[#VôVô] Tita Nzebi, artiste chanteuse, nous parle de son premier concert « Tita Nzebi, fille du Gabon»
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00:00Bonsoir, je m'appelle Titan Zébi, je suis chanteuse, auteure, compositeur, interprète
00:05et par la force des choses, productrice et tourneuse.
00:09Et je suis sur Vovor.
00:16Bonsoir chers internautes, si vous aimez les voix qui racontent, qui vibrent et qui rassemblent,
00:22alors bienvenue dans ce numéro spécial de votre émission culturelle, Vovor,
00:26avec comme invité ce soir, Titan Zébi.
00:28Après son dernier passage, il y a deux ans au Gabon, il est retourné au-delà des frontières
00:32pour célébrer et partager sa passion pour la musique, tout en faisant briller le Gabon.
00:37A l'état civil, Huguette Leka, elle est née à Mbigo, dans la province de Langouni, en novembre 1974.
00:44Elle tombe amoureuse de la musique très jeune et à 24 ans, elle ouvre le livre de sa vie musicale en 1998.
00:50Quand elle rejoint le groupe Mgumi, où elle affine sa technique vocale sous l'aile de Sam Mapindi Tsumbo.
00:59La même année, elle s'envole pour ses études en France.
01:02C'est en 2006 qu'elle lance sa carrière et se fait connaître à travers divers événements à Paris.
01:07Et là, elle ne s'arrête pas.
01:09Elle enchaîne des sorties musicales, prestations et récompenses.
01:12On parle de Boulangou, Mbis Miti, From Kolkota, Mais Je Suis, et il y a quelques jours encore, Mbama, la surprise de son arrivée.
01:22Elle est sur ce plateau non seulement pour parler de sa carrière, mais aussi de son concert,
01:26le tout premier qu'elle organise au Gabon, les 21 et 22 novembre.
01:31Mais avant de commencer à discuter avec elle, je vous laisse découvrir un extrait de Mbama, sorti il y a une dizaine de jours.
02:12Alors, de retour sur le plateau, bonsoir Tita.
02:15Bonsoir.
02:15Vous allez bien ?
02:16Je vais très bien, je suis heureuse d'être sur ce plateau que j'ai regardé au loin depuis quelques mois déjà,
02:22parce que c'est une toute nouvelle émission sur GMT.
02:24C'est une vieille émission, mais le format il est nouveau.
02:26D'accord, ok, très bien, donc je suis heureuse d'être ici.
02:29Merci, le plaisir est pour elle, mon hôte, c'est un honneur.
02:32Alors Tita, est-ce que vous pouvez, pour la jeune génération notamment,
02:35nous parler de vous et de votre amour pour la musique en plus de tout ce que je viens de dire ?
02:40Alors, je vais faire quelques rajouts, juste quelques petites précisions.
02:44En fait, j'ai commencé un peu plus tôt, j'ai commencé l'année de mon bac,
02:48avant de rejoindre le groupe Ngoumi sous la direction de Sam Apindi Tsumbu.
02:52J'étais d'abord dans le groupe Muyanga, c'est là où j'ai vraiment commencé.
02:55Et puis après, avec Marc de Muyanga, nous avons créé Ngoumi et nous avons continué à travailler avec Sam Apindi Tsumbu.
03:01Et en effet, avant que je m'envole pour la France pour suivre mes études universitaires,
03:06j'ai enregistré l'album Huguette Leka, qui porte mon nom du coup, Huguette Leka de Ngoumi,
03:11qui a fait connaître au Gabon la danse Lunguala, qui est devenue un patrimoine national,
03:14et pour mon plus grand plaisir.
03:16Donc voilà l'une des choses, l'une de mes œuvres sur le plan artistique, culturel, pardon.
03:23C'est ce que j'ai fait avant de partir.
03:24Et puis quand je suis allée en France en 1998 pour mes études, j'ai continué.
03:28Justement, après ce départ-là, vous êtes partie pour une longue période.
03:32Vous revenez en 2023, il y a deux ans.
03:33Et après avoir fait, après avoir passé sur, après être passé, c'est l'émotion.
03:40Prenez ça pour de l'émotion, chers internautes.
03:42C'était Anne Zébi, c'est l'émotion, j'en perds mon latin.
03:45Donc, après avoir fait plusieurs scènes dans les quatre coins du monde,
03:48vous revenez avec vos instruments, chez vous.
03:51Oui, qu'est-ce que cela représente ?
03:52C'est un espoir qui se réalise.
03:57Parce que quand j'ai commencé à composer mes premières chansons,
03:59ma pensée s'est tournée directement vers le Gabon.
04:05Je n'ai jamais fait composer une chanson, pas fait une scène,
04:09sans me demander qu'est-ce que cela pourrait donner.
04:11Le jour où j'aurai enfin la chance d'aller faire ça au Gabon.
04:14Le Gabon a été vraiment une espèce de boussole pour moi pendant toute ma carrière.
04:18Donc, d'être là aujourd'hui, c'est vraiment un rêve qui se réalise, un très très grand rêve.
04:23Justement, un rêve qui se réalise.
04:24Vous chantez Anne Zébi principalement.
04:27Pourquoi ce choix-là, à l'exception bien évidemment de dictature inavouée ?
04:31Pourquoi le choix d'une Zébi ?
04:32Parce que je suis une Zébi.
04:33Moi, je suis artiste comme je suis.
04:35Je n'essaye pas.
04:37Vous savez, quand j'ai commencé à me lancer dans la musique,
04:41les gens me parlaient beaucoup d'images.
04:43Quelle image tu veux donner ?
04:45Et quelle image tu veux concréer pour toi ?
04:48Et j'ai souvent répondu à certaines personnes avec qui je pouvais discuter
04:51que je ne voudrais pas être une image.
04:54Je ne suis pas une image.
04:54Je suis un être humain, donc je chante exactement comme je suis.
04:58Et je suis une Zébi.
05:00Donc, naturellement, je chante Anne Zébi.
05:01Ce n'est pas un choix, c'est juste une logique.
05:04Je chante dans la langue qui est la mienne.
05:05Je réfléchis à Anne Zébi.
05:07Je pense à Anne Zébi.
05:08Donc, les chansons me viennent naturellement à Anne Zébi.
05:10Donc, c'est pour ça que j'ose.
05:11Je chante Anne Zébi.
05:12Voilà.
05:12Vous l'avez souvent entendu.
05:14Il vaut mieux parler ça, l'homme maternel.
05:16Avant de s'approprier de celle d'autrui.
05:18Et c'est exactement ce que Tita a fait.
05:20Justement, Tita, dans l'une des rares chansons, je dirais la seule,
05:23dans « Dictature inavouée », vous avez un temps un peu plus engagé.
05:27Pour la petite histoire, c'était en 2016, pour ceux qui ne le savent pas.
05:29Et en 2016, on se souvient tous de cette période post-électorale sensible,
05:33des morts, du sang.
05:35Et vous, est-ce que vous pensez qu'aujourd'hui, la situation est toujours la même ?
05:39J'ai assisté à un spectacle en France.
05:43C'était des poètes qui disaient des textes.
05:45Et il y a un texte que j'ai retenu pendant cette soirée-là.
05:49Il y a des luttes qui sont perpétuelles.
05:51Des luttes d'émancipation, par exemple, ce sont des luttes perpétuelles.
05:55Je repense encore à une autre image que j'ai vue.
05:58J'aime beaucoup mes documentés, pardon.
06:01C'était une image prise en Afghanistan.
06:04Il y avait une photo des femmes afghanes dans les années 70.
06:09Et on a pris des photos des femmes afghanes actuellement.
06:12Le même pays, la même ville, les femmes du même pays.
06:16Et ce n'est plus pareil.
06:18Et donc, si on veut obtenir des choses, la liberté,
06:21si on veut s'émanciper, il faut être prêt à se battre perpétuellement.
06:25Il ne faut jamais rien prendre pour acquis.
06:28Surtout pour ce qui concerne la liberté.
06:30Surtout pour ce qui concerne la nécessité de refuser la domination.
06:35Parce qu'il y aura toujours quelqu'un qui a quelqu'un qui voudra toujours vous le mieux.
06:38Donc, vous devez toujours vous battre pour votre liberté.
06:41Donc, ne prenez jamais rien pour acquis.
06:42Ne prenez jamais rien pour acquis.
06:45C'est le conseil de Titan Zébi.
06:47Dans votre album, Métiani, qui veut dire, je vous dis,
06:50il y a des morceaux comme Bolangou ou Weniwe.
06:54Qu'est-ce qu'il raconte ?
06:55Bolangou, ça raconte une histoire de frère et soeur.
07:01Bolangou, ça veut dire mon frère ou ma soeur.
07:04En fait, je ne peux même pas traduire ça en français.
07:06Souvent, quand je fais des chansons, les gens me disent,
07:08est-ce que tu peux me traduire telle chose ?
07:10Je ne peux pas traduire ça en français.
07:13Parce que dans chaque langue, il y a une réflexion.
07:17Il y a une façon de réfléchir, une façon de penser, une façon de voir le monde.
07:21Et ce n'est pas forcément la façon de voir le monde de quelqu'un d'autre.
07:24Donc, quand on me demande de traduire un truc,
07:25typiquement Zébi, en français, j'ai besoin de réflexion.
07:28Ça peut se trouver, il y a des choses qui se traduisent facilement.
07:31Bolangou, par exemple, je ne sais pas exactement comment traduire ça.
07:35Donc, je vais dire mon frère ou ma soeur, les enfants d'une même mère.
07:38Voilà, à peu près la traduction que je peux donner.
07:42Et dans cette chanson, je crois que c'est une déclaration d'amour à mes frères et soeurs.
07:45Je crois que mes frères et mes soeurs ont une des soeurs qui aiment le plus au monde de ses frères et ses soeurs.
07:51Parce que vraiment, ils m'ont inspiré beaucoup de belles chansons.
07:54Voilà, donc c'est une déclaration d'amour à mes frères et soeurs.
07:57Je leur dis que malgré tout, malgré nos disputes, malgré tout ce qui peut nous faire croire qu'on est divisé,
08:04les liens du sang sont plus forts que nous.
08:06Et rien ne peut séparer ceux que nous sont alliés.
08:10Voilà.
08:11Ce n'est pas seulement un message à l'endroit des frères et soeurs de Tita,
08:14c'est aussi un message à l'endroit de vous tous qui avez une grande famille.
08:17Parce que Tita est née d'une grande famille de neuf personnes.
08:19Neuf, oui.
08:19Voilà, de neuf personnes, donc vous avez forcément des frères et soeurs.
08:22Même si vous n'êtes qu'à deux, vous êtes des frères et soeurs.
08:25Ce que vous vivez est unique et avec personne d'autre, vous ne vivrez ça.
08:29Tita ?
08:29Oui, c'est plus de l'amour, c'est plus l'amour paternel, c'est vraiment l'amour amoureux.
08:37C'est une rencontre amoureuse, une personne qui a rencontre, une autre qui lui dit
08:39« Tu es exactement la personne que j'attendrai ici. »
08:42C'est une évidence.
08:46On finit par voir son évidence.
08:48C'est la personne qu'on attendait dans sa vie.
08:51Et maintenant, on va partir en France.
08:53Est-ce que c'était une déclaration d'amour ?
08:55Non.
08:56En général, parfois quand j'écris des chansons, je parlais tout à l'heure de mes frères et soeurs, par exemple.
09:02Je fais partie d'une histoire qui peut être personnelle, mais toujours, j'élargis toujours.
09:08C'est pour ça qu'il y a tellement de gens qui se reconnaissent dans mes chansons,
09:10parce que je pense qu'une chanson ne doit pas être enfermée.
09:12Si on fait de la musique de façon égoïste, elle ne touche personne.
09:15Donc, je fais partie de mes frères et soeurs d'une histoire personnelle,
09:19mais quand j'écris le texte, ça ne m'appartient plus.
09:21D'accord.
09:22Avant de continuer et de parler de votre concert, j'ai une question qui me vient comme ça à l'esprit.
09:26Aujourd'hui, vous êtes quand même riche d'une forte carrière artistique.
09:31Quel est votre regard sur la scène culturelle gabonaise,
09:34mais vraiment pas juste de la nouvelle mode actuelle,
09:37mais vraiment dans les deux pans, l'ancienne et la nouvelle génération au Gabon actuellement ?
09:41Quel est votre avis là-dessus ?
09:43Le Gabon, c'est un pays extrêmement riche, de beaucoup de talents.
09:49Et c'est paradoxal parce qu'on n'est pas très nombreux.
09:52Nous ne sommes pas aussi nombreux que les Burkinabés, par exemple.
09:56Je pense au Burkina Faso parce qu'il y a quelques temps,
09:59je parlais avec un frère du Burkina Faso qui travaillait avec moi.
10:01Il me disait, mais vous, les Gabonais, vous êtes moins nombreux que nous, les Burkinabés.
10:05Et on entend plus parler de vous que de nous.
10:08Pourquoi ?
10:08Je dis, je ne sais pas, c'est parce qu'on met les organes, comme ils disent.
10:11Voilà.
10:12Un peu moins que les Burkinabés, peut-être.
10:14Mais en fait, c'était...
10:15Et donc, quand on voit la superficie, enfin, les habitants du pays,
10:21déjà de par nos ethnies,
10:23quand je dis souvent aux gens que je viens d'un pays, le Gabon,
10:25où on est grosso modo de 2 millions d'habitants,
10:28et on y parle 50 langues,
10:29les gens me regardent comme ça.
10:31Combien de langues on parle chez vous ?
10:32Je dis 50 langues.
10:33C'est-à-dire que si moi, je vais dans certaines promesses du Gabon,
10:36les gens vont parler de leur langue,
10:37moi, je ne vais pas comprendre.
10:38Et pourtant, on n'est pas très nombreux.
10:39Donc, de cette diversité culturelle-là,
10:41naît une diversité artistique qui est immense.
10:44Les artistes gabonais sont extrêmement talentueux.
10:47J'ai voyagé là, dernièrement, en Allemagne,
10:48et j'avais la chance d'avoir le laundry dans la voiture,
10:50qui me mettait encore des chansons de la musique gabonaise.
10:53Mais on a une chasse culturelle incroyable.
10:56Et c'est valable pour l'ancienne génération que pour la nouvelle.
10:59La nouvelle génération parle moins leur langue,
11:01fait moins de la musique traditionnelle,
11:02mais dans ce qu'ils font, ils sont excellents.
11:04Ils sont excellents dans ce qu'ils font.
11:05Voilà ce que je peux dire de la scène gabonaise.
11:08Mais vraiment toute sincérité.
11:10Justement, est-ce que vous pensez que le style tradit moderne
11:12peut s'imposer dans ce paysage-là ?
11:15Alors, vous posez la question à la bonne personne.
11:21Vous posez la question à la bonne personne, justement.
11:24Je suis l'artiste dont on connaît les chansons, beaucoup.
11:29Parce que quand je parle avec des gabonais qui sont un peu plus jeunes que moi,
11:35il y en a qui me disent, j'écoutais cette chanson quand j'étais petite.
11:38Et en fait, la personne qui me parle, c'est une grande personne
11:41qui a des enfants, qui travaille et tout.
11:43Et je réalise qu'en fait, j'ai accompagné toute une génération,
11:47peut-être des générations des gabonais.
11:48Donc, je suis l'artiste dont on connaît moins le nom, la tête,
11:52mais on connaît la musique.
11:53Donc, on ne peut pas parler de musique traditionnelle.
11:56Enfin, moi, je ne la fais pas dans le but de l'imposer.
12:00Mais ça aussi, c'est lié à ma personnalité.
12:01Je ne suis pas quelqu'un qui s'impose.
12:03Je ne cherche pas à imposer quoi que ce soit.
12:04J'essaie juste de faire ce qui me vient naturellement.
12:08Et j'essaie d'être utile aux autres et aussi utile à moi-même.
12:11Donc, je ne cherche pas à m'imposer.
12:13Donc, ma musique, comme moi, qualifiée de traditionnelle moderne,
12:17n'a pas, à mon sens, mais quand je dis ça à certaines personnes,
12:21ils me disent, mais certains me disent,
12:23tu ne réalises même pas qui tu es.
12:24Je n'ai pas l'impression d'être une artiste extrêmement populaire,
12:27extrêmement connue.
12:29Mais pourtant, les gens connaissent ma musique.
12:30Donc, il ne faut pas se lancer dans ce genre de musique.
12:32De mon expérience, je pense qu'il ne faut pas se lancer dans ce genre de musique
12:36en voulant s'imposer.
12:38Parce que vous n'allez pas vous imposer avec des musiques
12:40à connotation, à forte connotation culturelle.
12:43Ça ne s'impose pas.
12:44Ça grandit avec les gens.
12:46Ça part avec les gens.
12:47Mais vous ne pouvez pas imposer ça aux gens.
12:48Ce n'est pas possible.
12:49Ce n'est pas le genre de truc qui s'impose.
12:50Alors, si vous voulez faire des musiques pour vous imposer,
12:53sincèrement, en toute connaissance de cause,
12:55je vous conseillerais de faire autre chose.
12:57Ne faites pas ça.
12:57Donc, si vous voulez faire de la musique pour être le roi de la musique,
13:03essayez tout, sauf la musique.
13:04Voilà.
13:06On va parler un peu de votre concert.
13:08Le premier, Titan Zébi, Fille du Gabon.
13:10C'est le nom du concert.
13:11Pourquoi d'abord ?
13:13Fille du Gabon.
13:16En préparation de ce texte, de ce concert, j'ai écrit un texte.
13:19Parce que, comme je vous le disais,
13:20c'est quelque chose que j'attends depuis le tout début de ma carrière.
13:24Dès que j'ai commencé à composer ma première chanson,
13:25j'ai pensé au Gabon.
13:28Et j'ai écrit un texte pour raconter un peu aux Gabonais
13:32ce que ce concert représentait pour moi.
13:34Et le texte commence comme ça.
13:36Moi, Titan Zébi, Fille du Gabon.
13:38Parce que je suis une fille du Gabon.
13:40Et cette phrase a été récupérée par les personnes qui ont travaillé avec moi.
13:43On s'est dit, voilà, surtout, le concert va s'appeler Fille du Gabon.
13:46Pourquoi ? Parce que je suis une fille du Gabon.
13:48Avant tout, je suis une fille du Gabon.
13:50Et extrêmement fière de l'être.
13:53Pourquoi maintenant ?
13:55Parce qu'avant, ce n'était pas possible pour diverses raisons.
13:57D'abord, la première raison, c'est que je suis en autoproduction.
14:00Et je vous disais tantôt que si vous voulez faire de la musique pour vous imposer,
14:03ne faites pas ça.
14:04Ça va vous prendre votre argent, votre énergie.
14:07Vous n'allez pas signer les autres fonds des autographes.
14:09Vous n'allez pas devenir millionnaire.
14:12Ça va gâcher votre vie parce que ça a gâché ma vie.
14:14La musique s'est imposée dans ma vie.
14:15Elle m'a empêchée de faire autre chose.
14:17Bon argent appartient à la musique.
14:19C'est une musique, donc moi j'appelle ça, quand je vois tout l'argent que je dépense dans cette musique-là,
14:24moi j'appelle ça produit de luxe.
14:26C'est un produit de luxe, un luxe qu'on ne peut pas acheter très facilement.
14:30Donc vous allez dépenser beaucoup d'argent et vous n'allez pas pouvoir forcément rentrer dans vos frais.
14:34Donc ma musique coûte excessivement cher.
14:36Venir au Gabon me coûte beaucoup, beaucoup, beaucoup d'argent.
14:40Donc je ne pourrais pas le faire avant parce qu'il aurait fallu, il fallait réunir des sommes incroyables.
14:47Et puis pendant une longue période, j'ai été très, très, très, très, très fâchée avec ce pays.
14:53Et comme je suis quelqu'un de l'entière et que je ne fais pas les choses parce que je vais être une image
14:57ou parce que je veux plaire ou plaire aux gens, je fais les choses par conviction.
15:02Je suis quelqu'un de l'entière.
15:05Et comme j'étais fâchée avec le pays, il n'était pas question que je vienne.
15:09Et certaines personnes m'ont dit, ne viens pas parce que tu es fiché quelque part et tout.
15:14Il paraît, officieusement, je n'ai eu aucune notification officielle.
15:18Et je répondais aux gens qui me disaient ça.
15:19J'ai dit, tant mieux, ils n'ont qu'à rester.
15:21Moi, de toute façon, je n'ai pas envie de venir dans ces conditions-là.
15:23Donc pendant longtemps, je ne suis pas venue pour ces raisons-là.
15:26Et puis maintenant, je peux le faire maintenant parce que j'ai rencontré M. Cédric Torisson,
15:31le directeur de l'Institut Foncet.
15:33Je vous disais que ma musique coûtait cher.
15:35Moi, quand je venais, j'étais ici à Gabon-Médietaï,
15:38mais je disais qu'il fallait que je fasse ce conseil.
15:40Il fallait attendre deux ou trois ans, le temps de réunir les fonds nécessaires pour pouvoir le faire.
15:45Mais là, j'ai eu la chance de rencontrer l'Institut Foncet.
15:48Et qui m'a fait confiance ?
15:49Le directeur a proposé qu'on co-produise ma présence ici.
15:54Donc avec l'aide de l'Institut Foncet,
15:55donc l'Institut Foncet a pris en charge certaines dépenses.
15:58Moi, j'ai pris en charge d'autres dépenses.
16:00Et c'est pour ça qu'on a pu le faire maintenant.
16:01D'accord.
16:03Alors, en dehors de vous,
16:05quelles seront les surprises le jour du concert ?
16:08Quelques-unes des surprises.
16:10Venez au concert !
16:12Alors, la première surprise,
16:16c'est que j'ai voulu faire ce concert.
16:19Comme je disais,
16:20je fais les choses par conviction.
16:21Derrière, moi, il y a tout un parcours.
16:25J'ai rencontré des gens qui m'ont portée avec,
16:27des gens avec lesquels j'ai construit cette histoire.
16:30Ce sont principalement mes musiciens.
16:32Au Gabon, il y a de très bons musiciens, je vous l'ai dit.
16:33Bien sûr.
16:34J'ai vu quels concerts ici,
16:36il y a des très, très bons musiciens
16:37capables de jouer mon répertoire sans problème.
16:40Oui.
16:41Mais pour ce premier concert,
16:42j'ai voulu venir avec mes musiciens,
16:44ceux avec qui j'ai construit cette histoire.
16:46Il y en a qui travaillent avec moi depuis quasiment,
16:49par exemple, le guitariste Leni,
16:51il travaille avec moi depuis le début de ma carrière.
16:54Donc, quand il joue ma musique, il joue ma musique.
16:56Mon batteur m'accompagne depuis plus de 15 ans.
16:59Le clavier, l'André Ongelé,
17:00avec moi depuis quelques années.
17:01Et puis, l'André, j'ai une relation particulière avec lui.
17:03C'est un petit frère musicien que j'aime beaucoup.
17:06On s'est adopté.
17:08Et il m'accompagne aussi.
17:09C'est lui, il est un peu...
17:11Il travaille avec moi depuis moins longtemps,
17:13mais on a une relation très, très forte.
17:14Et il a eu un regard sur l'art qui me plaît beaucoup.
17:19Et c'est pour ça que je voulais que l'André soit là.
17:21Donc, la surprise, c'est ça.
17:22C'est que ne vous attendez pas...
17:25Venez entendre une chanteuse.
17:28Venez aussi voir des musiciens extrêmement talentueux jouer.
17:31C'est ce que je vais vous proposer le 21 et le 22 novembre.
17:34C'est pas juste une musique, il y a une chanteuse
17:36et puis on va essayer de mettre quelque chose dans vos oreilles.
17:40Le mot qui me vient, c'est le faire du bruit.
17:42Je ne sais pas si c'est le mot exact.
17:43C'est pas ça.
17:45Vous allez assister à un moment où les gens vont vous démon...
17:48Enfin, vont vous faire la preuve de l'oeuvre.
17:52Moi, je pense que même si c'est des virtuoses dans ce qu'ils font.
17:55Oui.
17:55Voilà.
17:55Donc, c'est ce que je vais vous proposer ce soir-là.
17:57D'accord.
17:58Voilà.
17:59Justement, comment ça va se passer ?
18:00Est-ce que Tita, pour assister au concert,
18:03est-ce qu'il y a des billets ?
18:04Comment on fait ?
18:05Bien sûr.
18:06Les billets sont en vente depuis début septembre.
18:08Oui.
18:08Vous pouvez vous rendre à l'Institut français à tout moment.
18:12Alors, vous pouvez aussi les avoir en ligne.
18:14Mais il y a quelques personnes qui ne reçoivent pas forcément leurs billets directement.
18:17Donc, pour vous faciliter la vie,
18:20allez à l'Institut français, à côté de Bordeaux,
18:23allez à la caisse et demandez acheter votre place
18:26pour le concert du 21 novembre, si vous voulez,
18:28ou le concert du 22 novembre.
18:30Ce sera à vous de choisir.
18:31Le 21 novembre, c'est 20 000 francs la place.
18:33Et le 22 novembre, c'est 10 000 francs la place.
18:36Et pour les deux dates, les places en fond sont à 5 000 francs.
18:39D'accord.
18:39Voilà.
18:40Justement, Tita, nous arrivons, malheureusement, pour moi surtout,
18:43nous arrivons au terme de notre échange.
18:46Quel sera le mot de fin ?
18:47Le mot de fin, merci Gabon Media Time, je le lis souvent.
18:54Ce média, comme beaucoup de médias gabonais, m'a beaucoup accompagnée.
19:00Moi, j'ai beaucoup de chance d'avoir un rapport aux médias qui est assez,
19:05enfin, assez sain, j'allais dire, ou, je ne sais pas,
19:08les médias gabonais m'ont adoptée dès mon premier Maxi Single.
19:11Vraiment, ça, c'est quelque chose, je crois que c'est la cinquième fois
19:14ou la dixième fois que je le dis.
19:15Merci à tous les hommes de médias gabonais.
19:18Parce que quand j'ai commencé, quand les médias gabonais ont commencé à parler de moi,
19:21Gabon Media Time n'existait même pas.
19:24Et Gabon Media Time existe depuis peu, c'est un jeune média.
19:27Et Gabon Media Time, c'est le média qui a le plus écrit sur moi, sur mes concerts.
19:32Il y a toujours des articles, il y a toujours des choses.
19:34sans que, je n'ai pas eu à demander, ça a été fait.
19:38Et je voudrais vous remercier pour ça.
19:41Et voilà, voilà le mot, un merci pour Gabon Media Time,
19:46un merci pour toutes les personnes, l'engouement, qui a eu autour de ces concerts.
19:50Donc voilà, vraiment merci, de la gratitude.
19:53Voilà mon mot de fin.
19:53Voilà, merci.
19:55C'est sur ces mots que Titan Zibi finit son échange avec nous.
19:59Quant à moi, je me ferai un plaisir de vous rappeler les informations pratiques.
20:02Les informations pratiques.
20:04Donc retenez les dates, 21 et 22 novembre à l'Institut français,
20:07soit cette fin de semaine.
20:09Venez voir Titan Zibi.
20:11Ne vous le faites pas raconter.
20:12Venez.
20:13Comme elle a dit, venez au concert.
20:15Voilà, les 21 et 22 novembre, pour les billets,
20:19vous pourrez vous rendre directement à l'Institut français,
20:22à côté, sur leur site de Mbolo.
20:24Ils sont revenus il y a quelques semaines
20:25et ça fait partie de l'un des événements d'ouverture à ce site-là.
20:30Vous pourrez avoir les billets sur place,
20:32tout comme vous pourrez aussi les avoir en ligne.
20:35Venez, les billets sont à 20 000 francs le 21,
20:38à 10 000 francs le 22 pour les adultes.
20:40Et le 21 et le 22, les billets sont à 5 000 francs pour les enfants.
20:44Donc, c'est là le mot de fin.
20:46Qu'est-ce que je pourrais vous dire que vous ne savez pas déjà la musique ?
20:48Ça adoucit les mœurs, voilà.
20:51Venez écouter une musique différente, venez découvrir.
20:53Vous l'avez forcément déjà entendu dans les fonds sonores,
20:56dans les publicités.
20:57Vous avez forcément entendu Titan Zibi.
20:59Quelque part, sans savoir que c'était Titan Zibi.
21:02Bien qu'elles parlent de Zibi, le fond, le téqué,
21:05ils aiment tous, on aime tous Titan Zibi.
21:08C'est sur ces mots-là que je vous dis au revoir et à très vite.
21:10Et merci beaucoup d'avoir été nombreux à suivre cette édition spéciale
21:14du fond fond.
21:15Au revoir.
21:15Sous-titrage Société Radio-Canada
21:20...
21:20...
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