Brandt en redressement judiciaire, actionnaires étrangers dans des entreprises françaises... Que reste-t-il du "Made in France"?

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il y a 23 heures

Avec le sommet Choose France "édition France", organisé lundi 17 novembre, le gouvernement entend mettre à l'honneur les entreprises françaises qui investissent dans le pays, et les inciter à le faire "davantage".

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00:00Bonsoir.

00:02Effectivement, vous parliez du Made in France, vous avez célébré le Made in France il y a quelques heures au Palais de l'Elysée

00:07et vous avez publié d'ailleurs un tweet pour communiquer sur l'événement.

00:11Vous avez mis en avant notamment 15 produits pour représenter justement ce Made in France assez diversifié.

00:17Et ça, ça vous a mis la puce à l'oreille ?

00:19Je me suis posé une question simple, Serge Papin, comment vont vraiment ces entreprises ?

00:23Vous disiez qu'il y a un engouement pour le Made in France.

00:25J'ai commencé par le commencement avec ces biscuits qui donnent plutôt envie d'ailleurs de la Trinitaine,

00:30une institution bretonne, ça a 70 ans, créée en 1955, 300 salariés.

00:35Le problème, c'est que depuis quelques semaines, cette entreprise, elle est en redressement judiciaire depuis un mois.

00:41Et la direction évoque notamment des hausses des matières premières, des hausses des coûts de l'énergie, des hausses des salaires.

00:47Une entreprise qui perd de l'argent alors même que son chiffre d'affaires augmente.

00:51Bon, mauvaise pioche, vous avez trouvé un autre exemple, c'est Brandt.

00:54Brandt, c'est là, on dit souvent, la dernière grande marque d'électroménagers français.

00:57Exactement, avec ce lave-linge dont vous avez partagé la photo, Serge Papin.

01:02Brandt, une marque centenaire, en 1924, qui a été rachetée d'ailleurs par un groupe algérien en 2014, 750 salariés en France.

01:09Et là aussi, Brandt qui est en redressement judiciaire depuis un mois.

01:13Alors, il y a d'autres entreprises qui vont mieux dans celles que vous avez sélectionnées,

01:16notamment la limonade Lorina, peut-être que vous la connaissez.

01:19Bien sûr.

01:20On la retrouve souvent dans les supermarchés.

01:21Ça existe depuis 1894.

01:23C'est la peinture Ripollin qui apparaît.

01:25Exactement.

01:25Alors non, il y a la limonade à droite.

01:27Alors, on boit la limonade, on ne boit pas la peinture Ripollin.

01:29Merci pour ce conseil pratique.

01:31Exactement, il y a la peinture Ripollin et la limonade Lorina.

01:34Sauf qu'en 2018, cette limonade, il y a une volonté de croissance.

01:38Résultat, l'entreprise est rachetée par Royal Unibon, un géant danois de la bière.

01:43Et justement, à gauche, la peinture Ripollin, une institution française.

01:46On se souvient d'ailleurs même l'expression, le ripollinage d'Emmanuel Macron.

01:50Mais qui n'est plus tout à fait française comme expression.

01:52Pourquoi ? Parce qu'aussi, depuis quelques années, c'est tout simplement une filiale d'un géant américain, PPG Industry.

01:58Mais ça veut dire que c'est dur, M. le ministre, de trouver aujourd'hui des entreprises Made in France qui vont bien ?

02:02Il y en a. Écoutez, il y a plein d'entreprises qui vont bien.

02:05Alors, juste quand même sur vos deux premiers exemples, pour vous répondre.

02:08L'entreprise de Brandt et l'autre, la Trinitaine.

02:14Bon, je savais, pour la Trinitaine, c'est des entreprises qui sont sous mandat.

02:18Ça ne veut pas dire qu'elles ne sont pas en dépôt de bilan.

02:20Non, elles sont sous.

02:21Elles sont sous mandat.

02:24Et c'est des entreprises aussi.

02:25Moi, je m'y intéresse.

02:27Pourquoi ?

02:28Parce qu'on peut ici imaginer, on a l'exemple, par exemple, de Duralex, qui a été reprise par ses salariés.

02:34Formidable exemple, reprise en forme de score, qui a réussi à lever des sommes fabuleuses il y a quelques jours.

02:39Eh bien, on verra, mais en tous les cas, c'est aussi...

02:42Moi, je me suis battu, par exemple, pour qu'on puisse avoir une reprise plus facile par les salariés.

02:49Mais on verra, il y a peut-être là aussi une solution.

02:53Parce que ce n'est pas des entreprises qui sont menacées de faillite.

02:58C'est des entreprises qui sont un petit peu plus en difficulté.

03:03Après, l'autre point, c'est des entreprises qui appartiennent à des groupes étrangers.

03:09C'était ça, la question ?

03:11Exactement.

03:12Oui, mais elles fabriquent et elles produisent en France.

03:18Donc, elles sont quand même dans du made in France, même s'il y a une partie, parce que ce n'est pas tout,

03:24mais une partie, c'est une partie simplement d'actionnariat étrange.

03:26Donc, ils cherchent...

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