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Moselle TV
  • il y a 1 semaine
Sur le plateau de S comme Santé, l'usine CLAAS de Woippy dévoile sa nouvelle ambition : celle de viser l'objectif "zéro accident" en repensant sa politique sécurité et prévention entraînant moins d'arrêts maladies, et l'apprentissage des gestes sains au travail pour chacun des collaborateurs.

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Transcription
00:00La rubrique santé en partenariat avec la semaine.
00:06La rubrique santé avec le fonds de dotation Merci, Talpia et le centre hospitalier régional Mestianville.
00:13Qui n'a jamais rêvé d'atteindre la perfection au sein des entreprises et d'autant plus d'usines de fabrication ?
00:32Cela passe par la volonté de réduire drastiquement, voire d'annuler complètement les risques liés au travail.
00:38Le zéro accident en quelque sorte.
00:41Cédric Zimoche, vous êtes le directeur du site Classe à Voipi et vous visez justement cette ambition du zéro accident.
00:48Un changement parce que vous êtes parti d'un constat il y a quelque temps. Expliquez-nous.
00:53Le constat était clair. Il y a trois ans en arrière, on s'est retrouvé sur une situation où on avait plus de 23 accidents à mes carrés.
01:00Et ces 23 accidents à mes carrés, en une seule année, on s'est dit que ce n'est pas une fatalité.
01:06On doit pouvoir influer et faire quelque chose.
01:08La base et le constat était aussi simple. Les salariés et les collaborateurs ne viennent pas au travail pour se blesser.
01:17Et la base, c'est en termes de management de pouvoir s'impliquer et de faire quelque chose, de mettre en place un management de la sécurité
01:25pour être capable de diminuer les risques et surtout de sécuriser nos salariés sur leur poste de travail.
01:35Peut-être rappeler la spécialisation de cette entreprise.
01:39Alors Classe, de manière générale, fabrique des machines et des équipements agricoles depuis plus de 100 ans.
01:44À Voipi, la spécialité, c'est la confection de presse à balles.
01:47Quand on n'est pas du milieu, on ne s'imagine pas que c'est une activité risquée.
01:52Expliquez-nous quels sont les risques.
01:53Alors, est-ce qu'il y a vraiment des risques ?
01:55Oui, dans toute activité, il y a des risques.
01:57Dans l'automobile, il y a des risques.
01:59Dans la production pharmaceutique, il y a des risques.
02:02Dans la pétrochimie, il y a des risques.
02:03Dans notre activité en particulier, on a différentes activités qui vont de la découpe laser au pliage,
02:09en passant par la soudure robotisée, en passant par la soudure manuelle,
02:13un atelier de peinture complet et ensuite des lignes d'assemblage.
02:18Donc forcément, on a beaucoup d'activités qui sont aussi manuelles,
02:21qui dit activité manuelle, dit intervention humaine.
02:24Et par conséquent, le comportement de nos opérateurs influent aussi proprement sur ces activités au quotidien.
02:31On comprend mieux en effet. 300 salariés sont employés sur ce site.
02:34Près de la moitié sont donc des ouvriers.
02:37Une centaine parfois d'intérimaires en plus s'y ajoutent.
02:40Autant dire qu'il y a pas mal de monde à gérer.
02:42Quand il y a accident, il y a, c'est déjà des dégâts humains, mais pas seulement.
02:46C'est aussi une ligne de production au ralenti.
02:48Alors, quand il y a accident, c'est déjà en fait une formalisation de l'accident.
02:52Ça veut dire qu'on ne banalise pas l'événement.
02:56C'est le communiquer au niveau du management,
02:59de nous communiquer en fait à toutes les lignes, on va dire, d'escalation.
03:03Et ça permet en fait de ne pas banaliser cet événement-là
03:06et que chaque salarié qui entre dans l'usine est au courant qu'il s'est passé un événement.
03:11On a mis en place en fait il y a trois ans un panneau, on va dire, d'informations.
03:16Dès que vous rentrez à l'intérieur, on va dire, du site,
03:19vous avez en fait le nombre d'accidents qu'on cumule depuis le démarrage de l'exercice,
03:23le nombre de jours aussi qui représentent la conséquence des accidents,
03:28le nombre de jours d'arrêt, j'entends par là.
03:31Et donc, vous avez aussi l'événement.
03:33Est-ce qu'il s'est passé en fait un événement dans tel ou tel secteur ?
03:36Ce qui permet en fait à tout salarié, à tout employé, à toute personne, même visiteur,
03:42de savoir il s'est passé quelque chose à cet endroit dans l'usine.
03:46Alors, votre politique de prévention est complètement ou va être complètement repensée.
03:49Vous êtes soutenu par le fonds de dotation Merci dans cette démarche.
03:54Concrètement, ça veut dire quoi ?
03:55Quelles vont être les nouvelles mesures que vous allez mettre en place ?
03:58Alors, avant de parler du fonds de dotation Merci,
04:00ce qu'on a fait vraiment, c'est lancer une démarche il y a trois ans qui est globale,
04:04donc un projet global où on inclut en fait l'ensemble du personnel.
04:08Ça veut dire qu'à un moment, on a dit pour pouvoir en fait influer sur,
04:13on va dire, les critères de sécurité, il faut qu'on implique en fait la partie humaine.
04:18Il faut qu'on soit capable en fait de gérer et de modifier les mesures comportementales de nos opérateurs.
04:25Et par rapport à ça, on a mis en fait en place des visites sécurité qu'on organise en fait au sein de nos ateliers.
04:33Et ces visites sécurité, au nombre de 80 par mois, nous permettent d'identifier directement les actes dangereux
04:39et les conditions dangereuses et permettre de mettre en place des actions immédiates sur le poste de travail.
04:45Ce qui fait que pour l'opérateur, il y a un avant visite sécurité et un après,
04:50parce qu'on change directement, on va dire, l'environnement et les conditions de travail, on va dire, de l'opérateur.
04:57Et ça l'implique aussi directement, parce qu'on a un échange aussi sécuritaire avec l'opérateur proprement dit.
05:03Donc c'est ça qui fait aussi la force de la méthodologie sur cet aspect-là.
05:07Pour en revenir par rapport au fonds de Merci, le lien par rapport à ça, ce qui est aussi intéressant,
05:13c'est que dans cette démarche-là, on a été chercher en fait des financements pour des choses qui n'étaient pas entre guillemets prioritaires.
05:22Je parle de ça pour pouvoir modifier par exemple des équipements structurels pour lesquels on n'avait pas forcément,
05:29on va dire, des investissements nécessaires.
05:31Et c'est là que le fonds de Merci est intervenu.
05:33Donc ça veut dire une autre ergonomie de vos lignes de production, ça veut dire des changements,
05:37quand vous parlez de changement d'équipement par exemple ?
05:39Quelque part, c'est sur un poste de travail, on a effectivement le comportement,
05:43mais on a aussi l'équipement qui interagit.
05:46Et ce qu'on veut réduire aussi, c'est les TMS, les troubles musculo-squelettiques.
05:50Et par rapport à ça, si vous modifiez en fait l'équipement et que vous avez quelque chose qui est beaucoup plus,
05:55on va dire, ergonomique, vous allez vous retrouver en fait dans des conditions pour l'opérateur
05:59qui sont beaucoup plus favorables.
06:01Vous allez moins en fait solliciter les muscles, vous allez en fait les mettre dans des conditions aussi psychologiques
06:06qui sont beaucoup plus confortables.
06:08Et donc on se doit de pouvoir actionner, on va dire, ce levier-là.
06:11Et c'est dans ce cadre-là que le fonds de Merci est intervenu,
06:14avec le biais de M. Bourillon et M. Grunewald,
06:17qui sont gentiment intervenus au mois de novembre 2024,
06:20pour faire un premier bilan, une première visite en disant,
06:23ben voilà, qu'est-ce que vous auriez besoin en fait de mettre en place ?
06:26Un premier état des lieux.
06:27Exactement, un état des lieux et ensuite une orientation pour dire quelles seraient les priorités
06:32à pouvoir mettre en place au niveau des une classe France.
06:36Alors bien évidemment, tout ça, ça se met en place petit à petit,
06:38ce n'est pas en un claquement de doigts, mais est-ce que vous avez déjà un petit peu de recul ?
06:41Vous parliez justement du nombre d'accidents il y a quelques années,
06:45aujourd'hui ça a drastiquement baissé, comment ça se passe ?
06:48On a une courbe et une direction qui est vraiment, on va dire, motivante,
06:53on a un développement qui est vraiment progressif,
06:55on a réussi à diviser par trois le nombre d'accidents en trois ans.
07:00Donc on a terminé l'exercice dernier où on est à sept accidents avec arrêt,
07:05alors ce n'est pas en fait le zéro accident,
07:07que tout le monde en fait espère quelque part au fond de la tête,
07:11mais on est sur une bonne courbe de développement,
07:12et je crois vraiment en fait qu'on est sur la bonne voie
07:16avec l'ensemble des collaborateurs pour atteindre, on va dire, ce Graal.
07:20Travailler sur cette politique sécurité-prévention,
07:22ça vous a aussi permis de changer votre vision de manière plus globale
07:26sur la santé au travail de vos collaborateurs ?
07:28Alors ce qui est intéressant, c'est qu'on arrive à influer justement
07:32nos collaborateurs sur leur poste de travail,
07:35mais aussi d'avoir les bonnes pratiques au niveau en fait de leur comportement à domicile.
07:40Parce que ce qu'on peut aussi remarquer,
07:42c'est qu'on a souvent des accidents à domicile où on n'a pas les bonnes pratiques.
07:46Exemple, on va faire du jardinage le week-end,
07:48on va utiliser, on va faire un peu de tronçonnage,
07:51et bien on ne va pas forcément mettre en fait ces EPI,
07:54on ne va pas mettre des protections lunettes.
07:56Et aujourd'hui, vous avez deux yeux,
07:57mais si vous en perdez un, vous avez 50% malheureusement,
08:00qui est totalement perdu et définitif.
08:02Donc on essaye aussi à travers, on va dire, une culture sécurité,
08:07à travers un changement de comportement sécurité au travail,
08:10d'apporter les bonnes pratiques pour que, on va dire,
08:13nos opérateurs puissent, on va dire, opérer de leur manière
08:16avec les bonnes pratiques à la maison.
08:19Merci beaucoup d'avoir évoqué ce sujet dans Est-ce comme santé ?
08:22Sujet qui est souvent tabou, il faut le dire, au sein des entreprises.
08:25Petite pause bien méritée avant de reprendre le fil de l'actualité.
08:28Très bon programme sur Moselle TV.
08:29La rubrique santé, avec le fonds de dotation Merci,
08:45Talpia et le centre hospitalier régional Mestianville.
08:50La rubrique santé, en partenariat avec La Semaine.
08:54Merci.
08:55Merci.
08:56Merci.
08:57Merci.
08:58Merci.
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