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Les députés examinent la proposition de loi du groupe LFI visant à interdire l'importation en France de produits agricoles et denrées alimentaires contenant de l'acétamipride, un pesticide controversé. Cette proposition de loi, examinée à l'occasion de la journée réservée au groupe "La France insoumise", prévoit également d'abroger la loi dite "Duplomb". Cet examen intervient quelques jours après l'examen de la pétition réclamant son abrogation, qui a recueilli plus de 2 millions de signatures, et qui pourrait donner lieu à un débat dans l'hémicycle. Après son examen en commission, le texte doit être examiné dans l'hémicycle jeudi 27 novembre.
La rédaction de LCP vous propose les morceaux choisis des séances publiques dans l'hémicycle et des séances de travaux ou des auditions en commissions.
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00:00:00Bonjour à tous, soyez les bienvenus à l'Assemblée nationale.
00:00:10Dans cet épisode, on parle d'une proposition de loi qui avait fait beaucoup de bruit.
00:00:14La loi Duplon, définitivement adoptée par le Parlement cet été.
00:00:19Elle est accusée par ses détracteurs de favoriser les intérêts de l'agro-business.
00:00:25Ce sont les termes du député de la France insoumise Loïc Prudhomme.
00:00:29Il souhaite que cette loi soit abrogée et pour cela, il a déposé une proposition de loi
00:00:33dans le cadre de la journée réservée à son groupe le 27 novembre prochain à l'Assemblée nationale.
00:00:40Il veut interdire l'importation en France de produits agricoles qui contiennent de l'acétamipride,
00:00:46cet insecticide néonicotinoïde tueur d'abeilles et qui est suspecté de provoquer des cancers.
00:00:52Le but ? Garantir que ce qui arrive en France est soumis aux mêmes règles
00:00:56que ce qui est produit sur notre territoire.
00:00:59La séance est ouverte.
00:01:00Tout de suite, Loïc Prudhomme.
00:01:03De cette mobilisation citoyenne sans précédent.
00:01:06La niche parlementaire insoumise est l'unique occasion pour l'Assemblée nationale
00:01:09de voter en faveur de l'abrogation pleine et entière de la loi Duplon
00:01:12et du déploiement d'alternatives et de mesures d'accompagnement
00:01:15de nos agricultrices et agriculteurs.
00:01:17Pour rappel, la loi Duplon se présentait comme une loi de simplification
00:01:21destinée à lever les contraintes de l'exercice du métier d'agriculteur.
00:01:26En réalité, elle a opéré une dérégulation profonde
00:01:29par le renversement de nos priorités collectives.
00:01:32Ce texte n'apporte aucune solution aux principales problématiques du monde agricole
00:01:35exprimées dans la rue au cours de ces derniers mois.
00:01:38Elle ne fait qu'acter ce que j'appelle un dumping normatif.
00:01:41En 2018 et 2021, les bénéfices des entreprises agroalimentaires
00:01:46et de la grande distribution ont augmenté de 61%
00:01:49pour le seul secteur laitier, par exemple.
00:01:51Pourtant, pendant ce temps, le salaire moyen des éleveurs
00:01:53était inférieur au SMIC horaire.
00:01:55Or, ce texte ne propose rien pour garantir des revenus dignes aux producteurs
00:01:58par l'instauration, par exemple, de prix plancher.
00:02:02En favorisant l'intensification, il rend également inatteignable
00:02:06l'objectif d'installation des nouvelles générations d'agriculteurs
00:02:08portés par la loi d'orientation agricole.
00:02:11Cette loi ouvre la porte à la moindisance environnementale
00:02:15et à la fragilisation du principe de précaution.
00:02:18Les constats scientifiques se sont accumulés et ils sont implacables.
00:02:23Les agences sanitaires françaises comme européennes
00:02:25alertent depuis plus d'une décennie sur des effets neurotoxiques
00:02:27et cancérigènes ou encore perturbateurs endocriniens
00:02:30des néonicotinoïdes.
00:02:32L'ordre des médecins et la Ligue nationale contre le cancer
00:02:35que nous avons auditionné ont été d'une clarté saisissante.
00:02:37Ces substances sont suspectées d'atteindre le développement neurologique
00:02:41des fœtus et des enfants.
00:02:45Ainsi, les experts médicaux et environnementaux nous ont adressé une demande claire.
00:02:50Faire primer le principe de précaution dès lors qu'il existe
00:02:53un doute plus que raisonnable quant à la dangerosité des pesticides.
00:02:56D'autant que de nombreuses filières, métraves, pommes, noisettes, fraises,
00:03:00expérimentent déjà des solutions fondées sur le biocontrôle,
00:03:03la diversification des cultures ou encore la pose de filets de protection.
00:03:08Ces transitions nécessitent bien sûr un soutien financier normal, massif,
00:03:13de la recherche publique et aussi une politique d'accompagnement des agriculteurs,
00:03:17politique d'accompagnement digne de ce nom.
00:03:20Or, que constatons-nous ?
00:03:22Lors de la mise en œuvre de la dérogation temporaire sur certains néonicotinoïdes
00:03:25à la demande des bêtes raviées en 2020,
00:03:28on nous avait assuré que des solutions seraient trouvées dans un délai de trois ans.
00:03:32Or, pendant ce délai, l'investissement des filières techniques,
00:03:36mais aussi l'investissement public dans la recherche de solutions alternatives
00:03:38et la transition agroécologique n'a pas été à la hauteur.
00:03:41L'État a ainsi réduit les moyens du PARSADA, ce plan de recherche sur les alternatives aux pesticides,
00:03:48au moment même où il prétend soutenir la souveraineté agricole.
00:03:53Comme vous le savez, le Conseil constitutionnel, dans sa décision du 7 août 2025,
00:03:57a censuré plusieurs dispositions de la loi Duplomb,
00:03:59en particulier les dispositions autorisant des dérogations en interdiction d'utiliser des néonicotinoïdes et assimilés,
00:04:05comme l'acétamipride.
00:04:07Il a jugé que ces dérogations étaient trop larges,
00:04:11ni limitées dans le temps, ni circonscrites à des filières précises.
00:04:14Le 5 juin, le Conseil d'État, qui avait été saisi par le lobby Phiteis,
00:04:18a confirmé l'interdiction de l'acétamipride et des substances ayant un mode d'action identique,
00:04:23le fluipiradifurone et le sulfoxaflore.
00:04:26Il ne s'agit pas ici de détails techniques.
00:04:28Ces décisions rendues par les plus hautes instances du droit
00:04:30révèlent la nature même d'un texte de loi
00:04:33qui a voulu substituer le court terme économique à la sécurité sanitaire.
00:04:37C'est donc une première victoire qui a permis de censurer cette disposition,
00:04:41que je qualifie de cheval de Troie,
00:04:43à la réintroduction d'autres néonicotinoïdes dans notre agriculture.
00:04:46Par ailleurs, la loi Duplomb ne dit pas un mot sur les préférences douanières
00:04:50qui exposent nos agriculteurs à la concurrence de la noisette turque, chilienne ou états-unienne,
00:04:55pour reprendre l'exemple d'une filière souvent brandie en étendard par un certain nombre d'entre vous,
00:04:59leur accordant ainsi des conditions financières privilégiées d'accès à notre marché.
00:05:04Les mêmes ici sont bien silencieux et passifs pour faire cesser cette situation insupportable.
00:05:09Cependant, d'autres dispositions promulguées par la loi Duplomb
00:05:12portent encore des dangers majeurs pour l'avenir des petites et moyennes exploitations agricoles,
00:05:17pour l'avenir de notre souveraineté alimentaire et notre santé environnementale.
00:05:20L'article 5, par exemple, qui érige en intérêt général majeur les ouvrages de stockage d'eau à vocation agricole,
00:05:26menace directement la gestion durable et équitable de nos ressources hydriques.
00:05:30Il crée une présomption juridique qui rend plus difficile la contestation de projets aussi dévastateurs que les méga-bassines.
00:05:36Ces projets colossaux qui épuisent nos nappes phréatiques ne profitent qu'à une poignée d'agriculteurs
00:05:40au détriment de tous les autres et des écosystèmes.
00:05:43Dans le sud des Deux-Sèvres, les bassines ne profitent ainsi qu'à 7% des agriculteurs,
00:05:48majoritairement producteurs de maïs, laissant 193% des agriculteurs sans solution.
00:05:54Et cela au détriment de notre souveraineté alimentaire,
00:05:57avec 40% du maïs grain produit en France aujourd'hui partant à l'exportation.
00:06:03Il est tout aussi crucial de ne pas faciliter la création et le développement d'élevages industriels
00:06:08au profit de quelques grandes firmes qui présentent par leur taille et leur concentration en animaux
00:06:12des risques environnementaux et sanitaires, et une concurrence intenable pour les petites et moyennes
00:06:17d'exploitation familiale.
00:06:19Là aussi, les chiffres parlent.
00:06:21La taille moyenne des exploitations porcines a été multipliée par 2,5 entre 2000 et 2010.
00:06:26Dans le même temps, le nombre des éleveurs de porcs a été divisé par 2.
00:06:29L'assouplissement prévu par la loi Duplomb du régime des ICPE concerne par exemple
00:06:3365 élevages bovins industriels sur les 63 000 que compte la France dans cette filière.
00:06:42Il y a donc, mathématiquement, 62 935 perdants qui seront ainsi soumis à une concurrence
00:06:49croissante et destructrice.
00:06:51Ne pas abroger les dispositions de la loi Duplomb concernée reviendrait encore une fois
00:06:56à sacrifier nos éleveurs et nos ambitions environnementales sur l'autel de la cupidité
00:07:00d'une minorité de quelques-uns.
00:07:02Pour combattre les risques portés par la vente des pesticides de l'agrobusiness, il
00:07:07demeure également essentiel de rétablir la séparation entre les activités de vente
00:07:11et de conseil en matière de produits phytosanitaires.
00:07:13Par ailleurs, pour que cette séparation soit opérante et au regard de l'expérience que
00:07:19nous avons de la situation actuelle, il me semble utile de relever que seul un conseil
00:07:24porté par la puissance publique peut être indépendant.
00:07:26Tout le reste, on l'a vu, n'est qu'une fable.
00:07:29Enfin, l'Office français de la biodiversité, l'OFB, qui porte la responsabilité centrale
00:07:33d'exercer des pouvoirs de police de l'environnement et se trouve mise sous tutelle des préfets,
00:07:38doit se voir restituer sa complète indépendance et des moyens à la hauteur de ses besoins,
00:07:42alors que la fréquence de ses contrôles, jugée insupportable par certains, est en moyenne
00:07:47d'un contrôle tous les 150 ans.
00:07:49On ne peut pas dire que ce soit excessif.
00:07:52C'est pour toutes ces raisons que nous avons donc décidé, avec le groupe de la France
00:07:55Insoumise, de proposer l'abrogation complète de la loi Duplomb, traversée par le fil idéologique
00:08:00de la dérégulation environnementale.
00:08:04Le droit européen, et notamment l'article 36 du Traité sur le fonctionnement de l'Union
00:08:07européenne, autorise explicitement un État membre à restreindre ou interdire l'importation
00:08:12de produits portant atteinte à la santé publique.
00:08:15Rien, sinon la volonté politique, ne peut donc empêcher la France d'agir.
00:08:20L'article 1er de notre proposition, dont je proposerai une écriture actualisée à
00:08:28l'issue de ces discussions générales, vise donc précisément à corriger cette hypocrisie
00:08:32en interdisant l'importation, la vente ou la distribution de produits agricoles et alimentaires
00:08:37issues de cultures traitées aux néonicotinoïdes et hautes molécules chimiques ayant un mode
00:08:43d'action similaire.
00:08:44Les articles 2 et 3 visent à abroger les dispositions à la fois codifiées et non
00:08:48codifiées de la loi Duplomb.
00:08:51Notre texte restaure ainsi le principe de précaution à sa juste place, il redonne à
00:08:55la science et à la raison écologique la place qu'elles doivent occuper dans la décision
00:08:59publique et il remet cette même puissance publique au service de l'intérêt général,
00:09:04non au service des lobbies de l'agrochimie.
00:09:07Elle restaure également la crédibilité de notre engagement climatique et la confiance
00:09:11des citoyens et citoyennes dans la capacité du Parlement à les protéger.
00:09:15Votre modèle, ceux qui soutiennent cette loi Duplomb, ce sont les fermes d'usines
00:09:20brésiliennes et les exploitations géantes en monoculture dopées aux pesticides et soumises
00:09:25à la concurrence mondiale.
00:09:26Le nôtre, c'est l'élevage paysan, familial, la polyculture dans ces fermes à taille humaine
00:09:31et l'installation de centaines de milliers d'agriculteurs qui vivent dignement de leur travail
00:09:35dans des campagnes vivantes.
00:09:37Collègues parlementaires, le choix est clair.
00:09:40Une agriculture productiviste et destructrice pour le profit de quelques-uns, ou bien un
00:09:46modèle qui relocalise notre alimentation, protège les paysans et les vivants.
00:09:50Nous avons fait notre choix.
00:09:52Abroger la loi Duplomb, ce n'est pas revenir en arrière, c'est rétablir les conditions
00:09:56d'un avenir durable pour notre agriculture et notre santé publique, tout en protégeant
00:10:00nos agriculteurs d'une concurrence déloyale.
00:10:02Je vous invite donc, au nom du groupe de la France Insoumise, à soutenir cette proposition
00:10:06de loi et à faire prévaloir la science comme guide de la décision publique.
00:10:10Je vous remercie.
00:10:12Merci, monsieur le rapporteur.
00:10:14Nous allons passer aux orateurs des groupes pour le groupe du Rassemblement national,
00:10:17monsieur Nicolas Maisonnet.
00:10:19Vous avez la parole, monsieur le député.
00:10:22Merci, monsieur le président.
00:10:23Chers collègues, depuis le cri de désespoir du monde agricole lancé en janvier 2024,
00:10:28près de 3000 exploitations ont mis la clé sous la porte.
00:10:32C'est le déclin terrifiant de notre agriculture, un patrimoine parfois transmis depuis des
00:10:36siècles, géré par des professionnels passionnés et compétents.
00:10:40Ils ne fléchissent pas face à la difficulté, mais sont écrasés par un système inéquitable
00:10:45et terrassés par une concurrence déloyale, tout cela dans une indifférence coupable de
00:10:51certaines élites.
00:10:52Une fois de plus, la France Insoumise fait le choix de parler à la place des agriculteurs
00:10:56au lieu de les écouter. Le monde rural réclame stabilité et respect.
00:11:01Et quelle est votre réponse, chers collègues d'extrême gauche ? Un texte de régression
00:11:06à rebours de leurs attentes et de leurs besoins.
00:11:09En réalité, le seul et unique objectif de votre texte, c'est l'abrogation pure et
00:11:14simple de la loi Duplon.
00:11:16Alors certes, elle est loin d'être parfaite, loin d'être suffisante, mais elle a le mérite
00:11:20d'apporter des premières réponses concrètes, simplification administrative, allègement
00:11:26des démarches et un début de limitation de la surtransposition des normes européennes
00:11:29qui pénalisent nos exploitations.
00:11:32L'effacer d'un trait de plume, c'est envoyer un signal dévastateur à nos agriculteurs,
00:11:37c'est leur dire, le peu que vous avez obtenu après des mois de mobilisation, nous le
00:11:41considérons comme illégitime.
00:11:43L'article 1 tente maladroitement de masquer cette attaque frontale.
00:11:48Au lieu de réautoriser l'acétamipride, comme le demandent à l'unanimité les filières
00:11:52en danger concernées, vous proposez d'interdire l'importation de produits traités avec cette
00:11:58substance.
00:11:59Protéger nos producteurs de la concurrence déloyale est légitime, c'est même vital,
00:12:03mais cette interdiction n'aidera en rien ceux qui souffrent aujourd'hui.
00:12:07Nos agriculteurs n'exigent qu'une seule chose, le droit d'utiliser l'acétamipride
00:12:12d'autoriser dans la quasi-totalité des pays du monde, tant qu'une solution alternative
00:12:16crédible ne leur est pas offerte.
00:12:19Le choix de porter ce texte lors de votre niche parlementaire révèle donc deux choses.
00:12:23D'abord la course au buzz, au lieu de combattre la vague de désinformation qui a suivi la
00:12:29loi Duplomb, vous l'alimentez, vous vous en nourrissez pour faire avancer votre idéologie
00:12:34devant un public qui méconnaît trop souvent les réalités du monde agricole.
00:12:38Ensuite, c'est l'énième illustration de votre mépris pour la ruralité.
00:12:42Les agriculteurs ne vous demandent pas des slogans ni des polémiques, ils demandent
00:12:46le droit de vivre dignement de leur travail, être réellement protégés, bénéficiés
00:12:50de règles stables et qu'on cesse de légiférer contre eux.
00:12:54Les partisans de la décroissance et des pénuries sont d'office disqualifiés pour bâtir un
00:12:59projet de sauvetage de l'agriculture française.
00:13:02Alors pour notre souveraineté alimentaire, pour l'avenir de nos campagnes et pour le respect
00:13:06dû à celles et ceux qui nous nourrissent, nous nous opposerons sans réserve à cette proposition
00:13:11de loi.
00:13:12Nous ne serons jamais les complices d'un texte qui ajoute de la précarité à la détresse.
00:13:17Nous, nous choisissons d'être les alliés de ceux qui nous nourrissent.
00:13:20Nous les écoutons, nous les soutenons et nous agissons avec eux.
00:13:23Merci Monsieur Maisonné. Monsieur le rapporteur, vous avez des éléments à...
00:13:30Très rapidement, Monsieur Maisonné, votre but est d'abroger la loi du plomb, dites-vous.
00:13:34Oui, c'est écrit dessus. Effectivement, vous êtes perpiscace, c'est bien notre objectif.
00:13:38Sur l'acétamipride, je note juste que vous n'êtes pas favorable effectivement à protéger
00:13:43les agriculteurs parce que ce que vous proposez en fait, c'est de les mettre en concurrence avec
00:13:47ce qui se fait de plus sale en mode de production dans le monde entier. Voilà, le Chili, le Brésil,
00:13:55la Turquie pour les noisettes. Alors que nous, nous avons une proposition justement conséquente
00:13:59en faisant un vrai protectionnisme qui les mette à l'abri de ces concurrences. Parce
00:14:02que Monsieur Maisonné, si vous connaissez un peu le monde agricole et cette question-là,
00:14:06vous comprendriez qu'on pourra trouver toujours des gens qui sont moins de 10 ans environnementalement
00:14:12et socialement, partout dans le monde. Si vous voulez aligner notre agriculture française
00:14:15sur le salaire d'un agriculteur roumain à 400 euros, je pense que vous êtes sur la bonne voie.
00:14:20Merci Monsieur le rapporteur. Pour le groupe Ensemble pour la République, Madame Anne-Sophie
00:14:24Ronseret, vous avez la parole Madame la députée.
00:14:27Merci Monsieur le Président, Monsieur le rapporteur, mes chers collègues.
00:14:30Aujourd'hui, on débat de l'avenir de personnes qui travaillent sans compter et qui n'ont pas
00:14:34à subir les postures politiques. Et nous le disons simplement, votre proposition de loi
00:14:38ne résout rien. Elle rassure peut-être quelques consciences, elle fera de beaux tweets,
00:14:43mais elle ne tient pas juridiquement au regard du droit européen et mettra en danger nos
00:14:47agriculteurs qui n'ont déjà plus de marge. Cette proposition de loi prétend corriger
00:14:51la loi du plomb, mais en réalité, c'est comme si on pouvait, d'un trait de plume, interdire
00:14:55une molécule, ignorer le cadre européen, oublier les filières qui n'ont aucune alternative
00:15:00et espérer que tout se passe bien. Mais cela ne fonctionne pas comme ça et au fond, tout
00:15:05le monde le sait ici. Concrètement, si l'on prend l'exemple de la
00:15:08filière noisette, en suivant votre raisonnement, demain, les rayons de Nutella seront vides
00:15:12car la France importe 70% des noisettes qu'elle consomme, produites avec des règles qui ne
00:15:18sont pas celles que nous imposons à nos agriculteurs. Nous refusons d'expliquer, dans quelques
00:15:23années notamment à la filière noisette qui aura disparu, que c'était pour la bonne
00:15:26cause. Et ce n'est ni de la cohérence ni de la justice pour nos agriculteurs. Alors
00:15:31aujourd'hui, la doctrine « pas d'interdiction sans solution » prend tout son sens, non pas
00:15:36par confort, non pas par frilosité, mais par responsabilité. Interdire une substance
00:15:42sans alternative, c'est demander à des agriculteurs de se sacrifier au nom d'un
00:15:46symbole. C'est leur dire « vous allez peut-être perdre votre exploitation, mais vous aurez
00:15:50servi d'exemple ». Ce n'est pas notre conception de la responsabilité politique et ce n'est
00:15:55pas notre manière de respecter ceux qui produisent pour nous nourrir. Les agriculteurs ne demandent
00:16:00pas des discours héroïques, mais des solutions concrètes, financées et tenables. Ce texte,
00:16:06tel qu'il est écrit, raconte une belle histoire sur le papier, mais uniquement sur le papier.
00:16:11Il fait comme si on pouvait résoudre un sujet aussi complexe que les néonicotinoïdes
00:16:14grâce à l'interdiction immédiate. Mais ce n'est pas ça le courage politique. Le
00:16:19courage, c'est tenir ensemble trois exigences. Protéger la santé et l'environnement, préserver
00:16:24nos agriculteurs et respecter l'état de droit. Et ce texte ne respecte aucun de ces équilibres
00:16:29et ne respecte pas non plus les agriculteurs en leur promettant des choses que nous savons
00:16:33inapplicables et surtout incontrôlables. Nous ne sommes pas en train de dire « ne changeons
00:16:39rien ». Nous disons exactement l'inverse. Accompagnons, mais sérieusement. Réduire
00:16:44les pesticides et protéger les pollinisateurs, oui. Se battre au niveau européen pour faire
00:16:48évoluer les règles, oui. Trouver des alternatives efficaces, encore oui. Mais nous avons le devoir
00:16:54d'être à la hauteur de leurs attentes. Et pour toutes ces raisons, nous nous opposons à
00:16:59votre proposition de loi, parce que nous refaisons de faire semblant et d'abandonner
00:17:03nos agriculteurs à des promesses qui ne passeront ni l'épreuve du droit européen,
00:17:07ni et surtout l'épreuve du terrain. Je vous remercie.
00:17:10Merci Madame la députée. Monsieur le rapporteur.
00:17:14Oui, très rapidement. Votre propos est caricaturel. Vous parlez de l'Union européenne.
00:17:20Mais en fait, la question c'est qu'a-t-il été fait par les gens qui sont au pouvoir
00:17:25depuis 8 ans sur la question des traités de libre-échange et notamment quelle a été
00:17:29l'action sur les préférences douanières dont je faisais référence, qui par exemple
00:17:32permettent à la noisette de rentrer à des prix préférentiels, à la noisette turque,
00:17:35de rentrer à des prix préférentiels sur nos marchés. En fait, sur la question,
00:17:40voilà, vous voulez interdire ou mettre à terme le fait qu'il n'y ait plus de Nutella
00:17:44dans les rayons, c'est précisément le contraire. C'est pour ça que nous avons un plan
00:17:47à 5 ans pour la filière noisette. Après, moi je peux vous retourner à la question.
00:17:50Est-ce que vous préférez qu'on continue de consommer des produits, que nos concitoyens
00:17:55consomment des produits dont on sait pertinemment qu'ils contiennent des résidus de pesticides
00:17:59qui sont autorisés ailleurs que dans notre strict marché français ou européen ?
00:18:04Merci monsieur le rapporteur. Pour le groupe La France Insoumise, madame Manon Meunier,
00:18:08vous avez la parole, madame la députée.
00:18:10Merci monsieur le président. En Chine, on élève des cochons dans des immeubles à 12 étages
00:18:15dans lesquels les salariés entrent et ne sortent plus pendant 3 mois. Au Brésil, on a des fermes
00:18:20de 50 000 bœufs bourrés d'hormones de croissance. Aux Etats-Unis, on compte entre 2006 et 2017
00:18:25une surmortalité de 1300 nouveau-nés due à une utilisation accrue de pesticides.
00:18:31Et vous, vous demandez aux agriculteurs français d'être compétitifs avec tout ça.
00:18:36Eh bien, bon courage. Parce que oui, il y a deux solutions pour l'agriculture française.
00:18:41Soit on joue cette course à la compétitivité. C'est ce que vous faites.
00:18:44Vous signez les traités de libre-échange et en cohérence, vous signez la loi du plomb
00:18:48qui réautorisent des pesticides dangereux, qui donnent la main à l'agro-industrie
00:18:51pour diriger nos filières d'élevage, pour être compétitifs.
00:18:54Spoiler, vous allez mettre en danger des gens, vous allez faire fermer les élevages
00:18:58de taille intermédiaire et en plus, vous allez perdre la course.
00:19:02Soit on arrête avec cette politique agricole qui ne fonctionne pas
00:19:05et on change de mot d'ordre, de compétitivité, on passe à souveraineté et protectionnisme.
00:19:11Prenons le cas concret qui a tant fait parler de lui avec la noisette et l'acétamipride.
00:19:17Alors comme nous, collègues de droite, vous avez mené les auditions et entendu les scientifiques
00:19:21dans l'enceinte de cette assemblée nous dire, l'acétamipride est dangereux
00:19:25pour la santé des agriculteurs et agricultrices qui l'utilisent.
00:19:28Alors là, trois réactions possibles.
00:19:30Première réaction, on se bouge les oreilles et on dit, c'est pas vrai ce que disent les scientifiques,
00:19:34j'ai rien entendu.
00:19:35Deuxième réaction, on se dit, prendre un risque pour la santé des agriculteurs, c'est pas grave,
00:19:39il faut être compétitif avant tout.
00:19:41Troisième réaction, on se pose deux minutes et on réfléchit à un plan politique
00:19:46pour développer une filière noisette française souveraine
00:19:49grâce à la mise en place d'une politique protectionniste.
00:19:52C'est ce que nous vous proposons dans cette proposition de loi.
00:19:55Première étape, on interdit l'importation de produits agricoles
00:19:59qui ne respectent pas les normes françaises.
00:20:02Pour les noisettes, comme on ne produit que 12% de ce que l'on consomme en France,
00:20:05ça peut difficilement se faire du jour au lendemain.
00:20:07Mais la France a un point fort, elle pèse sur les marchés de la noisette,
00:20:11on est le quatrième consommateur mondial de noisettes.
00:20:14Donc, on se donne cinq ans.
00:20:16Cinq ans pendant lesquels la France va peser de son poids et de sa diplomatie sur le marché international
00:20:20pour prévenir de ses intentions.
00:20:22Ce qui laissera le temps au marché international de s'aligner avec nos normes
00:20:26s'il veut continuer à importer en France.
00:20:29Deuxième étape, on met fin aux préférences douanières qui existent avec la Turquie sur les noisettes.
00:20:34Aujourd'hui, l'agriculture est encore utilisée comme une variable d'ajustement dans nos relations commerciales avec la Turquie.
00:20:41Troisième étape, on développe une filière noisette française durable.
00:20:45Et ça passe par trois points.
00:20:46Un fonds de soutien temporaire pour faire face à la crise.
00:20:48On continue, deuxièmement, le soutien à la recherche.
00:20:51D'ici à trois ans, l'INRA nous a dit qu'il y aurait un parasitoïde fonctionnel.
00:20:55Et trois, on développe une filière noisette en diversification sur des modèles de polyculture
00:21:00qui fait baisser la pression des ravageurs et qui permet aux exploitants de ne pas mettre tous leurs oeufs dans le même panier.
00:21:05Alors c'est sûr que tout ça, c'est plus complexe que réautoriser l'acétamipride.
00:21:09Mais la politique, c'est ça.
00:21:11Trouver des solutions pour protéger à la fois les agriculteurs de la concurrence,
00:21:15la santé de nos concitoyens et notre environnement.
00:21:17C'est ça le protectionnisme.
00:21:18M. le rapporteur.
00:21:22Oui, sans surprise, je remercierai Mme Meunier d'avoir démontré ce qu'est une politique volontariste et concrète
00:21:29pour défendre la souveraineté alimentaire.
00:21:32Et le fait que nous soyons effectivement, notamment sur cet exemple de la noisette,
00:21:35en position de pouvoir faire valoir justement des exigences au regard du marché international
00:21:39montre qu'avec une volonté politique forte et au regard aussi de ce que nous permet aujourd'hui le droit français, le droit européen,
00:21:47nous pouvons atteindre ces objectifs d'une réelle protection de nos agriculteurs, de leurs revenus et surtout de leur avenir.
00:21:54C'est de ça dont il est question aujourd'hui.
00:21:56Merci M. le rapporteur.
00:21:58Pour le groupe socialiste, M. Fabrice Barussault, vous avez la parole M. le député.
00:22:03Merci M. le Président.
00:22:04Chers collègues, le texte que nous examinons aujourd'hui vise à revenir sur les dérives introduites par la loi Duplomb.
00:22:10On instrumentalise la détresse agricole et on dresse le monde rural contre le reste du pays.
00:22:14C'est le résultat d'inactions pendant trois années où rien n'a été fait pour répondre à la crise agricole,
00:22:20rien sur le revenu des agriculteurs, sur le foncier ou sur la transition agroécologique.
00:22:25C'est le résultat d'une absence de débat, de manœuvre politique qui a abouti à la motion de rejet.
00:22:30Nous devons entendre la mobilisation citoyenne et les 2 millions de signataires de la pétition contre la loi Duplomb.
00:22:36Je rappelle clairement la position du groupe socialiste.
00:22:38Oui, il faut corriger ce qui, chez Duplomb, affaiblit la protection de la santé publique,
00:22:44affaiblit la transition agricole et affaiblit la confiance des citoyens dans la science.
00:22:48Lors de l'examen de la loi Duplomb, nous avons défendu trois principes cardinaux.
00:22:52Le respect du cadre européen.
00:22:54La France ne peut durablement se singulariser en agissant seule au risque de contrevenir aux règles européennes.
00:23:00La question des substances interdites en France, mais autorisée à l'échelle européenne,
00:23:05ne se résoudra pas molécule par molécule.
00:23:07Deuxième principe, l'indépendance scientifique.
00:23:10Nous nous sommes opposés à tout ce qui pouvait affaiblir l'indépendance scientifique qui garantit la confiance.
00:23:15C'est dans cet esprit que nous avons défendu le rôle central de l'ANSES.
00:23:19Troisième principe, la cohérence de la transition agricole.
00:23:21Nous avons rappelé que la sortie des pesticides ne peut se faire ni contre les agriculteurs, ni sans les agriculteurs.
00:23:28Cela suppose des alternatives crédibles, un accompagnement financier, une trajectoire pluriannuelle et une exigence de justice entre producteurs français et étrangers.
00:23:38Le groupe socialiste restera fidèle à cette ligne.
00:23:41Protéger la santé publique, défendre une science indépendante, soutenir les agriculteurs dans la transition
00:23:46et ancrer nos décisions nationales dans une stratégie européenne ambitieuse qui répond aux défis environnementaux.
00:23:53Si nous soutenons une partie des objectifs de la proposition de loi en matière de santé, d'environnement,
00:23:59sur les ICPE, l'OFB et le Conseil agricole,
00:24:02nous devons revenir sur l'article 1er qui nous paraît être une fausse bonne idée.
00:24:06Il faut arrêter de croire que les produits contenant des néonicotinoïdes
00:24:12peuvent être bloqués à la frontière du pays, sans cohérence avec les règles du marché européen.
00:24:18Nous devons rendre les contrôles réellement efficaces
00:24:21et empêcher les importations issues de pratiques interdites en France,
00:24:26afin de protéger nos filières agricoles de toute concurrence déloyale.
00:24:31Je vous remercie.
00:24:32Monsieur le rapporteur.
00:24:34Très rapidement, merci, chers collègues, pour quelques rappels.
00:24:38Effectivement, le respect du cadre de ce que permet l'Union européenne,
00:24:41notamment la question du...
00:24:42On ne traite pas ce problème molécule par molécule.
00:24:44C'est bien, effectivement, aussi l'objet de la réécriture que je vous proposerai sur l'article 1.
00:24:48Merci aussi de rappeler, et je pense que c'est assez universel,
00:24:51des bancs de la gauche jusqu'au banc de la droite sur le rôle de l'ANSES
00:24:56et l'impératif neutralité et indépendance que doit avoir cette institution
00:25:01et qui se base sur la science, effectivement, pour nous éclairer.
00:25:06Enfin, sur la sortie des pesticides, juste rappeler que nous ne pourrons sortir des pesticides
00:25:10que par la mise en œuvre de solutions agronomiques.
00:25:13Si, effectivement, notre prisme de réflexion est juste remplacer une molécule par une autre,
00:25:20effectivement, nous allons tourner en rond pendant de longues années
00:25:23sans pouvoir trouver une solution.
00:25:25Donc, c'est effectivement avec des solutions agronomiques que nous pourrons y arriver.
00:25:29Je vous remercie.
00:25:30Merci, M. le rapporteur.
00:25:32Pour le groupe de la droite républicaine, M. Julien Di, vous avez la parole, M. le député.
00:25:36Merci, M. le Président, M. le rapporteur.
00:25:38Comment on en arrive là, avec ce texte, avec cette proposition de loi ?
00:25:41On en arrive là avec l'explosion, un peu partout en France,
00:25:44et de manière protéiforme, de la colère du monde agricole,
00:25:48qui, d'ailleurs, était assez transversale,
00:25:51qui correspondait à différents types de modèles agricoles,
00:25:54et qui s'est exprimé au cours de l'hiver 23-24,
00:25:57avec au moins trois messages.
00:25:59Le problème de la question du revenu,
00:26:00et ce n'est pas ce texte-là qui répond,
00:26:02c'est notamment, nous réclamons sur quelques bancs différents,
00:26:06d'ailleurs, le sujet d'une révision des galimes,
00:26:08un sujet de transmission des exploitations,
00:26:12celui auquel, d'ailleurs, la loi d'orientation de l'école a voulu répondre,
00:26:15et un troisième enjeu, celui de la distorsion de concurrence
00:26:18qui réside et qui est très profonde en France.
00:26:20Et c'est justement et précisément sur cet axe-là
00:26:23que s'est positionnée la loi du plomb.
00:26:26Et à cela, monsieur le rapporteur,
00:26:28vous répondez aujourd'hui avec une proposition de loi
00:26:30un peu bizarre, je dois le dire,
00:26:33en tout cas un peu déséquilibrée.
00:26:35Vous voulez surfer sur le sujet de l'astamipride
00:26:37en voulant abroger la loi du plomb,
00:26:41mais vous interdisez l'importation,
00:26:44et c'est en cela que je dis qu'elle est un peu bizarre,
00:26:45votre proposition de loi,
00:26:46vous interdisez l'importation de denrées alimentaires
00:26:48ayant été traitées avec de l'astamipride,
00:26:50seuls néonicotinoïdes autorisés en Europe,
00:26:53ce qui veut dire que nous pourrions importer
00:26:55des denrées alimentaires qui ont été traitées
00:26:58au clotianidine, à l'imidaclopride,
00:27:02au thiamétoxade, à l'atiaclopride,
00:27:05qui sont des néonicotinoïdes, eux, interdits en Europe.
00:27:07Vous voyez que c'est incongru,
00:27:09ça ne manque pas de sel de cet article premier.
00:27:12Vous précisez, par ailleurs,
00:27:17et j'ai lu votre exposé des motifs à la page 5,
00:27:20que l'astamipride, et c'est l'argument massue que vous déployez
00:27:23et que d'autres députés s'opposant à ce texte déploient,
00:27:26vous écrivez que l'astamipride est cancérigène.
00:27:29Donc je me suis plongé dans votre rapport
00:27:31pour chercher les études sur lesquelles vous vous appuyez.
00:27:35Je ne les ai pas trouvées.
00:27:36Est-ce que vous pourriez nous les fournir ?
00:27:37J'avais posé la même question l'autre jour à Mme la Présidente trouvée.
00:27:42J'aimerais que vous puissiez nous fournir ces études
00:27:44qui nous permettraient d'éclairer,
00:27:46en tout cas qui permettraient d'éclairer l'ensemble de la représentation nationale
00:27:49au moment du vote,
00:27:50puisque c'est le principal argument que vous nous opposez.
00:27:53Enfin, c'est le deuxième pilier de votre proposition de loi.
00:27:56Vous voulez donc supprimer la loi dite du plomb
00:27:59qui a été adoptée, qui a été validée par le Conseil constitutionnel
00:28:02et promulguée par le Président d'un public cet été.
00:28:04Or, vous allez, et désolé à votre grand-dame,
00:28:09être le serviteur des lobbies de l'agrochimie,
00:28:12puisque dans la loi du plomb,
00:28:14il y a maintenant un dispositif qui interdit le stockage,
00:28:17la production, le transport,
00:28:19à partir du 1er janvier 2026,
00:28:21de produits phytosanitaires interdits en Europe
00:28:25et ils seront interdits donc en France.
00:28:27Et puis vous allez par la même occasion
00:28:28tuer le cadre légal sur les insectes stériles
00:28:32que nous avons inscrits dans cette loi
00:28:34et qui permettent de répondre aux enjeux de l'agriculture biologique.
00:28:37Merci, cher Collègue Dive.
00:28:42Je suis d'accord avec vous sur les deux premiers points,
00:28:43sur effectivement cette loi ne traite pas des problèmes principaux,
00:28:46celui du revenu et de la transmission.
00:28:49Quant à la question de la distorsion de concurrence,
00:28:51je pense que vous n'avez pas une lecture assez fine, assez précise,
00:28:57notamment sur le fait qu'on va effectivement essayer de résoudre ces questions-là,
00:29:02puisque mettre en concurrence contre, je l'ai déjà dit,
00:29:04des modèles les plus défaillants de la planète ne nous aidera pas.
00:29:09Sur l'acétamipride, je propose par ailleurs une réécriture
00:29:12pour éviter cet écueil, mais on en reparlera plus tard.
00:29:15Mais je comprends qu'à l'instant où vous écrivez cette discussion générale,
00:29:21ça n'était pas encore le cadre.
00:29:22Sur la question de la cancérogénicité de l'acétamipride,
00:29:26je vous renvoie sur les annexes du rapport concernant la pétition
00:29:31qui a réuni plus de 2,3 millions de personnes.
00:29:34Et par ailleurs, ce n'est pas le seul effet que nous déplorons sur l'acétamipride.
00:29:38Il y a la question de la perturbation endocrinienne et de la neurotoxicité.
00:29:43Pour le groupe écologiste et social, Mme Delphine Bateau, vous avez la parole.
00:29:48Merci, M. le Président, M. le rapporteur.
00:29:51Le groupe écologiste et social, comme nous l'avions annoncé au lendemain
00:29:56de la promulgation de la loi du plomb par Emmanuel Macron,
00:29:59avait déposé en septembre la proposition de loi numéro 1842
00:30:03pour abroger la loi du plomb, pour rendre définitive l'interdiction
00:30:07des néonicotinoïdes en France, pour tenir compte du dernier état
00:30:11des connaissances scientifiques dans l'évaluation des risques liés aux pesticides
00:30:14et pour lutter contre la concurrence déloyale.
00:30:17Nous retrouvons dans cette proposition de loi des dispositions presque identiques
00:30:22à celles des articles 1er, 2 et 7 de notre proposition de loi,
00:30:26sous réserve de correction, notamment pour inclure tous les néonicotinoïdes.
00:30:30Nous sommes donc très favorables à ce texte.
00:30:33Chers collègues, il n'y a qu'une seule santé.
00:30:36Au regard de l'explosion d'un certain nombre de maladies graves,
00:30:40la protection de la santé environnementale est une exigence qui n'est pas négociable.
00:30:46A nos yeux, la question aujourd'hui n'est pas de reprendre le débat sur la loi du plomb,
00:30:51là où nous l'avions laissé à l'Assemblée nationale.
00:30:55Depuis l'examen de ce texte par la Commission des affaires économiques,
00:30:58de l'eau a coulé sous les ponts.
00:31:002 131 275 citoyennes et citoyens ont signé la pétition pour l'abrogation de la loi du plomb
00:31:08et le refus de l'empoisonnement alimentaire est ultra majoritaire dans la société française.
00:31:15Le Conseil constitutionnel a censuré le retour des néonicotinoïdes.
00:31:19La justice a reconnu la responsabilité de l'État dans le préjudice écologique et sanitaire lié aux pesticides
00:31:25et a ordonné la révision de toutes les autorisations de mise sur le marché au regard des connaissances scientifiques.
00:31:32Le pays a pris conscience de ce que nous disions déjà, à savoir que la cohérence,
00:31:39c'est la défense de la santé et la lutte contre la concurrence déloyale ensemble
00:31:43pour sortir de l'opposition mortifère entre agriculture et santé,
00:31:48entre le monde agricole et l'ensemble de la société.
00:31:52Manifestement, tout le monde n'a pas pris acte de cette nécessité.
00:31:55Comme dans un mauvais film, nous alertons sur le nouvel épisode de la loi du plomb 2
00:32:01qui se cache dans les amendements déposés sur cette proposition de loi
00:32:06où certains défendent encore, à nouveau, le retour des néonicotinoïdes en France.
00:32:12Les citoyennes et les citoyens doivent donc continuer de se mobiliser,
00:32:16tout comme ils doivent se mobiliser contre le projet d'accord avec le Mercosur.
00:32:20A cet égard, M. le Président, nous regrettons l'irrecevabilité de l'amendement
00:32:25que nous avions déposé pour refuser tout accord de libre-échange sans mesure miroir
00:32:29empêchant l'introduction en France de pesticides interdits sur notre sol.
00:32:35Madame Bateau, merci de rappeler que santé et concurrence déloyale, finalement,
00:32:40sont les deux faces d'une même pièce et qu'on ne peut pas traiter l'un sans s'occuper de l'autre
00:32:43et qu'à défaut de mettre ces deux sujets ensemble, effectivement, on va directement,
00:32:50et on l'a vu par ailleurs, vers des échecs successifs
00:32:53qui ne nous permettent pas d'avoir la cohérence que nous essayons de trouver
00:32:56dans la défense d'un modèle agricole alternatif qui permette,
00:32:59un, de nourrir les Français, deux, de les nourrir correctement avec des produits sains,
00:33:03et trois, d'assurer une pérennité à nos agriculteurs, en tout cas leur activité,
00:33:07une pérennité qui, aujourd'hui, est sous-tendue par ces demandes étendues
00:33:12dans tout le spectre politique de souveraineté agricole,
00:33:14et je pense que la question du Mercosur fait partie de ces questions de souveraineté
00:33:18que nous aurons à traiter sans délai.
00:33:21Pour le groupe des démocrates, M. Éric Martineau, vous avez la parole, M. le député.
00:33:26Merci, M. le Président. M. le rapporteur, chers collègues,
00:33:29en tant que parlementaire, il est de notre responsabilité de ne pas balayer d'un revers de la main
00:33:33les fragilités et difficultés juridiques de cette proposition de loi.
00:33:37Car les dispositions de l'article 1 sont tout simplement contraires aux droits européens.
00:33:42Dans l'espace de libre circulation qu'est l'Union européenne, elles sont inapplicables.
00:33:46Alors voter cet article 1, c'est tout simplement mentir aux agriculteurs
00:33:50en leur disant que nous allons les protéger de la concurrence déloyale
00:33:53avec des dispositions qui seront inefficaces.
00:33:57Nous leur devons, au contraire, un discours de vérité.
00:34:00En tant que législateurs, nous devons aussi soutenir la recherche d'alternatives
00:34:04et le rapport de l'INRAE en octobre en souligne une fois encore toute la nécessité.
00:34:09Cette proposition de loi pose également un problème politique.
00:34:13Notre Assemblée a adopté le 8 juillet dernier une loi visant à lever les contraintes
00:34:17à l'exercice du métier d'agriculteur.
00:34:19Nous n'avons pas pu en débattre en séance, mais il y a eu un vote.
00:34:22Ce texte a été partiellement censuré par le Conseil constitutionnel,
00:34:25notamment sur le volet dérogation à l'usage de l'acétamipride
00:34:29et l'article 8 sur le régime de prévention et de sanction des atteintes à la protection des végétaux.
00:34:34Avec également des réserves d'interprétation pour encadrer la portée relative
00:34:38sur l'article 5 relatif à l'implantation d'ouvrages du stockage de l'eau.
00:34:43Le reste de cette loi, telle qu'issue des travaux parlementaires,
00:34:46est promulguée en août, traduit une volonté d'équilibre.
00:34:48Un compromis sans doute imparfait, mais qui a permis de tenir à distance les postures,
00:34:55d'éviter les fausses promesses et de se concentrer sur des mesures
00:34:57et des évolutions concrètes et responsables.
00:35:00Le sujet de crispation majeure, la possibilité de dérogation pour l'acétamipride,
00:35:04n'est pas dans le texte promulgué.
00:35:06Ne revenons pas, trois mois après la promulgation de cette loi,
00:35:10sur ce qui a été voté.
00:35:12Ce sont, je le rappelle, des avancées attendues aussi par les agriculteurs.
00:35:15Entre-temps, un événement doit nous interpeller collectivement.
00:35:19C'est la pétition qui a réuni près de 2,5 millions de signatures.
00:35:23Ce n'est pas neutre, c'est inédit, et nous devons l'examiner en séance
00:35:26et ne pas faire comme si elle n'avait et ne changeait pas la donne.
00:35:30Car elle pose une question majeure.
00:35:32Quelle agriculture voulons-nous ?
00:35:33Comme législateurs, bien sûr, mais aussi comme consommateurs et comme citoyens.
00:35:38Comment améliorer la relation entre agriculteurs et consommateurs ?
00:35:40Comment donner aux consommateurs les moyens nécessaires pour faire des choix en accord avec leurs attentes ?
00:35:45Des choix pleinement responsables permettant ainsi de renouer la confiance
00:35:48et de soutenir notre agriculture sans doute la plus exigeante au monde
00:35:52en matière environnementale et sanitaire.
00:35:55Comment renforcer la transition écologique de notre agriculture
00:35:58tout en permettant aux agriculteurs de nous nourrir ?
00:36:01Les agriculteurs font tous les jours face aux dérèglements et climatiques.
00:36:05Ne l'oublions pas.
00:36:07Enfin, comment permettre à tous les agriculteurs de vivre dignement de leur travail ?
00:36:11C'est un débat qui dépasse et de loin cette proposition de loi
00:36:14et qui nécessite qu'on prenne le temps, qu'on ne les réfère pas dans un cadre étriqué,
00:36:18qu'on s'appuie sur la science et sur les faits,
00:36:21qu'on ne rejoue pas sans cesse des guerres de tranchées politiciennes.
00:36:24Elles ne produisent pas d'avancée ni pour l'environnement, ni pour les agriculteurs.
00:36:28Nous avons besoin d'une agriculture forte, compétitive et souveraine.
00:36:32Je vous remercie.
00:36:33Monsieur le rapporteur.
00:36:35Merci, Monsieur le Président.
00:36:36Monsieur le député Martineau, vous avez dit beaucoup de choses.
00:36:40Je vais essayer de reprendre juste quelques éléments,
00:36:42parler de discours de vérité et du rapport de l'INRAE.
00:36:45J'ai eu l'occasion d'entendre Monsieur Lanoue nous dire
00:36:48que la solution ne se fera pas à cadre constant
00:36:51et qu'il est nécessité, je l'ai déjà dit, de remettre de l'agronomie
00:36:54plutôt que d'essayer de remplacer des molécules par des autres.
00:36:57Sur l'article 1, vous avez noté qu'il est retoqué par le Conseil constitutionnel.
00:37:01Et pour autant, pourquoi il est important aujourd'hui de rediscuter de cette question-là ?
00:37:05Parce qu'on n'a rien réglé sur la question, ce que j'ai nommé moi tout à l'heure,
00:37:09le dumping normatif qui aujourd'hui met nos agriculteurs, nos agricultrices
00:37:13dans une situation intenable.
00:37:15Et enfin, sur toujours pareil, le discours de vérité,
00:37:17je pense qu'on peut se le dire aussi, parce que vous avez participé
00:37:19aux différentes majorités qui depuis 8 ans ici gouvernent le pays.
00:37:23Et que je note que le budget, notamment pour l'agriculture,
00:37:26a diminué de 27% dans les deux dernières années
00:37:28et que pour le coup, défendre les agriculteurs en baissant le budget qu'il leur est consacré
00:37:31me paraît sinon antinomique, un peu difficile à entendre.
00:37:35Merci, M. le rapporteur.
00:37:37Pour le groupe Horizon, M. Thierry Benoît, vous avez la parole, M. le député.
00:37:41Merci, M. le Président.
00:37:43M. le rapporteur, en fait, cette proposition de loi
00:37:45est là, de mon point de vue, exactement les mêmes faiblesses
00:37:50que la proposition de loi dite du plomb.
00:37:55Je m'explique, c'est une proposition de loi.
00:37:58Ce qui a manqué à la proposition de loi du plomb, c'est une étude d'impact.
00:38:03Et je trouve qu'un sujet aussi important, aussi grave que la question agricole
00:38:07est notamment l'usage de certains néonicotinoïdes,
00:38:14le sujet de la constitution des réserves d'eau,
00:38:16le sujet des installations classées pour la protection de l'environnement,
00:38:20le fonctionnement de l'Office français de la biodiversité.
00:38:24Lorsqu'on prend des décisions qui impactent non seulement la production agricole française,
00:38:29mais qui impactent aussi le rôle de la France dans l'Union européenne,
00:38:32de mon point de vue, inévitablement, ce doit être porté par un projet de loi gouvernemental,
00:38:40étude d'impact, avec appui des services de l'administration
00:38:45pour bien jauger, pour bien juger de l'efficacité des décisions que l'on prend.
00:38:52Ce type de proposition de loi va, une nouvelle fois, mettre les députés en difficulté,
00:38:59que ce soit vis-à-vis des agriculteurs français
00:39:01ou que ce soit vis-à-vis des consommateurs
00:39:03qui sont, à juste titre, en droit de demander une nourriture,
00:39:09une alimentation sûre, saine et durable,
00:39:12comme disait le ministre Travers lorsqu'il était ministre de l'Agriculture.
00:39:17Dans l'exposé des motifs, vous indiquez que depuis 25 ans,
00:39:23la France a doublé ses importations.
00:39:28On doit s'interroger. Pourquoi ?
00:39:29Parce qu'un certain nombre de filières, notamment de filières d'élevage,
00:39:35nous avons édicté des règles spécifiques en France,
00:39:38notamment dans le secteur des installations classées pour la protection de l'environnement,
00:39:43qui empêchent, par exemple, la modernisation des bâtiments d'élevage dans le secteur du port.
00:39:50On a des éleveurs qui voulaient, il y a quelques années,
00:39:53regrouper un certain nombre de leurs bâtiments pour un meilleur bien-être animal,
00:39:59pour une meilleure transition énergétique,
00:40:02pour des meilleurs résultats techniques.
00:40:08Lorsqu'on a travaillé, vous avez expliqué, monsieur le rapporteur,
00:40:13que le texte n'apportait aucune réponse à l'agriculture française.
00:40:18Moi, je me souviens, avec d'autres, avoir obtenu ici des avancées pour ce qui concerne les installations classées,
00:40:23donc le secteur de l'élevage,
00:40:24que ce soit le sujet des déclarations, enregistrements, autorisations.
00:40:29De tout temps, sur le sujet des réserves d'eau,
00:40:33de tout le temps, l'agriculture a tenté de constituer des réserves d'eau.
00:40:37Il y a naturellement nécessité d'encadrer, je suis d'accord.
00:40:41Moi, je pense que ce qu'il faut, c'est soutenir le bio,
00:40:43parce que l'agriculture bio, c'est ce qui permet la transition agricole,
00:40:47assurer la recherche,
00:40:49et enfin garantir l'indépendance des organismes de recherche,
00:40:53et notamment l'ANSES.
00:40:54Monsieur le rapporteur.
00:40:56Oui, très rapidement, cher collègue Benoît.
00:40:59Je suis absolument d'accord avec vous sur la question du manque de l'étude d'impact.
00:41:03Il n'y a aucune question là-dessus.
00:41:06On l'a déploré.
00:41:07Pour autant, si on n'a pas l'étude d'impact,
00:41:09il y a quand même des impacts qui sont certains sur plusieurs registres
00:41:12de ce que portait la loi Duplomb,
00:41:13notamment la question des pesticides versus la santé environnementale
00:41:17et la santé des citoyens et citoyennes,
00:41:19et aussi sur le registre de l'intensification
00:41:22versus la faiblesse des installations rendues possibles,
00:41:26en tout cas même rendues impossibles, j'allais dire,
00:41:28plutôt par l'intensification.
00:41:30Enfin, sur le dernier point que vous avez abordé sur les retenues,
00:41:33de tout temps, nous avons surtout fait des retenues collinaires
00:41:35à l'échelle de petits bassins versants
00:41:37qui étaient utiles à un collectif d'agriculteurs
00:41:40qui le faisaient ensemble.
00:41:41Ce n'est pas le cas des mégabassines,
00:41:43qui sont d'une toute autre échelle
00:41:45et qui profitent à quelques-uns
00:41:46contre le grand nombre.
00:41:48Pour le groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires,
00:41:53M. Paul Molac, vous avez la parole, M. le député.
00:41:56Merci, M. le Président.
00:41:57Mes chers collègues,
00:41:58donc, quelque part, votre proposition,
00:42:02M. le rapporteur, prend acte de la censure
00:42:05de l'article 2 de la loi Duplomb
00:42:08qui interdit de nouveau la CEPAMitrine.
00:42:11Et donc, vous mettez en corollaire,
00:42:13et je pense que vous avez raison de le faire,
00:42:15on ne peut pas demander à nos agriculteurs
00:42:18de ne pas utiliser un certain nombre de produits
00:42:20et continuer à importer des produits
00:42:22qui, eux, sont faits avec ces produits.
00:42:24Ça paraît quand même, tout simplement, du bon sens.
00:42:28Et parce que c'est de la concurrence déloyale,
00:42:31parce que c'est, quelque part, assez agaçant,
00:42:35et on pourrait prendre d'autres productions.
00:42:39Je vois, par exemple, en Bretagne,
00:42:40nous avons perdu la moitié de nos surfaces de poulaillers.
00:42:43Est-ce que ça a favorisé les petits producteurs ?
00:42:46Non.
00:42:47Est-ce que ça a favorisé d'autres producteurs de poulet
00:42:50dans le reste de la France ?
00:42:51Non.
00:42:52Par contre, un poulet sur deux vient d'Ukraine ou de Pologne,
00:42:56où il est fait dans des conditions qui sont bien pires
00:42:58que celles qu'on peut faire, même dans l'agriculture intensive,
00:43:01avec, par exemple, des antibiotiques de croissance.
00:43:04Et là, on accepte ces poulets-là,
00:43:07alors qu'on n'accepte pas qu'on ait les mêmes conditions.
00:43:10Et ça, ça me semble tout à fait anormal,
00:43:13parce que ça ne protège pas nos concitoyens
00:43:14et ça ne protège pas non plus nos agriculteurs.
00:43:17Donc, à un moment donné, cette hypocrisie,
00:43:20elle est quand même assez agaçante.
00:43:22Je comprends qu'elle agace les agriculteurs,
00:43:25qui me disent parfois,
00:43:26écoute, s'il faut changer nos méthodes, on peut le faire.
00:43:29Mais dans ces cas-là, il faut aussi accepter de nous aider
00:43:31et il faut aussi accepter de payer plus cher la nourriture,
00:43:34parce qu'elle est un peu plus chère quand c'est en bio.
00:43:36Mais ça, quelque part, on ne veut pas le faire.
00:43:41Alors, on a parlé du bio.
00:43:43Effectivement, il faut soutenir le bio.
00:43:45On a, par exemple, tout simplement,
00:43:47la mise en place de la loi EGalim
00:43:48et dans la restauration collective.
00:43:51Ça, c'est quelque chose d'important,
00:43:52qui permet d'avoir un véritable marché.
00:43:55Donc, on soutiendra votre proposition,
00:43:58enfin, votre article 1,
00:43:59même si on sait que ça va être effectivement compliqué,
00:44:02parce que lorsqu'on a eu des clauses
00:44:05où on a pu interdire un certain nombre de produits
00:44:07qui ont été faits avec des produits
00:44:10qui étaient interdits en Europe,
00:44:12là, on peut le faire.
00:44:13Là, le problème, il n'y a que la France
00:44:15qui a supprimé l'acepamitrine.
00:44:17Donc, ce que nous, on voudrait,
00:44:18c'est qu'effectivement, on remonte au niveau européen
00:44:20et qu'au niveau européen,
00:44:22on interdise l'acepamitrine.
00:44:24Comme ça, les choses seraient claires.
00:44:26Donc, ça, c'est, je crois, un des combats
00:44:28que la France doit mener
00:44:29et que nous devons mener nous aussi.
00:44:31Sur le reste, alors,
00:44:35sur la censure aussi du Conseil constitutionnel
00:44:39en ce qui concerne l'eau,
00:44:41il a bien dit que, de toute façon,
00:44:43les projets seront quand même soumis
00:44:46à toutes les lois
00:44:47et que, donc, les méga-bassines
00:44:49se feront dans le cadre des lois
00:44:51et ne se feront pas avec des dérogations.
00:44:54Mais le problème de l'eau, on en a parlé,
00:44:56c'est un problème particulièrement important également
00:44:58et je crois qu'on a tout intérêt
00:44:59effectivement à se pencher là-dessus.
00:45:02Alors, pas forcément à faire des méga-bassines,
00:45:04évidemment, mais à se poser
00:45:06le problème de l'irrigation.
00:45:08Et puis,
00:45:10la dernière chose,
00:45:13il ne nous semblait pas forcément opportun
00:45:15de revenir sur la loi Duplon
00:45:16parce qu'elle a été largement améliorée
00:45:18à la fois...
00:45:19Je me suis laissé disturber, moi.
00:45:21Ah, bon, d'accord.
00:45:22C'est trop tard.
00:45:23Monsieur le rapporteur...
00:45:23On n'est plus réservé sur le reste de la loi.
00:45:25C'est terminé, monsieur Mollac.
00:45:25Vous pourriez revenir après, si vous le souhaitez.
00:45:29Monsieur Mollac, votre micro.
00:45:31Il faut couper le micro.
00:45:32Monsieur Mollac s'est mis dans une brèche,
00:45:35monsieur le président.
00:45:36Cher collègue Mollac,
00:45:38merci pour votre bon sens.
00:45:41Vous avez cité,
00:45:41c'est une question de bon sens
00:45:42que de lutter contre la concurrence déloyale.
00:45:44En fait, c'est ce que nous essayons
00:45:45dans cette PPL de démontrer.
00:45:47C'est que si on ne s'occupe pas de cette question
00:45:50et la question du protectionnisme
00:45:52est centrale dans notre PPL,
00:45:54en fait, on ne règle aucun des problèmes
00:45:55et surtout, on ne règle absolument pas
00:45:58le problème qui est celui
00:45:59dont beaucoup se gargarisent aujourd'hui
00:46:01mais n'agissent pas beaucoup politiquement.
00:46:03C'est celui de la souveraineté alimentaire
00:46:05de notre pays
00:46:06parce que la souveraineté alimentaire,
00:46:07vous avez parlé du bio et des coûts,
00:46:10c'est aussi comment on fait en sorte
00:46:11que nos concitoyens puissent acheter
00:46:13de la production locale
00:46:14quand bien même fut-elle un petit peu plus chère
00:46:16à produire
00:46:16parce que le travail des agriculteurs
00:46:18n'est pas un travail gratuit
00:46:19ni dévalorisé.
00:46:20Il mérite un salaire conséquent.
00:46:23Pour le groupe de la gauche démocrate
00:46:25et républicaine,
00:46:26monsieur Julin Beuggerolle,
00:46:27vous avez la parole, monsieur le député.
00:46:29Merci, monsieur le président,
00:46:31monsieur le rapporteur.
00:46:33On a eu plusieurs fois l'occasion
00:46:34de rappeler combien la proposition
00:46:36de loi Duplomb détournait en réalité
00:46:38des causes profondes des difficultés
00:46:40que rencontrent nos agriculteurs.
00:46:43On l'a rappelé plusieurs fois,
00:46:45pas un mot sur la question centrale
00:46:47des prix et des revenus,
00:46:48pas un mot non plus sur la protection
00:46:50de nos producteurs contre les importations
00:46:51de produits ne répondant pas
00:46:53à nos exigences sociales,
00:46:54environnementales et sanitaires.
00:46:56Pas un mot enfin sur la mise en place
00:46:58d'un véritable régime public
00:47:00d'assurance et d'adaptation
00:47:02face aux risques climatiques,
00:47:04sanitaires et environnementaux.
00:47:06On voit pourtant,
00:47:07avec l'actualité sur nos filières d'élevage
00:47:10et le Mercosur,
00:47:11mais aussi sur la viticulture,
00:47:12combien ces sujets sont centraux
00:47:15et seraient nécessaires aujourd'hui
00:47:18dans le débat de la représentation nationale.
00:47:21Depuis l'origine,
00:47:22la loi Duplomb visait d'abord
00:47:24à répondre aux attentes
00:47:25de certains grands acteurs agricoles
00:47:27et à défendre un modèle d'exploitation
00:47:30toujours plus compétitif
00:47:31sur les marchés mondiaux,
00:47:33quitte d'ailleurs à accentuer
00:47:35les pressions sur l'environnement,
00:47:36sur la ressource en eau,
00:47:37sur les sols,
00:47:37sur la biodiversité.
00:47:39Si le débat s'est focalisé
00:47:40sur la réintroduction
00:47:41de l'acétamipride,
00:47:43censurée par le Conseil constitutionnel,
00:47:45ce texte soulevait d'autres difficultés.
00:47:48Le relèvement des seuils
00:47:49à partir desquels une installation d'élevage
00:47:51est soumise à autorisation
00:47:52qui favorise le développement
00:47:54de très grandes structures,
00:47:55au détriment de la majorité
00:47:57de nos exploitations,
00:47:59197 000 éleveurs et éleveuses
00:48:00dans notre pays.
00:48:02Autre difficulté,
00:48:03la présomption d'intérêt général majeur
00:48:05pour les retenues de stockage d'eau
00:48:06à vocation agricole,
00:48:08alors que l'urgence est à une maîtrise publique
00:48:10et multi-usage accru
00:48:12de la ressource en eau
00:48:14et bien évidemment,
00:48:16la mise sous tutelle à peine masquée
00:48:18de l'ANSES et de l'OFB d'ailleurs.
00:48:21Nous accueillons donc favorablement
00:48:22la proposition de loi de nos collègues
00:48:24qui propose par ailleurs
00:48:25d'interdire l'importation en France
00:48:27de produits agricoles et d'enrées alimentaires
00:48:29contenant de l'acétamipride.
00:48:31Cette mesure invite à ce que la France
00:48:33fasse jouer une forme de clause
00:48:34de sauvegarde générale sur ces produits.
00:48:37Nous y sommes favorables,
00:48:39même si cela ne résout pas
00:48:40les problèmes de production
00:48:42des filières les plus impactées.
00:48:44Je pense en particulier aux filières
00:48:45noisettes et cerises
00:48:46qui doivent disposer de soutien
00:48:49et d'accompagnement spécifiques.
00:48:50parce que la solution ne consiste évidemment
00:48:53pas à réautoriser des molécules toxiques
00:48:56mais bien à accompagner financièrement
00:48:58et techniquement les filières
00:48:59avec le temps nécessaire
00:49:01à la mise en place progressive
00:49:03d'alternatives
00:49:04et pour construire des filières
00:49:06de production françaises durables.
00:49:09Nous voterons donc en faveur de ce texte.
00:49:11Merci M. le député.
00:49:13M. le rapporteur.
00:49:16Oui, très rapidement.
00:49:16Merci chers collègues
00:49:17pour votre intervention
00:49:19qui clôture ce tour de table
00:49:20et finalement en fait un résumé
00:49:21assez complet de ce que nous souhaitons
00:49:23porter dans cette proposition de loi.
00:49:25Je vous avoue que vous en avez bien saisi
00:49:26l'esprit complet.
00:49:29Évidemment, moi je veux juste rebondir
00:49:30très rapidement sur ce que vous dites
00:49:32sur l'accompagnement nécessaire
00:49:33des filières qui sont aujourd'hui en difficulté.
00:49:35Bien sûr, c'est aussi l'objectif
00:49:36de ce que nous allons proposer
00:49:37dans la discussion aujourd'hui
00:49:39autour de cette PPL
00:49:39et qui ont été résumées tout à l'heure
00:49:41par ma collègue Manon Meunier.
00:49:42Bien sûr que l'accompagnement se fera
00:49:44et doit se faire par la puissance publique
00:49:45à la hauteur des enjeux.
00:49:47Merci M. le rapporteur.
00:49:49J'ai donc à ce stade
00:49:50Mme Marceau, Mme Lepraud, M. Biteau
00:49:53et Mme Bellucot d'inscrit.
00:49:54On va rajouter M. Casbarian.
00:49:58Mme Marceau, non, il n'y a plus de questions.
00:49:59Donc M. Casbarian et Mme Ozen.
00:50:03Oui, bien sûr.
00:50:05C'est bon, on a fait le...
00:50:06Et Mme Meunier pour une redite ?
00:50:08Oui.
00:50:09Une minute, oui.
00:50:12Très bien.
00:50:13Et bien M. Casbarian, vous avez la parole.
00:50:16Merci Président.
00:50:17M. le rapporteur, si je peux me permettre,
00:50:19je pense que votre proposition de loi
00:50:21est un peu absurde.
00:50:22Parce que la France a fixé une réglementation
00:50:25qui interdit l'acétamipride pour ses agriculteurs
00:50:27que personne ne lui a demandé
00:50:29d'appliquer à ses agriculteurs.
00:50:31Ni l'Europe, ni l'EFSA, ni nos voisins
00:50:34n'ont exigé que nos agriculteurs
00:50:36abandonnent l'acétamipride
00:50:37et que le législateur fasse ça.
00:50:38Mais nous avons décidé de le faire.
00:50:41Et après, on vient de dire
00:50:42qu'il y a de la concurrence déloyale
00:50:43venant de nos voisins.
00:50:44Mais nos voisins ne nous ont absolument pas demandé
00:50:47d'interdire à nos agriculteurs
00:50:48d'utiliser cette molécule.
00:50:50Et donc la solution que vous avez
00:50:51face à cette absurdité,
00:50:53c'est de dire,
00:50:55il faut interdire l'importation
00:50:56de produits qui viendraient de nos voisins.
00:50:58Premièrement, vous n'avez pas le droit de faire ça
00:51:00puisque vous n'avez pas le droit
00:51:02de vous opposer à la libre circulation
00:51:03des biens au sein du marché commun.
00:51:05Deuxièmement, ce n'est pas parce que vous faites ça
00:51:06que ça va produire plus de noisettes.
00:51:08J'attends de voir la démonstration.
00:51:10Et troisièmement, vous allez mettre des filières
00:51:11agro-industrielles en grande difficulté
00:51:13puisqu'ils ne vont pas pouvoir s'approvisionner
00:51:15en noisettes.
00:51:16Et donc, toute une série de secteurs
00:51:17ne vont pas y arriver.
00:51:18Donc, qu'est-ce que vous allez expliquer
00:51:19aux consommateurs quand les étals seront vides ?
00:51:21– Merci. Monsieur le rapporteur.
00:51:24– Oui, très rapidement.
00:51:26C'est une pépée l'absurde.
00:51:27Je vous remercie.
00:51:28C'est une parole d'expert que j'entends là.
00:51:30Sur l'interdiction de...
00:51:33Non, on se connaît depuis longtemps.
00:51:34Donc, je peux me permettre de dire ça
00:51:36à M. Casbarian.
00:51:37Je sais qu'il a de l'humour.
00:51:39Pour autant, je pense que l'absurdité,
00:51:42elle n'est pas celle que nous portons
00:51:43avec la question de l'acétamipride
00:51:45et le fait que nous mettons en face
00:51:46effectivement des clauses, en fait,
00:51:50qui permettent de protéger nos agriculteurs.
00:51:52Et on peut parfaitement le faire,
00:51:53M. Casbarian, basé sur l'article 36 du TFUE
00:51:56et sur la question des clauses de sauvegarde.
00:51:58Et par le passé, vous le savez très bien,
00:51:59ça a été d'ailleurs fait sur la filière cerise
00:52:02et sur la question du dimitoate.
00:52:03Donc, on peut le faire.
00:52:05On doit le faire.
00:52:05Parce qu'effectivement, si on interdit juste
00:52:07et qu'on laisse ouvert les frontières,
00:52:09on se trouve dans une impasse.
00:52:11C'est ce que nous tentons de combler
00:52:13par cette PPL.
00:52:16– Madame Lepraud.
00:52:17– Merci, M. le Président.
00:52:22Au vu des amendements déposés,
00:52:24nous voyons encore à l'œuvre
00:52:25l'alliance de la droite, de l'extrême droite
00:52:27et des macronistes pour protéger
00:52:28les intérêts des plus gros
00:52:29au détriment des plus petits,
00:52:31l'agro-industrie au détriment des paysans
00:52:33au moment même où la COP30 se réunit.
00:52:36Quelle hypocrisie !
00:52:37Le trumpisme est contagieux
00:52:39et se propage à grande vitesse
00:52:40pour distiller obscurantisme et ineptie.
00:52:43Réintroduction de l'acétamipride,
00:52:46remise en cause de l'indépendance de l'ANSES,
00:52:48extension des élevages industriels,
00:52:49prolifération des méga-bassines.
00:52:51Toujours les mêmes logiques
00:52:52où l'on privilégie des modèles intensifs
00:52:55au détriment des ressources naturelles
00:52:57et des agriculteurs.
00:52:58En Bretagne, nous en connaissons
00:53:00que trop bien les conséquences.
00:53:01L'explosion du modèle porcin intensif
00:53:03entraîne saturation des sols en nitrate,
00:53:05pollution des cours d'eau
00:53:06et pour finir, prolifération d'algues vertes.
00:53:09Et toujours, la colère des agriculteurs.
00:53:11Ce modèle va dans le mur,
00:53:13mais vous persistez.
00:53:14Notre proposition de loi vise précisément
00:53:16à y mettre fin
00:53:17et donc à lutter contre la concurrence déloyale,
00:53:20protéger nos territoires
00:53:21et sortir d'un modèle
00:53:22où les profits de quelques-uns
00:53:23climent sur la santé.
00:53:24Merci, madame la députée.
00:53:25C'est terminé.
00:53:26Monsieur le rapporteur.
00:53:28Oui, très rapidement,
00:53:29parce que j'ai eu trop l'occasion
00:53:31de le rappeler dans les discussions générales.
00:53:33Effectivement, vous rappelez notamment,
00:53:34cher collègue Le Vreau,
00:53:35la question sur l'indépendance de l'ANSES
00:53:37qui, par beaucoup ici,
00:53:39a été remise en cause.
00:53:39Je remercie par ailleurs les collègues de droite
00:53:42et le collègue d'Yves
00:53:43de nous avoir aussi appuyés
00:53:44dans cette bataille
00:53:46pour garder l'indépendance nécessaire à l'ANSES.
00:53:49Et je pense que c'est effectivement
00:53:51quelque chose qui fait consensus.
00:53:53Bien sûr.
00:53:55Monsieur Benoît Biteau.
00:53:58Merci, monsieur le président.
00:54:00Je vais essayer quand même
00:54:01de revenir à des fondamentaux.
00:54:03Quand on écoute
00:54:05plutôt cette partie-là
00:54:07de la salle,
00:54:08on a l'impression
00:54:09que cette loi du plomb
00:54:10vient au secours
00:54:11de la difficulté
00:54:12des agriculteurs
00:54:13observés depuis
00:54:14l'hiver 2023-2024.
00:54:17En vérité,
00:54:17quand on y regarde de près,
00:54:19la loi du plomb
00:54:19vient au secours
00:54:20de 4,2% des surfaces
00:54:22qui pourraient être concernées
00:54:23par l'acétamipride
00:54:24ou le traitement
00:54:24par l'acétamipride.
00:54:266% des agriculteurs
00:54:27seulement sont irrigants.
00:54:293% des éleveurs seulement
00:54:30sont concernés
00:54:31par les mesures ICPE.
00:54:33On voit bien
00:54:33quelle frange d'agriculture
00:54:35vient défendre
00:54:36cette loi du plomb.
00:54:37Et puis,
00:54:38enfin,
00:54:38on peut constater
00:54:39qu'effectivement
00:54:40l'agriculture
00:54:40est en grave crise,
00:54:42mais vous voulez reprendre
00:54:43exactement les mêmes mécanismes
00:54:44qui fait que depuis 60 ans
00:54:46l'agriculture est en crise
00:54:47et qui a fait disparaître
00:54:4950% des agriculteurs
00:54:50depuis l'an 2000.
00:54:53Et Einstein disait
00:54:54que ce n'est pas avec ceux
00:54:55qui sont à l'origine du problème
00:54:56qu'on va trouver la solution.
00:54:57et bien c'est ce qu'on est
00:54:58en train d'essayer de faire
00:54:59avec la loi du plomb.
00:55:00Merci M. Viteau.
00:55:01Madame Meunier,
00:55:02pardon,
00:55:02M. le rapporteur.
00:55:04Oui,
00:55:05juste très rapidement,
00:55:07M. Viteau,
00:55:07merci de rappeler
00:55:08en fait que la loi du plomb
00:55:10est celle des 5%
00:55:11contre les 95%.
00:55:12Et je pense que c'est
00:55:13effectivement la ligne,
00:55:16la colonne vertébrale
00:55:17de cette loi du plomb.
00:55:18C'est les gros industriels
00:55:21contre les agriculteurs,
00:55:23les fermes familiales
00:55:23qui aujourd'hui font
00:55:24le tissu rural de notre pays.
00:55:25Merci M. le rapporteur.
00:55:28Mme Lisa Bellouco.
00:55:31Merci M. le Président.
00:55:33Alors nous étudions
00:55:33aujourd'hui
00:55:34la proposition d'abrogation
00:55:36de la loi du plomb
00:55:36ou loi poison.
00:55:38Cette loi,
00:55:39c'était le retour
00:55:39de l'acétamipride.
00:55:40Heureusement,
00:55:41le Conseil constitutionnel veille.
00:55:43Mais c'est aussi
00:55:44la fuite en avant
00:55:45vers l'industrialisation
00:55:46de l'élevage.
00:55:46Toujours plus grand,
00:55:47toujours plus polluant
00:55:48et toujours moins rémunérateur.
00:55:50Dans mon département,
00:55:51à Selle-les-Vesco,
00:55:52une exploitation industrielle
00:55:53de 150 000 poules
00:55:54pondeuses
00:55:55est en train
00:55:56de s'installer.
00:55:57Sans aucune retombée économique
00:55:58pour le village,
00:55:59seules resteront
00:56:00aux riverains
00:56:00des nuisances
00:56:01et la dégradation
00:56:02de leur cadre de vie.
00:56:04Les élus locaux
00:56:05et les habitants
00:56:05sont vent debout.
00:56:06Ils refusent
00:56:06que soit remplacé
00:56:08l'élevage familial
00:56:09à la française
00:56:10par des usines à animaux.
00:56:11Cette loi,
00:56:12c'est aussi le blanc-seing
00:56:13pour les bassines.
00:56:14On a entendu
00:56:15que de tout temps,
00:56:16les agriculteurs
00:56:17cherchaient à stocker l'eau.
00:56:18Mais là,
00:56:18on parle de puiser de l'eau
00:56:20dans les nappes phréatiques,
00:56:21là où on va aussi chercher
00:56:21notre eau potable,
00:56:22pour les mettre en surface
00:56:23dans des grandes bassines.
00:56:24Ça n'a aucun sens
00:56:25et ce n'est pas
00:56:25ce qu'essayent de faire
00:56:26de tout temps
00:56:27les agriculteurs.
00:56:29Cette loi,
00:56:30c'était un passage
00:56:30en force inédit.
00:56:32Nous vous remercions
00:56:33vraiment,
00:56:33le groupe de la France Insoumise,
00:56:34de pouvoir enfin
00:56:35débattre de ce sujet.
00:56:38Monsieur le rapporteur.
00:56:41Oui, juste très rapidement,
00:56:43pour revenir juste
00:56:43sur un sujet
00:56:44que vous pointez,
00:56:45c'est celui effectivement
00:56:46du stockage de l'eau
00:56:47et des méga-bassines.
00:56:49J'ai eu le plaisir
00:56:49de mener une mission
00:56:52d'information
00:56:52sur ces questions
00:56:53de stockage de l'eau,
00:56:55en tout cas de l'usage de l'eau
00:56:56et de sa disponibilité
00:56:59en période de changement climatique.
00:57:00Et j'avais prévenu
00:57:01effectivement sur la question
00:57:02des conflits d'usages.
00:57:03Et en fait,
00:57:03on est clairement
00:57:04dans cette question-là,
00:57:05des conflits d'usages
00:57:06et où effectivement,
00:57:07certains voudraient
00:57:07que nous arbitrions
00:57:09finalement
00:57:10sur des...
00:57:11sur des usages
00:57:12qui ne sont pas prioritaires
00:57:13parce qu'ils ont
00:57:14un intérêt économique
00:57:15laissant par là-même
00:57:17des milliers
00:57:18ou des centaines
00:57:18de milliers de personnes
00:57:19sans ressources en eau
00:57:20potables
00:57:21de bonne qualité.
00:57:24Madame Ozen,
00:57:25vous avez la parole.
00:57:26Oui, merci,
00:57:27Monsieur le Président,
00:57:27Monsieur le rapporteur,
00:57:28mes chers collègues.
00:57:29Cette PPL de nos collègues
00:57:31est le reflet
00:57:31du désir
00:57:32de nos concitoyens.
00:57:33C'est la première fois
00:57:34qu'une pétition enregistrée
00:57:35sur le site de l'Assemblée
00:57:36atteignait 500 000 signatures.
00:57:38c'est un signal.
00:57:39Cependant,
00:57:40il reste des sujets
00:57:40qui n'ont pas été abordés
00:57:41dans votre texte.
00:57:42Si la refonte du règlement européen
00:57:44demeure l'objectif final
00:57:45pour permettre
00:57:46d'enrayer la concurrence déloyale
00:57:47en matière de pesticides,
00:57:49le recul en matière
00:57:50de protection
00:57:50de l'environnement
00:57:51opéré par le Parlement européen
00:57:52ces derniers jours
00:57:53est très inquiétant
00:57:54et nous pousse davantage
00:57:55à nous saisir du problème.
00:57:57Nous proposons d'appliquer
00:57:58des règles de production
00:57:59de l'agriculture,
00:58:00de la santé
00:58:00et de la biodiversité,
00:58:01en abaissant
00:58:03les limites maximales
00:58:04du résidu
00:58:05au seuil de détection
00:58:06pour les substances
00:58:06non approuvées
00:58:07dans l'Union européenne
00:58:08et sur les denrées alimentaires
00:58:10et les aliments
00:58:12pour les animaux,
00:58:13en considérant
00:58:14les modes de production
00:58:15même en l'absence
00:58:15de détection de résidus
00:58:17pour les substances
00:58:18répondant à des critères
00:58:19d'exclusion
00:58:19dans l'Union européenne
00:58:20et en considérant
00:58:22les preuves scientifiques
00:58:23des dangers
00:58:23pour la santé
00:58:24et la biodiversité
00:58:25pour les produits
00:58:25composés de substances
00:58:26encore approuvées
00:58:27par l'Union européenne
00:58:28mais interdites en France.
00:58:30Merci.
00:58:31Merci chers collègues
00:58:34juste pour la question
00:58:35des LMR
00:58:37les limites maximum
00:58:38de résidus
00:58:38je pense que
00:58:39c'est une vraie question
00:58:40aujourd'hui
00:58:41qu'il nous faut aborder
00:58:42pour pouvoir protéger
00:58:43effectivement nos agriculteurs
00:58:44et notamment éviter
00:58:45l'entrée de produits
00:58:46qui ne seraient pas conformes
00:58:47il y a cependant
00:58:48un point aveugle majeur
00:58:50sur la question des LMR
00:58:51c'est celui des métabolites
00:58:52des substances
00:58:53qui sont aujourd'hui cherchées
00:58:54les substances mères
00:58:56sont recherchées
00:58:57tracées
00:58:57mais les métabolites
00:58:58ne le sont pas
00:58:59et on a une vraie difficulté
00:59:00car souvent elles sont
00:59:01au moins aussi toxiques
00:59:03parfois plus toxiques
00:59:03que les molécules mères
00:59:04Merci monsieur le rapporteur
00:59:07nous allons en venir
00:59:08à l'examen
00:59:09des amendements
00:59:11donc notre commission
00:59:11est saisie
00:59:13de 52 amendements
00:59:14je précise que
00:59:15seuls 5 amendements
00:59:16ont été déclarés
00:59:17irrecevables
00:59:18au titre 45
00:59:19de la constitution
00:59:20car leur lien
00:59:21avec l'objet
00:59:22des articles
00:59:23de la proposition de loi
00:59:23n'était pas suffisamment établi
00:59:25et que 2 amendements
00:59:26l'ont été au titre
00:59:27de l'article 20
00:59:28de la constitution
00:59:28qui ne nous permet pas
00:59:30d'adresser des injonctions
00:59:31au gouvernement
00:59:32sur des questions relevant
00:59:33de la seule compétence
00:59:34du pouvoir exécutif
00:59:36et j'ai bien entendu
00:59:37ce que vous me disiez
00:59:37madame la ministre
00:59:38Bateau tout à l'heure
00:59:39et je vous ai apporté
00:59:40par courriel
00:59:42quelques éléments
00:59:43de réponse
00:59:43sur l'analyse
00:59:44qui était la mienne
00:59:45je n'ai pas vu
00:59:47pardon
00:59:47je n'ai pas eu le temps
00:59:48de regarder
00:59:49la nouvelle réponse
00:59:50mais je vais regarder
00:59:51je vous propose
00:59:52de démarrer
00:59:52si tout le monde est prêt
00:59:53je vous propose
00:59:54de démarrer
00:59:55l'examen
00:59:56des amendements
00:59:57à l'article 1er
00:59:59en discussion
01:00:00commune
01:00:02l'amendement
01:00:04numéro 9
01:00:05de madame Bateau
01:00:06oui merci monsieur le président
01:00:10donc l'amendement
01:00:11CE 9
01:00:13est un amendement
01:00:15de réécriture
01:00:16de l'article 1er
01:00:17en conservant
01:00:19tout à fait
01:00:19son objectif
01:00:21mais en le précisant
01:00:22donc en fait
01:00:24en étendant
01:00:25le principe
01:00:25d'interdiction
01:00:26de proposer
01:00:27à la vente
01:00:28et à la distribution
01:00:28en France
01:00:30des produits
01:00:32qui ont été traités
01:00:34avec
01:00:36tous les néonicotinoïdes
01:00:38donc pas seulement
01:00:39l'acétamipride
01:00:40et deuxièmement
01:00:42des produits
01:00:43qui auraient été
01:00:45traités
01:00:45avec des pesticides
01:00:47qui ont été
01:00:49interdits en France
01:00:50pour des raisons
01:00:51de protection
01:00:52de la santé publique
01:00:53ou de protection
01:00:54de l'environnement
01:00:55autrement dit
01:00:56de ne pas reproduire
01:00:57dans le futur
01:00:59la situation
01:01:00dans laquelle
01:01:01nous nous trouvons
01:01:02avec l'acétamipride
01:01:04et donc
01:01:04de prendre en compte
01:01:05tous les cas de figure
01:01:06évitant
01:01:08une situation
01:01:10de concurrence déloyale
01:01:11lorsqu'on prend
01:01:11une décision
01:01:12pour des raisons
01:01:13de santé publique
01:01:13notamment
01:01:14et puis le troisième point
01:01:15c'est de corriger
01:01:16une erreur légistique
01:01:17Merci Madame
01:01:18Merci beaucoup
01:01:18L'amendement 60
01:01:21Monsieur Prudhomme
01:01:22Monsieur le rapporteur
01:01:23Oui merci
01:01:26Monsieur le Président
01:01:27c'est effectivement
01:01:27l'amendement
01:01:28dont j'ai un petit peu
01:01:29évoqué tout à l'heure
01:01:31le contenu
01:01:32qui vise à élargir
01:01:33effectivement la portée
01:01:34de notre article premier
01:01:35puisque aujourd'hui
01:01:36nous sommes dans une situation
01:01:37assez particulière
01:01:39où effectivement
01:01:39les néonicotinoïdes
01:01:41dans leur ensemble
01:01:42sont interdits
01:01:42sur le territoire français
01:01:43et pour autant
01:01:44nos frontières
01:01:45sont d'une porosité
01:01:46incroyable
01:01:47je l'ai expliqué
01:01:47tout à l'heure
01:01:48et de fait
01:01:49si on ne corrige pas cela
01:01:51mettent en concurrence
01:01:52nos agriculteurs
01:01:53face à des entrées massives
01:01:54de produits importés
01:01:55de toute la planète
01:01:57sans qu'ils aient à répondre
01:01:58effectivement
01:01:59des mêmes exigences
01:02:00que celles que nous proposons
01:02:02donc là-dessus
01:02:03moi je vous propose
01:02:04par cet amendement
01:02:05de consolider juridiquement
01:02:06et préciser la rédaction
01:02:07de cet article premier
01:02:08voilà
01:02:10avec les produits
01:02:12néonicotinoïdes
01:02:13et également
01:02:14ceux qui ont été
01:02:15qui ont le même mode d'action
01:02:17et c'est aussi
01:02:18un amendement
01:02:19qui permet
01:02:20aux ministres
01:02:21chargés de l'agriculture
01:02:22et de la consommation
01:02:22de prendre des mesures
01:02:23conservatoires
01:02:24que j'évoquais tout à l'heure
01:02:25pour empêcher
01:02:26l'importation
01:02:27la vente
01:02:27la distribution
01:02:28des produits phytosanitaires
01:02:29et donc cet amendement
01:02:30il a aussi effectivement
01:02:32cette visée
01:02:33de limiter les importations
01:02:34que n'ont pas d'autres
01:02:35et on y reviendra
01:02:36sans doute après
01:02:36pour les sous-amendements
01:02:38qui seront proposés
01:02:38à cet amendement
01:02:39merci monsieur le rapporteur
01:02:41j'ai un sous-amendement
01:02:42à l'amendement
01:02:43présenté par monsieur le rapporteur
01:02:4473 de madame Bateau
01:02:45oui merci monsieur le président
01:02:48donc le sous-amendement
01:02:4973
01:02:50il ajoute
01:02:53donc les
01:02:55les produits
01:02:56qui auraient
01:02:58été contaminés
01:02:59par des pesticides
01:03:00dont les autorisations
01:03:02de mise sur le marché
01:03:03ont été retirées
01:03:04en France
01:03:04pour des raisons
01:03:05de santé
01:03:06ou pour des raisons
01:03:06de protection
01:03:07de l'environnement
01:03:08au-delà
01:03:08donc du cas
01:03:09des néonicotinoïdes
01:03:11je vous laisse continuer
01:03:12madame Bateau
01:03:13avec le 74
01:03:14qui est un autre
01:03:15sous-amendement
01:03:16à l'amendement
01:03:16du rapporteur
01:03:17tout à fait
01:03:17alors le sous-amendement
01:03:1974 est important
01:03:21pour le groupe
01:03:22écologiste
01:03:23et social
01:03:24parce qu'à nos yeux
01:03:25il ne peut pas
01:03:25être question
01:03:26de reporter
01:03:28à 2031
01:03:30donc à reporter
01:03:31de 5 ans
01:03:32le fait
01:03:33de lutter
01:03:33contre la concurrence
01:03:34déloyale
01:03:35en matière
01:03:37de pesticides
01:03:38et que c'est maintenant
01:03:40que la santé publique
01:03:41doit être protégée
01:03:42et c'est maintenant
01:03:43que notre agriculture
01:03:44doit être protégée
01:03:45de cette concurrence
01:03:46déloyale
01:03:47Merci madame Bateau
01:03:51le sous-amendement
01:03:52CE70
01:03:53de madame Meunier
01:03:54c'est madame Lepro
01:03:56allez-y madame
01:03:57ce sous-amendement
01:03:59vise à inscrire
01:04:00clairement dans la loi
01:04:01un objectif national
01:04:01de renforcement
01:04:02des contrôles
01:04:03des limites maximales
01:04:04de résidus de pesticides
01:04:05dans les denrées alimentaires
01:04:06aujourd'hui
01:04:07des résidus de pesticides
01:04:08continuent d'être détectés
01:04:09dans de trop nombreux produits
01:04:10ils construisent des substances
01:04:12interdites en France
01:04:13mais présentes
01:04:13sur des produits importés
01:04:15d'après un rapport
01:04:17de l'EFSA
01:04:17on trouve par exemple
01:04:18des métabolites
01:04:19dans les épinards
01:04:19ou les laitues
01:04:20cette situation
01:04:21crée une incorréance majeure
01:04:23elle fragilise
01:04:24la santé publique
01:04:24elle mine la confiance
01:04:25des consommateurs
01:04:26et elle pénalise
01:04:27les producteurs français
01:04:27qui respectent
01:04:28scrupuleusement les règles
01:04:29fixer un objectif explicite
01:04:31permet d'envoyer
01:04:32un message clair
01:04:33la France refuse
01:04:34que ces dérives persistent
01:04:35et il permet aussi
01:04:36de poser les conditions réelles
01:04:37d'une réelle égalité
01:04:39de traitement
01:04:39entre tous les producteurs
01:04:41donc ce sous-amendement
01:04:42ne crée aucune contrainte
01:04:43disproportionnée
01:04:44il rappelle simplement
01:04:45que les limites maximales
01:04:46de résidus
01:04:46doivent être contrôlées
01:04:48et respectées
01:04:49le soutien
01:04:50c'est donc défendre
01:04:50la santé des citoyens
01:04:51tout en empêchant
01:04:52une concurrence déloyale
01:04:53je vous invite à l'adopter
01:04:55merci madame la députée
01:04:56et j'ai un autre
01:04:57sous-amendement
01:04:58CE 68
01:04:59de madame Meunier
01:05:00c'est madame Lepraud
01:05:00non c'est madame Meunier
01:05:02qui le défend
01:05:02merci monsieur le président
01:05:03bon cet amendement
01:05:04ce sous-amendement
01:05:05c'est une sorte
01:05:06d'amendement d'appel
01:05:07parce que nous
01:05:08nous avons mis
01:05:08un dispositif fonctionnel
01:05:10d'un point de vue
01:05:10protection
01:05:11et pour interdire
01:05:13d'ici à 5 ans
01:05:14mais le gouvernement
01:05:15doit faire le reste du travail
01:05:16évidemment d'un point de vue
01:05:17diplomatique
01:05:18c'est à dire que
01:05:19d'ici à 5 ans
01:05:19la France doit peser
01:05:21sur le marché international
01:05:22je rappelle qu'on est
01:05:23le quatrième consommateur
01:05:24mondial de noisettes
01:05:25donc ça pèse un peu
01:05:26justement pour aller
01:05:27prévenir que d'ici à 5 ans
01:05:29on va interdire
01:05:30les imports de produits
01:05:31qui ne respectent pas
01:05:32les normes françaises
01:05:33et que si les marchés
01:05:34veulent continuer
01:05:34à utiliser la France
01:05:36pour vendre
01:05:37et bien ils doivent
01:05:37s'aligner avec nos normes
01:05:39et pas l'inverse
01:05:40les tarifs douaniers
01:05:41je le rappelle
01:05:42avec la Turquie
01:05:42sont absolument inacceptables
01:05:44aujourd'hui
01:05:44on a des tarifs préférentiels
01:05:46à l'importation
01:05:47c'est à dire qu'aujourd'hui
01:05:48on utilise l'agriculture
01:05:49encore une fois
01:05:49comme variable d'ajustement
01:05:51et au niveau
01:05:52de l'Union Européenne
01:05:52on peut peser
01:05:53également dans l'enceinte
01:05:54de l'Union Européenne
01:05:55pour faire interdire
01:05:56l'acétamipride
01:05:57parce qu'il en est
01:05:59c'est une question
01:06:00de santé publique
01:06:01monsieur Casbarian
01:06:02pourquoi on fait ça
01:06:03juste parce que
01:06:03l'EFSA nous dit
01:06:04que c'est dangereux
01:06:05et qu'il y a un principe
01:06:06de précaution
01:06:06à appliquer
01:06:07l'amendement numéro 5
01:06:10madame Bateau
01:06:11non c'est monsieur Bitao
01:06:12qui le défend
01:06:13oui merci monsieur le président
01:06:15de la même manière
01:06:17que ce qui vient d'être dit
01:06:18cet amendement
01:06:20vise à protéger
01:06:21les agriculteurs
01:06:22c'est à dire
01:06:22qu'il vise
01:06:23à ce qu'une réglementation
01:06:25empêche
01:06:25l'importation
01:06:26et la consommation
01:06:27en France
01:06:28de produits
01:06:29qui contiennent
01:06:30qui contiennent
01:06:31des néonicotinoïdes
01:06:32ou des substances
01:06:32similaires
01:06:33donc il en va
01:06:34de la protection
01:06:35de la santé
01:06:35et de la protection
01:06:36des agriculteurs
01:06:37et je dis bien
01:06:38des agriculteurs
01:06:38et j'en profite
01:06:39pour répondre
01:06:39à monsieur Casbarian
01:06:40ce qu'il faut comprendre
01:06:42quand on interdit
01:06:43l'acétamipride
01:06:45ou n'importe quelle autre
01:06:46substance insecticide
01:06:48c'est qu'on protège
01:06:49aussi les agriculteurs
01:06:50on protège aussi
01:06:51leur capacité à produire
01:06:52parce que l'acétamipride
01:06:54parce que la deltamétride
01:06:55parce que les pyrétrinoïdes
01:06:56ne sont pas des insecticides
01:06:58comment dire
01:07:00sélectifs
01:07:01et que quand on utilise
01:07:02ces pesticides
01:07:03on tue aussi
01:07:04les prédateurs
01:07:05des parasites
01:07:06dont on veut
01:07:07se débarrasser
01:07:07et donc plus on va
01:07:08en utiliser
01:07:09et plus on en aura besoin
01:07:10et c'est ça la limite
01:07:12de ces logiques là
01:07:13et donc travaillons
01:07:14sur des logiques basées
01:07:15sur les équilibres
01:07:16des écosystèmes
01:07:17Merci monsieur Biteau
01:07:18le 56 a été retiré
01:07:20le 42 de monsieur Maisonnet
01:07:21Oui merci monsieur le président
01:07:23alors nous
01:07:24au rassemblement national
01:07:25nous assumons le fait
01:07:26de vouloir la réintroduction
01:07:28de l'acétamipride
01:07:29à travers un mécanisme
01:07:31dérogatoire
01:07:31strictement encadré
01:07:33donc évidemment
01:07:34loin de nous
01:07:34l'idée de faire
01:07:36l'apologie de l'acétamipride
01:07:37en matière de produits
01:07:39phyto
01:07:39et bien il n'est pas inutile
01:07:41de faire preuve
01:07:42de prudence
01:07:43mais le principe
01:07:44qui devrait dominer
01:07:45chacun d'entre nous
01:07:46pour le maintien
01:07:47de l'agriculture française
01:07:48c'est celui
01:07:49du pas d'interdiction
01:07:50sans solution
01:07:51voilà juste vous rappelez
01:07:52quand même
01:07:53que la représentation nationale
01:07:54c'est pas inutile de le dire
01:07:55c'est prononcé en faveur
01:07:57de sa réintroduction
01:07:58il y a quelques mois
01:07:58donc on est là quelque part
01:07:59aussi face à un déni
01:08:01de démocratie
01:08:02c'est pas très étonnant
01:08:03de la part de l'extrême gauche
01:08:04et vous rappelez aussi
01:08:05que la science
01:08:06à travers les études
01:08:07de l'EFSA
01:08:08et de l'ANCESP
01:08:09approuve son autorisation
01:08:10sur le marché
01:08:11donc voilà
01:08:11on a une agriculture
01:08:12qui est aujourd'hui
01:08:13en train de crever
01:08:13de nos surtranspositions
01:08:15près de 40 000 exploitations
01:08:17ont fermé
01:08:17entre 2020
01:08:18et 2024
01:08:19c'est la filière
01:08:20aujourd'hui noisette
01:08:21qui s'effondre
01:08:22avec près de 60%
01:08:23de pertes
01:08:24voilà donc il faut
01:08:25réintroduire bien évidemment
01:08:26l'acétamipride
01:08:27monsieur le rapporteur
01:08:29avant de laisser la parole
01:08:31circuler dans la salle
01:08:32votre avis
01:08:33sur cette série
01:08:33d'amendements
01:08:34en discussion commune
01:08:36alors
01:08:37sur le premier amendement
01:08:40de la collègue
01:08:42bateau
01:08:42sur le CE9
01:08:43je lui demanderai
01:08:45j'ai un avis
01:08:47plutôt sur le fond
01:08:48qui me semble ok
01:08:49mais je pense que
01:08:50mon amendement
01:08:50du coup
01:08:51est plus complet
01:08:52puisque celui-ci
01:08:53fait référence
01:08:54à l'importation
01:08:54également des produits
01:08:55alimentaires
01:08:56sur le territoire
01:08:57et que par ailleurs
01:08:58votre sous-amendement
01:08:59CE73
01:09:01complète utilement
01:09:02mon amendement
01:09:03CE60
01:09:04revenant ainsi
01:09:05sur l'esprit
01:09:06de ce qui prévaut
01:09:06à votre amendement
01:09:08CE9
01:09:08si j'arrive à être
01:09:09clair un petit peu
01:09:11en gros
01:09:11le CE60
01:09:13plus votre sous-amendement
01:09:14revient à faire
01:09:15un amendement
01:09:15plus complet
01:09:16et plus opérant
01:09:18que le CE9
01:09:19que vous avez proposé
01:09:20donc je vous propose
01:09:21de retirer votre CE9
01:09:23au profit
01:09:23de mon amendement
01:09:25sous-amendé
01:09:26par votre CE73
01:09:28sur le 74
01:09:29le sous-amendement
01:09:30sur l'année
01:09:31de mise en oeuvre
01:09:31ça me permet
01:09:33en même temps
01:09:33de donner mon avis
01:09:34sur le CE68
01:09:35puisqu'il est répond
01:09:36celui de Mme Meunier
01:09:36sur l'année de mise en oeuvre
01:09:38moi je ne suis pas favorable
01:09:39à ce sous-amendement
01:09:40pour le fait
01:09:43que dans la proposition
01:09:45qui est notamment portée
01:09:47par le CE68
01:09:49c'est que notre stratégie
01:09:50à 5 ans
01:09:50elle est celle
01:09:51qui permet justement
01:09:52de faire en sorte
01:09:53que les modes
01:09:55de production extérieurs
01:09:56à notre pays
01:09:56à notre marché
01:09:57soient rapidement réorientés
01:09:58puisque nous ne pesons pas rien
01:09:59sur le marché mondial
01:10:00et notamment l'exemple
01:10:01de la noisette
01:10:01est assez parlant
01:10:03de ce point de vue là
01:10:04quand vous êtes
01:10:064ème consommateur mondial
01:10:08et que vous êtes
01:10:09autosuffisant à 12%
01:10:10vous pouvez avoir
01:10:10des exigences
01:10:11sur les produits entrants
01:10:12et que donc
01:10:13il faut aussi laisser le temps
01:10:14à toute la filière
01:10:15de se réorganiser
01:10:16que nous avons aussi
01:10:17un plan
01:10:18de soutien
01:10:19à 5 ans
01:10:20et que l'interdiction
01:10:21dès 2026
01:10:23ne nous permettrait pas
01:10:24de développer
01:10:25ces alternatives
01:10:25ça me semble
01:10:27assez évident
01:10:28en tout cas
01:10:29sur le terrain
01:10:29c'est à mon sens
01:10:31pas opérant
01:10:32sur le CE 70
01:10:34de madame défendue
01:10:35par la mme Levreau
01:10:35sur les limites
01:10:36maximales de résidus
01:10:37je suis absolument
01:10:38d'accord sur le principe
01:10:39je l'ai fait
01:10:40je l'ai indiqué
01:10:41tout à l'heure
01:10:42la question des LMR
01:10:42aujourd'hui
01:10:43est vraiment
01:10:44une question majeure
01:10:45dans la façon
01:10:47dont on peut protéger
01:10:47nos agriculteurs
01:10:48sur l'entrée
01:10:49et l'importation
01:10:50de produits extérieurs
01:10:51de notre marché
01:10:52et que je suis donc
01:10:53favorable
01:10:54à cet amendement
01:10:55à ce sous-amendement
01:10:56pardon
01:10:5770
01:10:58donc pour résumer
01:10:59demande de retrait
01:11:00du CE 9
01:11:01au profit
01:11:02de mon amendement 60
01:11:03pour le
01:11:06CE
01:11:07le sous-amendement
01:11:0873
01:11:11de madame Bateau
01:11:12qui introduit
01:11:13la question des produits
01:11:14avec des AMM
01:11:14contre le CE 74
01:11:16sous-amendement
01:11:17sur l'année de mise en oeuvre
01:11:18et pour les CE 70
01:11:20et 68
01:11:20sur l'amendement
01:11:24numéro 5
01:11:24c'est un amendement
01:11:25qui est plutôt
01:11:25un amendement de repli
01:11:26sur lequel je pourrais
01:11:27donner un avis favorable
01:11:28enfin sur le
01:11:29numéro 42
01:11:31sans surprise
01:11:32monsieur Maisonnet
01:11:33nos visions divergent
01:11:36effectivement fortement
01:11:39sur ces questions
01:11:41d'orientation
01:11:42du marché agricole
01:11:44et de la façon
01:11:44dont vous souhaitez
01:11:45soumettre nos agriculteurs
01:11:47à la concurrence
01:11:47de ce qui existe
01:11:48de plus sale
01:11:49sur la planète
01:11:50alors que nous
01:11:50nous souhaitons
01:11:51concrètement
01:11:51les protéger
01:11:52donc l'avis
01:11:53est évidemment
01:11:55contre
01:11:55merci monsieur le rapporteur
01:11:57monsieur Casbarian
01:11:58merci monsieur le président
01:12:00madame bateau
01:12:00écoutez
01:12:01moi j'ai l'impression
01:12:01qu'on a vraiment
01:12:02des amendements d'appel
01:12:03parce que tout ce qui est proposé là
01:12:04hormis l'amendement 42
01:12:06est totalement illégal
01:12:07et vous le savez
01:12:08vous savez que nous ne pouvons pas
01:12:10nous n'avons pas le droit
01:12:11d'interdire
01:12:12à des italiens
01:12:13de
01:12:14d'exporter
01:12:15en France
01:12:16des noisettes
01:12:17qui seraient produites
01:12:18en Italie
01:12:19c'est le marché commun
01:12:20c'est le marché européen
01:12:21vous ne pouvez pas le faire
01:12:22et donc vous donnez
01:12:24un faux espoir aux agriculteurs
01:12:25en leur laissant croire
01:12:26qu'on va réussir
01:12:26à fermer les frontières
01:12:27et empêcher à des noisettes
01:12:28italiennes de venir en France
01:12:29ça ne marchera pas
01:12:31et il faut être honnête
01:12:31avec les gens
01:12:32il faut dire la vérité
01:12:33mais admettons que ça soit possible
01:12:34monsieur le rapporteur
01:12:35vu qu'il n'y a pas eu
01:12:35d'étude d'impact
01:12:36est-ce que vous avez interrogé
01:12:37les douanes pour savoir
01:12:38comment est-ce qu'ils feraient
01:12:39concrètement pour empêcher
01:12:39à des noisettes italiennes
01:12:40de venir chez nous
01:12:41est-ce que vous avez interrogé
01:12:42des industriels pour savoir
01:12:43comment ils produisent
01:12:44le Nutella
01:12:44sans faire venir
01:12:45de nos noisettes d'Italie
01:12:46est-ce que vous avez interrogé
01:12:47la grande distribution
01:12:48pour savoir avec
01:12:49les négociations européennes
01:12:50qu'ils peuvent avoir
01:12:50sur les produits
01:12:51comment est-ce qu'ils allaient faire
01:12:52pour pallier votre interdiction
01:12:54si elle venait à être mise en oeuvre
01:12:55est-ce que vous avez
01:12:56le moindre impact
01:12:57d'une mesure qui
01:12:58même si légale
01:12:59si elle était mise en place
01:13:00ne fonctionnerait absolument pas
01:13:01qui est-ce que vous avez interrogé
01:13:02pour préparer cet article
01:13:04merci monsieur
01:13:06M. Diva
01:13:08merci monsieur le président
01:13:10en fait
01:13:11il faut être honnête
01:13:13il faut tous être honnête
01:13:16il y a des anciens députés européens
01:13:18dans cette salle
01:13:18qui devraient le dire
01:13:20ces amendements
01:13:21sont inapplicables
01:13:22ils sont inapplicables
01:13:23parce que non conforme
01:13:24au droit européen
01:13:24d'ailleurs j'ai essayé
01:13:25de le faire au travers
01:13:26de l'amendement 29
01:13:26qui reviendra juste après
01:13:28puisque tous ces amendements
01:13:30ne respectent pas
01:13:31le cadre de l'espace communautaire
01:13:33et même si nous irions
01:13:35jusqu'à l'inscrire dans la loi
01:13:36j'entendais l'argument
01:13:38de madame Meunier tout à l'heure
01:13:39les turcs pourraient très facilement
01:13:41importer en Italie
01:13:43et de l'Italie
01:13:43pourraient très facilement
01:13:44passer la frontière
01:13:45pour arriver en France
01:13:46leur denrer leur noisette
01:13:48puisque c'est l'exemple
01:13:49que vous preniez
01:13:50au nom de la libre circulation
01:13:51des biens et marchandises
01:13:52dans l'espace communautaire
01:13:53et je vais même aller plus loin
01:13:54même le 42
01:13:56me paraît fragile
01:13:57il me paraît fragile
01:13:58parce qu'en fait
01:13:59il y a la jurisprudence
01:14:00du conseil constitutionnel
01:14:01si on voulait vraiment
01:14:02le rendre opérationnel
01:14:03le 42
01:14:03il aurait fallu
01:14:04le cantonner
01:14:05à une filière précise
01:14:06à une durée précise
01:14:07avec des critères spécifiques
01:14:09tels qu'il est recommandé
01:14:11par le conseil constitutionnel
01:14:12dans son arrêté
01:14:13d'août dernier
01:14:13Merci monsieur le député
01:14:15Madame Bateau
01:14:16D'abord je ne peux pas
01:14:21laisser dire
01:14:22notre collègue
01:14:23Casparian
01:14:24que le seul amendement
01:14:26qui aurait grâce
01:14:26à ses yeux
01:14:27c'est celui
01:14:27du rassemblement national
01:14:29qui propose
01:14:30d'autoriser
01:14:31qui propose
01:14:32d'autoriser
01:14:33la cétamipride
01:14:34en France
01:14:35alors que ceci
01:14:37a été déclaré
01:14:37contraire à la constitution
01:14:39par le conseil constitutionnel
01:14:40ensuite monsieur
01:14:42le rapporteur
01:14:445 ans
01:14:45c'est non
01:14:46et je vous avoue
01:14:47que je ne comprends pas
01:14:47le raisonnement
01:14:48parce que soit on dit
01:14:50que la cétamipride
01:14:51pose un problème
01:14:52de santé publique
01:14:53et qu'il y a une question
01:14:56de cohérence
01:14:57si on l'interdit
01:14:58chez nous
01:14:58on ne le laisse pas
01:15:00entrer sur nos étals
01:15:01soit on dit
01:15:02que ça peut attendre
01:15:03mais s'il y a un sujet
01:15:04de santé publique
01:15:05on ne peut pas
01:15:06repousser
01:15:07de 5 ans
01:15:08donc par rapport
01:15:09aux avis
01:15:10que vous avez rendus
01:15:10sur nos amendements
01:15:12et dont nous vous remercions
01:15:13ce que nous
01:15:15nous nous prononcerons
01:15:16en fait
01:15:17sur le retrait
01:15:18du CE9
01:15:19une fois passé
01:15:20le vote
01:15:21sur les sous-amendements
01:15:22pour voir
01:15:24quelle est la configuration
01:15:25finale
01:15:26de votre amendement
01:15:27merci madame
01:15:28bateau
01:15:29madame Meunier
01:15:30oui merci monsieur le président
01:15:33bon on a déjà vu
01:15:35des cas
01:15:35où la France
01:15:36s'est prononcée
01:15:37sur des pesticides
01:15:37qu'elle a jugé dangereux
01:15:38comme le dimétoate
01:15:39pour les cerises par exemple
01:15:40où on a fait des clauses
01:15:41de sauvegarde
01:15:42pour interdire
01:15:43et pour protéger
01:15:43de la concurrence
01:15:45nos agriculteurs
01:15:45la question qui se pose
01:15:47à vous ici
01:15:48c'est est-ce qu'on continue
01:15:50à avoir des normes françaises
01:15:51mieux disantes
01:15:52pour la santé
01:15:53à avoir des agriculteurs
01:15:54qui respectent
01:15:55des normes françaises
01:15:56et où on arrête
01:15:57de s'aligner
01:15:57avec l'international
01:15:59pour des questions
01:15:59de compétitivité
01:16:00en mettant en danger
01:16:02la santé des agriculteurs
01:16:03est-ce qu'on fait ça
01:16:04et si oui
01:16:05est-ce que vous acceptez
01:16:06de protéger
01:16:07les agriculteurs
01:16:08d'une concurrence
01:16:08internationale déloyale
01:16:10on a un certain nombre
01:16:10de gens sur ces bancs
01:16:12qui se disent protectionnistes
01:16:13et quand ils ont
01:16:14la possibilité
01:16:15pour ne pas les citer
01:16:16le rassemblement national
01:16:17de voter
01:16:17l'interdiction
01:16:18de l'import de produits
01:16:20qui ne respectent pas
01:16:20les normes françaises
01:16:21là vous allez voter contre
01:16:22c'est ça que vous êtes
01:16:23en train de nous dire
01:16:24si c'est le cas
01:16:25vous êtes vraiment
01:16:26des protectionnistes
01:16:27excusez-moi
01:16:28mais en papier mâché
01:16:28c'est la première des choses
01:16:30à faire tout de même
01:16:31d'aller interdire
01:16:32les imports de produits
01:16:33qui ne respectent pas
01:16:34les normes françaises
01:16:35Monsieur Maisonnet
01:16:37et on aura terminé
01:16:38la boucle
01:16:39Merci Monsieur le Président
01:16:41en réalité
01:16:42Monsieur le rapporteur
01:16:43on pourrait presque
01:16:44être d'accord
01:16:45nous nous sommes
01:16:47résolument favorables
01:16:48à ce que nous n'importions
01:16:49pas en France
01:16:49des produits étrangers
01:16:50qui ne respecteraient pas
01:16:51les mêmes normes
01:16:53que nous
01:16:53et nous considérons
01:16:54qu'il est tout à fait
01:16:55urgent
01:16:56de mettre un terme
01:16:57à toute distorsion
01:16:59de concurrence
01:16:59donc
01:17:00d'une certaine façon
01:17:01Monsieur le rapporteur
01:17:02ce qui est en jeu
01:17:04c'est cet amendement
01:17:05de réécriture
01:17:06c'est l'illustration
01:17:09de votre hypocrisie
01:17:11parce que
01:17:11dans votre texte initial
01:17:13vous réclamiez
01:17:13uniquement l'interdiction
01:17:15d'importer
01:17:15des produits
01:17:16contenant
01:17:17l'acétamipride
01:17:17et vous l'avez étendu
01:17:18par la suite
01:17:19voyant le nombre
01:17:20d'amendements
01:17:21qui allaient
01:17:21dans ce sens
01:17:23aux autres
01:17:24néonicotinoïdes
01:17:25et autres produits
01:17:26interdits en France
01:17:27et en Europe
01:17:28donc au fond
01:17:28ce texte
01:17:29on l'a compris
01:17:30il avait vocation
01:17:31encore une fois
01:17:31à faire de l'agribashing
01:17:32il avait vocation
01:17:34à criminaliser
01:17:35les comportements
01:17:35de nos agriculteurs
01:17:36et là Monsieur le rapporteur
01:17:38vous raccrochez aux branches
01:17:39comme vous pouvez
01:17:39avec cet amendement
01:17:41de réécriture
01:17:42Merci Monsieur Maisonnet
01:17:43Monsieur le rapporteur
01:17:44une réponse globale
01:17:45en une minute
01:17:46et nous passons au vote
01:17:47Oui je vais être
01:17:48très concis
01:17:49Monsieur le Président
01:17:50vous me connaissez
01:17:50sur
01:17:52Monsieur Diff
01:17:54ce que vous dites
01:17:54oui le CE42
01:17:56je suis d'accord
01:17:56avec vous
01:17:56il est clairement
01:17:57inconstitutionnel
01:17:58et donc
01:17:58voilà
01:17:59il n'y a pas de discussion
01:17:59après tout ce que j'ai entendu
01:18:01des prises de parole
01:18:02c'est
01:18:02il y a quand même
01:18:03le camp du statu quo
01:18:04c'est à dire
01:18:04on ne fait rien
01:18:05et on n'a même pas
01:18:07la volonté politique
01:18:07d'essayer d'imposer des choses
01:18:09soit effectivement
01:18:10on essaie de prendre
01:18:11le taureau par les cornes
01:18:12et on impose
01:18:12du protectionnisme
01:18:13sur le délai de 5 ans
01:18:15cher collègue bateau
01:18:16je pense que
01:18:18là il y a quand même
01:18:19des précédents
01:18:20qui nous permettent
01:18:21c'est pas l'inaction
01:18:21pendant 5 ans
01:18:22quand par exemple
01:18:23la commission européenne
01:18:25s'est opposée
01:18:26à l'entrée sur le territoire
01:18:28de bœuf aux hormones
01:18:28venant du Canada
01:18:30c'était pas une action
01:18:31il y avait une date
01:18:32de mise en oeuvre
01:18:32et pendant ce délai
01:18:34qu'est-ce qui s'est passé
01:18:35les filières canadiennes
01:18:36de bœuf
01:18:37se sont adaptées
01:18:38et ont produit du bœuf
01:18:39sans hormones
01:18:40pour rentrer sur le marché
01:18:41national
01:18:42donc en gros
01:18:43c'est un peu
01:18:43la même logique
01:18:44que nous essayons d'appliquer là
01:18:45c'est-à-dire que
01:18:46en donnant tout de suite
01:18:47un signal ferme
01:18:48en disant
01:18:49à cette date-là
01:18:50si vous voulez qu'on discute
01:18:50on peut dire à 3 ans
01:18:51l'INRA nous a dit
01:18:52il faut 3 à 5 ans
01:18:53pour trouver des solutions
01:18:53on peut mettre à 3 ans
01:18:55si ça vous paraît plus opérationnel
01:18:56mais là on a dit à 5 ans
01:18:58parce que ça nous permet
01:18:58de tout de suite
01:18:59engendrer un changement
01:19:00dans le comportement
01:19:01des gens qui veulent
01:19:02pénétrer sur notre marché
01:19:03Merci
01:19:04je pense que tout le monde
01:19:06a été éclairé
01:19:06nous allons passer au vote
01:19:07Madame Bateau
01:19:08est-ce que vous souhaitez
01:19:09retirer votre amendement
01:19:10comme vous l'a demandé
01:19:11Monsieur le rapporteur
01:19:12j'ai l'impression que non
01:19:13très bien
01:19:15nous allons donc
01:19:16le mettre aux voix
01:19:17donc l'amendement CE9
01:19:18de Madame Bateau
01:19:19avec un avis défavorable
01:19:20du rapporteur
01:19:22qui est pour
01:19:22levez bien les mains
01:19:26que je puisse
01:19:27qui est contre
01:19:32n'est pas adopté
01:19:35après l'article 3
01:19:38le 52
01:19:38Madame Ronseret
01:19:39vous avez la parole
01:19:40Merci Monsieur le Président
01:19:42Monsieur le rapporteur
01:19:43cet amendement
01:19:44vise à rééquilibrer
01:19:45la manière dont
01:19:46nos agriculteurs
01:19:47sont contrôlés
01:19:47aujourd'hui
01:19:48beaucoup d'entre eux
01:19:49ont le sentiment
01:19:49d'être considérés
01:19:50d'emblée
01:19:51comme des fraudeurs
01:19:52nous proposons au contraire
01:19:53que leur bonne foi
01:19:54soit présumée
01:19:55lors des contrôles
01:19:56et lorsqu'un manquement
01:19:57est constaté
01:19:58que soient d'abord
01:19:59privilégiées
01:19:59des procédures alternatives
01:20:00aux poursuites
01:20:01pour corriger la situation
01:20:02plutôt que de les sanctionner
01:20:04systématiquement
01:20:05nous précisons également
01:20:06que lorsqu'un manquement
01:20:07repose sur une contradiction
01:20:08entre deux normes
01:20:09l'exploitation
01:20:10ne puisse pas être sanctionnée
01:20:12en effet
01:20:12on ne peut pas demander
01:20:13à un agriculteur
01:20:14de choisir seul
01:20:15entre deux injonctions
01:20:16incompatibles
01:20:17puis lui reprocher
01:20:18de ne pas avoir retenu
01:20:19la bonne norme
01:20:21cet amendement
01:20:22reconnaît donc
01:20:22un véritable droit
01:20:23à l'erreur agricole
01:20:24pour les exploitants
01:20:25de bonne foi
01:20:25je vous remercie
01:20:26très bien
01:20:28monsieur le rapporteur
01:20:30oui je reviens
01:20:32sur nos discussions
01:20:33antérieures
01:20:33où le rassemblement
01:20:34national tout à l'heure
01:20:35me faisait notamment
01:20:36des leçons de droit
01:20:36et du fait que
01:20:38ma PPL pouvait être
01:20:39la PPL que je porte
01:20:41pouvait être
01:20:42contraire au droit
01:20:44là pour le coup
01:20:44vous portez vous
01:20:45une disposition
01:20:45qui a été clairement
01:20:46censurée par le
01:20:47conseil constitutionnel
01:20:48lors de l'examen
01:20:49du projet de loi
01:20:50d'orientation agricole
01:20:51donc bien évidemment
01:20:53un avis défavorable
01:20:54sur cette disposition
01:20:55Madame Bellucco
01:20:56oui merci
01:20:58monsieur le président
01:20:59permettez-moi
01:21:00de m'étonner
01:21:00de cette proposition
01:21:02alors vous sautez
01:21:02sur votre chaise
01:21:03toutes les 5 minutes
01:21:04pour nous dire
01:21:05conventionnalité
01:21:06conventionnalité
01:21:06le droit de l'Union Européenne
01:21:07etc
01:21:08et là
01:21:09vous arrivez
01:21:10tranquillement
01:21:11nous proposant
01:21:11une disposition
01:21:12vous dites même
01:21:13dans votre exposé
01:21:13ça a été censuré
01:21:14par le conseil constitutionnel
01:21:16mais bon
01:21:16on s'en fiche royalement
01:21:18on la propose quand même
01:21:19après tout
01:21:20la constitution
01:21:21c'est juste
01:21:22notre texte fondamental
01:21:23on va pas en faire
01:21:24un impératif
01:21:27c'est vrai
01:21:28la constitution
01:21:29qu'est-ce que c'est
01:21:29après tout
01:21:30non mais franchement
01:21:31on nage en plein délire
01:21:32la collègue
01:21:32vous nous proposez
01:21:34une disposition
01:21:35dont vous dites
01:21:36vous-même
01:21:37qu'elle n'est pas
01:21:38constitutionnelle
01:21:38tout va bien
01:21:39on va mettre au voie
01:21:43cet amendement
01:21:44de madame
01:21:44on serait
01:21:45avec un avis défavorable
01:21:47s'il vous plaît
01:21:48avec un avis défavorable
01:21:50du rapporteur
01:21:51qui est pour
01:21:52qui est contre
01:22:06il est adopté
01:22:09madame
01:22:12on serait
01:22:12le 48
01:22:13merci monsieur
01:22:15le président
01:22:15cet amendement
01:22:17vise à adapter
01:22:17une procédure
01:22:18d'autorisation
01:22:19environnementale
01:22:20aux réalités
01:22:20du terrain
01:22:21aujourd'hui
01:22:22lorsqu'une consultation
01:22:22du public
01:22:23est ouverte
01:22:24sur un projet
01:22:24il arrive
01:22:25qu'aucune observation
01:22:26négative
01:22:26ne soit formulée
01:22:27dans ces situations
01:22:29il n'est ni logique
01:22:30ni souhaitable
01:22:31de laisser les porteurs
01:22:31de projets
01:22:32attendre des mois
01:22:33alors qu'aucune opposition
01:22:34n'a été exprimée
01:22:35cet amendement
01:22:36propose donc
01:22:37que lorsqu'aucune observation
01:22:39substantielle
01:22:40n'est formulée
01:22:41l'autorité administrative
01:22:42délivre un certificat
01:22:44d'absence d'opposition
01:22:45permettant une procédure
01:22:46accélérée
01:22:47pour l'autorisation
01:22:47environnementale
01:22:48sans les contourner
01:22:49on maintient pleinement
01:22:51le droit
01:22:51à la participation
01:22:52du public
01:22:53mais on en tire
01:22:54les conséquences
01:22:54quand il n'y a pas
01:22:55de remarques
01:22:55moins de délais inutiles
01:22:57plus de lisibilité
01:22:58et de sécurité
01:22:59pour les projets
01:23:00je vous remercie
01:23:00merci madame
01:23:02on serait
01:23:02monsieur le rapporteur
01:23:03votre avis
01:23:04oui avis
01:23:06qui sera identique
01:23:07pour le suivant
01:23:08parce qu'ils sont
01:23:09sur des sujets
01:23:10des thématiques
01:23:11très proches
01:23:11c'est la question
01:23:12de la consultation
01:23:13du public
01:23:14et notamment
01:23:15par ces deux amendements
01:23:16vous continuez
01:23:17à détricoter
01:23:18le régime
01:23:18de l'autorisation
01:23:19environnementale
01:23:20qui constitue
01:23:21le dernier garde-fou
01:23:22nécessaire
01:23:22pour la protection
01:23:23de l'environnement
01:23:24face au projet
01:23:25de l'agrobusiness
01:23:26qu'on dit depuis le début
01:23:27en fait
01:23:27vous êtes les défenseurs
01:23:29de l'agrobusiness
01:23:31d'une toute petite
01:23:31minorité d'élevage
01:23:32notamment contre
01:23:34la grande majorité
01:23:35des fermes familiales
01:23:35et vous prétendez
01:23:36le contraire
01:23:37donc là effectivement
01:23:37au moins ces deux amendements
01:23:38nous permettent
01:23:39de démasquer
01:23:42vos réelles intentions
01:23:43et vos affinités
01:23:44madame Bellucco
01:23:46merci monsieur le président
01:23:48je pense que vous serez
01:23:50d'accord avec mon collègue
01:23:50qu'il faut donner
01:23:51de la visibilité
01:23:53et de la stabilité
01:23:54aux acteurs économiques
01:23:55dont les agriculteurs
01:23:56font partie
01:23:57c'est en tout cas
01:23:58vous qui le dites
01:23:58assez souvent
01:23:59et là dessus
01:23:59on peut se rejoindre
01:24:00et pourtant
01:24:01cet article
01:24:02L181-10-1
01:24:04du code de l'environnement
01:24:05vous avez voulu
01:24:05le modifier
01:24:06dans la loi
01:24:07sur les énergies renouvelables
01:24:08dans la loi
01:24:09industrie verte
01:24:09dans la loi
01:24:10d'orientation agricole
01:24:11dans la loi
01:24:11du plomb
01:24:11et vous y touchiez
01:24:12également dans la loi
01:24:13de simplification
01:24:14de la vie économique
01:24:15alors en termes de stabilité
01:24:16on pourrait faire
01:24:17un tout petit peu mieux
01:24:18pour le monde économique
01:24:19il faudrait peut-être
01:24:20le respecter
01:24:21et puis vous qui aimez
01:24:22les accords internationaux
01:24:24je vais vous évoquer
01:24:24un accord
01:24:25qui devrait vous plaire
01:24:26c'est la convention d'Arus
01:24:27alors bon
01:24:28c'est un petit accord
01:24:29on l'a signé en 1998
01:24:30et elle dit que
01:24:33tout citoyen a le droit
01:24:33d'être informé
01:24:34sur l'environnement
01:24:35mais ça repose en fait
01:24:35sur trois piliers
01:24:36l'accès à l'information
01:24:37sur l'environnement
01:24:38le droit à participer
01:24:41au processus décisionnel
01:24:42ayant des incidences
01:24:43sur l'environnement
01:24:44et puis l'accès à la justice
01:24:45en matière d'environnement
01:24:46c'est ce que vise
01:24:47à assurer la procédure
01:24:48d'autorisation environnementale
01:24:50et en la tronquant
01:24:51on contreviendrait
01:24:53à cette convention
01:24:54dont on est signataire
01:24:55je mets au voie
01:24:57cet amendement 48
01:24:58pardon
01:24:59madame Lepraud
01:25:00le qui ne dit rien
01:25:03qu'on sent
01:25:04ça ne fonctionne pas
01:25:05votre amendement
01:25:06visant à accélérer
01:25:06les procédures
01:25:07d'autorisation environnementale
01:25:08dès lors que la consultation
01:25:09du public
01:25:10ne fait apparaître
01:25:11aucune observation substantielle
01:25:13est en fait
01:25:13contre-productive
01:25:14déjà c'est suspect
01:25:16de vouloir faire plus vite
01:25:17et ce n'est pas parce
01:25:18qu'il n'y a pas
01:25:19d'observation apportée
01:25:20qu'il n'y a pas
01:25:21de danger environnementaux
01:25:22c'est l'inverse en fait
01:25:23qu'il faut faire
01:25:24pour qu'un projet
01:25:25soit accepté par tous
01:25:26il doit être transparent
01:25:27et donner le temps
01:25:28de l'information
01:25:29et des recours
01:25:29ce sont les conditions
01:25:31de l'acceptabilité
01:25:32de tout projet
01:25:32d'intérêt public
01:25:33et si vous souhaitez
01:25:35accélérer les procédures
01:25:36et les délais de recours
01:25:36c'est bien que vous savez
01:25:38pertinemment
01:25:38que les projets
01:25:39d'élevage intensif
01:25:40ne sont plus acceptés
01:25:41par la population
01:25:41et pour cause
01:25:43ils sont par exemple
01:25:44en Bretagne
01:25:44la cause première
01:25:45des pollutions des cours d'eau
01:25:46de la prolifération
01:25:47d'algues vertes
01:25:49mais aussi des émissions
01:25:50d'ammoniaques dans l'air
01:25:51donc encore une fois
01:25:52un autre modèle
01:25:53d'élevage est possible
01:25:53plus respectueux
01:25:54du bien-être animal
01:25:55et de l'environnement
01:25:56et plus acceptable
01:25:57pour tous
01:25:57je mets au voie
01:26:00cet amendement
01:26:01avec un avis
01:26:02défavorable
01:26:04du rapporteur
01:26:04qui est pour
01:26:05je mets au voie
01:26:07donc cet amendement
01:26:09de madame
01:26:10ronceret
01:26:11avec un avis
01:26:12défavorable
01:26:13du rapporteur
01:26:13qui est pour
01:26:14qui est contre
01:26:28il est adopté
01:26:31et je mets au voie
01:26:32le texte de loi
01:26:33ainsi sous amendé
01:26:35comme nous l'avons fait
01:26:36cet après-midi
01:26:37qui est pour
01:26:38le texte de loi
01:26:3927
01:26:52et qui est contre
01:26:53la proposition de loi
01:27:04est adoptée
01:27:05proposition de loi
01:27:08de la France insoumise
01:27:09qui est donc adoptée
01:27:10mais totalement vidée
01:27:12de sa substance
01:27:13et vous avez vu
01:27:13les macronistes
01:27:15ont rajouté
01:27:15des amendements
01:27:16qui ont été adoptés
01:27:17si bien que
01:27:18le texte
01:27:19qui est finalement voté
01:27:20va à rebours
01:27:21de l'esprit
01:27:22de cette proposition
01:27:23de loi
01:27:23de la France insoumise
01:27:25qui vise à abroger
01:27:26la loi du plomb
01:27:27en vigueur
01:27:28la suite au prochain épisode
01:27:30puisque ce texte
01:27:30ira dans l'hémicycle
01:27:31il sera examiné
01:27:32le 27 novembre prochain
01:27:34il risque d'y avoir
01:27:36débat
01:27:36et LCP sera là
01:27:38très bonne suite
01:27:39de programme
01:27:39à bientôt
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