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  • il y a 2 jours
Cette saison, le Club Sport en France devient votre nouvelle émission multisports de référence : pour ne rien rater des meilleures compétitions de Sport en France, les plus grand(e)s athlètes, les plus belles disciplines, c'est dans le Club tous les jeudis à 18h.

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Sport
Transcription
00:00Bonjour, bonjour et bienvenue dans votre club sport en France, votre émission hebdomadaire pour venir sur toutes les plus belles compétitions diffusées sur la chaîne,
00:18également les compétitions à venir avec des analyses, des invités, bref pour tout savoir sur tout ce qui nous entoure et croyez-moi aujourd'hui vous allez encore être gâtés avec une émission assez exceptionnelle.
00:29Voici le sommaire. Il y a deux mois s'est lancé de Metz la Gordon Bennett 2025, la plus célèbre des coupes aéronautiques.
00:36Depuis quelques jours, Sport en France vous propose un film de 26 minutes sur cet événement extraordinaire.
00:41On en parlera notamment avec Eric Desselière, vainqueur de l'édition 2023.
00:47Les championnats du monde féminin mixte de Sport Bowl démarrent en ce moment même à Macon.
00:52Toutes les finales seront à suivre ce samedi sur Sport en France.
00:55On retrouvera Jean-Yves Perronnet, le DTN de la fédération qui sera en duplex avec nous.
01:00Enfin, on terminera cette émission avec du football féminin, direction les Etats-Unis et les playoffs de la National Women's Soccer League,
01:07diffusée pour la première fois en télé en France et en exclusivité sur Sport en France,
01:12avec les demi-finales à suivre ce week-end et la finale le week-end suivant.
01:16Voilà pour le sommaire. On va tout de suite décoller et prendre de la hauteur grâce à l'aérostation et la Coupe Gordon-Bennett.
01:24Bonjour messieurs, je suis ravi de vous accueillir.
01:26Bonjour.
01:26Je vous présente Eric Desselière. Vous êtes pilote, on dit de ballon à gaz, c'est ça ?
01:31Vous avez remporté cette Coupe Gordon-Bennett en 2023.
01:35Vous êtes également le président de la Fédération Française d'aérostation.
01:39Vous étiez déjà le président quand vous avez gagné ?
01:41Non, non, non. Ça fait une dizaine d'années que je fais la compétition Gordon-Bennett et j'ai élu président l'année dernière.
01:46Donc cette année, j'avais la double casquette compétiteur et président.
01:49Benoît Pelard, vous êtes le directeur des vols de cette Gordon-Bennett 2025.
01:53Vous y avez également participé à de nombreuses reprises. Combien de fois ?
01:5711 fois.
01:58Donc vous l'avez compris, nous avons des spécialistes.
02:00Et puis à ma gauche, Mathis Déveau, tu es journaliste à Sport en France.
02:04Et c'est toi qui as réalisé ce documentaire assez génial sur cette épreuve fantastique.
02:08On va en reparler. Je voudrais juste que tu me dises en termes d'image.
02:11Tu avais souvent vu des choses aussi belles ?
02:13C'est juste magnifique ce qu'ils nous ont envoyés justement dans les airs.
02:16Non, non, j'ai rarement vu des images aussi belles et en altitude.
02:20Je voudrais juste avant qu'on développe, pour qu'on comprenne bien de quel matériel tu disposes
02:26et ce que vous avez à bord de la nacelle, on dit ?
02:30Oui.
02:31Vous avez quoi ? Vous filmez comment ?
02:32Et c'est vrai qu'aujourd'hui, en 2025, on a des outils assez géniaux.
02:35Alors tout le monde a évidemment un téléphone portable.
02:37La plupart, on a des GoPro et nous, dans le ballon, on avait une GoPro et une Insta360
02:43qui permettaient de faire des images en dessous du ballon, au-dessus du ballon et à distance.
02:47Donc je pense que Mathis s'est régalé à faire le montage.
02:50Oui, qui sont assez géniales, ces images.
02:52Et vous verrez notamment, on voit même la courbure de la Terre.
02:55Enfin bon, c'est assez fantastique.
02:56Alors on l'a dit, la coupe Gordon-Bennett, c'est donc une coupe aéronautique.
03:00C'est la plus vieille de l'histoire.
03:01Elle a été créée en 1906 par James Gordon-Bennett.
03:06Eric, on parle donc d'une course, on dit, de ballon à gaz, pour bien respecter la terminologie.
03:10Oui, alors c'est une course de ballon à gaz.
03:12À l'époque, c'était très prestigieux de partir de Paris.
03:15Et le but, c'était tout le monde partait avec un ballon et il fallait aller le plus loin possible.
03:19Aujourd'hui, c'est toujours le cas.
03:20C'est beaucoup plus encadré, puisque Benoît Belard était le directeur des vols cette année.
03:23Il y a la Fédération Aéronautique Internationale, il y a une coordination avec tous les espaces aériens, vous le dira aujourd'hui.
03:29Mais on part toujours avec une bulle d'hydrogène.
03:32En dessous, on a une nacelle.
03:33On part avec plein d'électronique qu'on n'avait pas à l'époque.
03:36Mais on a une pelle à sable pour piloter.
03:38C'est toujours le même concept et on va le plus loin possible.
03:40Et on reviendra sur cette histoire de sable qui est le lest.
03:44Vous allez voir que c'est assez génial et c'est extrêmement technique finalement.
03:47Il faut être extrêmement rigoureux.
03:49Et c'est pour ça, j'imagine que les outils, regardez ces images, elles sont fantastiques, sont assez importants.
03:54Si je comprends bien, en tout cas, c'est la règle identique pour tout le monde.
03:58Si on part d'un point A et on va le plus loin possible vers un point B qu'on atteint ou pas, c'est ça ?
04:03Oui.
04:04Alors, tout est calculé puisque chaque équipe a un PC course avec des météorologues, des contrôleurs aériens et des routeurs qui font ça.
04:10À l'instar de la route du Rhum où il y a des routeurs et des météorologues pour faire ça en deux dimensions, nous on le fait en trois dimensions.
04:15Et comme on vole sur deux ou trois jours, la météo ayant la faculté d'être très précise aujourd'hui, il y a une règle, c'est que rien ne se passe jamais comme prévu.
04:24On prévoit d'aller à peu près à tel endroit et puis on ne va pas tout à fait à cet endroit-là.
04:27Donc, on évolue au fur et à mesure de la course comme dans n'importe quel sport finalement.
04:31Quand je regarde, Benoît, ces images que je trouve juste fantastiques, ce qu'on a vu avec tous les différents angles possibles et inimaginables,
04:39et il se trouve que par hasard, j'ai revu récemment un documentaire sur Thomas Pesquet.
04:43Et je me dis que finalement, il est certes un peu plus haut, mais que les images se ressemblent beaucoup.
04:49Est-ce que vous, vous êtes fasciné quand vous êtes en l'air ?
04:51Moi, personnellement, je ne suis jamais blasé.
04:54On est fasciné d'autant plus quand je vois les images derrière vous, quand on passe au-dessus des Alpes, c'est des images absolument grandioses.
05:03Et moi, j'ai toujours eu cette idée, cette perspective de reprendre ça en dimension, dans cette immensité,
05:12de voir cette petite bulle qui se déplace au gré du vent.
05:17Et ça, c'est quelque chose que je trouve absolument formidable.
05:19– Je voudrais qu'on comprenne, donc, là, par exemple, tout le monde est parti de Metz.
05:25L'objectif, c'est d'aller où ? On vous dit, le point le plus loin, c'est celui-là, en sachant que personne n'y arrivera,
05:29et puis on verra bien ce qui se passe ?
05:31– Deux jours avant la course, il y avait même le jour de la course, il y avait quand même deux tendances.
05:37Il y avait la possibilité d'aller en Scandinavie, d'aller en Grèce.
05:42C'était deux routes opposées.
05:44– Et il n'y a pas le choix, au moment de partir, on dit à tout le monde, c'est à tel endroit où ?
05:48– C'est le PC course qui décide, qui analyse les vents, qui analyse les prévisions météo,
05:56puisque là, en allant vers la Grèce, il y avait quand même des risques d'orage,
06:00il y avait une grosse instabilité sur la Roumanie.
06:03Mais les vents qui allaient en Scandinavie, finalement, il fallait voler moins haut,
06:10mais ils étaient plus faibles.
06:11et à partir d'un moment, il était devenu aléatoire d'aller jusqu'à…
06:16Donc les ballons et les vainqueurs et Eric, la première nuit,
06:20on n'a pas cherché à faire de la distance,
06:22ils sont restés un petit peu stratégiquement à attendre que les vents se confirment.
06:28– Combien il y avait de ballons au décollage, au départ ?
06:30– 24, 11 pays, 24 ballons.
06:32– OK, 24 ballons, départ, toutes les ?
06:35– 3 minutes.
06:35– 3 minutes, donc ça veut dire que ça va vite, on se double, on se voit, on s'observe.
06:41Comment ça se passe, Eric ?
06:42Sachant que vous l'avez dit, chaque équipe, chaque ballon a son routeur et ses données.
06:47– Chaque équipe passe sa stratégie, on ne sait pas, tout est secret, évidemment.
06:50Les ballons décollent toutes les 3 minutes pour que tout le monde parte à peu près dans une heure.
06:53C'est vrai que sur 3 jours de vol, partir 1er ou dernier, ça ne change pas grand-chose.
06:58Mais on démarre avec l'hymne national.
07:00Un hymne national, c'est souvent 3 minutes, c'est un grand honneur et énormément de frissons.
07:05Donc Benoît Pelard, directeur des vols, il cadence toutes les 3 minutes un décollage,
07:09après le tirage au sort qu'il vous expliquera.
07:11Et donc on est pris dans cette folie et une heure après, tout le monde est en vol.
07:14Donc on se voit de nuit avec les lampes, dès le lendemain matin, on ne voit plus que 4, 5, 6 ballons.
07:19Et parfois on en voit un, comme ça a été le cas au bout de 2 jours.
07:21Mais la plupart du temps, pendant toute la course, on suit sur l'application ou en sont les autres.
07:26Ah, vous suivez.
07:27On voit qui risque d'arriver, qui est premier, on discute avec le PC course.
07:31Donc physiquement, on ne les voit pas, mais on les suit sur le radar.
07:34Le tirage au sort, parlez-en.
07:35Le tirage au sort, c'est toujours un grand moment puisqu'on a 24 équipages.
07:41Et donc il y a un tirage au sort qui est fait par pays et par équipe dans les pays.
07:48Moi personnellement, quand je faisais la course, je détestais partir dans les premiers
07:52parce que c'était toujours très, très rapide.
07:56Stressant.
07:56Très stressant.
07:58Et on n'est jamais prêt finalement.
08:00On aimerait avoir encore quelques minutes de plus.
08:03Alors que quand on part dans les derniers, déjà sur la première nuit,
08:08on sait ce que font les autres ballons et on est un peu derrière quand même.
08:12Vous m'êtes suiveur dans un premier temps.
08:14Voilà.
08:14Éric, expliquez-moi les outils dont vous bénéficiez,
08:19que vous avez à disposition quand vous êtes dans la nacelle en l'air.
08:22Et on parlera du temps passé tout à l'heure.
08:24Alors ce qui est intéressant, c'est que quand le ballon à gaz a été inventé en France en 1783 par Jacques Charles,
08:30il y avait une enveloppe, une soupape, un filet, une nacelle.
08:33On fait exactement la même chose.
08:34Aujourd'hui, le gros avantage qu'on a, même par rapport à 1906,
08:37c'est qu'on a des prévisions météo, un téléphone satellite, un outil qui permet de communiquer.
08:42Maintenant, il y a des pilotes qui ont du Starlink.
08:44Avec la connexion Internet à 5000 mètres.
08:47Et on a deux transpondeurs, deux radios, deux GPS, deux tablettes.
08:50Tout est doublé pour ne pas avoir de problème d'électronique.
08:52Donc on est bardé d'électronique.
08:54Donc vous êtes connecté 24-24.
08:55On discute avec son PC course contre vous et moi à un mètre d'écart.
08:58Donc c'est le gros avantage en termes d'anticipation et de prévision.
09:02Alors Éric, la coupe Gordon Bennett 2023, c'est vous qui l'avez remportée à Albuquerque aux Etats-Unis.
09:10Vous avez parcouru avec Benoît Avray qui était votre copilote ?
09:13Oui, on est deux pilotes à bord parce que même si on ne dort pas beaucoup, il faut quand même qu'il y en ait un qui pilote pendant que l'autre dorme.
09:18Donc on est toujours deux pilotes à bord.
09:20Vous avez fait 2661,40 km en 85 heures et 43 minutes.
09:26Donc vous avez bien compris, on décolle, on va le plus loin possible et on atterrit, c'est ça ?
09:29Exact.
09:29Donc c'est la gestion en tenant compte des éléments qui va faire qu'on va le plus loin possible.
09:34Exact.
09:3585 heures, c'est le deuxième record de distance, toute compétition confondue, derrière les 3400 km des Belges en 2005.
09:43Ça veut dire que c'est beaucoup, très loin. Est-ce que vous-même, vous avez été surpris de rester aussi longtemps en l'air ?
09:48Alors nous, on partait pour ça, on y allait, tout le monde a envie de gagner, on était préparés pour ça.
09:52L'avantage du continent nord-américain, c'est que Canada et USA, c'est que deux pays et la distance est gigantesque.
09:59En Europe, même si on part de France, d'Autriche, de Suisse, on est vite limité dans les 2000-2200 km.
10:04Oui, parce qu'on ne peut pas aller en Russie.
10:06Voilà, il y a le Cap Nord, il y a le Cap Saint-Vincent au Portugal et la Grèce, mais on ne peut pas aller bien plus loin.
10:10La Russie, la Biélorussie, l'Ukraine, la Turquie et l'Afrique du Nord sont interdites.
10:15Et en plus, on a plein de mers, la Méditerranée, la mer du Nord, etc.
10:18Donc c'est beaucoup plus complexe en Europe.
10:19Mais aux États-Unis, si on a la bonne météo, le bon PC course et la résistance mentale, physique et suffisamment de l'Est,
10:27on peut voler, comme avait fait les Belges en 2005, 3400 km jusqu'au Québec, c'était fou.
10:31Oui, mais Benoît, et s'il y a un ballon, elle a la possibilité de faire 3000 km, mais que le point le plus loin est là, qu'est-ce qu'il fait ?
10:37Il atterrit et tant pis ?
10:38Il est obligé d'atterrir et tant pis, il ne peut pas aller plus loin.
10:42La règle de la Gordotte-Bénette, on ne peut pas atterrir sur l'eau.
10:44On ne peut pas, on ne dit pas atterrir sur l'eau, on ne peut pas amérer, on ne peut pas toucher l'eau, il faut atterrir sur la terre ferme.
10:50J'aimerais comprendre différentes choses.
10:52Il y a le poids de la nacelle, le ballon, les deux personnes à bord, le matériel dont vous parlez et du sable.
10:59Parlez-moi de ce lestage et de cette gestion de ce poids qui va finalement faire toute la différence.
11:05Parce qu'on pourrait imaginer que moins j'ai de poids, plus je vais vite, c'est beaucoup plus compliqué que ça.
11:10Alors en fait, c'est très simple.
11:12Le ballon, il avance à la vitesse du vent, dans la direction du vent.
11:17Sachant que selon l'altitude, le vent n'est pas le même.
11:19Voilà, il y a des couches où on va plus ou moins à droite, à gauche, plus ou moins vite, plus ou moins lentement.
11:23Nous, notre calcul...
11:24Pardon, à droite ou à gauche, selon là où le vent vous emmène.
11:27On n'a pas de gouvernail derrière.
11:28Et c'est le PC course qui nous calcule des trajectoires à l'avance pour nous dire,
11:31tiens, dans trois jours, vous serez en Grèce.
11:33Et on essaye de piloter au mieux.
11:34Et comme de manière équitable, tous les ballons ont 1000 m3 d'hydrogène,
11:381000 m3 d'hydrogène, ça lève une tonne sans.
11:40Une tonne sans, moins le poids du ballon, moins le poids de l'équipement.
11:43Les canaux de sauvetage, les combinaisons de survie, la bouffe, l'eau, l'électronique, etc.
11:48Moins le poids des deux pilotes, il reste un poids de sable.
11:51La plupart des pilotes partent avec 600-650 kg de sable.
11:55Et c'est la gestion de ce sable le plus économiquement possible
11:58qui va permettre de piloter finement pour aller le plus loin possible.
12:02Parce que si on pilote comme un sagouin à monter, descendre, etc.,
12:06on va bouffer 200-300 kg de sable et au bout de deux jours, on n'en a plus.
12:09Quand est-ce que je monte ? Quand est-ce que je descends ?
12:10On discute beaucoup avec le PC Course sur la stratégie de montée-descente
12:15et on joue aussi avec les éléments.
12:17Le matin, quand le soleil se lève, ça échauffe le ballon,
12:19le gaz se dilate et on va monter naturellement.
12:21Donc il y a la courbe naturelle.
12:23Et elle est intéressante selon le vent ?
12:25Elle est intéressante parce qu'on anticipe cette montée de course.
12:27Oui, mais imaginons qu'il y ait moins de vent là-haut.
12:29Ah mais ce n'est pas une histoire de vitesse.
12:31C'est vraiment une histoire de direction pour viser un point le plus loin possible.
12:33Qu'on mette 50, 60 ou 40 ans.
12:35Et à contrario, le soir, quand le soleil se couche, le ballon refroidit, le gaz se contracte et on va descendre.
12:42Et pour compenser la descente, on jette du lest.
12:44Donc du sable.
12:45Voilà, du sable.
12:46Donc on a tout intérêt à faire cette gestion fine du sable.
12:48Je faisais un petit parallèle souvent.
12:50Vous prenez une voiture, vous avez 50 litres d'essence en montagne.
12:53Vous roulez comme un sagouin, accéléré, freiné, etc.
12:55Vous allez faire 400 km.
12:56Si je roule tout doucement, je fais très attention, j'en ferai 500.
13:00Même chose avec une voiture électrique.
13:01Nous, c'est le sable.
13:02On en fait la gestion la plus fine et la plus sensible possible pour aller le plus loin possible.
13:06Donc pour comprendre, quand est-ce que techniquement, j'ai besoin de jeter du sable ?
13:11Quand on a besoin de viser un point en ce trajectoire.
13:14Le PC course nous dit, la première nuit, vous devez voler à 3000 m.
13:16Donc on va balancer 250 kg de sable.
13:19On va voler à 3000.
13:20La journée, il faut monter à 4000.
13:22La nuit suivante, il faut descendre à 1000.
13:24Et on va faire des points, mais vraiment en trois dimensions.
13:27Mais donc, le PC donne les mêmes directives à tout le monde ?
13:30Non, chacun a son PC course stratégique.
13:32Ah !
13:33C'est ça.
13:34Alors, il y a des gens qui ont leur PC course que pour un ballon.
13:36Nous, l'équipe de France, depuis 2013, on a un PC course commun où Mathis les a très bien filmés.
13:42On a 15 personnes, 2 météorologues, 3 contre-aériens et 8 routeurs,
13:47qui, dans la salle, vont calculer les trajectoires des trois ballons,
13:50mais vont mettre en commun la stratégie de l'équipe de France.
13:52Les Allemands font ça maintenant.
13:53Une partie des Américains font ça.
13:55Mais il y a des pilotes qui ont leur PC course que pour eux-mêmes.
13:58Et Benoît, est-ce que les ballons peuvent se parler entre eux, notamment dans un même pays ?
14:02Oui, les ballons se parlent.
14:03On se parle constamment.
14:05On revient sur 2023, où cette espèce d'andouille nous a battus,
14:10parce qu'on a quand même mené toute la course.
14:13Ah !
14:14Alors, comme ça, on double les copains.
14:19Oui, mais enfin, il a été élu président de la FED après.
14:21Il était président.
14:23Ah ! Donc, c'est celui qui gagne qui devient président.
14:26Exactement.
14:26Mais à cette époque-là, on a fait la course en tête et on n'arrêtait pas de se parler avec les ballons derrière nous.
14:35Mais par exemple, derrière vous, il était à combien ? Et on calcule quoi en temps, en kilomètre, en quoi ?
14:39Alors, on suit. Et nous, je m'en souviens, la dernière matinée, on était à 14 kilomètres devant un ballon américain
14:46qui nous tirait la bourre. Et on n'a pas arrêté de se chambrer toute la journée.
14:51Catch me if you can et tous ces trucs-là. Et on est tous très copains.
14:56On est quand même tous… C'est une petite famille. Il n'y a que 24 équipes au départ.
15:00Et une passion commune.
15:01Une passion commune. Et c'est vrai que quand on passe de l'autre côté de la barrière, on a toujours ces atouts.
15:07Non, non, mais attendez, racontez-moi. Revenez sur le jour où il vous double.
15:10La remontée commence quand ? Et je veux bien les deux versions, parce qu'il y a peut-être un peu de mauvaise foi.
15:16Non, non, il n'y a aucune mauvaise foi. On vous a expliqué tout à l'heure par rapport aux stratégies.
15:22Nous, on avait une stratégie pour aller le plus vite possible, pour tailler la route.
15:26Mais on savait qu'on avait pris une stratégie aux États-Unis où on était un peu plus au sud.
15:31Et que si on passait une dernière nuit, on risquait de finir au-dessus de la mer.
15:35Donc, à la tombée de la nuit, on s'est posés. On était largement en tête.
15:39Comment ça, on s'est posés ? On n'a pas posé le ballon ?
15:41Ah si, si, on a soupapé, on a arrêté et terminé.
15:44Ah, et terminé, pardon. Ah, ok.
15:46Ah oui, contraint et forcé.
15:48Contraint et forcé, parce que derrière…
15:50Donc, il y a eu une erreur de faite.
15:52Non.
15:52Bah si, finalement, vous ne gagnez pas.
15:54Oui, mais nous, moi, je n'ai jamais joué la gagne.
15:57Alors, attendez, je demande à Eric, ils ont fait une erreur.
15:59Non, non, non, en fait…
16:00Bah, vous pouvez y aller, maintenant, c'est vous le président.
16:01Non, non, mais en fait, chaque pays, la règle depuis 1906, c'est la même.
16:05Chaque pays peut être représenté par trois pilotes maximum.
16:08Donc, par exemple, l'Espagne, ils n'en ont qu'un, les Lituaniens, un, les Polonais, deux,
16:12les France, Allemagne, États-Unis et Suisse.
16:16On est les quatre plus grosses nations.
16:17On a trois pilotes chacun.
16:19Par contre, Benoît, il était dans une stratégie en volant très, très vite
16:23et il descendait un peu plus au sud des États-Unis, vers la Floride,
16:26avec le risque d'être premier et d'arriver face à l'Atlantique, ce qu'ils ont fait.
16:31Mais quand on est premier, on a l'avantage que si les autres rencontrent moins de vent
16:35ou un orage, etc., ils pouvaient gagner.
16:37Donc, c'était une très bonne stratégie.
16:39Et nous, avec les Allemands, on a volé un peu plus longtemps,
16:41on est monté un peu plus haut parce que la frontière avec l'Atlantique des USA,
16:46elle était en biais et on a visé la Caroline du Nord.
16:48Et toute la nuit, on s'est tiré la bourre avec les Allemands
16:50et la dernière nuit, on a gagné un degré sur la gauche et quelques kilomètres heure de plus.
16:57Et on a volé toute la nuit et ce un degré de pilotage fin, on pilotait à 100 grammes.
17:01Ça nous a permis dans la dernière nuit, 100 grammes de sable près,
17:04de gagner les 70 kilomètres.
17:06On a fini premier, les Allemands deuxième, et Benoît s'est retrouvé troisième.
17:09Donc, on était tous les deux sur le podium, ce qui était quand même très bien,
17:12mais ça avait l'avantage.
17:12Alors, nous, on était partis dans les derniers, on s'est posé premier.
17:16Mais il y a eu des courses, par exemple, en 2017,
17:17où les Français ont gagné, là, Vincent Laisse et Christophe Hoover.
17:21Ils étaient partis les premiers à 6000 mètres, ils volaient à 100 km heure.
17:24Ils sont allés se poser en Estonie les premiers, en attendant les autres.
17:27Mais ils avaient tellement bien joué que les autres ont eu les orages,
17:30ils ont été obligés de se poser avant.
17:31Donc, partir premier ou dernier, peu importe, ça dépend vraiment de la stratégie.
17:35Et là, ils avaient très bien joué, parce que si nous, on avait eu un problème météo,
17:38ils auraient été médaille d'or.
17:39Donc, on avait un peu, c'est-à-dire, c'était presque du risque partagé en équipe de France.
17:43Qu'est-ce qu'on ressent, Mathis, quand on est au sol ?
17:45Est-ce qu'on ressent à la fois cette camaraderie, cette complicité avec les équipes,
17:49mais en même temps, une petite rivalité, parce qu'il y a une course qui se gagne ou pas ?
17:52C'est un monde de passionnés, en fait.
17:53C'est que des gens qui vont mettre au service leurs forces.
17:56Par exemple, au PC Course, c'est des météorologues qui ont travaillé dans la météo toute leur vie.
18:00C'est des contrôleurs aériens qui travaillent encore aujourd'hui dans des aéroports
18:03et qui mettent tout ça au service, justement, de la course pour leur passion commune,
18:07pour l'aérostation.
18:09Donc, c'est quelque chose de...
18:10C'est unique de rentrer dans cette passion-là, en fait.
18:13Je voudrais comprendre une chose.
18:14L'édition 2025 qu'on va évoquer maintenant, elle a eu lieu au départ de Metz,
18:18puisque vous aviez gagné deux ans auparavant.
18:20Donc, on va dans le pays...
18:22Deux ans après.
18:23Voilà, deux ans après.
18:25C'est quoi ? C'est comment de faire, entre guillemets, à domicile ?
18:29Enfin, c'est que le décollage à domicile, parce qu'après, on quitte le pays.
18:32Bah, c'est...
18:33Enfin, du côté compétiteur, on est fier de ramener la coupe à la maison.
18:37Voilà, c'est vraiment...
18:38Je ramène la coupe à la maison, on part de son pays.
18:40Et partir de son pays, ça a le gros avantage, c'est qu'on peut avoir tout le monde.
18:43Il y a plein de copains qui viennent, il y a votre conjoint qui vient,
18:45il y a vos enfants qui viennent, etc.
18:47Ce qu'on ne peut pas faire quand on est en Autriche, en Allemagne ou aux Etats-Unis.
18:50Donc là, ça avait une émotion particulière.
18:52Et donc, il fallait garder une concentration maximale pour ne pas se faire.
18:56Benoît, qui en a fait...
18:57Moi, j'en ai fait 8, il en a fait 11.
18:59L'émotion qu'on part de n'importe quel endroit,
19:01le décollage, c'est un privilège absolu.
19:03Absolument.
19:04Oui, ben, on décolle en France avec ces en-doutes qui pensent que c'est pique-nique-party.
19:09Au niveau de la sécurité et la gestion de la sécurité sur le sol.
19:13Ça veut dire quoi ?
19:14Il y a plein de personnes qui ne devraient pas être là.
19:19C'est plus difficile à gérer.
19:20Et nous, sur place aussi, au début, on nous avait dit qu'on ne pourrait pas forcément venir tourner
19:24pendant le départ à cause justement du gaz et de l'hydrogène.
19:27Et au final, on a vu que personne ne venait nous déloger.
19:30Donc, on a fait...
19:31On a fait, on a profité.
19:32Oui, mais vous avez l'acté avec Thibaut.
19:33Parce que j'étais aussi avec Thibaut Mourez, un cadreur.
19:36Donc, voilà.
19:37Comment ça coûte un ballon ?
19:39Alors, nous, on vole sur un ballon que nous a prêté Vincent Laisse, notre instructeur,
19:43qui l'a construit lui-même.
19:44Il y a 28 ans, il l'a construit le ballon, il l'a construit le filet.
19:47Vincent, c'est lui qui a le record de participation.
19:48Voilà, il a gagné 9 fois la Gordon Bennett en 18 décollages.
19:52Donc, 50% de médaille d'or, c'est un record incroyable.
19:55Benoît a fabriqué son ballon aussi.
19:57Et aujourd'hui, si on veut acheter un ballon, c'est plutôt dans les 70 000 euros.
20:00Mais si on se le fabrique soi-même, il y en a peut-être bien pour 30 ou 35 000 euros de matériel.
20:04Oui, pour 45 000.
20:0545 000 euros de matériel, voilà.
20:07Donc, qu'on le construise ou qu'on l'achète, c'est des grosses dépenses pour beaucoup d'années.
20:10Mais c'est un sacré budget.
20:12On est dans un contexte géopolitique assez compliqué.
20:14On le disait, on n'a pas le droit d'aller en Ukraine, en Russie, au Kosovo, en Turquie.
20:18On passe parfois, il arrive qu'on ne soit pas loin d'espace, comme on dit, d'un ciel, non.
20:26On n'a pas le droit d'être.
20:28On n'est pas les bienvenus.
20:31Non, pas réellement.
20:33Je pense qu'on est quand même tous assez prudents.
20:36Cela dit, il me semble que la Gordane Benek est partie de Pau en 2016.
20:41Ils ont été frôlés, la Biélorussie.
20:44Et les types qui sont allés là-bas n'étaient pas très fiers.
20:50En 98, il me semble, en 96, les Biélorusses avaient descendu un ballon qui était entré dans leur espace aérien.
20:57On a vu plein d'images de délestage, là, de l'eau.
21:00On peut se séparer de quoi ?
21:03Est-ce que pour gagner une course, vous êtes prêts à balancer votre PC ?
21:05Oui, on est prêts.
21:08On part mentalement préparés pour la résistance au froid, la résistance à la chaleur, la résistance au stress, la résistance au sommeil, etc.
21:16Mais il faut aussi se dire, on dépense tellement d'argent personnellement.
21:19On met de l'argent de côté toute l'année pour payer notre course parce que c'est difficile de trouver des sponsors.
21:22Donc, appel à sponsors.
21:24Et quand on arrive en fin de course, qu'il y a une possibilité de podium, on se dit, on est prêt à balancer quand il restera juste peu de sable.
21:30On balancera des choses.
21:31En 2021, avec Benoît, on a fait notre deuxième course.
21:34On a eu médaille d'argent.
21:35Pour faire la dernière nuit, pour aller chercher cette médaille d'argent, j'ai balancé mes chaussures, mon jean, mon pull, etc.
21:41Pour garder du sable jusqu'à la fin.
21:42Alors, ce n'est pas grand-chose.
21:43Un jean, c'est un kilo.
21:44Un pull, c'est 500 grammes.
21:45Des chaussures.
21:46Mais on a fini de piloter avec ça.
21:47C'était perdu.
21:48En slip.
21:48Et ça vous a permis de…
21:49Quand on dit on finit à poil, ça veut dire qu'on n'avait quasiment plus de lest.
21:52Donc, on était prêt, par exemple, s'il fallait au dernier moment, et c'est déjà arrivé, balancer une bouteille d'oxygène.
21:56Ça vaut 250 euros.
21:58Mais quand on dépense 4 à 5 000 euros sur une course qu'on se prépare pendant un an, on se dit, quitte à dépenser 250 euros de plus, on peut aller chercher le podium.
22:05Donc, c'est arrivé à plein de pilotes.
22:07Et Benoît peut le confirmer sur les années précédentes.
22:08Il y en a qui ont balancé des sacs à dos, des appareils photos, des choses comme ça.
22:12Lui, il se rase.
22:13Ça fait des problèmes.
22:14Il a déjà sacrifié les cheveux il y a quelques années.
22:16Il a sacrifié les cheveux.
22:18En tout cas, on a vu beaucoup d'émotions.
22:19On a vu un atterrissage tout à l'heure.
22:22Alors, vous n'êtes que deux, mais est-ce que…
22:25Enfin, on ne sait pas où on va atterrir.
22:28Donc, quand vous atterrissez, votre équipe, elle n'est pas là.
22:30Les routeurs et tout ça.
22:31Alors, le retrouver, nous, on a une équipe avec 4 retrouveurs.
22:35C'est-à-dire que c'est 4 personnes qui prennent la voiture quand on a décollé.
22:38Et qui sont prêts à rouler pendant 25 ou 30 heures, jour et nuit.
22:42Il y en a deux qui conduisent, deux qui dorment dans la voiture.
22:43Ils s'arrêtent juste pour faire le plat et pour manger, épicé, entre guillemets.
22:46Et ils essayent de nous rattraper.
22:48Donc là, ils sont arrivés, je crois, peut-être une heure après notre atterrissage.
22:52Donc, ils ont été très bons.
22:53Ils ont fait messe jusqu'à la Roumanie.
22:55Ils nous ont rattrapés quelques temps après.
22:57Il y a deux ans, aux États-Unis, ils ont fait 7000 kilomètres en quatre jours.
23:01Ils sont arrivés trois heures après notre atterrissage.
23:03Donc, chaque équipe a une équipe qui vient les récupérer sur place.
23:06Et toi, tu as pu suivre ?
23:08Non, on est restés juste au départ, en fait.
23:10On a suivi le briefing général, la cérémonie, le tirage au sort.
23:13On a vu toute la journée du départ, avec le gonflement, les préparations du ballon.
23:17Et le lendemain, on était au PC course, mais on n'a pas pu les suivre.
23:22Évidemment, on ne sait pas où on va atterrir.
23:24Est-ce que malgré tout, vous avez la possibilité de choisir,
23:28si vous voyez un lac, une rivière, une forêt ?
23:32Vite, on balance plus de sable parce qu'il vaut mieux aller là que prendre le risque d'aller à l'intérieur.
23:35Ah oui, quand on arrive, par exemple, quand on a décidé d'atterrir,
23:38il y avait des champs à droite, à gauche, on finalise.
23:40C'est toujours Benoît qui fait l'atterrissage parce qu'il vole beaucoup plus que moi dans l'année.
23:43Donc, il est plus précis.
23:45Et on vise toujours un champ assez précisément.
23:47Alors là, il n'y avait pas de vent à l'atterrissage.
23:48C'était tranquille.
23:49Parfois, il y a beaucoup de vent.
23:50C'est un peu plus technique.
23:51Mais vraiment, à la fin, à l'œil, là, c'est du visuel.
23:53On n'a plus les instruments.
23:54On finit, on atterrit à vue comme dans n'importe quel vol en montgolfière ou en balle en gaz.
23:59Et la première réflexion, c'est « Ah, il y a des ronces. »
24:01Ah oui, on s'est posé qu'il y avait des ronces par terre.
24:03Donc, on fait attention de ne pas déchirer le ballon.
24:05Et on revoit les images de l'atterrissage.
24:07Rappelez-moi les dimensions d'une nacelle parce que c'est extrêmement petit.
24:11Et on est deux là pendant 85 heures.
24:14Il vaut mieux ne pas s'engueuler.
24:15C'est 1,10 m par 1,20 m, sachant qu'on a une planche de 1 m qui sort pour dormir
24:19puisque la moitié du corps dort dans le vide.
24:20Donc, on est assis sur une planche.
24:21Et on a à peu près chacun 40 cm par 40 cm.
24:24Et on reste 4 jours là-dedans.
24:26Donc, vous êtes collés l'un contre l'autre.
24:27On est collés l'un contre l'autre.
24:28Et quand il y en a un qui dort, on se met sur un tout petit tabouret.
24:31Et puis, à bord, il y a tout l'équipement, tout le matériel de survie, toute la bouffe.
24:35Alors, dans la nuit, quand il fait très froid, des fois, quand on est à 5000 m,
24:38il fait moins 10 ou moins 15.
24:39On a une grosse combinaison, comme on le voit dans le film.
24:41Et puis, parfois, en pleine journée, à 4000 m d'altitude, il fait 35 degrés.
24:45On est en short et en t-shirt.
24:47Donc, on passe son temps à s'habiller et se déshabiller pendant 3 jours.
24:50Benoît, j'ai besoin de comprendre une chose.
24:51L'amplitude aérienne.
24:53C'est-à-dire, grosso modo, sur une épreuve qui a duré 86 heures,
24:57c'est combien d'heures, à quelle altitude ?
24:58On va de combien à combien ?
25:00On a vu des images avec des masques à oxygène.
25:03Donc, il faut gérer tout ça, l'oxygène, la température.
25:06Pour moi, je pense que le plus dur à supporter quand on est dans le ballon,
25:11ce sont les amplitudes thermiques, comme l'expliquait à l'instant l'Amérique.
25:17Mais cette année, il me semble que le ballon suisse dit à être monté à 7400 m.
25:24Eux sont restés à 5008 assez longtemps.
25:31Vous êtes restés combien de temps à 5008 ?
25:33On est restés 52 heures sous oxygène, non-stop.
25:38Donc, c'était très éprouvant physiquement.
25:40Physiquement, au niveau respiration, les narines sont très très sèches.
25:44On a des plaques de sang qui tombent parce qu'on respire en permanence de l'oxygène.
25:47Donc, on avait déjà fait 10 heures, 20 heures, 30 heures.
25:50Le plus haut qu'on soit allé sur les dernières années, c'était 6000 m,
25:53ce qui est déjà pas mal quand il fait moins 15.
25:55Mais là, 52 heures sous oxygène, on n'avait jamais fait.
25:58Et cette année, tout le monde a volé haut et longtemps.
26:00Donc là, physiquement, ça cabosse pas mal.
26:047000 m, on est proche des avions de ligne qui sont plutôt à 10 000.
26:08Oui, ils sont à 10 000.
26:09Oui, mais enfin, on doit, on s'aperçoit, entre guillemets.
26:12Mais des fois, on en voit dessous, oui.
26:14Ah oui, dessus, dessous.
26:16Comment ça se passe, d'ailleurs ?
26:17Comment est géré le trafic aérien ?
26:19Est-ce qu'il y a des priorités ?
26:20Qui va où ?
26:22Sachant que parfois, vous passez dans un…
26:24Tout le monde vole dans des endroits où c'est autorisé.
26:27Alors après, je me gine qu'il y a des couloirs.
26:29Comment ça se passe ?
26:30Alors, tous les ballons volent dans des endroits autorisés,
26:32comme vous l'avez dit.
26:33Tous les ballons sont équipés d'un transpondeur,
26:36c'est-à-dire d'un appareil qui permet d'être visible par les radars des contrôleurs aériens.
26:41Donc repérés par tout le monde.
26:42Voilà.
26:43Nous, quand on vole, on a une radio,
26:45on est en connexion permanente avec un contrôleur aérien
26:49qui gère le trafic autour de nous,
26:51puisque nous, on est un petit…
26:53On est pataux, on ne peut pas trop bouger.
26:55Et donc, vous passez d'un contrôleur à un autre,
26:57selon la région, le pays que vous traversez.
27:00Et qui nous indique, vous montez ou vous restez,
27:02ça me va où vous êtes,
27:03mais quelquefois, il nous dit monter, descendez.
27:07Et donc ça, c'est un paramètre supplémentaire.
27:08C'est un paramètre supplémentaire.
27:08C'est moi, j'étais plein pot, ça allait super bien.
27:10Ah ben non, prenez 2000.
27:11Non, non, sinon je vais perdre.
27:13C'est ça, oui.
27:15Qui est prioritaire ?
27:16Comment ça se passe entre les gros avions, petits avions, hélicos ?
27:19On est prioritaire.
27:20On est prioritaire parce qu'on est les moins mobiles.
27:25Donc c'est une question de mobilité.
27:27Vous avez les ballons qui sont prioritaires surtout,
27:30parce qu'ils ne peuvent pas trop se diriger.
27:31Et en dernier, vous avez les hélicos
27:34qui, eux, sont extrêmement faciles à manœuvrer.
27:40Comment tu suivais, toi, sur place ?
27:42Eh bien, sur place, on était...
27:43Donc le samedi matin, on était avec le PC Course.
27:46Donc on voyait justement sur leur téléphone
27:48les communications avec les pilotes,
27:51les trois équipes de France, au final.
27:53Et sinon, après, on suivait sur l'application du tracking,
27:56qui était disponible à tous, au final.
27:58Mais on a bien suivi toute la compétition, c'est vrai.
28:00Alors cette année, ça a été une arrivée en Roumanie, pour vous, Éric,
28:05à Barna, au bout de 62 heures et 45 minutes.
28:09On rappelle que vous aviez remporté l'édition précédente.
28:11Vous avez parcouru 1257,62 km.
28:16Médaille de bronze avec Benoît Avray.
28:18La médaille d'argent vous échappe.
28:20Et ce sont des Suisses qui se sont imposées.
28:22Mais alors...
28:22Alors les Suisses ont gagné,
28:24mais les Allemands nous ont battu d'un kilomètre.
28:25Ah, c'est les Allemands.
28:26Les Suisses ont mis 100 km à tout le monde.
28:29Donc ils ont pris le jeu.
28:30Mais les Allemands, on était vraiment tous les deux
28:32au dernier moment, au dernier moment.
28:33Mais ils étaient un peu plus au sud que nous.
28:35Et par rapport à Metz, en ligne droite,
28:36ils étaient un peu plus loin.
28:37Donc on a bien tenté de voler un peu plus longtemps.
28:39Ils nous suivaient.
28:39Et en fait, on savait que ça allait jouer
28:41dans un mouchoir de poche.
28:42S'ils s'étaient, par exemple, posé une demi-heure avant,
28:44on volait peut-être une heure de plus.
28:45On aurait pu avoir la médaille d'argent.
28:46Mais là, au dernier moment,
28:47quand il commence à y avoir de la pluie, des orages,
28:50et puis qu'il faut viser un terrain,
28:51à un moment, on se dit, voilà,
28:52il faut se poser en sécurité.
28:54Et on a découvert à l'atterrissage
28:55qu'on était médaille de bronze.
28:56Et eux, ils ont découvert qu'on se posait
28:57qu'ils étaient médailles d'argent.
28:58Mais 1,4 km sur 1 300 km, c'est que dalle, quoi.
29:02Et les Suisses ont volé 5 heures de plus ?
29:04Oui.
29:05Et les Suisses, ils ont eu une stratégie,
29:06on en parlait tout à l'heure,
29:06de partir avant ou après.
29:07On a discuté avec eux.
29:08Ils avaient la stratégie d'aller soit en Scandinavie,
29:11soit vers la Bulgarie ou la Grèce.
29:14Et en fait, ils ont attendu un peu plus longtemps.
29:16Par contre, ils ont été longtemps derniers.
29:19Et les dernières heures de la course,
29:20ils sont montés à 6 000 mètres,
29:22où ils volaient à 50 km heure.
29:23Donc nous, on n'était qu'à 20 km heure.
29:25Et en quelques heures,
29:26ils ont fait leur retard, fait leur retard.
29:28Et il fallait se poser avant la nuit en Bulgarie.
29:30Et ils se sont posés à 18h30 en Bulgarie,
29:32juste en noulant dans les trois dernières heures.
29:34Donc une course magistrale.
29:36Le sprint.
29:36Alors, les Suisses, ils ont...
29:38Le gagnant, il a 24 Gordon Bennett.
29:40Ils ont 5 000 heures de vol.
29:41Beaucoup plus d'expérience que nous.
29:43Un PC course très, très fort.
29:45Et là, leur stratégie a payé.
29:46Parfois, ça ne paye pas.
29:47Mais là, vraiment, ils ont joué sur un coup de dé
29:49à nous doubler vraiment au dernier moment
29:50à se poser avant la nuit.
29:51C'était parfait.
29:52On les a félicités.
29:53Benoît, c'est un peu comme les voileux
29:54quand ils font des transatlantiques
29:55ou des tours du monde.
29:56On voit bien qu'il y a des trajectoires
29:58complètement opposées.
29:59Et qu'il y en a un qui est à la rue.
30:00Et puis au moment, il accélère.
30:02Il y a beaucoup de paris là-dedans ?
30:04Ou de moins en moins maintenant ?
30:05De moins en moins, je pense que le PC...
30:08Les PC course sont de plus en plus performants.
30:12Et les PC course, comme on le disait tout à l'heure,
30:14il y avait trois prévisionnistes météos
30:17dans le PC course France.
30:18Ils analysent les vents.
30:21Et ils analysent la course.
30:24Et nous, quand on est dans le ballon,
30:26on travaille en waypoint.
30:28Il faut aller à tel endroit, à telle heure,
30:30de façon à trouver les bons vents et les bons axes.
30:33C'est passionnant tout ça.
30:34Alors l'édition 2026,
30:36ce sera au départ de Film Mouth, en Autriche.
30:39Puisqu'ils ont gagné l'année dernière.
30:42Du 27 août au 5 septembre.
30:45Vous en serez, Eric ?
30:46C'est encore au cours de réflexion.
30:48Parce que ça a fait déjà pas mal d'années.
30:49Puis là, j'avance.
30:51Mais oui, chaque année,
30:51on se prend toujours 2-3 mois de réflexion.
30:54Parce que c'est une telle préparation.
30:56La course est tellement intense.
30:58La rémanence pour digérer ça,
31:00c'est à peu près un mois.
31:02C'est-à-dire que moi,
31:02pendant 3-4 semaines après le vol,
31:04toutes les nuits, je suis en vol.
31:05Je me réveille, je me crois dans la nacelle.
31:07Ça me marque assez fortement.
31:09Physiquement, là, on...
31:10C'est-à-dire que dans la nuit,
31:11on peut vous croiser avec un masque à oxygène
31:13en train de vous balader dans le salon ?
31:14Mentalement, on est tellement dedans,
31:15tellement préparé.
31:16Puis ce n'est pas 2 heures.
31:17Quand on vole 60 ou 70 heures,
31:19c'est assez long à digérer.
31:20Puis physiquement,
31:20on met 2-3 semaines pour récupérer
31:22comme si on avait fait un marathon.
31:23Et vous, Benoît, 2026 ?
31:25Ah non, moi, j'ai pris ma retraite.
31:26Je suis maintenant...
31:29Je serai peut-être à la direction des vols,
31:31mais je serai plus compétitif.
31:33Et puis on a suscité quand même
31:35beaucoup d'envie
31:36par rapport à des jeunes pilotes en France.
31:38Et place aux jeunes.
31:40Il y a du monde qui tape à la porte.
31:41Oui, d'ailleurs, la réflexion, elle est là.
31:44Maintenant, j'en ai fait une dizaine.
31:47C'est déjà un privilège de voler.
31:48J'ai quelques petits soucis de santé
31:50qui ont un peu d'asthme.
31:51Donc, il faut faire face.
31:51On y arrive très bien
31:52puisque j'arrive à faire des courses.
31:54Mais il y a aussi la casquette fédérale.
31:56Benoît a été président.
31:57Maintenant, je suis président.
31:57On pense toujours à amener
31:58des jeunes pilotes en montgolfière,
32:00amener des jeunes pilotes en ballon à gaz.
32:02Benoît a longtemps œuvré
32:03pour faire des stages gaz.
32:04L'année prochaine,
32:04on aura deux stages de pilotage gaz
32:06pour amener des nouveaux.
32:08Donc, voilà, c'est notre rôle aussi
32:09de transmettre et de faire passer.
32:11Donc, ça fait partie de la réflexion.
32:12Et je rappelle que tout cela
32:13a permis à Mathis de constituer
32:15et de faire en équipe, évidemment,
32:17ce génial documentaire
32:18avec ces images fantastiques
32:20que vous avez découvertes en partie
32:21pendant ces minutes.
32:22Ça s'appelle
32:22« Sur la route des nuages ».
32:24C'est en lice pour les micro-d'or 2025
32:26pour le prix du public
32:27qui sera décerné à La Plaine
32:28lors de la cérémonie
32:29qui sera diffusée en direct
32:31sur Sports en France.
32:31Ce sera le 13 décembre 2025.
32:33Et vous avez jusqu'au 17 novembre,
32:35faites vite, ça arrive,
32:37pour voter sur le site des micro-d'or.
32:39Je rappelle,
32:39« Sur la route des nuages ».
32:40C'est là qu'il faut cliquer.
32:41Merci à vous d'avoir été avec nous.
32:43Merci à vous, Mathis,
32:44pour ton travail.
32:44Merci de nous avoir fait rêver, messieurs.
32:46Merci, Mathis.
32:47Avant de passer et de parler
32:49des championnats du monde
32:50de sport-boules féminins et mixtes
32:51qui vont se dérouler
32:52ce week-end sur Sports en France,
32:54on regarde un extrait encore
32:55de ce documentaire réalisé par Mathis.
32:59Je ne stresse pas forcément.
33:01Ça reste une compétition
33:02et on a envie forcément
33:03d'aller sur le podium,
33:04mais c'est aussi de partager un moment
33:05et de faire cette belle course mythique.
33:07Là, tu fais « Ouf ! »
33:25Il y a une espèce de pression
33:26qui retombe,
33:28éventuellement la petite larme à l'œil
33:30et puis tu te dis « Bon, bah,
33:32maintenant, on y est.
33:34On est dans la course. »
33:39Beaucoup d'émotions,
33:41beaucoup de stress
33:42parce que c'est une course
33:43à celui qui va le plus loin.
33:44Il y a toujours des prises de risques.
33:45Magnifique ce doc à découvrir
33:52sur Sports en France.
33:54Comme prévu maintenant,
33:55les mondiaux féminins et mixtes
33:56de Sportboule ou la boule lyonnaise.
33:58On en parle tout de suite
33:59puisque les mondiaux ont débuté
34:02ou vont démarrer à Mâcon.
34:03Vous pourrez suivre ce week-end samedi
34:05les finales sur notre antenne
34:07avec du tir de précision,
34:08du relais, du combiné, du simple.
34:10Bref, il y en a pour tous les goûts.
34:11Et le DTN est en direct avec nous
34:13en duplex depuis Mâcon.
34:14C'est Jean-Yves Perronnet.
34:15Bonjour, Jean-Yves.
34:16Bonjour, bonjour à tous.
34:18Je suis ravi de vous accueillir
34:19dans cette émission.
34:21Vous êtes arrivé avec la sélection française
34:22et le staff depuis peu de temps sur place.
34:25Comment vont les troupes déjà ?
34:27Tout va bien.
34:28On s'est bien préparé avant
34:29puisqu'on a fait une grosse préparation
34:31dans les mois qui précèdent
34:33en venant souvent à Mâcon
34:34pour s'entraîner sur ce terrain.
34:35Et on est arrivé donc mardi matin
34:37pour l'officialisation du démarrage
34:40de ce champion du monde
34:40puisqu'il y avait les entraînements officiels
34:42l'après-midi
34:42plus la cérémonie d'ouverture hier.
34:45Et donc, les compétitions ont commencé
34:47depuis mercredi matin.
34:48Et voilà, donc,
34:49on a dans les phases éliminatoires,
34:50il y a déjà des cartes finales
34:52qui sont déroulées ce matin
34:53où on s'est qualifié
34:53pour des demi-finales.
34:54Donc, on a déjà une médaille d'assuré.
34:56Voilà, donc, tout se passe bien.
34:57On est qualifié dans toutes les épreuves.
34:59Et maintenant, il faut concrétiser
35:01les bonnes prestations qu'on a faites
35:03puisqu'on a fait des performances
35:04dans les tirs qui étaient remarquables
35:05puisqu'on a pris les premières
35:06et deuxièmes places.
35:07Et donc, maintenant, il va falloir
35:09dans les phases...
35:10Confirmées.
35:11Dans les phases d'escalifiant
35:12qui vont déterminer les médailles,
35:13il va falloir être performant aussi
35:14pour aller chercher les médailles
35:15et les médailles d'or
35:16puisque c'est l'objectif
35:17de nos équipes de France.
35:18Évidemment.
35:19Jean-Yves, un mondial à domicile,
35:20ça met un peu de pression ?
35:23Oui, un mondial,
35:24c'est toujours la pression
35:24parce que quand on est
35:25une nation majeure
35:26dans notre discipline,
35:27on se doit de bien figurer.
35:31Et l'objectif est toujours
35:31d'être la première place
35:32au niveau du nombre de médailles.
35:33Donc, on a toujours
35:34cette pression de l'événement.
35:36Et puis, en France,
35:37c'est encore un peu plus.
35:38Mais des fois, la pression
35:39qu'on a, comme on voit
35:40dans les images
35:40où il y a beaucoup de monde,
35:41il faut la transformer
35:42en motivation
35:43et que ça peut pousser
35:44nos athlètes
35:45à faire de belles performances.
35:46Donc, c'est bien gérer
35:48ces événements-là.
35:51Et puis, comme nos filles
35:52ont fait un gros travail
35:52de préparation mentale
35:53en amont de ce championnat,
35:56elles sont armées, je dirais,
35:57pour gérer au mieux
35:58ces éléments-là.
36:00On attend beaucoup de monde ?
36:02Oui, je pense que le goudrome,
36:03il sera plein.
36:04Aujourd'hui, on a eu la chance
36:05ce matin d'avoir
36:06huit écoles qui sont venues
36:07et on avait un boudron
36:08plein de jeunes
36:09qui sont venus encourager
36:11dans les épreuves sportives
36:11et on a eu une excellente ambiance.
36:13Et donc, je pense que samedi,
36:14on va rajouter des chaises
36:15et des tribunes
36:16pour qu'on ait encore plus de monde
36:18parce que la dernière édition
36:18qu'on avait faite
36:19il y a une quinzaine d'années,
36:20une dizaine d'années,
36:22il n'y avait plus de place
36:22pour rentrer
36:23pour les phases finales.
36:24Donc là, on attend
36:25énormément de monde.
36:25samedi, ce sera plein
36:26pour les phases finales.
36:28Jean-Yves, c'est intéressant,
36:29vous parliez de la jeunesse.
36:30Il y a la jeunesse dans les tribunes,
36:32puis il y a également la jeunesse
36:33dans les équipes de France.
36:36Là aussi, c'est un travail
36:37qui est savamment réfléchi,
36:39anticipé.
36:39Il y a à la fois du très lourd
36:40et des jeunes qui arrivent.
36:41Oui, nos stratégies,
36:44c'est la double entrée,
36:46c'est-à-dire qu'on a
36:46et les épreuves,
36:47parce qu'on a des épreuves
36:47qui ont des spécialités différentes
36:49qui demandent des qualités spécifiques
36:53et puis on a préparé à chaque fois
36:55ceux qui doivent ramener des médailles,
36:57ceux qui devront préparer la future
36:58pour faire les médailles
37:01dans plusieurs années.
37:03Donc on essaye,
37:03en fonction des effectifs que l'on a,
37:05d'avoir une équipe
37:06qui puisse toujours être performante,
37:08mais qui puisse aussi travailler
37:10pour le futur en même temps
37:11que travailler pour le présent
37:12parce qu'il ne faut pas toujours
37:13travailler pour le futur,
37:14il faut aussi que le présent
37:15est important,
37:15ramener les médailles aujourd'hui
37:16et puis donner d'expérience
37:17à d'autres pour le futur.
37:19Ça, c'est un savant.
37:22Et il y a également des titres
37:24qui sont importants
37:25à aller chercher, Jean-Yves.
37:26On pense par exemple
37:27à Annaëlle Barazzouti
37:28qui a été sacrée championne du monde
37:29en relais féminin en 2021.
37:31C'était avec Barbara Barthé
37:33qui pourrait aller glaner
37:35encore un titre individuel
37:36en combiné, c'est ça ?
37:38Oui, elle va faire trois épreuves
37:40puisqu'on a eu malheureusement
37:41la défection de la dernière minute
37:42puisque Lisa Gouillou
37:43a eu un problème physique
37:45donc elle ne pourra pas se présenter
37:46sur les deux épreuves qu'elle avait.
37:47Donc on a recomposé l'équipe
37:49donc elle sera sur trois disciplines.
37:50Elle fera le tir de précision,
37:51elle fera le combiné,
37:52elle tire en relais.
37:53Donc c'est vrai que cette jeune fille
37:54qui est très performante
37:55et on va lui en ordre
37:56encore un peu plus
37:57avec cette épreuve de relais
37:58dans laquelle elle n'était pas prévue.
38:00Mais ses qualités d'adresse
38:01vont faire qu'elle peut faire.
38:03Donc il va falloir qu'on le gère
38:03avec la kiné de l'équipe de France
38:05pour qu'elle fasse
38:06une bonne récupération
38:10assez rapidement.
38:11Mais Annaëlle a des grosses capacités
38:13techniques et physiques
38:15pour pouvoir aller chercher des médailles
38:17donc on espère qu'elle nous ramène
38:18des titres comme elle a fait par le passé.
38:21Quels sont les objectifs
38:21affichés par la fédération ?
38:23Vous dites quoi là ?
38:25Nous l'objectif c'est toujours
38:26la direction technique
38:26c'est toujours d'avoir
38:27la première place mondiale
38:28donc des fois c'est avec
38:29deux, trois médailles d'or
38:30et là comme il y a sept titres
38:31et bien si on en prend quatre
38:32automatiquement on sera
38:33meilleure nation.
38:34Donc l'objectif c'est ça
38:35c'est d'aller chercher
38:35ces quatre médailles d'or
38:36et puis que tout le monde
38:38puisse ramener sa médaille
38:39parce que c'est vrai
38:39quand chacun des compétiteurs
38:41les cinq filles
38:42plus les deux garçons
38:44qui sont avec nous
38:44pour faire la mixité
38:45ramènent leur médaille
38:46c'est toujours satisfaisant
38:48alors le summum
38:49ce serait que tout le monde
38:49ramène une médaille d'or
38:50mais ça c'est arrivé
38:51que très peu de fois
38:51dans toutes les disciplines
38:52et dans toutes les nations
38:53on l'a fait une fois à Nice
38:55en 2003
38:57et donc ça c'est une grande satisfaction
38:58parce que tout le monde
38:59sort très positivement
39:01parce que quand il y en a un
39:02qui échoue
39:03ou qui ne prend pas de médaille
39:03ou qui ne prend pas le titre
39:04qu'il aurait pu prendre
39:05il y a toujours une déception.
39:06Quand tout le monde
39:06prend sa médaille
39:07déjà ça enlève un peu de déception
39:08et puis si tout le monde
39:09prend sa médaille d'or
39:09mais ça c'est le summum
39:12mais c'est très rare
39:12parce qu'il y a beaucoup
39:13d'oppositions
39:15et qu'il y a beaucoup d'équipes
39:16qui ont des potentialités
39:17dans chacune des disciplines
39:18c'est très rare de pouvoir faire ça
39:19mais voilà
39:19c'est des choses
39:21sur lesquelles on essaie
39:21de tendre
39:22pour que chacun puisse
39:23donner le maximum
39:24et puis de ramener
39:25ces quatre médailles d'or
39:27qui nous feraient être
39:28obligatoirement
39:28Première Nation mondiale.
39:29Comme l'an dernier
39:30un peu
39:30lors des mondiaux masculins
39:32et mixtes
39:32à Saint-Fulbas
39:33c'est ça ?
39:35C'est ça
39:35à Saint-Fulbas
39:36c'est vrai qu'on avait fait
39:36une belle moisson
39:38et avec un record du monde en plus
39:40donc c'était super intéressant
39:41d'avoir ces disciplines-là
39:43et d'avoir des athlètes
39:44qui sont capables
39:45d'aller chercher
39:45le meilleur au bon moment
39:47pour gagner d'une boule
39:49parce que souvent
39:49dans les tiers sportifs
39:50ça se voit
39:50un petit peu plus de physique
39:52une boule frappée en plus
39:53donc c'est toute cette préparation
39:55qu'il faut faire
39:55et on a des athlètes
39:56qui sont armés
39:57pour faire cela
39:58et on espère
39:58qu'elles vont encore
39:59bien performer
40:00ce week-end.
40:02Jean-Yves
40:02c'est intéressant
40:03ce que vous disiez
40:03on parlait de préparation mentale
40:05on voit bien que c'est à la fois
40:06très mental, très physique
40:07très technique
40:08parlez-moi de cette prépa mentale
40:09comment on fait
40:10on évoque quoi
40:12au-delà de l'expérience
40:13évidemment
40:13On avait justement
40:15avec les féminines
40:16quelques lacunes
40:17dans la concrétisation
40:18parce qu'on se rendait compte
40:19qu'on avait les moyens
40:20quand on faisait nos France-Italie
40:21on rencontre toujours
40:21nos italiennes
40:22et on les bat toujours
40:23et dans les tournois
40:24dans les championnats du monde
40:25on n'arrive pas
40:26à les battre
40:27pour prendre ses médailles d'or
40:28donc on a fait une analyse
40:30avec le staff
40:31et on a travaillé
40:33avec une préparatrice mentale
40:34Anne Caron
40:34qui a pris
40:35toutes nos athlètes
40:36qui sont présentes
40:37aujourd'hui au mondial
40:38et qui a fait
40:39des entretiens individuels
40:40pour analyser
40:41comment elles régissaient
40:42par rapport à certains événements
40:43qui se passaient
40:43on a fait aussi
40:44une excellente séance collective
40:46ensemble
40:46pour échanger entre
40:47et le staff
40:48et les joueurs
40:50pour qu'on ait
40:50vraiment le sentiment
40:52que tout le monde
40:53est là pour œuvrer
40:54pour le collectif
40:55aller chercher
40:55les meilleures médailles
40:56on est tous là
40:56les uns pour les autres
40:57et donc toute cette préparation
40:59fait qu'on sent
41:00une équipe centrée
41:01sur l'objectif
41:02et jusqu'à aujourd'hui
41:04je sens qu'il y a
41:05une évolution
41:06dans l'approche
41:07de la compétition
41:07on est beaucoup moins
41:08stressé par l'événement
41:09et on est surtout
41:10centré sur sa performance
41:12qui va être le moteur
41:13de ramener notre médaille
41:14donc j'espère
41:15qu'elles vont continuer
41:16dans les moments
41:17parce que pour l'instant
41:17c'est que des phases qualificatives
41:18mais que dans les moments importants
41:20on ait cette maîtrise
41:22que certaines ont montrée
41:23et que d'autres
41:23n'ont pas pu faire
41:24par le passé
41:25qui fait que des fois
41:26on aurait pu avoir
41:28des médailles supplémentaires
41:29et des médailles d'une autre couleur
41:30et qu'on n'est pas allé chercher
41:31parce qu'on n'a été
41:32pas suffisamment performante
41:34et maîtrisé
41:35cet aspect émotionnel
41:36dans les moments décisifs
41:37donc j'espère que cette année
41:38on pourra
41:39ça va se concrétiser
41:40que tout ce travail
41:41qui a été fait
41:41pendant 4 mois
41:42avec Anne Caron
41:43puisse se concrétiser
41:44puisque tout le monde
41:45est parti dans ce projet-là
41:46tout le monde s'est investi
41:47avec une évaluation de départ
41:48pour faire un profil mental
41:49et après avec ce profil
41:51on a pu travailler spécifiquement
41:52sur chacun des points
41:53des points forts
41:54et des points faibles
41:54parce que c'est les deux aussi
41:55qu'il faut travailler
41:55c'est éviter ces points faibles
41:57mais aussi les points forts
41:58pour qu'on soit encore plus performant
41:59à un moment donné
41:59donc voilà
42:00je pense qu'on a fait
42:01un gros travail de préparation
42:02cette année
42:03puisqu'on savait que le mondial
42:04était chez nous
42:04et donc on espère
42:05que ça va se concrétiser
42:06par une amélioration
42:07de nos performances
42:08et de nos résultats
42:09pendant ce jour
42:10Jean-Yves évidemment
42:11les compétiteurs
42:13les compétitrices
42:13tout le monde ne fait pas ça
42:14pour l'argent
42:15tout le monde a une vie à côté
42:17quels sont les leviers
42:20les moteurs
42:21pour malgré tout
42:22garder une application
42:23tous les instants
42:24et glaner les titres mondiaux
42:27c'est vrai que
42:28quand on met en place
42:30la préparation
42:30il faut un certain nombre
42:31de disponibilités
42:31donc avec
42:33et la fédération
42:34et le ministère
42:35et l'agence nationale du sport
42:36on a pu mettre
42:36des conventions
42:36d'insertion professionnelle
42:37pour certains de nos athlètes
42:38qui permettent
42:39de prendre en charge
42:40tous les jours
42:40dont on a besoin
42:41pour se préparer
42:41et donc
42:42nos athlètes
42:44n'ont pas besoin
42:45de prendre des jours de congés
42:46de prendre des congés
42:47sans sol
42:47pour se préparer
42:48donc elles sont payées normalement
42:50et elles ont un certain nombre
42:51de jours
42:51qu'on a décidé avant
42:52en collaboration
42:53avec l'agence nationale du sport
42:54et la maison de la performance
42:55qui est en Rhône-Alpes
42:57et avec la fédération
42:58pour ceux qui n'ont pas
42:59pu avoir de convention
43:00donc on prend ces journées-là
43:01et donc les employeurs
43:03on les a contactés avant
43:03pour qu'ils puissent accepter
43:04ces disponibilités
43:05en fonction de leur
43:06activité professionnelle
43:08et ça a permis
43:08de les libérer
43:0910, 12 jours, 15 jours
43:11pour se préparer au mieux
43:12donc ça a permis
43:13de venir
43:14déjourner à Macron
43:15de venir déjourner à Lyon
43:16aussi pour se préparer
43:17de faire cette préparation mentale
43:18puisque certaines
43:19par moment s'est déplacées
43:20donc ça a permis
43:21de se libérer
43:21sans avoir de contraintes
43:23financières
43:24et même on a pris en charge
43:25un certain nombre de frais
43:26concernant les
43:27parce que la plupart
43:28sont aussi mamans
43:29et donc on a pu prendre en place
43:31en charge
43:31les frais de nourrice
43:32pour qu'elles puissent
43:33faire garder leurs enfants
43:34pour qu'elles puissent venir
43:34surtout au championnat
43:35pendant une semaine
43:36donc voilà
43:37on a essayé de mettre
43:37tout en place
43:38pour qu'elles aient qu'à penser
43:39à jouer au boule
43:40quand elles seront là
43:41qu'elles n'aient pas
43:41d'autres problèmes
43:41à avoir
43:43à résoudre
43:43et qu'elles soient centrées
43:45vraiment sur l'événement
43:45et sur le fonctionnement
43:46de l'équipe
43:47et de leur performance
43:47donc là
43:48on a essayé de mettre
43:49le maximum
43:49donc elles se sont préparées
43:50on a mis les moyens autour
43:52pour qu'elles puissent
43:52se faire libérer
43:53maintenant
43:53on doit faire le nécessaire
43:57sur le terrain de boule de Mâcon
43:59pour ramener ces médailles
44:01et bien bravo Jean-Yves
44:01c'est très spectaculaire
44:03et je vous invite
44:03à celles et ceux
44:04qui nous regardent
44:04à regarder les retransmissions
44:07on rappelle
44:07les finales seront à suivre
44:08ce samedi
44:09sur Sport en France
44:09à partir de 13h25
44:11jusqu'aux alentours
44:12des 17h
44:13avec on l'espère
44:14Jean-Yves
44:14un maximum de médailles
44:15et notamment de médailles d'or
44:16et dans la foulée
44:17de cette retransmission
44:18et bien place au football féminin
44:20on va en parler
44:21dans quelques secondes
44:21merci beaucoup Jean-Yves
44:22merci et bravo
44:23merci et à samedi
44:25pour tout le monde
44:25pour les phases finales
44:26au revoir
44:26salut merci beaucoup
44:27et on va parler
44:28de football féminin
44:29puisque vous le savez
44:30Sport en France
44:30est diffuseur officiel
44:31et en exclusivité
44:32de la National Women's Soccer League
44:35c'est le championnat
44:36de football américain féminin
44:37mon rejoint
44:38Lucien Jean
44:39bonjour
44:39salut Alex
44:40Nathan Lingua également est là
44:42bonjour
44:42c'est vous messieurs
44:43qui allez commenter ces rencontres
44:44tout d'abord Lucie
44:45on va planter le décor
44:46le football féminin aux Etats-Unis
44:48c'est quasiment mieux
44:49que la Ligue 1 en France
44:50oui totalement
44:51selon moi il y a trois critères
44:52pour juger le niveau
44:53d'un championnat
44:54le premier c'est la qualité
44:55des joueuses
44:55là on est servi
44:56avec la NWSL
44:58on a les meilleures
44:59joueuses américaines
45:00les meilleures
45:00joueuses européennes
45:01on a les cadres
45:01de l'équipe de France
45:02qui jouent outre-Atlantique
45:03le deuxième critère
45:05c'est l'ambiance
45:05et l'attractivité
45:06on a des franchises
45:07vraiment avec une vraie fanbase
45:08une vraie identité
45:10des beaux stades
45:10les stades sont magnifiques
45:11les stades sont pleins
45:12il y a des affluences
45:13complètement hors normes
45:15pour le football féminin
45:16genre ?
45:16par exemple Portland
45:17on est sur un record
45:19mais l'affluence moyenne
45:20est de 18 000 spectateurs
45:21donc c'est complètement
45:23fou pour le football féminin
45:24et le troisième critère
45:25qui selon moi
45:26est le plus pertinent
45:28quand on parle de foot
45:28même de sport en général
45:29c'est l'homogénéité
45:31du championnat
45:31tout le monde peut battre
45:32tout le monde
45:33on l'a encore vu
45:34sur ce début de playoff
45:34et on va en parler
45:35dans l'émission d'ailleurs
45:36Alexandre
45:37Nathan c'est simple
45:38les playoff
45:39c'est les huit premiers
45:39du classement
45:40de la saison régulière
45:41le premier affronte le huitième
45:42le second le septième
45:43et ainsi de suite
45:44c'est ça
45:44et puis ce sont des matchs directs
45:46il n'y a pas d'aller-retour
45:47comme on peut le voir
45:47en Ligue des Champions
45:48par exemple en Europe
45:50là c'est vraiment
45:50des matchs secs
45:51donc il peut tout se passer
45:52il y a des surprises
45:54je pense qu'on en parlera
45:55mais voilà
45:56c'est vraiment des matchs secs
45:57entre les huit meilleures équipes
45:58de la saison régulière
45:59et là justement
46:00ces quatre affrontements
46:01il y a eu une énorme surprise
46:02l'élimination du Kansas City
46:04première du classement général
46:06avec 21 points d'avance
46:07donc ultra favorites
46:08sur le papier
46:09seulement trois défaites
46:11cette saison
46:11éliminée
46:12donc après prolongation
46:13par le Gotham FC
46:14huitième
46:16et dernière qualifiée
46:17pour les playoffs
46:17une bombe
46:19c'est incroyable
46:20clairement on a eu
46:21le scénario
46:22dont personne
46:23n'avait attendé
46:25parce que Kansas City
46:26a fait la meilleure saison
46:27de l'histoire
46:28tout simplement
46:28la meilleure saison régulière
46:30de l'histoire
46:30avec le plus de points
46:32le plus de victoires
46:33aussi dans une saison
46:34donc voilà
46:36ils ont trébuché
46:36en quart de finale
46:37contre du coup
46:38les huitièmes
46:38un excès de confiance
46:40peut-être
46:40peut-être un excès de confiance
46:42il y avait aussi
46:42quelques joueuses majeures
46:43qui manquaient
46:44mais effectivement
46:45elles n'ont pas abordé
46:46ce match
46:46de la meilleure des manières
46:47alors qu'elles ont quand même
46:49de la qualité
46:49ça c'est indéniable
46:502-1
46:51la victoire au bout
46:52de la prolongation
46:53grâce à un but
46:53de Cathy Stengel
46:54c'est mérité
46:55Lucien finalement ou pas ?
46:56oui c'est mérité
46:56et puis pour compléter
46:57un peu les propos de Nathan
46:58Kansas City
46:59c'est la meilleure attaque
47:01aussi de la saison régulière
47:01la meilleure défense
47:02avec seulement 13 buts encaissés
47:04en 26 journées
47:05c'est dire vraiment
47:06la forteresse quasiment imprenable
47:08de cette équipe
47:09de Kansas City
47:10Gotham vraiment
47:11moi je parlerais d'une victoire
47:12au forceps
47:13certes en prolongation
47:14mais avec un sacré paquet
47:16de caractères
47:17vraiment
47:17elles n'ont rien lâché
47:18même quand Kansas s'égalise
47:19avec Nathan
47:20on s'est dit
47:20bon voilà
47:21Kansas va s'imposer finalement
47:23et non
47:23elles ont quand même continué
47:24à pousser
47:25à se créer des occasions
47:26des joueuses
47:27qui avaient la dalle en fait
47:28c'est ça qui a fait
47:29la différence pour moi
47:29et deuxième défaite
47:31à domicile seulement
47:32depuis 2024
47:34oui depuis la création
47:36qu'il fallait pas perdre
47:36c'est ça en fait
47:37depuis la création
47:38du CPKC Stadium
47:39donc Kansas City
47:41ne s'était incliné
47:42qu'une seule fois
47:43en juillet 2024
47:44face à Orlando
47:44et depuis
47:45c'était une forteresse
47:47imprenable
47:47Gotham a fait sauter
47:48le verrou
47:49avec ce match
47:50et puis une statistique
47:50Alexandre qui est dingue aussi
47:51les matchs entre les deux formations
47:53il y en a eu 11
47:54dans l'histoire de la NWSL
47:56ils ont tous
47:57enfin Kansas City
47:58n'a jamais perdu
47:596 victoires
47:59et 5 nuls
48:00donc voilà
48:01c'était le 12ème
48:02au plus mauvais moment
48:03sur le 12ème match
48:04en playoff
48:05il faut quand même dire une chose
48:06c'est que Kansas City
48:08n'avait pas sa meilleure joueuse
48:09meilleure buteuse du championnat
48:11en tout cas
48:11témoin Shawinga
48:13qui est la sœur de Tabitha
48:14l'ancienne joueuse du PSG
48:15qui est désormais à l'OL
48:16effectivement
48:1715 buts en 23 matchs
48:18c'est sa saison régulière
48:19c'est la meilleure joueuse
48:21indéniablement
48:22de la NWSL
48:23depuis 2 ans
48:23et voilà
48:24elle était en tribune
48:25pour ce match
48:26donc je pense qu'elle a
48:27beaucoup manqué
48:27à l'attaque de Kansas City
48:29même s'il y a des joueuses
48:30de qualité
48:31même pour la remplacer
48:32mais voilà
48:33on a senti que c'était
48:34vraiment un manque
48:35dans cette équipe
48:36de Kansas City
48:36pour vraiment
48:37se créer des occasions
48:39aller vraiment de l'avant
48:41on les a sentis
48:42un petit peu
48:43voilà
48:43timides
48:44marcher un petit peu
48:45sur des oeufs
48:45là où vraiment
48:46Gotham est venu
48:47conquérante
48:49avec vraiment l'envie
48:50de gagner
48:50sur leur terrain
48:51en plus de Kansas City
48:52il y avait une qui avait
48:53tout à perdre
48:53et une qui avait
48:54tout à gagner
48:54globalement c'est ça
48:55totalement
48:55et on parlait
48:56de Shawinga
48:56absente du côté
48:57de Kansas City
48:5815 buts en saison régulière
48:59la meilleure buteuse
49:00de cette saison régulière
49:01de l'autre côté
49:02à Gotham
49:03Esther
49:03deuxième meilleure buteuse
49:05de la ligue
49:05était absente également
49:06elle restait sur le bon
49:07toute la partie
49:07donc voilà
49:08pour tempérer un petit peu
49:09aussi là-dessus
49:10un mot Lucien
49:11sur la buteuse
49:12du but décisif
49:13Cathy Stengel
49:14elle avait déjà fait
49:16la même chose
49:16c'est ça
49:17à quelques années précédentes
49:18ouais c'est ça
49:18elle avait marqué
49:19en demi-finale
49:19sur les playoffs
49:21en 2023
49:21l'année du titre
49:22de Gotham
49:23donc en fait
49:24Cathy Stengel
49:24c'est une joueuse
49:25des grands rendez-vous
49:26ça la transcende
49:27ça la galvanise
49:28c'est pas forcément
49:29la joueuse
49:29dont on entend le plus parler
49:30elle est rentrée
49:31en cours de match
49:31mais là sur cette partie
49:32elle a clairement pris
49:33la lumière
49:34grâce aussi à Shaw
49:35qui avait déjà ouvert
49:36le score
49:36et qui a réalisé
49:37une déviation magnifique
49:38pour offrir
49:39ce but à Cathy Stengel
49:41un mot sur le tour suivant
49:42le Gotham se déplacera
49:43à Orlando
49:44le champion de titre
49:44attention ça rigole pas
49:45oui Orlando ça rigole pas
49:47Orlando a battu
49:48Seattle 2-0
49:49le seul match
49:50qui n'est pas allé
49:50en prolongation
49:51elles sont en confiance
49:51il y a peut-être
49:52un ascendant aussi
49:53psychologique
49:54maintenant ça va être
49:54une belle affiche
49:55comme nous offrent
49:57ces playoffs
49:57depuis le début
49:58un mot quand même
49:59sur deux joueuses marquantes
50:01et c'est le moins
50:01qu'on puisse dire
50:02du côté d'Orlando
50:03évidemment c'est
50:03Marta
50:04la star brésilienne
50:05de 39 ans
50:06sacrée six fois
50:07meilleure joueuse de l'année
50:09au monde
50:09par la FIFA
50:10Marta qui est considérée
50:12par beaucoup
50:13comme la meilleure joueuse
50:14de tous les temps
50:15c'est sa septième saison
50:16du côté d'Orlando
50:17et elle est toujours titulaire
50:19Marta c'est quelque chose
50:20d'incroyable
50:21alors c'est simple
50:21elle est plus vieille
50:22que son coach
50:22Seb Hines
50:23qui a 37 ans
50:24Marta en a 39
50:25et vous le voyez
50:26sur ces images
50:26mais elle nous a régalé
50:27regardez l'accélération
50:29et le boulot derrière
50:29ça c'est dans le temps
50:30additionnel
50:31c'est justement
50:31cette percée
50:33où elle déchire
50:34elle transperce
50:34la défense de Seattle
50:35pour aller provoquer
50:36un pénalty
50:37au bout du bout
50:38du temps additionnel
50:40c'est aussi elle
50:41qui fait l'avant-dernière
50:42passe sur l'ouverture
50:43du score
50:44d'Orlando
50:44une passe lumineuse
50:46pour Doyle
50:46qui transmet ensuite
50:47à ma cut chain
50:47donc elle a été
50:48dans tous les bons coups
50:49Marta
50:50elle a un sacré caractère aussi
50:51on l'a vu parfois
50:52avec l'arbitre
50:53jeter des regards noirs
50:54mais voilà
50:55c'est une joueuse
50:56de grande classe
50:57de grand talent
50:57et elle montre
50:58qu'à 39 ans
50:59elle est toujours
50:59aussi dominante
51:00c'est fou ça
51:00même en fin de match
51:02elle était encore
51:03à fond
51:03on le voit même
51:03parce que cette action
51:04c'est à la 92ème
51:05ce qui est fou
51:06avec cette joueuse
51:06c'est qu'à 39 ans
51:07forcément il y a l'expérience
51:08donc le niveau technique
51:09il est là
51:10on attend forcément
51:11à ce niveau là
51:12mais elle prend de vitesse
51:13des joueuses
51:14qui ont la vingtaine
51:15et c'est ça qui est fou
51:16c'est que techniquement
51:17elle est là
51:17physiquement
51:18elle est encore
51:19au dessus des autres
51:20ça classe vraiment
51:21c'est une joueuse
51:22de classe mondiale
51:22on va pas se mentir
51:23plus grande joueuse
51:24de tous les temps
51:25globalement oui
51:25je pense qu'il n'y a pas
51:26trop de débat
51:26alors on a vu l'action
51:27elle fait provoquer
51:29ce pénalty
51:29qui va faire la différence
51:31elle peut le tirer
51:32évidemment
51:33et là il y a ce geste
51:34qui est sublime
51:35le talent
51:36et la générosité
51:37en fait de Marta
51:38qui va donner
51:39les valeurs
51:40qui va donner ce ballon
51:41à sa coéquipière brésilienne
51:42Luana
51:42Luana qui revient
51:44d'un cancer
51:44donc voilà
51:45qui a combattu
51:46battu cette maladie
51:47pour revenir sur les terrains
51:48elle avait joué seulement
51:494 matchs de saison régulière
51:5138 minutes au cumulé
51:52et là elle rentre
51:53en playoff
51:53elle lui offre le ballon
51:54et puis le pénalty
51:55est très bien tiré
51:57de la part de Luana
51:58dans le petit filet
51:59c'est parfait
52:00donc tout est beau
52:01dans cette histoire
52:01voilà moi ça me touche aussi
52:03parce que je sais
52:04à quel point le cancer
52:05c'est un poison
52:06et j'ai envie de dire
52:07le poison est derrière elle
52:08et il ne reste plus
52:08que la passion du ballon
52:09Alex
52:10et la symbolique
52:11est formidable
52:12parce qu'elle revient
52:13après l'appréhension
52:15j'imagine qu'elle a dû penser
52:17à la mort
52:18évidemment
52:18toutes ces choses là
52:19c'est un combat
52:20qui dure pendant des mois
52:21et regardez la joie
52:22de cette femme
52:22et puis surtout
52:23encore fallait-il le mettre
52:24parce qu'il y a le geste
52:26de Marta
52:26qui tient
52:27vas-y
52:27c'est pour toi
52:28et regardez
52:29c'est sublime
52:30il est magnifiquement tiré
52:32ce pénalty
52:32et puis
52:33comme t'as dit Alex
52:34il y a toute la symbolique
52:35derrière
52:36Marta qui lui offre
52:37ce pénalty
52:39Luana
52:39qui pensait
52:40peut-être à un moment
52:41ne plus pouvoir jamais
52:42rejouer au football
52:43et encore là je parle
52:44juste de football
52:44mais ça va bien plus loin
52:46que juste le sport
52:47et aussi la vie
52:47qui est en jeu
52:48donc non
52:49c'est magnifique
52:50vraiment c'est
52:51la belle histoire
52:51et l'image qu'on retiendra
52:52d'ailleurs de ces playoffs
52:53Orlando qui pourra donc
52:55défendre son titre
52:57ce sera la demi-finale
52:59dimanche en direct
53:00à 21h avec vous messieurs
53:02l'autre demi-finale
53:03aura lieu samedi à 18h
53:04et verra s'affronter
53:05les Washington Spirit
53:06et les Portland Torns
53:08déjà ça
53:08c'est deux grosses équipes
53:09du championnat
53:10clairement
53:11c'est le deuxième
53:12contre le troisième
53:12tout simplement
53:13de la saison régulière
53:14Washington a vraiment fait
53:15une saison historique
53:17pour elle
53:18et en plus de ça
53:19c'est une équipe
53:19qui depuis quelques années
53:20est forcément
53:22tout le temps
53:22aux avant-postes
53:23avec des joueuses
53:24très jeunes
53:25de très grands talents
53:26donc on risque de les voir
53:27aussi dans les années
53:28qui vont arriver
53:29la logique a été respectée
53:31du côté de Washington
53:32deuxième de la saison régulière
53:33vous le disiez
53:33qui affrontait le Racing
53:34Louisville
53:35septième
53:36ce fut une victoire
53:37très compliquée
53:38malgré tout
53:391-1 au bout du temps
53:40réglementaire
53:40des prolongations
53:41et une séance de tir au but
53:42effectivement un match
53:43où elles ont été bousculées
53:44par Louisville
53:45Louisville qui
53:45est une franchise assez jeune
53:47créée en 2021
53:49et participait
53:49à leur premier play-off
53:50donc c'était vraiment
53:52un match
53:53où elles étaient bousculées
53:54Washington
53:54elles se sont sorties
53:55à l'expérience
53:56au bout d'une séance
53:57de tir au but
53:57qui était parfaitement maîtrisée
53:58mais voilà
54:00elles se sont faites égaliser
54:01dans le traditionnel
54:02derrière les prolongations
54:03on les a senties vraiment
54:04en deux dents
54:05Washington
54:06derrière
54:06elles ont su bien gérer
54:08avec une séance de tir au but
54:09mais comme quoi
54:10tout le monde peut battre
54:10tout le monde
54:11et là on n'est pas passé
54:11loin d'un autre upset
54:13Washington
54:13qui a donc l'opportunité
54:15encore faudra-t-il
54:15passer le cap des demi
54:16vous l'avez compris
54:17d'aller remporter le championnat
54:18pour la deuxième fois de son histoire
54:20après 2021
54:21pour cela
54:22il faudra donc vaincre
54:23à domicile Portland
54:23triple vainqueur
54:25de ce championnat
54:26dont la dernière victoire
54:27remonte à 2022
54:28est-ce que
54:28à ce stade-là
54:29on peut parler d'un favori
54:31ou vraiment là
54:31c'est très ouvert ?
54:32Non moi je ne parlerai pas de favori
54:33je l'ai dit au début d'émission
54:34l'homogénéité de ce championnat
54:36a fait que c'est difficile
54:37de mettre vraiment un favori
54:38après oui
54:39Portland est la franchise
54:40la plus titrée de la Ligue
54:42Portland a eu du mal
54:43à se défaire de San Diego
54:44la vague de San Diego
54:46malgré les trois françaises
54:47bien sûr
54:47les trois françaises
54:48qui ont d'ailleurs brillé
54:49Cascarino
54:50Dali
54:51et Perle
54:52Moroni
54:53exactement
54:54Fazer aussi
54:54fait partie de cette équipe
54:55elles sont quatre
54:56d'ailleurs françaises
54:57et c'est un vrai beau match
54:58accroché
54:59mais voilà
55:00Portland s'est montré
55:01plus incisif
55:01a fait preuve de plus
55:03de réalisme aussi
55:03pour inscrire le seul but
55:04de la rencontre
55:05donc oui
55:06Portland est qualifié
55:08pour le dernier carré
55:08le deuxième
55:09face au troisième
55:11de la saison
55:11ce sera donc ce samedi
55:12pour cette demi-finale
55:13à 18h sur Sport en France
55:15on vous retrouvera
55:16Nathan au commentaire
55:17de cette rencontre
55:18avec Julien Perronet
55:19tout comme Orlando Gotham
55:21dimanche à 21h
55:22merci messieurs
55:23merci infiniment
55:24de nous avoir partagé
55:25votre passion
55:26du football féminin
55:27on termine cette émission
55:29avec tout ce que vous
55:29aurez pu manquer
55:30sur nos antennes
55:31lors du week-end
55:32et de la semaine précédente
55:34c'est le tour des clubs
55:35vendredi dernier
55:41septième journée
55:42de la boulangère
55:43Wonder League
55:43Lasvel accueillait
55:45Charleville-Mézières
55:46et s'est incliné
55:47à Madobonnet
55:4870 à 84
55:49les flammes Carollo
55:50occupent la deuxième
55:51place du classement
55:52tandis que Lasvel
55:53tombe à une préoccupante
55:55dixième position
55:56sur 12
55:57du volet
55:59la sixième journée
56:00de la Safforelle Power Six
56:02entre Béziers et Bordeaux
56:04victoire des Angels
56:05de Béziers
56:063-7 à 1
56:06face au Bordelaise
56:07qui reste bloqué
56:08malheureusement
56:09en bas du classement
56:09Béziers obtient
56:11sa deuxième victoire
56:11de la saison
56:12et remonte au sixième rang
56:13sur 13
56:14ce mardi
56:15en hockey sur glace
56:16Grenoble disputé
56:17à domicile
56:18le huitième de finale
56:19allée de la Ligue des Champions
56:20face à Frolunda-Gotteborg
56:22défaite
56:233 buts à 1
56:24des Brûleurs de loups
56:25qui pourront tenter
56:26de renverser
56:27la confrontation en Suède
56:28ce sera le mardi
56:2918 novembre
56:30à 19h
56:31et évidemment
56:31en direct
56:32sur
56:33Sport en France
56:34demandez le programme
56:36à venir
56:36notamment ce week-end
56:37on vous l'a dit
56:38les demi-finales
56:39du championnat américain
56:41avec Washington
56:42Portland
56:42samedi à 18h
56:44Orlando Gotham
56:45dimanche à 21h
56:46en direct
56:47et en exclusivité
56:47sur Sport en France
56:48une grande première
56:49ce week-end également
56:50avec deux rencontres
56:51du championnat de France
56:52de football
56:52fauteuil électrique
56:53à suivre dimanche matin
56:54en direct de 10h
56:55à midi
56:56Rouen contre Douai
56:57et Châtenay-Malabri
56:58face à Nanterre
56:59mais il y aura également
57:00du volet
57:01la 7ème journée
57:02de la SP6
57:03du hockey
57:04avec la 16ème journée
57:06de la Cinerglass
57:08League Magnus
57:08entre Amiens et Chamonix
57:10et la Continental Cup
57:11dimanche 18h30
57:12entre Angers
57:13et Cortina
57:14voilà un gros week-end
57:16à suivre sur Sport en France
57:17vous allez vous régaler
57:18et pour tout comprendre
57:19et puis évidemment
57:20on en a parlé tout à l'heure
57:21en début d'émission
57:22il y a les championnats
57:23du monde féminin mix
57:24de Sport Bowl
57:25ce sera ce samedi
57:26waouh quel programme
57:27merci messieurs
57:28merci Alex
57:29merci à vous toutes
57:30et vous tous
57:30pour votre fidélité
57:31merci aux équipes
57:32François Codal
57:33le Réal
57:33Clément Ritter-Rosson
57:35Sandrine David
57:36au maquillage
57:36Julien Alédito
57:37je vous donne rendez-vous
57:38très prochainement
57:39sur Sport en France
57:39encore merci
57:40à bientôt
57:41Sous-titrage Société Radio-Canada
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