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  • il y a 11 minutes
Chaque soir à 18h30, Charles Consigny interroge des hommes et des femmes politiques sur les actualités qui ont marqué la journée

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Transcription
00:00Je vous avoue que le budget, il faut quand même maintenant commencer à être un vrai expert en technique parlementaire pour y comprendre quoi que ce soit.
00:09Je pense que les Français sont un peu largués sur ce qui se passe.
00:13Est-ce qu'il va y avoir une loi spéciale ?
00:15Il y a deux jours, on nous parlait des ordonnances.
00:18Finalement, ce ne sont plus les ordonnances, ce sera la loi spéciale.
00:21Finalement, est-ce qu'on pourra faire tout ça avant Noël ?
00:24Si on fait une loi, ce ne sera que temporaire.
00:26Il faudra faire autre chose après, etc.
00:28Tout ça, c'est très intéressant.
00:30Moi, je pense que c'est le résultat de l'éclatement de la vie politique.
00:34Et je constate qu'on patauge dans la fiscalité parce que, somme toute, on est finalement, avec cette Assemblée,
00:43plus incapable que jamais de trancher dans une certaine direction.
00:48Et je suis content de pouvoir échanger ce soir avec Antoine Armand, qui a été un jeune ministre des Finances.
00:53Du gouvernement Barnier.
00:54C'est du gouvernement Barnier qui était de très loin le meilleur gouvernement de ces dernières années.
00:59Je dis ça en hommage au Premier ministre.
01:03Oui, mais souvent, les plus grands plaisirs sont brefs.
01:07J'ai regardé vos positions, cher Antoine Armand.
01:12Et je suis d'accord avec vous sur plein de sujets.
01:14Vous êtes, somme toute, un jeune homme libéral.
01:17Et c'est plus si fréquent, finalement, dans la politique française.
01:22Mais je constate, en même temps, que vous avez précisément appartenu à la famille politique du « en même temps ».
01:28Et cette famille politique, elle a eu deux conséquences qu'on mesure aujourd'hui pleinement.
01:33Première conséquence, l'éclatement de la composition du monde politique qui fait qu'au fond, avec ce système où vous étiez à la fois de droite et de gauche, etc.,
01:42finalement, il n'y a plus rien à part l'extrême droite et l'extrême gauche, premièrement.
01:47Et deuxièmement, ça a abouti à beaucoup de demi-décisions qui ont fait que, par exemple, sur la réforme de l'État, la baisse des impôts,
01:56ce type de sujets qui, je crois, sont des sujets qui vous intéressent,
02:01eh bien, Emmanuel Macron et ses premiers ministres, ses ministres, ses députés ont été extrêmement décevants.
02:08Donc voilà, je vous tiens pour responsable du bordel invraisemblable dans lequel on est en ce moment.
02:13– Je sentais que l'amabilité avait une conséquence.
02:17Je suis en désaccord avec votre premier point et en accord avec le second.
02:21Le premier point que vous avez dit, c'est finalement le dépassement, celui de 2017, est arrivé à sa fin.
02:27Mais regardez, si on essaye d'être un peu lucide, le premier parti aujourd'hui en tête est des sondages et des résultats électoraux.
02:32C'est un parti qui est extrêmement à droite d'un point de vue régalien et extrêmement à gauche d'un point de vue économique.
02:38– Le RN fait du en même temps alors aussi.
02:39– Non mais je constate que les Français ne souhaitent pas…
02:41– Ils sont eux aussi dans leur fumage.
02:43– Non mais les Français ne souhaitent visiblement pas un retour aux anciens clivages
02:46parce que les deux partis dits de gouvernement LR comme parti socialiste ne sont pas très bien en point.
02:52Donc je crois que là où vous avez raison, c'est que l'éclatement de la vie politique montre ce qu'on voit derrière nous,
02:58c'est-à-dire le fait qu'à l'Assemblée nationale aujourd'hui, il n'y a plus de majorité que pour défaire et jamais pour faire.
03:04Et là où je vous rejoins aussi, et ça c'est un des échecs de ces dernières années, il faut savoir les reconnaître,
03:08c'est que la mer des batailles pour faire respirer à nouveau et l'État et les entreprises et les citoyens, c'est se réformer nous-mêmes.
03:17C'est ne pas toute la journée parler de la manière dont les autres doivent changer, dont les collectivités locales, dont les entreprises, dont les associations doivent changer,
03:26mais de la manière dont nous, on fonctionne.
03:27Parce que nous, État, administration, ça va toujours dans le même sens.
03:31C'est toujours plus et jamais moins.
03:33C'est toujours plus de normes, c'est toujours plus de taxes et c'est jamais plus de simplification.
03:37Et je vais même vous donner un exemple.
03:39On parle en ce moment de la loi simplification qui devrait arriver à son terme.
03:43Je crois qu'elle a été entamée il y a plus de deux ans maintenant.
03:47Et je ne suis pas sûr qu'à la fin, on ait au fond quelque chose de très important.
03:50Et je termine sur ce point parce que malheureusement, malheureusement, tout le monde est pour moins d'impôts et plus d'économies.
03:56Et puis quand on passe aux travaux pratiques, il n'y a plus personne.
03:59Regardez l'hémicycle dans lequel j'ai l'honneur de siéger.
04:01Nous avons eu sur la partie des recettes un festival, non pas seulement de folie fiscale, mais aussi de propos tout simplement anticonstitutionnels.
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