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  • il y a 5 minutes
Un incident s'est produit dans une école maternelle à Rennes où un directeur a été menacé par un parent refusant un enseignant masculin pour sa fille. L'école fermera ce vendredi en soutien au directeur.  

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Transcription
00:00Tout d'abord, nous avons pu échanger avec un syndicat enseignant qui parle d'une situation inacceptable.
00:05Que s'est-il passé très concrètement au sein de cette école maternelle ?
00:08Eh bien, le 10 octobre dernier, le directeur aurait été violemment pris à partie par un parent d'élève.
00:13La raison, ce père aurait exigé que sa fille change de classe pour ne pas avoir un homme en tant qu'enseignant.
00:20Mais face au refus du directeur, notamment au nom de l'égalité homme-femme,
00:24ce père, ce parent d'élève aurait proféré des menaces de mort à ce directeur.
00:28Information que l'on vient d'avoir il y a quelques minutes.
00:31Selon une source au sein du rectorat qui nous donne plus de précisions sur les faits,
00:34voici l'information qui m'a été donnée il y a tout juste quelques minutes.
00:37Le père ne souhaitait pas qu'un homme puisse par exemple accompagner sa petite-fille aux toilettes.
00:42Un événement qui a particulièrement marqué le directeur de cette école.
00:45Il est en arrêt maladie depuis les faits, le 10 octobre dernier.
00:48Une situation à la fois jugée grave par le ministère qui prône la plus grande fermeté face à ce type d'exigence des parents.
00:57Et une situation, si jugée grave, par les collègues du directeur regardé.
01:01Dès demain, cette école sera fermée car ses collègues se mettront donc en grève en soutien à ce directeur d'école.
01:08Merci beaucoup à vous Théo Bacillana.
01:10J'ajoute qu'aucun motif religieux n'a été invoqué à ce stade en tous les cas de l'enquête
01:16et que ce sont des raisons personnelles qui ont été évoquées en tous les cas par ce père de famille.
01:20Maxime Repère est avec nous. Vous êtes vice-président du SNALC, syndicat national des écoles, collèges et lycées.
01:25Votre réaction tout d'abord ? On imagine évidemment votre choc et votre soutien à cet enseignant menacé.
01:32Naturellement, le SNALC soutient ce collègue ainsi que l'ensemble des collègues de l'établissement
01:38qui doivent être sous le choc naturellement.
01:41Nous sommes indignés mais malheureusement nous ne sommes pas surpris.
01:45Nous ne sommes pas surpris parce que depuis des mois, voire des années, le SNALC interpelle sur cette violence
01:54qui frappe de plein fouet les personnels de l'éducation nationale, qu'ils soient enseignants ou non.
02:01Et là encore, malheureusement, un nouvel exemple, cette fois à travers des menaces de mort.
02:06On ne peut pas tolérer, peu importe le motif invoqué, ce type de comportement.
02:11Nous espérons que la justice saura se montrer exemplaire par rapport à ce qui s'est passé
02:18et que le pas de vague ne viendra pas endormir ce type d'incident qui ne doit pas devenir une norme.
02:29Et c'est le problème actuellement, c'est que cette violence se banalise.
02:33Et c'est quelque chose que nous refusons au niveau de notre syndicat.
02:36Nous estimons que les personnels méritent, devraient, de travailler dans un climat serein, sécurisé et sécurisant,
02:46ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.
02:48Vous n'êtes pas surpris, vous dites, parce que ce type de menace est fréquent,
02:51notamment en lien avec des parents qui demanderaient que leur fille, leur enfant n'ait pas d'homme comme enseignant.
02:58Ça arrive fréquemment ?
02:59Ça arrive, ça arrive. Vous savez, là, on est dans le cadre d'une école maternelle.
03:04Vous avez des collègues, parfois, qui sont interpellés par rapport à leur enseignement,
03:10que ce soit en SVT, que ce soit en Histoire Géo.
03:13Il y a une forme d'autocensure inacceptable qui frappe les personnels de l'éducation nationale.
03:18Et nous avons des parents qui sont de plus en plus dans l'injonction,
03:23qui sont des consommateurs, qui consomment l'école, comme les élèves d'ailleurs,
03:28à tel point qu'ils considèrent les enseignants comme des serviteurs.
03:32C'est quelque chose qui n'est pas concevable en 2025.
03:36Et il faut réagir.
03:38Il faut effectivement que notre ministère nous protège,
03:41que notre ministère, eh bien, justement, rappelle que nous ne sommes pas là pour élever les enfants des autres
03:48et que nous ne sommes pas les serviteurs des parents.
03:50Voilà, c'est le bon sens.
03:52Mais malheureusement, aujourd'hui, il faut le rappeler, il faut le marteler.
03:56Merci.
03:57Merci.
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