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  • il y a 3 jours

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00:00Elle n'a pas pris une ride cette chanson, 50 ans, je suis bidon, Alain Souchon, et aujourd'hui j'ai toujours dit que c'était une légende de la musique, et c'est Christopher en régie qui a demandé, qui a imposé comme par hasard, il a dit écoutez on parle d'Alain Souchon, il dit que les français ne sont pas suffisamment
00:29con pour aller élire un président rassemblement national, et il a pensé à la chute bidon, 1976, elle croyait que j'étais James Dean, américain d'origine, le fils de Buffalo Bill, à leur admiration, il faut dire que j'avais les chemises à carreaux, la guitare, derrière, dans le dos, pour faire le cow-boy, très beau, mes compositions, mais c'est un grand, c'est vraiment moi, ça me fait une belle...
00:51On croyait que c'était un chanteur engagé, généreux, en fait c'est un planqué en Suisse...
00:58Non, pas encore, pas encore, pas encore, j'imagine Alain Souchon, vous savez vraiment, la radio libre, en Suisse, dans un hôtel, vous avez une suite 5 étoiles, cossu, vous imaginez, le 18 juin 2027, l'appel à la résistance et la révolution, parce que le RN arrive au pouvoir,
01:21c'est bien évidemment un apologue, il y a beaucoup de personnes qui souhaitent réagir en direct, Benjamin est en direct avec nous, cher Benjamin, bonjour,
01:29on revient sur les propos d'Alain Souchon, qui explique que les Français ne sont pas assez cons pour voter RN, et élire un président, pardon, ou une présidente du Rassemblement National en 2027,
01:41et on a pris un peu de hauteur, c'est la culture du mépris, ça exaspère les Français qu'ils partagent, ou non, les idées du Rassemblement National, et vous Benjamin ?
01:50Bonjour Elliot, bonjour à tous, bah oui, je partage totalement, alors moi je suis plutôt, je ne suis pas forcément un électeur du Rassemblement National pur,
01:59mais je suis un partisan de l'Union des droites, donc je n'irai jamais voter à gauche, c'est très clair, ce que je voulais relever, c'est qu'effectivement,
02:08ce genre de personnes, mais vous l'avez dit un petit peu en longueur, a le droit d'avoir des opinions comme celle-ci, puisqu'il y a des émissions engagées, ça il n'y a pas de soucis,
02:17mais le fait de le dire dans une émission de RTL, en insultant les Français qui votent RN, ou plus largement qui votent de droite, qui votent à droite,
02:24parce que ce monsieur, il a plus largement insulté une partie de la population dont je fais partie, à laquelle je suis assimilé,
02:31et bien ça m'embête, effectivement, parce que vous voyez, j'avais deux exemples en tête, le premier c'était Charles Aznavour à l'époque,
02:39donc pour être un peu aux antipodes de ce qu'a dit ce monsieur, Charles Aznavour, dans une émission qui s'appelle Quotidien,
02:48il avait dit, lorsque Marine Le Pen était arrivée en plateau, je suis ravi qu'elle chante cette chanson,
02:56il avait fait un pied de nez à Yann Barthes, et effectivement, il n'y avait pas eu toute cette agitation,
03:03enfin, il y a eu une agitation, justement, autour de Charles Aznavour, qui était plutôt assimilée, effectivement, à droite,
03:09alors que là, avec ce monsieur...
03:10Oui, mais vous savez, la gauche croisette, la gauche caviar, elle est majoritaire au Festival de Cannes,
03:17elle est majoritaire dans les milieux culturels artistiques, la musique, la mode, le cinéma,
03:26et rares sont ceux qui osent dire qu'ils auraient peut-être une petite tendance à droite chez les artistes,
03:35vous savez, c'est une petite caste, et dans ce milieu-là, il y a un trait d'union qui est fait, évidemment,
03:41avec le milieu médiatique, mais c'est, si vous voulez, ce monde bien pensant,
03:46qui aujourd'hui ne représente plus grand-chose dans le peuple français,
03:51mais ça les insupporte, et ça les rend fous.
03:54Vous mettez les deux lettres sur la table R, N, ils deviennent dingues, ils perdent leur boussole.
03:59Alors, je voudrais quand même qu'on écoute Alain Souchon, parce que c'est un militant de longue date,
04:04et je voudrais qu'on réécoute ce qu'il disait en 1986, sur la France.
04:09C'est très intéressant, parce qu'en 1986, lorsqu'il prend la parole, il est avec M. de Chavannes,
04:14M. de Chavannes, j'avais l'impression de réécouter qu'à l'époque...
04:17Christophe de Chavannes, bien sûr.
04:18Mais pourquoi ? Parce qu'en 1986, quand il va tenir ses propos, tout le monde va applaudir,
04:22en disant, cet homme est rock'n'roll, c'est le moderne, c'est le génie,
04:26et ceux qui pensent l'inverse d'Alain Souchon, c'est les fachos, c'est les réacs,
04:31c'est l'international réactionnaire.
04:33Écoutez, Alain Souchon, on est en 1986, le 2 mars 1986, il parle de la France.
04:38Je trouve que de toute façon, tout ce qui se passe au niveau politique en ce moment,
04:42les élections et tout, ça fait, ça entretient un espèce de nationalisme débile et arriéré,
04:47et moi, je ne suis pas du tout pour la France en tant que pays, la France, on s'en fout,
04:51je veux dire, c'est un truc démodé, la France, économiquement parlant, ça n'existe pratiquement plus,
04:55ni l'Angleterre, ni l'Espagne, ni l'Italie, c'est des pays qui sont vieillots au point de vue économique,
05:00et à mon avis, il n'y a que l'avenir, c'est l'Europe.
05:02Il faudrait que ça se fasse le plus vite possible.
05:04C'est pour ça que j'ai fait une chanson, si tu veux.
05:07C'est un langage, ce n'est pas un langage, c'est normal, quoi.
05:10Et je crois que tout le monde est d'accord, mais la classe politique dans chaque pays n'a pas du tout envie de l'Europe, pas vraiment.
05:17Mais ce discours-là, pardonnez-moi, ça n'était pas qu'Alain Souchon.
05:21Les élites le disaient différemment.
05:23– Parce que la Suisse n'est pas dans l'Union Européenne.
05:25– Non mais attendez, Alexandre, c'est vraiment, restons sur...
05:28– On le paye, vous avez raison.
05:29– Mais attendez, en 86, c'est quoi ?
05:32À partir de 89, bien sûr, et la chute du mur de Berlin, c'est quoi ?
05:36C'est on fait tomber les frontières.
05:38– Exactement.
05:38– C'est on ne parle plus de la France, on parle d'Europe.
05:41Et si vous avez le malheur de défendre votre territoire, une certaine souveraineté nationale,
05:48vous êtes considérés comme d'extrême droite.
05:51Conséquence après, aujourd'hui, on est en train de payer les factures.
05:53De ce discours-là.
05:54– Exactement.
05:55Le Rassemblement National est aussi haut, parce que justement, on a eu des décennies
05:59où non seulement il y a eu ce discours, mais il y a eu la mise en œuvre politique de ce discours-là.
06:05Et vous avez raison de rappeler que les élites de centre-gauche et de centre-droite
06:09ne sont pas si éloignées que ça d'Alain Souchon.
06:12D'ailleurs, contrairement à ce qu'il dit, elles étaient toutes pour l'Europe et pour la fin des frontières.
06:18Et c'est ça qui est intéressant aussi dans les propos d'Alain Souchon,
06:20parce qu'on lui pardonne, moi je lui pardonne volontiers parce que c'est un grand artiste
06:23et après tout, ce n'est pas son métier, la politique.
06:26Mais je crois que c'est révélateur de ce qu'a pensé une certaine génération
06:30et notamment une génération politique qui a été au pouvoir pendant quatre décennies.
06:33– On sera dans un instant avec une auditrice qui défend Alain Souchon.
06:37Et encore une fois, l'idée n'est pas d'attaquer l'artiste.
06:40L'idée est de se dire, est-ce que justement un homme aussi apprécié des Français
06:45peut stigmatiser des millions d'électeurs ?
06:49Est-ce qu'il aurait pu employer une autre formule ?
06:52Georges Fenech, je sentais que vous étiez dans l'histoire du bloc.
06:54– Non, ça fait beaucoup de peine de l'entendre dire, la France n'existe plus.
06:59Il peut être européen, il peut avoir une idée de l'Europe, l'Europe des nations,
07:03ou l'Europe, mais dire la France n'existe plus, vous vous rendez compte de ce que ça veut dire ?
07:08– Mais ça c'est 86, pardonnez-moi, vous l'avez vécu, excusez-moi,
07:11vous étiez au cœur de ce réacteur-là, cher Georges.
07:12– Mais j'étais au cœur de ce réacteur, j'ai jamais pensé une seconde.
07:15– Vous étiez minoritaire.
07:16– Lui qui manipule, qui use de la langue française avec vraiment beaucoup de…
07:20– Bien sûr, mais vous étiez minoritaire à l'époque, Georges.
07:23– Oui, Philippe Séguin, Philippe de Villiers.
07:26– Philippe de Villiers.
07:27– Ce que je veux dire, c'est qu'on peut être pas européen,
07:29tout en ne disant pas une énormité que la France n'existe plus.
07:33– Et quand ils allaient sur les plateaux pour défendre la France,
07:36en disant « Attention, avec cette idéologie-là,
07:39on est en train de perdre notre culture, notre souveraineté, notre histoire »,
07:45ils étaient… il y avait l'étiquette « facho sur le front ».
07:49Et puis on se foutait d'eux, réécoutait, vraiment, plongez,
07:53je le dis aux auditeurs, plongez-vous dans les archives des grands débats,
07:56des grandes émissions politiques.
07:58Déjà, vous allez voir, le niveau, c'est autre chose.
08:00Le niveau des politiques dans les années 80, 70, 80, 90,
08:03c'est autre chose qu'aujourd'hui.
08:05C'est bien triste de voir, d'ailleurs, cette précarité intellectuelle.
08:09Mais ce qui est intéressant, c'est le climat.
08:12Vous avez des Séguin ou des De Villiers qui vont sur le plateau,
08:16directement, vous avez compris.
08:18Vous comprenez, par les questions, l'ambiance,
08:21ils sont considérés comme les arriérés,
08:23les beaufs, les gueux.
08:26C'est une incroyable revanche de Philippe De Villiers.
08:27Valérie est avec nous.
08:29Alors, cher Valérie, je ne veux absolument pas qu'on écourte notre échange,
08:32parce que, cher Valérie, vous défendez Alain Souchon
08:36et il ne me reste qu'une petite minute avant une courte pause.
08:40Donc, ce que je vous propose, cher Valérie,
08:41déjà, je vous remercie d'être en direct avec nous,
08:43et je vous propose de rester un tout petit peu plus longtemps
08:46et on revient dans un instant pour échanger avec vous.
08:48Ça vous dit ?
08:49D'accord, pas de problème.
08:50Formidable, Valérie.
08:51Vous nous écoutez souvent, Valérie ?
08:53Tous les jours.
08:54Ah, ça, ça me fait plaisir.
08:56Sur Europe 1, il est génial.
08:57Ah, bah, écoutez, formidable.
08:59Eh bien, écoutez, on en parle dans un instant, cher Valérie.
09:02Europe 1.
09:03Eliott Deval et vous.
09:04Midi et demi sur Europe 1.
09:06Eliott Deval et vous.
09:07Votre rendez-vous décryptage et débat à tour de l'actu
09:09chaque week-end jusqu'à 13h.
09:11Et la parole vous est donnée dans cette émission,
09:13vous, auditeurs d'Europe 1, 01-90-20-39-21.
09:16Prenez votre téléphone et partagez avec nous votre opinion.
09:19Et juste avant la pause, Eliott, Valérie venait d'appeler au Standard
09:22pour réagir au grand sujet de cette deuxième heure.
09:25Les propos d'Alain Souchon hier sur RTL.
09:27Valérie qui défend le chanteur de 81 ans.
09:29Et si vous nous rejoignez à midi 30, petite piqûre de rappel.
09:32Alain Souchon qui parle de politique, du risque du rassemblement national
09:36à la présidence de la République en 2027.
09:40Que disait donc hier matin Alain Souchon ? Écoutez.
09:44On ne sera jamais dans un pays dirigé par l'ERN.
09:47Mais par contre, il monte, il fait peur, tout le monde en parle,
09:51ça fait des frissons.
09:53Mais à mon avis, si jamais il y avait un président
09:59venant du rassemblement national, il y aurait une révolution.
10:04Qu'est-ce qui vous fait dire ça ?
10:05Quand vous voyez un sondage où Marine Le Pen est à 35% ?
10:10Oui, 35, ce n'est pas 50.
10:12Donc vous n'êtes pas inquiet ?
10:14Je ne crois pas que les Français soient assez cons
10:17pour élire quelqu'un du Front National pour diriger.
10:20Que les gens du Front National soient là pour asticoter le pouvoir,
10:23pour dire il faut faire ça, ça c'est normal, c'est la démocratie.
10:28Mais si jamais ça arrivait, on irait en Suisse.
10:32– Valérie, bonjour Valérie, merci d'y être en direct avec nous.
10:38Alors vous vous défendez, Alain Souchon, je rappelle sa phrase,
10:41je ne crois pas que les Français soient assez cons
10:43pour voter rassemblement national et élire, pardon,
10:47donc élire un président ou une présidente RN en 2027.
10:51Alors qu'est-ce qu'il y a de défendable dans cette déclaration ?
10:53– Non mais il ne faut pas retirer juste cette phrase du contexte.
10:58Je pense que quand même, qu'il soit plutôt de gauche,
11:03c'est indéniable.
11:05Mais par contre, il n'est pas très agressif.
11:09Parce que quand il dit qu'il y a plus de 35 qui voteraient pour le RN,
11:15ce n'est pas une majorité, c'est le cas.
11:17S'il y avait un président qui soit élu du RN, il y aurait une révolution.
11:21Je pense que ça serait le cas aussi, parce que quand on voit
11:24comme on est entouré, et pour la moindre broutille,
11:27quand il s'agit d'un policier ou d'un maire ou quoi, on brûle tout.
11:34Donc je pense aussi qu'on est tellement mal entouré
11:39qu'il y aurait une révolution, ça je le pense,
11:41même si je ne le souhaite pas.
11:42Quand il dit que le RN serait là, ça serait bien pour acicoter,
11:49pour être en contradiction.
11:51Je veux dire, il ne le jette pas, il ne met pas à la poubelle le RN.
11:56Mais qu'il soit au pouvoir, il le redoute.
12:00Il a le droit de dire, pardonnez-moi, mais évidemment Valérie.
12:04Mais ce que vous venez de dire, par exemple, il n'y a rien de choquant,
12:08il a le droit de dire, je redoute l'arrivée du Rassemblement national au pouvoir,
12:12un parti que j'ai toujours combattu.
12:14Idéologiquement, je suis plus à gauche, évidemment, je l'ai toujours été.
12:18Je le combat également, ce parti, dans mes chansons,
12:21et je continuerai à le faire jusqu'à mon dernier souffle.
12:23Il n'y a aucun problème avec une telle déclaration.
12:26Simplement, il explique, et c'est cette formule,
12:29les Français ne sont pas assez cons pour aller présenter, finalement,
12:34un candidat RN aux portes de l'Elysée.
12:38Pardonnez-moi, c'est tellement méprisant.
12:40Oui, mais c'est l'essentiel, pardonnez-moi.
12:43C'est là que c'est important, et c'est pour ça qu'on en parle,
12:46et c'est pour ça que ça heurte pour les gens qui sont à gauche comme à droite,
12:49qu'importe qu'ils soient pro ou anti-RN, on s'en fiche de ça.
12:53Ce qui est étonnant, c'est qu'un homme aussi érudit, averti,
12:59qui est adoré, apprécié, adulé des Français,
13:02puisse balayer d'un revers de main des Français,
13:06qui se sont détournés des partis historiques pour aller vers le Rassemblement National,
13:12et je peux vous dire, il y en a beaucoup peut-être chez les fans d'Alain Souchon
13:18qui se sont sentis heurtés.
13:19Et ce discours-là, malheureusement, il est majoritaire dans les médias,
13:24il est minoritaire, c'est ce décalage-là.
13:26La culture du mépris, c'est une culture qui a 40 ans.
13:31C'est pour ça que c'est intéressant d'en parler.
13:33Mais on n'attaque pas l'artiste, bien sûr, Valérie.
13:36Je pense que c'est le seul truc qu'on ressort,
13:40mais dans la globalité, bien sûr, il fait voir qu'il est de gauche,
13:44qu'il ne serait pas d'accord.
13:46Enfin, il est de gauche, pas tant que ça,
13:47il va partir en Suisse si demain Jordan Bardella...
13:50Il y a plus gauchisant qu'un départ en Suisse.
13:54Vous voyez ce que je veux dire, Valérie ?
13:57Donc, en fait, si vous voulez, il n'y a rien qui va dans sa déclaration.
14:00Je suis désolée de le dire ainsi.
14:01Ça me fait de la peine parce que je l'adore, Alain Souchon.
14:03Mais il n'y a rien qui va.
14:04Moi aussi, j'adore Alain Souchon, ses chansons et tout.
14:07Mais je trouve qu'il y a eu plus virulent, plus agressif
14:12comme commentaire que celui d'Alain Souchon.
14:16Je sais que moi, par exemple, j'adore l'Échelle Fardou aussi.
14:19Et quand il parle, quand il critique la gauche ou LFJ et tout,
14:26ce que je pense, moi, comme lui,
14:29eh bien, on n'en parle pas parce que nous, on est d'accord avec lui.
14:32Donc, Alain Souchon a aussi le droit de dire,
14:35parce que je trouve qu'il n'a pas été très agressif,
14:37à part cette phrase-là qui dérange beaucoup.
14:41C'est sûr, je suis d'accord avec vous.
14:42Il commence en expliquant que si le Rassemblement National arrive au pouvoir,
14:46il y aura une révolution.
14:47Il ne dit absolument pas qu'il condamnerait ces révolutions à l'IA.
14:51Ensuite, il nous explique que les Français ne sont pas suffisamment cons
14:54pour élire un président du RN.
14:56Mépris de classe.
14:57Et pour terminer, si ça arrive, je pars en Suisse.
15:00Pardonnez-moi, si on essaye de faire un commentaire de texte,
15:03je peux vous dire que ça sera difficile.
15:05Mais vous avez été, cher Valérie, une excellente avocate.
15:07Vous faites quoi dans la vie, Valérie ?
15:09Chef d'entreprise.
15:11Vous êtes une patronne.
15:12Écoutez, ça se passe bien en ce moment ou vous êtes inquiète ?
15:16Oui, non, ça va.
15:20Quand on veut, ça va.
15:22Eh bien, écoutez, ça bosse.
15:23Pas comme les députés ce week-end.
15:25Vous avez vu qu'ils sont en week-end off.
15:28Ils ont tellement taxé qu'ils ont des migraines.
15:30Donc là, ils se sont dit, écoutez, on va prendre deux jours,
15:33quelques doliprane, et on repart lundi pour mieux taxer les Français.
15:36Merci beaucoup, Valérie.
15:38Moi, je suis à Béziers, on a le soleil et on a un grand-mère.
15:41Vous avez raison.
15:42Vous avez Robert Ménard, le maire de Béziers.
15:46Merci, cher Valérie.
15:47Bonne journée, au revoir.
15:48Merci, et continuez de nous suivre.
15:50Écoutez-nous jusqu'à 13h, et puis toute la journée, évidemment, sur Europe.
15:53Alexandre Jardin, qui a attendu.
15:55Je vous présente mes excuses, Alexandre Jardin.
15:58Mais vous êtes le porte-parole de ce mouvement, les gueux.
16:02Et je vous sais désespéré, très en colère.
16:04On s'est eu très brièvement ce matin sur CNews.
16:08Mais j'ai vu votre tweet.
16:09En fait, Alain Souchon, ça vous a déprimé, sa déclaration.
16:13C'est exactement ce qu'on ne veut pas.
16:16C'est-à-dire, on aimerait que le talent soit un titre de responsabilité.
16:22On aimerait que les gens qui ont du talent aient toujours une culture démocratique.
16:27qu'ils aient toujours du cœur,
16:30et qu'ils ne s'inscrivent pas massivement, tranquillement, paisiblement,
16:34dans le mépris total, dans le mépris de classe.
16:38Ce n'est même pas un problème politique.
16:40Parce que lorsque j'ai fait ce tweet qui commentait ce qu'il avait dit,
16:44j'ai rallumé mon téléphone quelques heures après,
16:46et j'ai vu 280 000 vues.
16:48Oh !
16:49Ça en fait des vues.
16:52Or, qu'est-ce que ça dit, ces 280 000 ?
16:54Il n'y a pas 280 000 en quartier du RN,
16:56qui ont répondu.
16:58C'est simplement qu'on est vraiment démocrate en France.
17:03On est vraiment dans ce...
17:04Et plus personne ne supporte.
17:07Tout le monde est devenu allergique au mépris.
17:10Mais c'est vrai.
17:11Et tout le monde, en plus, est devenu allergique
17:13à un discours de désolidarisation.
17:16Mais vous avez raison, Alexandre.
17:18Parce que qu'est-ce qu'il dit ?
17:20Il ne dit pas « battons-nous ».
17:22Il ne dit pas « soyons fiers de nos opinions ».
17:24Non, il dit « barrons-nous en Suisse, avec le magot ».
17:29Et ce qui est totalement...
17:32Alexandre Devecchio a rappelé tout à l'heure quelque chose.
17:34Mais en plus, la Suisse, c'est quoi ?
17:36C'est une vraie démocratie.
17:38Bonjour, Alexandre.
17:40J'en profite pour te saluer.
17:42Mais c'était vrai.
17:45Quand Devecchio a rappelé ça,
17:47il se trouve que, d'abord, c'est le pays en Europe
17:48qui n'est pas dans l'Union,
17:51qui a des frontières,
17:52qui respecte son citoyen.
17:55Ils ont des votations.
17:56Ils sont dans la culture référendaire
17:57qui interdit la culture du mépris.
18:00Vous ne pouvez pas faire ça en Suisse.
18:01Mais vous avez tellement raison.
18:02Pardonnez-moi, petite parenthèse, Alexandre Jardin,
18:05vous êtes en train de faire un 20 kilomètres ?
18:06Parce que je vous sens étouffé, là.
18:09Il se passe quoi ?
18:10Vous faites les 20 kilomètres dégueux ?
18:14Je marche au moins 15 kilomètres par jour.
18:18Ah, à la rencontre des Français, justement.
18:21Tout le monde me parle dans la rue.
18:23Ah bah écoutez, parce que vous êtes devenu une star.
18:26Les gens disent merci qu'on se soit occupé d'eux
18:28pour que les ZFE ne leur tombent pas trop vite sur la gueule.
18:31pour qu'on se batte.
18:34Mais parce qu'on ne les méprise pas.
18:36Évidemment.
18:37Mais c'est pour ça, c'est la clé.
18:39C'est la clé, la culture du mépris.
18:41C'est évidemment la clé.
18:42Mais c'est bien, bien plus grave qu'une question d'opinion.
18:46Mais bien sûr.
18:47Mais vraiment, je m'en voudrais,
18:49si vous arrivez malheureux, Alexandre Jardin,
18:52et je veux que vous repreniez votre souffle.
18:54Et donc, je vais vous laisser.
18:55Je vous embrasse chaleureusement.
18:56Je rappelle votre ouvrage.
18:58Vous êtes président de l'association Les Gueux.
19:01Vous êtes écrivain, metteur en scène, citoyen.
19:05Et vous êtes suivi par du monde.
19:06130 000 abonnés sur les réseaux sociaux, quand même.
19:09Ça commence à faire.
19:11Et en début d'année,
19:12on prendra une initiative majeure.
19:14Parce que c'est plus possible que le peuple soit exclu
19:16de la décision.
19:17Et bien, vous l'annoncerez sur Europe, cette surprise.
19:22Merci, Alexandre Jardin.
19:24Merci beaucoup.
19:25Non mais, vous voyez,
19:26ce qui est intéressant,
19:28Alexandre Defiquiot, Georges Fenech,
19:29c'est que ça va au-delà, simplement,
19:32de qui est pour qui,
19:33ce qui adhère à quoi.
19:34C'est un rapport de respect,
19:37d'estime,
19:38pour des gens qui ne partagent pas forcément vos idées.
19:40Mais c'est le propre de la démocratie.
19:43Aujourd'hui, on est en train de tout faire voler en éclats.
19:45Plus rien n'a de sens.
19:47Quand vous avez un homme aussi brillant qu'Alain Souchon
19:49qui participe,
19:50qui met une pièce dans ce jukebox,
19:52je disais, poussiéreux,
19:54ça exaspère les Français.
19:56Le résultat, le PS est à 1,78%
19:59à la présidentielle en 2022.
20:02Et en même temps,
20:02vous avez les plus hauts cadres du Parti Socialiste
20:04qui sont au Conseil d'État,
20:06au Conseil Constitutionnel,
20:08à la Cour des Comptes.
20:09Je le levais la tête,
20:10je le dis aux auditeurs
20:11qui, le studio d'Europe 1,
20:13vous avez une grande table, bien évidemment,
20:14et puis vous avez plein de télé au-dessus.
20:18Je regarde les chaînes d'information,
20:19je vois qu'il y avait
20:20Najat Vallaud-Belklasem sur France Info.
20:22Je n'ai toujours pas entendu
20:24de réaction de Mme Vallaud-Belklasem
20:25sur l'étude de France Terre d'Asile
20:29qui explique que pour économiser de l'argent,
20:32il faut 250 000 régularisés.
20:35Ce qui est aussi du mépris
20:38pour ce qu'on fait venir.
20:40j'ai envie de dire.
20:41Ce n'est pas très à gauche
20:42de faire ça,
20:43qu'on dise,
20:44quand on est à gauche,
20:45on accueille les gens
20:46pour les aider,
20:47pour les intégrer.
20:49Je trouve que je ne suis pas forcément d'accord
20:51compte tenu de l'État de la France,
20:53mais je pourrais le respecter.
20:54Mais qu'on dise,
20:55venons faire venir des esclaves,
20:57faisons venir des esclaves modernes
20:59pour renflouer les caisses.
21:01En plus, je trouve que ce n'est pas du tout
21:02un discours de gauche.
21:03c'est faux, factuellement.
21:04Mais vous êtes un gueux,
21:05vous aussi,
21:05vous n'avez rien compris.
21:07Je rappelle que la jeune valo de Belcacé,
21:09mais c'est une cumularde quand même.
21:10Elle est à la cour des comptes
21:11et à la fois présidente
21:12de France Terre d'Asile.
21:13C'est pas mal.
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