- il y a 17 heures
Double actualité pour l'acteur de 80 ans : une pièce au théâtre Montparnasse, "Je me souviendrai de presque tout", et un livre au Cherche Midi, "Le souvenir de presque tout".
Regardez Le journal inattendu avec Stéphane Boudsocq du 15 novembre 2025.
Regardez Le journal inattendu avec Stéphane Boudsocq du 15 novembre 2025.
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00:0013h30
00:00Midi 30, 13h30
00:09Le journal inattendu de Pierre Arditi avec Stéphane Boutsoc sur RTL
00:15Bonjour à toutes et à tous, ravi de vous retrouver en ce 15 novembre.
00:18Merci avant toute votre fidélité, vous êtes 200 000 de plus à nous avoir rejoints depuis cette rentrée chaque samedi midi sur RTL.
00:25D'après la dernière enquête d'audience radio-signée Médiamétrie, merci de cet encouragement et de votre écoute.
00:31Nous allons passer une heure en compagnie d'un acteur qui depuis maintenant plus de 60 ans nous accompagne à travers ses personnages à la télé, au théâtre et au cinéma.
00:40Cet acteur est aujourd'hui un auteur.
00:42Bonjour Pierre Arditi.
00:44Bonjour.
00:44Soyez le bienvenu.
00:45Merci.
00:46Le souvenir de presque tout, c'est le titre de ce livre que vous publiez aux éditions du Cherche Midi.
00:51Ce sont vos vraies fausses mémoires, puisque vous nous y parlez surtout du temps qui passe, de ces êtres chers qui vous manquent et continuez de vous accompagner, mais aussi de ce qui vous ravit ou vous agace.
01:02Vous êtes réputé pour avoir une parole très libre, autant dire que je compte sur vous pour commenter l'actualité du moment.
01:08Vous serez au rendez-vous, on est d'accord ?
01:09Je vais faire ce que je peux, oui.
01:11Je sais.
01:11Nous écouterons également quelques archives RTL, les musiques de votre vie et après 13h, nous accueillerons un académicien français tout fraîchement élu en la personne d'Eric Nehoff, qui lui aussi cultive la pensée libre.
01:24Et puisqu'il est beaucoup question de l'horloge de nos vies dans votre ouvrage, je me suis dit que cette chanson de Charles Aznavour était parfaite pour vous accueillir.
01:31Le temps passé, celui qui va naître, le temps d'aimer et de disparaître, le temps des pleurs, le temps de la chance, le temps qui meurt, le temps des vacances, le temps, le temps, le temps et rien d'autre.
01:48Nostalgie hors notre nostalgie, c'est le titre du chapitre 5 de votre livre Pirarditi.
01:53Pas le temps de regretter quoi que ce soit, pas de temps à perdre avec la mort.
01:57Ce qui me fait souffrir, ce ne sont pas les souvenirs de ce que j'ai vécu, mais de ne plus avoir le temps d'en fabriquer d'autres. C'est ce que vous écrivez.
02:03Oui, je ne me souvenais même plus de ça.
02:06Oui, c'est un peu ça l'obsession, enfin pas seulement d'ailleurs, mais à partir d'un certain âge, ce qui est mon cas, le fameux âge en question.
02:15Les souvenirs c'est une chose, je ne peux pas m'empêcher d'en avoir, mais c'est vrai que ce qui me torture le plus, c'est que je vais finir par ne plus en avoir aucun.
02:23Et je suis obnubilé par ça. Alors je me suis toujours dit, alors j'ai dû l'écrire, que j'en avais marre d'être nostalgique.
02:30Je ne voulais pas de nostalgie. En fait, le bouquin en est truffé de nostalgie, mais je ne peux pas, comment dire, nier ce qui me travaille depuis 60 ans.
02:39Vous parliez de l'âge, 81 ans, dans 3 semaines maintenant, mais rassurez-nous, vous êtes bien accueilli, c'est ça ?
02:46Oui, c'est chouette, c'est tellement chouette de vieillir.
02:50Rassurez-nous, l'envie, la curiosité, ce sont toujours vos moteurs, tout va bien ?
02:54Le jour où ce ne sera plus mon moteur, il faudra mieux que je parte faire un tour dans les nuages.
02:59Évidemment, oui. Je ne peux pas faire ce métier-là, mon métier d'acteur, sans envie.
03:04Et je ne peux pas non plus faire mon métier d'homme, comme dirait Pavès, sans envie non plus, ou de curiosité.
03:10C'est peut-être ce qu'il y a de pire, au fond. Mon seul plan de carrière, c'est mon désir.
03:15Donc ça, ce sera comme ça jusqu'au bout. Je ne peux pas changer de formule et je ne peux pas changer de matériau.
03:21Ce matériau-là, il me sert de manière de vivre. Voilà, c'est comme ça.
03:27Le bouquin, d'ailleurs, est truffé de ce genre de choses, parce que je passe ma vie à raconter des histoires que je connais par cœur
03:35et dont j'ignore tout, comme dirait l'autre, mais en même temps, je passe ma vie, comment dire,
03:40à me servir de tout ce que j'ai à l'intérieur de moi-même.
03:43D'ailleurs, si les gens savaient à quel point je me sers de moi-même, ils n'oseraient plus bouger un cil.
03:48Je passe ma vie à prendre ces choses que je contiens moi-même, quelquefois des marécages,
03:53pour les mettre au service d'un autre, qui ne serait pas moi, ce qui n'est pas vrai,
03:57alors que la majeure partie de mes congénères s'ingénie à les enfouir pour ne pas savoir qu'ils les contiennent.
04:03C'est ce qui nous différencie.
04:04Allez, ce temps, on va le prendre jusqu'à 13h30 pour votre journal inattendu, Pierre Arditi.
04:09Et on commence par les infos de la mi-journée.
04:14Et d'abord, la météo de ce samedi, c'est avec vous, Valérie Quintin. Bonjour.
04:17Bonjour Stéphane.
04:18De la pluie, encore de la douceur, c'est ça le programme ?
04:21Exactement, et de grosses pluies orageuses d'ailleurs, qui sévissent dans le centre-est principalement.
04:25Nous avons toujours trois départements qui sont en vigilance orange pour ces fortes pluies.
04:29La Loire, le Rhône et l'Ardèche.
04:31Autant dire que les départements voisins sont forcément touchés aussi par ces pluies, elles ne s'arrêtent pas là.
04:35La ligne d'averses orageuses de pluie orageuses s'étend de la Bourgogne jusqu'à l'Ardèche, avec une grosse concentration entre Valence et Bourg-en-Bresse.
04:42De part et d'autre, on trouve aussi pas mal d'averses orageuses.
04:45Ça circule en Pays-Nantais, dans le Finistère, dans le sud de l'île de France, mais également en Alsace.
04:50Sur les Alpes-Maritimes, où il est tombé beaucoup, beaucoup d'eau ce matin, là c'est terminé.
04:53Et puis côté soleil, parce qu'il y en a aussi, rendez-vous dans le sud-ouest.
04:56À Quintaine, Midi-Pyrénées, Limousin et même Poitou-Charentes, on va avoir un très bel après-midi ensoleillé.
05:00Avec 15 degrés attendus à Lille et Paris, 16 à Cherbourg et Lyon, 20 degrés à Bordeaux, à Toulouse et à Marseille.
05:06Merci Valérie.
05:08Héros de la Grande Guerre et chef de l'État sous le régime de Vichy.
05:12Le fantôme de Philippe Pétain revient hanter l'actualité française.
05:15Une messe, je cite, en hommage au maréchal et à ses soldats.
05:19C'est finalement tenu ce matin à Verdun, dans la Meuse.
05:21Cérémonie autorisée par le tribunal administratif de Nancy, alors que le maire de Verdun l'avait lui interdite.
05:27Bonjour Yannick Holland.
05:29Bonjour.
05:29Vous étiez sur place tout à l'heure, entre les partisans de Pétain, dans l'église, et des manifestants à l'extérieur.
05:37Oui, pas de fachos à Verdun, pas de messe pour Pétain.
05:40Une centaine de manifestants comme Élise sont venus montrer leur colère devant l'église.
05:45L'idée c'est surtout de montrer que tout le monde ne pense pas comme eux.
05:47Et qu'il faut arrêter de donner de l'importance à des personnes qui ne représentent rien.
05:54Qui ne représentent pas les idéaux démocratiques républicains, qui ne représentent pas notre histoire.
05:59Et que c'est salir notre histoire que de faire ce qui se passe ce matin.
06:02C'est du fascisme, là on va jusqu'où ?
06:05Samuel Hazard, le maire de Verdun, était lui rassuré de cette prise de conscience collective.
06:10C'est un combat pour défendre le pacte républicain et que des citoyennes et des citoyens pacifiquement soient présents
06:18pour protester contre une célébration religieuse en hommage à celui qui est l'antithèse de l'humanité.
06:26Ça me conforte dans l'idée qu'il ne faut rien céder.
06:30Alors du fait de cette mobilisation, les portes principales de l'église sont restées fermées.
06:34Seule une quinzaine de participants a été discrètement à l'intérieur.
06:38D'où la déception de ces nostalgiques du maréchal Pétain qui n'ont pas pu rentrer.
06:43Ce que je vois c'est que l'église est actuellement fermée pour une messe.
06:45Voilà, c'est tout.
06:46Tous les ans, depuis 1951, nous faisions notre messe.
06:50C'était accepté par les véchés, etc.
06:53Et cette année, est-ce que c'est arrivé des élections municipales ?
06:56Je ne sais pas ce qui lui prend.
06:58Alors la messe vient de s'achever et les quelques participants sont sortis sous les huées des manifestants.
07:02Le préfet, lui, a décidé de déposer plainte pour propos révisionnistes en marge de cet événement.
07:07Yannick Holland, correspondant de RTL, dans l'Est, Pierre Ardidi, je vous regardais écouter ce reportage.
07:13Oui.
07:14Je parlais de fantômes tout à l'heure.
07:16Ce spectre de Pétain, comme d'autres, qui revient hanter notre histoire régulièrement, ça vous inspire quoi ?
07:20Ça ne m'inspire pas de bonnes choses, en tout cas.
07:23C'est le fameux spectre en question.
07:25Je suis trop vieux pour avoir connu le maréchal Pétain.
07:29Je suis trop jeune, je veux dire.
07:30Oui, c'est un des seuls moments où je suis trop jeune dans la vie.
07:34Je n'ai pas beaucoup de sympathie pour le personnage.
07:37Alors ça, sans doute, était en son époque un grand militaire.
07:40Probablement, d'accord.
07:41Il est aussi, malheureusement, responsable d'un certain nombre de lois antisémites.
07:49Et surtout de lois qui allaient plus loin que ce qu'avaient demandé initialement les nazis.
07:54Alors, voyez-vous, messe en hommage à ce genre de personnage.
08:00Personnellement, j'aurais sûrement été dehors avec ceux qui manifestaient.
08:04Deux autres rassemblements sont prévus cet après-midi en France.
08:06À Béziers, on attend près de 6000 viticulteurs venus de tout le Languedoc pour protester contre les prix trop bas pratiqués par les négociants et la grande distribution.
08:15Et puis en Corse, c'est la coordination anti-mafia qui donne rendez-vous à Bastia et Ajaccio avec un mot d'ordre, ma foi, assez clair.
08:23Assassin, mafieux, dehors.
08:25À Marseille, le choc, la colère aussi après l'assassinat de Mehdi Kessassi, 20 ans, abattu jeudi en pleine rue.
08:31Il s'agit du frère Damine Kessassi, militant écologiste farouchement engagé dans la guerre contre le narco-banditisme.
08:38Il vit d'ailleurs sous protection policière.
08:40Le parquet n'exclut pas un meurtre d'avertissement.
08:43On se souvient qu'en 2020, Brahim, un des autres frères d'Amin Kessassi, avait lui aussi été tué.
08:49Son corps carbonisé retrouvé dans un véhicule.
08:52Bonjour Étienne Baudu.
08:53Bonjour.
08:54Vous êtes à Marseille pour RTL.
08:55Les tueurs de Mehdi Kessassi ont en tout cas réussi à instaurer un vrai climat de peur sur place.
09:01Effectivement, car il semblerait bien qu'à travers l'assassinat de Mehdi, ce soit bien son frère Amin qui était visé pour l'avertir, l'intimider, le faire taire.
09:09Mais pourquoi Amin, ce jeune de 22 ans, serait devenu si gênant que les narcotrafiquants voudraient le faire disparaître ?
09:15Alors ça lutte contre le narcotrafic sans doute.
09:17Mais il n'est pas le seul à porter ce combat.
09:19Des associations, des femmes et des hommes politiques aussi se sont engagés.
09:22Et donc, au-delà d'Amin Kessassi, ce sont plus largement tous ceux qui de près ou de loin portent le fer contre la gangrène du narcotrafic qui sont visés.
09:30Avec l'inquiétude légitime qu'on s'en prenne à eux aussi et surtout à leur famille.
09:34Soraya est militante associative et proche de la famille Kessassi.
09:38Elle fait part de ses craintes.
09:39Elle a d'ailleurs demandé que sa voie soit modifiée pour ne pas être reconnue.
09:42On se sent concerné aussi parce que si on touche un de leurs cheveux, c'est aussi qu'on veut s'attaquer au nôtre.
09:49Clairement, ça veut dire qu'on dérange.
09:50Donc oui, je vous avoue qu'il y a une peur un peu qui émane un peu dans le paysage.
09:55Mais on ne se taira pas non plus parce qu'il faut faire évoluer les choses, changer les choses.
10:00On a des familles, on a des amis et on ne souhaite pas être des kamikazes non plus.
10:06Et ils n'ont pas gagné, d'accord ?
10:08Je ne veux pas qu'ils croient qu'ils ont gagné.
10:10Voilà, ils se sont salis davantage là.
10:13Oui, ils se sont salis et c'est une nouvelle ligne rouge qui a été franchie,
10:17même si certains pensent qu'il n'y a finalement plus aucune ligne rouge pour les narcotrafiquants.
10:21Etienne Baudu, correspondant de RTL en Provence-Alpes-Côte d'Azur.
10:25Le journal inattendu sur RTL.
10:27Pierre Arditi, Stéphane Boutsoc.
10:29A 12h40, on parle sport du rugby.
10:31Le match France-Fidji, c'est ce soir au stade Atlantique de Bordeaux.
10:34Les Bleus voudront relever la tête après leur nette défaite.
10:3732-17, samedi dernier, face à l'Afrique du Sud.
10:41Cédric Chasseur a attention toutefois à ces redoutables Fidjiens.
10:45Novembre 2018, au cœur d'un automne particulièrement gris,
10:48les Bleus de Jacques Brunel s'enfoncent dans la crise après une défaite historique au stade de France face au Fidji.
10:54Un acte fondateur pour cette petite île du Pacifique qui ne cesse depuis de se structurer.
10:59Fini l'image d'une équipe seulement fantasque.
11:01Les Fidji s'appuient désormais sur une base plus solide et plus complète,
11:05d'où la méfiance d'Olivier Magne, le consultant rugby de RTL.
11:08C'est dans leur ADN d'être très imprévisible, d'être capable de jouer de n'importe où et de créer la surprise.
11:15Et s'ils arrivent à lier à ça, d'être très bons sur les bases que sont les lancements de jeu,
11:19la mêlée, la touche, alors là c'est une équipe fidjienne qui peut être très très dangereuse.
11:25Les Bleus sont prévenus, ils devront hausser leur niveau d'engagement,
11:27se montrer plus pragmatiques aussi que face à l'Afrique du Sud,
11:31et dicter le tempo de cette rencontre.
11:33Nicolas Deporter, le centre de Bordeaux-Becq.
11:35On sait qu'une fois qu'ils ont le ballon, ils ont plein de facteurs X
11:38et donc ça peut être dangereux pour nous défendre dans la détresse face à eux.
11:43Car les Bleus le savent, une cinquième défaite de Renfeur-Etage,
11:46ce n'est plus arrivé depuis 2018 et cette fameuse année où les Fidji sont venus gagner en terre française.
11:51C'est Eric Chasseur du service des sports de RTL qui vous fera vivre ce match France-Fidji
11:56dès 21h sur RTL avec Eric Silvestro et notre consultant ballon ovale Olivier Mann-Pirarditi.
12:03On parlait un peu rugby juste avant cette émission
12:05et vous me parliez de la différence de gabarit entre les joueurs d'aujourd'hui
12:09et ceux de notre grande époque dans les années 80.
12:12Oui, ils ont beaucoup changé de morphologie.
12:15J'ai évidemment des souvenirs des Fers, Panguero, Aladéjo, tous ces grands joueurs d'ailleurs,
12:21qui étaient des masses d'art, c'était vraiment des armoires.
12:24Alors, ces armoires, qui en plus, étaient vraiment des taureaux, quoi.
12:29En même temps, parfois quand on les voyait courir, et ils couraient très vite,
12:32il y avait de temps en temps des petits...
12:34Petites bedènes, vous voulez dire ?
12:35Des petites bedènes, des petits machins un peu qui balottaient.
12:37Voilà, donc maintenant, les mecs, ils sont complètement athlétiques,
12:42ils sont fins, ils sont élancés, on se dit...
12:46Et pourtant, c'est toujours aussi puissant.
12:48Ils sont même peut-être encore plus puissants que les anciens.
12:51Moi, j'ai toujours aimé le rugby.
12:52Vous avez pratiqué ?
12:54Non, vous avez vu comment je suis fabriqué ?
12:56Non, non, oui, mais bon...
12:57Oh, puis alors, c'est plus maintenant que je peux le faire.
12:59Non, non, mais j'adore.
13:00J'adore parce que c'est un sport qui est moins dépendant de la finance, quoi.
13:06Donc, il y a quelque chose de plus...
13:07Puis, il y a un truc qui me fascine toujours au rugby,
13:10c'est qu'effectivement, les mecs sont des balèzes, quoi.
13:13C'est vraiment des athlètes.
13:14Et souvent, les arbitres sont des types beaucoup plus fins et beaucoup moins costauds qu'eux.
13:20Mais il y a une discipline chez les rugbymans qui sont extraordinaires.
13:23Le mec siffle et dit, monsieur, vous avez fait ça, les mecs sont au garde à vous,
13:28et ils ne discutent même pas.
13:30Le respect.
13:30Alors qu'au football, dès qu'il y a un petit doigt qui se lève, c'est du scandale.
13:35C'est pour ça que je...
13:36C'est des vrais mecs, quoi.
13:37Pour moi, justement, la virilité, c'est ça.
13:39C'est le respect.
13:41Et en même temps, on fait ce qu'on a à faire.
13:43Mais bon, c'est autre chose.
13:45C'est un peu moins comme ça dans le foot.
13:47J'ai adoré le foot.
13:48Je suis un peu plus sceptique cette fois-ci.
13:50France-Fidji, donc ce soir, 21h à suivre sur RTL.
13:54Il est 12h43.
13:55Comme les autres invités de cette émission,
13:56Pierre, vous avez voulu que la rédaction d'RTL revienne sur un sujet d'actualité.
14:00Le 9 octobre dernier, Robert Badinter a fait son entrée au Panthéon
14:04après un hommage solennel de la Nation.
14:06Avocat, ministre de la Justice,
14:08cet homme-là est l'artisan de la loi sur l'abolition de la peine de mort,
14:12voté, on le rappelle, le 18 septembre 1981.
14:16Nous avons voulu savoir ce qu'il restait de cette loi emblématique
14:19et c'est Rachel Ducept, du service politique de RTL,
14:22qui s'est emparée du sujet en allant, écoutez, enquêter auprès des futurs juristes.
14:27Code civil sous le bras, cigarette au bout des doigts, deux bises.
14:32Des étudiants en droit se pressent devant l'université Panthéon-Assas à Paris.
14:36Il y a un an et demi, Robert Badinter y témoignait de sa carrière.
14:39Antoine y était et en garde, un souvenir indélébile.
14:42Il racontait l'histoire de l'abolition de la peine de mort en France,
14:45qui était marquant, c'était vraiment ses émotions.
14:47Il revivait à chaque moment, à chaque discours.
14:49Le but d'un juriste, c'est vraiment le respect des droits,
14:52pas forcément de défendre, de cautionner.
14:53Une rencontre, c'est aussi ce qui a créé la vocation de juriste chez Victor.
14:57Ce qui m'a poussé à venir en droit, c'est en partie lié à Robert Badinter,
15:01parce qu'au lycée, on a un des collaborateurs de Robert Badinter
15:03qui est venu nous parler par rapport à l'affaire Patrick Henry.
15:06Un jeune de la vingtaine qui avait enlevé un enfant et qui l'avait tué.
15:10Et il n'a pas été condamné à la peine de mort, grâce à Robert Badinter.
15:12Robert Badinter arrache la guillotine à cinq autres de ses clients,
15:16jusqu'en 1981, quand il devient garde des Sceaux,
15:19et porte ce discours historique à l'Assemblée nationale.
15:22J'ai l'honneur, au nom du gouvernement de la République,
15:26de demander à l'Assemblée nationale l'abolition de la peine de mort en France.
15:32Ce combat d'une vie pour l'abolition de la peine de mort,
15:35Gilda, en deuxième année de droit, veut s'en inspirer,
15:37pour, à son tour, faire avancer la justice sur d'autres sujets sociétaux.
15:41On prend pour acquis le fait qu'aujourd'hui, la peine de mort, elle est abolie.
15:45Il faut suivre l'exemple de Badinter, maintenant.
15:47Et des combats, ils en ont déjà plein en tête.
15:49C'est un inceste, tout ce qui touche aux droits de la femme.
15:52Alors, une question pour votre invité, Stéphane.
15:54Quel enseignement gardez-vous de Robert Badinter ?
15:56Oui, quel enseignement et quel souvenir ?
15:59J'imagine que c'est un homme que vous avez dû côtoyer, Pierre Arditi.
16:01Oui, j'ai même tourné un film, en plusieurs épisodes d'ailleurs, sur Condorcet,
16:09qui avait été écrit par Robert-Elisabeth Badinter.
16:13Donc, on a été confrontés.
16:15J'ai eu l'honneur et le bonheur de croiser Robert Badinter,
16:20et un petit peu plus d'ailleurs sa femme Elisabeth.
16:23Ce que j'ai tourné s'appelait le courage en politique.
16:26C'est une formule qu'on peut attribuer à Robert Badinter.
16:28D'ailleurs, entendant sa voix, sans trembler,
16:34demander l'abolition de la peine de mort,
16:36mes yeux se sont humectés.
16:41La rectitude de cet homme-là, le courage absolu,
16:45pour moi, ça en fait un héros.
16:47Alors, je sais bien que c'est une chose qu'il n'aimerait pas, d'ailleurs, probablement.
16:51Mais, compte tenu de ce qu'on vit en ce moment,
16:53en particulier avec cette classe politique
16:57et qui ne sait plus où donner de la tête dans la confusion.
17:01Quand on entend cette voix-là,
17:03on se demande pourquoi il n'y en a pas d'autres
17:05qui élèvent le ton
17:06pour faire comprendre que la politique est une chose grave,
17:10qu'elle décide de la vie et de la mort des gens,
17:13et que, par conséquent,
17:14toutes les bilvesés, broutis et bilvesés,
17:17et intérêts personnels doivent être mis au placard
17:20et s'occuper sérieusement des choses.
17:22Badinter, c'est cette rectitude.
17:27C'est un homme d'une droiture.
17:30Il n'y a pas une once de déviation
17:34dans ce qu'il est, dans ce qu'il fait,
17:37et dans ce sur quoi il se bat.
17:42C'est un exemple de vie.
17:43Je rêverais d'avoir cette pureté.
17:46La virilité, c'est la pureté.
17:49Plus viril que Robert Badinter, je ne connais pas.
17:51Je connais moins viril,
17:53mais viril comme lui, je ne connais pas.
17:55Et d'ailleurs, sa femme Elisabeth,
17:58qui est un des grands esprits de notre temps,
18:00grand, grand esprit,
18:02a, elle aussi, la même rectitude.
18:05Ils sont assez indissociables, finalement.
18:07Pierre, on vous a aussi demandé,
18:09comme tous nos invités,
18:09de choisir plusieurs musiques.
18:12Parmi ces musiques et parmi ces voix,
18:15il y a celle de Julien Clerc.
18:16Frère, elle n'en avait pas
18:19Alcool, elle avait pris
18:22Voudrais-tu qu'on aille
18:25Dans la ville endormie
18:30Je ne l'ai pas touchée
18:33Simplement regardée
18:36Frère, elle n'en avait pas
18:40Chanson de Julien Clerc.
18:41Pourquoi ce choix, Pierre ?
18:43Je vois aux yeux de nouveau
18:46Humide et plein de larmes.
18:49Parce que la chanson est magnifique.
18:51C'est une chanson de Gérard Mancet.
18:53Le grand auteur, ça s'appelle comme ça.
18:57Et la voix de Julien Clerc,
18:59que j'ai toujours aimé,
19:00il a une voix de tragédien, Julien Clerc.
19:03Ce qui est assez rare, c'est très difficile.
19:06Moi, il paraît que le matériau,
19:07c'est l'incarnation,
19:09c'est mon matériau de travail.
19:10Je ne connais pas beaucoup de chanteurs
19:13qui incarnent à ce point-là
19:14ce qu'ils racontent en chantant.
19:16Et ça me bouleverse tout le temps de l'entendre.
19:19Il y a une vibration dans sa voix.
19:21Il y a...
19:23Je ne sais pas.
19:24Ses pieds ne touchent pas le sol.
19:26Quand il chante, il est christique.
19:28Je ne peux pas dire autre chose.
19:31Je le connais un petit peu.
19:32J'aime beaucoup.
19:33Et il est à part.
19:35Oui, il est à part.
19:36Comme Redjani a pu être à part.
19:38Comme ces gens-là.
19:38C'est la même qualité d'incarnation.
19:43Je ne peux pas employer un autre mot.
19:45C'est le mien.
19:45Et je ne sais pas incarner comme lui le fait.
19:4812h49 sur RTL.
19:49On retrouve Pierre Araldici dans un instant.
19:51Et on feuillette ce livre qui paraît
19:53le souvenir de presque tout.
19:55Merci d'être là.
19:55Et de frères, moi non plus, je n'avais pas.
20:04Le journal inattendu de Pierre Araldici
20:06Avec Stéphane Boutsoc sur RTL
20:09Le journal inattendu de Pierre Araldici
20:14Avec Stéphane Boutsoc sur RTL
20:18Et on ouvre maintenant les pages de ce souvenir
20:20de presque tout le livre que vous publiez
20:22Pierre Araldici au Cherche Midi.
20:24Dès le début, c'est le souvenir de vos parents
20:26qui s'imposent.
20:27Georges, votre père, artiste peinte
20:28que vous comparez à un chat noir
20:30et Yvonne, votre maman, couturière
20:32mère au foyer
20:33qui, elle aussi, vous a quitté
20:35mais qui est toujours là, pas bien loin de vous
20:37une partenaire secrète en scène
20:39pour toujours, écrivez-vous
20:41ça veut dire, là vous êtes au théâtre
20:42aussi en ce moment, ça veut dire que chaque soir
20:44en coulisses, elle est là ?
20:46Oui, oui, chaque soir, chaque jour, chaque matin
20:52ils sont là l'un et l'autre
20:54quand je disais tout à l'heure que
20:56je me servais beaucoup de moi-même
20:58et de mes propres marécages
21:00pour incarner ce qu'on me demandait d'incarner
21:01ma mère n'est pas un marécage
21:04mais quand il faut que je me déchire l'âme
21:06pour employer un mot
21:07que j'emploie à tort et à travers
21:09moi qui suis un athée mystique
21:11mais un athée tout de même
21:12eh bien
21:13j'ai fait des choses que je ne devrais pas faire
21:17mais pourtant je l'ai fait depuis des années
21:19des dizaines d'années
21:20j'ai enterré mes parents
21:22pratiquement chaque fois que
21:25les pièces le demandaient
21:27parce que c'est comme ça
21:29je suis, comme on dit, un acteur stanislavskien
21:31c'est-à-dire
21:31Constantin Stanislavski
21:33qui était le metteur en scène de Tchékov
21:35du 19ème siècle
21:37et sa méthode
21:39c'est use it
21:40serre-toi de toi
21:41qui a repris plus tard l'acteur studio
21:44il était l'acteur studio deux siècles avant lui
21:46voilà
21:47donc je me sers de ça
21:49mais c'est douloureux
21:50c'est douloureux parfois quand même, non ?
21:52c'est douloureux
21:53mais c'est comme ça
21:54mon métier
21:54je dis que les vrais acteurs sont indéfendables
21:57ils sont infréquentables
21:59ils sont très défendables
22:00mais tout à fait infréquentables
22:01c'est comme ça
22:02alors c'est ma manière à moi
22:04de faire savoir à ma mère
22:06et à mon père
22:07que contrairement à ce qu'ils pensent
22:10non seulement ils ne sont pas morts
22:12mais ils sont dans ma valise
22:13et je les emmène avec moi tous les jours
22:14s'ils nous mettent au monde
22:16nos parents
22:17nous, nous les mettons à la mort
22:18et c'est peut-être pour cela
22:20que leur père
22:21et c'est peut-être cela
22:22que leur père nous dit
22:23c'est ce que vous écrivez
22:24vous êtes vous-même
22:25le papa d'un garçon
22:26qui s'appelle Frédéric
22:27qui est peintre
22:27d'ailleurs comme son grand-père
22:29cette question de l'après-vous
22:31est-ce que c'est un sujet
22:32que vous abordez avec lui ?
22:34l'après-vous
22:36l'après-moi
22:36en bonne athée mystique
22:38comme vous nous dites
22:39je ne crois pas
22:40à quelque chose
22:41qui se passerait après
22:42sauf
22:43effectivement
22:44pour mes parents
22:45je n'ai pas écrit ça
22:46dans le bouquin
22:47mais ça m'est revenu
22:48comme ça
22:48un jour je jouais au théâtre
22:52il y a 3-4 ans
22:53et en entrant en scène
22:55donc la salle était dans le noir
22:56on ne voit pas
22:57en général
22:57on ne voit pas les gens
22:59une fois que la lumière
23:00est tombée
23:00mais on les distingue
23:01on les devine
23:02puisqu'on ne les voit
23:03et mon père et ma mère
23:05étaient dans la salle
23:06alors que je pensais
23:08qu'ils étaient faire partie
23:09faire un tour
23:10dans les nuages
23:11ils étaient l'un à côté
23:12de l'autre
23:13et ils me regardaient
23:14dans la salle
23:15alors ça m'a surpris
23:16quelques secondes
23:17je les ai bien reconnus
23:19donc j'ai tout joué pour eux
23:21uniquement braqué sur eux
23:23et quand la pièce
23:24a été finie
23:25que la lumière est revenue
23:26ils avaient disparu
23:27donc ils m'avaient fait
23:29ce cadeau
23:30éphémère
23:30qui est devenu pour moi
23:31un cadeau éternel
23:32je ne peux pas vous dire autre chose
23:34je ne crois pas
23:35à tout ça
23:36sauf pour les gens
23:37qui me sont indispensables
23:38et que j'aime
23:38je me dis que ceux-là
23:39ne disparaissent pas
23:41contrairement à moi
23:42qui vais sûrement disparaître
23:43mais je vais me bagarrer
23:44j'ai pas de temps à perdre
23:46avec la mort
23:47je l'ai dit
23:47et donc elle ne m'aura pas
23:48ma peau comme ça
23:49alors ça explique aussi
23:50pourquoi vous faites
23:51tant de choses
23:52il y a ce livre
23:53vous êtes sur scène au théâtre
23:55j'imagine qu'il y aura aussi
23:56du cinéma
23:57ou de la télévision
23:58dans quelque temps
24:00vous revenez dans le livre
24:01sur ce qualificatif
24:03de boulimique
24:04qu'on vous a parfois collé
24:05alors ça ça vous agace
24:05c'est pas une maladie
24:07mais un besoin compulsif
24:08de se bourrer la gueule
24:09avec un truc assez simple
24:10finalement
24:10la vie
24:11c'est ce que vous écrivez
24:12Pierre
24:13écoutez
24:13voici une archive RTL
24:15dénichée par Laurent Marsic
24:16je vais vous faire écouter
24:17la voix d'un comédien
24:18de 44 ans
24:19on est en 1988
24:21ce comédien
24:22il vient de tourner
24:238 films
24:24en moins de 2 ans
24:25et il n'en peut plus
24:26j'ai eu besoin
24:27de faire tout ce que j'ai fait
24:28je ne crache sur rien
24:29de ce que j'ai fait
24:30mais j'ai eu besoin
24:30de rencontrer ça
24:31pour me faire une opinion
24:32moi-même
24:33de ce que je veux vraiment
24:34de ce que je désire vraiment
24:35et de ce qui ne m'est plus nécessaire
24:36maintenant je vais mettre
24:37une pédale de frein
24:38parce que j'ai besoin
24:39de me ressourcer
24:39et je me suis beaucoup
24:40beaucoup vidé
24:41dans l'année
24:41je suis très fatigué
24:43et je suis fatigué
24:44de moi-même surtout
24:45je ne voudrais donc
24:45pas fatiguer les autres
24:46je suis très prêt
24:48d'un moment de moi
24:49où je pourrais casser
24:50donc je vais arrêter
24:52je vais continuer
24:52de faire du théâtre
24:53parce que là
24:53c'est un des rares endroits
24:55où je peux encore
24:55retrouver une vraie identité
24:57et puis pour le cinéma
24:58je vais attendre
24:59que quelque chose
25:00me satisfasse vraiment
25:01complètement
25:01je rappelle
25:02on est en 88
25:03au micro de Michel Denisot
25:04dans RTL Cinéma
25:05tant d'années après
25:07Pierre vous pourriez dire
25:07la même chose encore ?
25:09oui
25:09la fatigue de vous-même
25:10des fois ça arrive encore ?
25:12bon écoutez
25:13un peu moins tout de même
25:14sinon ce serait
25:15fishing for compliments
25:16mais non non
25:18un peu moins
25:18un peu moins
25:19j'ai quand même
25:19j'ai cavalé
25:21j'ai bourlingué
25:22mais c'est vrai
25:23qu'il y a des moments
25:24où il faut renouveler
25:25les stocks
25:25vous savez
25:25j'ai toujours dit
25:26que les acteurs
25:26se trimballent
25:27avec une valise
25:28c'est un directeur
25:29vit finalement
25:30et là-dedans
25:30quand ils en ont besoin
25:31ils ouvrent la valise
25:33ils prennent ce qu'il faut
25:34dans le fameux stock
25:35en question
25:36ils s'en servent
25:38pour jouer
25:38il y a des moments
25:39où on s'en est tellement servi
25:40que la valise
25:41s'est vidée
25:42et il faut renouveler
25:42les stocks
25:44alors comment on les renouvelle
25:45je ne sais pas
25:46en réfléchissant
25:47un peu sur ce qu'on est
25:48ce qu'on a été
25:49ce qu'on pourrait être encore
25:50c'est ça
25:51l'histoire
25:52d'ailleurs
25:52l'histoire du bouquin
25:55c'est aussi ça
25:56c'est une façon
25:57de
25:57comment dire
25:58d'être en face de moi-même
26:00pas seulement
26:01mais quand même
26:01non
26:02je ne peux plus
26:03je comprends
26:04pourquoi je raisonne
26:05comme ça
26:05c'est marrant
26:06d'ailleurs
26:06parce que ma voix
26:07ma voix a changé
26:08c'est un peu voilé
26:09c'est lâche
26:10le grain est toujours là
26:11je vous rassure
26:13c'est étrange
26:13j'entends parler
26:16ce bonhomme
26:16non pas comme quelqu'un
26:18d'étranger
26:19mais comme quelqu'un
26:19qui est passé
26:20voilà
26:21et c'est pas grave
26:22c'est comme ça
26:22cette chose
26:23ce personnage-là
26:24est passé
26:25il y en a un autre
26:26qui effectivement
26:27dont les yeux
26:27s'humidifient
26:29assez facilement
26:30maintenant
26:30c'est comme ça
26:32c'est à accepter
26:32il reste du boulot
26:33à faire quand même
26:34j'ai toujours dit
26:35que j'ai passé mon temps
26:37à courir derrière
26:38un mec
26:38qui avait l'air
26:39de me ressembler
26:40je courais derrière lui
26:42quelques fois
26:43j'arrive à sa hauteur
26:45je le regarde
26:46il me regarde
26:46il fait un petit sourire
26:47et hop
26:48il me laisse sur place
26:49en assistant
26:52à ma défaite
26:53alors
26:54un jour
26:55sans doute
26:55non seulement
26:56je ne le croiserai plus
26:57mais je le dépasserai
26:58on court après ce mec-là
26:59dans un instant
27:00Pierre Arditi
27:01on marque une pause
27:02les infos
27:03et on vous retrouve
27:03à tout de suite
27:04le journal inattendu
27:06de Pierre Arditi
27:07avec Stéphane Boutsoc
27:09sur RTL
27:10RTL
27:12il est 13h01
27:13le journal inattendu
27:20de Pierre Arditi
27:2113h
27:21les titres de l'actualité
27:23Stéphane Boutsoc
27:24le préfet porte plainte
27:25pour propos révisionnistes
27:26en marge de la messe
27:27qui avait lieu ce matin
27:28à Verdun
27:29en hommage au maréchal Pétain
27:30seulement une vingtaine
27:31de personnes étaient présentes
27:32dans une église fermée
27:33uniquement réservée
27:34aux membres de l'association
27:36qui organisait l'événement
27:37à l'extérieur
27:38une centaine de manifestants
27:40et d'élus
27:40ont protesté
27:41le maire de la ville
27:42avait tenté
27:42de faire annuler
27:43cet hommage
27:44avec un arrêté
27:44arrêté retoqué
27:45hier par le préfet
27:46assassins
27:47mafieux
27:48dehors
27:49dans une demi-heure
27:49vont s'élancer
27:50deux cortèges en Corse
27:51à Bastia et Ajaccio
27:52collectifs
27:53syndicats
27:54et associations
27:54ont rejoint
27:55une coordination
27:56anti-mafia
27:57pour demander aux autorités
27:58de les débarrasser
28:00du fléau
28:00sur l'île
28:01un point de bascule
28:02horrifiant
28:03ce sont les mots
28:04du ministre de la justice
28:05après le meurtre à Marseille
28:06du frère Damine Kessassi
28:08militant engagé
28:09dans la lutte
28:09contre le narco-banditisme
28:11la victime
28:11médiagée
28:12de 20 ans seulement
28:13était une victime
28:15innocente
28:16selon le parquet
28:16qui n'exclut pas
28:17l'hypothèse
28:18d'un assassinat
28:19d'avertissement
28:20en sport
28:21une semaine
28:21après leur défaite
28:22face aux sud-africains
28:23les bleus
28:24du rugby
28:25espèrent rebondir
28:25face au Fidji
28:26ce soir
28:27la rencontre a lieu
28:28à Bordeaux
28:29coup d'envoi
28:29noté bien
28:3021h10
28:31à suivre évidemment
28:32sur RTL
28:33votre météo
28:33attention
28:34à la vigilance
28:35toujours
28:35vigilance orange
28:36au risque
28:37pluie
28:37inondation
28:38dans la Loire
28:39l'Ardèche
28:39et le Rhône
28:40pour le reste
28:41temps couvert
28:41sur la moitié nord
28:42avec des pluies fréquentes
28:43de la Bretagne
28:44à l'Alsace
28:45dans l'Est
28:46aussi ça restera chargé
28:47et pluvieux
28:48jusqu'à la Méditerranée
28:49il fait 15 degrés
28:50à Lille
28:51Strasbourg
28:51et Fécamp
28:5219 à La Rochelle
28:53Grenoble
28:53et Frontignan
28:54et enfin 22 jolis degrés
28:56à Carcassonne
28:57et Albi
28:58Le journal inattendu
29:00de Pierre Arditi
29:01avec Stéphane Boutsoc
29:03sur RTL
29:03et c'est l'heure
29:04de votre rencontre
29:05avec un invité
29:06Pierre Arditi
29:07puisque le temps qui passe
29:08est au coeur
29:09de votre livre
29:10le souvenir de presque tout
29:11nous avons décidé
29:12de vous offrir
29:13un petit peu
29:13d'immortalité
29:14tiens
29:14c'est gentil
29:15ce samedi midi
29:17en accueillant
29:18l'un des nouveaux
29:19académiciens français
29:21et oui
29:22bonjour Eric Neuf
29:23bonjour
29:24vous avez été élu
29:25au fauteuil numéro 11
29:26de l'académie française
29:28le 6 novembre dernier
29:29le même jour d'ailleurs
29:30que l'auteur cinéaste
29:31Florian Zeller
29:31tous deux
29:33avaient droit
29:33au carnet d'honneur
29:34de l'édomadaire
29:35Le Point
29:36cette semaine
29:36partenaire de notre émission
29:37Eric Neuf
29:38vous êtes écrivain
29:39vous êtes journaliste cinéma
29:41chez nos camarades
29:42du Figaro
29:42j'imagine que vous avez
29:44déjà croisé
29:45la route
29:45de Pierre Arditi
29:47je l'ai vu
29:48beaucoup au cinéma
29:49et même au théâtre
29:50entre autres
29:50dans les pièces
29:51justement
29:52de Florian Zeller
29:53et puis on s'est aperçu
29:55dans des émissions
29:56et même
29:57chez un marchand
29:58de fruits et légumes
29:59du 7ème arrondissement
30:00bonjour
30:02bonjour
30:03bonjour
30:04monsieur l'académicien
30:05pas tout de suite
30:06si vous l'êtes
30:07vous avez été élu
30:09on le rappelle Eric
30:10ça se passe comment
30:12d'ailleurs
30:12devenir académicien
30:15c'est un peu abstrait
30:16pour le commun des mortels
30:17vous qui êtes maintenant
30:18immortel
30:18il paraît qu'il faut faire
30:19une vraie campagne
30:20de séduction
30:20auprès des membres
30:22de la prestigieuse académie
30:23et assemblée
30:24racontez nous les coulisses
30:25les coulisses
30:26c'est quelque chose
30:27de pas du tout abstrait
30:28c'est très concret
30:29au contraire
30:30parce qu'il faut
30:32que vous envoyez
30:32une trentaine de lettres
30:34personnalisées
30:35aux académiciens
30:36qui sont dans la place
30:38et certains vous demandent
30:40de leur rendre visite
30:41alors donc
30:41il faut venir
30:42parler avec eux
30:43mais ce qui permet
30:44de belles rencontres
30:45il y en a que je connaissais
30:46qui sont des amis
30:47qui m'ont épargné
30:49de leur rendre visite
30:50mais j'ai fait la découverte
30:51de quelqu'un par exemple
30:53comme Raphaël Gaillard
30:54un psychiatre
30:56très très brillant
30:57une des personnes
30:59les plus intelligentes
31:00que j'ai rencontré
31:01dans ma vie
31:01et qui est aussi
31:02le spécialiste du cerveau
31:03et qui s'intéresse
31:03vraiment à tout
31:04et vous Stéphane
31:05qui allez souvent au cinéma
31:07on a parlé ensemble
31:08du film Drunk
31:09vous vous souvenez
31:10les héros
31:10avec Maz Mikkelsen
31:11absolument
31:12avaient une théorie
31:13comme quoi
31:14un certain degré d'ivresse
31:15permettait d'avoir
31:16les meilleures facultés
31:17intellectuelles
31:18et j'ai demandé
31:18à Raphaël Gaillard
31:19ce qu'il en était
31:20et hélas
31:21scientifiquement
31:22c'est totalement faux
31:23donc arrêtez de boire
31:25pour être le meilleur
31:26oh la barbe
31:27le conseil
31:29que ne suivra pas
31:30je pense
31:30avec modération
31:31toujours
31:31Pierre Hardy
31:32non avec raison
31:32la modération
31:33n'a aucun intérêt
31:34je ne suis pas un homme modéré
31:36je suis un homme raisonnable
31:37quand il le faut
31:38c'est tout
31:39évidemment
31:40c'est vrai qu'on s'est rencontré
31:41comme ça
31:41assez brièvement
31:43d'ailleurs
31:43Eric Nehoff
31:44oui c'est vrai
31:44mais c'est vrai qu'on s'est rencontré
31:45j'ai le marchand de légumes
31:47mais on s'est croisé aussi
31:48dans la vie
31:48puis moi je lis souvent
31:50vos chroniques
31:51votre écriture est à la fois
31:53brillante
31:54et j'ai assez marrant
31:55je parlais de vous
31:56tout à l'heure
31:57avec Stéphane
31:58Alain Rennais
32:00qui comme vous le savez
32:01était mon père de cinéma
32:03on parlait comme ça
32:05à un moment donné
32:06et il disait
32:08le seul d'entre nous
32:09qui est vraiment doué
32:11c'est Roger Vadim
32:12parce que lui
32:13il ne travaille pas
32:14il se couche à 14h du matin
32:15il revient le lendemain
32:15il sait exactement tout de suite
32:16ce qu'il veut
32:17ce qu'il veut faire
32:18un truc comme ça
32:18alors que moi
32:19moi je suis un tâcheron
32:21il faut que je m'applique
32:22tout comme ça
32:22et bien
32:23vous me faites penser
32:25à Roger Vadim
32:26vous ne l'êtes pas
32:27vous êtes au moins aussi bien
32:28peut-être même encore mieux
32:29mais il y a chez vous
32:30une espèce de
32:31d'extraordinaire
32:33facilité
32:35brillance
32:36comme ça
32:36ce qui dans ma bouche
32:38c'est un compliment
32:38dans l'écriture
32:40votre écriture est fluide
32:41elle est parfois cinglante
32:43mais c'est ça qui me plaît
32:44finalement
32:44chez vous
32:45d'ailleurs
32:46vous l'êtes même dans la vie
32:47d'ailleurs vous m'avez même fait
32:49jouer un mauvais tour
32:50une fois
32:50mais vous ne le savez pas
32:52ah bon ?
32:52oui oui
32:52racontez nous
32:53je vais vous dire
32:54dans une de vos chroniques
32:56d'ailleurs
32:57c'était je ne sais plus
32:58si c'était sur le cinéma
32:59oui ça devait être sur le cinéma
33:00pas le théâtre
33:01et vous disiez
33:02oui alors
33:03Arditi
33:04je voulais être dedans
33:05mais
33:05oui enfin
33:06mais là
33:06il n'est pas bien
33:08parce qu'il imite
33:09Christian Clavier
33:10alors je voudrais
33:11simplement vous faire remarquer
33:12je voudrais simplement
33:13vous faire remarquer
33:14parce que
33:16mon âge me le permet
33:17c'est Christian Clavier
33:18qui m'imite
33:19si vous voyez ce que je veux dire
33:20voilà
33:21voilà
33:23mais c'est pas plus grave que ça
33:24voilà
33:25non mais c'est vrai
33:26sur votre écriture
33:27c'est vrai qu'il y a quelque chose de
33:28on se dit
33:29bon Dieu
33:29comme c'est délié
33:30ça a l'air tellement facile
33:31chez lui
33:32comment est-ce qu'on peut arriver
33:33à être comme ça
33:33je ne sais pas
33:34non mais c'est assez facile
33:36vous avez raison
33:37je me souviens toujours
33:39d'une émission
33:40où Jacques Laurent
33:42était avec une romancière
33:43dont je ne citerai pas le nom
33:44et la dame se plaignait
33:46amèrement de la difficulté
33:47d'écrire
33:48du calvaire
33:48que c'était d'avoir
33:49une page blanche
33:50et au bout d'un moment
33:51Jacques Laurent lui avait dit
33:52écoutez
33:52si vous n'êtes pas fait pour ça
33:54n'en dégoûtez pas les autres
33:55et pour moi
33:57c'est quand même
33:57une espèce de morale ça
33:58Eric Neuf
34:00Pierre Arditi
34:01elle évoquait
34:02on connait votre plume
34:03à Serré
34:04vous avez un regard
34:04qui est parfois
34:05critique
34:06écaustique
34:07sur notre société
34:08sur la manière
34:08dont elle évolue
34:09est-ce que vous voulez
34:10amener
34:11je ne sais pas
34:12un espèce de petit vent
34:13de fraîcheur
34:14voire d'impertinence
34:15à l'académie française
34:16dont on se fait nous
34:17pauvres mortels
34:19et pauvres profanes
34:19une image
34:20parfois un peu figée
34:21je vais essayer
34:23mais je connais très mal
34:24comme vous
34:25l'académie française
34:26et son intérieur
34:28pour l'instant
34:28mais j'ai l'impression
34:29que c'est quand même
34:30un endroit assez gai
34:31quand vous voyez
34:32qu'il y a eu des gens
34:33comme Jean Dormesson
34:34Jean-Loup Dabadi
34:35j'imagine qu'on ne s'ennuye pas
34:36aux séances du jeudi
34:38et c'est quand même
34:39une espèce d'îlot
34:40et ça représente
34:41un peu
34:42un morceau
34:43de civilisation
34:44l'académie française
34:45c'est tout
34:46cet esprit
34:46que le monde entier
34:48nous envie
34:48et puis c'est un endroit
34:49où on peut parler
34:50d'autres choses
34:51visiblement
34:51que du régime
34:53des retraites
34:53ou du budget
34:57de la France
34:57voilà
34:57c'est l'esprit français
34:59d'une certaine manière
35:00bah oui
35:01Jean Dormesson
35:01pour moi c'était
35:02exactement ça
35:03ne pas se prendre au sérieux
35:04aimer les livres
35:06et la littérature
35:06et surtout les mots
35:07le sens des mots
35:08et savoir
35:09les faire chanter
35:10bien sûr
35:11ce qui me fait plaisir
35:11en tout cas
35:12c'est d'abord
35:13que vous soyez vous
35:14effectivement élu
35:15et ce qui me fait plaisir aussi
35:16c'est que mon ami
35:17Frédéric Zeller
35:18le soit avec vous
35:19ça vraiment
35:21ça en fait très très plaisir
35:22vous êtes deux jeunes gens
35:23deux galopins
35:25bah donc voilà
35:26vous allez galopiner
35:27à l'académie française
35:27c'est plutôt une bonne nouvelle
35:29on ira en tandem
35:30Eric Neuhoff
35:32ce fauteuil numéro 11
35:33qui est maintenant
35:34et bientôt le vôtre
35:35j'ai regardé un peu
35:36depuis 1634
35:38il a été occupé
35:39notamment par l'ecclésiastique
35:41Jacques-Nicolas Colbert
35:42les ministres
35:43Léon Cet et Alain Perfitte
35:44ou encore l'historien
35:46et juriste
35:47Gabriel Debrouille
35:47qui était votre prédécesseur
35:49vous l'évoquiez d'un mot
35:50on ressent
35:51en tous les cas
35:52sur le principe
35:53cet héritage
35:54ce poids du passé
35:55de l'histoire
35:55quand on est élu
35:57académicien français
35:57il y a une responsabilité
35:59pour l'instant
36:00je me rends assez mal compte
36:01mais j'imagine oui
36:02que le jour
36:03où je vais être reçu
36:03il va y avoir
36:04tout ce poids
36:04du passé
36:05et de la tradition
36:06et puis vous oubliez
36:07dans mes prédécesseurs
36:08Paul Morand
36:09qui est un de mes écrivains
36:10préférés
36:10donc le fauteuil
36:12est à la fois
36:13hanté
36:13et envoûtant
36:15Pierre Arditi
36:16ça pourrait vous tenter
36:17une candidature
36:18à l'académie française
36:19c'est pas à l'ordre du jour
36:20non je dis pas
36:21que ça soit à l'ordre du jour
36:22je ne vois pas
36:22je n'ai aucun espoir
36:24là-dessus
36:24d'ailleurs c'est tout à fait naturel
36:25mais moi je voterai pour
36:27ah
36:28vous avez déjà une voix
36:29je suis en train de vote par
36:30ah ce serait vous alors
36:31ça va être un plaisir
36:33non mais c'est vrai
36:36qu'on a tous des idées
36:38préconçues
36:38sur l'académie française
36:40mais enfin
36:41il y a effectivement
36:41un certain nombre de gens
36:42d'une grande grande valeur
36:43qui sont entrés
36:45dans cette maison
36:46et qui l'ont habité
36:47ou vécu
36:48pendant un bon moment
36:49et alors je crois
36:51que le siège
36:51attribué à Florian Zeller
36:55est occupé
36:56je crois par Racine
36:57il me semble
37:00c'est ce qu'il m'a dit
37:01dans le petit mot
37:02qu'il m'a envoyé
37:02je ne peux pas vous aider
37:04parce que j'ai déjà
37:05suffisamment bossé
37:06sur le mire
37:06je n'ai pas regardé
37:07celui d'à côté
37:08oui alors ça
37:09c'est lamentable
37:09vous pouvez compter sur moi
37:12pour le côté lamentable
37:13merci beaucoup
37:15Eric Neuf
37:16merci à vous
37:16et bravo à Pierre
37:18qui est quand même
37:19lui aussi l'incarnation
37:21de ce qu'on aime en France
37:22merci à vous
37:23je suis ravi
37:23essayons de nous apercevoir
37:25une fois un peu plus longtemps
37:26et ailleurs que chez
37:27le marchand de fruits et légumes
37:28pourquoi pas
37:29c'est un bel endroit
37:29merci Eric Neuf
37:31au revoir
37:31merci
37:32à bientôt
37:32Pierre on va écouter aussi
37:33de la musique
37:34Julien Clerc tout à l'heure
37:35la voix de Mouloudji
37:36maintenant
37:37l'amour
37:38sublime chanson
37:39c'est du velours
37:52c'est du velours
37:52c'est du velours
37:54je l'ai vu chanter
38:07j'étais enfant encore
38:08au Trois-Baudet
38:10qui était un musicau
38:11petit par la taille
38:13et grand par la réputation
38:14qui tenait Jacques Canetti
38:16et j'ai vu
38:17j'ai vu Mouloudji
38:18j'ai vu
38:20Gainsbourg
38:21Béart
38:22j'ai vu débuter
38:23j'étais un petit garçon
38:23je devais avoir 8-9 ans
38:24et cette voix est restée
38:26gravée dans ma mémoire
38:27et j'ai réécouté
38:28il n'y a pas si longtemps
38:29cette chanson
38:30que j'avais oubliée
38:30qui est merveilleuse
38:31et le grain de cette voix
38:33qui est vraiment du velours
38:35ça me fait un bien fou
38:37d'écouter ça
38:38on est ravis pour ça
38:39votre voix
38:40et votre grain
38:41on les retrouve dans un instant
38:42on va parler de ce livre
38:43évidemment
38:44le souvenir de presque tout
38:45et puis on va remonter le temps
38:47avec des archives
38:49où on écoutera
38:49notamment
38:50un des comédiens
38:51qui peut-être
38:51vous nous le direz
38:52vous a donné envie
38:53de faire ce métier
38:53à tout de suite
38:5413h13 sur RTL
38:55sans me le dire
38:57le journal inattendu
39:02de Pierre Arditi
39:03avec Stéphane Boutsoc
39:05sur RTL
39:06le journal inattendu
39:14de Pierre Arditi
39:14avec Stéphane Boutsoc
39:17sur RTL
39:18Pierre Arditi
39:18a retrouvé en librairie
39:20avec ce livre
39:20le souvenir de presque tout
39:22au cherche midi
39:23mais également au théâtre
39:24d'ailleurs vous jouez ce soir
39:25dans la pièce
39:27je me souviendrai
39:28de presque tout
39:29pièce signée
39:29Alexis Macart
39:31puisqu'on parle de théâtre
39:32Pierre
39:33je voudrais vous faire entendre
39:34une voix
39:34sortie des archives RTL
39:36c'est celle de celui
39:37que vous appelez
39:38mon idole
39:39dans votre livre
39:40il est un homme
39:42qu'à peine on voit d'en bas
39:43qu'avec terreur on nomme
39:45pour qui
39:45comme pour Dieu
39:46nous sommes égaux tous
39:47qu'on regarde en tremblant
39:49et qu'on serre à genoux
39:50devant qui se couvrir
39:52est un honneur insigne
39:53et bien moi
39:54le laquais
39:56tu m'entends
39:57et bien oui
39:58cet homme là
39:59le roi
40:01je suis jaloux de lui
40:03Gérard Philippe
40:05Gérard Philippe oui
40:05lisant
40:06le petit prince
40:07de Saint-Exupéry
40:08vous c'est en le voyant
40:09au cinéma
40:09vous le racontez dans le livre
40:10dans le rouge et le noir
40:12que vous l'avez découvert
40:13et c'est un choc
40:13oui c'est un choc
40:15l'acteur
40:16est un choc absolu
40:18vous avez
40:19entendu
40:20comme moi
40:21moi je la connais
40:21cette façon de phraser
40:23c'est à dire qu'à un moment donné
40:24on a l'impression
40:25qu'il joue faux
40:27alors qu'en fait
40:28il est dans une réalité
40:29qui nous dépasse totalement
40:30presque une transe
40:31oui
40:31il dit le monde
40:34d'une manière
40:36qui
40:36on est dans le journal inattendu
40:38il dit le monde
40:39d'une manière
40:40qui est toujours inattendue
40:41chez lui
40:41et c'est le seul
40:43à mon sens
40:43qui a été capable
40:45de faire accepter
40:46cette manière
40:47de le regarder
40:48comme ça
40:48ce monde
40:49en plus
40:50j'étais un type
40:50humainement formidable
40:52très engagé socialement
40:53enfin
40:54il était d'une beauté
40:56je ne l'ai vu jouer
40:56qu'une seule fois
40:57au théâtre
40:57au TNP
40:58il jouait
40:59Perdicant
41:00dans la pièce
41:00de Musset
41:01on n'avait pas le droit
41:03d'arriver en retard
41:04au TNP
41:05sinon il fallait suivre
41:06à la télévision
41:07le démarrage du spectacle
41:08c'était comme ça
41:08il y avait une discipline
41:09et donc on était là
41:12on a regardé
41:12avec mon père
41:13et quand il est entré
41:15en scène
41:15on aurait pu entendre
41:18un insecte
41:20marcher sur le sol
41:22même pas voler
41:22tellement
41:23il y avait
41:24une absolue fascination
41:26ce qui est terrible
41:27maintenant
41:27c'est d'ailleurs
41:28dans la pièce
41:28que je joue
41:29c'est que les jeunes
41:30générations
41:31ne savent plus
41:31qui il est
41:32comme quoi
41:32les acteurs
41:32ne sont pas éternels
41:33mais c'est très bouleversant
41:35ça
41:35alors tiens justement
41:36le cinéma
41:37c'est aussi évidemment
41:38un axe essentiel
41:40de votre parcours
41:40de comédien
41:41vous racontez
41:42dans le livre
41:42avoir croisé Brigitte Bardot
41:43au studio de Billoncourt
41:44quand vous aviez 20 ans
41:45et puis 15 ans plus tard
41:46c'est Alain Delon
41:47qui vous a proposé
41:48de poser votre voix
41:49pour un documentaire
41:50sur sa vie
41:51bébé et Delon
41:52deux stars
41:54est-ce que ce mot-là
41:55à votre avis
41:55aujourd'hui
41:56là en 2025
41:57il est galvaudé
41:59est-ce qu'on l'utilise
41:59un peu pour tout et rien ?
42:00on l'utilise pour tout et rien
42:02c'est un mot
42:03qui n'a plus aucun sens
42:04la star c'est l'étoile
42:05c'est américain
42:07une star
42:08alors c'est quoi une star ?
42:10j'ai raconté cet épisode
42:12parce que
42:12c'est un symbole
42:14effectivement
42:15j'ai croisé
42:16Brigitte Bardot
42:17mais j'étais tout jeune
42:18j'avais 17 ans
42:19et je filais des photos
42:20pour que le quatrième assistant
42:21du troisième régisseur
42:23du cinquième coiffeur
42:25essaie de donner une photo
42:26de moi au réalisateur
42:26pour que j'ouvre une porte
42:28dans un film
42:28voilà
42:29et donc à l'heure du déjeuner
42:30j'étais au studio
42:32de Billoncourt
42:33et à un moment donné
42:34la porte s'est ouverte
42:35il y avait 300 personnes
42:36en train de bouffer
42:37comme ça
42:37avec un brouhaha épouvantable
42:39et à ce moment-là
42:40la porte s'est ouverte
42:41une jeune femme sublime
42:42étant très
42:44c'était Brigitte Bardot
42:44elle devait avoir
42:4525 ou 26 ans
42:46elle était sublime
42:47de beauté
42:48elle était cute
42:48moi tout le monde
42:49était amoureux d'elle
42:50alors ça
42:51oui tout le monde
42:51s'est arrêté
42:52et il y a eu 40 secondes
42:53de silence
42:54avant qu'elle n'entre
42:55et qu'elle dise bonjour
42:56très amablement
42:56à tout le monde
42:57ça c'est une star
42:58une star c'est quelqu'un
42:59qui est capable de faire
43:01arrêter de respirer
43:03au monde qui la regarde
43:04voilà
43:05Noiré m'avait dit
43:06non je ne suis pas une star
43:06je suis un acteur connu
43:07parce que moi
43:08quand les gens mangent
43:09dans un restaurant
43:10et que je rentre
43:11ils me regardent
43:12et ils continuent de manger
43:13donc voilà
43:13donc je ne pouvais pas
43:15m'empêcher
43:15mais Delonc
43:17pareil
43:18il m'avait proposé
43:18il m'a raccompagné
43:19comme ça
43:20pour traverser
43:20les planats des Invalides
43:21et du coin de l'oeil
43:23comme ça
43:23je le regardais
43:24il avait évidemment
43:25le vent dans le bon sens
43:27pour ses cheveux
43:27Alain Delonc
43:28n'a jamais le vent
43:29dans le mauvais sens
43:30quand il marche quelque part
43:31il avait une sorte
43:32de casse-poussière beige
43:33qui semblait voler
43:35comme la cape d'un seigneur
43:37et ses pieds
43:38ne touchaient pas le sol
43:39et je l'ai regardé
43:40comme s'il était le Christ
43:41et je me suis dit
43:42ce qui lui est arrivé
43:43est normal
43:44il n'est pas comme nous
43:45voilà
43:45une star c'est ça
43:47alors après
43:47le boucher star
43:49le camembert star
43:50le vélo star
43:52je ricane
43:53enfin c'est un
43:54c'est un tic de l'époque
43:56tiens
43:56nouveau document
43:57trouvé par Laurent Marsic
43:58dans les archives RTL
43:59nous sommes cette fois
44:00en février 1989
44:02vous êtes toujours
44:03au micro de Michel Denisot
44:05qui était déjà sur RTL
44:06à cette époque-là
44:07et qui avait continué
44:07son émission
44:08écoutez Pierre
44:09vous évoquez votre soif
44:10enfin assouvie de reconnaissance
44:12il n'y a pas beaucoup d'acteurs
44:14qui font ça
44:15pour rester anonymes
44:15tant qu'on n'a pas
44:16cette reconnaissance
44:18on sent qu'il y a quelque chose
44:19qui vous manque
44:19même si on fait un travail
44:20d'une qualité exceptionnelle
44:21il y a toujours un petit créneau
44:22qu'on n'a pas attrapé là
44:23on se dit tiens
44:23pourquoi moi je suis là
44:24comme un parent pauvre
44:25alors qu'on regarde les autres
44:26pourquoi bon
44:26maintenant ça va
44:28de ce côté-là
44:29donc je suis calme
44:30c'est-à-dire que cette scorie
44:31cette chose qui est en fait
44:32un peu anecdotique
44:34c'est vrai
44:34maintenant que je l'ai
44:35ça m'a calmé
44:36j'ai plus cette espèce d'angoisse
44:37de me dire
44:37alors on fait des photos
44:38avec machin
44:39et pas avec moi
44:39non non
44:40puisqu'on en fait aussi avec moi
44:41et qu'une fois qu'on l'a
44:42on s'aperçoit qu'au fond
44:43c'était moins important
44:44qu'on ne le pensait
44:45mais c'est moins important
44:46parce qu'on l'a
44:47si on l'a pas
44:47il y a quelque chose
44:48qui vous manque
44:48un set d'or
44:49un Molière
44:50deux Césars
44:51donc ça va
44:51tout va bien
44:52oui
44:52mais pas seulement
44:53pas seulement
44:55à cause de ça
44:56ça va bien
44:57parce que
44:58choisir de jouer
44:59que ce soit
45:00surtout au théâtre
45:01d'ailleurs
45:01c'est des idées
45:03d'embrasser le monde
45:04alors quand le monde
45:05vient vous embrasser
45:06lui aussi
45:06on a atteint
45:08ce qu'il y avait
45:08le plus important
45:09dans son existence
45:09c'est-à-dire qu'on est
45:10enfin devenu soi
45:11voilà
45:12moi je pense que le théâtre
45:13est un art de la réunion
45:14parce que
45:16on raconte l'histoire
45:17ensemble
45:17et on la vit ensemble
45:18avec le public
45:19et que le cinéma
45:20est un art de la séparation
45:21même si je l'aime tout de même
45:23parce que
45:23c'est ce que disait
45:24Jean-Louis Barraud
45:25un de mes maîtres
45:26on lui demandait
45:26vous préférez le théâtre
45:27ou le cinéma
45:28il avait dit
45:28je préfère faire l'amour
45:30dans mon lit
45:30par correspondance
45:31et ben voilà
45:32donc c'est un petit peu
45:33comme ça
45:34mais j'adore le cinéma
45:35c'est pas le problème
45:36c'est autre chose
45:37il y a
45:37comment dire
45:39en ce moment
45:40je joue par exemple
45:42et quand les gens
45:42applaudissent à tout rompre
45:43à la fin
45:44c'est déchirant
45:45et bouleversant
45:46et c'est merveilleux
45:46puisque c'est ce que
45:47c'est ce que j'ai toujours
45:48voulu avoir dans ma vie
45:50je l'ai
45:50je peux partir tranquille
45:52on a beaucoup parlé
45:53de votre voix aussi
45:54parce que c'est vrai
45:55qu'il est timbre
45:55Arditi
45:56tiens écoutez aussi
45:57ce que vous pouvez en faire
45:58voilà
45:59j'espère que ce petit incident
46:00ne vous découtera pas
46:00du transport aérien
46:01les statistiques démontrent
46:03que c'est encore celui
46:04qui comporte le moins de risques
46:05bien sûr
46:06attendez
46:08qui êtes vous ?
46:10un ami
46:11c'est vous
46:13Pierre Arditi
46:14vous l'ont
46:15Christopher Reeves
46:16dans Superman
46:17vous en avez fait beaucoup
46:18ben j'ai fait
46:19j'ai fait
46:19tous les Supermans
46:20mais je les ai faits
46:21et j'ai d'ailleurs doublé
46:22cet acteur
46:23que j'aimais beaucoup
46:24dans d'autres films
46:25d'ailleurs
46:26c'est pas seulement
46:26mais voyez cette voix
46:28alors cette voix
46:28de fausset
46:30je la hais
46:31de fausset
46:32parce que je parle
46:33un petit peu comme ça
46:33je ne sais pas pourquoi
46:34je parle comme ça
46:35d'ailleurs
46:35grâce à Dieu
46:36ma voix est devenue
46:37beaucoup plus grave
46:37d'abord à cause du tabac
46:40et ensuite parce que
46:40maintenant c'est l'âge
46:41qui est comme ça
46:42oui oui
46:43j'en ai fait beaucoup
46:44du doublage
46:45c'était
46:45ça a été très intéressant
46:47contrairement à ce que
46:48pensent les gens
46:48parce que j'ai vu
46:49par le détail
46:50comment les grands acteurs
46:52en particulier
46:52les grands acteurs américains
46:54jouent
46:54voilà
46:55j'ai doublé
46:56Denis Rowe
46:56j'ai doublé
46:56tous ces gens là
46:57et comme
46:58chaque fois
46:59on repasse la même séquence
47:00pour arriver à les doubler
47:01donc on arrive à analyser
47:03le mécanisme
47:04de leur jeu
47:05c'était absolument
47:05passionnant
47:06passionnant
47:07voilà
47:07donc j'ai rencontré
47:09en plus des gens
47:09formidables au doublage
47:10qui ne sont peut-être
47:11plus là maintenant
47:11donc je n'aime pas
47:13beaucoup qu'on dénigre
47:14cette catégorie
47:15d'acteurs
47:16ce sont de vrais acteurs
47:17et quelquefois
47:17ils sont même géniaux
47:18message passé
47:19et je vous appouve
47:21absolument
47:2113h24
47:22d'ailleurs il faudrait peut-être
47:23penser un jour
47:24à faire une vraie remise de prix
47:25pour les doubleurs
47:26parce que c'est en effet
47:27un boulot de comédien
47:28à part entière
47:29mais oui
47:2913h24 sur RTL
47:31une pause
47:31et on retrouve Pierre Arditi
47:33pour la suite et la fin
47:33de ce journal inattendu
47:35le journal inattendu
47:37de Pierre Arditi
47:38avec Stéphane Boutsoc
47:40sur RTL
47:40le journal inattendu
47:44de Pierre Arditi
47:45avec Stéphane Boutsoc
47:47sur RTL
47:48on arrive presque au terme
47:50de cette émission
47:50Pierre Arditi
47:51je vais vous proposer
47:52les mots de la fin
47:53c'est-à-dire des mots
47:53des noms
47:54que je vous laisse commenter
47:55à votre guise
47:56il a beaucoup été question
47:58de souvenirs
47:59dans ce journal inattendu
48:00quel rapport
48:01entretenez-vous
48:02avec votre mémoire ?
48:04ma mémoire
48:06comme tous les acteurs du monde
48:07j'ai la trouille de la perte
48:08bon grâce à Dieu
48:09elle est encore
48:10extrêmement vivante
48:11ensuite ma mémoire
48:12me sert encore
48:14à revisiter
48:15des choses déjà vécues
48:17auxquelles je tiens
48:18par-dessus tout
48:19et qui m'accompagneront
48:20dans la tombe
48:22ce sont des choses
48:23qui ne finiront
48:23qu'avec moi
48:24la mémoire
48:26je ne peux pas vivre
48:28sans cette fameuse nostalgie
48:30dont on parle
48:31et dont la mémoire
48:32est évidemment
48:32le premier outil
48:33j'ai besoin de ça
48:35je ne veux pas oublier
48:37autre mot
48:38c'est un jeu de cartes
48:39qui a failli vous coûter cher
48:40dans tous les sens du terme
48:41comment regardez-vous
48:43aujourd'hui
48:44votre ancienne addiction
48:45au poker
48:46avant que vous ne répondiez
48:47Pierre
48:47écoutez encore une fois
48:48ce sont sortis
48:50des archives RTL
48:51vous évoquiez cette question
48:52en 1988
48:53à ce micro
48:55pour le plaisir d'abord
48:56et ensuite
48:57par vice
48:58ou par besoin
48:59de me laisser entraîner
49:00vers le bas
49:00c'est un rapport bizarre
49:02le jeu
49:03c'est un rapport à la mort
49:03quand même
49:04il ne faut pas perdre ça de vue
49:05il y a quelque chose
49:05qu'on a besoin d'abîmer
49:06mais ça passe par des émotions
49:08très fortes
49:09je vais vous donner
49:09un petit exemple
49:10un jour je me suis retrouvé
49:11sur le trottoir
49:12des grands boulevards
49:14à 6h du matin
49:15il y avait une petite pluie fine
49:17j'avais paumé l'argent
49:18des vacances
49:19de ma femme
49:20et de mon fils
49:20à 6h du matin
49:21et entre 6h et 8h du matin
49:22j'ai retrouvé cet argent
49:24que j'ai emprunté
49:24pour qu'il puisse partir
49:25sans que je puisse dire
49:27bien sûr que j'avais perdu ça
49:28au jeu
49:28j'ai donc menti
49:29bien entendu
49:30en plus c'est effectivement
49:31le jeu
49:31ça mène une chose horrible
49:32ça débouche sur le mensonge
49:34et le mensonge par rapport
49:35à soi-même
49:36donc c'est la mort
49:36c'est fini le poker
49:38c'était d'ailleurs pas le poker
49:40c'était le chemin de fer
49:42qui est un jeu
49:43qu'on ne pratique plus maintenant
49:44qui est un jeu de cartes
49:45avec un sabot
49:46et vous jouez contre
49:47ou des adversaires
49:48ou une banque
49:49voilà
49:49oui oui
49:50si j'avais pas arrêté
49:51on se parlerait plus
49:52c'était une balle dans la tête
49:54d'ailleurs je me suis posé
49:54la question
49:55sur la fameuse fin
49:57de l'histoire
49:58que je raconte là
49:59je me suis retrouvé tout seul
50:00ma femme et mon fils
50:02sont partis en vacances
50:02je devais les rejoindre
50:03je me suis retrouvé seul
50:04je me suis regardé
50:05dans la glace
50:05j'étais défiguré
50:06absolument défiguré
50:08j'ai été sauvé
50:08par mon narcissisme
50:10je me suis dit
50:11que je ne pouvais pas garder
50:11cette tête là
50:12que j'étais un type
50:13bien
50:13beau
50:14et que la virilité
50:16finalement
50:16c'était ne pas être
50:18dupe de soi
50:18comme le dit
50:19Jean-René Huguenin
50:20voilà
50:20donc
50:21c'est fini
50:22évidemment c'est fini
50:23pour toujours
50:24pour toujours
50:25je ne veux pas être
50:27ne pas être un sous-homme
50:29et curieusement d'ailleurs
50:31quand on joue
50:32c'est pas pour gagner
50:33c'est pour perdre
50:34pour se punir
50:35finalement
50:35de ce vice
50:36qui vous ronge
50:37la vie comme un cancer
50:39merci
50:40Pierre Arditi
50:41d'avoir passé cette heure
50:42en notre compagnie
50:43c'est moi
50:43on vous retrouve au rayon
50:44librairie
50:44le livre
50:45le souvenir de presque tout
50:46aux éditions du Cherche Midi
50:47au théâtre Montparnasse
50:48jusqu'à la fin décembre
50:50ou encore après ?
50:51fin janvier
50:51peut-être même un peu plus encore
50:53je me souviendrai
50:54de presque tout
50:55et puis il y aura aussi
50:55une soirée très spéciale
50:5615 décembre
50:57théâtre de l'oeuvre à Paris
50:58un spectacle
50:59entretien baptisé
51:00au plus près
51:01de Pierre Arditi
51:03on se retrouve nous
51:04samedi prochain
51:04pour un autre journal inattendu
51:06merci à Dany Matouk
51:07pour la réalisation de l'émission
51:08à Marie-Caroline Mandon
51:10et Raphaël Chicherie
51:11qui m'ont aidé à la préparer
51:12je voudrais faire une bise
51:13et un salut
51:14à Philippe Robuchon
51:15dont c'est le dernier week-end
51:17d'ici RTL
51:17après 40 ans
51:19de très bons et loyaux
51:20service RTL
51:21je t'embrasse Philippe
51:22merci pour tout
51:23rendez-vous demain matin
51:24avec toute équipe
51:25de Laissez-vous tenter
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51:26bon samedi
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