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  • il y a 4 semaines
Serge Papin, ministre des Petites et moyennes entreprises, est l'invité de BFMTV ce lundi 17 novembre

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00:00L'invité du soir, il est passé de système à Bercy, il y a un peu plus d'un mois, il est l'un des nouveaux visages du gouvernement, chargé des PME, chargé du commerce, chargé du pouvoir d'achat notamment.
00:11Bonsoir Serge Papin, bienvenue sur le plateau de 60 minutes, je ne sais pas si vous êtes aussi en charge des rafales, mais au terme d'un accord conclu ce matin entre Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky,
00:20la France pourrait livrer jusqu'à 100 rafales français. Est-ce que c'est aussi une bonne nouvelle pour les PME que vous représentez ?
00:27Oui alors, je ne suis pas un spécialiste de la défense, mais en tous les cas le rafale c'est un leadership français, on peut s'en féliciter, c'est plutôt une bonne nouvelle,
00:36parce qu'il doit y avoir 4000 entreprises qui travaillent pour la défense, pour ce projet, je crois que c'est 200 000 emplois de mémoire, donc c'est quand même pour notre industrie de l'armement, c'est plutôt une bonne nouvelle.
00:50En transition toute trouvée, vous étiez aujourd'hui au sommet de Chouze France, où ont été annoncés 9 milliards d'euros de nouveaux investissements en France,
00:58pour la première fois ce sont les entreprises françaises qui étaient invitées à ce sommet, est-ce que c'est une façon de dire au patron en ce moment,
01:05on vous aime pour le gouvernement ? C'est ça le message ?
01:07Écoutez, pour une fois...
01:09Arrêtez de vous inquiéter ?
01:10Moi ce que je trouve, pour une fois, on va arrêter de faire de l'autoflagellation, c'était un bon moment, vraiment.
01:17Écoutez, les entreprises que j'ai vues, toutes les entreprises françaises, elles veulent investir,
01:26elles sont déterminées à faire du Made in France accessible, et ça évidemment pour moi c'est très important,
01:35parce que le Made in France, on voit là, il y a une espèce d'engouement, et le Made in France pour tous,
01:44c'est pas destiné, le Made in France, à l'élite, vous voyez, on a laissé trop penser ça.
01:50Et regardez ce qui s'est passé avec le salon du Made in France, il y a eu 120 000 personnes...
01:54Il y a eu un gros succès, mais vous entendez aussi Serge Papin, vous dites les entreprises aujourd'hui,
01:56elles veulent investir, c'était un bon moment ce sommet, mais vous entendez aussi...
01:59Alors c'est 30 milliards d'investissements...
02:0030 milliards dont 9 milliards de nouveaux investissements.
02:02Oui, mais 30 milliards en tout.
02:04J'ai 30 milliards en tout, dont 9 milliards de nouveaux investissements,
02:07j'essaie d'être complet dans la présentation de cette info,
02:08mais vous entendez aussi l'inquiétude des organisations patronales,
02:11qu'ont écrit la semaine dernière à Sébastien Lecornu, le MEDEF, mais aussi la CPME,
02:15pour leur dire arrêtez, on n'en peut plus, 53 nouveaux milliards d'impôts votés à l'Assemblée nationale,
02:22la baisse des crédits à l'apprentissage, la taxation des multinationales,
02:25surtaxe de l'impôt sur les sociétés, qu'est-ce que vous leur dites aux chefs d'entreprise ?
02:29Rassurez-vous, ça ne passera pas l'épreuve du Sénat, tout ça c'est du vent ?
02:32Écoutez, le budget, je pense que le gouvernement et son Premier ministre n'ont pas perdu leur boussole.
02:41Ils cherchent un compromis.
02:45Donc c'est un budget de compromis, il n'est pas parfait.
02:47Tous les chefs d'entreprise que j'ai vus, tous sans exception, me disent qu'on veut qu'il y ait un budget.
02:56Le pire, ce serait qu'il n'y ait pas de budget.
02:58Même un budget avec 53 milliards de hausse ?
03:00Écoutez, dans les 53 milliards de hausse précisément, il y a 36 milliards qui sont anticonstitutionnels.
03:07Donc c'est du vent.
03:08C'est pas la vérité.
03:11C'est du vent.
03:11En tous les cas.
03:13Vous êtes repris, mais vous alliez le dire, c'est du vent.
03:16Aujourd'hui, la page est tournée de ça.
03:18Donc après, pour répondre à votre question, en effet, le budget s'en va au Sénat.
03:23C'est là, après ce vote, qu'on peut dire, du Sénat, qu'on verra où on en est.
03:32L'ambition, je le rappelle, du budget de ce gouvernement, c'est de passer en dessous les 5% de déficit.
03:41Alors que l'on finit l'année à 5,40, que le budget est tenu.
03:45Au passage, ça fait trois ans que ce n'était pas arrivé, qu'un budget soit tenu.
03:49Et que malgré tout ça, je le dis, parce que ça a été la journée Chouze France, ça a été dit,
03:56la France finit à plus 0,7, va finir à plus 0,7 de croissance.
04:00On est de loin la première croissance des pays, des grands pays d'Europe.
04:04On a le souvenir que les multinationales, qui avaient eu le droit également,
04:08depuis de nombreuses années, à un sommet de Chouze France, avaient eu le droit au château de Versailles.
04:12Là, plus modestement, c'était à la maison de la chimie.
04:14Il n'y a plus d'argent dans les caisses.
04:15C'est ça qu'il faut comprendre ?
04:16Oui, non, mais...
04:17On ne peut plus, c'est terminé.
04:18C'était ça, le symbole ?
04:20Non, mais on est...
04:20Oui, alors, peut-être qu'il y a symbole.
04:22Dans un contexte, maintenant, on est plus engagé dans des choses un peu plus quotidiennes.
04:26C'est un peu cheap, non ?
04:27Non, c'est la maison de...
04:29Je n'ai pas vu que c'était cheap.
04:30C'est moins luxueux que le château de Versailles.
04:32C'est moins luxueux.
04:32Bon, voilà, écoutez, signe du temps.
04:34Bon, vous êtes le ministre du Made in France.
04:36Vous êtes celui, vous portez le discours sur la réindustrialisation du pays aussi.
04:40Mais on va regarder ça d'un peu plus près, si vous voulez bien,
04:42avec Raphaël Grabli pour le Radar BFM TV.
04:45Bonsoir Raphaël, soyez le bienvenu sur ce plateau.
04:47Raphaël, vous vous êtes penché sur les entreprises mises en avant par le ministre Serge Papin,
04:52pas plus tard qu'hier, c'est ça ?
04:53Exactement, bonsoir Serge Papin.
04:56Effectivement, vous parliez du Made in France.
04:58Vous avez célébré le Made in France il y a quelques heures au Palais de l'Elysée.
05:02Et vous avez publié d'ailleurs un tweet pour communiquer sur l'événement.
05:05Vous avez mis en avant notamment 15 produits
05:07pour représenter justement ce Made in France assez diversifié.
05:12Et ça, ça vous a mis la puce à l'oreille ?
05:13Je me suis posé une question simple, Serge Papin.
05:16Comment vont vraiment ces entreprises ?
05:18Vous disiez qu'il y a un engouement pour le Made in France.
05:20J'ai commencé par le commencement avec ces biscuits,
05:22qui donnent plutôt envie d'ailleurs de la Trinitaine,
05:25une institution bretonne.
05:27Ça a 70 ans, créée en 1955, 300 salariés.
05:30Le problème, c'est que depuis quelques semaines,
05:32cette entreprise, elle est en redressement judiciaire depuis un mois.
05:35Et la direction évoque notamment des hausses des matières premières,
05:39des hausses des coûts de l'énergie, des hausses des salaires.
05:41Une entreprise qui perd de l'argent,
05:43alors même que son chiffre d'affaires augmente.
05:45Bon, mauvaise pioche.
05:46Vous avez trouvé un autre exemple, c'est Brandt.
05:48Brandt, c'est la dernière grande marque d'électroménagers français.
05:52Exactement, avec ce lave-linge dont vous avez partagé la photo, Serge Papin.
05:57Brandt, une marque centenaire.
05:58En 1924, qui a été rachetée d'ailleurs par un groupe algérien en 2014,
06:02750 salariés en France.
06:03Et là aussi, Brandt, qui est en redressement judiciaire depuis un mois.
06:07Alors, il y a d'autres entreprises qui vont mieux dans celles que vous avez sélectionnées,
06:10notamment la limonade Lorina, peut-être que vous la connaissez.
06:14Bien sûr.
06:14On la retrouve souvent dans les supermarchés.
06:16Ça existe depuis 1880...
06:17Là, c'est la peinture Ripollin qui apparaît.
06:19Exactement.
06:20Alors non, il y a la limonade à droite.
06:22Alors, on boit la limonade, on ne boit pas la peinture Ripollin.
06:24Merci pour ce conseil pratique.
06:26Exactement, il y a la peinture Ripollin et la limonade Lorina.
06:28Sauf qu'en 2018, cette limonade, il y a une volonté de croissance.
06:33Résultat, l'entreprise est rachetée par Royal Unibon, un géant danois de la bière.
06:38Et justement, à gauche, la peinture Ripollin, une institution française.
06:41On se souvient d'ailleurs même l'expression, le ripollinage d'Emmanuel Macron.
06:44Mais qui n'est plus tout à fait française comme expression.
06:46Pourquoi ? Parce qu'aussi, depuis quelques années, c'est tout simplement une filiale d'un géant américain, PPG Industry.
06:53Mais ça veut dire que c'est dur, monsieur le ministre, de trouver aujourd'hui des entreprises made in France qui vont bien ?
06:56Il y en a. Écoutez, il y a plein d'entreprises qui vont bien.
06:59Alors juste quand même sur vos deux premiers exemples, pour vous répondre, l'entreprise de Brandt et l'autre, la Trinitaine.
07:08Bon, je savais, pour la Trinitaine, c'est des entreprises qui sont sous mandat.
07:12Ça ne veut pas dire qu'elles ne sont pas en dépôt de bilan.
07:14Non, elles sont sous mandat.
07:18Et c'est des entreprises aussi. Moi, je m'y intéresse. Pourquoi ?
07:22Parce qu'on peut ici imaginer, on a l'exemple par exemple de Duralex.
07:26qui a été reprise par ses salariés.
07:28Formidable exemple, reprise en forme de score, qui a réussi à lever des sommes fabuleuses il y a quelques jours.
07:33Eh bien, on verra. Mais en tous les cas, c'est aussi...
07:37Moi, je me suis battu, par exemple, pour qu'on puisse avoir une reprise plus facile par les salariés.
07:44On verra. Il y a peut-être là aussi une solution.
07:49Parce que ce ne sont pas des entreprises qui sont menacées de faillite.
07:53C'est des entreprises qui sont un petit peu plus en difficulté.
07:56Après, l'autre point, c'est des entreprises qui appartiennent à des groupes étrangers.
08:05C'était ça la question ?
08:05Exactement.
08:06Oui, mais elles fabriquent et elles produisent en France.
08:12Donc, elles sont quand même dans du made in France, même s'il y a une partie, parce que ce n'est pas tout,
08:18mais une partie, c'est une partie simplement d'actionnariat étranger.
08:21Serge Papin, vous êtes aussi l'un des ministres en charge du bras de fer en ce moment avec Chine.
08:25Vous avez d'ailleurs signalé à la justice cinq autres plateformes qui proposaient des produits interdits.
08:29Je vais les citer, il n'y a pas de raison.
08:31AliExpress, Joom, Wish, Temu et eBay.
08:34Est-ce que vous pouvez dire ce soir que sur l'ensemble de ces plateformes, à l'heure où on se parle, 19h22,
08:41on ne trouve plus rien d'interdit si on y va ? Est-ce que vous en êtes sûrs ?
08:46Alors, pour les produits illicites, elles ont enlevé, à l'heure où on se parle, tous les produits qui étaient illicites,
08:54à savoir des poupées pédopornographiques ou des armes.
08:59On est sûr qu'il n'y a rien d'autre.
09:01Oui, c'est illicite.
09:04Donc elles sont, et je rappelle que sur la question de Chine, pour ces mêmes raisons, le dossier est au parquet
09:11et doit rendre sa réponse le 26 novembre.
09:16Et pour ce qui concerne la marketplace, donc là où les produits étaient vendus...
09:21Qui a été fermé par Chine suite à cette polémique.
09:23Sans s'occuper de nos normes, c'est-à-dire en transgressant les normes,
09:29ce qui prouve bien qu'ils sont incapables de contrôler, puisqu'ils ont fermé leur marketplace.
09:34Donc voilà où on en est aujourd'hui.
09:35Les dirigeants de Chine étaient censés être entendus demain devant une commission de l'Assemblée nationale.
09:40Ils ont fait savoir qu'ils n'iraient pas.
09:42C'est quoi ? C'est un petit bras d'honneur ?
09:43Non, ce n'est pas un bras d'honneur, je ne pense pas.
09:46Je pense qu'ils sont mal à l'aise.
09:48Vous leur parlez ?
09:49Non, moi je ne leur parle pas, je n'ai pas à leur parler.
09:52Peut-être que le moment viendra, on verra.
09:55Mais pour l'instant, je n'ai rien à négocier.
09:57Quand on parle, c'est pour négocier.
10:00Ils sont devant une affaire grave, dont le parquet s'est saisi.
10:05On verra pour les conclusions judiciaires de cette affaire.
10:10Mais moi, pour l'instant, je n'ai pas à leur parler.
10:12On sait qu'une des réponses commerciales du gouvernement,
10:16c'est de mettre en place cette fameuse taxe sur les petits colis.
10:19À partir de quand et de quel montant ?
10:22Alors, la taxe pour les petits colis par catégorie d'article
10:28serait mise en place en début 2026,
10:32à raison de 2 euros par catégorie d'article.
10:35Pardon, ça veut dire quoi par catégorie d'article ?
10:36Par article, oui.
10:38C'est-à-dire que c'est par article, pas par colis ?
10:38Oui, c'est par article.
10:39S'il y a 10 t-shirts dedans, c'est 20 euros.
10:42Si la taxe est de 2 euros, c'est ça.
10:43Ce n'est pas le colis.
10:44Ce n'est pas le colis, non.
10:44Et donc, le montant, ce sera de 2 euros ?
10:462 euros, mais c'est significatif quand même, 2 euros.
10:49Je rappelle que c'est aussi au niveau de l'Europe,
10:52puisque c'est une décision qui a été prise au niveau d'Europe.
10:55Je rappelle qu'au niveau de l'Europe,
10:56la franchise de la TVA, qui était à 150 euros,
11:01maintenant a été désactivée, si je puis dire, a été arrêtée.
11:06Et donc, je vois mes collègues,
11:11donc, ministres du commerce européens,
11:15le 27 novembre, ils sont invités à Paris
11:19pour que nous partagions les expériences,
11:21parce que bien sûr, ce qui se passe en France,
11:25tous les autres pays le connaissent en ce moment,
11:27et ont tous envie.
11:28Ce, d'autant plus que les États-Unis
11:30ont quasiment fermé leurs frontières.
11:33Et que les Chinois ont reporté tout ce marché vers l'Europe.
11:35Et donc, on est maison ouverte, ce n'est pas possible.
11:39Parce que, c'est intéressant ce que vous dites,
11:40parce qu'il y a une sorte de mystère,
11:42ces derniers jours à Bercy,
11:43au sujet des recettes de la TVA.
11:46Amélie de Montchalin, la ministre des Comptes Publics,
11:48l'a reconnue ces derniers jours.
11:49Il manque sans doute 10 milliards d'euros de rentrée de TVA,
11:52et 10 milliards d'euros, par les tendus qui courent,
11:54on en aurait sans doute besoin.
11:55Et l'une des raisons expliquées,
11:57ce sont peut-être justement ces fameux colis venus de Chine.
12:00Ça veut dire quoi ?
12:00Quoique, ils sous-estiment le montant de ce qu'ils contiennent
12:04pour payer moins de TVA ?
12:05Oui, il y aurait une fraude à la TVA.
12:08Une très grosse fraude.
12:09Très grosse fraude à la TVA.
12:10Bon, l'enquête est en cours, il faut attendre.
12:12Oui, il y aurait une fraude à la TVA.
12:13Regardez quand on est allé ouvrir les colis.
12:15Oui.
12:15À Roissy, avec Amélie de Montchalin,
12:17on a ouvert les colis.
12:17Moi, j'ai ouvert un colis
12:19où il y avait une centaine de petits flacons
12:23de vernis à ongles.
12:25Et sur l'étiquette, il y avait quoi ?
12:27J'ai l'étiquette, il n'y avait rien au niveau de nos normes.
12:33Donc on est possiblement effectivement dans une fraude à la TVA ?
12:36Oui, parce que qu'est-ce qui se passe ?
12:37Ce n'est pas pour une consommation personnelle, ça.
12:39On ne sait jamais.
12:40Non, mais ça, on produit...
12:41Donc c'est destiné à de la revente,
12:44et puis c'est du trafic,
12:46parce qu'il n'y a pas de TVA payé après derrière.
12:48Donc vous voyez, c'est un exemple.
12:49Mais multiplier ça par un nombre de colis
12:52très très important,
12:54et on peut avoir...
12:54Ça veut dire, j'essaie de vous suivre,
12:56que Chine et les autres plateformes peut-être également
12:59sous-estiment le montant des colis pour ne pas payer la TVA,
13:01et qu'il y a ensuite des gens qui, en France,
13:02particuliers ou professionnels,
13:04achètent et revendent.
13:06Ça, c'est interdit ?
13:07C'est interdit, oui.
13:09Ou alors il faut payer la TVA ?
13:10Il faut payer la TVA,
13:11puis il faut se déclarer.
13:13Et commerçant, c'est un métier
13:15qui répond à un certain nombre d'obligations.
13:18Donc les particuliers ou les jeunes
13:20qui font ça pour gagner un peu d'argent,
13:21par exemple, vous leur dites ce soir,
13:22c'est illégal.
13:23C'est illégal.
13:23On n'achète pas pour revendre.
13:25Si on est dans des dimensions de commerce,
13:28c'est illégal, oui.
13:29Bon, vous êtes arrivé au ministère
13:31il y a un peu plus d'un mois,
13:32Serge Papin,
13:33et c'est d'ailleurs dans l'intitulé de votre portefeuille,
13:34vous êtes ministre du pouvoir d'achat.
13:36Oui.
13:37Depuis, on a un peu l'impression
13:39que vous vous êtes fait rattraper par les déficits
13:41et que les mesures de pouvoir d'achat,
13:43on ne les verra pas vraiment dans le prochain budget.
13:44Est-ce que vous pouvez nous citer
13:45des choses qui vont améliorer le pouvoir d'achat
13:47des Français dans le budget ?
13:49Moi, je suis, j'avance,
13:52pour ce qu'on appelle le partage de la valeur.
13:56Et je souhaite que d'une façon simple,
13:59on puisse qu'aujourd'hui,
14:00tous les contrats d'intéressement,
14:04de participation, etc.,
14:05ils sont fléchés vers l'épargne.
14:08Vous, vous voudriez que l'intéressement
14:10se reprend tout de suite, sans payer d'impôt ?
14:11Tout de suite, maintenant,
14:13de manière défiscalisée, si c'est possible,
14:15et qu'en plus, moi, je suis responsable des PME,
14:19donc je vois aussi qu'un certain nombre de PME,
14:23je pense à celles qui sont aux alentours
14:25de moins de 50 emplois,
14:27parce que c'est compliqué,
14:29ne passe pas de contrats d'intéressement
14:30parce qu'ils sont un peu complexes
14:32à mettre en place.
14:33Donc je voudrais simplifier la mise en place
14:36de ce contrat d'intéressement pour les PME,
14:38et deuxièmement, faire en sorte qu'on puisse
14:42tout de suite, là, en cash, comme on dit,
14:46et que ça serve à la consommation.
14:48– Mais quand vous en parlez à Sébastien Lecornu,
14:50il vous dit fonce, ou il ne vous dit surtout pas,
14:52parce que ça fera des rentrées en moins ?
14:54– Non, mais il est favorable
14:55à ce que les choses avancent.
14:58– Sur quelle forme ça pourrait être ?
14:59– Moi, je discute, on verra,
15:01il y a des choses qui existent,
15:02les contrats d'intéressement.
15:03– Ça ne sera pas dans le budget, en tout cas.
15:03– Les contrats d'intéressement, ils existent aujourd'hui, d'accord ?
15:06Mais ils sont consacrés à l'épargne.
15:07Il y a un certain nombre de critères
15:09pour pouvoir en bénéficier.
15:11On va voir, moi, j'aimerais qu'il y ait un critère
15:13sur la rapidité, comme ça,
15:17qu'on puisse en disposer,
15:18simplement et rapidement.
15:19– Ça pourrait voir le jour, l'an prochain,
15:21si le gouvernement est toujours en place ?
15:22– L'idée, c'est ça ?
15:23– Oui, l'idée, c'est ça.
15:25– Il y a une astérisme, forcément.
15:26– Oui, j'ai bien compris qu'on était en CDD.
15:30– Bon, des parlementaires écologistes
15:32veulent instaurer une taxe sur les fast-foods,
15:3550 000 euros, dès lors qu'une franchise ouvre,
15:38plus 10 000 euros chaque année,
15:40et tout cela serait même doublé
15:41si le fast-food se situe pas très loin
15:45d'un établissement scolaire.
15:46Est-ce que vous y êtes favorable ou pas ?
15:48– Moi, je vais vous dire,
15:49je ne suis pas favorable, je vais vous dire pourquoi.
15:51Parce que c'est des franchisés
15:53qui tiennent ces fast-foods, d'accord ?
15:56Donc, c'est des entrepreneurs indépendants
15:58qui bossent beaucoup,
16:00et qui ne gagnent pas des 100 et des 1000,
16:03et à qui on va dire,
16:04voilà, on vous rajoute encore une taxe.
16:07Donc, moi, je ne suis pas…
16:08– Malbouffe contre emploi,
16:10vous choisissez plutôt emploi que malbouffe ?
16:12– Non, attendez, la malbouffe…
16:13– Ah, pardon, j'ai des tiroirs.
16:14– Oui, oui, parce que…
16:15Non, mais c'est…
16:17Expliquez-moi pourquoi la malbouffe ?
16:19Parce que c'est des burgers…
16:21– Oui, fast-food, en tout cas.
16:22– Non, mais…
16:23– C'est l'un des arguments donnés par…
16:25– Oui, je comprends, moi, je me bats de mon côté aussi
16:28pour le manger sain, bien sûr,
16:30mais il y a un burger,
16:32ce n'est pas forcément de la malbouffe,
16:34on est bien d'accord,
16:35il faut avoir beaucoup de précautions
16:37quand on utilise ce mot.
16:38et puis, encore une fois,
16:40je n'ai pas envie, moi,
16:41c'est des chefs d'entreprise
16:42qui se lèvent tous les matins
16:43pour bosser dur,
16:45je n'ai pas envie qu'on leur remette
16:46une taxe de plus.
16:48– Vous avez dirigé,
16:50pendant une quinzaine d'années,
16:51jusqu'en 2018,
16:52le groupe de système U,
16:53qui est l'un des…
16:53– Groupement de commerçants indépendants.
16:55– Indépendants,
16:56soyez modeste, oui, oui.
16:58– Des parlementaires, aujourd'hui,
17:00veulent lancer une commission d'enquête
17:01sur les pratiques de la grande distribution
17:02et notamment sur les marges
17:04de là où vous êtes aujourd'hui,
17:05c'est-à-dire,
17:06vous n'êtes plus un commerçant
17:07mais vous êtes ministre,
17:08est-ce que vous diriez
17:08qu'il y a des abus
17:09ou qu'il y a eu des abus ?
17:10– Non, mais ils veulent lancer,
17:12avoir plus de transparence
17:14sur les marges de la grande distribution
17:16et des transformateurs,
17:17parce qu'il n'y a pas
17:18que la grande distribution.
17:19– La grande distribution,
17:20on dit, c'est les transformateurs,
17:21les transformateurs,
17:21on dit, c'est la grande distribution,
17:23souvent.
17:23– Les deux sont concernés.
17:25Bon, ben, que, moi,
17:26je veux dire qu'il y ait
17:26une commission parlementaire
17:28qui fasse son travail,
17:29moi, je trouve ça très bien.
17:30On va voir ce que ça donne,
17:32in fine.
17:32– Salut !
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