je touche ta tête
18:37parce que ça me portera chance.
18:39À chaque fois,
18:39ça me porte chance.
18:41Et puis voilà,
18:43on clôt cette...
18:44On parlait de folie,
18:46cette folie.
18:47Il y aura des surprises,
18:48il y aura des choses
18:49un petit peu différentes
18:50du reste de la tournée,
18:50on imagine ?
18:51Oui.
18:52Disons que je dis souvent,
18:56au trianon,
18:56j'ai dit,
18:57on fait rentrer un zénith au trianon.
18:59Au zénith,
18:59j'aurais dit,
19:00on fait rentrer les Bercy
19:01dans les zéniths.
19:02Et à Bercy,
19:03je ferais rentrer
19:03le stade de France.
19:04C'est un rêve un jour,
19:06peut-être,
19:06un stade de France ?
19:08Chiche ?
19:08Oui.
19:09C'est un vrai rêve.
19:11Ce n'est pas un rêve,
19:11c'est une ambition.
19:13Vraiment,
19:14j'ai toujours eu
19:15cette ambition-là
19:16de faire un grand,
19:17grand spectacle.
19:18Quand j'ai vu Mylène,
19:19j'ai fait,
19:20ah là là,
19:20ça doit être quand même
19:21dingue de penser
19:22à un spectacle
19:22et de pouvoir donner
19:24autant d'images
19:26et que les gens
19:28l'emportent un peu
19:29dans le cœur
19:30tous les jours.
19:30C'est très beau
19:32d'assumer ses ambitions
19:32en plus.
19:33C'est vrai que
19:34c'est pas...
19:35En France,
19:36on a du mal
19:36à assumer ses ambitions-là.
19:38Je pense que
19:38c'est mon côté
19:39un peu américain.
19:41Et vendredi 3 avril,
19:42quand vous vous réveillez,
19:44il se passe quoi après,
19:45la Santa ?
19:45On ne vous voit plus
19:46pendant deux ans ?
19:47Vous soufflez ?
19:49Je pense.
19:51Mais ça,
19:52c'est un peu
19:52le fantasme
19:55de souffler,
19:55mais je me connais.
19:56Il y a des tomates
19:58à cultiver.
19:59Il y a des tomates,
20:00mais après,
20:00je n'ai aucun problème
20:01avec le silence,
20:02la solitude
20:02et le calme.
20:04J'aime ça.
20:05J'aime justement
20:06la région niçoise
20:07pour ça.
20:08Elle peut nous offrir
20:10tellement d'horizons
20:11que je lui ferai confiance.
20:16Et bien sûr
20:16que je vais réécrire.
20:17Je vais réécrire
20:18le lendemain.
20:19Je réécris déjà.
20:20Mais je pense
20:22qu'il faut aussi
20:23du temps
20:23pour penser.
20:28Vous avez donc
20:28envie d'écrire,
20:29de faire un disque
20:30dans deux ans déjà ?
20:32C'est certain,
20:33oui.
20:34J'ai tellement
20:34de nouvelles idées
20:35pour les spectacles.
20:39L'histoire est si jolie
20:40que j'ai envie
20:41de continuer
20:42de la raconter.
20:43Et quand l'horizon
20:44s'enfuit,
20:44j'apprendrai
20:45à être deux.
20:46Votre vie personnelle,
20:47vous avez aussi
20:48peut-être envie
20:48de la retrouver,
20:50de la savourer ?
20:51J'arrive à conjuguer
20:53mes amitiés,
20:56mes amis,
20:58mes amours
20:58dans mon métier.
21:00Et ça,
21:01c'est une grande chance.
21:02Sur scène,
21:03Kit Sophie,
21:04ma meilleure amie,
21:05me fait aussi
21:06les arrangements
21:06avec moi de l'album.
21:08Adam,
21:08qui faisait
21:10guitariste
21:11avec I'ven I'ven,
21:12gère tout le merch.
21:14Junior est mon ami.
21:15J'ai la chance
21:16d'être entourée
21:17de mes amis
21:17et de mon intime.
21:19Vraiment.
21:20Donc ça,
21:20c'est pas...
21:21Cette frontière,
21:22elle est assez douce
21:23et j'ai la chance
21:24vraiment d'être
21:24accompagnée
21:25de gens que j'adore
21:27avec moi sur scène
21:28et dans l'équipe.
21:30Et ça,
21:30je pense que c'est vraiment
21:31ce qui me permet
21:32de jouir
21:34de chaque instant
21:35sans avoir
21:36à être
21:37dans la construction
21:38de deux vies.
21:39sur votre agenda
21:405, 6 décembre aussi.
21:42Oui.
21:43Un week-end très important
21:44qui arrive.
21:44Vous êtes la marraine
21:46du 39e Téléthon.
21:48Vous ne faites jamais
21:49les choses à moitié.
21:50Là, à nouveau,
21:51vous vous êtes consacrée
21:52à cette cause
21:53très noble
21:54depuis des semaines
21:55et des semaines.
21:56Oui,
21:57parce que
21:57l'heure
21:58est à l'urgence
22:00et j'arrive aussi
22:02à un moment
22:03de l'association
22:04où on est à ça.
22:07Et c'est d'autant
22:08plus frustrant
22:08de savoir
22:10que les chercheurs,
22:11ça fait 40 ans
22:12que je les ai rencontrés,
22:15qu'ils œuvrent
22:17dans ces grandes avancées
22:20et qu'ils ne manquent
22:21que de l'argent.
22:22Et ça,
22:22c'est ce delta
22:24qui crée
22:24des inepties
22:25cognitives et mentales
22:27et cette rage
22:28que je porte aussi
22:29de vouloir
22:31être présente
22:33en tant que marraine
22:33et de sauver
22:34des vies d'enfants.
22:36Il y a cet enjeu-là
22:38que je porte
22:39et que je vais porter
22:40encore le point
22:41le plus serré possible
22:42le 5 et 6 décembre.
22:44Je donnerai de la voix.
22:46J'irai chercher
22:47le plus possible
22:48pour que les compteurs
22:49explosent.
22:50Je vais aussi
22:51donner de la gaieté.
22:52parce que même
22:52si la maladie
22:53parfois ne nous confère
22:55qu'un certain
22:57laps de temps
22:58ou l'espace
22:59de la joie,
23:00on va le prendre.
23:02On va défoncer
23:03les portes.
23:04On va transformer
23:05ces injustices
23:06génétiques
23:07en moments
23:09aussi de joie,
23:10de rassemblement.
23:11C'est ça,
23:12le téléthon.
23:12C'est aussi de...
23:14Je n'aime pas
23:15trop le mot résilience
23:16parce qu'on l'emploie
23:16un peu trop,
23:17mais c'est vraiment
23:18des leçons de vie
23:19à chaque instant,
23:20à chaque sourire.
23:20et j'ai vraiment
23:21envie que cette année,
23:25on explose les compteurs
23:27pour que la science avance.
23:29Merci,
23:29s'en va.
23:30Merci.
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