Pierre Lellouche : «Emmanuel Macron joue une carte de leader de l'Europe, dite souveraine de la défense, contre la Russie. La menace existentielle désignée, c'est la Russie. De mon point de vue, c'est totalement délirant.»
00:00Ce qui est regrettable dans cette histoire, c'est que cette escalade verbale naturellement des deux côtés nous empêche d'avoir un canal de communication parce qu'à un moment, il va falloir quand même parler aux gens avec qui on n'est pas d'accord.
00:13Comme m'a dit un jour Yitzhak Rabin avant sa mort, on fait la paix avec l'ennemi, pas avec un ami. Donc il y a un moment où il faut parler et trouver une solution, à moins de dire qu'on va continuer cette affaire, peut-être pour des histoires de politique intérieure, faire en sorte que la famille européo-progressiste dite raisonnable continue la guerre jusqu'au dernier ukrainien.
00:34Mais enfin, on en est quand même à un million et demi de victimes. Donc encore une fois...
00:39Mais Emmanuel Macron est un 20 en guerre ? C'est un 20 en guerre pour vous, le président français ?
00:43Moi, je crois qu'il joue une carte de leader de l'Europe dite souveraine de la défense contre la Russie. C'est de trouver un adversaire. Ce n'est pas l'Algérie. C'est quand même assez curieux.
00:54Les morts en France, ce n'est pas les Russes, encore une fois. C'est le terrorisme islamique, c'est la drogue. Là, il ne se passe rien. Par contre, l'ennemi, c'est la Russie.
01:02L'ogre, la menace existentielle désignée, c'est la Russie. Les chefs des armées françaises disent que c'est la menace. Dans 3 ans, 4 ans, il risque d'y avoir une guerre.
01:12Tout ça est, de mon point de vue, totalement délirant. Moi, je n'aime pas l'idée de faire une guerre avec la Russie. La dernière fois qu'on a essayé, ce n'était pas franchement terrible.
01:22La Bérésina ?
01:23Voilà. Ce n'est pas une option sérieuse. Donc, il faut qu'on trouve un système.
01:32Pour que l'Ukraine de l'après-guerre perdra... Aujourd'hui, tout le monde voit bien, les Ukrainiens aussi, y compris Zelensky,
01:41que l'Ukraine ne peut pas reprendre ni la Crimée, ni les territoires perdus du Donbass.
01:46Par contre, l'Ukraine peut rester un État souverain, aidé par l'Union européenne,
01:53redevenir indépendante et un peu avoir le parcours au fond de l'Allemagne.
01:57L'Allemagne, elle a été coupée en deux à la fin de la guerre, mais par son succès économique,
02:03par le succès de l'Europe et de l'OTAN, finalement, on a eu la réunification.
02:07Donc, il y a un avenir possible pour l'Ukraine, en condition d'arrêter cette guerre.
02:11Je ne vois pas en quoi la rhétorique guerrière des deux côtés, maintenant, rend service à qui que ce soit.
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