- il y a 6 semaines
À LA UNE / Écologie : la maison brûle-t-elle ?
Du 10 au 21 novembre 2025, Belém, ville du nord du Brésil, accueille les négociations de la 30e Conférence des Parties (COP30). Dix ans plus tôt, 195 États se mettaient d'accord, à Paris lors de la COP21, pour tout mettre en place pour contenir le réchauffement climatique « bien en dessous de 2°C ». Cet engagement semble désormais inatteignable : selon le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), la planète se réchaufferait de 2,8°C en 2100. « Nous avons échoué à limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C », regrettait jeudi 13 novembre Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU. Au Brésil, la coalition d'ONG "Kick Big Polluters Out" déplorait la présence de plus de 1 600 lobbyistes des énergies fossiles, soit 1 participant sur 25, dont Patrick Pouyanné, dirigeant de Total. En France, les chercheurs décrivent un « backlash écologique », un mouvement porté par des groupes d'intérêt économiques puissants et qui se caractérise par la répression et la décrédibilisation des défenseurs de l'environnement. Pourtant, 89 % des Français se disent inquiets face à la hausse des événements climatiques extrêmes, selon un sondage Ipsos pour le Réseau Action Climat. Près de sept Français sur dix estiment ainsi que les mesures politiques ne vont pas assez loin. Selon un sondage du WWF, 71% veulent que leur parti s'engage davantage en faveur de l'écologie, tous bords confondus : chez les écologistes (95%), chez les socialistes (81%), mais aussi au Rassemblement national (63%) ou chez Les Républicains (55%). Comment les députés comptent-ils répondre aux inquiétudes des Français liées au réchauffement climatique ?
Invités :
- Sébastien Humbert, député « Rassemblement National » des Vosges
- Sandrine Le Feur, députée « Ensemble Pour la République » du Finistère
- Léa Balage El Mariky, députée « écologiste et socialiste » de Paris
- En visioconférence : Sébastien Thomas, présentateur du « Journal météo climat » sur France Télévisions
« Le mot du jour » : CLIMAT par Mariette Darrigrand, sémiologue
« Chaque Voix compte », votre rendez-vous quotidien qui prend le pouls de la société : un débat, animé par Adeline François, en prise directe avec l'actualité politique, parlementaire, sociale ou économique.
Un carrefour d'opinions où ministres, députés, élus locaux, experts et personnalités de la société civile font entendre leur voix.
Du 10 au 21 novembre 2025, Belém, ville du nord du Brésil, accueille les négociations de la 30e Conférence des Parties (COP30). Dix ans plus tôt, 195 États se mettaient d'accord, à Paris lors de la COP21, pour tout mettre en place pour contenir le réchauffement climatique « bien en dessous de 2°C ». Cet engagement semble désormais inatteignable : selon le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), la planète se réchaufferait de 2,8°C en 2100. « Nous avons échoué à limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C », regrettait jeudi 13 novembre Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU. Au Brésil, la coalition d'ONG "Kick Big Polluters Out" déplorait la présence de plus de 1 600 lobbyistes des énergies fossiles, soit 1 participant sur 25, dont Patrick Pouyanné, dirigeant de Total. En France, les chercheurs décrivent un « backlash écologique », un mouvement porté par des groupes d'intérêt économiques puissants et qui se caractérise par la répression et la décrédibilisation des défenseurs de l'environnement. Pourtant, 89 % des Français se disent inquiets face à la hausse des événements climatiques extrêmes, selon un sondage Ipsos pour le Réseau Action Climat. Près de sept Français sur dix estiment ainsi que les mesures politiques ne vont pas assez loin. Selon un sondage du WWF, 71% veulent que leur parti s'engage davantage en faveur de l'écologie, tous bords confondus : chez les écologistes (95%), chez les socialistes (81%), mais aussi au Rassemblement national (63%) ou chez Les Républicains (55%). Comment les députés comptent-ils répondre aux inquiétudes des Français liées au réchauffement climatique ?
Invités :
- Sébastien Humbert, député « Rassemblement National » des Vosges
- Sandrine Le Feur, députée « Ensemble Pour la République » du Finistère
- Léa Balage El Mariky, députée « écologiste et socialiste » de Paris
- En visioconférence : Sébastien Thomas, présentateur du « Journal météo climat » sur France Télévisions
« Le mot du jour » : CLIMAT par Mariette Darrigrand, sémiologue
« Chaque Voix compte », votre rendez-vous quotidien qui prend le pouls de la société : un débat, animé par Adeline François, en prise directe avec l'actualité politique, parlementaire, sociale ou économique.
Un carrefour d'opinions où ministres, députés, élus locaux, experts et personnalités de la société civile font entendre leur voix.
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00:00:00Générique
00:00:01...
00:00:02Bonsoir à tous et bienvenue dans Chaque Voix Compte sur LCP Canal 8.
00:00:28C'est vendredi et comme chaque vendredi, puisque Chaque Voix Compte,
00:00:31c'est à vous que nous donnons la parole ce soir pour une émission consacrée à notre planète.
00:00:37Alors que la COP30 bat son plein au Brésil et que nous regardons ailleurs.
00:00:43L'environnement n'est plus que la sixième préoccupation des Français,
00:00:47très loin derrière le pouvoir d'achat, l'avenir de notre système social ou la délinquance.
00:00:52Pourtant, tout est là, à nos portes.
00:00:54La canicule, les maisons fissurées, les inondations, les tempêtes, la pollution.
00:00:59Trois députés ont accepté de venir en parler avec vous ce soir
00:01:03et vous allez pouvoir leur poser toutes vos questions.
00:01:05Bonsoir Sandrine Lefeur, députée ensemble pour la République du Finistère.
00:01:09Bonsoir Léa Balagel-Marquis, députée écologiste de l'Essonne.
00:01:13Et bonsoir Sébastien Imbert, députée rassemblement national des Vosges.
00:01:18Merci à tous les trois.
00:01:19Les aballages, députée de Paris, évidemment, pardonnez-moi.
00:01:22C'est grave, je suis néante dans l'Essonne.
00:01:23Voilà, ça compte.
00:01:25Ça compte aussi.
00:01:26Merci d'avoir accepté de vous prêter au jeu des questions-réponses avec notre public ce soir.
00:01:31Je salue également la sémiologue Mariette Darigrand qui va m'accompagner ce soir.
00:01:35Mariette interroge le sens des mots.
00:01:37Elle va faire très attention à ceux que vous prononcerez ce soir, quitte à vous reprendre.
00:01:42Et elle va aussi nous éclairer ce soir sur un mot, Mariette.
00:01:45Vous ne serez pas étonnée que ce soit le mot climat de l'île, évidemment, puisque nous allons parler de ça.
00:01:50Voilà pour le programme ce soir.
00:01:52A priori, comme je dis toujours, parce que cette émission, c'est vous qui allez la faire.
00:01:56Je compte sur vous.
00:01:57Chez vous, installez-vous confortablement parce que chaque voix compte.
00:02:00C'est parti.
00:02:08Et je voudrais commencer cette émission avec une photo.
00:02:12Une photo de Paris.
00:02:13Ceci n'est pas un montage.
00:02:16C'est une photo de Paris sous une couche de 20 centimètres de neige qu'aucun d'entre nous ici n'a pu vivre puisque c'était un 14 novembre.
00:02:24Mais c'était en 1919.
00:02:26106 ans plus tard, aujourd'hui, on a déjeuné en terrasse en bras de chemise.
00:02:31Il a même fait 27 degrés à Biarritz où certains se sont même baignés sur la grande plage.
00:02:36Sébastien Thomas, présentateur météo-climat de France Télévisions, est en direct avec nous ce soir.
00:02:40Merci d'abord, Sébastien, d'être là.
00:02:43On dit toujours qu'il ne faut pas confondre la météo et le climat, Sébastien.
00:02:48Mais cette vague de douceur qu'on compare à cette couche de neige d'il y a 106 ans, est-ce que cette vague de douceur, elle doit nous interpeller aujourd'hui ?
00:02:57Je pense qu'elle nous interpelle tous parce que c'est vraiment la traduction concrète.
00:03:02C'est la signature thermique du réchauffement climatique.
00:03:05Je vais vous donner encore un petit chiffre pour qu'on prenne bien la mesure de ce qu'on a vécu ces derniers jours.
00:03:11Parce qu'il a fait effectivement très doux dans le sud-ouest, c'est aussi dû à l'effet de feu, c'est-à-dire ce vent qui passe dans les Pyrénées et réchauffe l'atmosphère.
00:03:17Ça, c'est une chose.
00:03:19Mais en plus de ça, il y a l'air qu'on a au-dessus de nos têtes.
00:03:21En gros, entre le sol et 10 000 mètres d'altitude, vous avez des masses d'air.
00:03:26Et cette masse d'air-là, elle a une température qui, ces derniers jours, a quasiment atteint les 20 degrés, à 1 500 mètres d'altitude.
00:03:3320 degrés à 1 500 mètres, on se dit, bon, d'accord, on est au mois de novembre, bon.
00:03:36Eh bien, 20 degrés à 1 500 mètres d'altitude, pour vous donner une idée, c'est une température qu'on avait beaucoup de mal à atteindre l'été au XXe siècle.
00:03:44Donc là, en fait, on a vraiment une traduction concrète de la manière dont on vit aujourd'hui dans un climat réchauffé.
00:03:52Et c'est vrai que le réchauffement climatique, ce n'est pas dans 10 ans, ce n'est pas dans 15 ans, c'est déjà depuis de nombreuses années.
00:03:58Juste un autre chiffre, et après, j'arrête de vous embêter avec mes chiffres, puisque vous avez parlé de la COP 30 tout à l'heure.
00:04:03La COP 21, les accords de Paris, c'était en 2015.
00:04:06Eh bien, les 11 années les plus chaudes jamais enregistrées depuis l'histoire des relevés, ce sont les 11 années qui ont lieu sur la planète depuis 2015 jusqu'en 2025.
00:04:16Eh bien, merci Sébastien d'avoir posé les termes de notre débat de ce soir, parce qu'effectivement, de l'autre côté de l'Atlantique,
00:04:24la 10e conférence sur le climat, la COP 30, s'est donc ouverte lundi dernier pour 15 jours à Belém, au Brésil,
00:04:30avec une bataille en vue entre pays sur l'urgence et les moyens de contenir ce réchauffement climatique.
00:04:36Deux minutes pour comprendre avec Stéphanie Despierre.
00:04:39C'était il y a 10 ans, c'était historique.
00:04:43Je n'entends pas d'objection, l'accord de Paris pour le climat est accepté.
00:04:48Avec une certaine émotion, le président de la COP 21 valide l'accord de Paris.
00:04:53Pour la première fois, 195 pays se donnaient pour objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré, voire 2 degrés.
00:05:0210 ans plus tard, à la COP 30 à Belém, au Brésil, il y a beaucoup d'absents sur la photo.
00:05:07Les plus gros pollueurs, la Chine, l'Inde, ne sont pas là.
00:05:11Donald Trump non plus.
00:05:12Il estime d'ailleurs avoir gagné la guerre contre le canular du changement climatique.
00:05:17L'ONU, elle, appelle les pays présents à ne pas se résigner.
00:05:21Il nous reste énormément de travail à accomplir.
00:05:24Ce lamenter n'est pas une stratégie, il nous faut des solutions.
00:05:2910 ans après l'accord de Paris, l'échec est criant.
00:05:332025 serait la troisième année la plus chaude jamais enregistrée.
00:05:38Le monde n'a pas réussi à limiter le réchauffement.
00:05:41Il a dépassé les 1,5 degré l'année dernière.
00:05:44Il pourrait atteindre plus 2,8 degrés d'ici la fin du siècle.
00:05:48Les accords de Paris n'ont pas été complètement inutiles.
00:05:52Sans eux, on serait à plus 4 degrés en 2100.
00:05:55Mais les émissions de gaz à effet de serre augmentent toujours.
00:05:59Plus 1,1% en 2025.
00:06:02Si les énergies renouvelables ont connu une croissance fulgurante,
00:06:06le monde consomme toujours trop de pétrole et trop de charbon.
00:06:10Alors à la COP, le président brésilien veut impulser la sortie des énergies fossiles.
00:06:15Malgré les progrès, 2024 a enregistré un nouveau record d'émissions de carbone du secteur énergétique.
00:06:27Le taux le plus élevé depuis 1957.
00:06:32Les incitations financières vont souvent à l'encontre de la durabilité.
00:06:37Sauf que Lula, à lui tout seul, incarne les contradictions des dirigeants dans la bataille pour le climat.
00:06:42Il veut faire de son pays le quatrième producteur mondial d'or noir.
00:06:47Et il vient de lancer l'exploration pétrolière au cœur de l'Amazonie.
00:06:51Voilà, tout est posé pour le débat de ce soir.
00:06:55Et je remercie encore le public d'être là et d'avoir voulu interroger ce soir
00:06:59trois députés, trois de vos représentants à l'Assemblée nationale.
00:07:03Je voulais vous donner un chiffre.
00:07:0571% des Français veulent aujourd'hui que leur parti s'engage davantage pour l'environnement.
00:07:11C'est un sondage qui est sorti ce matin du WWF.
00:07:14De la gauche à l'extrême droite, les électeurs demandent plus de mesures pour protéger la nature.
00:07:19Et vous allez voir, l'écologie n'a pas de couleur.
00:07:21La proportion atteint 95% chez les sympathisants écologistes,
00:07:2581% chez les socialistes,
00:07:2763% chez les électeurs du RN.
00:07:29Je voudrais donner la parole à Théo.
00:07:32Théo, où êtes-vous ?
00:07:33Je suis là.
00:07:34Bonsoir Théo, vous êtes étudiant, vous avez 20 ans.
00:07:37Qu'est-ce qui vous préoccupe le plus ?
00:07:40Ce qui me préoccupe le plus actuellement,
00:07:42je me reconnais beaucoup dans ces pourcentages,
00:07:45c'est l'absence de prise en compte de la question écologique.
00:07:48On parle beaucoup de la crise du pouvoir d'achat.
00:07:50En ce moment, on est beaucoup sur la dette,
00:07:52évidemment sur l'immigration.
00:07:55Mais en fait, tous ces sujets sont pour moi
00:07:57vraiment des manifestations
00:08:00de quelque chose de beaucoup plus large,
00:08:02qui est en fait le réchauffement climatique
00:08:04et la raréfaction des ressources.
00:08:06Sur la question de l'immigration, par exemple,
00:08:08je peux m'adresser directement
00:08:09aux députés du RN.
00:08:12L'ONU nous dit, et on sait très clairement,
00:08:14que les effets du réchauffement climatique
00:08:16vont accentuer l'immigration,
00:08:18que ce soit à l'intérieur de l'Afrique,
00:08:19par la désertification de certaines zones.
00:08:22Et ensuite, évidemment, sur la question de la crise de la dette,
00:08:25il me semble évident que pour donner confiance
00:08:29aux investisseurs et pour assurer
00:08:32que la France devienne un pays stable,
00:08:34il faut dès maintenant investir
00:08:36dans cette transition écologique
00:08:38pour que justement, dans le futur,
00:08:42on n'en pâtisse pas et qu'on ne prenne pas
00:08:44cette crise du réchauffement climatique de plein fouet.
00:08:46Alors vous pointez deux choses.
00:08:47Vous pointez un manque d'informations sur l'écologie,
00:08:50un manque de prise en compte de l'écologie
00:08:51dans les décisions politiques,
00:08:52et un manque d'investissement, vraisemblablement,
00:08:55dans les politiques qui sont décidées en ce moment.
00:08:58Oui.
00:08:59Alors, qui veut lui répondre ?
00:09:01Alors, si vous voulez, je peux répondre
00:09:03puisque j'ai évidemment été interpellé.
00:09:06Nous, ce que nous disons, évidemment,
00:09:08c'est qu'il faut une écologie de bon sens.
00:09:12C'est qu'aujourd'hui, on a une écologie,
00:09:14c'est vrai qu'on peut qualifier d'écologie punitive
00:09:18à l'échelle de la France.
00:09:20Pourquoi ?
00:09:20Parce que la France a fait déjà beaucoup d'efforts
00:09:23sur le plan écologique,
00:09:25se classe aujourd'hui parmi les meilleurs élèves au monde,
00:09:28puisque la France, c'est 0,7% des émissions de CO2 dans le monde
00:09:33et la moitié de son empreinte carbone
00:09:36est due, si vous voulez, aux importations.
00:09:39Donc ça veut dire qu'il faut, au bout d'un moment aussi,
00:09:41arrêter de culpabiliser les Français
00:09:43qui n'y sont pour pas grand-chose, finalement, aujourd'hui,
00:09:48sur la situation mondiale.
00:09:50Parce que des bons choix politiques ont été faits
00:09:52ces 40 dernières années, je pense notamment au nucléaire,
00:09:55qui nous permet d'avoir une énergie propre,
00:09:58abondante et décarbonée.
00:10:01Je pense qu'aujourd'hui, nous qui sommes aussi des élus
00:10:05des campagnes, avoir mis des éoliennes
00:10:07et des parcs solaires partout
00:10:09pour défigurer nos territoires,
00:10:11alors qu'on est sur des équipements à 15% de facteurs de charge,
00:10:15donc totalement inutiles dans le mix électrique français,
00:10:17ça n'a pas été la solution
00:10:18et ça a aussi créé du ressentiment dans la ruralité.
00:10:22Je pense qu'il faut revenir à une écologie de bon sens,
00:10:25c'est-à-dire ne pas souscrire à des traités de libre-échange,
00:10:28par exemple, comme le Mercosur,
00:10:29où finalement, vous demandez aux agriculteurs en France
00:10:32d'être dans une forme de décroissance
00:10:34à travers le Green Deal.
00:10:36Est-ce qu'on ne produira pas ou plus en France ?
00:10:38On va l'importer d'ailleurs, dans le monde.
00:10:40Et donc, c'est comme ça aussi qu'on a une empreinte carbone
00:10:44qui explose.
00:10:45Mais si vous voulez,
00:10:47ces choix politiques qu'on fait,
00:10:50il faut les faire.
00:10:52C'est-à-dire, c'est les pays comme la Chine
00:10:55ou les États-Unis qui doivent les faire prioritairement.
00:10:58La France y a pris sa part
00:10:59et je crois qu'on doit collectivement,
00:11:02aujourd'hui, s'en satisfaire,
00:11:04même si, évidemment, on peut encore faire
00:11:05beaucoup de choses sur le plan écologique.
00:11:08Mais il faut une écologie de bon sens
00:11:11et pas une écologie punitive.
00:11:14Vous l'aurez peut-être compris,
00:11:15moi, je m'inscris en faux avec les propos
00:11:18de mon collègue, notamment sur les énergies renouvelables.
00:11:21Mais je ne suis pas là pour débattre avec lui.
00:11:22On a toute l'occasion de débattre en séance
00:11:25et en commission, mais je suis là
00:11:26pour plutôt vous répondre.
00:11:28Et vous avez raison, aujourd'hui,
00:11:30en ce moment, l'écologie est un peu
00:11:31sur un plan, un arrière-plan.
00:11:34Alors que depuis 2017, on a fait des choses.
00:11:37Peut-être pas assez.
00:11:38Peut-être qu'on n'y va pas assez fort et assez loin.
00:11:41Mais en tout cas, au niveau international
00:11:43et au niveau national,
00:11:44on a passé beaucoup de lois.
00:11:46Je pense à la loi climat et résilience,
00:11:47à la loi mobilité et à bien d'autres.
00:11:51La France a une responsabilité.
00:11:53Elle n'est certes pas responsable
00:11:54de toutes les émissions mondiales,
00:11:56mais elle a une forte responsabilité.
00:11:58Pourquoi ?
00:11:58Parce qu'elle est regardée au niveau mondial.
00:12:00Et c'est très important
00:12:01qu'au niveau européen
00:12:02et au niveau mondial,
00:12:04la France s'engage
00:12:05et s'engage plus que les autres pays
00:12:07pour donner le ton au niveau mondial
00:12:11et pour ne pas laisser
00:12:13ce qui est en train de se passer
00:12:15aux États-Unis, en Chine et en Inde,
00:12:17des pays qui se désinvestissent
00:12:19de ces questions-là.
00:12:20Et donc, on doit tout le temps
00:12:21être mobilisé sur ces questions.
00:12:22Vous savez, moi, je suis agricultrice.
00:12:24Le réchauffement climatique,
00:12:25on pourra y revenir,
00:12:26mais je vois ses conséquences
00:12:27tous les jours sur mon exploitation.
00:12:29Tous les jours.
00:12:30Et donc, il faut vraiment
00:12:31que collectivement,
00:12:31que ce soit les citoyens,
00:12:33les élus, on s'engage
00:12:34pour que ces questions-là
00:12:35ne passent pas à l'arrière-plan
00:12:37de nos débats.
00:12:38L'éaballage.
00:12:40Sur la question de la responsabilité
00:12:43de la France
00:12:43et la place de la France
00:12:44dans tout ce débat-là,
00:12:46dans ses émissions de gaz à effet de serre,
00:12:47dans sa responsabilité
00:12:48d'apporter les solutions.
00:12:49Au-delà de la position de la France
00:12:51sur la scène internationale,
00:12:52il y a aussi sa responsabilité
00:12:54parce qu'on a les moyens financiers,
00:12:56les moyens technologiques
00:12:58d'apporter des solutions.
00:12:59Et donc, c'est aussi notre rôle
00:13:01de pouvoir le faire.
00:13:03C'est notre responsabilité
00:13:04au-delà d'une posture
00:13:04un peu morale
00:13:06qui consisterait à dire
00:13:07que la France doit être un phare
00:13:08qui éclaire l'ensemble du monde
00:13:10parce qu'on n'est plus là
00:13:11dans les relations internationales.
00:13:13Sur ce que vous avez pointé,
00:13:14sur justement la question
00:13:15du pouvoir d'achat,
00:13:17les questions écologiques,
00:13:18elles sont tout à fait liées
00:13:20aux questions du pouvoir d'achat.
00:13:21Quand on prend, par exemple,
00:13:22la rénovation thermique,
00:13:23c'est assez simple à comprendre.
00:13:25Quand on rénove un logement,
00:13:27ça permet de faire des économies
00:13:28sur sa facture,
00:13:30des économies aussi
00:13:31en termes d'énergie
00:13:32et donc de diminution
00:13:33d'émissions de gaz
00:13:34à effet de serre.
00:13:35Et puis, c'est aussi
00:13:35pourvoyeurs d'emplois,
00:13:36c'est des emplois locaux
00:13:37non délocalisables.
00:13:38Et en réalité,
00:13:39ce que je reproche
00:13:40pas aux citoyennes
00:13:42et aux citoyens
00:13:43mais à nos responsables politiques,
00:13:44c'est de ne pas avoir
00:13:45irrigué l'ensemble
00:13:46de nos politiques publiques
00:13:47de cette question-là,
00:13:49de la question
00:13:50d'une justice climatique
00:13:52parce que ce sont d'abord
00:13:53les plus précaires
00:13:54qui ont les plus grands
00:13:56effets dévastateurs
00:13:57sur leur vie
00:13:59à cause du réchauffement climatique
00:14:00mais aussi la question
00:14:01des ressources.
00:14:02Des ressources comme l'eau,
00:14:04en réalité,
00:14:04plus elles deviennent rares,
00:14:05plus elles deviennent chères
00:14:06et donc on a des problématiques
00:14:08d'accès à l'eau
00:14:09de bonne qualité
00:14:10parce qu'on voit
00:14:11dans certains villages
00:14:13qu'ils sont obligés
00:14:13de boire de l'eau potable
00:14:15qui vient de bouteilles
00:14:16en plastique.
00:14:17On ira tout à l'heure
00:14:17dans l'Aude précisément
00:14:19pour voir ça.
00:14:20Mais voilà,
00:14:20cette question du partage
00:14:22de la ressource
00:14:22qui est un bien commun
00:14:23qui doit être,
00:14:24c'est comme un gâteau,
00:14:25on le partage de manière
00:14:26juste et équitable
00:14:27d'autant plus qu'on ne peut
00:14:28pas le renouveler,
00:14:29eh bien c'est aussi
00:14:30une dimension de justice
00:14:31et donc quand on parle
00:14:33de pouvoir d'achat,
00:14:33on peut aussi parler
00:14:34d'écologie,
00:14:35c'était surtout ça
00:14:36que j'avais envie de vous dire.
00:14:37C'est toujours la même chose,
00:14:38on m'en pose les problèmes
00:14:39de fin de mois
00:14:40aux problèmes de fin du monde.
00:14:42Elona,
00:14:42vous avez 21 ans,
00:14:44vous êtes étudiante à Paris
00:14:46mais vous venez
00:14:46de l'arrière-pays-niçois.
00:14:48Et alors vous,
00:14:48ce qui vous agace,
00:14:49c'est le décalage
00:14:50entre les réalités rurales
00:14:52et l'écologie parisienne.
00:14:53C'est ce qu'on s'est dit
00:14:55en préparant cette émission.
00:14:56Qu'est-ce que vous entendez
00:14:57par là ?
00:14:58Alors,
00:14:59moi,
00:14:59une question qui me taraude
00:15:01par rapport à l'écologie,
00:15:03j'ai toujours été éduquée
00:15:04avec une bonne éducation écologique,
00:15:08ne serait-ce que pour le tri
00:15:09ou pour le fait
00:15:10de jeter ses affaires par terre.
00:15:12Ce qui a fait partie
00:15:14de mon éducation
00:15:15mais maintenant que je suis à Paris
00:15:17en étant étudiante,
00:15:19il y a une question
00:15:19qui revient assez fréquemment.
00:15:23C'est après toutes ces décisions
00:15:26qui ont été prises à Paris,
00:15:29les effets sur la fracture
00:15:31que ça a créé
00:15:35entre les personnes aisées
00:15:38et les personnes moins aisées.
00:15:40donc par exemple,
00:15:41je parle en l'occurrence
00:15:42de ma famille,
00:15:43ont créé, je trouve,
00:15:45une fracture complète
00:15:47dans le sens même
00:15:48de l'écologie
00:15:49et moi,
00:15:50j'ai eu l'impression
00:15:51qu'il y a eu
00:15:52une prise de l'écologie
00:15:55qui est censée être
00:15:56dans l'éducation de tous
00:15:58pour en faire des débats
00:16:00mis en avant
00:16:02alors que les premiers
00:16:03à en pâtir justement
00:16:05sont les personnes
00:16:06à faible revenu.
00:16:07Mais vous parlez justement
00:16:08de votre famille.
00:16:10C'est-à-dire,
00:16:11qu'est-ce que vous ressentez ?
00:16:14Donc je comprends
00:16:14que vous venez
00:16:15d'une famille modeste
00:16:16et que ce que vous nous dites
00:16:18c'est que l'écologie,
00:16:19vous n'en avez pas les moyens.
00:16:21Alors non.
00:16:22Étant donné que je suis étudiante,
00:16:24quand on me demande
00:16:24d'acheter une voiture
00:16:25qui est classée 1
00:16:27ou alors d'acheter
00:16:29une voiture électrique,
00:16:31on en a pour 20 000 euros.
00:16:32même quand on veut
00:16:34essayer de regarder
00:16:34ce que je fais beaucoup
00:16:35en seconde main,
00:16:36c'est impossible pour moi
00:16:38de pouvoir acheter
00:16:39ce genre de voiture.
00:16:41Également pour la nourriture,
00:16:42moi j'ai toujours été éduquée
00:16:43avec ne serait-ce que
00:16:45des concombres
00:16:45ou des tomates du jardin.
00:16:47C'est impossible pour moi
00:16:48d'acheter actuellement
00:16:49dans les marchés
00:16:50des produits français,
00:16:52ce qui me fait beaucoup de peine
00:16:53parce qu'en l'occurrence
00:16:54du coup je participe
00:16:55littéralement
00:16:56à tous ces problèmes écologiques.
00:16:58et de plus
00:17:00quand j'en parle
00:17:01avec ma famille
00:17:01qui habite
00:17:02du coup
00:17:03dans les campagnes,
00:17:05la première réaction
00:17:05qu'ils ont
00:17:06c'est de me dire
00:17:07mais nous on voulait
00:17:07reconstruire par exemple
00:17:08nos maisons,
00:17:09on reconstruit
00:17:09nos voitures,
00:17:11on fait nos propres potagers,
00:17:13on s'occupe
00:17:13de nos propres animaux
00:17:14et aujourd'hui
00:17:15on nous demande
00:17:16d'écouter
00:17:20des prises politiques,
00:17:21des positions politiques
00:17:22qui viennent de Paris,
00:17:24qui n'ont pas
00:17:25justement
00:17:26cette éducation-là
00:17:27que nous on a pu avoir
00:17:28et en fait
00:17:29je vois justement
00:17:30qu'eux en pâtissent,
00:17:32moi j'habite à Paris
00:17:33donc c'est différent
00:17:34mais je le vois également
00:17:35en étant étudiante,
00:17:36en ne pouvant pas reproduire
00:17:38ce que j'ai pu faire
00:17:39quand j'étais plus jeune.
00:17:41Vous avez le potager
00:17:41à Paris,
00:17:42on oublie.
00:17:43De toute façon oui,
00:17:44un peu compliqué
00:17:44mais en tout cas
00:17:45acheter des produits locaux
00:17:47enfin des produits français
00:17:48enfin voilà
00:17:50mais
00:17:51juste
00:17:53désolée pour terminer
00:17:54mais
00:17:55la première réaction
00:17:56qui vient souvent
00:17:57c'est
00:17:57la Chine
00:17:5915,24 gigatonnes
00:18:03en France
00:18:04on est sur
00:18:06366 méga tonnes.
00:18:09Ça rejoint un peu
00:18:10ce que vous disiez
00:18:10Sébastien Himbert
00:18:11sur les importations
00:18:12c'est-à-dire que
00:18:12tout est lié
00:18:13en réalité
00:18:14et on en a beaucoup parlé
00:18:16ces derniers jours
00:18:17ces dernières semaines
00:18:18avec notamment
00:18:18les petits colis chinois
00:18:19Chine notamment
00:18:21est-ce que
00:18:22ça aussi
00:18:23ça doit faire partie
00:18:24de la réflexion
00:18:25dans une assemblée nationale
00:18:27dans la réflexion globale
00:18:30sur la politique écologique
00:18:32l'environnement
00:18:33et ce qu'on prend en compte ?
00:18:35Je pense que
00:18:35le modèle
00:18:36effectivement
00:18:37qu'on doit défendre
00:18:39est plutôt un modèle
00:18:39localiste
00:18:40par rapport au modèle
00:18:41mondialiste
00:18:42dans lequel nous sommes
00:18:43plongés aujourd'hui
00:18:44et c'est intéressant
00:18:45ce que vous disiez
00:18:46puisque
00:18:46vous parlez
00:18:49d'une écologie
00:18:49de bon sens
00:18:50qu'on a dans nos campagnes
00:18:51et c'est vrai
00:18:51qu'une partie
00:18:52des décisions politiques
00:18:53qui sont déconnectées
00:18:56des réalités territoriales
00:18:58c'est vrai
00:18:59sur la voiture électrique
00:19:01c'est vrai aussi
00:19:01sur les ZFE
00:19:02qui finalement
00:19:04créent une espèce
00:19:05de ségrégation
00:19:06Les zones à faible émission
00:19:06supprimées
00:19:08en mai dernier
00:19:09c'est ça
00:19:09mais qui créent
00:19:10dont vous réclamiez
00:19:10la suppression
00:19:11dont on réclamait
00:19:12la suppression
00:19:13et dont on a obtenu
00:19:14la suppression
00:19:15lors de la loi
00:19:16de simplification
00:19:17qui finalement
00:19:18discriminait
00:19:20les personnes
00:19:21les plus modestes
00:19:22notamment
00:19:23qui vivent
00:19:24à la campagne
00:19:25et qui devaient
00:19:26se rendre
00:19:26dans les centres-villes
00:19:28de nos plus grandes métropoles
00:19:30et ça
00:19:30c'est une mesure
00:19:31typiquement
00:19:32de ségrégation sociale
00:19:33tout comme
00:19:34lorsque
00:19:34on souhaite
00:19:35inciter
00:19:36par idéologie
00:19:37à utiliser
00:19:39le vélo
00:19:40comme moyen
00:19:40de locomotion
00:19:41au quotidien
00:19:41à la campagne
00:19:42alors qu'on sait
00:19:43qu'il faut faire
00:19:44des dizaines
00:19:44de kilomètres
00:19:45pour pouvoir
00:19:45aller au travail
00:19:46pour accéder
00:19:47à la culture
00:19:48à la santé
00:19:48à l'école
00:19:50et évidemment
00:19:52que ce modèle-là
00:19:54le modèle
00:19:55qu'on retrouve
00:19:56dans les grandes villes
00:19:56et dans les grandes métropoles
00:19:57ne peut pas se calquer
00:19:58dans nos campagnes
00:20:01Léa Ballage
00:20:02je vois sourire
00:20:02à ce que dit
00:20:03Sébastien Imbert
00:20:04Oui parce que moi
00:20:05par idéologie
00:20:05je n'ai jamais demandé
00:20:06à un agriculteur
00:20:07de livrer
00:20:08en vélo cargo
00:20:09auprès des marchés
00:20:10ou de sa coopérative
00:20:12agricole
00:20:12donc il n'y a pas
00:20:13d'idéologie
00:20:14à promouvoir
00:20:15le vélo
00:20:15dans les zones rurales
00:20:17je voudrais répondre
00:20:19sur trois points
00:20:20le premier point
00:20:20dans ce que vous avez dit
00:20:21c'est cette fracture
00:20:23qui est souvent
00:20:24instrumentalisée
00:20:25je trouve
00:20:25entre les ruraux
00:20:27et les urbains
00:20:27parce que parmi
00:20:28les urbains
00:20:29et vous en faites partie
00:20:30il y a des ruraux
00:20:31et à Paris
00:20:33singulièrement
00:20:33il y a
00:20:34beaucoup
00:20:35on dit souvent
00:20:35on est des provinciaux
00:20:36exilés
00:20:37parce qu'en fait
00:20:37on est né
00:20:38on a grandi
00:20:38autre part
00:20:39qu'à Paris
00:20:40et on fait aussi
00:20:40la richesse
00:20:41de cette capitale
00:20:43et donc on a
00:20:44des vécus
00:20:45qui sont différents
00:20:46et on a une responsabilité
00:20:48dans la lutte
00:20:49contre le réchauffement
00:20:50climatique
00:20:50qui est différente
00:20:51les villes
00:20:53c'est 70%
00:20:53d'émissions
00:20:54de gaz à effet de serre
00:20:55donc c'est dans les villes
00:20:56qu'on doit faire le travail
00:20:57de pouvoir lutter
00:20:58drastiquement
00:20:59contre les émissions
00:20:59de gaz à effet de serre
00:21:00et donc on ne demandera
00:21:01pas les mêmes efforts
00:21:02à une grande métropole
00:21:03qui pollue énormément
00:21:04parce qu'elle fait venir
00:21:06beaucoup de marchandises
00:21:07parce qu'il y a
00:21:08des déchets
00:21:10qui sont envoyés
00:21:11d'ailleurs souvent
00:21:11dans des banlieues
00:21:12parce qu'à Paris
00:21:13on fait venir
00:21:14les marchandises
00:21:15et on envoie les déchets
00:21:16dans les villes à côté
00:21:17et bien tout ça
00:21:18on a une responsabilité
00:21:19dans les grandes villes
00:21:20de pouvoir agir
00:21:21de manière très massive
00:21:23sur la question
00:21:24des émissions
00:21:25de gaz à effet de serre
00:21:26et dans les ruralités
00:21:27c'est d'autres efforts
00:21:28qui sont demandés
00:21:28mais d'autres efforts
00:21:29notamment pas auprès des gens
00:21:31mais auprès des services
00:21:32de l'État
00:21:32quand on a
00:21:33dans certains endroits
00:21:35plus du tout de trains
00:21:36qui permettent
00:21:36de desservir
00:21:37les petites communes
00:21:38parce qu'il y a eu
00:21:39un désinvestissement massif
00:21:41dans ces transports
00:21:42du quotidien
00:21:42forcément les gens
00:21:43ils sont emprisonnés
00:21:44dans leur bagnole
00:21:45pour se rendre au travail
00:21:46parce que le train
00:21:47il n'est pas fiable
00:21:48il n'est pas propre
00:21:49il est en panne
00:21:504 fois sur 10
00:21:51donc ça c'est aussi
00:21:52comment est-ce qu'on donne
00:21:53le choix aux gens
00:21:54d'utiliser leur voiture
00:21:55ou préférer le train
00:21:55s'ils le souhaitent
00:21:56ça c'était sur la question
00:21:57de comment est-ce qu'on
00:21:58c'est une opposition
00:21:59moi que je trouve
00:22:00un peu factice
00:22:00même si je reconnais
00:22:02les écologistes
00:22:03on est parfois moqués
00:22:04dans les ruralités
00:22:05mais on a par exemple
00:22:06Marie Pochon
00:22:07qui est députée de la Drôme
00:22:08et qui elle a dit
00:22:10mais en fait
00:22:11la solution
00:22:11elle vient des gens du terrain
00:22:12et ça c'était le deuxième point
00:22:13que je voulais évoquer
00:22:15avec vous
00:22:16c'est la question
00:22:16notamment des cahiers de doléances
00:22:18les cahiers de doléances
00:22:19je ne sais pas si vous en souvenez
00:22:20c'était le Grand Débat
00:22:21les Gilets jaunes
00:22:22Grand Débat
00:22:23et dans toutes les mairies
00:22:24de France
00:22:25on est allé
00:22:26noircir des cahiers
00:22:28pour demander
00:22:29nos revendications
00:22:30et bien
00:22:31toute cette documentation
00:22:32c'est-à-dire vos voix
00:22:33puisque chaque voix compte
00:22:34et bien
00:22:35elles n'ont pas été
00:22:36lues
00:22:36entendues
00:22:37et on a même
00:22:38une convention citoyenne
00:22:40sur le climat
00:22:41et les propositions
00:22:42n'ont pas été reprises
00:22:44sans filtre
00:22:44comme il devait
00:22:45se dérouler
00:22:47selon la promesse
00:22:48du président Emmanuel Macron
00:22:50donc en fait
00:22:51les idées
00:22:52que votre famille porte
00:22:53vos idées
00:22:54en tant que
00:22:55bien rurales
00:22:57venues à Paris
00:22:58et bien en réalité
00:22:59ces idées
00:22:59elles existent déjà
00:23:00dans le territoire français
00:23:01et ensuite
00:23:02le troisième point
00:23:03sur le fait que vous
00:23:04vous aimeriez pouvoir
00:23:05vous acheter
00:23:06des choses
00:23:07avec un impact
00:23:08environnemental
00:23:09un peu moins important
00:23:10et quand on dit
00:23:11ben voilà
00:23:11les gens
00:23:11ils achètent
00:23:12Chilin
00:23:13ou ils achètent
00:23:13des produits manufacturés
00:23:15qui viennent de très loin
00:23:15mais franchement
00:23:16il ne faut pas les culpabiliser
00:23:17c'est la question aussi
00:23:19et là encore
00:23:19on en reparle
00:23:20du pouvoir d'achat
00:23:21quand on est étudiant
00:23:22et qu'on doit choisir
00:23:23entre payer son loyer
00:23:24ou bouffer
00:23:24en fait c'est normal
00:23:25à un moment donné
00:23:26de ne pas acheter
00:23:26les tomates
00:23:27les plus bio
00:23:28les moins pleines
00:23:30de pesticides
00:23:30alors qu'on sait
00:23:31que ce n'est pas bon
00:23:31pour la planète
00:23:32et pour notre santé
00:23:33et on le fait
00:23:33avec de la culpabilité
00:23:34et ça ne devrait pas
00:23:35être la vôtre
00:23:36ça devrait être celle
00:23:36des gouvernements
00:23:37qui ne donnent pas
00:23:38aux étudiants
00:23:38la possibilité
00:23:39de vivre dignement
00:23:40parce que les bourses
00:23:41ne sont pas assez élevées
00:23:42et que par ailleurs
00:23:43votre vie elle est trop chère
00:23:44que personne n'a
00:23:45les moyens de vivre
00:23:46à Paris
00:23:47quand on est étudiant
00:23:48et qu'on n'a pas
00:23:48les parents
00:23:49pour nous aider
00:23:50c'est ça la véritable injustice
00:23:52c'est pas votre culpabilité
00:23:55je vous donne un conseil
00:23:56débarrassez-vous-en
00:23:57et on va la remettre
00:23:58sur celles et ceux
00:23:59qui prennent les mauvaises décisions
00:24:00pour votre avenir
00:24:01Didier
00:24:02je peux dire votre âge ?
00:24:03Vous pouvez prendre un micro ?
00:24:05Vous avez 71 ans
00:24:09vous êtes retraité
00:24:10vous entendez
00:24:11l'inquiétude
00:24:12des jeunes
00:24:13qui sont avec nous
00:24:13ce soir
00:24:14sur ce plateau
00:24:15et vous
00:24:16c'est cette inquiétude
00:24:16qui vous inquiète en fait ?
00:24:18Oui
00:24:18je m'élève un peu
00:24:21contre les
00:24:21je pense que
00:24:23il y a un hiatus
00:24:24il y a un fossé
00:24:25qui s'est créé
00:24:27entre
00:24:27une écologie politique
00:24:30et d'ailleurs
00:24:31ça se traduit
00:24:32de façon électorale
00:24:34par des scores
00:24:35qui sont parfois
00:24:35relativement faibles
00:24:36et
00:24:37une sympathie
00:24:39pour la nature
00:24:40pour l'écologie
00:24:41pour beaucoup de français
00:24:42on l'a vu d'ailleurs
00:24:43dans les chiffres
00:24:4371% des français
00:24:45veulent que leur parti
00:24:46s'engage davantage
00:24:47pour l'environnement
00:24:48voilà
00:24:48et je fais partie
00:24:49de ces gens-là
00:24:50c'est-à-dire que
00:24:50j'ai pu voter écologiste
00:24:52j'ai des sympathies
00:24:53pour des écologistes
00:24:55j'ai croisé
00:24:57parfois dans ma région
00:24:58à Nantes
00:24:58François de Rugy
00:24:59pour qui j'ai de l'estime
00:25:01parce que je crois
00:25:01qu'il représente bien
00:25:02une écologie pragmatique
00:25:03malheureusement
00:25:05bon
00:25:06il a quitté
00:25:07toute responsabilité
00:25:07aujourd'hui
00:25:08c'est un peu dommage
00:25:09et
00:25:10je fais partie
00:25:12de ces urbains
00:25:13nés à Nantes
00:25:14qui se sont éloignés
00:25:15de la ville
00:25:15parce que
00:25:16le coût était important
00:25:18et
00:25:19je suis devenu
00:25:20suburbain
00:25:21et je suis devenu
00:25:22rural
00:25:23semi-rural
00:25:23c'est-à-dire qu'en Nord-Loire-Atlantique
00:25:26aujourd'hui
00:25:26ma commune de Plessé
00:25:27est une commune écologiste
00:25:29de vrais écologistes
00:25:30des agriculteurs
00:25:32qui font des choses
00:25:33tout à fait positives
00:25:34c'est une commune
00:25:37sur trois départements
00:25:38d'ailleurs
00:25:39qui englobe
00:25:41trois autres communes
00:25:44autour de Redon
00:25:45donc je vis bien la nature
00:25:47je vois qu'elle n'est pas fichue
00:25:48mais je
00:25:50je souffre
00:25:51de cette
00:25:51angoisse
00:25:52je trouve que
00:25:54l'écologie
00:25:54est exceptionnellement
00:25:56anxiogène
00:25:57et je citerai un exemple
00:25:59la cartographie
00:26:00météorologique
00:26:01contre laquelle
00:26:01je m'élève
00:26:02qui est aujourd'hui
00:26:04autrefois
00:26:05la météo
00:26:05c'était
00:26:06quand on avait
00:26:07le noir et blanc
00:26:07c'était le noir et blanc
00:26:08vous n'aimez pas
00:26:09que les températures
00:26:10soient rouges
00:26:11quand
00:26:11tout rouge aujourd'hui
00:26:12quand il y a
00:26:1330 degrés
00:26:14la moitié de la France
00:26:15est en rouge
00:26:16c'est le code couleur
00:26:16pour dire qu'on est au-delà
00:26:18des normales de saison
00:26:18quand il y a des orages
00:26:20tout est zébré
00:26:21de noir et de gris
00:26:23quand il y a récemment
00:26:25une tempête
00:26:25on met des vagues submersions
00:26:27sur toutes les côtes atlantiques
00:26:29je pense que c'est tout à fait exagéré
00:26:31donc ça explique
00:26:32que les gens se détournent
00:26:34de cette perception
00:26:36de l'écologie
00:26:37on a du mal
00:26:38à regarder ça
00:26:39et en plus
00:26:41les gens raisonnent
00:26:42ils voient bien
00:26:43que c'est pas
00:26:44complètement réel
00:26:45donc il y a ça
00:26:46il y a aussi
00:26:47une culpabilisation permanente
00:26:49on fait pas ci
00:26:51on fait pas ça
00:26:52on parle de dette écologique
00:26:54c'est quand même
00:26:55très très rude
00:26:56voilà
00:26:58donc
00:26:59je me sens
00:27:01je suis beaucoup de
00:27:04je pense que je suis
00:27:06je respecte beaucoup
00:27:07la nature
00:27:07je m'y émerge
00:27:08je la vis
00:27:09je connais bien
00:27:11les agriculteurs
00:27:12à l'ancienne
00:27:14il y en a encore
00:27:14qui sont parfois
00:27:16narquois
00:27:17quand on
00:27:17mais alors vous avez
00:27:18trois députés devant vous
00:27:19qu'est-ce que vous voulez
00:27:20lui redemander
00:27:20alors écoutez
00:27:22moi
00:27:22je trouve que
00:27:25il y a un deuxième aspect
00:27:27des choses
00:27:28qui est
00:27:29à mon avis
00:27:29maltraité
00:27:30c'est que
00:27:30on prend des décisions
00:27:32des décisions
00:27:33écologiques
00:27:34qui sont souvent
00:27:36peu évaluées
00:27:37ou mal évaluées
00:27:38parce que
00:27:38les sujets sont complexes
00:27:39on est dans des sujets
00:27:40éminemment complexes
00:27:42donc
00:27:44sur n'importe quel sujet
00:27:46Notre-Dame-des-Landes
00:27:48ça laisse des traces
00:27:50dans ma région
00:27:51c'est pas oublié
00:27:53il y avait une décision régionale
00:27:56qui n'a pas été respectée
00:27:57et le problème reste
00:28:00anti à Nantes
00:28:00avec cet aéroport
00:28:02et on a vu
00:28:03des activistes
00:28:04internationaux
00:28:05qui ont débarqué
00:28:06pendant des mois
00:28:06et des mois
00:28:07et qui ont
00:28:09cassé
00:28:09le choix qui avait été fait
00:28:12de façon régionale
00:28:12donc je trouve
00:28:13que quand les enjeux
00:28:15sont régionaux
00:28:16la 69
00:28:17on pourrait en parler aussi
00:28:18il faut laisser
00:28:19les régions décidées
00:28:21il ne faut pas
00:28:21qu'il y ait
00:28:21des écologistes
00:28:23de l'Europe entière
00:28:24qui viennent
00:28:25foutre
00:28:26foutre
00:28:26le
00:28:27mettre le bras
00:28:29mettre le
00:28:30la pagaille
00:28:31disons les choses
00:28:32donc
00:28:34l'échelon
00:28:35l'échelon
00:28:36régional
00:28:36est important
00:28:37dans cette écologie
00:28:38pragmatique
00:28:38et puis
00:28:40et donc
00:28:42votre question
00:28:42vraiment
00:28:44suspendre
00:28:45cette intégrale
00:28:45pouvez-vous
00:28:46en tant que députés
00:28:47nationaux
00:28:48faire en sorte
00:28:49que les décisions
00:28:51soient plus pragmatiques
00:28:52plus proches des gens
00:28:53et parfois
00:28:54peut-être
00:28:55il ne faut pas
00:28:57prendre des décisions
00:28:57au niveau national
00:28:58en fait
00:28:59ce que dit
00:28:59Dieu veut
00:29:00c'est de la décentralisation
00:29:01vous pouvez lui répondre
00:29:02Sandrine Loeffer
00:29:03oui
00:29:03moi je partage
00:29:04en fait
00:29:05ce que vous dites
00:29:06parce que c'est vrai
00:29:06qu'aujourd'hui
00:29:07on voit qu'on a
00:29:07une écologie
00:29:08qui s'est politisée
00:29:09et une écologie
00:29:10qui reste
00:29:11sur des postures
00:29:13en fait
00:29:13et ça je trouve
00:29:14que c'est très problématique
00:29:15moi si je me suis engagée
00:29:16en politique
00:29:18à 26 ans
00:29:19et si je me suis engagée
00:29:21sur ces questions écologiques
00:29:22en tant qu'agricultrice
00:29:23en agriculture biologique
00:29:25c'est justement
00:29:26en me disant
00:29:27je ne vais pas faire
00:29:28des propositions
00:29:29que moi-même
00:29:30je ne sais pas appliquer
00:29:32chez moi
00:29:32sur mon exploitation
00:29:33voilà
00:29:34et donc tous mes votes
00:29:35sont guidés
00:29:36par cela
00:29:37et en fait
00:29:37on a pris
00:29:39des décisions
00:29:40et ça rejoint un petit peu
00:29:41ce que disait
00:29:41Elona
00:29:42on a ma prime rénov'
00:29:44qui peut accompagner
00:29:45les ménages
00:29:46les plus modestes
00:29:46vers la rénovation
00:29:47oui mais par exemple
00:29:48dans le budget de 2026
00:29:49que vous êtes en train
00:29:50d'examiner
00:29:50l'enveloppe de ma prime rénov'
00:29:52elle a été considérablement réduite
00:29:53pour n'être réservée
00:29:55plus qu'aux foyers modestes
00:29:56et finalement
00:29:57si l'enjeu
00:29:58c'était de protéger la planète
00:29:59il concerne tout le monde
00:30:01non mais bien sûr
00:30:01alors
00:30:02non mais on est d'accord
00:30:03mais on a quand même
00:30:04les foyers modestes
00:30:05c'est eux qui ont
00:30:06le plus de difficultés
00:30:07et qui ont les logements
00:30:08les plus insalubres
00:30:09et c'est vraiment eux
00:30:10qu'il faut flécher
00:30:10mais on est d'accord
00:30:11que sur ma prime rénov'
00:30:12le budget il n'est pas
00:30:13à la hauteur
00:30:14ça c'est clair
00:30:14on a besoin de flécher
00:30:15beaucoup plus
00:30:16mais on a le leasing social
00:30:17etc
00:30:17mais en fait ce que je veux dire
00:30:18c'est qu'on a mis en oeuvre
00:30:20des politiques
00:30:21on parlait des ZFE
00:30:25de les avoir supprimées
00:30:25non non
00:30:26c'est une bonne chose
00:30:27de les avoir mis en oeuvre
00:30:28et c'est une erreur
00:30:29de les avoir supprimées
00:30:29pourquoi ?
00:30:30parce que c'est 40 000 morts par an
00:30:32la pollution de l'air
00:30:32l'erreur qui a été faite
00:30:34sur les ZFE
00:30:35et sur d'autres politiques
00:30:36qui sont mis en oeuvre
00:30:37sur les questions écologiques
00:30:38c'est qu'elles ne sont pas concertées
00:30:39avec les territoires en amont
00:30:41ce que je veux dire
00:30:42c'est que ce sont des bonnes
00:30:43politiques publiques
00:30:44à mettre en oeuvre
00:30:45qu'on a mis en oeuvre
00:30:46mais elles n'ont pas été concertées
00:30:47dans les territoires
00:30:48et pour moi
00:30:49il faut qu'on ait une ambition
00:30:50de transition nationale
00:30:53mais il faut ensuite
00:30:55que l'écologie
00:30:56se décline sur chaque territoire
00:30:58pourquoi ?
00:30:58parce que chaque territoire
00:30:59est différent
00:30:59et chaque territoire
00:31:01vit l'écologie
00:31:01mais si on vous suit
00:31:02les ZFE
00:31:03il n'y en aurait pas eu
00:31:03de toute façon
00:31:04puisque vous dites
00:31:05il faut des concertations
00:31:06avec chaque territoire
00:31:07mais en fait
00:31:08dans sa propre ville
00:31:09personne ne voulait
00:31:10de ces zones à faible émission
00:31:11dès lors qu'il avait
00:31:12une voiture à moteur thermique
00:31:13trop vieille
00:31:14et qu'il n'avait pas
00:31:15les moyens d'en changer
00:31:15non pas du tout
00:31:16aujourd'hui
00:31:16les ZFE ne sont plus obligatoires
00:31:18mais on a des élus locaux
00:31:19qui souhaitent les conserver
00:31:20qui les ont mis en oeuvre
00:31:22et qui souhaitent les conserver
00:31:23parce qu'ils pensent
00:31:23que c'est une bonne chose
00:31:24maintenant effectivement
00:31:25il doit y avoir
00:31:26des concertations
00:31:27locales, territoriales
00:31:29pour que chacun
00:31:29puisse avoir
00:31:30le moyen d'accéder
00:31:32à la grande ville
00:31:33moi par exemple
00:31:33chez moi c'est Brest
00:31:34donc il faut que
00:31:35ceux qui veulent accéder
00:31:36à Brest
00:31:36puissent y accéder
00:31:37mais ce sont
00:31:39des bonnes politiques
00:31:40la pollution de l'air
00:31:41c'est 40 000 morts
00:31:42par an
00:31:43prématurés
00:31:44donc on ne peut pas
00:31:45faire l'impasse
00:31:46et en plus
00:31:46on est condamné
00:31:47par l'Union Européenne
00:31:48parce que notre air
00:31:50est trop polluée
00:31:51en France
00:31:51et qu'on ne prend pas
00:31:52les mesures adéquates
00:31:53sur ce que vous avez
00:31:56indiqué
00:31:57sur la dette écologique
00:31:58qui est une forme
00:31:59d'angoisse
00:32:00et je comprends
00:32:01quand vous expliquez
00:32:02que c'est peut-être
00:32:03un mot un peu trop fort
00:32:04ou qui ne correspond pas
00:32:05à la réalité
00:32:06moi je le transforme
00:32:10aussi en dette financière
00:32:11parce que
00:32:12le coût de notre
00:32:13inaction climatique
00:32:14dans les 5-10
00:32:16prochaines années
00:32:17va être bien plus important
00:32:18que si on investissait
00:32:20maintenant
00:32:20pour adapter
00:32:21nos villes
00:32:22nos transports
00:32:23etc
00:32:23à la question
00:32:24du réchauffement climatique
00:32:25c'est aussi
00:32:26le cas pour
00:32:27la manière
00:32:28dont on va aider
00:32:29les agriculteurs
00:32:30à pouvoir faire
00:32:30une transition
00:32:31vers d'autres modes
00:32:32de production
00:32:33voire d'autres
00:32:33exploitations
00:32:35parce que
00:32:35à Bordeaux
00:32:36les vignobles
00:32:37j'ai grandi à Bordeaux
00:32:39vous voyez on est tous
00:32:39des provinciaux exilés
00:32:41quand on habite à Paris
00:32:42et bien en réalité
00:32:43moi j'ai déjà rencontré
00:32:44des viticulteurs
00:32:45qui me disent
00:32:47je ne peux plus
00:32:48faire que du vin
00:32:48je vais rajouter
00:32:49des abricots
00:32:50pour avoir
00:32:51les rendements
00:32:52et les revenus
00:32:53liés à ces abricots
00:32:54et bien en réalité
00:32:56il faut être accompagné
00:32:57donc avoir des revenus
00:32:57de transition
00:32:58tout ça en fait
00:32:59c'est des choix politiques
00:33:00donc moi je pense
00:33:00que l'écologie
00:33:01c'est une question politique
00:33:02dans le sens où
00:33:03en fait c'est le modèle
00:33:04de société qu'on veut
00:33:04comment est-ce qu'on partage
00:33:06une ressource
00:33:06qui est commune
00:33:08et qui est rare
00:33:09et qu'on ne souhaite pas
00:33:10que ce soit
00:33:11les plus riches
00:33:11qui décident
00:33:12ou qui se l'accaparent
00:33:13comment est-ce qu'on préserve
00:33:14des effets
00:33:16du réchauffement climatique
00:33:17les plus vulnérables
00:33:17c'est des choix politiques
00:33:19et on ne peut pas
00:33:19laisser une forme
00:33:20de main visible
00:33:22d'une marché
00:33:22ou je ne sais quoi
00:33:23gérer ça
00:33:24et donc moi je revendique
00:33:25que l'écologie
00:33:25c'est une question politique
00:33:27et je n'ai pas de honte
00:33:28à cacher
00:33:29l'écologie politique
00:33:30comme une vraie revendication
00:33:32et c'est la raison
00:33:32pour laquelle
00:33:33je me suis engagée
00:33:34dernier point
00:33:35sur la question locale
00:33:36vous avez tout à fait raison
00:33:38sur le fait
00:33:39que les solutions locales
00:33:41ce sont les plus intelligentes
00:33:43et ce sont les plus efficaces
00:33:44et là moi je suis extrêmement
00:33:47en colère
00:33:47parce que vous savez
00:33:48il y a un fond vert
00:33:48qui est un fond
00:33:49qui permet d'aider
00:33:51les collectivités territoriales
00:33:52à pouvoir s'adapter
00:33:53au réchauffement climatique
00:33:54dont le budget a été signé
00:33:55à 600 millions d'euros
00:33:56pour l'année prochaine
00:33:57voilà
00:33:57c'est parce qu'on a une période électorale
00:33:59vous savez très bien
00:33:59que les projets
00:34:00ne vont pas se concrétiser
00:34:01cette année-là
00:34:02non mais sauf qu'en fait
00:34:02déjà l'an dernier
00:34:03il a été coupé de moitié
00:34:05l'an dernier
00:34:06on n'était pas en période électorale
00:34:07il a été coupé de moitié
00:34:09les collectivités territoriales
00:34:11c'est le filet de sécurité
00:34:12pour tout le monde
00:34:13sur l'échauffement climatique
00:34:14c'est celles qui vont permettre
00:34:15à nos écoles
00:34:17d'être rénovées
00:34:17donc les gamins
00:34:18vont pouvoir aller à l'école
00:34:19et ne pas faire que classe
00:34:20de 8h à 9h
00:34:21je ne peux pas vous laisser
00:34:22dire des choses comme ça
00:34:23vous savez très bien
00:34:23qu'il y a la DETR
00:34:25il y a plusieurs fonds
00:34:26il n'y a pas que le fond vert
00:34:27et quand aujourd'hui
00:34:28les départements en France
00:34:30nous disent
00:34:30on ne tient plus
00:34:31et on demande
00:34:32des subventions d'urgence
00:34:34parce que ça ne tient plus
00:34:36et bien en réalité
00:34:37on a un problème
00:34:37parce que les départements
00:34:38qui ne tiennent plus
00:34:39c'est aussi des équipements
00:34:40qui ne vont pas être rénovés
00:34:41donc quand on ne donne pas
00:34:42les moyens
00:34:42aux collectivités territoriales
00:34:44de pouvoir prendre
00:34:45des bonnes décisions
00:34:46on se retrouve
00:34:47avec effectivement
00:34:48des décisions
00:34:48qui sont mal acceptées
00:34:50et qui n'ont ni queue ni tête
00:34:52donc moi je vous rejoins
00:34:52sur cette question
00:34:53de ce lien entre le local
00:34:55et sur l'évaluation concrète
00:34:56des politiques
00:34:57qu'on doit prendre
00:34:57les collectivités
00:34:58quand même
00:34:59il faut rétablir la vérité
00:35:00les collectivités locales
00:35:01depuis 2017
00:35:02elles n'ont jamais eu
00:35:03autant d'argent
00:35:04elles n'ont jamais été
00:35:05autant aidées
00:35:05à travers les différentes subventions
00:35:07que ce soit la DETR
00:35:08la DST
00:35:09le fond vert
00:35:09elles ont une multitude
00:35:10d'aides
00:35:11elles n'ont jamais eu
00:35:12aussi peu de recettes
00:35:13non c'est pas vrai
00:35:14on leur a supprimé
00:35:15toutes les recettes
00:35:15la plupart des recettes
00:35:17elles sont compensées
00:35:17elles ont les financements
00:35:19elles ont été compensées
00:35:19elles ont des ressources
00:35:20pour pouvoir accompagner
00:35:21la transition
00:35:22on a dit qu'on débattait
00:35:23pas entre nous
00:35:24mais vous
00:35:25non mais sauf que
00:35:26la taxation
00:35:27qui reposait
00:35:28pour les collectivités
00:35:29elles ont été compensées
00:35:30notamment sur la TVA
00:35:32donc en fait
00:35:33sur la question
00:35:33d'un impôt
00:35:34qu'on paye toutes et tous
00:35:35quand on consomme
00:35:36c'est un problème
00:35:37en fait
00:35:37c'est un problème
00:35:38et les collectivités
00:35:38elles doivent avoir
00:35:39des financements fléchés
00:35:40via une fiscalité
00:35:41qui leur est propre
00:35:42pour pouvoir mener
00:35:43les projets
00:35:43les aballages
00:35:44tout à l'heure
00:35:45vous parliez
00:35:45des viticulteurs bordelais
00:35:46il se trouve que demain
00:35:47vont manifester
00:35:48les viticulteurs de l'Aude
00:35:49parce que eux aussi
00:35:50sont directement
00:35:51touchés par une sécheresse
00:35:53historique
00:35:54l'Aude et les Pyrénées-Orientales
00:35:56c'est les deux pires départements
00:35:57ils traversent une sécheresse
00:35:59historique
00:35:59depuis maintenant
00:36:00trois ans
00:36:01on est en novembre
00:36:03et pourtant
00:36:04la préfecture de l'Aude
00:36:05a renouvelé
00:36:06le 7 novembre dernier
00:36:07son arrêté
00:36:08sur les mesures
00:36:09de restriction
00:36:09des usages de l'eau
00:36:10il y a des villages
00:36:11au doigt
00:36:12qui sont désormais
00:36:13toujours ravitaillés
00:36:15par camions-citerne
00:36:15reportage sur le terrain
00:36:17de Marion Becker
00:36:18et Périne Ruffin
00:36:19depuis le 24 juin
00:36:23tous les jours
00:36:24le même balai
00:36:25quatre fois par jour
00:36:27ce camion
00:36:27vient ravitailler en eau
00:36:28d'Urban Corbière
00:36:30et ses 650 habitants
00:36:31bonjour
00:36:33monsieur le maire
00:36:34comment allez-vous ?
00:36:34ça va et vous ?
00:36:36c'est Moïse qui arrive
00:36:37d'habitude vous transportez quoi ?
00:36:42d'habitude du vin
00:36:43mais il y a tellement
00:36:44longtemps que je fais de l'eau
00:36:45que c'est plus ce que c'est
00:36:47ce citant
00:36:48que de faire du vin
00:36:49depuis le début de l'été
00:36:52il livre 120 000 litres
00:36:54d'eau chaque jour
00:36:55heureusement qu'on a
00:36:56ces camions
00:36:57sinon
00:36:58pour vous donner une idée
00:37:02là actuellement
00:37:03on doit être
00:37:03entre 80 et 90 cubes
00:37:06de ressources naturelles
00:37:08et on en consomme
00:37:10ça dépend des jours
00:37:11160
00:37:12plutôt 180
00:37:15190 cubes
00:37:17jour
00:37:17le problème
00:37:19c'est la sécheresse
00:37:20la berre
00:37:21la rivière
00:37:22qui traverse
00:37:23d'Urban
00:37:24est à sec
00:37:25c'est quand même catastrophique
00:37:27il y a trois ans
00:37:29qu'on n'a pas vu
00:37:30une goutte d'eau
00:37:31les points de captage d'eau
00:37:34de Durban-Corbière
00:37:35s'épuisent les uns
00:37:37après les autres
00:37:38en amont
00:37:38on a un pompage
00:37:41dans la rivière
00:37:41mais on sait très bien
00:37:42qu'à partir de
00:37:43chaque année
00:37:43à partir du mois
00:37:44de juin
00:37:45ce pompage
00:37:46diminue
00:37:47heureusement qu'on a encore
00:37:49la source principale
00:37:50la ressource en eau
00:37:51va devenir
00:37:52de plus en plus rare
00:37:54on est sur le mois de novembre
00:37:56en théorie
00:37:57on devrait avoir
00:37:57des écoulements
00:37:58à cette période
00:37:59Philippe Plusel
00:38:00est en charge
00:38:01de la gestion de l'eau
00:38:02dans l'Aude
00:38:02les projections de débit
00:38:04nous montrent
00:38:04qu'à l'horizon 2050
00:38:05on serait sur des baisses
00:38:08d'hydrologie naturelle
00:38:09de l'ordre de 20 à 40%
00:38:11donc c'est moins de ressources en eau
00:38:13potentiellement plus
00:38:14d'évapotranspiration
00:38:15liée aux températures
00:38:16donc un accroissement des besoins
00:38:18et donc une pression accrue
00:38:19sur les milieux naturels
00:38:20et sur la ressource en eau
00:38:21vivre avec moins d'eau
00:38:23une réalité
00:38:24que les habitants connaissent déjà
00:38:26on sent vraiment
00:38:27le réchauffement climatique
00:38:29encore plus qu'ailleurs
00:38:30j'ai l'impression
00:38:30puis l'été
00:38:32c'est surtout l'été
00:38:33c'est pas vivable ici
00:38:34encore l'hiver
00:38:35on doit faire attention à l'eau
00:38:36on pense à déménager
00:38:39on aime beaucoup le coin
00:38:41mon compagnon
00:38:41il a toute sa famille ici
00:38:42mais on pense à déménager
00:38:44au moins une partie de l'année
00:38:46et revenir ici
00:38:47pour faire le romarin
00:38:47si c'est encore faisable
00:38:48même s'il fait gris
00:38:50pas une goutte d'eau
00:38:52ce jour-là
00:38:52la pluie se fait encore attendre
00:38:54sur l'aude
00:38:55et les corbières
00:38:57il n'y a pas besoin
00:38:58d'aller jusque dans les îles
00:38:59aux antipodes
00:39:00pour trouver des réfugiés
00:39:01climatiques
00:39:01on entend ici
00:39:02des eau d'oie
00:39:02qui disent
00:39:03on pense à déménager
00:39:04parce qu'on n'a plus d'eau
00:39:05parce que quand on ouvre
00:39:06le robinet
00:39:07il n'y a pas d'eau
00:39:07parce qu'on n'a pas le droit
00:39:08de la boire
00:39:09parce qu'on est obligé
00:39:09d'attendre
00:39:10ces camions-citernes
00:39:11ça c'est votre sujet
00:39:12CND
00:39:13vous avez 27 ans
00:39:15si je ne m'abuse
00:39:16vous venez d'être diplômé
00:39:17de deux masters
00:39:18sur l'eau
00:39:19et sur les sols
00:39:20quelle est votre question
00:39:21ce soir CND ?
00:39:22du coup
00:39:23bonjour
00:39:23et merci
00:39:24de parler de ce sujet
00:39:26et qui va me permettre
00:39:28du coup aussi
00:39:28de parler
00:39:29justement
00:39:30des régions
00:39:31parce qu'en fait
00:39:32actuellement
00:39:33l'eau en France
00:39:33elle est régie
00:39:34par les agences de l'eau
00:39:36et donc en fait
00:39:36c'est des agences
00:39:37qui sont par rapport
00:39:37à des bassins
00:39:38et c'est là justement
00:39:40que sont souvent
00:39:41on va retrouver
00:39:42des comités scientifiques
00:39:43qui vont en fait
00:39:45discuter des questions
00:39:46de l'eau
00:39:46en travaillant avec
00:39:47tous les acteurs locaux
00:39:48donc ça va être
00:39:49les agriculteurs
00:39:49les industriels
00:39:51les habitants
00:39:52et en fait
00:39:53du coup
00:39:53ça existe
00:39:54des endroits
00:39:55où on va discuter
00:39:56réellement
00:39:56de tout ce qui va être
00:39:58lié au problème
00:40:01d'eau dans un bassin
00:40:02donc c'est régionalisé
00:40:03donc c'est pour ça
00:40:04que moi
00:40:05ça me fait un peu rire
00:40:06quand au final
00:40:07là on a des choses
00:40:08qui sont créées
00:40:09des structures
00:40:09qui existent
00:40:10mais au final
00:40:11c'est parfois
00:40:12des décisions
00:40:13qui vont se faire
00:40:13au niveau de l'Etat
00:40:14ou au niveau
00:40:15des députés
00:40:16qui sont finalement
00:40:17à l'antipode
00:40:18de ce que préconisent
00:40:19les scientifiques
00:40:19notamment avec
00:40:21le plan éco-phyto
00:40:21qui pour le coup
00:40:23parle de la pollution
00:40:24des eaux
00:40:24mais c'est aussi
00:40:24un sujet
00:40:25qui est lié aux eaux
00:40:25par exemple
00:40:26qui a été mis en pause
00:40:27par Gabriel Attal
00:40:28l'an dernier
00:40:29presque par caprice
00:40:31alors que
00:40:31alors que
00:40:33ça se basait
00:40:35sur un travail
00:40:36qui est fait
00:40:36sur le terrain
00:40:37par les scientifiques
00:40:38et en fait
00:40:38moi c'est là
00:40:39où est ma question
00:40:40pour les députés
00:40:40c'est que
00:40:41les scientifiques
00:40:42j'en ai eu
00:40:42comme professeur
00:40:43dans mes diplômes
00:40:45ils sont là
00:40:46ils sont
00:40:47au courant
00:40:48de ce qui se passe
00:40:48ils vous alertent
00:40:49tous les jours
00:40:50en faisant
00:40:51de leur mieux
00:40:52en faisant
00:40:53de la pédagogie
00:40:54en produisant
00:40:55des travaux
00:40:55qui sont sourcés
00:40:56et qui sont
00:40:57concrets
00:40:59parfois il n'y a même
00:41:00pas de débat
00:41:00sur un sujet
00:41:01mais on se retrouve
00:41:02quand même
00:41:02à avoir
00:41:03un manque de volonté
00:41:04et moi vraiment
00:41:04c'est ce que je dis
00:41:05il y a un manque de volonté
00:41:06voire un manque de connaissance
00:41:07de la part de nos politiques
00:41:08sur les problèmes de fond
00:41:09et sur les réalités
00:41:11du changement climatique
00:41:12parce que c'est pas un mythe
00:41:13c'est pas juste une angoisse
00:41:15c'est une réalité
00:41:15en fait
00:41:16les habitants
00:41:17dans ce reportage
00:41:18le montrent
00:41:18c'est vraiment
00:41:19quelque chose
00:41:20qui est déjà là
00:41:21et c'est quelque chose
00:41:24qu'on devrait combattre
00:41:25maintenant
00:41:25donc je me demande
00:41:26est-ce que vous
00:41:27dans vos parties
00:41:28qu'est-ce que vous mettez
00:41:28en place
00:41:29pour justement
00:41:30faire cette passerelle
00:41:31avec le monde scientifique
00:41:32qui vous donne des preuves
00:41:33et vos engagements politiques
00:41:35dans votre travail de député
00:41:36dans quelle commission
00:41:37vous travaillez
00:41:37dans quelle manière
00:41:38vous mettez en place
00:41:39ces mesures sur l'écologie
00:41:43je crois que deux d'entre vous
00:41:45font partie de la commission
00:41:45développement durable
00:41:46à l'Assemblée nationale
00:41:47n'est-ce pas ?
00:41:48c'est ça
00:41:49Bastien Humbert
00:41:49alors oui
00:41:50sur la question
00:41:51moi je pense que
00:41:52évidemment c'est aussi
00:41:53une question de priorisation
00:41:55et de financement
00:41:55on sait aujourd'hui
00:41:57que
00:41:57évidemment il y a
00:41:59les problématiques
00:41:59qu'on a pu voir
00:42:00dans le reportage
00:42:01lié à l'eau potable
00:42:02où on sait qu'il va falloir
00:42:04de plus en plus
00:42:04multiplier les interconnexions
00:42:06alors certains conseils régionaux
00:42:08aujourd'hui commencent
00:42:08à financer ces interconnexions
00:42:10il y a évidemment
00:42:11la question des industriels
00:42:13aussi qui pompe
00:42:14et je crois que
00:42:15beaucoup d'entre eux
00:42:16ont commencé à...
00:42:17là dans l'Aude
00:42:17on voit bien que
00:42:18c'est pas les industriels
00:42:18qui ont coupé
00:42:19c'est la chaleur
00:42:20il n'y a plus une goutte
00:42:22si on prend globalement
00:42:22le sujet
00:42:23il y a aussi
00:42:23l'industrie
00:42:25qui a réduit
00:42:26massivement
00:42:27aussi son pompage
00:42:29en se modernisant
00:42:31mais la question
00:42:33c'est comment
00:42:34aujourd'hui
00:42:34on finance l'eau
00:42:35parce que
00:42:35on a des redevances
00:42:38pour pollution
00:42:40qui sont
00:42:40aujourd'hui
00:42:42encaissées
00:42:44pour les agences
00:42:45de l'eau
00:42:45mais tout n'est pas
00:42:46redistribué
00:42:47aux agences de l'eau
00:42:48ce qui fait
00:42:49qu'on se retrouve
00:42:50avec des problématiques
00:42:51sur la consolidation
00:42:53et la modernisation
00:42:55des réseaux d'eau potable
00:42:56mais aussi sur
00:42:56l'assainissement
00:42:57non collectif
00:42:58et on sait
00:42:58et on parlait tout à l'heure
00:42:59de la ruralité
00:43:00quand vous avez
00:43:01en ruralité
00:43:01des personnes âgées
00:43:03qui se prennent
00:43:04des amendes
00:43:05parce qu'elles ont
00:43:05un système
00:43:06d'assainissement
00:43:06individuel
00:43:08qui n'est plus aux normes
00:43:08et qu'elles doivent sortir
00:43:0915 000 euros
00:43:10c'est aussi compliqué
00:43:11parce que derrière
00:43:12il n'y a pas
00:43:13les financements nécessaires
00:43:14fléchés vers
00:43:15ces aides-là
00:43:16spécifiques
00:43:17et donc je pense
00:43:18que c'est une question
00:43:19de priorisation
00:43:19et surtout
00:43:20l'argent qui rentre
00:43:22dans les agences de l'eau
00:43:23doit aller
00:43:24pour le financement
00:43:26de l'eau
00:43:26et pas dans les caisses
00:43:27de l'Etat
00:43:28ça aussi
00:43:28c'est une problématique
00:43:30qu'il faudra résoudre
00:43:31Sandrine Lefeur
00:43:32oui
00:43:32moi j'ai siégé
00:43:34à l'agence
00:43:34au comité de bassin
00:43:35Loire-Bretagne
00:43:36donc je connais
00:43:38bien le sujet
00:43:39et on a vu sur la carte
00:43:39qu'il y a une partie
00:43:40de la Bretagne
00:43:41qui est en rouge
00:43:42ou en orange
00:43:43moi j'ai donné du foin
00:43:44à mes moutons
00:43:45je suis dans le Finistère
00:43:46j'ai donné du foin
00:43:47à mes moutons
00:43:47à l'été 2022
00:43:48parce que mes pâtures
00:43:49étaient jaunes
00:43:49donc vous voyez
00:43:50même en Bretagne
00:43:51on est confronté à ça
00:43:52et j'ai des pommiers
00:43:53qui ont fleuri au mois de novembre
00:43:54vous voyez bien le décalage
00:43:56que je peux vivre au quotidien
00:43:58mais je m'inscris un petit peu
00:44:00en fausse
00:44:00sur ce qui a été dit
00:44:01parce que les taxes
00:44:02qui sont prélevées
00:44:03pour l'eau
00:44:04notamment la redevance
00:44:05pour pollution diffuse
00:44:06que les agriculteurs payent
00:44:07ce sont des taxes affectées
00:44:09et des rares taxes affectées
00:44:11que les parlementaires
00:44:12aimeraient en mettre
00:44:12beaucoup plus d'ailleurs
00:44:13et elles retombent entièrement
00:44:15sur les agriculteurs
00:44:16elles sont redistribuées
00:44:18aux agriculteurs
00:44:18à travers ce qu'on appelle
00:44:19des mesures agro-environnementales
00:44:21des MAEC
00:44:21donc ça ce sont des taxes
00:44:23qui n'ont pas été augmentées
00:44:25suite à la colère
00:44:25des agriculteurs
00:44:26moi je milite
00:44:27pour qu'on puisse
00:44:28augmenter de nouveau
00:44:29ces taxes
00:44:30que les agriculteurs
00:44:31doivent payer
00:44:32il faut savoir
00:44:34que le financement de l'eau
00:44:35c'est majoritairement
00:44:36l'usager
00:44:37qui le paye
00:44:38ce sont ni les industriels
00:44:39ni les agriculteurs
00:44:40l'année dernière
00:44:41dans le dernier projet
00:44:42de loi de finances
00:44:42on a rehaussé
00:44:43la participation
00:44:44des industriels
00:44:45notamment de l'agroalimentaire
00:44:47en Bretagne
00:44:47on a été pas mal souhaités
00:44:49mais c'est normal
00:44:50qu'ils prennent leur part
00:44:51parce qu'ils utilisent aussi
00:44:52de l'eau
00:44:53et donc on a
00:44:54tout un financement
00:44:55autour de l'eau
00:44:56qui doit être revu
00:44:57parce qu'aujourd'hui
00:44:57c'est l'usager
00:44:58qui paye beaucoup plus
00:45:01que l'industrie
00:45:02et les agriculteurs
00:45:03et pourtant
00:45:04les agriculteurs
00:45:05et les industriels
00:45:06consomment
00:45:07épauluent aussi
00:45:08mais la question
00:45:09que posait CND
00:45:10c'était aussi
00:45:10quelle oreille
00:45:12attentive
00:45:12vous avez
00:45:13à l'égard des études
00:45:14que vous fournissent
00:45:14des scientifiques
00:45:15ce sera son métier
00:45:16plus tard
00:45:17on va vous écouter
00:45:19je suis présidente
00:45:20de la commission
00:45:20du développement durable
00:45:21et de l'aménagement
00:45:21du territoire
00:45:22et j'attache
00:45:23une grande importance
00:45:24à ce qu'on auditionne
00:45:25des scientifiques
00:45:26et des scientifiques
00:45:27qui nous guident
00:45:27après je pense
00:45:28qu'on est deux députés
00:45:30ici qui travaillons
00:45:30beaucoup avec les scientifiques
00:45:32et qui donnent
00:45:33une grande importance
00:45:34à la parole
00:45:35des scientifiques
00:45:36donc vous n'avez peut-être
00:45:36pas les bons exemples
00:45:38ou les mauvais exemples
00:45:39devant vous
00:45:40mais en tout cas
00:45:40moi j'y suis très attachée
00:45:41et au sein de mon groupe
00:45:42parlementaire
00:45:42on organise très régulièrement
00:45:44des rencontres
00:45:45avec des scientifiques
00:45:46pour les sensibiliser
00:45:47pour sensibiliser
00:45:48mais alors moi j'ai envie
00:45:49d'ajouter une question
00:45:50à ce que disait Céindé
00:45:51par exemple
00:45:51pour ces habitants
00:45:53de l'Aude
00:45:53alors bon
00:45:54c'est dommage
00:45:54on n'a pas un député
00:45:55de l'Aude
00:45:55avec nous ce soir
00:45:56mais est-ce que vous en parlez
00:45:58en commission
00:45:59ou dans l'Assemblée
00:46:00du cas de ces départements
00:46:02qui n'ont plus d'eau
00:46:03qui font appel
00:46:03à des camions-citernes
00:46:04et qui vont sans doute
00:46:05faire appel
00:46:06à ces camions-citernes
00:46:07pendant des années encore
00:46:08ça fait trois ans
00:46:09que la sécheresse
00:46:09elle dure dans ces départements
00:46:10peut-être même au-delà
00:46:11de l'Assemblée
00:46:13vous parliez
00:46:13de comment est-ce qu'on s'organise
00:46:14même dans les partis politiques
00:46:16moi j'appartiens
00:46:16à un parti politique
00:46:17les écologistes
00:46:18on a un comité scientifique
00:46:19on est proche d'une fondation
00:46:22qui est aussi dirigée
00:46:23par Cédric Villani
00:46:24qui est un scientifique
00:46:25également
00:46:27et qui nous permet
00:46:28de nous éclairer
00:46:29nos débats politiques
00:46:30avec ces apports-là
00:46:32et puis on a
00:46:33des élus locaux
00:46:34des militants
00:46:35qui nous alertent
00:46:36sur ces situations
00:46:37on va les rencontrer
00:46:38on va rencontrer
00:46:39les collectivités territoriales
00:46:41les acteurs institutionnels
00:46:43et donc en fait
00:46:44on ne les découvre pas
00:46:46et on en fait des débats
00:46:48moi ce que j'aimerais
00:46:48parfois
00:46:49c'est qu'on ait
00:46:50une forme de fact-checking
00:46:51scientifique
00:46:52à l'Assemblée nationale
00:46:53parce que
00:46:54je ne sais pas
00:46:55qu'il y a un espace
00:46:56dédié dans l'hémicycle
00:46:57et que parfois
00:46:57il y a des scientifiques
00:46:58qui disent
00:46:58oh stop
00:46:59là il y a trop de bêtises
00:47:00qui sont racontées
00:47:01en réalité
00:47:02c'est ça la science
00:47:03et ça les faits
00:47:04parce que franchement
00:47:05quand on est expert
00:47:06d'un sujet
00:47:06et qu'on regarde les débats
00:47:07ça doit être parfois
00:47:08un peu frustrant
00:47:09de ne pas pouvoir intervenir
00:47:10directement
00:47:11étant donné
00:47:11ce qui peut être
00:47:12raconté
00:47:13je suis sûre que
00:47:14c'est une idée
00:47:14elle a déjà
00:47:15pesté
00:47:16chez elle
00:47:17en écoutant vos débats
00:47:18bien sûr
00:47:18et que c'est scientifique
00:47:20qu'on auditionne
00:47:21en commission
00:47:21qu'on puisse parfois
00:47:22mais franchement
00:47:23ce ne soit pas
00:47:25des auditions
00:47:25qui soient un peu factices
00:47:26mais qu'il y ait
00:47:27une vraie participation
00:47:28c'est le rôle du CESE
00:47:30ce comité social
00:47:31économique et social
00:47:34économique et social
00:47:35merci
00:47:35environnemental
00:47:36le dernier compte
00:47:37ce CESE
00:47:39il peut être mobilisé
00:47:40par exemple
00:47:40pour qu'on
00:47:41éclairer nos débats
00:47:42sur des propositions
00:47:43ou des projets de loi
00:47:44mais il ne le fait pas
00:47:45assez souvent
00:47:45il ne lui demande pas
00:47:46assez souvent
00:47:46et ça serait pourtant
00:47:47très utile
00:47:48c'est Mariette
00:47:49qui va nous éclairer
00:47:50à présent
00:47:50Mariette
00:47:51elle nous écoute
00:47:52depuis tout à l'heure
00:47:53elle a envie de parler
00:47:54d'écologie
00:47:54mais aussi du mot climat
00:47:55parce que c'est vrai
00:47:56que c'est un mot
00:47:57qui est devenu familier
00:47:58ça fait partie
00:47:59de notre quotidien
00:47:59mais en fait
00:48:00on ne le connait pas
00:48:01si bien
00:48:01et c'est ce que
00:48:02vous allez nous apprendre
00:48:03oui
00:48:04vous en avez parlé
00:48:05bien sûr
00:48:05du climat
00:48:06alors c'est un vieux mot
00:48:07Adeline bien sûr
00:48:08mais qui est venu
00:48:09dans notre débat collectif
00:48:12récurrent qui est là
00:48:14depuis le sommet
00:48:15de la Terre à Rio
00:48:16c'était en 1992
00:48:17et on a commencé
00:48:19à parler de changement
00:48:20climatique
00:48:21à ce moment-là
00:48:22alors qu'on parlait
00:48:23de réchauffement climatique
00:48:25de global warming
00:48:26et ce n'est pas innocent
00:48:27de passer
00:48:28du réchauffement
00:48:29dont on voit
00:48:30les effets aujourd'hui
00:48:31à l'idée d'un climat
00:48:32qui est plus large
00:48:33c'était demandé
00:48:34par certains scientifiques
00:48:35et par des ONG
00:48:37parce que le climat
00:48:38il y a dedans
00:48:39le dérèglement
00:48:40des tempêtes
00:48:40la montée de l'eau
00:48:41des océans
00:48:42les canicules
00:48:44et le froid
00:48:44etc
00:48:45mais c'est ce changement
00:48:47de vocabulaire
00:48:48qu'il faut regarder
00:48:48bien en face
00:48:49parce que l'environnement
00:48:50dont on parlait avant
00:48:52c'était une vision horizontale
00:48:53c'est ce qui nous environne
00:48:54c'est autour de nous
00:48:55alors que le climat
00:48:57ça nous met
00:48:58dans un axe vertical
00:48:59on regarde
00:49:00en fait vers le haut
00:49:01parce que le mot climat
00:49:02remonte à un mot grec
00:49:03qui veut dire
00:49:04dominer
00:49:05faire une courbe
00:49:06au-dessus de nos têtes
00:49:07un toit
00:49:08au-dessus de nos têtes
00:49:09ça vient d'une vision
00:49:10du monde
00:49:11ça veut dire
00:49:13d'ailleurs
00:49:13incliner
00:49:14s'incliner
00:49:15ça vient de là
00:49:15et ça vient bien sûr
00:49:17d'une vision du monde
00:49:18on ne savait pas encore
00:49:19à l'époque
00:49:19que la terre
00:49:20tournait autour du soleil
00:49:21on la voyait
00:49:21comme un plancher
00:49:22sur lequel
00:49:24un toit
00:49:25venait
00:49:25de manière très hermétique
00:49:27s'apposer
00:49:28et c'était important
00:49:29que justement
00:49:29ce soit bien fermé
00:49:31si on veut
00:49:31pour protéger la terre
00:49:32c'est l'idée
00:49:33qu'on a eue
00:49:33avec la couche d'ozone
00:49:35avec la serre
00:49:36quand on parlait
00:49:36des gaz à effet de serre
00:49:38on imaginait très bien
00:49:39une cloche au-dessus de nous
00:49:40comme ça
00:49:41oui c'est ça
00:49:41donc le vocabulaire
00:49:42il est très imagé
00:49:43à ce moment-là
00:49:44et du coup
00:49:45c'est vrai
00:49:46qu'on ne parle pas assez
00:49:47de ce que les scientifiques
00:49:49peuvent amener
00:49:49sur un plan rationnel
00:49:51et en particulier positif
00:49:53la couche d'ozone
00:49:53je parle sous votre contrôle
00:49:55mais dans ce que j'ai lu
00:49:56la couche d'ozone
00:49:57est relativement réparée
00:49:58aujourd'hui
00:49:59on ne parle plus
00:50:00du fameux trou
00:50:01c'est incroyable
00:50:02on n'en parle plus
00:50:02alors que c'est justement
00:50:03le résultat
00:50:04d'actions extrêmement positives
00:50:06c'est tout se passe
00:50:06comme si on était encore
00:50:07des hommes de l'antiquité
00:50:08avec le climat au-dessus
00:50:09de nos têtes
00:50:10comme Zeus
00:50:10qui allait nous balancer
00:50:12ces foudres
00:50:13donc voilà
00:50:14voilà le problème
00:50:15pour moi aujourd'hui
00:50:15avec ce mot
00:50:16c'est important
00:50:17de le regarder en face
00:50:18parce qu'en fait
00:50:19il a deux dimensions
00:50:20très scientifiques
00:50:21et on n'écoute pas
00:50:22assez les scientifiques
00:50:23je suis tout à fait d'accord
00:50:24avec ce que disait
00:50:25Seyinde tout à l'heure
00:50:26il faut absolument
00:50:27que le savoir
00:50:28l'intelligence humaine
00:50:30nous aide
00:50:30à continuer la route
00:50:31et la deuxième jambe
00:50:33elle a pris le pas
00:50:34aujourd'hui
00:50:35elle est imaginaire
00:50:36elle est mythologique
00:50:37on entend trop
00:50:38les écologistes
00:50:40disant
00:50:40je dirais pas punitif
00:50:41je dirais plutôt fataliste
00:50:44doloriste
00:50:46c'est plutôt ça
00:50:46c'est de l'imagination
00:50:47négative
00:50:48comme si l'homme
00:50:49devait payer une faute
00:50:51quelque part
00:50:52la faute d'avoir déréglé
00:50:53le fameux climat
00:50:54c'était même
00:50:55la dette climatique
00:50:56dont on parlait tout à l'heure
00:50:57mais c'est clair
00:50:58que c'est deux types
00:50:58de discours
00:50:59qui ne diffusent pas
00:51:00le même climat
00:51:01dans les débats
00:51:01voilà
00:51:02parce que ce mot climat
00:51:03il nous plaît quand même
00:51:04finalement
00:51:04et la métaphore
00:51:05elle se file beaucoup
00:51:06et justement
00:51:07dans le monde politique
00:51:08on parle par exemple
00:51:09souvent de climat délétère
00:51:10non
00:51:10voilà parfois
00:51:12quand les débats
00:51:13sont trop durs
00:51:14bon alors ça
00:51:16ça nous invite
00:51:16à regarder
00:51:17le mot
00:51:18pas global
00:51:20pas majuscule
00:51:22pas comme un dieu
00:51:23mais comme
00:51:24une réalité humaine
00:51:25et au pluriel
00:51:26on apprend
00:51:28qu'il y a des climats
00:51:29différents
00:51:29en tout cas
00:51:29qu'il y avait
00:51:30continental
00:51:31océanique
00:51:32en France
00:51:33nous avions
00:51:33un climat tempéré
00:51:34ce qu'on ne peut plus dire
00:51:35aujourd'hui
00:51:36et donc on a toujours
00:51:38cette idée
00:51:38que le climat est global
00:51:39et qu'un même ciel déréglé
00:51:41est au-dessus
00:51:42de toutes les têtes
00:51:42de tout le monde
00:51:44alors pour finir
00:51:45pour essayer de lutter
00:51:46un peu avec ça
00:51:47il y a un mot climat
00:51:49qu'il faut reprendre
00:51:49qui est très ancien
00:51:50qui est très médiéval
00:51:51qui vient de la campagne
00:51:53qui est agricole
00:51:53et le climat
00:51:55il reprend son petit sens
00:51:56d'origine
00:51:57et il désigne
00:51:58un coteau
00:51:59dont on avait mesuré
00:52:01l'inclination
00:52:01au millimètre près
00:52:03et c'était un art agricole
00:52:05qui reste aujourd'hui
00:52:07si je donne un exemple
00:52:08il n'y en a pas partout
00:52:09mais quand on parle
00:52:10en Bourgogne
00:52:11des climats de Bourgogne
00:52:13ça ne veut pas dire
00:52:13qu'il y a un microclimat
00:52:14qui fait meilleur qu'ailleurs
00:52:15mais ça veut dire
00:52:16que des vins
00:52:17sont avec beaucoup
00:52:18de précision
00:52:19cultivés sur ces petites collines
00:52:21elles-mêmes
00:52:21extrêmement mesurées
00:52:23et figurez-vous Adeline
00:52:24c'est important
00:52:25c'est au patrimoine
00:52:26international
00:52:27de l'UNESCO
00:52:28les climats de Bourgogne
00:52:29ah c'est fou
00:52:30les climats de Bourgogne
00:52:30en fait tout nous ramène
00:52:31toujours au vin
00:52:32pardon Mariette
00:52:33mais vraiment
00:52:34tiens moi je voulais donner
00:52:36la parole maintenant
00:52:36à Clément
00:52:37Clément
00:52:38vous vous avez cofondé
00:52:39Ma Petite Planète
00:52:41de quoi s'agit-il ?
00:52:43Bonjour
00:52:43du coup je suis
00:52:44le re-cofondateur
00:52:45d'une association
00:52:46qui s'appelle
00:52:46Ma Petite Planète
00:52:47dont la mission
00:52:48c'est la sensibilisation
00:52:49mais surtout
00:52:50le passage à l'action
00:52:51d'un maximum de personnes
00:52:52pour la préservation
00:52:53de la planète
00:52:53et du vivant
00:52:54concrètement
00:52:55on déploie
00:52:55un challenge
00:52:56de défis écologiques
00:52:57et en fait moi
00:52:58c'est parti
00:52:58il y a 5-6 ans
00:52:59du sentiment
00:53:00j'avais du mal
00:53:01à embarquer mon entourage
00:53:02sur le sujet
00:53:03je me retrouve aussi
00:53:04dans l'approche
00:53:04culpabilisante
00:53:05ça marche pas
00:53:06et donc l'idée
00:53:06c'était de donner envie
00:53:07aux gens
00:53:07de se saisir du sujet
00:53:09de comprendre
00:53:09et de passer à l'action
00:53:10en leur facilitant
00:53:11le passage
00:53:15voilà
00:53:15et l'idée
00:53:16et l'idée concrètement
00:53:17c'est qu'aujourd'hui
00:53:18notre mission
00:53:18c'est de casser
00:53:19le triangle
00:53:20de l'inaction
00:53:20on constate
00:53:21qu'il y a
00:53:22d'un côté
00:53:22les citoyens
00:53:23de l'autre
00:53:24les pouvoirs publics
00:53:25et le dernier point
00:53:26ce sont les entreprises
00:53:27et aujourd'hui
00:53:28on a l'impression
00:53:28quelque part
00:53:29que chacun
00:53:29se renvoie la balle
00:53:31et les responsabilités
00:53:31sur ok
00:53:32on n'est pas
00:53:33à la hauteur des enjeux
00:53:33et on est
00:53:34vraiment très loin
00:53:35d'être à la hauteur
00:53:36des enjeux
00:53:37par rapport à l'urgence
00:53:38écologique
00:53:38et je suis content
00:53:39de voir que les français
00:53:40s'en rendent compte
00:53:41et vous demandent
00:53:42d'agir davantage
00:53:43tous respectivement
00:53:44sur le sujet
00:53:45et ma petite planète
00:53:46vous intervenez
00:53:47dans les écoles
00:53:48vous intervenez
00:53:49dans les entreprises
00:53:50à date
00:53:51on a eu 648 000 participants
00:53:52donc il y a une vraie
00:53:54traction
00:53:55dont on a bénéficié
00:53:56depuis 5 ans et demi
00:53:58voilà
00:53:58ça a commencé
00:53:59avec le grand public
00:54:00on déploie le challenge
00:54:02dans les entreprises
00:54:03les collectivités
00:54:04et on a certaines collectivités
00:54:06qui sont passées à l'action
00:54:07et si vous avez
00:54:08des recommandations
00:54:08pour nous
00:54:09je prendrai
00:54:09mais alors
00:54:10quelles questions
00:54:11avez-vous envie de poser
00:54:12ce soir à nos 3 députés
00:54:13voilà
00:54:13et aussi dans les écoles
00:54:14de la petite section
00:54:15à la terminale
00:54:16et chaque enseignant
00:54:17peut s'en saisir
00:54:18avec grand plaisir
00:54:19voilà
00:54:19et du coup
00:54:20ma question
00:54:21c'est aujourd'hui
00:54:22face à cette inaction
00:54:23globale qu'on constate
00:54:24comment vous
00:54:25en tant que député
00:54:26vous proposez
00:54:28des lois
00:54:29qui favorisent
00:54:30finalement
00:54:31le fait que
00:54:32chacune des 3 parties
00:54:33citoyens
00:54:34pouvoirs publics
00:54:35et entreprises
00:54:35s'entraînent
00:54:36et pas se renvoient
00:54:37la balle
00:54:37et les responsabilités
00:54:38moi je partage
00:54:41complètement
00:54:41votre discours
00:54:42je pense qu'on a
00:54:43trop tendance
00:54:44à se renvoyer
00:54:44la balle
00:54:45comme vous dites
00:54:45et je crois
00:54:46que c'est très important
00:54:47qu'on puisse agir
00:54:48tous ensemble
00:54:49parce qu'on voit bien
00:54:50qu'on peut décider
00:54:51de lois magnifiques
00:54:53à l'Assemblée nationale
00:54:55mais que si les citoyens
00:54:56ne sont pas prêts
00:54:57on voit ce que ça donne
00:54:58avec les bonnets rouges
00:54:59les gilets jaunes
00:55:00etc.
00:55:01donc c'est très important
00:55:02que les lois
00:55:03que l'on peut porter
00:55:05à l'Assemblée nationale
00:55:05on les co-construise
00:55:07avec les citoyens
00:55:08avec les entreprises
00:55:09et c'est pour ça
00:55:09que je trouve
00:55:10que l'initiative
00:55:11de la Convention citoyenne
00:55:12pour le climat
00:55:13c'était une très bonne initiative
00:55:14parce qu'on a vraiment
00:55:15pris des gens
00:55:16de tout horizon
00:55:16on leur a expliqué
00:55:18avec des scientifiques
00:55:19les enjeux écologiques
00:55:20ils en ont pris conscience
00:55:21même s'ils étaient
00:55:23très éloignés
00:55:23les uns des autres
00:55:24au début
00:55:24et ils ont abouti
00:55:25à des conclusions communes
00:55:26les CESE
00:55:27on en parlait tout à l'heure
00:55:28c'est aussi un lieu
00:55:29de consensus
00:55:30avec des entreprises
00:55:31etc.
00:55:31et c'est très important
00:55:32pour ma part
00:55:33je le fais
00:55:34mais je pense que
00:55:34plus de députés
00:55:35devraient le faire
00:55:36c'est vraiment
00:55:37travailler avec
00:55:39ces citoyens-là
00:55:41et le bloc entreprise
00:55:43pour qu'on avance ensemble
00:55:45alors après
00:55:45on dira toujours
00:55:46que ça va pas assez loin
00:55:47parce que forcément
00:55:48quand on travaille
00:55:49avec tout le monde
00:55:50avec des gens
00:55:50qui sont pas convaincus aussi
00:55:51parce que visiblement
00:55:52ici on est quand même
00:55:53tous plus ou moins convaincus
00:55:54mais il y en a
00:55:55qui sont pas convaincus
00:55:55et c'est à cela
00:55:56qu'il faut aller parler
00:55:57et c'est cela
00:55:58qu'il faut embarquer
00:55:59parce qu'aller discuter
00:56:00avec des gens
00:56:01qui sont convaincus
00:56:02c'est bien
00:56:02on passe un bon moment
00:56:03tous ensemble
00:56:04et on est tous d'accord
00:56:04mais l'idée c'est vraiment
00:56:06d'aller chercher les gens
00:56:07qui sont pas convaincus
00:56:08qui ne savent pas comment faire
00:56:09qui ont des appréhensions aussi
00:56:11et c'est là
00:56:12tout l'enjeu
00:56:13en tout cas moi
00:56:13de ce que je peux faire
00:56:15au quotidien
00:56:16en tant que député
00:56:17Sébastien Habert
00:56:18c'est vrai que depuis
00:56:18le début de l'émission
00:56:19on est beaucoup revenu
00:56:20cette expression
00:56:21d'écologie punitive
00:56:22et on l'a vu notamment
00:56:24quand vous étiez favorable
00:56:25à la suppression
00:56:25des zones à faible émission
00:56:27si demain
00:56:28le RN est au pouvoir
00:56:29que faites-vous
00:56:31pour limiter l'impact
00:56:32du réchauffement climatique ?
00:56:34Écoutez
00:56:34on a des principes
00:56:36de bon sens
00:56:37dont j'ai rappelé
00:56:38tout à l'heure
00:56:38par exemple
00:56:39le localisme
00:56:40c'est-à-dire privilégier
00:56:41les circuits courts
00:56:42notamment dans la commande publique
00:56:45je pense par exemple
00:56:46pour nos cantines scolaires
00:56:48aujourd'hui
00:56:48on est bien loin
00:56:50des objectifs
00:56:51qui pourraient atteindre
00:56:5450%
00:56:55pourquoi ?
00:56:56parce qu'il y a la question
00:56:57évidemment du coût
00:56:58du prix
00:56:59de production
00:57:00et cette limitation aussi
00:57:02qu'ont les collectivités publiques
00:57:03mais moi j'estime
00:57:04que c'est aussi
00:57:05à la collectivité publique
00:57:06de faire l'effort
00:57:06pour assurer aussi
00:57:08un carnet de commande
00:57:09important à nos agriculteurs
00:57:10c'est produire au plus près
00:57:12recycler au plus près
00:57:13faire en sorte
00:57:14de ne pas dépendre
00:57:16de pays
00:57:18de l'autre bout du monde
00:57:18et là
00:57:19où j'ai un problème
00:57:21avec l'écologie
00:57:22imposée
00:57:23avec le véhicule électrique
00:57:24par exemple
00:57:25c'est qu'on est en train
00:57:26de tuer
00:57:26notre tissu industriel
00:57:27français
00:57:28alors qu'on avait
00:57:30des moteurs thermiques
00:57:32et des moteurs diesel
00:57:32qui étaient modernes
00:57:35et dont on avait réussi
00:57:37et j'ose espérer
00:57:38qu'on va revenir aussi
00:57:39aux thermiques
00:57:40parce que je pense
00:57:40que c'est important
00:57:41parce que
00:57:42est-ce que franchement
00:57:44est-ce que ça en prend
00:57:45la direction
00:57:45c'est au niveau européen
00:57:47interdiction des ventes
00:57:48de voitures neuves
00:57:48à moteurs thermiques
00:57:49à partir de 2035
00:57:502035 c'est demain
00:57:52c'est dans 10 ans
00:57:52l'Allemagne est en train
00:57:53de faire marche arrière
00:57:54voilà
00:57:54il y a des constructeurs
00:57:55automobiles aussi
00:57:56qui tentent en ce moment
00:57:57de négocier
00:57:58pour faire sortir
00:58:01de cette interdiction
00:58:01par exemple
00:58:02des véhicules utilitaires
00:58:03ou les hybrides
00:58:04les aballages
00:58:04je vous vois bondir
00:58:05moi je suis très tranquille
00:58:08avec la question automobile
00:58:09c'est un secteur
00:58:10qui fait vivre ma famille
00:58:11depuis
00:58:12je pense que la voiture existe
00:58:13ça fait trois générations
00:58:14que ma famille
00:58:15sont des gargistes
00:58:16qui travaillent dans le secteur
00:58:17de l'industrie automobile
00:58:19donc j'ai pas de problème
00:58:19je suis pas anti-bagnole
00:58:20du tout etc
00:58:21mais de continuer
00:58:23de défendre
00:58:24un modèle de moteur thermique
00:58:25c'est un modèle
00:58:26où, et ma collègue l'a rappelé
00:58:28il y a des morts
00:58:29de la pollution de l'air
00:58:30donc en fait c'est
00:58:31mais qui roule en électrique
00:58:32parmi vous ?
00:58:33mais attendez
00:58:33je vais vous répondre
00:58:34et ensuite il y a la question
00:58:35de
00:58:36enfin c'est une prison financière
00:58:38aussi les moteurs thermiques
00:58:39l'essence
00:58:42le diesel
00:58:42va coûter de plus en plus
00:58:43mais sans doute
00:58:44mais sauf que là
00:58:44d'ici à 10 ans
00:58:45est-ce qu'on est prêt ?
00:58:46oui mais bien sûr
00:58:47et c'est pour ça
00:58:48qu'il faut libérer
00:58:49les gens de leur bagnole
00:58:51parce qu'en fait
00:58:52on doit pouvoir avoir le choix
00:58:53que la voiture
00:58:54ce soit pas notre seul mode
00:58:55de transport
00:58:56quand on a des trains
00:58:57qui par exemple
00:58:59entre Limoges et Guéret
00:59:01arrivent tout le temps
00:59:02à la bourre
00:59:02et bien c'est impossible
00:59:03pour les gens
00:59:04de travailler à Limoges
00:59:05quand ils viennent de Guéret
00:59:06et les gens ils ont le droit
00:59:07aussi d'aimer rouler en voiture
00:59:08et de ne pas avoir envie
00:59:09de prendre le train
00:59:09mais moi je ne leur impose jamais
00:59:10mais je ne vais pas derrière
00:59:12je ne vais pas derrière les gens
00:59:13en leur disant
00:59:14si vous ne prenez pas le train
00:59:15je vous donne une fessée
00:59:17et d'ailleurs je suis contre la violence
00:59:18oui
00:59:18donc c'est pas ça
00:59:19c'est un enjeu écologique
00:59:23mais c'est un enjeu industriel
00:59:24parce qu'en fait la Chine aujourd'hui
00:59:26est en pointe
00:59:26sur les véhicules électriques
00:59:28et si on ne dit pas
00:59:29à nos industriels européens
00:59:30et français
00:59:31qu'il faut y aller
00:59:31on perd la bataille
00:59:33et on perd le droit
00:59:33c'est le chine de la voiture
00:59:34qui arrive aussi
00:59:35merci à tous les trois
00:59:37d'être venus ce soir
00:59:38sur le plateau de Chagouacompte
00:59:38ça passe très vite une heure
00:59:40vous avez vu
00:59:40voilà c'est ça
00:59:42c'est une émission d'une heure
00:59:43c'est comme ça
00:59:44je vous remercie infiniment
00:59:45d'être venus vous aussi
00:59:46ce soir sur le plateau de Chagouacompte
00:59:48et d'avoir interpellé les députés
00:59:49merci Mariette d'avoir été là
00:59:51cette émission est rediffusée
00:59:52tout à l'heure à 23h30
00:59:53elle est aussi disponible
00:59:54sur lcp.fr en replay
00:59:56tout de suite lundi
00:59:57c'est 19h30
00:59:58c'est lundi c'est politique
01:00:00Francis Le Télé recevra Marc Fénaud
01:00:01nous on se retrouve donc mardi
01:00:03je vous souhaite une belle fin de semaine
01:00:04sur le canal 8 LCP
01:00:06à mardi
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