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  • il y a 19 heures
Le film de la semaine : "Kika" d'Alexe Poukine.

Une héroïne endeuillée, débrouillarde et déterminée à s’en sortir. Avec beaucoup d’adresse, le récit mue à mesure que se réinvente sa protagoniste assistante sociale qui découvre le monde du travail du sexe.
Transcription
00:00J'ai une minute trente pour vous parler de Kika, le premier long métrage de fiction d'Alex Poukine,
00:05une cinéaste qui vient du documentaire mais qui a déjà réalisé un moyen métrage de fiction
00:09et qui est une cinéaste passionnante dans la façon qu'elle a de passer de l'un à l'autre
00:12et puis un petit peu de presque intervertir les rôles classiques qu'on leur associe.
00:17C'est-à-dire que dans ces films documentaires, on joue beaucoup à de la fiction, on joue à des jeux de rôle.
00:21Et puis dans un film comme Kika, ce qui frappe, c'est la façon dont le film semble complètement perméable au réel qui l'entoure,
00:27a son caractère imprévisible, ce qui fait que c'est un film très surprenant.
00:33Ce caractère imprévisible du réel, il permet vraiment de raconter très bien un des sujets du film
00:37qui est la menace de la précarité chez les femmes, notamment les femmes célibataires, les femmes seules.
00:44Et c'est vraiment ce qui va arriver à Kika dans le film, qui pour subvenir à ses besoins va devenir travailleuse du sexe BDSM.
00:52Je ne crois pas que je serais capable de coucher sans désir.
00:55Tu débutes, c'est ça ?
00:56Oui, tu dois mettre tes pratiques là.
00:58Marba, maman !
01:00Tout ira mieux quand on aura notre âme.
01:01Putes, c'est comme assistante sociale.
01:03C'est beaucoup mieux payé aussi.
01:08C'est un film de survie, mais c'est un film de survie qui n'est pas plombant,
01:11qui ne va jamais du côté du sordide,
01:13qui est vraiment du côté, au contraire, d'une forme de presque douceur et de tendresse.
01:18Et puis c'est un film dans lequel l'héroïne ne pleure jamais.
01:20Et ça, c'est une très belle idée, parce qu'on a l'impression que si elle ne pleure pas,
01:24ce n'est pas parce qu'elle n'en a pas envie,
01:26mais plutôt parce qu'elle n'en a pas les conditions matérielles suffisantes.
01:29Et donc, le film nous raconte un peu que le chagrin,
01:32ou l'expression du chagrin, est une sorte de privilège.
01:35Donc pour toutes ces raisons, je vous conseille vivement d'aller voir Kika d'Alex Woukine.
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