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  • il y a 3 heures
Jean-Noël Barrot, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, est l'invité de Questions politiques ce dimanche.

Retrouvez « Questions Politiques » tous les dimanches à midi sur France Inter et sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/questions-politiques

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Transcription
00:00Générique
00:00Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans Questions Politiques.
00:13C'est la bonne nouvelle du petit matin.
00:15Camilo Castro, ce ressortissant français que le Venezuela détenait depuis 4 mois,
00:20se trouve dans un avion en route vers la France.
00:22Déjà mercredi, le pays s'était réjoui de la libération de l'écrivain franco-algérien Boilem Sansal.
00:27D'autres restent derrière des barreaux, on pense à Christophe Gleize,
00:31ou en semi-liberté comme en Iran, Cécile Collère et Jacques Paris.
00:35Chacune de ces destinées raconte une histoire intime, un rapport de force géopolitique,
00:39et puis à bas bruit, la diplomatie qui s'active.
00:42Même lorsque les armes parlent, les mots peuvent être puissants.
00:46Jusqu'où le président ukrainien est attendu demain à Paris ?
00:49Que se diront Volodymyr Zelensky et Emmanuel Macron ?
00:53On va poser la question à notre invité.
00:55Le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères et vice-président du MoDem,
00:59Jean-Noël Barraud.
01:00Il est en direct sur France Inter, France Info, le canal 16 de la télé.
01:04Et c'est une émission en partenariat avec le journal Le Monde.
01:07Nous sommes ensemble jusqu'à 13h.
01:09France Inter.
01:11Question politique.
01:13Alexandra Benzaïd.
01:15Mais avant de débuter cette grande interview,
01:17revenons sur l'émission de dimanche dernier.
01:19De nombreux auditeurs nous ont écrit au sujet d'une séquence de quelques minutes
01:23durant cette heure de programme.
01:24Elle concernait le nouveau maire de New York, Zoran Mamdani.
01:27Et ses positions sur le 7 octobre,
01:29l'Intifada et l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens.
01:33Dès mardi, nous avons apporté des précisions, des corrections.
01:36Vous les trouverez sur notre site.
01:38La rigueur de l'information est de notre valeur cardinale.
01:41Question politique.
01:42Reste le premier rendez-vous politique du dimanche.
01:45En radio et de loin, ça, ce sont les derniers chiffres médiamétrie.
01:47Merci à vous.
01:49Votre confiance nous honore.
01:51Elle nous oblige aussi.
01:52Un mot, Alix Bouillaguet.
01:53Oui, lors de l'interview, il y a effectivement eu des formules imprécises et parfois inexactes.
01:58Si j'ai pu heurter les auditeurs et les téléspectateurs, je m'en excuse.
02:02Mais il n'y a eu, de ma part, aucune intention partisane,
02:06aucune volonté de déformer les faits sur des questions qui sont effectivement extrêmement complexes.
02:11Et pour clore cette mise au point, j'ajoute que le harcèlement en ligne est inacceptable.
02:16Il est aussi puni par la loi.
02:18À présent, il est 12h et presque 7 minutes.
02:20J'accueille notre invité.
02:22Bonjour et bienvenue, Jean-Noël Barraud.
02:24Bonjour.
02:24Merci d'avoir accepté notre invitation.
02:26À mes côtés, pour vous interviewer, Alix Bouillaguet de France Télévisions.
02:29Alix, qui fera votre portrait ?
02:31Quel homme derrière le politique ?
02:33Eh bien, un homme biberonné à la politique depuis qu'il est né.
02:36Un homme peut-être dans les pas de son père.
02:38Et Abel Mestre du journal Le Monde est également en plateau.
02:41Abel, avec vous, on va se projeter, comme d'habitude, vers 2027.
02:44Ce sera vers 12h50.
02:46Quelle question vous occupe ce dimanche ?
02:49Ce sera la question européenne, grande absente des débats depuis plusieurs années en France.
02:53Mais tout de suite, Jean-Noël Barraud, si vous voulez bien, 5 minutes entre 4 yeux.
02:57L'actualité ce matin, c'est donc la libération de Camilo Castro.
03:01Ce Français qui était détenu au Venezuela, il avait disparu en juin, au poste frontière,
03:06entre la Colombie et le Venezuela.
03:084 mois de détention, quand arrivera-t-il sur le sol français ?
03:12Et qu'est-ce qui est prévu dans les heures qui suivent pour ce Toulousain ?
03:14Il arrivera dans quelques heures.
03:15Il retrouvera sa famille.
03:18Et les équipes du ministère des Affaires étrangères seront à ses côtés
03:22pour lui apporter tout le soutien nécessaire dans les premières heures.
03:25Après que notre ambassade l'ait accueillie hier pour qu'il soit en sécurité
03:30et a pu passer déjà quelques heures pour l'entourer après une épreuve difficile, celle qu'il a traversée.
03:37Son beau-père raconte ce matin, nos confrères de France Info,
03:39que Camilo Castro était accusé d'être, je cite, un terroriste au service de la CIA.
03:44Comment le dossier s'est-il dénoué ?
03:46Des accusations sans fondement.
03:47Et puisque vous évoquez sa famille, je veux témoigner ici de la grande émotion qui a été la mienne.
03:52lorsque, hier soir, j'ai appelé sa maman et son beau-père pour leur annoncer que Camilo Castro était en sécurité dans notre ambassade.
04:02Comment est-ce que les choses se sont dénouées ?
04:03Eh bien, c'est par le travail discret, dans l'ombre de la diplomatie française.
04:08Et je veux saluer toutes celles et ceux qui ont contribué.
04:10J'ai pu moi-même, lors de mon déplacement dans la région, au Mexique et en Colombie il y a quelques jours,
04:16activer un certain nombre de relais, échanger avec les interlocuteurs pertinents pour qu'on puisse aboutir à ce résultat.
04:22À la mi-juillet, l'ONG Amnesty International dénonçait la politique de disparition forcée du Venezuela de Nicolas Maduro
04:28contre des ressortissants étrangers, je cite comme « monnaie d'échange ».
04:33Est-ce qu'il y a eu une contrepartie à la libération ?
04:36Il n'y a eu aucune contrepartie. Je salue d'ailleurs le geste des autorités vénézuéliennes.
04:40Je remercie tout particulièrement mes homologues brésiliens et mexicains
04:44qui ont passé un certain nombre de messages en lien étroit avec moi.
04:48Et sur la politique ?
04:49En s'agissant de la politique du Venezuela, vous savez, nous sommes mobilisés pour la sécurité,
04:57la protection des Français où qu'ils se trouvent et quelles que soient, si je puis dire,
05:00les conditions de leur détention arbitraire ou de leur arrestation sans fondement.
05:05Et donc, que ce soit en Iran, que ce soit en Algérie, que ce soit au Venezuela ou partout ailleurs,
05:14nous déployons la même énergie.
05:15Mais vous reprennez disparition forcée, politique de disparition forcée,
05:18c'est quelque chose que le ministre des Affaires étrangères français reprend ?
05:21Ce que je relève, c'est qu'en moins de dix jours, nous avons ramené, si je puis dire,
05:27quatre de nos ressortissants hors de la détention et que c'est pour nous un motif de satisfaction très important.
05:33Parlons des otages, des ex-otages. Cécile Collère et Jacques Paris en Iran.
05:37En effet, ils sont sortis de prison, mais ils se trouvent aujourd'hui, on pourrait dire, en semi-liberté à l'ambassade de France, à Téhéran.
05:44Paris considère que c'est une première étape et que la seconde, ça sera donc le retour en France.
05:47Est-ce que vous êtes confiant, Jean-Noël Barraud ? Est-ce que vous avez d'ailleurs des nouvelles ? Est-ce que vous leur avez parlé ?
05:52Je leur ai parlé hier soir. Ils sont en bonne forme. Les premiers examens qu'ils ont passés sont positifs.
05:59Évidemment, il ne faut pas méconnaître l'impact que peut avoir une période de captivité prolongée, plus de trois ans,
06:07pour eux, dans des conditions extrêmement difficiles. C'est pourquoi nous restons très attentifs à leur bien-être, à leur confort.
06:15Ils sont entourés par l'équipe de l'ambassade qui veille à ce qu'il ne manque absolument de rien.
06:20Et parallèlement, bien évidemment, nous poursuivons le travail, celui qui nous a permis d'aboutir à cette première étape,
06:26leur sortie de prison, pour aller jusqu'au terme de cet effort, c'est-à-dire leur libération définitive.
06:33Mais notre travail, le travail des diplomates ne s'arrêtera pas là, puisque leur calvaire, en quelque sorte, va se poursuivre,
06:40au-delà de leur libération définitive, puisque vous savez, se réinsérer, après des périodes de détention prolongées,
06:48dans des conditions très difficiles, ça suppose d'avoir un petit peu de soutien.
06:52Et c'est aussi la mission du Quai d'Orsec d'accompagner nos compatriotes lorsqu'ils reviennent,
06:57et qu'ils se réacclimatent, ou se réhabituent, en quelque sorte, à une vie normale, au moment où ils essayent de se reconstruire.
07:03Je comprends, mais au sujet de la possibilité de quitter, parce que pour l'instant, ils ne peuvent pas,
07:08ou peuvent-ils quitter l'ambassade à Téhéran ? Ils ne peuvent pas quitter l'ambassade ?
07:12Ils sont aujourd'hui en sécurité à l'ambassade, ils ne peuvent pas quitter l'Iran, ils ne peuvent pas encore rentrer dans notre pays,
07:17mais c'est évidemment, ils le disent eux-mêmes, un changement radical dans leur vie quotidienne.
07:24Ils ont pu retrouver la liberté de contacter leurs proches, ils ont pu échanger, enfin, de manière totalement libre,
07:31sans surveillance avec leur famille. Ils retrouvent les plaisirs simples, la lecture, le fait de dormir dans un lit,
07:42le fait de pouvoir partager un repas ensemble.
07:45Toutes ces choses-là, qui font le sel de la vie, nous veillons à l'ambassade de France à Téhéran, à ce qu'ils puissent se les réapproprier.
07:52Encore une question, quand même, pour comprendre à quoi tient leur retour dans l'Hexagone.
07:57Quelques jours avant la libération de ces deux Français, une détenue de nationalité iranienne, qui réside en France,
08:02a obtenu sa libération sous contrôle. Elle a un procès qui doit se tenir chez nous mi-janvier.
08:07Alors, votre homologue iranien dit « Nous espérons qu'elle rentrera quand son procès sera achevé ».
08:12Est-ce que le retour de Cécile Collère et Jacques Paris est lié à cette décision de la justice française concernant Mme Esfandiari ?
08:19Il faut accepter qu'autour du travail diplomatique, une certaine discrétion puisse être maintenue.
08:29Pour que nous puissions obtenir ces résultats, il nous faut pouvoir travailler discrètement,
08:34il nous faut pouvoir travailler dans l'ombre. Je crois qu'il faut juste accepter que nous ne puissions pas tout dire,
08:40mais simplement se féliciter lorsque nous obtenons évidemment des résultats.
08:43Alors, nous nous sommes félicités, la France s'est félicitée également de la libération mercredi
08:48de l'écrivain franco-algérien Boalem Sansal. Il pensait être à Paris vendredi ou samedi.
08:53C'est ce qu'il a dit à son ami et confrère Kamel Daoud, on peut le dire dans Le Point, cet échange téléphonique.
09:00Boalem Sansal reste à Berlin. Pourquoi ? Est-ce que vous lui avez parlé ?
09:03Et quand reviendra-t-il en France ?
09:05Je lui ai parlé vendredi, ainsi qu'à son épouse Nazia. Ils sont tous les deux très heureux, très soulagés,
09:13impatients évidemment de revenir en France, très reconnaissants à l'égard du président de la République,
09:19à l'égard de la diplomatie française, d'avoir créé les conditions de cette libération tant attendue.
09:25Et donc, il est à l'hôpital encore ?
09:28Il est aujourd'hui à l'ambassade de France à Berlin. Et en fonction des résultats de ses examens médicaux,
09:35nous espérons pouvoir le voir rentrer en France dans les prochains jours.
09:39Pourquoi le dossier s'est-il débloqué ? Ça, c'est évidemment la question du dénouement.
09:43On a bien vu le changement de ton au ministère de l'Intérieur. Bruno Retailleau prenait la fermeté.
09:48À présent, Laurent Nunez explique que la stratégie du bras de fer ne fonctionne pas avec l'Algérie.
09:52Ce changement de ton, est-ce que c'est ça qui a tout débloqué ?
09:55Cette libération, c'est d'abord une victoire de la diplomatie.
09:58De la diplomatie française, de la diplomatie allemande.
10:01Et c'est un désaveu cinglant pour les partisans de la méthode forte,
10:06de la brutalité et de l'invectif qui ne conduisent à rien.
10:08Là, vous parlez de Bruno Retailleau.
10:09Non, je parle de tous ceux que j'entends, y compris aujourd'hui,
10:14après la libération de Bohème sans salle,
10:16qui continuent de minimiser le rôle de la France et de sa diplomatie
10:20dans cette libération.
10:22Je vais le dire, c'est totalement irresponsable.
10:25Et c'est un crachat au visage des diplomates,
10:29des agents du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères,
10:31qui par leur dévouement et par leur professionnalisme,
10:34nous ont permis cette année, depuis le début de l'année 2025,
10:37de libérer une dizaine de nos compatriotes
10:40qui étaient retenus otages ou détenus arbitrairement à l'étranger.
10:43Nous n'avons pas besoin d'une diplomatie d'opinion,
10:46nous avons besoin d'une diplomatie d'impact.
10:48C'est ce que je défends et ça produit des résultats.
10:51On ouvre la discussion, une question d'Abel Mestre.
10:54Justement, il y a deux jours, dans le Figaro,
10:55Bruno Retailleau a critiqué ce qu'il appelle la ligne de l'Elysée
10:58qui, à ses yeux, ne défendrait pas assez les intérêts nationaux.
11:02Il dit notamment, le Quai d'Orsay ne doit pas être une ONG.
11:04Qu'est-ce que vous lui répondez aujourd'hui ?
11:07Que la diplomatie d'impact que je viens d'évoquer,
11:10c'est une diplomatie au service des Françaises et des Français.
11:13Je veux rappeler que l'année dernière, le Quai d'Orsay a mis à l'abri
11:18près d'un millier de nos compatriotes qui, du fait de catastrophes naturelles,
11:22de tensions géopolitiques, étaient en danger,
11:26avaient leur sécurité qui était engagée.
11:28Je veux rappeler, comme je viens de le faire,
11:30que nous avons obtenu la libération d'une dizaine de nos compatriotes
11:34grâce au travail patient, au travail discret des diplomates.
11:38Et je veux rappeler que dans toutes les situations,
11:40lorsqu'elles surviennent, je pense en particulier à la guerre entre Israël et l'Iran,
11:45c'est bien le Quai d'Orsay qui est en première ligne
11:47pour apporter des solutions de rapatriement et du soutien
11:50à nos compatriotes très exposés.
11:52Et dire que le Quai d'Orsay, ou que le ministre des Affaires étrangères,
11:58est une ONG, c'est là encore méconnaître ce que c'est que le quotidien
12:02des ambassadrices, des ambassadeurs, des consuls généraux
12:08qui parfois prennent tous les risques
12:11pour que la sécurité des Françaises et des Français soit assurée.
12:15Et je veux leur dire, profitant de la perche qui m'est tendue,
12:18toute notre reconnaissance, toute notre fierté,
12:21toute notre gratitude vis-à-vis du courage
12:23avec lequel ils exercent la mission qu'ils ont répondu.
12:25C'est une attaque des loyales de la part de Bruno Rotaillot
12:27vis-à-vis de l'État, de la République ?
12:30Ce qu'il faut bien avoir en tête, c'est que le ministère des Affaires étrangères
12:35est un ministère régalien qui traite avant toute chose,
12:38parce que c'est sa priorité, de la sécurité de nos compatriotes à l'étranger.
12:42Et dans un monde qui devient de plus en plus brutal,
12:46où les tensions se multiplient,
12:48nos ambassadrices et nos ambassadeurs et leurs équipes
12:51sont en première ligne des conditions du monde.
12:53Vous n'avez pas envie de faire de commentaire politique
12:54sur cette phrase de Bruno Rotaillot.
12:57Alex Bouillaguet, une question.
12:58Notre ambassadeur Stéphane Romaté
13:01a été rappelé en France
13:02depuis sept mois.
13:04Est-ce qu'il va retourner à Alger et quand ?
13:08Je souhaite que nous puissions
13:09engager ce dialogue
13:11exigeant,
13:13soucieux de la défense de nos intérêts
13:15dans le respect de la souveraineté
13:17de l'Algérie. Et cela se passe
13:19nécessairement par des contacts
13:21au niveau pertinent. Et donc, le moment
13:23venu, il faudra que notre
13:25ambassadeur puisse reprendre
13:27son travail à Alger
13:29au service de la sécurité des Français
13:31pour traiter des questions
13:32migratoires, des questions
13:34sécuritaires, des questions
13:35judiciaires. Il faudra aussi que
13:37d'autres contacts puissent être établis
13:38le moment venu et si c'est utile
13:40au niveau des ministres.
13:41Jean-Noël Barou, est-ce que vous pouvez être
13:43un peu plus précis ? Il s'agit
13:44de mois ? Il s'agit d'années ?
13:47Il s'agit de semaines ? De jours ?
13:48Nous verrons. Le dialogue
13:50est engagé.
13:54Le geste qui a été fait
13:56par les autorités algériennes
13:57à l'égard de notre compatriote
13:59Boilem Sansal témoigne,
14:01si l'on peut dire,
14:02d'une volonté
14:03de sortir de cette situation
14:06de tension, de cette situation
14:07de gel de la relation, puisque
14:09du fait de la géographie,
14:12nos deux pays ont intérêt
14:14à coopérer.
14:15à coopérer sur les questions
14:17migratoires, sécuritaires et judiciaires.
14:19Il y a une rencontre
14:19entre le président Tebboune
14:20et Emmanuel Macron.
14:21Ils seront tout dos au G20
14:22en Afrique du Sud
14:23dans une semaine.
14:24Est-ce que ça peut être
14:25l'occasion de débloquer
14:27les choses et notamment
14:28du retour de l'ambassadeur
14:30français à Alger ?
14:31Est-ce qu'il y a une rencontre
14:32seulement ?
14:32Le retour de l'ambassadeur
14:34n'est pas une fin en soi.
14:36Qu'est-ce que nous cherchons ?
14:37De quoi avons-nous besoin ?
14:39Quel est notre intérêt ?
14:40Voilà la question que se pose
14:41le ministre des Affaires étrangères
14:43dans la relation qu'il établit
14:45avec son homologue
14:46quel que soit le pays.
14:49Notre intérêt,
14:50c'est de pouvoir maîtriser
14:51l'immigration irrégulière
14:53en provenance d'Algérie,
14:54de pouvoir reconduire
14:55les Algériens
14:56en situation irrégulière
14:57dans notre pays
14:58et les expulser.
14:59Notre intérêt,
15:00c'est de pouvoir coopérer
15:02avec les services
15:03de renseignement algériens
15:04puisqu'au sud de l'Algérie
15:05se constitue un foyer
15:07de terrorisme islamiste
15:08qui pourrait un jour
15:09se projeter dans notre pays.
15:11Et puis c'est évidemment
15:12la question judiciaire
15:14qui est essentielle
15:15pour la défense
15:16de nos intérêts.
15:16C'est ce que va dire
15:16Emmanuel Macron
15:17au président Théboune
15:18dans une semaine ?
15:19Le reste, c'est de la méthode.
15:20Le reste, c'est de la méthode diplomatique
15:21avec des contacts
15:22au niveau pertinent
15:23lorsque nous le jugeons pertinent
15:25entre les chefs d'État
15:26et de gouvernement,
15:27entre les ministres,
15:27entre les ambassadeurs.
15:28Est-ce que vous souhaitez
15:29que le président Macron
15:30rencontre le président Théboune
15:31au G20 ?
15:32Est-ce que c'est en discussion ?
15:33Ça n'est pas une fin en soi.
15:34Ce qui est une fin en soi,
15:35c'est l'intérêt
15:36des Françaises et des Français.
15:37Et Laurent Nunez
15:38qui pourrait aller
15:44que cette visite se fasse vite.
15:45En fait, la question de fond,
15:46c'est est-ce que vous pensez
15:47que la relation franco-algérienne
15:49peut se renouer rapidement ?
15:50De la même manière
15:51qu'un contact
15:53entre le président de la République
15:56et le président algérien
15:57pourra être utile
16:00au moment où elle se tiendra.
16:02Elle pourra l'être aussi
16:03au niveau des ministres de l'Intérieur
16:04et des ministres
16:06des Affaires étrangères également.
16:07Mais il faut mesurer
16:10que ces rencontres,
16:13s'inscrivent
16:14dans un processus
16:16qui nous conduise
16:18à défendre nos intérêts,
16:19à obtenir
16:19les concessions
16:21que nous recherchons
16:22près de la partie algérienne.
16:22Et votre dossier prioritaire,
16:24Jean-Noël Barraud,
16:24est-ce que c'est
16:25les OQTF ?
16:26Je crois,
16:27je parle sous votre contrôle,
16:28qu'il y a 40%
16:29de ressortissants algériens
16:30dans nos centres de rétention.
16:31Nous avons un compatriote,
16:32Christophe Gleize,
16:33qui a été condamné
16:35à une très lourde peine
16:36et dont nous espérons
16:37la libération prochaine.
16:39Nous avons
16:39des Algériens
16:43en situation irrégulière
16:44en France
16:45que nous voulons expulser
16:46vers l'Algérie
16:47comme nous avons pu le faire
16:47par le passé.
16:48En 2024,
16:49nous avons obtenu
16:49des chiffres
16:50très significatifs
16:51en matière de reconduite
16:52à la frontière
16:53d'Algérie
16:53en situation irrégulière.
16:55Et puis,
16:55je le disais,
16:56cette coopération
16:57en matière de renseignement
16:58essentielle
16:59pour prémunir la France
17:00contre le risque terroriste.
17:01Justement,
17:02vous parliez à l'instant
17:03du journaliste Christophe Gleize.
17:04Il est toujours
17:05incarcéré en Algérie
17:07pour des motifs
17:07que Paris qualifie
17:08de fallacieux.
17:10On sait que son procès
17:11en appel est programmé
17:12le 3 décembre.
17:13Qu'est-ce que vous attendez ?
17:14Est-ce qu'on peut espérer
17:15sa libération
17:16et à quelles conditions ?
17:18Nous l'espérons vivement
17:18et nous travaillons
17:19en ce sens.
17:20Et une nouvelle fois,
17:21je ne vais pas ici
17:23briser la discrétion
17:25qui entoure
17:26ce type de discussion
17:27pour préserver
17:28les chances
17:29d'une libération prochaine.
17:31À la frontière sud
17:32de l'Algérie,
17:33Jean-Noël Barraud,
17:33sur plus de 1300 kilomètres,
17:35il y a le Mali
17:35où la situation
17:36continue apparemment
17:37de se dégrader.
17:38Une junte est au pouvoir.
17:39Des djihadistes
17:40veulent installer
17:41un califat.
17:42Abel Mestre,
17:43une question.
17:44Oui,
17:44cette situation vous inquiète.
17:45Vous en parliez tout à l'heure.
17:47Le Quai d'Orsay
17:47a recommandé aux Français
17:48de quitter temporairement
17:50le pays.
17:51Est-ce que vous avez envisagé
17:52un rapatriement
17:52de nos compatriotes ?
17:54Nous suivons
17:55la situation
17:56d'heure en heure
17:56et vous l'avez dit,
17:57la situation s'est dégradée.
17:59Cela fait quelques mois
18:00que des groupes terroristes
18:01ont pris,
18:03je dirais,
18:04dans leur contrôle
18:05le nord du pays
18:07et que depuis
18:08quelques semaines,
18:08ils sont descendus
18:09vers le sud
18:10pour entourer
18:11la capitale
18:11et installer
18:12un blocus énergétique.
18:15Une situation préoccupante.
18:16Ce qui nous a conduits,
18:17il y a quelques jours,
18:18à inviter
18:19nos compatriotes
18:19à quitter temporairement
18:21le pays.
18:23En espérant,
18:23bien sûr,
18:23que la situation
18:24puisse revenir
18:26à la normale,
18:27si je puis dire,
18:28et qu'ils puissent
18:28donc reprendre
18:29le cours normal
18:31de leur vie.
18:33En 2014,
18:34François Hollande
18:35déclenchait
18:36l'opération Barkhane
18:37au Mali.
18:38En 2022,
18:38c'était Emmanuel Macron
18:39qui mettait fin
18:41et qui retirait
18:42les troupes françaises
18:43du territoire.
18:45Est-ce que
18:45le président de la République
18:47aurait pas dû
18:47finalement maintenir
18:48ces troupes,
18:49cette présence militaire,
18:50quoi qu'il en coûte,
18:51au Mali ?
18:51Je crois que c'était pas
18:52tout à fait le souhait
18:53des autorités
18:54du pays en question.
18:57Et il n'est pas question
18:58pour la France
18:58de se passer
19:00en quelque sorte
19:01de l'accord explicite
19:03des autorités
19:04des pays
19:04avec lesquels
19:04nous travaillons.
19:06Par ailleurs,
19:06le président de la République
19:07a initié
19:08une transformation majeure
19:09de notre politique
19:10avec les pays africains
19:12qui ne repose pas d'abord
19:13sur la coopération sécuritaire
19:15mais qui embrasse
19:15très largement
19:16toutes les dimensions
19:17de cette relation.
19:19avec la coopération économique,
19:22scientifique,
19:23culturelle,
19:24universitaire.
19:26C'est sur ce modèle nouveau
19:28que nous avons refondé
19:30notre coopération
19:32avec l'Afrique
19:32et coopération
19:33qui rencontre
19:34un vrai succès
19:35comme on a pu le voir
19:36avec le rapprochement
19:39de la France
19:39avec le Nigeria,
19:41avec l'Éthiopie,
19:43avec l'Angola
19:45où le président
19:46se rendra dans quelques jours
19:47et où nous voyons
19:49tous les bienfaits
19:50qu'il peut y avoir
19:51à une relation nouvelle
19:52qui ne correspond pas
19:54ou qui ne répond pas
19:55au prisme
19:57de la relation ancienne
20:00de la France
20:00avec l'Afrique.
20:01Autre sujet
20:02brûlant l'Ukraine,
20:03je vous ramène
20:04sur le continent européen
20:05Jean-Noël Barrault.
20:05Le président ukrainien
20:07rencontre Emmanuel Macron
20:08demain à Paris.
20:09Pour l'heure,
20:10il est en Grèce
20:10et il fait une tournée.
20:12Cette visite,
20:13elle survient
20:13à un moment critique
20:14pour plusieurs raisons
20:15et déjà sur le front militaire.
20:16La résistance
20:17des soldats ukrainiens
20:18semble très affaiblie
20:19dans la ville de Pokrovsk.
20:21Est-ce que
20:22c'est le front est,
20:23c'est ce qu'on appelle
20:24le verrou du Donbass ?
20:25Est-ce qu'à votre connaissance,
20:27il est sur le point
20:27de tomber aux mains des Russes ?
20:28Vous savez,
20:29ça fait un an maintenant
20:30qu'on nous annonce
20:31la chute de Pokrovsk.
20:33Bien sûr que
20:33la résistance...
20:35Les images ne sont-elles pas
20:37préoccupantes aujourd'hui ?
20:38Bien sûr que la résistance
20:39ukraine,
20:40héroïque,
20:41est très fortement éprouvée
20:43par la pression
20:46de l'armée russe.
20:47Mais la vérité,
20:48c'est que dans cette affaire,
20:49c'est la Russie
20:50qui est en échec
20:51sur le plan militaire,
20:52sur le plan politique
20:53et sur le plan économique.
20:54Sur le plan militaire d'abord,
20:56puisque ça fait bientôt
20:57mille jours
20:57que la Russie
20:59n'a pas progressé
21:00d'un iota
21:00ou à peine
21:01à l'est de l'Ukraine
21:03et qu'elle dissimule
21:04cet échec militaire
21:05en pilonnant
21:06sans aucune réserve
21:07et limite
21:08les villes de l'arrière
21:09de milliers de drones
21:11et de centaines de missiles.
21:12Et c'est encore
21:13pour dissimuler
21:14cet échec militaire
21:15sur le front
21:15que la Russie
21:17s'est engagée
21:18depuis quelques mois
21:19à perturber
21:20ou en tout cas
21:22à s'avancer
21:25au devant
21:26des frontières
21:27de l'Union européenne
21:28avec des incursions
21:30dans l'espace aérien
21:31de pays européens
21:32de drones
21:32ou d'avions de chasse.
21:34Tout cela,
21:34c'est une sorte
21:35de dissimulation
21:38orchestrée par la Russie
21:39pour cacher
21:40cet échec
21:41sur le front.
21:42La capitale Kiev
21:43a aussi subi
21:43une attaque massive
21:44dans la nuit
21:45de jeudi
21:46à vendredi.
21:47Une des plus importantes
21:48d'ailleurs
21:48depuis le début
21:49du conflit.
21:50Volodymyr Zelensky
21:51a demandé hier
21:52davantage
21:53de systèmes
21:53de défense aérien.
21:55Est-ce que c'est
21:56ce qu'il vient
21:56chercher à Paris ?
21:57Est-ce qu'on peut lui donner ?
21:59Car on voit bien
21:59qu'effectivement
22:00aujourd'hui,
22:00le problème,
22:01ce sont les drones.
22:02Vous en parliez,
22:02c'est une guerre
22:03de drones.
22:04Oui,
22:05nous avons l'intention
22:06de poursuivre
22:07notre soutien
22:09à l'Ukraine
22:09d'un côté
22:10et notre politique
22:11de pression
22:12sur la Russie.
22:12Soutien à l'Ukraine
22:13avec le soutien militaire.
22:15Le président de la République
22:16il y a quelques semaines
22:17a annoncé
22:17l'arrivée prochaine
22:18d'avions Mirage
22:19et de missiles Aster.
22:21Et la réunion
22:22de demain
22:22sur la base
22:24de Vélizy-Ville à Coublé
22:25sera l'occasion
22:25d'approfondir
22:26ces discussions.
22:28Toujours dans la même veine,
22:29nous organisons
22:30pour la première fois
22:31demain à Paris
22:32une rencontre
22:33entre l'écosystème
22:35de production
22:36de drones ukrainiens
22:36et l'écosystème
22:37de production
22:38de drones français
22:39de manière à multiplier
22:40les coopérations
22:41entre nos deux pays.
22:43Toujours au chapitre
22:44du soutien à l'Ukraine,
22:45il y a ce prêt
22:47auquel réfléchissent
22:48les Européens
22:49qui permettra
22:49de mettre
22:51l'Ukraine à l'abri
22:52140 milliards
22:53qui permettra
22:53de mettre
22:54l'Ukraine à l'abri
22:56de toute difficulté financière
22:57pour au moins
22:57trois ans.
22:58Et puis,
22:59en parallèle,
23:00pression sur la Russie
23:01avec des régimes
23:03de sanctions
23:03coordonnés
23:05avec les Etats-Unis
23:06d'Amérique
23:06dont chacun voit bien
23:07qu'ils sont en train
23:08d'assécher
23:09le trésor de guerre
23:11ou en tout cas
23:11les ressources
23:12que Vladimir Poutine
23:13engouffre
23:14dans cette guerre coloniale.
23:15Les affaires de corruption
23:15qui se révèlent
23:18dernièrement en Ukraine,
23:19est-ce que ça ne fragilise
23:20pas justement
23:20le soutien à Zelensky
23:22au niveau européen ?
23:23Est-ce que certains pays,
23:24certains membres des 27
23:26se disent
23:26bon,
23:27est-ce qu'il faut encore
23:29donner autant
23:29à l'Ukraine ?
23:30Pour compléter la question,
23:33il s'agit donc
23:33d'un scandale
23:34qui touche le secteur
23:35de l'énergie en Ukraine.
23:36Il y a déjà eu
23:36deux ministres limogés,
23:38un ami du président Zelensky
23:39est en fuite.
23:40Sur ce sujet,
23:42nous avons
23:43un dialogue
23:44très franc
23:45et très exigeant
23:46avec les autorités
23:48ukrainiennes
23:48pour leur rappeler
23:49que la lutte
23:51contre la corruption
23:52sous toutes ses formes
23:53est une priorité absolue
23:55de l'Union européenne
23:56et que pour pouvoir
23:57compter
23:57dans la durée
23:58sur le soutien
24:00de l'Union européenne,
24:00pour pouvoir poursuivre
24:02ce chemin
24:03vers l'adhésion
24:04à l'Union européenne,
24:05il faut être
24:06intraitable.
24:07Conditionner les aides
24:08à une lutte
24:09anti-corruption.
24:11Plus généralement,
24:12l'Union européenne
24:13est une organisation
24:15politique
24:16qui défend
24:17la démocratie,
24:18l'état de droit
24:19et qui ne peut
24:20tolérer en son sein
24:20la prolifération
24:22de pratiques
24:23de corruption.
24:24Mais alors,
24:24au sujet du prêt
24:25de 140 milliards,
24:26ça c'est donc un prêt
24:26qu'on accorderait
24:27qui s'appuierait
24:28sur les avoirs russes gelés.
24:29Il y a déjà des voix,
24:31je pense à Victor Orban
24:32en Hongrie,
24:32je pense à Matteo Salvini
24:34en Italie
24:35qui s'élèvent pour dire
24:35que ça serait un peu fou
24:38de prêter 140 milliards,
24:39de courir ce risque-là
24:40parce qu'il y a un risque
24:40juridique
24:41et pour que ça aille
24:43finalement à de la corruption
24:45en Ukraine.
24:46Qu'est-ce que vous leur répondez ?
24:48Que c'est évidemment
24:48très exagéré
24:49et que quand on va tuer
24:50son chien,
24:50on l'accuse de la rage.
24:52Il y a de la part
24:53de certains dirigeants
24:54européens
24:55une forme de soutien
24:56implicite
24:57ou en tout cas
24:59de refus implicite
25:01de soutenir
25:03l'Ukraine
25:04dans sa résistance
25:05contre l'envahisseur.
25:06Mais la vérité,
25:07c'est que nous avons
25:08nous aussi un certain nombre
25:10d'exigences sur ce prêt.
25:11L'exigence
25:12qu'il ne conduise pas
25:13à une confiscation
25:14des avoirs russes
25:15qui sont gelés en Europe
25:16ce qui soulèverait
25:17des problèmes juridiques.
25:20Une exigence
25:21sur la participation
25:22à nos côtés
25:23de nos partenaires
25:24du G7
25:25pour qu'ils portent
25:25avec nous
25:26le risque financier
25:27associé à ce prêt
25:27dont on n'a pas
25:28la certitude absolue
25:29qu'il sera remboursé.
25:31Une exigence
25:31que ce prêt
25:32pour l'usage militaire
25:35qui en sera fait
25:35permette de développer
25:37notre industrie européenne
25:39de défense
25:40à laquelle, bien sûr,
25:41l'Ukraine contribue désormais.
25:43Notamment grâce
25:44à la production
25:44des drones
25:45et de ces entreprises
25:47que nous accueillerons
25:47demain à Paris.
25:48Un dernier mot
25:49sur Donald Trump.
25:51C'est vrai qu'on voit
25:52que depuis sa prise de fonction,
25:54il a quand même
25:54multiplié les virages.
25:57D'abord en mettant
25:58la pression sur l'Ukraine,
26:00puis en établissant
26:01un rapport de force
26:02avec les Russes,
26:03avec Vladimir Poutine.
26:05Trump, aujourd'hui,
26:06il est l'allié de qui ?
26:07Il est l'allié des Ukrainiens
26:08ou il est l'allié des Russes ?
26:10Ce que j'ai vu,
26:12parce que c'est sur les actes
26:13qu'il faut juger
26:13l'administration américaine,
26:15ce sont des sanctions
26:17extrêmement lourdes
26:18qui ont été décidées
26:19il y a quelques semaines,
26:20simultanément
26:21au dernier paquet
26:22de sanctions européens,
26:23et qui visent
26:24les grandes entreprises
26:27pétrolières,
26:28Rosneft et Lukoy,
26:29qui, à elles deux,
26:30représentent à peu près
26:31la moitié du raffinage
26:32du pétrole russe.
26:33Il y a donc là
26:35une volonté,
26:36d'abord une conscience
26:37de l'administration américaine
26:38que, malgré son échec
26:40militaire,
26:41politique et économique,
26:43la Russie continue
26:44de faire obstruction
26:45à l'intention
26:46qui est celle
26:46du président Trump
26:47d'arriver au cessez-le-feu,
26:48et d'autre part,
26:49une volonté
26:49de changer l'équation
26:50en ajoutant
26:51de la pression
26:52sur Vladimir Poutine.
26:53Donc vous dites
26:54allié des Ukrainiens
26:55et de l'Europe,
26:57Donald Trump,
26:57clairement.
26:58Je vois des sanctions,
26:59je vois une ouverture
27:01à des livraisons d'armes.
27:02Je crois qu'il n'y a pas
27:03de signal plus clair
27:04s'agissant des relations
27:06entre deux pays,
27:08de l'alliance
27:09entre deux pays
27:09que la disposition
27:11d'un pays
27:11à fournir de l'armement
27:12à un autre.
27:13Jean-Noël Barraud,
27:14avant de parler
27:14du Mercosur
27:15et du budget français,
27:17le chapitre économie,
27:18une question d'Abel Mestre
27:19sur cette annonce
27:20des dernières heures
27:21du gouvernement britannique
27:23au sujet
27:23des demandeurs d'asile.
27:25Oui, Londres
27:25va durcir sa politique
27:26d'immigration.
27:28La durée des autorisations
27:29de séjour va être amenée
27:29de 5 ans à 30 mois.
27:31Le délai nécessaire
27:32pour devenir résident permanent
27:33va passer, lui,
27:34de 5 ans à 20 ans.
27:36Et les demandeurs d'asile
27:37n'auront plus droit
27:37automatiquement aux aides sociales.
27:39Est-ce que c'est une piste
27:40pour le gouvernement français
27:40de suivre l'exemple britannique
27:43ou c'est quelque chose
27:43qui est totalement exclu ?
27:45D'abord,
27:46les questions migratoires
27:47au Royaume-Uni
27:48ont une incidence très forte
27:50sur nous,
27:53sur la France
27:53et en particulier
27:54sur la région
27:55des Hauts-de-France
27:56et la région de Calais.
27:57C'est la raison pour laquelle
27:58nos deux gouvernements
27:59ont travaillé
28:00à établir
28:02un protocole
28:04pour que
28:06les mobilités
28:09de part et d'autre
28:09de la Manche
28:10se fassent
28:10de manière plus ordonnée.
28:12Et ce protocole
28:13est en cours
28:14d'expérimentation.
28:15Mais donc là,
28:15ça peut avoir
28:15des conséquences sur nous ?
28:16Lorsque nous avons,
28:18avec le président
28:19de la République,
28:20échangé à ce sujet
28:21avec les autorités
28:22du pays,
28:24à l'occasion
28:24de la visite d'État
28:25du président
28:25à l'été dernier,
28:28nous avons été clairs
28:29sur deux points.
28:30Le premier,
28:31c'est que cette question
28:32est une question européenne
28:33parce qu'elle a
28:34des ramifications
28:35qui vont au-delà
28:36de la relation
28:36entre le Royaume-Uni
28:37et la France.
28:38Notamment parce que
28:39les groupes,
28:40les trafiquants,
28:41les passeurs
28:42qui organisent
28:43ces migrations irrégulières
28:44ont une dimension
28:46transeuropéenne.
28:47Deuxième élément important,
28:49nous avons indiqué
28:50au Royaume-Uni
28:51qu'il était nécessaire
28:52qu'il rapproche
28:53certaines des conditions
28:54de l'accueil
28:55qu'ils font
28:55aux immigrés
28:58des standards européens.
29:00Parce qu'il y avait
29:00au Royaume-Uni...
29:00Mais plus simplement
29:01Jean-Noël Barraud,
29:02est-ce que cette annonce
29:04qui durcit considérablement
29:05la situation
29:06des demandeurs d'asile
29:07au Royaume-Uni...
29:09Elle répond en tout cas
29:10à une expression
29:11qui avait été faite
29:12par les autorités françaises
29:14consistant à dire
29:15en quelque sorte
29:17aux autorités britanniques,
29:18vous ne résoudrez pas
29:19le problème.
29:19Donc c'est pas seulement
29:20électoraliste
29:21pour contrer
29:21l'extrême droite ?
29:23Je vous parle
29:23du point de vue français.
29:24Nous avons dit
29:25si autant
29:26de réfugiés,
29:29de demandeurs d'asile
29:30vont se fixer à Calais
29:31en espérant,
29:32désespérément
29:33traverser la Manche
29:35au péril de leur vie
29:35pour entrer au Royaume-Uni,
29:37c'est notamment
29:38parce que les conditions
29:39d'accueil
29:39sont plus permissives
29:41qu'elles ne le sont.
29:41Donc vous les comprenez ?
29:42Vous l'approuvez ?
29:43En réalité, vous l'approuvez ?
29:44Je ne vais pas regarder
29:44le détail du plan.
29:45Je ne suis pas étonné
29:47que le gouvernement britannique
29:48prenne ses mesures,
29:49en tout cas,
29:49ou prenne des mesures
29:50pour durcir
29:52en quelque sorte
29:53les conditions d'accueil
29:54parce que c'est aussi
29:55ce que les pays européens
29:56avaient exprimé
29:58comme attente
29:58vis-à-vis du gouvernement britannique.
30:01On parle du Mercosur,
30:02si vous le voulez bien,
30:03l'accord commercial
30:03qui continue d'avancer
30:04et alors on n'est pas
30:05tout à fait certain
30:06d'avoir bien compris
30:06la position de la France.
30:08Pourtant, elle est simple
30:09et elle n'a pas changé.
30:09On voit d'écouter deux sons.
30:11Tout d'abord,
30:12le 7 novembre,
30:13au Brésil,
30:13l'ABL MC,
30:14le chef de l'État français.
30:16Les échanges
30:17que j'ai pu avoir
30:17et avec le président Lula,
30:19et avec le président
30:20Milley par téléphone
30:21et avec la présidente
30:23von der Leyen,
30:25je suis plutôt positif
30:26mais je reste vigilant
30:28parce que je défends
30:29aussi les intérêts
30:30de la France.
30:31Six jours plus tard,
30:32le président de la République,
30:34Emmanuel Macron,
30:34est à Toulouse.
30:35Il est face à des agriculteurs
30:36qui sont sous tension.
30:38Il est accompagné
30:39de la ministre de l'Agriculture,
30:40Annie Gennevard.
30:42Sur le Mercosur,
30:44le président de la République
30:45a été extrêmement clair
30:48pour dire que le projet d'accord
30:52tel qu'il existe aujourd'hui
30:54recueillera un nom très ferme
30:57de la France.
30:58La France ne peut pas valider
31:00à ce stade
31:01le projet d'accord
31:04avec les pays du Mercosur
31:05parce que ce projet d'accord
31:08ne protège pas
31:09les intérêts
31:09de nos agriculteurs.
31:10Donc Jean-Noël Barraud,
31:12c'est plutôt positif
31:14mais c'est un nom très ferme.
31:15Ça veut dire quoi ?
31:15C'est oui ou c'est non ?
31:16À ce stade,
31:18nous ne pouvons accepter l'accord
31:19puisque nous avons été très clairs
31:21sur les conditions
31:22auxquelles nous pourrions l'accepter
31:24et que ces conditions
31:25ne sont pas encore
31:26tout à fait réunies.
31:27Quelles sont ces conditions ?
31:28La première,
31:29c'est une clause de sauvegarde
31:31qui permettrait en quelque sorte
31:32de suspendre les effets de l'accord
31:34si un secteur
31:35dans un pays,
31:36le nôtre,
31:36venait à être profondément déstabilisé
31:38par les importations
31:39en provenance du Mercosur.
31:40Deuxième exigence,
31:43c'est celle d'avoir
31:44de la part de la Commission européenne
31:46des clauses miroirs,
31:48c'est-à-dire que les obligations
31:49qui s'appliquent
31:49à nos agriculteurs
31:50puissent s'appliquer
31:51aux agriculteurs
31:52qu'ils soient du Mercosur
31:53ou d'ailleurs.
31:54Troisième exigence,
31:56celle que la frontière
31:57soit bien gardée,
31:58c'est-à-dire que des contrôles
31:59phytosanitaires et sanitaires
32:01puissent être réalisés
32:02par les services de douane.
32:03Jean-Noël Barraud,
32:04on entend vos exigences.
32:05Je me permets simplement
32:05de réconcilier un tout petit peu les deux.
32:08Pourquoi le président de la République
32:09a-t-il dit qu'il était...
32:12Plutôt positif.
32:12Plutôt positif.
32:13Parce que là où,
32:15pendant des mois,
32:16on nous a dit
32:16vos conditions,
32:17vous ne les aurez jamais.
32:19Eh bien, nous avons,
32:21au début du mois d'octobre,
32:23enfin obtenu
32:24une première ouverture
32:25de la Commission européenne
32:26qui a dit
32:26cette clause de sauvegarde,
32:29justement.
32:30Eh bien, je vais réfléchir...
32:31Qui ne semble pas...
32:32Je vais réfléchir
32:33à vous la proposer.
32:35Qui ne semble pas rassurer
32:35les agriculteurs français.
32:36Mais si on est extrêmement pragmatique,
32:39on entend les exigences
32:40de la France,
32:41effectivement,
32:41qui se sont répétées
32:42depuis des années.
32:44Mais sauf que la France,
32:45concrètement,
32:45elle n'a pas réussi
32:46à trouver la minorité
32:47de blocage.
32:48C'est-à-dire,
32:48je rappelle ce que c'est
32:49pour nos auditeurs
32:50et téléspectateurs,
32:51au moins 4 États
32:52représentant au moins 35%
32:54de la population
32:55de l'Union européenne.
32:56Ça veut dire que,
32:57selon toute vraisemblance,
32:58eh bien,
32:58le Conseil européen
32:59du 18 décembre prochain
33:01devrait ratifier
33:04le Mercosur.
33:06Je constate
33:07que la France
33:09a obtenu,
33:10grâce au soutien
33:11d'un certain nombre
33:11de pays,
33:12qui sont farouchement
33:13opposés,
33:13eux aussi,
33:14à une signature
33:15en l'état de l'accord.
33:16Nous avons obtenu
33:17une ouverture
33:18de la Commission européenne
33:19sur laquelle nous
33:20travaillons aujourd'hui.
33:21Je constate aussi
33:22que le Parlement européen,
33:24qui sera lui aussi
33:25consulté sur l'accord,
33:28a exprimé des réserves.
33:30Et tout cela conduit
33:31la Commission européenne
33:32à remettre
33:33l'ouvrage sur le métier
33:36pour répondre
33:37aux attentes
33:37qui sont les nôtres.
33:38Et nous allons continuer
33:39à exercer une pression
33:41très forte sur la Commission
33:42pour que nos conditions
33:43soient satisfaites.
33:45Jean-Noël Barrault,
33:45en France.
33:47À suivre aussi
33:47le dossier du budget.
33:49Toujours en discussion
33:49au Parlement,
33:50ce totem du second quinquennat
33:52qui est tombé,
33:53la réforme des retraites
33:54a été suspendue.
33:55Abel Mestre,
33:56première question
33:56sur le budget.
33:57Oui, ce matin,
33:59dans Le Parisien,
33:59la ministre des Comptes
34:00publics,
34:01Amélie de Montchalin,
34:02semblait dire
34:02que la trajectoire
34:04de réduction des déficits
34:05allait être difficile
34:05à tenir
34:06et évoquait
34:07le nom
34:09des gels
34:11des pensions
34:12de retraite
34:12pour l'ensemble
34:13des pensionnés.
34:15Est-ce que vous allez faire
34:15payer les retraités
34:16les plus riches ?
34:17Est-ce que c'est ça
34:18l'idée ?
34:18Alors, je ne sais pas
34:19qui est le vous,
34:20puisque vous aurez constaté...
34:20Le gouvernement.
34:21Le gouvernement,
34:22vous l'aurez constaté,
34:23le Premier ministre
34:23a décidé
34:24de renoncer
34:25à l'usage
34:25du 49-3.
34:27Et ce faisant,
34:28il a invité
34:29le Parlement
34:29à se saisir
34:30pleinement
34:31de cette responsabilité
34:32qui est
34:33de donner un budget
34:34à la France.
34:35Je suis désolé.
34:35Et qu'est-ce qu'on observe ?
34:37Qu'est-ce qu'on observe
34:37à l'Assemblée nationale ?
34:38On a observé
34:39une révolution copernicienne.
34:42Une révolution copernicienne
34:43avec des groupes politiques,
34:45dont le mien,
34:45le groupe Modem,
34:46mais de la gauche républicaine
34:48à la droite modérée
34:50qui se sont saisis
34:50de ces responsabilités,
34:51qui ont accepté,
34:52c'est une première,
34:53qui ont accepté,
34:54qui ont accepté
34:56de faire des compromis.
34:56On a eu une interview
34:57d'Amélie de Montchalin
34:58ce matin
34:59qui dit
34:59que ça va être difficile,
35:01un dégel général
35:01des pensions de retraite.
35:02Mais lisez l'entretien
35:04de la ministre
35:05des Comptes publics
35:05et vous verrez
35:06qu'elle dit elle-même
35:07c'est au Parlement
35:08que ce budget appartient.
35:10En revanche,
35:11ce que j'observe aussi,
35:12c'est que là
35:13où des formations politiques
35:14qui avaient l'habitude
35:14de défendre
35:15sans compromis
35:16leur position
35:16ont accepté
35:17de changer de posture,
35:19eh bien il y en a deux,
35:21le Rassemblement national,
35:22la France insoumise
35:23qui sont prêts
35:24à toutes les compromissions
35:25pour bloquer le pays
35:27et l'empêcher
35:27d'avoir un budget.
35:28J'entends ce matin
35:29que la France insoumise
35:31veut déposer
35:32une motion de censure
35:34par anticipation,
35:35par anticipation
35:36d'ordonnances éventuelles.
35:38C'est tout simplement
35:39irresponsable
35:39et ça démontre
35:40qu'après avoir voté
35:42des amendements
35:44de l'extrême droite,
35:45la France insoumise
35:46est prête à tout
35:46pour s'aborder
35:48l'effort consenti
35:49par la plupart
35:51des formations politiques
35:52de ce pays
35:52de faire des compromis
35:54pour donner un budget au pays.
35:55Alors un budget,
35:56en ce moment,
35:56tout le monde ne parle
35:57que d'une chose.
35:58Est-ce que l'idée
35:58c'est d'adopter un budget
35:59parce que le temps se resserre ?
36:01Est-ce que l'idée
36:01c'est d'adopter finalement
36:02un budget par ordonnance
36:03voire par loi spéciale ?
36:05Beaucoup d'observateurs
36:06considèrent que ça y est
36:08le calendrier
36:08ne pourra pas permettre
36:09d'avoir un budget
36:10dans une condition normale.
36:11Non, l'idée c'est d'aller
36:11au bout de la discussion budgétaire,
36:13de donner au pays
36:14un budget
36:14pour qu'il y ait
36:15une forme de stabilité
36:16et que chacun
36:17se rassure.
36:19Le temps des grandes
36:20confrontations reviendra.
36:21Ce sera 2027
36:22où les grandes questions
36:24sur l'avenir du pays
36:25seront posées
36:26et chacun pourra
36:26y apporter une réponse.
36:28Sur le budget,
36:28on a vu que le modem
36:29aussi était divisé
36:30quand même sur la suspension
36:31de la réforme des retraites.
36:32Il semble qu'une partie
36:33des députés est votée
36:34pour, une autre partie
36:35contre.
36:36Mais vous savez...
36:36Ils sont abstenus.
36:37Ils sont abstenus.
36:38Je vous le disais,
36:39c'est une révolution
36:40copernicienne.
36:41Nous voyons
36:42des groupes politiques
36:43accepter
36:44de soutenir
36:46des positions
36:47qui ne sont pas
36:48les leurs
36:49traditionnellement.
36:50C'est quelque chose
36:50qu'on n'avait jamais vu
36:51au Parlement
36:52jusqu'à présent.
36:53Et je trouve
36:53que c'est très positif
36:55même si je déplore
36:56l'attitude
36:57d'obstruction
36:59des extrêmes
37:01que ce soit
37:01la France insoumise
37:02ou le Rassemblement national.
37:03Jean-Noël Barraud,
37:04le ministre de l'Europe
37:05et des Affaires étrangères.
37:06Vous êtes l'invité
37:07de Questions politiques.
37:08C'est le moment
37:08de passer au portrait.
37:10France Inter
37:12Alexandra Ben Saïd
37:15Questions politiques
37:18Alex Bouillaguet
37:19a fouillé votre biographie
37:21et nos archives.
37:24Le président de la République
37:26a nommé
37:26Monsieur Didier Migaud,
37:30garde des Sceaux,
37:31ministre de la Justice.
37:33Madame Catherine Vautrin,
37:35ministre du partenariat
37:37avec les territoires
37:38et de la décentralisation.
37:41Monsieur Jean-Noël Barraud,
37:43ministre de l'Europe
37:44et des Affaires étrangères.
37:46C'était en septembre 2024.
37:49On a entendu Alexis Collaire,
37:51à l'époque secrétaire générale
37:52de l'Elysée,
37:53annoncer votre nomination
37:54au Quai d'Orsay.
37:55A 42 ans,
37:56vous êtes donc en train
37:57de vous faire un nom.
37:59Mais avant ça,
38:00vous étiez un fils d'eux.
38:02Un fils de Jacques Barraud,
38:03figure tutélaire
38:04de la démocratie chrétienne,
38:06ministre, député,
38:07commissaire européen.
38:08Et même un petit-fils d'eux,
38:10avec un grand-père résistant
38:12et député de Haute-Loire.
38:14Est-ce qu'en suivant
38:15les traces d'un père charismatique,
38:17vous n'avez pas eu peur
38:18d'être comparé
38:19ou pire même,
38:20de vous voir reprocher finalement
38:22de n'être qu'un héritier,
38:23qu'un pistonné ?
38:24La chance que j'ai eue,
38:26c'est celle de mon père
38:29et de mon grand-père
38:30qui m'ont transmis
38:31une filiation,
38:32un courant de pensée
38:34qui a beaucoup apporté
38:35à la vie politique française,
38:36mais aussi à sa vie associative
38:37et syndicale.
38:39Je m'exprimerai tout à l'heure
38:40devant les semaines sociales
38:41de France
38:41pour leur 99e réunion annuelle
38:44qui est une organisation
38:45qui est elle-même issue
38:47de ce courant
38:47qu'on appelle
38:48le courant démocrate.
38:49La chance que j'ai eue aussi,
38:51c'est de construire
38:52mon propre parcours ailleurs.
38:54D'abord dans le monde universitaire
38:55et puis ensuite
38:57dans les Yvelines
38:57où je suis élu aujourd'hui,
38:59même si une partie de mon cœur
39:00reste en Haute-Loire,
39:01le département de mon père.
39:02Donc en un mot,
39:03jamais de vertige
39:04en vous disant
39:04il faut que je sois
39:05à la hauteur du père.
39:07Non, vous savez,
39:08je crois que
39:09ce n'est pas comme ça
39:10qu'on est appelé
39:11à l'engagement
39:12et qu'on peut y consentir
39:14aux efforts,
39:14aux sacrifices nécessaires
39:16pour sa vie personnelle
39:20notamment.
39:20Alors effectivement,
39:21un héritier, oui,
39:23mais pas tant que ça
39:24parce qu'en 2002,
39:25Jacques Barraud,
39:26donc votre père,
39:26choisit un autre héritier politique.
39:28C'est un jeune énar
39:29qui a vraiment le vent en poupe.
39:31Il s'appelle Laurent Wauquiez.
39:32A l'époque,
39:33vous avez à peu près
39:34une vingtaine d'années.
39:35Laurent Wauquiez
39:35prend une telle place
39:36dans votre famille
39:37que son bureau de campagne
39:39est installé
39:39au rez-de-chaussée
39:40de la maison familiale
39:41juste sous votre chambre.
39:43Est-ce que cela
39:44vous a affecté à l'époque ?
39:47Non, pas du tout
39:47puisque à cette époque-là,
39:49je ne me projetais pas encore
39:50dans un engagement politique.
39:52C'est un peu plus tard
39:53que cette idée-là
39:56m'a saisi
39:56et c'est à ce moment-là
39:59que mes échanges,
40:02mes interactions
40:02avec Laurent Wauquiez
40:05ont commencé
40:05puisque mon père,
40:06quant à lui,
40:07était plutôt sur la fin
40:09de sa vie politique.
40:10Mais on l'avait terminé.
40:11On dit que Laurent Wauquiez
40:12ne vous a jamais souhaité de bien
40:14et qu'il a plutôt vécu
40:16votre ascension
40:17un peu comme un problème.
40:19Et on sait d'ailleurs
40:19que votre père,
40:21Jacques Barraud,
40:21à la fin de sa vie,
40:22a pris ses distances
40:23avec lui.
40:24Est-ce qu'il a tout fait
40:25d'une certaine manière
40:26pour ne pas que vous
40:27lui fassiez de l'ombre ?
40:28Je dirais que c'est
40:29dans les Yvelines
40:30où je me suis engagé
40:31en 2017
40:32avec le Modem
40:35et après l'élection
40:35du président de la République
40:37que mon engagement politique
40:39a pris une tournure différente.
40:44Oui, je sens que vous voulez
40:45ménager Laurent Wauquiez.
40:47Non, pas spécialement
40:48mais il est normal
40:49d'avoir des confrontations
40:50dans la vie politique
40:51et de fait,
40:53lorsque j'ai été saisi
40:55par cet appel,
40:57ce souhait de m'engager
40:58au service de mon pays
41:00et de l'intérêt général,
41:02le territoire
41:04où j'avais grandi
41:05s'était donné
41:07à un élu
41:08à rayonnement national
41:08qui était Laurent Wauquiez.
41:09C'est vrai que votre ancrage
41:11en Haute-Loire au début
41:12n'a pas été si évident que ça
41:13et vous avez un CV impressionnant,
41:16je le rappelle,
41:16diplômé d'HEC
41:17de l'école d'économie de Paris
41:18et là, vous décidez
41:20de partir en tant que prof
41:21rejoindre la prestigieuse
41:22Massachusetts Institute
41:23of Technology,
41:24c'est à Boston
41:25de 2013 à 2017.
41:27À ce moment-là,
41:27vous dites
41:28la politique c'est mort pour moi
41:29ou vous avez toujours
41:30cette petite idée en tête ?
41:31Je choisis une autre manière
41:34de m'engager au service
41:36de l'intérêt général.
41:38Cette autre manière,
41:39c'est l'enseignement
41:40et la recherche.
41:41Un métier,
41:42une vocation
41:43à laquelle je me suis
41:43pleinement épanoui.
41:45J'ai été rappelé
41:46un petit peu plus tard.
41:46Rappelé par Emmanuel Macron,
41:48c'est ça ?
41:48Rappelé par François Bayrou
41:49puis par Emmanuel Macron.
41:51Et c'est François Bayrou
41:52finalement votre parrain politique ?
41:54Il y a clairement
41:56une filiation très forte
41:57puisque c'est lui
42:00qui m'a en quelque sorte
42:02invité à conserver
42:05ou en tout cas
42:07à prendre un engagement
42:08à ses côtés
42:09dès 2016,
42:11puis après la victoire
42:13d'Emmanuel Macron
42:14de solliciter
42:16le mandat des électeurs
42:17pour aller siéger
42:18au sein du groupe Modem
42:20à l'Assemblée nationale.
42:21Jean-Noël Barraud,
42:22nous vous avons demandé
42:23de venir
42:24comme tous les dimanches
42:25avec une carte blanche.
42:26La vôtre,
42:27c'est l'enjeu mondial
42:28de la lutte
42:28contre le narcotrafic
42:30qui est tristement d'actualité.
42:32On a par exemple
42:33cette adolescente
42:33de 12 ans
42:34grièvement blessée
42:35par balle
42:35sur un point de deal
42:36à Grenoble.
42:37Son pronostic vital
42:38est engagé.
42:40On a eu aussi
42:40cette semaine
42:41l'assassinat du frère
42:42d'un militant
42:42engagé contre
42:43les narcotrafiquants.
42:44Ça c'est à Marseille.
42:46Le ministre de la Justice
42:47Gérald Darmanin
42:48parle d'un point
42:49de bascule effrayant.
42:51Est-ce que vous avez peur
42:52pour la France ?
42:53Je suis très préoccupé
42:54par le déferlement
42:57de ces mafias
42:59du narcotrafic
43:00qui désormais
43:02touchent
43:03tous les territoires
43:03de France.
43:04L'assassinat
43:05de Médic et Sassi
43:07à Marseille
43:08démontre
43:09qu'effectivement
43:10on est en train
43:10de basculer
43:11avec la prise en main
43:13de territoires entiers
43:13par des mafias
43:15qui non seulement
43:16opèrent leur trafic
43:18de drogue
43:18mais décident
43:20désormais
43:20de s'en prendre
43:21à toutes celles
43:23et ceux
43:23qui tentent
43:23de leur résister
43:24puisque Médic et Sassi
43:25jeune homme
43:26la vingtaine
43:27qui se projetait
43:28dans un...
43:28Le petit frère du militant ?
43:29Oui, dans un poste
43:31de gardien de la paix
43:31qui était le frère
43:32d'un militant
43:34écologiste
43:35anti-trafic
43:37et on ne peut pas voir
43:39dans cet assassinat
43:41autre chose
43:42qu'un meurtre
43:42par avertissement
43:43qu'un meurtre
43:44d'intimidation
43:45ce qui est une pratique
43:46mafieuse
43:47et puis cet enfant
43:48de 12 ans
43:48qui tombe
43:49sous les balles
43:50des narcotrafiquants
43:51agronomes
43:51et c'est ainsi
43:52dans de très
43:53nombreuses villes
43:54et villages de France.
43:55Donc c'est un point de bascule
43:55dont vous êtes d'accord
43:56avec votre collègue de la justice
43:57c'est un point de bascule ?
43:58Dans les pratiques
43:59s'agissant
44:00de Médic et Sassi
44:02oui il y a bien
44:02une forme
44:04de développement
44:05mafieux
44:06de métastase
44:07en quelque sorte
44:07des trafics
44:10Et cette drogue
44:11elle vient de l'extérieur
44:12qu'est-ce que vous
44:13pouvez faire ?
44:14D'abord
44:14le gouvernement
44:16a réagi
44:16puisque nous avons adopté
44:18à l'été
44:19une loi
44:20qui nous dote
44:21d'un état-major
44:22interministériel
44:22de lutte contre
44:23le narcotrafic
44:24qui crée
44:24un parquet spécialisé
44:26donc un procureur spécialisé
44:27il y a
44:28les travaux menés
44:29par Gérald Darmanin
44:30pour que
44:31des prisons
44:32ultra sécurisées
44:33empêchent
44:34les narcotrafiquants
44:36incarcérés
44:36de poursuivre
44:37leur trafic
44:38depuis la prison
44:39mais il faut
44:39bien évidemment
44:40éradiquer
44:41le mal à la racine
44:42et pour cela
44:43coopérer
44:43avec les pays
44:45de production
44:46les pays de transit
44:48les pays de rebond
44:49la Colombie
44:50bien sûr
44:50premier pays
44:51producteur de la cocaïne
44:52c'est la raison
44:53pour laquelle
44:53j'ai passé trois jours
44:54sur place
44:55la semaine dernière
44:56à la fois
44:58pour
44:58pour
45:00constater
45:01les résultats
45:02excellents
45:03de notre
45:03coopération
45:04actuelle
45:05avec les autorités
45:06colombiennes
45:06la moitié
45:06des saisies de cocaïne
45:08est-ce qu'on peut dire
45:09excellent
45:09vu le tsunami blanc
45:11qui est en train de déferler
45:12sur les petites
45:13les moyennes
45:13les très grandes vies
45:14la moitié des saisies
45:15de cocaïne
45:16en France
45:16ont pour origine
45:17notre coopération
45:18avec les autorités
45:18colombiennes
45:20c'est donc
45:20un motif de satisfaction
45:21mais ça n'est pas suffisant
45:23puisque
45:23la consommation
45:24explose en France
45:25et la production
45:26en Colombie
45:27explose
45:27elle aussi
45:28et donc
45:29il nous faut renforcer
45:30nos partenaires
45:30j'ai annoncé la création
45:31d'une académie régionale
45:32pour former des magistrats
45:34des douaniers
45:34des policiers
45:35pour la région
45:36et il nous faut
45:37réprimer
45:39et sanctionner
45:41les narcotrafiquants
45:42et c'est pourquoi
45:43j'ai proposé la création
45:44d'un régime
45:44de sanctions européen
45:46pour que
45:47où qu'il se trouve
45:47nous puissions saisir
45:48leurs avoirs
45:49leur interdire
45:50toute transaction
45:51et leur interdire
45:53l'accès au territoire européen
45:54alors le président américain
45:55il a une autre méthode
45:56que la voie de Jean-Noël Barraud
45:57il a envoyé dans les eaux
45:58des Caraïbes
45:58le plus grand porte-avions
45:59du monde
46:00avec 4 escadrilles
46:01d'avions de combat
46:023 destroyer lance-missiles
46:03il pilonne des navires
46:05soupçonnés de trafic
46:06il y a eu 80 morts
46:06est-ce que ça serait pas ça
46:08la bonne méthode ?
46:08ne croyez pas
46:09que les moyens militaires français
46:10ne sont pas mobilisés
46:11dans la lutte
46:11contre les narcotrafiques
46:13j'ai été
46:15sur le port de Cartagène
46:16en Colombie
46:17rencontrer
46:18les militaires colombiens
46:19qui coopèrent
46:20avec nos forces
46:21dans les Antilles
46:21pour arraisonner
46:22par grand nombre
46:24les navires
46:24qui transportent
46:25de la drogue
46:26nous avons
46:26il y a quelques jours encore
46:29nous avons arraisonné
46:30au large de Madère
46:31un navire
46:32qui transportait
46:32une quantité
46:35très importante
46:36de stupéfiants
46:37et donc
46:37nous partageons
46:39la préoccupation
46:40des Etats-Unis
46:41sur le développement
46:42au-delà des frontières
46:44du narcotrafic
46:45c'est diplomatiquement dit
46:46et nous
46:47nous leur apportons
46:48enfin en tout cas
46:49nous nous apportons
46:50une réponse très forte
46:51en musclant
46:53notre dispositif
46:54dans la région
46:55en renforçant
46:56la capacité
46:56de nos propres partenaires
46:57à lutter contre ces trafics
46:58dont ils sont aussi
46:59les victimes
47:00et en prenant
47:02des mesures fortes
47:03au niveau européen
47:04pour traquer
47:05et sanctionner
47:05les narco-criminels
47:07allez on avance
47:08nous voici en 2027
47:09avec la question
47:10d'Abel Mestre
47:11la question européenne
47:12Abel
47:13oui exactement Alexandra
47:14sur la question européenne
47:15c'est un combat
47:15qui vous tient à coeur
47:16Alix en parlait
47:17tout à l'heure
47:18dans son portrait
47:18pour autant
47:20l'Europe a été
47:21la grande absente
47:21des débats présidentiels
47:23de 2022
47:24et même des européennes
47:25de 2024
47:26qui était un enjeu
47:27plus national
47:28qu'européen
47:29par ailleurs
47:30toutes les études
47:31montrent que la confiance
47:32en l'Union européenne
47:34est minoritaire
47:35en France
47:3540% selon
47:36l'étude fracture française
47:37est-ce qu'il y a un divorce
47:38entre la France
47:39et l'Europe
47:40entre les Français
47:40et l'Europe
47:41je ne crois pas
47:42et je ressens
47:45comme citoyen français
47:47l'aspiration
47:49à une plus grande souveraineté
47:51une souveraineté
47:53qui ne peut
47:53qui ne peut se concrétiser
47:56qu'au travers
47:57d'une Union européenne
48:00d'une Europe
48:00plus forte
48:01et elle-même
48:02plus souveraine
48:02et je crois que ce sera
48:03au coeur
48:04de l'élection présidentielle
48:062027
48:07stop
48:08ou encore
48:09puisque vous avez
48:09aujourd'hui
48:11un certain nombre
48:12de partis extrêmes
48:13qui dissimulent
48:15leur euroscepticisme
48:17parce qu'ils ont compris
48:18que ça ne faisait
48:18plus recette
48:19mais qui en réalité
48:20dans leurs actes
48:21par leur choix budgétaire
48:22on l'a vu cette semaine
48:23lors du débat
48:24sur le prélèvement
48:26ou en tout cas
48:27sur la contribution
48:28de la France
48:29au budget européen
48:30vous avez un rassemblement
48:31national
48:32qui a bien l'intention
48:33même s'il ne le dit pas
48:34d'en finir
48:35avec l'Union européenne
48:37or chacun sait bien
48:38ici
48:38dans notre pays
48:40combien nous bénéficions
48:41de l'Union européenne
48:42pour nous protéger
48:43comme une assurance vie
48:44contre tous les grands désordres
48:46auxquels nous sommes confrontés
48:47dans ce siècle
48:48c'est parti eurosceptique
48:48il y a le rassemblement national
48:49en France
48:50mais ils sont dans
48:51plusieurs pays européens
48:52parfois ils sont au pouvoir
48:54ils prennent
48:56l'Union européenne
48:57souvent comme la raison
48:58de tous les maux
48:59des pays
48:59dont ils sont issus
49:00est-ce que vous entendez
49:01malgré tout
49:02certaines de leurs critiques
49:03est-ce que vous
49:03dites que parfois
49:05ils ont raison
49:05qu'ils pointent
49:07certaines lacunes
49:08certaines déconnexions
49:10des institutions européennes
49:11ou est-ce que vous dites
49:12qu'ils ont tort
49:12sur toute la ligne
49:13alors les lacunes
49:14les imperfections
49:15de l'Union européenne
49:16nous les dénonçons
49:17nous qui croyons
49:18dans l'Europe
49:18avec beaucoup de force
49:19et avec beaucoup
49:20de détermination
49:21et nous voulons
49:21nous voulons faire changer
49:24l'Europe
49:24le président de la république
49:25qui dès 2017
49:27appelle l'Europe
49:28à une autonomie stratégique
49:30et à une souveraineté
49:32retrouvée
49:33c'est un profond changement
49:35que nous avons imposé
49:36progressivement
49:37en Europe
49:38puisque ces idées-là
49:39sont désormais
49:40très largement partagées
49:41donc oui
49:42ceux qui aiment l'Europe
49:44si je puis dire
49:45veulent la changer
49:46pour la rendre meilleure
49:47en revanche
49:48les partis populistes
49:50à tendance autoritaire
49:51rejettent l'Europe
49:53et pour une raison simple
49:54c'est qu'un parti
49:55comme le Rassemblement National
49:56n'a au fond
49:56qu'un seul objectif
49:58c'est de capter le pouvoir
49:59pour ne plus jamais
50:00le rendre
50:00ce sont des partis
50:01antidémocratiques
50:02qui rejettent
50:03l'état de droit
50:04or l'Europe
50:05s'est construite
50:05non pas comme un marché
50:06contrairement à ce qu'on peut dire
50:08ou ce qu'on peut lire
50:09trop souvent
50:09mais comme
50:10un sanctuaire démocratique
50:12dans lequel l'état de droit
50:13est préservé
50:14Justement au niveau
50:15du Parlement européen
50:16vous parliez
50:18des partis d'extrême droite
50:19en citant le Rassemblement National
50:20on a vu
50:21plusieurs mesures
50:22du pacte vert européen
50:23qui ont été détricotées
50:24récemment
50:24alors il y a
50:25tout récemment
50:26justement
50:27le devoir de vigilance
50:28des entreprises
50:28mais avant
50:29l'interdiction
50:30des moteurs thermiques
50:31et sur ces questions là
50:32on voit
50:33au Parlement européen
50:34une nouvelle alliance
50:35qui se dessine
50:36entre les partis
50:37d'extrême droite
50:38et les partis
50:39de droite
50:39est-ce que
50:40cette alliance
50:41pourrait
50:43selon vous
50:43se reproduire
50:45en France
50:45pour 2027
50:46est-ce que c'est aussi
50:47quelque chose
50:48de préoccupant
50:49au niveau européen
50:49enfin voilà
50:50quelle est votre réaction
50:51par rapport à ça
50:51précisément parce qu'il y a
50:52une différence fondamentale
50:54entre les partis
50:56de droite européens
50:57qui sont très attachés
50:59à cet héritage
51:00très attachés
51:01à la démocratie
51:01au contre-pouvoir
51:02à l'état de droit
51:04et un certain nombre
51:05de partis
51:06d'extrême droite européens
51:07qui eux
51:08ne croient pas
51:09dans la démocratie
51:09et qui feront
51:10comme on les a vu faire
51:11dans un certain nombre
51:12de pays
51:12une fois au pouvoir
51:14ce que les autres ont fait
51:15c'est-à-dire
51:16fragilisation
51:17de l'indépendance
51:18de la justice
51:18de l'indépendance
51:19des médias
51:19de la liberté
51:20Alors comment vous expliquez
51:21leur vote commun
51:22sur ces questions-là ?
51:24Il arrive qu'on puisse avoir
51:25telle ou telle
51:25orientation commune
51:27on n'est pas obligé
51:27d'être en désaccord
51:29sur absolument tout
51:31avec un parti
51:32d'extrême droite
51:33mais il y a des différences
51:34absolument fondamentales
51:36qui distinguent
51:37les partis
51:38de droite européens
51:39avec les partis
51:40d'extrême droite
51:41à mon sens
51:41ce qui va justement
51:44faire débat
51:44puisque vous m'interrogez
51:45sur la présidentielle
51:46de 2017
51:47Et donc si on reproduit
51:49le schéma
51:49que vous décrivez
51:49au niveau national
51:50ça ne vous dérangerait pas
51:51que la droite
51:52vote avec le Rassemblement
51:53national sur
51:54plusieurs mesures
51:55anti-écologiques
51:56pour faire vraiment
51:56un décalque de la situation
51:57au Parlement européen ?
51:58Non mais je ne veux pas
51:59faire la comptabilité des votes
52:00mais je vous invite
52:01à regarder les votes
52:03à l'Assemblée nationale
52:04il arrive que les uns
52:04votent avec les autres
52:05mais vous m'interrogez
52:06sur le débat
52:06de la présidentielle
52:07vous m'interrogez
52:08sur des orientations
52:09structurelles
52:10pour ou contre
52:11l'Europe
52:12pour ou contre la démocratie
52:13Vous reprochez à LFI
52:13de voter des mesures
52:15du Rassemblement national
52:16Je vous dis qu'il y a
52:17une droite
52:17Je ne comprends pas très bien
52:18Pardon ?
52:19Vous reprochez à LFI
52:20de voter certaines propositions
52:21Et là vous ne reprochez pas
52:22la droite
52:22Il arrive à LFI
52:24Il arrive à LFI
52:25de voter avec les États-de-droites
52:27Vous leur reprochez
52:27il y a quelques minutes
52:28Mais je n'ai rien reproché
52:29à personne
52:29Ce que j'ai dit
52:30c'est qu'il y a une différence
52:31d'ADN majeur
52:34entre les partis
52:35de la droite européenne
52:36et les partis
52:36d'extrême droite
52:37anti-démocratiques
52:38qui vont tenter
52:40autant qu'ils le pourront
52:41de s'entendre
52:42à l'Union européenne
52:42elle-même
52:43et à l'État de droit
52:44Il représente un danger
52:45pour notre avenir
52:47pour notre souveraineté
52:48pour notre sécurité
52:49Il ne faut évidemment pas
52:51les laisser prospérer
52:52Voici les deux dernières minutes
52:54de l'émission
52:54Jean-Noël Barron
52:55On se quitte avec un vrai-faux
52:56Je lance des affirmations
52:57Vous nous dites vrai ou faux ?
52:59Vous n'avez plus trop de temps
53:00pour la course à pied
53:01Vrai ou faux ?
53:02J'essaye de...
53:03Vrai ou faux ?
53:04Faux
53:04Donald Trump mérite
53:06le prix Nobel de la paix
53:07Vrai ou faux ?
53:08On verra l'année prochaine
53:09François Bayrou
53:11se prépare pour 2027
53:12Vrai ou faux ?
53:13Il est toujours prêt
53:13J'ai du mal
53:15à avoir un vrai ou faux
53:16Sébastien Lecornus
53:17serait un bon candidat
53:18du bloc central
53:19pour 2027
53:20Il est très occupé
53:21Star Wars peut nous apprendre
53:23des choses sur notre
53:24situation géopolitique
53:25La droite et le centre
53:27doivent organiser une primaire
53:28pour avoir un candidat unique
53:30à la présidentielle
53:30Il est trop tôt pour en parler
53:31Le macronisme
53:33qui finira bientôt
53:34Vrai ou faux ?
53:36Faux
53:36La reconnaissance de la Palestine
53:38Ça a été votre travail
53:40le 22 septembre dernier
53:41celui dont vous êtes
53:42le plus fier
53:42Vrai ou faux ?
53:43Vrai
53:43Jean-Noël Barraud
53:45Merci d'avoir répondu
53:46à nos questions politiques
53:47Auditeurs, auditrices
53:48A tous un excellent dimanche
53:50On se retrouve la semaine prochaine
53:52Sous-titrage Société Radio-Canada
53:54Sous-titrage Société Radio-Canada
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