Le sénateur écologiste des Bouches-du-Rhône, Guy Benarroche, a listé devant le Sénat un ensemble de mesures pouvant permettre d’endiguer le narcotrafic à Marseille. Il a ainsi regretté que la dernière loi en la matière a «oublié le volet prévention et social» essentiel à ses yeux pour mettre un terme aux violences répétées secouant la cité phocéenne.
00:17Je veux apporter mon soutien à cet homme et à cette famille dévastée par le narcotrafic.
00:21Eux-mêmes n'ont eu de cesse de soutenir et d'accompagner les autres familles de victimes,
00:25ces enfants happés puis enchaînés par le narcotrafic.
00:29Cet engagement vers les autres, pour les autres, Mehdi l'avait aussi puisqu'il voulait s'engager dans les forces de l'ordre.
00:35Ayant aussi eu une pensée pour toutes ses mamans, ses grands-mères, ses soeurs de victimes.
00:40Au-delà de l'hommage, je souhaite porter témoignage d'Amine qui a pris la parole aujourd'hui dans une tribune.
00:45L'action judiciaire, policière, financière, diplomatique est nécessaire mais ne suffit pas.
00:51Le volet prévention et sociale a été oublié par la loi narcotrafic.
00:54Dès 2024, nous portions le besoin de la prévention de l'engrenage de ceux tentés ou obligés de rejoindre cette économie mortifère.
01:05Amine le rappelle, l'État doit prendre la mesure de ce qui se passe et comprendre qu'une lutte à mort est engagée.
01:10Il est temps d'agir, par exemple, de faire revenir les services publics dans les quartiers, de lutter contre l'échec scolaire qui fournit aux trafiquants une main-d'oeuvre soumise,
01:19de doter les enquêteurs et les forces de police de moyens dont ils ont besoin, de soutenir réellement les familles de victimes du narcotrafic, y compris pour leur relogement.
01:28Je dirais les failles de la République, les territoires abandonnés et les populations oblitérées, a dit Amine.
01:37Il faut le dire, notre pays a laissé prospérer le narcotrafic parce qu'il se déroulait dans des quartiers populaires que personne ne veut regarder,
01:45parce qu'il se met le malheur chez ses citoyens que personne ne daignait écouter,
01:50parce qu'on a trop longtemps considéré qu'il y a des vies qui ne comptent pas.
01:54C'est cela qui doit changer aujourd'hui. Ce n'est pas une question, monsieur le ministre, c'est le relais d'un cri qui retentit.
02:01La demande d'une action politique, d'une action sanitaire, d'une action sociale, d'une action scolaire de prévention,
02:08d'une stratégie de fonds quelque part pour ne pas laisser prospérer l'emprise du crime organisé.
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