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  • il y a 6 semaines
À LA UNE / Suspendue ! La réforme des retraites en pause...

Avec 255 voix pour, 101 abstentions et 146 voix contre, les députés ont acté la suspension de la réforme des retraites dans le projet de budget de la sécurité sociale, le mardi 12 novembre 2025. Sébastien Lecornu a ainsi accepté de reporter l'entrée en vigueur de la réforme phare d'Elisabeth Borne, symbole du quinquennat d'Emmanuel Macron. Absente de l'hémicycle, Elisabeth Borne reconnaissait sur LCI que « naturellement ça ne fait pas plaisir », mais que cela permettrait « d'éviter une crise institutionnelle ». La majorité des députés socialistes, ainsi que les élus écologistes, du Rassemblement national et du groupe Liot ont voté pour la suspension, alors que La France Insoumise, les communistes, des députés Horizons et Droite Républicaine votaient contre pour différentes raisons. Selon LFI, cette suspension n'est qu'un mirage, « un décalage plutôt qu'une suspension », et le parti de Jean-Luc Mélenchon milite pour son abrogation. C'est donc avec l'abstention des députés macronistes que la réforme défendue ardemment par le Président a été suspendue. Cette mise en pause coûtera « 300 millions d'euros en 2026 et 1,9 milliard en 2027 », selon le ministre du Travail, Jean-Pierre Farandou. Quelles seront les conséquences pour les Français ?



Invités :
- Benjamin Morel, constitutionnaliste, maître de conférences en droit public à l'université Panthéon-Assas
- Thomas Soulié, grand reporter politique au « Parisien »
- Elsa Mondin-Gava, journaliste LCP
- En visioconférence : Denis Gravouil, secrétaire confédéral de la CGT en charge des négociations sur les retraites


Chroniques :

« Retraites, le coût de la suspension » par Fanny Guinochet

« Quelle histoire ! » : la grâce présidentielle de Boualem Sansal par Laurent Guimier

LA QUESTION QUI FÂCHE / Réforme des retraites : suspension mais pas abrogation !

« Dans un pays qui est ruiné, suspendre la réforme des retraites est illusoire », a défendu Laurent Wauquiez, président du groupe Droite Républicaine, qui a voté contre l'article 45 bis, suspendant la réforme. La France Insoumise a également voté contre, en précisant qu'ils « n'ont pas été élus pour obtenir des miettes de la Macronie en déroute ». « C'est un décalage de trois mois et rien d'autre », a appuyé Stéphane Peu, du groupe GDR, avant de déclarer : « On ne se satisfera pas d'une entourloupe ». Au centre, à quelques exceptions près, Ensemble pour la République et Les Démocrates ont préféré s'abstenir : « Nous sommes lucides sur le fait que cette suspension ne sera pas bénéfique pour l'économie française, mais aussi sur le fait qu'elle est nécessaire à l'adoption du budget », nuançait dans l'hémicycle Gabriel Attal. Ce sont finalement socialistes, écologistes, députés du Rassemblement national et du groupe LIOT qui ont voté en faveur de la suspension de la réforme. Le PS, par la voix de Jérôme Guedj, s'est dit « abasourdi » par les votes contre du reste des députés de gauche, défen

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Transcription
00:00:00Musique
00:00:00Bonsoir à tous et bienvenue dans Chaque Voix Compte sur LCP Canal 8.
00:00:27Ravie de vous retrouver pour une heure de décryptage et de débat en direct de l'Assemblée Nationale avec pour m'accompagner ce soir Fanny Guinochet, journaliste à France Info.
00:00:35Bonsoir ma chère Fanny.
00:00:36Bonsoir.
00:00:37Et Laurent Guimier est là. Bonsoir Laurent.
00:00:39Bonsoir Adeline.
00:00:39Comment va-t-il bien ?
00:00:40Formidablement bien.
00:00:41C'est parti pour le sommaire avec à la une ce soir le débat auquel toute la France était suspendue.
00:00:46La suspension de la réforme des retraites s'est faite.
00:00:48Les députés ont adopté il y a deux heures l'article 45 bis du projet de budget de la Sécu qui suspend donc la réforme borne.
00:00:56Nous allons décrypter ce vote ce soir avec le constitutionnaliste Benjamin Morel.
00:01:01Bonsoir Benjamin.
00:01:01Bonsoir.
00:01:02Elsa Mondingava, journaliste parlementaire à LCP.
00:01:04Bonsoir Elsa.
00:01:05Bonsoir.
00:01:05Et Thomas Soulier, grand reporter politique aux Parisiens Aujourd'hui en France.
00:01:09Bonsoir et merci à tous les trois d'être là ce soir.
00:01:12Fanny Guinochet, c'est évidemment votre chiffre du jour.
00:01:15Écoutez, c'est 300 millions d'euros pour l'année prochaine.
00:01:19C'est le coût de cette suspension de la réforme des retraites.
00:01:21On verra que ça coûte beaucoup plus cher après.
00:01:22L'année d'après, oui.
00:01:23A 20h05, à l'histoire avec Laurent Guimier.
00:01:26Aujourd'hui, il y a eu une suspension, mais il y a aussi eu une libération.
00:01:29Ah oui, bonne nouvelle.
00:01:30Boilem sans salle est libre.
00:01:31Son avion atterrit ce soir en Allemagne.
00:01:34C'est un grand moment de concorde nationale et un début de bisbis politique.
00:01:37Et notamment pour savoir si Bruno Retailleau était le caillou dans la chaussure.
00:01:40Et nous attendons bien sûr à ce sujet les réactions des trois députés qui seront avec nous dans la deuxième partie de chaque voix compte.
00:01:46Christine Pires-Bohne, députée socialiste du Puy-de-Dôme.
00:01:49Véronique Louvagier, députée LR de l'Orne.
00:01:51Et Ludovic Mendès, député ensemble pour la République de Moselle.
00:01:55On évoquera bien sûr avec eux également ce vote de la suspension de la réforme des retraites.
00:01:59Vous pouvez bien sûr flasher le QR code qui apparaît ici à l'écran pour nous poser des questions ou nous donner vos réactions.
00:02:05A 20h30, rendez-vous avec Bourbon Express, le journal de l'Assemblée nationale présenté ce soir par Marco Pommier.
00:02:11Voilà pour le menu du soir.
00:02:12Installez-vous confortablement.
00:02:14Chaque voix compte, c'est parti.
00:02:23Le scrutin est clos.
00:02:29Et l'Assemblée nationale a donc adopté largement cette suspension de la réforme des retraites.
00:02:44L'heure de vérité était fixée à 15h, heure à laquelle les députés ont donc repris les discussions sur ce budget de la Sécu.
00:02:51En commençant par cet article 45 bis qui proposait de suspendre la réforme des retraites.
00:02:55Un mot d'abord à tous les trois, un mot pour qualifier ce moment de notre vie parlementaire.
00:03:01Et vous n'avez pas le droit de vous abstenir.
00:03:03Benjamin Morel.
00:03:04Je dirais inédit.
00:03:05On découvre des choses un peu chaque jour.
00:03:07C'est intéressant pour les constitutionnalistes et ça laisse rentrer dans l'histoire.
00:03:11Elsa.
00:03:11Moi je dirais le mot d'atterrissage, c'est un mot qu'on entend beaucoup parmi les députés,
00:03:15mais pour dire qu'ils ne voient pas du tout cet atterrissage.
00:03:17On fait les étapes les unes après les autres, mais la fin de l'histoire pour l'instant, elle reste très floue.
00:03:22Thomas Soulier.
00:03:22Moi je dirais schizophrénique, parce que vous avez beaucoup de groupes qui ont voté à l'inverse de leurs convictions.
00:03:27Les insoumis qui sont contre la réforme des retraites, mais qui ne veulent pas la suspendre.
00:03:30Ou les attalistes, les proches de Gabriel Attal, qui ont voté, sont abstenus en tout cas, sur la suspension,
00:03:36alors qu'ils sont profondément pour cette réforme.
00:03:38Alors si vous avez manqué les débats cet après-midi, en voici les temps forts avec Baptiste Gargui-Chartier.
00:03:42Pour 255, contre 146, l'Assemblée nationale a adopté.
00:03:53Et c'était sans doute l'un des moments les plus attendus cet après-midi.
00:03:57Suspension d'une réforme des retraites jugée impopulaire.
00:04:00Dans un hémicycle où encore une fois, les divisions s'affichent en pleine lumière.
00:04:0415h30 à peine, ouverture des débats.
00:04:07Les chefs de groupe Lille Toura tournent leur position.
00:04:10PS Lyot et Rennes l'affirment, ils voteront pour.
00:04:13Nous allons voter pour suspendre, en attendant son abrogation, la réforme borne, injuste socialement.
00:04:21Chez les Républicains comme chez Horizon, pas de suspension, répètent leurs députés,
00:04:25pour ne pas donner le sentiment d'un recul.
00:04:27Suspendre la réforme des retraites est illusoire.
00:04:31De quoi irriter les troupes macronistes.
00:04:32Dans les rangs, beaucoup se sont abstenus.
00:04:35Manière d'afficher leur désaccord, pas question, disent-ils,
00:04:37d'endosser la mise en suspens d'une réforme qu'ils jugent encore nécessaire.
00:04:41Si nous en sommes là aussi aujourd'hui, c'est un peu à cause des LR d'hier.
00:04:46Parce qu'en 2023, vos voix nous ont manqué.
00:04:49Non seulement elles nous ont manqué pour faire valoir cette réforme que vous aviez pourtant défendue en 2022,
00:04:54mais elles nous ont manqué aussi pour la voter, d'où la nécessité de passer en 49-3.
00:04:59A gauche, la fracture s'élargit et les filles votent contre, déclenchant la colère du PS.
00:05:05Voilà votre nouvel arnaque, nous présenter comme une grande victoire,
00:05:09non pas la suspension, mais le décalage d'un an du calendrier d'application de la réforme borne.
00:05:15Personne n'est dupe !
00:05:17Jamais je n'aurais pensé voir quelqu'un à gauche pouvoir invoquer des arguments sur le financement
00:05:23ou sur tel détail technique pour justifier un vote contre une avancée sociale
00:05:29que des syndicats eux-mêmes vous invitent à faire en respectant le monde du travail.
00:05:34Ce vote n'est qu'une étape.
00:05:36L'article 45 bis, symbole de cette suspension, devra prochainement être examiné au Sénat.
00:05:42Alors on va y revenir, mais d'abord Elsa, on se demandait qui avait voté quoi.
00:05:46Est-ce qu'il y a eu des surprises dans les votes de cet après-midi ?
00:05:49Alors moi, pour moi, la surprise, elle est notamment au sein du groupe de la droite républicaine.
00:05:54On le sait, ça a été rappelé dans l'hémicycle, la droite républicaine n'avait pas tellement suivi la réforme borne.
00:05:59C'est d'ailleurs parce qu'il manquait des voix dans le groupe qui avait une incertitude
00:06:02que finalement la première ministre de l'époque avait déclenché le 49-3.
00:06:05Regardez, 8 pour, 25 contre, 9 abstentions.
00:06:09Donc ça fait 25 contre, c'est la consigne du groupe,
00:06:11et 17 abstentions ou pour, donc contre la consigne du groupe.
00:06:15Ensuite, et Thomas le disait avant, c'est effectivement une gauche qui n'est pas du tout unie.
00:06:20On a des députés de gauche comme les communistes, une grande partie,
00:06:24la France insoumise qui votent contre l'insuppression,
00:06:26quand finalement les socialistes et les écologistes décident eux de voter pour.
00:06:29D'ailleurs, je dis suspension, mais on a bien vu pendant le débat qu'en fonction du mot que vous choisissez,
00:06:34si vous dites suspension, vous êtes pour le gouvernement,
00:06:37si vous dites décalage, c'est que vous êtes contre.
00:06:39Donc effectivement, on voit qu'il n'y a pas d'unité au sein de la gauche sur cette question.
00:06:44Thomas Soulier, est-ce que d'abord ce soir, c'est une victoire du Parti Socialiste ?
00:06:48Oui, parce que clairement le gouvernement a plié face aux revendications du PS.
00:06:53Je dirais une double victoire d'abord sur le fond d'avoir mené deux ans plus tard une suspension de réforme des retraites.
00:06:58Franchement, c'est un gros rapport de force au profit du PS et c'est une vraie victoire.
00:07:03Et puis une victoire aussi politique, en tout cas c'est ce qu'ils espèrent,
00:07:07d'apparaître comme ceux qui arrivent à faire plier le gouvernement
00:07:09et dire à leurs électeurs sur le terrain, dans les fameuses circonscriptions,
00:07:13vous voyez, nous, on est sérieux, on est responsable, on va dans les missiles, qu'on discute
00:07:17et puis surtout, on arrive à faire plier le gouvernement.
00:07:20Les insoumis, eux, ils n'ont aucune victoire, alors que nous, oui.
00:07:24Et vous avez vu, juste après le vote, les premiers à débarquer,
00:07:28salle des quatre colonnes à la Saint-Voix au micro de l'SCP notamment,
00:07:31c'est Olivier Faure et Boris Vallaud, les deux chefs de l'Office Socialiste,
00:07:34qui viennent dire, vous voyez, c'est nous, aujourd'hui,
00:07:37qui arrivons à avoir des victoires concrètes.
00:07:39Avec Olivier Faure qui a dénoncé ceux qui se bornent à l'incantation et aux postures.
00:07:43Vous dites que c'est une victoire, mais c'est quand même une victoire à la pyrus, non ?
00:07:46Benjamin Morel.
00:07:47En tout cas, c'est une victoire temporaire.
00:07:48C'est-à-dire que, très clairement, là, on a un texte qui devrait partir demain au Sénat
00:07:53et, une fois qu'il sera parti au Sénat, il sera retricoté à la mode sénatoriale.
00:07:57C'est-à-dire que, adieu la suspension de la réforme des retraites.
00:08:00On verra bien si la commission mixte paritaire est conclusive.
00:08:05Vous savez, 7 députés, 7 sénateurs qui ont essayé de se mettre d'accord sur un texte commun.
00:08:08Mais qu'elle le soit ou qu'elle ne le soit pas,
00:08:10et je rejoins l'atterrissage de tout à l'heure,
00:08:12on voit mal comment le texte peut être adopté en l'État.
00:08:15C'est-à-dire que, qu'est-ce qu'ils nous disent, ces votes ?
00:08:16L'avion survole toujours l'aéroport sans voir sur quelle piste il va se poser, c'est ça ?
00:08:19Exactement.
00:08:20Et donc, on a déjà parlé ici des réalités arithmétiques
00:08:23qui permettraient au budget d'être adopté,
00:08:24mais vous n'avez même pas d'union au sein des LR,
00:08:26vous n'avez même pas d'union au sein du socle commun.
00:08:28Il n'y a plus de socle commun.
00:08:30Et de l'autre côté, il faudrait que la gauche entière,
00:08:33à part LFI, s'abstienne sur le budget pour qu'il passe.
00:08:36À quel moment les communistes et les Verts vont s'abstenir à 100%
00:08:39alors que le bloc central, lui, serait complètement cohésif pour voter pour.
00:08:44Pour l'instant, ça n'existe pas.
00:08:46Or, la suspension de la réforme des retraites,
00:08:48elle n'existe que si le budget est adopté un jour,
00:08:52ou s'il passe par ordonnance,
00:08:53mais elle n'existe que si le budget est adopté un jour.
00:08:56Si on passe par des lois spéciales, il n'y a pas de suspension.
00:08:58Vous le disiez, Benjamin, mais il y a un calendrier constitutionnel,
00:09:02il y a une première date butoir qui est ce soir à minuit.
00:09:06Que se passe-t-il si ce soir,
00:09:09les députés n'ont pas fini d'examiner le budget de la Sécu ?
00:09:12Ce qui va probablement arriver, je parle sous le contrôle d'Elsa et de Thomas,
00:09:16mais à priori, il y a trop d'amendements pour qu'on puisse les étudier.
00:09:19C'est impossible.
00:09:19A priori, oui, sauf à faille temporelle, ça ne peut pas arriver.
00:09:23Et donc, ce faisant, là, le gouvernement peut,
00:09:25et je dis bien peu parce qu'il y a malgré tout un impératif
00:09:28dans la loi et dans la Constitution,
00:09:30mais on a déjà eu des précédents où le gouvernement ne l'a pas fait,
00:09:33donc le gouvernement pourrait décider de laisser les débats continuer.
00:09:37Il peut également décider...
00:09:38En prolongeant, vous voulez dire ?
00:09:39En prolongeant, en continuant le débat, etc.,
00:09:42jusqu'à ce qu'on ait terminé d'examiner les 300 amendements.
00:09:46Ou bien, il peut décider d'envoyer le texte en l'État au Sénat
00:09:50en retenant les amendements qu'il veut parmi ceux qui ont été adoptés.
00:09:54Et en la matière, ce à quoi s'est engagé le gouvernement,
00:09:57c'est à reprendre l'ensemble des amendements adoptés
00:10:00dans le texte qui sera transmis au Sénat.
00:10:02Mais ça veut dire deux choses.
00:10:03Ça veut dire que sur tout ce qui n'a pas été examiné,
00:10:05il n'y aura aucun amendement examiné et adopté.
00:10:08Et ça veut dire, et ça c'est plutôt bien et pour le PS et pour le gouvernement,
00:10:11qu'il n'y aura pas de vote en première lecture.
00:10:13Or, on l'a dit, il n'y a pas de terrain d'atterrissage pour l'instant,
00:10:16donc on verra après la commission mixte paritaire,
00:10:18mais si le texte doit être rejeté par l'Assemblée nationale,
00:10:21ce sera d'ici quelques semaines, ce ne sera pas maintenant.
00:10:24Et en plus, si la commission mixte paritaire n'est pas conclusive,
00:10:28ce vers quoi on semble aussi se diriger,
00:10:31in fine, on dit toujours que c'est l'Assemblée nationale qui a le dernier mot.
00:10:33– Encore faut-il qu'elle ait une majorité pour avoir le dernier mot,
00:10:37c'est-à-dire que le gouvernement peut décider de lui donner le dernier mot,
00:10:39il n'y est pas contraint là non plus,
00:10:40mais il peut décider de lui donner le dernier mot,
00:10:42mais si le texte est rejeté par l'Assemblée nationale,
00:10:45dernier mot ou pas dernier mot, on continue ensuite l'examen parlementaire.
00:10:49Et donc dans ce cadre-là, il est assez probable en effet
00:10:52qu'on est très très loin de la coupe aux lèvres avant d'avoir un budget.
00:10:54– Fanny Guinochet, vous savez quelle est la devise de Fanny dans la vie ?
00:10:58Le temps, c'est de l'argent.
00:11:00Alors, combien au juste va coûter cette suspension de la réforme borne ?
00:11:04C'est évidemment votre chiffre du jour, Fanny.
00:11:06– Et c'est 300 millions d'euros l'année prochaine.
00:11:09Donc en 2026, on peut se dire que ce n'est pas très élevé,
00:11:11mais en fait, ça monte très très vite en charge,
00:11:13puisque dès 2027, on est à quasiment 2 milliards d'euros,
00:11:171,9 exactement.
00:11:18Ce sont les chiffres transmis par Jean-Pierre Farandou,
00:11:21le ministre du Travail aujourd'hui.
00:11:23Alors la facture s'est alourdie par rapport à il y a quelques jours,
00:11:26tout simplement parce que les bénéficiaires de cette suspension
00:11:29se sont aussi multipliés.
00:11:32C'est-à-dire qu'au tout départ, au départ,
00:11:34le gouvernement prévoyait cette suspension de la réforme borne
00:11:38juste pour les retraités dits de droit commun,
00:11:42c'est-à-dire la génération née en 1964,
00:11:45qui va donc partir à la retraite à 62 ans et 9 mois,
00:11:48au lieu de 63 ans, qui gagne un trimestre.
00:11:51Mais dans un amendement déposé pas plus tard que ce matin,
00:11:54juste avant le vote,
00:11:55le gouvernement a élargi cette suspension à d'autres catégories,
00:11:59notamment les carrières longues.
00:12:01Ce sont ceux qui partent plus tôt déjà à la retraite,
00:12:04parce qu'ils ont commencé plus jeunes, avant 20 ans.
00:12:08Ce sont 20% des retraités,
00:12:10et ça représente 120 000 personnes par an.
00:12:14Et puis le gouvernement a aussi,
00:12:16pour notamment donner des gages aux socialistes,
00:12:18ajouter ce qu'on appelle les carrières dites actives et superactives.
00:12:22Ce sont là aussi des gens qui partent plus tôt,
00:12:24mais parce qu'ils ont des métiers pénibles,
00:12:26des métiers dangereux,
00:12:27des fonctionnaires comme les pompiers,
00:12:29comme les militaires,
00:12:30comme une partie des infirmiers,
00:12:31ou encore les contrôleurs aériens,
00:12:33ils peuvent partir plus tôt,
00:12:34et eux aussi vont gagner un trimestre.
00:12:36Et ça n'est pas terminé.
00:12:38Le gouvernement a aussi ajouté
00:12:40les personnes qui sont nées au premier trimestre 1965.
00:12:43Donc là vous voyez, la liste, elle s'est allongée.
00:12:46Vous nous avez fait le combien, vous nous avez fait le qui,
00:12:47vous allez nous faire le comment maintenant.
00:12:48Comment on finance cette suspension ?
00:12:50Où est-ce qu'on va trouver cet argent ?
00:12:51Eh bien c'est un peu le flou, justement.
00:12:53C'est là où ça se complique,
00:12:54parce que cette addition qui s'alourdit sans cesse,
00:12:57eh bien pour compenser et trouver l'argent en face,
00:12:59ça n'est pas simple.
00:13:01Alors le ministre du Travail, lui,
00:13:02met surtout en avant la hausse de la CIG
00:13:05sur les revenus du capital,
00:13:07qui a été votée la semaine dernière à l'Assemblée nationale,
00:13:09dans le projet de loi de finances de la Sécurité sociale.
00:13:13Cette hausse sur les revenus du capital,
00:13:14ce sont les revenus comme de l'assurance-vie.
00:13:16On a augmenté d'un virgule quatre points,
00:13:20ce qui veut dire en fait que le prélèvement
00:13:22sur votre assurance-vie, par exemple en CIG,
00:13:25dépassera désormais les 10%.
00:13:26Mais ça ne suffira pas.
00:13:29Le gouvernement prévoyait aussi de prendre de l'argent
00:13:31aux mutuelles et aux complémentaires santé.
00:13:33Là c'était près d'un milliard d'euros qu'il devait prendre.
00:13:35Les députés ont dit non.
00:13:38De la même façon était envisagé le gel des pensions.
00:13:41Donc là, une mise à contribution des retraités actuels.
00:13:44Et là, pareil, les députés,
00:13:46pas plus tard que cet après-midi,
00:13:47ils ont dit on retoque.
00:13:49Donc vous voyez, l'équation budgétaire,
00:13:51elle est particulièrement difficile à trouver.
00:13:53Et quoi qu'il en soit,
00:13:54ça aggravera le déficit du régime des retraites.
00:13:56Eh bien oui, parce qu'on est loin d'être à l'équilibre.
00:13:58On le rappelle, en février dernier,
00:13:59la Cour des comptes, avant même cette suspension,
00:14:01avait évalué le déficit de notre régime de retraite
00:14:05à 6 milliards d'euros d'ici 5 ans,
00:14:0815 milliards d'ici 10 ans.
00:14:11Et encore, là, on se dit,
00:14:12bon, suspension, ça va augmenter donc la facture.
00:14:17Mais quid de cette suspension,
00:14:19qui normalement, elle devrait s'arrêter en 2028 ?
00:14:22Mais si en 2028, cette suspension était prolongée,
00:14:26on verra, c'est un autre débat.
00:14:27Mais là, on doublerait la mise selon les économistes.
00:14:29C'est-à-dire qu'il nous manquerait,
00:14:31on aurait un déficit de 30 milliards d'euros d'ici 10 ans.
00:14:34Ça fait beaucoup.
00:14:36Bonsoir, Denis Gravouille.
00:14:37Merci d'être en direct avec nous.
00:14:39Vous êtes en charge des retraites à la CGT.
00:14:41D'abord, votre première réaction cet après-midi,
00:14:43quand vous avez appris que les députés
00:14:45avaient voté la suspension de cette réforme des retraites.
00:14:47Eh bien, je vais d'abord féliciter
00:14:50tous ceux qui se sont manifestés,
00:14:53qui ont manifesté depuis 2023
00:14:54pour demander la brogation.
00:14:56Et on va continuer à exiger la brogation.
00:14:58C'est une première brèche, comme on l'a dit,
00:15:00le fait qu'il y ait une suspension.
00:15:01Mais ce n'est qu'un décalage.
00:15:02J'ai entendu votre débat sémantique,
00:15:04c'est la suspension-décalage.
00:15:05Mais dans les faits, ça veut dire
00:15:07qu'il y a quatre générations
00:15:07qui vont regagner un trimestre
00:15:09par rapport à ceux qui ont été perdus.
00:15:10Donc, par exemple, tous ceux qui sont nés
00:15:12à partir de 1969 et après,
00:15:14ça ne va rien changer.
00:15:16Il faudrait que le problème soit reposé.
00:15:17C'est pour ça que nous, on dit
00:15:19qu'il faut qu'il y ait un débat
00:15:20qui n'a jamais eu lieu,
00:15:21autrement qu'avec un 49-3,
00:15:23pour une vraie abrogation de cette réforme.
00:15:26Et évidemment, ça, ce serait enfin une victoire.
00:15:30On va dire que c'est une brèche.
00:15:32Maintenant, il faut avoir la victoire.
00:15:33Mais vous savez bien que ce débat,
00:15:34il aura lieu lors de la présidentielle de 2027,
00:15:36pendant la campagne ?
00:15:37Eh bien, il devrait avoir lieu.
00:15:39En fait, c'est quand même aussi
00:15:40ce qui a fait tomber le gouvernement Attal en 2024.
00:15:44C'est principalement ça
00:15:45qui a fait tomber le gouvernement Attal.
00:15:46C'est d'avoir refusé un débat démocratique
00:15:49face à la très grande majorité des Français.
00:15:52On peut entendre une petite élite nous dire
00:15:54que ce serait trop cher, que ce serait impossible.
00:15:56N'empêche que les deux tiers des Français
00:15:57veulent l'abrogation de cette réforme
00:15:58qui est toujours considérée comme injuste.
00:16:01Donc, on l'obtiendra.
00:16:02Je ne suis pas certaine que ce soit une petite élite
00:16:04qui dise que ça coûte cher.
00:16:05Ce sont des chiffres aussi qui le disent.
00:16:06Les chiffres, justement, on va en parler
00:16:09puisque c'est votre question suivante.
00:16:11Les questions, ayons un débat sur le financement des retraites.
00:16:14C'est ma question qui est posée.
00:16:16Oui, c'est votre question suivante.
00:16:18Le financement des retraites,
00:16:19on peut poser toutes les questions sur le financement.
00:16:22On en a posé quand on a participé
00:16:25aux réunions retraites au printemps.
00:16:27On a des chiffres qui sont assez clairs.
00:16:30Rien que, par exemple, mettre à contribution
00:16:32l'intéressement et la participation,
00:16:34c'est 4 milliards tellement ses revenus ont explosé.
00:16:374,4 milliards même, pour être précis.
00:16:39Faire en sorte qu'on atteigne l'égalité de salaire
00:16:41entre les femmes et les hommes,
00:16:43c'est, selon les études, entre 6 et 14 milliards.
00:16:46Donc, ayons une étude vraiment là-dessus.
00:16:48En plus, ce serait une question de justice.
00:16:50Augmentons les salaires plutôt que d'augmenter les dividendes
00:16:52parce qu'on est dans un pays qui continue
00:16:53à être dans le record d'Europe des dividendes.
00:16:55Eh bien, faisons en sorte qu'on aura les éléments.
00:16:56Et puis, du taux contre le travail illégal,
00:16:58c'est, selon le gouvernement, entre 6 et 8 milliards.
00:17:01Donc, vous voyez que la question du financement,
00:17:03de la suspension, du financement de l'abrogation
00:17:05et le financement de mettre à l'équilibre
00:17:09les régimes des retraites, c'est faisable.
00:17:11Ce sont les chiffres du Conseil d'orientation des retraites.
00:17:14Simplement, il faut qu'on ait un débat de société
00:17:15sur quelles recettes on a plutôt que d'essayer
00:17:17d'amoindrir le système ou de le tuer à petit feu
00:17:20en prétendant qu'il n'est pas viable
00:17:22alors que le système de retraite par répartition,
00:17:24ça fait 80 ans qu'il existe et il est parfaitement viable.
00:17:26Une question de Fanny Guinochet.
00:17:28Ce qui veut dire, M. Gravaux, que sur le diagnostic,
00:17:31en tout cas sur le rapport du corps,
00:17:32vous êtes, enfin, sur le rapport de la Cour des comptes,
00:17:35vous êtes, vous dites, effectivement,
00:17:38il manque 15 milliards d'euros à horizon.
00:17:41Parce que la question aussi,
00:17:43elle se posait sur le diagnostic.
00:17:45Parce que vous citez les travaux du conclave,
00:17:48mais la CGT n'était pas présente au conclave.
00:17:50C'est un syndicat qui n'a pas du tout participé
00:17:53aux discussions du conclave au printemps.
00:17:55– Ah si, on a participé jusqu'au mois de mars,
00:17:58jusqu'à ce que François Béroux,
00:17:59de janvier à mars, on y a participé,
00:18:01jusqu'à ce que François Béroux dise qu'on ne pouvait plus,
00:18:03qu'il y avait un totem et un tabou,
00:18:05contrairement à ce qu'il avait dit au départ,
00:18:06en disant qu'on ne toucherait pas l'âge de départ.
00:18:08Et donc, c'est bien ça, ce débat.
00:18:09Le débat qui est empêché, c'est,
00:18:11est-ce qu'on peut avoir un débat sur le financement de la brogation ?
00:18:14Et c'est ce qu'on reposera au nouveau ministre du Travail,
00:18:17M. Farandou, qui nous invite à discuter.
00:18:19On va venir avec des propositions.
00:18:20Donc, cette question-là, oui, les chiffres du corps sont bons.
00:18:23C'est juste le diagnostic du président qui a remplacé le précédent,
00:18:27qui prétend que la seule solution,
00:18:29c'est encore d'aggraver l'âge de départ en retraite
00:18:33en le portant à 66 ans ou autre.
00:18:35Nous avons des solutions pour faire en sorte
00:18:37que la retraite, l'abrogation de la réforme se fasse
00:18:40et on peut le financer.
00:18:42Parce qu'il y a des moyens en partageant les richesses.
00:18:44C'est aussi simple que ça.
00:18:46C'est évidemment beaucoup plus difficile politiquement,
00:18:48mais c'est ce que souhaite la majorité des Français, je le redis.
00:18:50Denis Gravouille, la CGT annonce une nouvelle journée
00:18:52de manifestation et de grève.
00:18:54Ce sera le 2 décembre.
00:18:56Qu'allez-vous demander,
00:18:57qu'allez-vous écrire sur les banderoles des manifestants ?
00:19:01Eh bien, il y en a plusieurs,
00:19:02puisqu'il n'y a pas que la retraite dans le PLFSS.
00:19:04D'abord, on va demander,
00:19:05on va continuer d'exiger la brogation de la réforme
00:19:07dans son entier.
00:19:08Et puis ensuite, dans le PLFSS,
00:19:11toutes les horreurs,
00:19:12comme ça a été qualifié de budget des horreurs,
00:19:13n'ont pas entièrement disparu.
00:19:15Pour l'instant, à ce stade,
00:19:16on ne sait pas si toutes les allocations sont dégelées.
00:19:20Quand même, d'imaginer qu'on allait supprimer
00:19:23la prime de Noël à des allocataires du RSA,
00:19:25même ceux qui n'ont pas d'enfants,
00:19:27c'est absolument inimaginable.
00:19:28Alors qu'il y a quelques semaines,
00:19:29on est en train de discuter,
00:19:30d'essayer de taxer quelques milliards
00:19:32aux 1 800 Français les plus riches
00:19:35qui ne veulent pas participer à la même hauteur que les autres.
00:19:37Donc c'est bien ça qu'il faut regarder.
00:19:40Et évidemment, on a encore beaucoup de questions.
00:19:42On va voir ce qui va ressortir complètement du PLFSS.
00:19:44Mais le 2 décembre,
00:19:45on sera encore en plein dans le débat,
00:19:47comme vous le savez sur ce plateau,
00:19:49jusqu'au mois, jusqu'au 12 décembre pour le PLFSS
00:19:52et jusqu'au 23 pour le reste.
00:19:54Et donc, il faut encore peser
00:19:55pour qu'on fasse sortir tous les reculs
00:19:57qui existent,
00:19:59même si on a déjà coché quelques-uns.
00:20:00Elsa, le 2 décembre,
00:20:02le budget pourra encore bouger.
00:20:03Ce sera quoi, la marge de manœuvre des députés ?
00:20:06Il y a de toute façon,
00:20:08comme le disait Benjamin,
00:20:09des navettes.
00:20:09Donc après, il va falloir repartir
00:20:11de la copie du Sénat.
00:20:12Et on sait que le Sénat,
00:20:13majoritairement à droite,
00:20:14ne va pas du tout valider
00:20:16ce qui a été adopté par l'Assemblée.
00:20:18Donc ensuite, il y a une commission mixte paritaire.
00:20:20Ça, ça vaut pour les deux budgets,
00:20:21budget de l'État
00:20:22et budget de la Sécurité sociale.
00:20:23Celui de la Sécurité sociale,
00:20:24ça vient un peu avant au niveau des délais.
00:20:26Et ensuite, comme Benjamin le disait,
00:20:28et c'est ça qui est très compliqué,
00:20:29c'est que les socialistes eux-mêmes
00:20:31se trouvent dans la situation
00:20:32où ils obtiennent des victoires,
00:20:34ils les revendiquent.
00:20:35Mais toutes ces victoires-là,
00:20:36elles n'existent pas à la fin
00:20:38si une copie budgétaire n'est pas adoptée,
00:20:40soit par un vote,
00:20:41soit par ordonnance.
00:20:42Mais par ordonnance,
00:20:43ça voudrait dire
00:20:44accepter cette méthode des ordonnances.
00:20:47Moi, j'ai posé la question
00:20:47à plusieurs députés socialistes
00:20:49en leur disant
00:20:49mais maintenant, c'est quoi la suite ?
00:20:51Donc ils font mine de dire
00:20:52c'est le Sénat.
00:20:52Oui, on a bien compris.
00:20:54Mais l'étape d'après,
00:20:55ils disent chaque haie
00:20:56l'une après l'autre,
00:20:57on n'en est pas là.
00:20:58Et je lui dis
00:20:59mais la suite, l'atterrissage,
00:21:00ils pensaient toujours
00:21:01n'en parler jamais,
00:21:03me dit Boris Vallaud.
00:21:04Parce qu'en fait,
00:21:04on voit bien que
00:21:05dès qu'on commence à dire
00:21:06attention si c'est ordonnance,
00:21:07c'est censure,
00:21:08oui mais si c'est pas ordonnance,
00:21:09ça veut dire que vous le votez le budget ?
00:21:10Ah non, on ne va pas voter le budget.
00:21:12D'accord, mais donc ils ne passent pas.
00:21:13En fait, à chaque fois
00:21:13qu'on leur pose des questions,
00:21:14on a des tiroirs.
00:21:15Donc là, aujourd'hui,
00:21:17chez eux,
00:21:17l'élément de langage,
00:21:18c'était une victoire après l'autre.
00:21:20Mais d'ailleurs, Thomas Soulier,
00:21:21les sénateurs savent
00:21:22qu'il y aura ensuite
00:21:23une commission mixte paritaire.
00:21:24Est-ce qu'ils ont intérêt
00:21:25à s'aligner sur une position
00:21:27très ferme de
00:21:28on retoque tout,
00:21:30on fait notre propre budget ?
00:21:32Si in fine,
00:21:32comme on le disait tout à l'heure,
00:21:33l'Assemblée nationale
00:21:34aura le dernier mot.
00:21:35Donc est-ce que les sénateurs
00:21:36n'ont pas intérêt, eux aussi,
00:21:37à aller vers un compromis
00:21:38quitte à se pincer le nez ?
00:21:40Le Sénat a toujours été
00:21:40jaloux de l'Assemblée
00:21:41en disant que tout se passe
00:21:43à l'Assemblée.
00:21:43Ne dites pas ça sur LCP
00:21:44s'il vous plaît, Thomas.
00:21:45Je vous le dis,
00:21:45j'ai le droit maintenant.
00:21:46Je travaille ici
00:21:47il y a plus de 10 ans
00:21:48maintenant qu'il y a prescription.
00:21:50En se disant que
00:21:51tout se passe à l'Assemblée.
00:21:52En effet, dans les mots,
00:21:52c'est à l'Assemblée.
00:21:54Vraiment, le rapport de force
00:21:56et le compromis
00:21:57se passent à l'Assemblée.
00:21:58Donc, jaloux de cela,
00:22:00ils vont, on verra,
00:22:01sûrement donner une copie
00:22:02assez dure du côté du Sénat.
00:22:04Charles Archer a dit
00:22:04dans le Parisien
00:22:05qu'il voulait suspendre
00:22:07la suspension de la réforme
00:22:08des retraites,
00:22:10enlever beaucoup de taxes
00:22:10aux entreprises
00:22:11ou encore les plus riches.
00:22:13Dans le cas,
00:22:13la copie sera dure
00:22:14pour arriver justement
00:22:15en commission mixte paréthère
00:22:17en disant, voilà,
00:22:18le rapport de force est là.
00:22:19Nous, on a une copie dure.
00:22:21Vous aussi,
00:22:21et maintenant,
00:22:22on essaie de se mettre d'accord.
00:22:23Je suis d'accord avec Benjamin.
00:22:25Il n'y aura sûrement pas d'accord
00:22:26en commission mixte paréthère.
00:22:27Enfin, en tout cas,
00:22:28on verra.
00:22:29Mais la suite va être
00:22:30très compliquée
00:22:31pour le gouvernement.
00:22:33En fait,
00:22:34c'est-à-dire qu'on est en voiture,
00:22:36on fonce dans le mur
00:22:37en klaxonnant.
00:22:38C'est-à-dire qu'on se dit
00:22:39ça va être compliqué dans un mois.
00:22:40On ne sait pas
00:22:41comment ça va se passer.
00:22:42Pour l'instant,
00:22:42dans une forme de déni,
00:22:44on avance,
00:22:45comme le disait Elsa,
00:22:46et par et du côté
00:22:47de Sébastien Lecornu,
00:22:48du côté du PS,
00:22:50en sachant qu'à la fin,
00:22:51on pourrait se prendre
00:22:52une grande et dans le visage
00:22:54et qu'il pourrait y avoir
00:22:55un crash.
00:22:55On a beaucoup entendu
00:22:56ce mot de stabilité politique,
00:22:58y compris cet après-midi
00:22:59dans la bouche du ministre
00:23:00Jean-Pierre Farandou.
00:23:02Est-ce que ce n'est pas cher
00:23:04payé pour la stabilité politique
00:23:06de voter une suspension
00:23:07de la réforme des retraites ?
00:23:08On l'a dit,
00:23:09encore faut-il
00:23:09qu'elle se réalise un jour.
00:23:11Alors, je ne discute pas
00:23:12les chiffres parce que
00:23:13j'en suis bien incapable,
00:23:14mais en revanche,
00:23:14si jamais il n'y a pas de budget,
00:23:16il n'y aura pas de suspension.
00:23:17Et donc, à partir de là,
00:23:18en effet,
00:23:19on avance et par et
00:23:20pour reprendre l'expression
00:23:21qui a été évoquée tout à l'heure.
00:23:22Et le problème,
00:23:23c'est qu'il n'est pas certain
00:23:24qu'on ait une stabilité politique
00:23:26après.
00:23:27Le moment de vérité,
00:23:28ça va être lorsque
00:23:29le budget sera probablement rejeté.
00:23:31À ce moment-là,
00:23:31qu'est-ce qu'on fait ?
00:23:32Soit on prend des lois spéciales
00:23:34et on dit,
00:23:34on continue à débattre du budget.
00:23:36Mais est-ce qu'il y aura
00:23:36un bon moment pour l'adopter,
00:23:37ce budget ?
00:23:38En pleine élection municipale,
00:23:39au mois de mars,
00:23:40j'en doute.
00:23:40Oui, parce qu'en fait,
00:23:41ça nous mène à une loi rectificative,
00:23:42c'est ça ?
00:23:43Non, alors,
00:23:44vos lois spéciales,
00:23:45c'est des...
00:23:46Souvenez-vous,
00:23:46l'année dernière,
00:23:47on passe par des lois spéciales,
00:23:49ça permet d'essuyer les places
00:23:50jusqu'au mois de février.
00:23:51Et en attendant,
00:23:52on reprend le budget
00:23:53qui avait été proposé
00:23:54par Michel Barnier.
00:23:55Et ce budget de Michel Barnier,
00:23:56il va finalement être voté
00:23:59sous la houlette de François Bayrou
00:24:00au mois de février.
00:24:01On peut essayer
00:24:01de faire la même chose,
00:24:02mais il y a deux différences
00:24:03par rapport à l'année dernière.
00:24:04On n'a plus le 49 à une à trois.
00:24:06Ce n'est pas populaire
00:24:07ce que je vais dire,
00:24:07mais il nous manque.
00:24:08Et deuxièmement,
00:24:10eh bien,
00:24:10on a les élections municipales.
00:24:12Est-ce que vous voyez
00:24:12une majorité qui n'existait pas
00:24:14au mois de décembre
00:24:15se dessiner au mois de mars
00:24:16en pleine élection municipale ?
00:24:17Non.
00:24:18Soit on a en effet
00:24:19les ordonnances,
00:24:19mais derrière,
00:24:20il y a probablement
00:24:21une censure
00:24:22parce que les ordonnances,
00:24:23c'est très lourd politiquement
00:24:24et donc là,
00:24:25les oppositions
00:24:26risquent de se coaliser.
00:24:27Alors,
00:24:28on a un petit doute
00:24:28sur l'application
00:24:29de ces ordonnances.
00:24:30On ne sait pas
00:24:30si on peut intégrer
00:24:31des amendements
00:24:32qui seraient des amendements
00:24:33choisis par le gouvernement.
00:24:35On pense que probablement,
00:24:37si.
00:24:37Je peux rentrer dans les détails,
00:24:38mais c'est une possibilité
00:24:39auquel cas,
00:24:40ça peut assouplir
00:24:42un peu les choses.
00:24:42Le gouvernement peut également dire
00:24:43qu'on applique le budget
00:24:45par ordonnance,
00:24:45mais en continuant à discuter,
00:24:46les ordonnances,
00:24:47elles valent jusqu'à ce qu'on vote
00:24:48potentiellement un budget
00:24:49et donc ça peut permettre
00:24:51d'avoir un terrain
00:24:52d'atterrissage en attendant.
00:24:53C'est l'Assemblée nationale,
00:24:54c'est le gouvernement.
00:24:55Et le gouvernement
00:24:56qui là serait décisionnaire.
00:24:57Ou bien,
00:24:58on arrive à se mettre d'accord
00:24:59sur un budget d'ici là,
00:25:01parce que si on n'arrive pas
00:25:02à se mettre d'accord,
00:25:03la réaction des socialistes
00:25:04qui se rendraient compte
00:25:05qu'il n'y a pas de réforme
00:25:06des retraites à la clé,
00:25:07ça risque d'être
00:25:08nécessairement une censure.
00:25:10Il y a eu un choc des images
00:25:11cet après-midi.
00:25:12D'un côté,
00:25:12il y avait donc les députés
00:25:13qui suspendaient
00:25:14la réforme des retraites
00:25:15et puis de l'autre,
00:25:16il y avait un président
00:25:16de la République
00:25:17dont c'était la réforme majeure
00:25:19et qui était loin de Paris.
00:25:20Il était à Toulouse
00:25:21pour débattre des dangers
00:25:22des réseaux sociaux
00:25:23et se confronter aussi
00:25:24aux agriculteurs en colère.
00:25:26Valérie Brochard.
00:25:27Vous accueillir ici,
00:25:29à la dépêche du midi.
00:25:31Sur son agenda,
00:25:32Emmanuel Macron
00:25:33avait rendez-vous
00:25:34à Toulouse
00:25:34pour parler
00:25:35des réseaux sociaux,
00:25:37loin,
00:25:38très loin
00:25:38du débat
00:25:39sur les retraites.
00:25:40Seulement voilà,
00:25:41les agriculteurs occitans
00:25:43ont décidé
00:25:43de bousculer
00:25:44son programme.
00:25:45C'est une petite phrase
00:25:51prononcée
00:25:51la semaine dernière
00:25:52depuis le Brésil
00:25:54qui a déclenché
00:25:54la colère
00:25:55du monde paysan
00:25:56ici en France.
00:25:57C'est le travail
00:25:58que la Commission européenne
00:25:59va mener
00:26:00avec le Mercosur
00:26:02pour que ces clauses
00:26:03soient acceptables
00:26:05et acceptées.
00:26:06Je suis plutôt positif
00:26:07mais je reste vigilant.
00:26:09Depuis,
00:26:10la FNSEA
00:26:11et les jeunes agriculteurs
00:26:12ne décolèrent pas.
00:26:14Les deux syndicats
00:26:15ont donc appelé
00:26:15à manifester
00:26:16et 250 agriculteurs
00:26:18rassemblés
00:26:19avec une cinquantaine
00:26:20d'engins agricoles
00:26:21se sont déplacés
00:26:22à Toulouse
00:26:23pour demander
00:26:23des explications.
00:26:25Monsieur le Président
00:26:25s'est déplacé
00:26:26à Navéron
00:26:27il y a deux mois de ça.
00:26:29Il a rencontré
00:26:30la présidente
00:26:30de Navéron
00:26:31Maria Meliviargue
00:26:32et il lui a dit
00:26:32droit dans les yeux
00:26:33qu'il ferait tout
00:26:33pour ne pas mettre
00:26:34en oeuvre le traité.
00:26:35Deux mois après,
00:26:37il nous dit
00:26:37qu'il est plutôt positif
00:26:38à signer le traité.
00:26:39À un moment donné,
00:26:40soit c'est oui,
00:26:41soit c'est non.
00:26:41Et pour obtenir une réponse,
00:26:43les agriculteurs ont forcé
00:26:44le planning
00:26:45du Président de la République.
00:26:47Réunis à huis clos
00:26:48cet après-midi,
00:26:49c'est la ministre
00:26:50de l'Agriculture
00:26:51qui est venue
00:26:51annoncer le verdict.
00:26:53Le Président de la République
00:26:54a été extrêmement clair
00:26:58pour dire
00:26:58que le projet d'accord
00:27:01tel qu'il existe aujourd'hui
00:27:03recueillera un nom
00:27:05très ferme de la France.
00:27:07De leur côté,
00:27:08les agriculteurs l'ont promis,
00:27:10si la parole de l'État
00:27:11n'est pas tenue,
00:27:12ils bloqueront le pays.
00:27:14Thomas Soulier,
00:27:15Emmanuel Macron,
00:27:16c'est le grand absent
00:27:17omniprésent
00:27:18dans ce débat
00:27:19sur la suspension
00:27:20de la réforme des retraites.
00:27:21Cette réforme,
00:27:21c'était son totem.
00:27:22Dans quel état d'esprit
00:27:23est-il, le Président ?
00:27:24On disait au début
00:27:25de l'émission
00:27:25schizophrénique,
00:27:26ça lui correspond plutôt.
00:27:28J'écris ce matin
00:27:29dans les programmes du Parisien
00:27:30que comme dans les phases
00:27:31de deuil,
00:27:32Emmanuel Macron a tout connu,
00:27:33donc il a connu le choc
00:27:34de l'annonce.
00:27:35Il y a un mois,
00:27:36il reçoit des forces politiques
00:27:37à l'Élysée,
00:27:39et là,
00:27:39il tente vraiment un coup
00:27:40à la main de Macron
00:27:42en disant
00:27:43ce sera un décalage,
00:27:44plutôt un gel
00:27:45et pas une suspension.
00:27:46Le PS sort en disant
00:27:47c'est non,
00:27:48suspension.
00:27:49Bon, ok,
00:27:50donc ça sera suspension.
00:27:51Puis une forme de déni
00:27:52quand il dit
00:27:53depuis la Slovénie
00:27:54ce sera ni une abrogation
00:27:55ni une suspension.
00:27:56Il tente encore.
00:27:58Sébastien Lecornu
00:27:58dit quelques heures plus tard
00:27:59ce sera une suspension.
00:28:01Et puis,
00:28:02maintenant,
00:28:03une forme,
00:28:03un proche me disait
00:28:04il est plus résigné
00:28:05que dans l'acceptation,
00:28:06dans le deuil aussi
00:28:07à ces phases-là
00:28:08en psychologie.
00:28:09Et donc,
00:28:09il est résigné,
00:28:10il sait qu'il n'a pas le choix,
00:28:12il est condamné
00:28:12à lâcher son bébé
00:28:14qui est la seule réforme
00:28:15de son second quinquennat
00:28:16ce qui va poser des problèmes
00:28:17aussi ensuite
00:28:18sur l'héritage.
00:28:20Et donc,
00:28:21il envoie des messages
00:28:21contradictoires
00:28:22et un jour,
00:28:23il dit
00:28:23oui,
00:28:24allez-y,
00:28:25votez la suspension.
00:28:26D'autres jours,
00:28:26il dit
00:28:27vous faites ce que vous voulez.
00:28:28Le 16 octobre,
00:28:28il reçoit notamment
00:28:29les députés à l'Élysée,
00:28:31quelques députés,
00:28:32notamment Olivier Dussopt
00:28:33et Elisabeth Borne
00:28:33qui sont eux
00:28:34les architectes
00:28:35de la réforme des retards
00:28:36en 2023.
00:28:37Il dit aux députés à la fois
00:28:39je sais que ça vous coûte,
00:28:40je sais que ça va être douloureux
00:28:41mais à la fois
00:28:42il faut en compromis
00:28:43avec le PS
00:28:43et il conclut en disant
00:28:44à la fois
00:28:45vous n'êtes pas obligé
00:28:46de voter
00:28:47les consignes
00:28:48de votre Premier ministre.
00:28:49Donc,
00:28:50il y a une vraie schizophrénie,
00:28:51une vraie ambivalence
00:28:52chez lui,
00:28:53il ne lâche pas le dossier
00:28:54tout en appelant
00:28:55les siens le lâcher.
00:28:57On n'y comprend plus rien.
00:28:58Mais on peut voir
00:28:58les choses dans l'autre sens.
00:29:00Au final,
00:29:01il a laissé Sébastien Lecornu
00:29:02se salir les mains
00:29:03avec cette suspension
00:29:04et il n'en sera pas comptable.
00:29:06Oui,
00:29:06et puis on peut voir aussi
00:29:07quand on regarde
00:29:08au sein du groupe
00:29:09Ensemble pour la République,
00:29:10la consigne
00:29:11c'était donc de s'abstenir.
00:29:1367 députés sur 92
00:29:14ont suivi cette consigne,
00:29:153 ont même voté
00:29:16pour la suspension,
00:29:175 seulement ont voté contre,
00:29:19sachant que certains
00:29:19qui n'étaient pas à l'aise
00:29:20ont décidé de ne pas voter.
00:29:22Ça veut dire aussi
00:29:23qu'Emmanuel Macron
00:29:24il peut dire aux députés
00:29:25ce qu'il veut.
00:29:26Les députés maintenant
00:29:26savent que ce n'est plus avec lui
00:29:28que ça se fait
00:29:29cette suspension
00:29:30de la réforme des retraites.
00:29:31Évidemment,
00:29:31personne ne l'a accepté
00:29:32de gaieté de cœur.
00:29:33Mais en même temps,
00:29:34il voit bien
00:29:34que la situation politique
00:29:35oblige à faire ce compromis,
00:29:38situation politique,
00:29:39que beaucoup
00:29:40incombent à Emmanuel Macron aussi
00:29:41qui avec la dissolution
00:29:43voulait une grande clarification
00:29:44et n'a pas obtenu
00:29:45ce qu'il a voulu.
00:29:46Donc on voit bien
00:29:46qu'Emmanuel Macron,
00:29:48il y a une petite partie
00:29:49des députés
00:29:49qui sont encore attachés
00:29:50à sa parole
00:29:51mais il y en a beaucoup aussi
00:29:51qui s'en émancipent.
00:29:52Ironie de l'histoire,
00:29:53demain il y aura
00:29:54un grand retour à l'Assemblée,
00:29:56qui redevient députée
00:29:57demain.
00:29:59Donc elle arrive juste...
00:29:59Oui, il y avait un mois.
00:30:00Un jour.
00:30:01Il y avait un mois.
00:30:02Donc elle ne pouvait pas siéger.
00:30:03Donc elle n'a pas pu voter.
00:30:04On aurait aimé savoir
00:30:05ce qu'elle aurait voté aujourd'hui.
00:30:06Elle aurait voté quoi ?
00:30:07Elle, elle a dit publiquement
00:30:09qu'elle était pour la suspension
00:30:10et je pense qu'elle serait
00:30:11abstenue in fine, oui.
00:30:13Denis Gravouille,
00:30:13tiens, j'ai une dernière question
00:30:14pour vous,
00:30:15cette lecture sur le rôle
00:30:16d'Emmanuel Macron,
00:30:18sur le fait que désormais
00:30:19le pouvoir est à l'Assemblée nationale.
00:30:20Vous faites aussi
00:30:20cette lecture-là ?
00:30:23Ce qui est sûr,
00:30:24c'est que Emmanuel Macron
00:30:25est complètement démonétisée
00:30:26avec ce qu'il a tenté
00:30:28depuis des mois et des mois.
00:30:30La réforme 2023,
00:30:31de le passer en 49-3
00:30:32alors qu'on savait
00:30:33qu'il y avait une majorité
00:30:33à ce moment-là
00:30:34et encore plus,
00:30:35on le sait,
00:30:36il y a eu un vote indicatif
00:30:37au mois de juin,
00:30:38le 5 juin,
00:30:38sur une résolution.
00:30:40On sait qu'il n'y a pas
00:30:41de majorité.
00:30:42Donc il y a un moment
00:30:42où il y a les questions
00:30:43d'économie,
00:30:44il y a les questions
00:30:44d'opposition politique
00:30:46et les positions
00:30:47les uns et les autres.
00:30:48Mais si on n'écoute pas
00:30:49la très grande majorité
00:30:51des Français
00:30:51sur des réformes
00:30:52aussi essentielles
00:30:52de la question des retraites,
00:30:54on a un problème démocratique
00:30:55et ça,
00:30:56c'est vraiment
00:30:56la grave erreur
00:30:58d'Emmanuel Macron
00:30:59à tous les niveaux.
00:31:01Benjamin Morel,
00:31:03quand on observait
00:31:04cet après-midi
00:31:05les débats
00:31:05à l'Assemblée nationale
00:31:06et même les réactions
00:31:07après le vote
00:31:08de 17h30,
00:31:09on se disait,
00:31:10en fait,
00:31:11elle n'est pas tripartite
00:31:12cette Assemblée nationale,
00:31:13elle est éclatée
00:31:14façon puzzle.
00:31:15Quand on a assisté
00:31:15à des règlements de comptes
00:31:16comme ceux
00:31:17qu'il y a eu cet après-midi
00:31:18entre le Parti socialiste
00:31:19et LFI,
00:31:20entre LR
00:31:22et Ensemble pour la République,
00:31:24on se dit,
00:31:25mais il n'y a plus
00:31:27de socle commun,
00:31:28il n'y a plus
00:31:28de nouveaux fonds populaires
00:31:29ce soir.
00:31:30Il n'y a plus
00:31:30de socle commun,
00:31:31il n'y a plus
00:31:31de nouveaux fonds populaires,
00:31:32on a,
00:31:33à part le bloc RN,
00:31:34il n'y a plus aucun groupe
00:31:35qui est réellement cohésif,
00:31:36les concurrents
00:31:37se font inter-blocs,
00:31:38ce qui est logique
00:31:38parce que la porosité électorale,
00:31:40elle se fait
00:31:40au sein même des blocs
00:31:42et même les groupes politiques
00:31:43sont très divisés,
00:31:44c'est-à-dire que,
00:31:45tout à l'heure,
00:31:45on a évoqué
00:31:46les votes des LR,
00:31:48les votes des macronistes,
00:31:49même là,
00:31:49il y a des profondes divisions
00:31:50aujourd'hui
00:31:51qui se mettent en place
00:31:52tout bêtement
00:31:52parce qu'il n'y a plus
00:31:53de grands partis
00:31:54structurés
00:31:55capables de faire
00:31:56régner la discipline
00:31:57dans les rangs.
00:31:58À part le RN ?
00:31:59À part le RN,
00:32:00en effet,
00:32:00à part le RN
00:32:00qui est cohésif.
00:32:01Leurs alliés sciotistes
00:32:03sont contre,
00:32:04donc sont complètement divisés.
00:32:06Il y a le RN
00:32:06et il y a les Insoumis.
00:32:08Et c'est tout le paradoxe,
00:32:09c'est-à-dire que les groupes
00:32:10les plus polarisés,
00:32:11aujourd'hui,
00:32:11sont les plus disciplinés
00:32:12et donc arrivent
00:32:13à avoir une lecture commune.
00:32:15Pour le reste,
00:32:16ça donne le sentiment
00:32:17d'une quatrième république
00:32:18qui revient.
00:32:20Et là,
00:32:20évidemment,
00:32:21les deux groupes
00:32:21qui peuvent dire
00:32:22« Regardez,
00:32:23c'est le bordel,
00:32:24nous nous incarnons la cohérence,
00:32:25RN et LFI
00:32:26seront peut-être à terme
00:32:27les vainqueurs
00:32:28de cette séquence-là.
00:32:29On verra à la fin du budget.
00:32:31Mais là,
00:32:31ils sont aujourd'hui
00:32:32dans une position
00:32:32de contempteur
00:32:34qui peut être payante. »
00:32:35Pour vous,
00:32:36Thomas Soudier,
00:32:36qui sont les gagnants
00:32:37et qui sont les perdants du jour ?
00:32:38Le PS,
00:32:39aujourd'hui,
00:32:39il ne faut pas oublier
00:32:40que c'est leur campagne
00:32:41qui sont arrivés
00:32:42à décrocher cela
00:32:43après de grands
00:32:45grandes victoires
00:32:46depuis quelques semaines.
00:32:47Maintenant,
00:32:47on parle beaucoup
00:32:48de la réforme des retraites
00:32:48parce que ça cristallise
00:32:49les débats
00:32:50et l'attention du grand public.
00:32:51Mais sur la taxation
00:32:52des plus riches,
00:32:53etc.,
00:32:54les macronistes,
00:32:56le camp présidentiel
00:32:56a énormément lâché
00:32:58à contre-coeur
00:32:59depuis des semaines.
00:33:01Moi,
00:33:01je dirais toutefois
00:33:02qu'il y a un perdant ce soir,
00:33:03c'est peut-être
00:33:03les Insoumis,
00:33:04contrairement à ce que dit Benjamin,
00:33:05parce qu'il y a une vraie incohérence
00:33:06entre ce qu'ils peuvent dire
00:33:07depuis des années aux Français
00:33:09et ce qu'ils ont voté aujourd'hui.
00:33:10Donc,
00:33:11ils n'ont pas voulu
00:33:12la suspension
00:33:12de la réforme des retraites.
00:33:15nous, journalistes politiques,
00:33:17ce qu'ils ont fait aujourd'hui,
00:33:18c'est de détacher du PS,
00:33:19etc.
00:33:19Mais le Français
00:33:20qui regarde LCP ce soir
00:33:21se dit,
00:33:22attendez,
00:33:22les Insoumis
00:33:23qui depuis deux ans
00:33:24nous bassinent
00:33:25sur la réforme des retraites
00:33:27et en font vraiment
00:33:28la réforme des réformes,
00:33:30la mère des réformes,
00:33:31aujourd'hui,
00:33:31ils ont une opportunité.
00:33:33Le premier vote
00:33:34à l'Assemblée
00:33:34depuis deux ans
00:33:35sur la réforme des retraites,
00:33:36ils ne saisissent pas
00:33:37l'opportunité.
00:33:38Ça peut leur coûter cher,
00:33:39peut-être.
00:33:39On verra dans les études d'opinion.
00:33:41On va garder cette question
00:33:42pour Éric Coquerel
00:33:43qui sera tout à l'heure
00:33:43avec nous, comme ça,
00:33:44je ferai dire ça
00:33:45à Thomas Soulier, d'accord ?
00:33:47On sera Soulier.
00:33:48Elsa.
00:33:49Et un dernier mot,
00:33:50c'est vrai que Benjamin Morel
00:33:51le disait,
00:33:51on a beaucoup parlé
00:33:52de cet abandon du 49
00:33:53à l'énéa 3
00:33:54qu'Amélie de Montchalin
00:33:55la ministre répète
00:33:56à longueur de temps
00:33:56que c'est un changement
00:33:57de méthode,
00:33:58mais on voit bien
00:33:58que les députés
00:33:59sont complètement démunis
00:34:01sur la suite
00:34:02en disant
00:34:02ils ne le réclament pas,
00:34:04ils ne sont pas à dire
00:34:04ça nous manque, etc.
00:34:06Mais ils ne voient pas
00:34:07l'issue.
00:34:08Sans 49.3
00:34:08quand il n'y a pas
00:34:09de majorité,
00:34:10certains disent
00:34:11vous verrez
00:34:13Ils en rêvent la nuit ?
00:34:16C'est beaucoup plus clair,
00:34:17il y a un 43,
00:34:18il y a une motion de censure
00:34:19déposée derrière
00:34:19et le gouvernement
00:34:20ne tombe pas
00:34:21mais cet enchaînement-là
00:34:22au moins on le connaît.
00:34:23Il faut faire très attention
00:34:24aux idées de Benjamin Morel,
00:34:25elles infusent.
00:34:26Elles infusent partout.
00:34:28Merci en tout cas
00:34:29à tous les trois
00:34:30d'avoir été là ce soir
00:34:31dans chaque voix compte.
00:34:32On va évidemment
00:34:32poursuivre cette discussion
00:34:33dans un instant
00:34:34avec nos trois députés du soir
00:34:36mais avant cela
00:34:36c'est Quelle Histoire
00:34:38et c'est Laurent Guimier.
00:34:43C'est l'autre fait majeur
00:34:48de cette journée.
00:34:49Laurent,
00:34:49vous vouliez analyser
00:34:50ce soir la façon
00:34:51dont la grâce
00:34:51de Boilem Sansal
00:34:52est commentée
00:34:54depuis le milieu
00:34:54de la journée.
00:34:55Oui Adeline,
00:34:56j'ai au fond identifié
00:34:56trois populations
00:34:57pour trois postures différentes.
00:35:00Les acteurs,
00:35:01les exégètes
00:35:02et les militants.
00:35:03D'abord,
00:35:03les acteurs principaux
00:35:04du drame
00:35:05qui se joue
00:35:05entre Alger et Paris.
00:35:07Alors,
00:35:07il y a une extrême précision
00:35:08dans les mots
00:35:09ciselés par l'exécutif français.
00:35:11Un exemple,
00:35:12Emmanuel Macron
00:35:13s'est exprimé
00:35:13en fin d'après-midi
00:35:14depuis Toulouse
00:35:15après un coup de fil
00:35:16avec son homologue algérien.
00:35:18Écoutez.
00:35:19Je prends acte
00:35:20de ce geste d'humanité
00:35:21du président Tebboune
00:35:22et l'en remercie.
00:35:24Je reste évidemment disponible
00:35:25pour échanger avec lui
00:35:26sur l'ensemble des sujets
00:35:26d'intérêt pour nos deux pays
00:35:28et nous pensons aussi
00:35:29à notre compatriote
00:35:30Christophe Gleil.
00:35:32Vous l'entendez
00:35:32et même d'ailleurs
00:35:33vous le voyez Adeline,
00:35:35pas question d'improviser
00:35:36dans cette séquence
00:35:37particulièrement sensible
00:35:38puisqu'on était
00:35:39entre l'annonce de la grâce
00:35:41et la libération effective.
00:35:42Alors depuis ça a bougé
00:35:43puisque l'Élysée a fait savoir
00:35:44que le président
00:35:45s'était entretenu
00:35:46avec l'écrivain au téléphone
00:35:47donc on pense
00:35:48que le plus dur est passé.
00:35:49C'est intéressant aussi
00:35:50ce soir Laurent
00:35:51de se pencher
00:35:52sur Bruno Retailleau,
00:35:53l'ancien ministre de l'Intérieur
00:35:54qui a beaucoup parlé
00:35:55du cas de Boilem Sans Salle
00:35:56quand il était place Beauvau.
00:35:58Oui et la première réaction
00:35:59de M. Retailleau
00:35:59a été postée
00:36:00deux heures
00:36:01après l'annonce
00:36:02de la libération
00:36:03de Boilem Sans Salle.
00:36:04Vous voyez à l'écran,
00:36:05il dit notamment
00:36:06c'est un immense soulagement
00:36:07et une très grande joie.
00:36:10Je vais dire
00:36:10que c'est une sorte
00:36:10de service minimum
00:36:11de l'ancien ministre
00:36:12dont les oreilles sifflent
00:36:13pourtant depuis la minute
00:36:14où la grâce a été annoncée.
00:36:17Écoutez bien d'ailleurs
00:36:17la façon dont le Premier ministre
00:36:19tout à l'heure
00:36:19a salué
00:36:20lors des questions au gouvernement
00:36:21la libération
00:36:23de Boilem Sans Salle.
00:36:23Vous me permettrez
00:36:25de réagir
00:36:27au nom du gouvernement
00:36:27de la République
00:36:28en exprimant
00:36:29notre soulagement
00:36:30à l'annonce
00:36:32des autorités algériennes
00:36:33d'avoir gracié
00:36:35Boilem Sans Salle
00:36:36et je tiens à remercier
00:36:38du fond du cœur
00:36:39celles et ceux
00:36:40qui ont contribué
00:36:41à cette libération
00:36:43fruit d'une méthode
00:36:44faite de respect
00:36:45et de calme.
00:36:49Cette méthode
00:36:50faite de respect
00:36:51et de calme.
00:36:52On sent que
00:36:53dans cette formulation
00:36:54chaque mot a été pesé.
00:36:55Et là ce sont
00:36:56mes exégètes
00:36:57qui entrent en scène.
00:36:58Le respect
00:36:59et le calme
00:37:00à gauche
00:37:01c'est ce qui semblait
00:37:02manquer à la méthode
00:37:03Retailleau
00:37:04un peu coup de menton
00:37:05on va le dire comme ça
00:37:06comme l'écrit par exemple
00:37:07la députée écologiste
00:37:08Sabrina Sebailly
00:37:09je la lis
00:37:10la méthode Retailleau
00:37:11est mise en échec
00:37:12elle n'aura mené
00:37:13qu'à l'escalade
00:37:14entre nos pays
00:37:14et d'ailleurs
00:37:15l'Elysée ce soir
00:37:16alors évidemment
00:37:16n'emploie pas du tout
00:37:17ce type de terme
00:37:18mais fait savoir
00:37:19qu'une politique
00:37:20purement déclaratoire
00:37:23est contre-productive
00:37:24Marine Le Pen
00:37:25au contraire
00:37:26elle pense que
00:37:28la méthode dure
00:37:29était la bonne.
00:37:31Est-ce que ça ne montre pas aussi
00:37:32que la stratégie
00:37:32du bras de fer
00:37:33avec l'Algérie
00:37:34est une stratégie perdante ?
00:37:36C'est peut-être
00:37:36plutôt l'inverse
00:37:37parce que pendant un an
00:37:38on n'a pas fait
00:37:38le bras de fer
00:37:39en l'occurrence
00:37:40et rien n'avait été
00:37:42obtenu
00:37:44et peut-être
00:37:47que les récents
00:37:47durcissements
00:37:49ont permis
00:37:51cette libération
00:37:52je veux le croire
00:37:53en tout cas
00:37:53quoi qu'il en soit
00:37:55il n'y a pas le temps
00:37:56je crois
00:37:56peut-être d'analyser
00:37:58ou de polémiquer
00:37:58sur ce sujet
00:37:59il est temps juste
00:38:00aujourd'hui
00:38:00de se réjouir.
00:38:01Vous voyez
00:38:01il y a des analyses
00:38:02discordantes évidemment
00:38:03et c'est typiquement
00:38:04l'exégèse de la diplomatie
00:38:05à cette heure
00:38:06on ne sait pas vraiment
00:38:07quel est le scénario
00:38:08qui a conduit à la grâce
00:38:09donc moins on en sait
00:38:10plus on en parle.
00:38:12Reste que ce qu'on a vu
00:38:13passer sur nos écrans
00:38:13depuis le début
00:38:14de l'après-midi
00:38:15c'est d'abord
00:38:15un immense soulagement.
00:38:17Oui soulagement
00:38:18pour ma troisième catégorie
00:38:19les militants
00:38:20dont le noyau
00:38:21est le monde de l'édition
00:38:22regardez par exemple
00:38:23notre confrère
00:38:24Bernard Lehu
00:38:25qui chaque jour
00:38:26depuis la disparition
00:38:27de Boilem Sansal
00:38:28a publié un message
00:38:30sur les réseaux sociaux
00:38:31pour qu'on ne l'oublie pas
00:38:32chaque jour
00:38:32il a publié
00:38:33en mettant
00:38:34101 jours
00:38:34102 jours
00:38:35103 jours
00:38:35ce qui fait dire
00:38:36ce soir à l'écrivain
00:38:37Alexandre Jardin
00:38:38à propos de ce qu'a fait
00:38:39le U
00:38:39je cite
00:38:40l'attention constante
00:38:41est une noblesse rare
00:38:42et je me dis
00:38:43que dès ce soir
00:38:45c'est des pelouses
00:38:46des stades de foot
00:38:47que cette attention constante
00:38:49va devoir s'exercer
00:38:50puisque le journaliste
00:38:51de sport
00:38:52Christophe Gleize
00:38:52dont on a parlé
00:38:53dont le président
00:38:54de la République
00:38:54a parlé
00:38:55est toujours enfermé
00:38:56depuis plusieurs semaines
00:38:57d'ailleurs
00:38:57vous le voyez
00:38:58des clubs de Ligue 1
00:38:59relaient par exemple
00:39:00la pétition
00:39:00qui réclame sa libération
00:39:01alors Boilem Sansal
00:39:03est en route
00:39:03ce soir pour l'Allemagne
00:39:05son avion a décollé
00:39:07espérons que
00:39:08Christophe Gleize
00:39:08l'imitera
00:39:09très prochainement
00:39:10merci Laurent
00:39:11j'accueille sur le plateau
00:39:12de chaque voix compte
00:39:13Christine Pires-Beaune
00:39:14bonsoir
00:39:14vous êtes députée
00:39:16socialiste du Puy de Dôme
00:39:17Véronique Louvagie
00:39:18vous êtes députée
00:39:18LR de Lornes
00:39:19bonsoir
00:39:20et Ludovic Mendès
00:39:21vous êtes députée
00:39:21ensemble pour la République
00:39:22de Moselle
00:39:23je voulais d'abord
00:39:23avoir votre réaction ce soir
00:39:24à la libération de Boilem
00:39:26sans salle
00:39:26une immense joie
00:39:28un immense soulagement
00:39:30une pensée pour lui
00:39:31pour sa famille
00:39:33et puis peut-être se dire
00:39:35que finalement
00:39:36la diplomatie
00:39:37a enfin payé
00:39:39et avoir une pensée
00:39:40évidemment
00:39:41pour Christophe Gleize
00:39:42et espérer
00:39:43qu'il en soit de même
00:39:44pour lui
00:39:44le plus rapidement possible
00:39:45Ludovic Mendès
00:39:46une excellente nouvelle
00:39:47et comme l'a dit
00:39:48ma collègue Pires-Beaune
00:39:49on espère qu'avec Christophe Gleize
00:39:51ça puisse aller vite
00:39:53et aussi
00:39:54malheureusement
00:39:55c'est trop long
00:39:55ça a été beaucoup trop long
00:39:56pour Boilem sans salle
00:39:57c'est beaucoup trop long
00:39:58pour lui aussi
00:39:58361 jours
00:39:59mais on peut déjà se réjouir
00:39:59du fait qu'il puisse rentrer
00:40:01qu'il ait été libéré
00:40:02et ce qui a marché
00:40:03c'est la réalité
00:40:04c'est que c'est la diplomatie
00:40:05et ce n'est pas
00:40:05les coups de menton
00:40:06ou les coups de communication
00:40:08qu'on a pu entendre
00:40:08pendant plus d'un an
00:40:09Véronique Lovagier
00:40:10un énorme soulagement
00:40:12quand je l'ai appris
00:40:13à midi
00:40:14j'ai envie de dire
00:40:15enfin
00:40:15ouf
00:40:16parce que finalement
00:40:17c'est vrai qu'on finissait
00:40:19par ne plus y croire
00:40:20beaucoup
00:40:20et effectivement
00:40:22remercier en tout cas
00:40:23à toutes celles et ceux
00:40:24qui ont contribué
00:40:25effectivement comme vous le disiez
00:40:26nous ne savons pas finalement
00:40:27quels sont les éléments
00:40:28qui ont permis d'y contribuer
00:40:30mais je crois que
00:40:30on ne peut que se réjouir
00:40:32être soulagé
00:40:33de cette libération
00:40:34et qu'il ne faut pas du coup
00:40:36créer de polémique
00:40:37en tout cas je pense que ça
00:40:38doit tous nous rassembler
00:40:39et c'est dans ce moment
00:40:41qu'on retrouve une unité
00:40:42de notre République
00:40:43parce que des sujets de division
00:40:45il y en a bien d'autres
00:40:46et justement
00:40:46on va en parler tout de suite
00:40:47dans la question qui fâche
00:40:48Les députés ont donc voté
00:40:57à 17h30
00:40:58et largement
00:40:59la suspension
00:41:00de la réforme des retraites
00:41:01c'était l'article 45 bis
00:41:03du projet de loi de finances
00:41:04de la sécurité sociale
00:41:06les débats se poursuivent
00:41:07ce soir
00:41:08sur ce budget de la sécu
00:41:09normalement jusqu'à minuit
00:41:11Stéphanie Depierre
00:41:11Vous êtes en direct
00:41:13de la salle des 4 colonnes
00:41:14Oui donc il y avait
00:41:18peu de suspense
00:41:19sur cette suspension
00:41:19de la réforme des retraites
00:41:20et le résultat est sans appel
00:41:21255 voix
00:41:23pour la suspension
00:41:24de la réforme
00:41:25146 contre
00:41:26Sébastien Lecornu
00:41:27s'y était engagé
00:41:28pour éviter une censure
00:41:29des socialistes
00:41:30les députés l'ont donc voté
00:41:32le PS évidemment
00:41:33les écologistes
00:41:34le groupe Liot
00:41:35et le RN
00:41:35ont dit oui
00:41:36à cette suspension
00:41:37les macronistes
00:41:38d'ensemble pour la république
00:41:39attachés à la réforme
00:41:41borne se sont abstenus
00:41:42pour ne pas torpiller
00:41:43le compromis
00:41:44entre le premier ministre
00:41:45et le PS
00:41:46mais 5 députés EPR
00:41:47ont quand même
00:41:48dit non à la suspension
00:41:49le modem aussi
00:41:50a choisi plutôt
00:41:51l'abstention
00:41:51dans le camp des contres
00:41:53Horizon
00:41:53le parti d'Edouard Philippe
00:41:54l'UDR d'Éric Ciotti
00:41:56et la majeure partie
00:41:57à des républicains
00:41:58même si il faut le souligner
00:42:008 députés
00:42:01DR ont voté
00:42:02pour la suspension
00:42:03à gauche
00:42:04ce sont les communistes
00:42:05et les insoumis
00:42:06qui ont voté contre
00:42:07estimant que c'est
00:42:08un simple décalage
00:42:10de la réforme
00:42:10un vote qui accentue
00:42:12les fractures
00:42:13à la sortie
00:42:13Olivier Faure
00:42:14le premier secrétaire
00:42:15du parti socialiste
00:42:16a crié victoire
00:42:18et fustigé
00:42:18la décision des insoumis
00:42:20jamais je n'aurais imaginé
00:42:21qu'un homme de gauche
00:42:22puisse appeler
00:42:23à voter
00:42:24contre un projet social
00:42:25et accepte de voter
00:42:26avec la droite
00:42:27la plus rétrograde
00:42:29j'ai à mes côtés
00:42:30Éric Coquerel
00:42:31bonsoir
00:42:31bonsoir
00:42:32vous êtes président
00:42:33de la commission
00:42:34des finances
00:42:34et député insoumis
00:42:35qu'est-ce que vous répondez
00:42:37aux accusations
00:42:38d'Olivier Faure
00:42:38je réponds que finalement
00:42:39le décalage est à monsieur Lecornus
00:42:41qui était le conclave
00:42:42à monsieur Bérou
00:42:43et à chaque fois
00:42:44avec les mêmes alliés
00:42:46pour produire une arnaque
00:42:47c'est-à-dire le groupe socialiste
00:42:48rappelez-vous
00:42:49pour monsieur Bérou
00:42:50il s'agissait de ne pas censurer
00:42:51monsieur Bérou
00:42:52il n'a pas été censuré
00:42:53il a pu continuer
00:42:54à appliquer son budget
00:42:56et sa politique macroniste
00:42:57et là c'est la même chose
00:42:57il s'agit de laisser
00:42:59monsieur Lecornu
00:42:59appliquer un budget
00:43:00qui est un budget
00:43:01qui était un musée
00:43:02des horreurs sociales
00:43:03qui reste totalement antisocial
00:43:04sous prétexte
00:43:06d'un décalage
00:43:06uniquement de trois mois
00:43:08et surtout
00:43:08qui a fait pour la première fois
00:43:10voter l'Assemblée
00:43:11sur la retraite à 64 ans
00:43:12c'est-à-dire
00:43:13cet article
00:43:13valide la retraite à 64 ans
00:43:15ce que l'Assemblée
00:43:15n'avait jamais fait
00:43:16donc c'est pour ça
00:43:17que je parle d'arnaque
00:43:17il y a quand même
00:43:18des générations
00:43:18qui vont du coup partir
00:43:19un peu plus tôt
00:43:20que prévu à la retraite
00:43:21est-ce que ça ne va pas
00:43:22être un peu compliqué
00:43:23d'expliquer ça
00:43:24à vos électeurs
00:43:25que vous avez voté
00:43:26contre la suspension
00:43:26alors que vous vous êtes battu
00:43:27depuis plusieurs années
00:43:28contre cette réforme des retraites
00:43:30encore une fois
00:43:30si vous continuez
00:43:31à parler de suspension
00:43:32ils vont peut-être
00:43:33finir par vous croire
00:43:34mais ce n'est pas une suspension
00:43:35c'est un décalage
00:43:35de trois mois
00:43:36et en échange
00:43:37de ce décalage
00:43:38de trois mois
00:43:38d'abord il va y avoir
00:43:40des contreparties
00:43:41parce que ça a été annoncé
00:43:42donc soit ça sera
00:43:43sur les malades
00:43:44pour payer ce décalage
00:43:45soit sur les assurés sociaux
00:43:46soit sur les salariés
00:43:47soit sur les retraités
00:43:49et en plus de ça
00:43:50on va se retrouver
00:43:50dans une situation
00:43:51encore une fois
00:43:52ce n'est pas anodin
00:43:53où l'Assemblée
00:43:54cette fois-ci
00:43:54a voté la retraite
00:43:55de 64 ans majoritaire
00:43:56donc je trouve
00:43:58qu'entre le gain
00:44:00très relatif
00:44:01et le coût
00:44:02de cet amendement
00:44:05de cet article
00:44:05arnaque
00:44:06et malheureusement
00:44:07le coût
00:44:09l'emporte nettement plus
00:44:10et je regrette
00:44:11une fois de plus
00:44:11que les socialistes
00:44:13aient trempé
00:44:13dans cette compromission
00:44:15Merci beaucoup
00:44:16Merci Stéphanie
00:44:18et merci à Éric Coquerel
00:44:19d'avoir été avec nous
00:44:19en direct
00:44:20dans chaque voix compte
00:44:20Christine Pires-Bone
00:44:21c'est quand même
00:44:23une victoire ce soir
00:44:23pour le parti socialiste ?
00:44:25Oui enfin
00:44:26ce n'est pas une victoire
00:44:26pour le parti socialiste
00:44:27je crois que c'est une victoire
00:44:28pour ceux qui attendaient
00:44:29cette suspension
00:44:30parce que mon collègue Coquerel
00:44:33oublie quelque chose
00:44:33c'est que la réforme
00:44:34elle s'applique
00:44:35elle s'applique
00:44:36elle n'a pas
00:44:36la réforme borne
00:44:38elle s'applique
00:44:39il y a des gens
00:44:40qui ont déjà pris
00:44:42trois mois
00:44:43six mois de plus
00:44:43donc pour tous ceux
00:44:45et ils sont nombreux
00:44:46moi j'ai demandé
00:44:46elle arrête de s'appliquer
00:44:48à partir du moment
00:44:49où la réforme
00:44:50elle s'arrête
00:44:51jusqu'au 1er janvier 2018
00:44:53les choses sont claires
00:44:5428
00:44:54si en plus on se perd
00:44:57dans les années
00:44:57ça concerne
00:44:59en Auvergne
00:45:00le chiffre INSEE
00:45:01ça concerne plus de
00:45:0218 000 personnes
00:45:03nées en 64
00:45:04plus de 18 000 personnes
00:45:05nées en 65
00:45:06mais qu'est-ce que vous répondez
00:45:07à Éric Coquerel
00:45:08qui vous traite
00:45:09d'arnaqueur ce soir ?
00:45:10je pense qu'il est vraiment
00:45:12de mauvaise foi
00:45:13et je ne comprends pas
00:45:14je ne comprends pas
00:45:15cette gauche
00:45:16qui a milité
00:45:16pour l'abrogation
00:45:19et qui aujourd'hui
00:45:20parce qu'il n'y a pas
00:45:21d'abrogation
00:45:22mais il y a une suspension
00:45:22qui concerne
00:45:24des millions de personnes
00:45:25si vous
00:45:25jusqu'au 1er janvier
00:45:272028
00:45:28ça représente
00:45:28des millions de personnes
00:45:30ça ne signifie pas
00:45:31ça ne signifie
00:45:32pardon
00:45:33que c'est la fin
00:45:34de l'histoire
00:45:35on a une campagne
00:45:36présidentielle en 2027
00:45:37on verra
00:45:39ce que disent
00:45:39les candidats
00:45:40en 2027
00:45:40en tout cas
00:45:41aujourd'hui
00:45:41je considère
00:45:42oui que c'est
00:45:43encore une fois
00:45:43une victoire
00:45:44pour les syndicats
00:45:45pour les personnes
00:45:46les millions de personnes
00:45:47qui se sont mobilisées
00:45:48et pour ceux
00:45:49qui vont pouvoir
00:45:50en bénéficier
00:45:51Ludovic Mandès
00:45:52ça a été difficile
00:45:53de faire ce pas
00:45:54vers le parti socialiste
00:45:55oui et non
00:45:57oui parce que
00:45:58c'est une réforme
00:45:59qu'on a défendue
00:46:00qui n'était pas facile
00:46:01à défendre
00:46:02qui n'était pas simple
00:46:03parce qu'en plus
00:46:03je rappelle
00:46:04qu'on avait une réforme
00:46:04à la base systémique
00:46:06qui a été abandonnée
00:46:07par Edouard Philippe
00:46:08sous l'hôtel du Covid
00:46:09et qu'on a fait
00:46:11une réforme paramétrique
00:46:13qu'on a appelée
00:46:14la réforme Borne
00:46:15qui pour beaucoup
00:46:15d'entre nous
00:46:16il y avait du salé
00:46:17mais il manquait
00:46:17un peu de sucré
00:46:18pour accompagner
00:46:19surtout les femmes
00:46:20les personnes seules
00:46:22ou les personnes
00:46:23qui ont commencé
00:46:23très tôt
00:46:24je prends le cas
00:46:25de mes parents
00:46:26ma mère qui a arrêté
00:46:27de travailler
00:46:27par exemple
00:46:28un certain temps
00:46:29pour s'occuper
00:46:29de sa maman
00:46:30ou de mon frère
00:46:30en situation de handicap
00:46:31ça a un impact
00:46:33mais vu qu'elle était
00:46:34elle-même reconnue
00:46:35comme travailleur handicapé
00:46:36il y a eu un bond
00:46:37énorme dans cette loi
00:46:38qui n'était pas
00:46:38dans les lois précédentes
00:46:39donc c'était
00:46:41donnant-donnant
00:46:41aussi dans tous les sens
00:46:42du terme
00:46:43mais c'était pas facile
00:46:44à faire passer
00:46:44et en plus
00:46:44elle est passée
00:46:45par 49-3
00:46:45donc à partir de là
00:46:46déjà je crois
00:46:47qu'il y avait un débat
00:46:48de société
00:46:49qui n'avait pas été éteint
00:46:50même si on nous en parlait
00:46:51plus sur les marchés
00:46:52même si on n'en parlait
00:46:53plus de notre côté
00:46:54les français l'avaient
00:46:55peut-être digéré
00:46:56mais malgré tout
00:46:57il y avait quand même
00:46:58ça qui restait en suspens
00:46:59et ça fait partie
00:47:00du compromis
00:47:01et le compromis
00:47:01c'est pas la compromission
00:47:02la preuve
00:47:02on s'est abstenu
00:47:04ça n'a pas été facile
00:47:04pour l'ensemble du groupe
00:47:05il y a des collègues
00:47:06qui avaient annoncé
00:47:07dès lundi soir
00:47:08qu'ils voteraient contre
00:47:09il y en a eu 5
00:47:10qui ont voté contre
00:47:113 qui ont voté pour
00:47:12et la grande majorité
00:47:13du groupe
00:47:14s'est abstenue
00:47:15mais justement
00:47:15est-ce que le vrai pas
00:47:17vers le parti socialiste
00:47:18n'aurait pas été
00:47:18de voter pour
00:47:19au lieu de s'abstenir
00:47:19non
00:47:20parce qu'en fait
00:47:21nous on n'a pas d'accord
00:47:21avec le parti socialiste
00:47:22il n'y a pas eu d'accord
00:47:23parlementaire
00:47:24il y a un accord
00:47:24avec le gouvernement
00:47:25le gouvernement nous dit
00:47:26on propose ça
00:47:26on soutient le gouvernement
00:47:28on s'abstient
00:47:28c'est-à-dire qu'on ne va pas
00:47:29à l'encontre du gouvernement
00:47:30et en même temps
00:47:31on ne peut pas valider
00:47:32le fait de revenir en arrière
00:47:34sur quelque chose
00:47:34qui nous appartenait
00:47:36parce que c'est une réforme
00:47:37de retraite
00:47:38qu'on a défendue quand même
00:47:38qui a été portée
00:47:39par le Premier ministre
00:47:40de notre camp
00:47:40la réalité c'est qu'on doit
00:47:42trouver des solutions
00:47:43pour le compromis
00:47:43si on avait dû se retrouver
00:47:45autour d'une table
00:47:46tous ensemble
00:47:47en disant
00:47:47nous les parlementaires
00:47:48voilà ce que nous proposons
00:47:49comme ligne pour le budget
00:47:50au niveau du projet
00:47:52de loi de finances
00:47:52ça s'appelle une commission
00:47:54des affaires sociales
00:47:55non ça ne s'appelle pas
00:47:56avant que le gouvernement
00:47:58soit nommé
00:47:58c'est ce qui avait été proposé
00:47:59par notre parti
00:48:00par le président Gabriel Attal
00:48:01et par moi
00:48:02depuis la nomination
00:48:04de monsieur Barnier
00:48:05l'année dernière
00:48:06mais la réalité
00:48:06c'est qu'on n'a jamais réussi
00:48:07à avoir ce débat là
00:48:09et là on aurait pu dire
00:48:10on fait un choix tous ensemble
00:48:11là on vote pour
00:48:12on vote pour
00:48:13parce que c'est notre choix
00:48:14et qu'on a trouvé le compromis
00:48:15chacun de notre côté
00:48:15là le compromis a été fait
00:48:16avec le gouvernement
00:48:17je crois que pour le parti
00:48:18ce n'est pas toujours
00:48:19très simple non plus
00:48:19dans certains débats
00:48:20de trouver des accords
00:48:21on peut parler de la taxe
00:48:22Zuckman ou d'autres thématiques
00:48:23moi ce qui me paraît
00:48:25un peu étonnant
00:48:26c'est que le PC
00:48:26se soit soumis aux insoumis
00:48:28et à la CGT
00:48:29alors qu'eux-mêmes
00:48:30étaient sous cette ligne
00:48:30de il faut trouver
00:48:31la première des victoires
00:48:33pour montrer que la gauche
00:48:35est encore capable de
00:48:35en fait ils sont en train
00:48:36d'abandonner
00:48:37à la France insoumise
00:48:38un espèce de combat
00:48:40démocratique
00:48:41et ça ça pose problème
00:48:42mais heureusement
00:48:42qu'on a encore la capacité
00:48:43de pouvoir avancer tous ensemble
00:48:44et dans la situation actuelle
00:48:45de l'Assemblée nationale
00:48:46si on ne veut pas
00:48:47une passation de pouvoir
00:48:48avec le Rassemblement national
00:48:49il faut qu'on aille au compromis
00:48:50la réalité c'est que le compromis
00:48:51ça ne fait pas toujours du bien
00:48:53parfois ça fait du mal de lâcher
00:48:55mais chacun lâche de son côté
00:48:56vous n'avez pas voulu lâcher
00:48:58Véronique Lovagy
00:48:59chez les LR
00:49:00vous avez voté contre
00:49:01c'était trop cher
00:49:02pour payer
00:49:03pour la stabilité politique
00:49:04je crois que
00:49:05nous sommes très attachés
00:49:07à la pérennité
00:49:08de notre modèle social
00:49:09ça je crois que c'est quelque chose
00:49:11d'important et de fort
00:49:12et cette pérennité
00:49:13de notre modèle social
00:49:15ne peut se maintenir
00:49:16doit forcément
00:49:18oui s'améliorer
00:49:20mais ne peut se maintenir
00:49:21qu'avec un équilibre financier
00:49:22et nous ne pouvons pas parler
00:49:25ou renoncer
00:49:26à des dispositifs
00:49:27qui ont été votés
00:49:28sans aborder la question financière
00:49:30la question budgétaire
00:49:31parce qu'il y a le défi démographique
00:49:33qui est devant nous
00:49:34je vais juste rappeler
00:49:35qu'en 1970
00:49:37c'était 4 actifs
00:49:39pour 1 retraité
00:49:40aujourd'hui
00:49:41c'est 1,7 actifs
00:49:42pour 1 retraité
00:49:44vous vous rendez compte
00:49:44de l'évolution
00:49:45et 2040-2045
00:49:47ce sera 1,45 actifs
00:49:49pour 1 retraité
00:49:50parce qu'on fait plus de bébés
00:49:51donc nous avons
00:49:51un déséquilibre budgétaire
00:49:55ce déséquilibre budgétaire
00:49:56doit être comblé
00:50:00il nous faut trouver des solutions
00:50:01il appartient
00:50:01aux parlementaires que nous sommes
00:50:03de trouver des solutions
00:50:04une solution qui a été proposée
00:50:06c'était effectivement
00:50:07de réévaluer
00:50:09remettre en cause
00:50:10l'âge légal
00:50:11de départ à la retraite
00:50:12à 64 ans
00:50:13parce que effectivement
00:50:14moi je pense
00:50:15qu'il nous faut
00:50:15travailler plus
00:50:17et remettre en cause
00:50:18cette réforme de retraite
00:50:19je trouve qu'aujourd'hui
00:50:19nous avons mis en danger
00:50:21la confiance
00:50:22des générations futures
00:50:24des jeunes générations futures
00:50:26dans les retraites
00:50:27déjà que
00:50:27quand il y a des sondages
00:50:29un grand nombre
00:50:30de personnes
00:50:31de jeunes
00:50:31nous disent
00:50:32qu'ils pensent
00:50:33ne pas avoir de retraite
00:50:35mais vous écoutez
00:50:35le sondage ?
00:50:36non je n'écoute pas
00:50:37les sondages
00:50:37mais j'écoute
00:50:38les citoyens
00:50:38parce que deux tiers
00:50:39des français
00:50:39étaient contre
00:50:40la réforme des retraites
00:50:41oui mais
00:50:42nous sommes dans
00:50:43une démocratie
00:50:44et une démocratie
00:50:45une démocratie solide
00:50:47c'est aussi
00:50:48prendre des décisions
00:50:49quelquefois difficiles
00:50:50des décisions
00:50:51qui ne sont pas
00:50:52forcément populaires
00:50:53mais je crois
00:50:54que l'essentiel
00:50:55c'est de savoir
00:50:55si on veut
00:50:56conserver
00:50:57pérenniser
00:50:58notre modèle social
00:50:59et ça je crois
00:50:59que c'est très important
00:51:00il y a des améliorations
00:51:01qui doivent
00:51:02c'est ce que vous n'avez
00:51:04pas regretté
00:51:06d'avoir été
00:51:07aux abonnés
00:51:08absents
00:51:09en 2023
00:51:10sur cette réforme
00:51:12des retraites
00:51:12parce que
00:51:12s'il y avait eu
00:51:13les votes
00:51:13de la droite
00:51:14qui aujourd'hui
00:51:15dit
00:51:16on est très attaché
00:51:18à l'équilibre
00:51:19vous avez rappelé
00:51:20les chiffres démographiques
00:51:21ils étaient les mêmes
00:51:22il y a deux ans
00:51:24mais ce qui a manqué
00:51:25au gouvernement
00:51:26c'était les voix
00:51:27de la droite
00:51:28c'est pour ça
00:51:28que Elisabeth Borne
00:51:29l'a dit cet après-midi
00:51:30à l'Assemblée
00:51:30lors de sa prise de parole
00:51:31elle a dit
00:51:32les voix LR
00:51:33nous ont manqué
00:51:34en 2023
00:51:34aujourd'hui
00:51:35il n'y a pas ce regret-là
00:51:36quand même
00:51:37pour le coup
00:51:37nous ne savons pas
00:51:38quelles sont les voix
00:51:39qui ont manqué
00:51:40puisqu'il n'y a pas eu
00:51:40de vote
00:51:41ce que je voudrais dire
00:51:42puisqu'il y a eu
00:51:43le vote 49-3
00:51:43qui a été déclenché
00:51:45par la première réelle
00:51:46c'est parce qu'Elisabeth Borne
00:51:48savait
00:51:48ou en tout cas
00:51:49il avait des calculs
00:51:50au demeurant
00:51:50qu'il n'y avait pas
00:51:52les votes de la droite
00:51:53et certains à l'heure
00:51:53ont voté la censure
00:51:54juste dans la foulée
00:51:54juste rappeler
00:51:56que chez nous
00:51:56effectivement
00:51:57il y a des divergences
00:51:58de points de vue
00:51:59qui d'ailleurs
00:51:59se sont retrouvées
00:52:00exprimées
00:52:01cet après-midi
00:52:02puisque ça n'est pas
00:52:04l'ensemble des députés
00:52:05qui ont voté
00:52:068 députés de droite républicaine
00:52:07ont voté pour
00:52:089 se sont abstenus
00:52:10voilà
00:52:10donc voilà
00:52:11nous avons cette liberté de vote
00:52:12chaque député vote
00:52:13en son âme
00:52:14et conscience
00:52:15ça n'aurait pas été mieux
00:52:16de savoir faire un bloc ?
00:52:18probablement
00:52:20mais je crois que
00:52:20la liberté de vote
00:52:22existe chez nous
00:52:23elle existe peut-être
00:52:24également dans d'autres groupes
00:52:25et je crois que
00:52:26sur une question comme ça
00:52:27une question certes
00:52:29difficile
00:52:30qui intéresse
00:52:31tous les français
00:52:32je crois que c'est important
00:52:33que chaque député
00:52:33puisse s'exprimer
00:52:34comme il le souhaite
00:52:36en tout cas
00:52:36le message du groupe
00:52:39c'était d'être contre
00:52:41cette suspension
00:52:43de la réforme
00:52:44des retraites
00:52:45et je pense que ça va
00:52:46être exprimé
00:52:48également
00:52:48de la même manière
00:52:49au Sénat
00:52:50du côté des républicains
00:52:51vous comptez aujourd'hui
00:52:52sur vos sénateurs
00:52:53et leurs
00:52:53qui sont en majorité
00:52:54au Sénat
00:52:55les sénateurs
00:52:55les républicains
00:52:57s'expriment chaque année
00:52:59au moment des textes budgétaires
00:53:01par un amendement
00:53:01porté
00:53:02concernant
00:53:03la réforme
00:53:05des retraites
00:53:05avec
00:53:06un allongement
00:53:08le plus souvent
00:53:09de la durée
00:53:11du travail
00:53:11donc je pense
00:53:12qu'ils seront fidèles
00:53:13à leur colonne vertébrale
00:53:15à leur ligne
00:53:16et d'ailleurs
00:53:16ils l'ont exprimé
00:53:17depuis quelques jours
00:53:18moi c'est une réflexion
00:53:19une question pour monsieur Mendès
00:53:21bon là vous êtes redescendu
00:53:22en bas de la montagne
00:53:23il n'y a plus cette réforme
00:53:24en tout cas elle est suspendue
00:53:25l'Himalaya ?
00:53:26oui
00:53:26alors je ne sais pas
00:53:28quel camp de base
00:53:28on était pour vous
00:53:29mais comment
00:53:30vous imaginez
00:53:31dans une campagne présidentielle
00:53:33remonter la pente
00:53:34et repartir à l'assaut
00:53:35d'une réforme
00:53:36de cette nature
00:53:36déjà je crois que nous
00:53:38depuis le débat
00:53:39on a déposé
00:53:40une proposition
00:53:40de nouvelle réforme
00:53:41des retraites
00:53:42revenir sur quelque chose
00:53:43qui est totalement différent
00:53:44trouver un système universel
00:53:45qui ne correspond plus
00:53:46à celui que nous avons actuellement
00:53:47qui ne soit pas simplement
00:53:48à la main du gouvernement
00:53:49avec le même type de financement
00:53:51qui permettrait
00:53:52d'apporter de nouvelles réponses
00:53:52avec une partie de capitalisation
00:53:54je rappelle qu'il y a
00:53:55beaucoup de français
00:53:55qui capitalisent à côté
00:53:56par un système assurantiel
00:53:58mutuel
00:53:59et qu'on en parle rarement
00:54:00et que ça ne peut pas suffire
00:54:01aujourd'hui
00:54:02le système que nous connaissons
00:54:03surtout quand on n'a plus
00:54:04assez d'actifs
00:54:04pour payer les retraites
00:54:05à moins qu'on arrive
00:54:06à accepter aussi
00:54:07peut-être une forme
00:54:08de revalorisation
00:54:09des personnes
00:54:09qui aujourd'hui
00:54:10ne gagnent pas assez
00:54:12certains sans-papiers
00:54:13qui travaillent
00:54:15et qui travaillent
00:54:16en non déclarés
00:54:17qui sont exploités
00:54:18par le système
00:54:18il y a un débat de fond
00:54:19à se poser sur cette thématique-là
00:54:20et la réalité
00:54:21c'est qu'aujourd'hui
00:54:22si on n'augmente pas non plus
00:54:22le salaire des femmes
00:54:24à compétences égales
00:54:25on arrivera toujours
00:54:26dans les mêmes difficultés
00:54:26mais tout ça
00:54:27c'est des propositions
00:54:28que nous nous avons faites
00:54:28je rappelle qu'en 2017
00:54:29on est arrivé avec une réforme
00:54:30totalement différente
00:54:31qui était celle à point
00:54:33malheureusement
00:54:34elle a été tuée dans l'œuf
00:54:35je pense que c'est le plus gros
00:54:36des défauts du premier mandat
00:54:39et au deuxième mandat
00:54:40on s'est retrouvé
00:54:40avec cette proposition
00:54:41où on s'est retrouvé
00:54:41tout seul
00:54:42et ça c'est la réalité
00:54:43merci de l'avoir rappelé
00:54:43parce qu'on s'est quand même
00:54:44retrouvé tout seul
00:54:45elle a été tuée dans l'œuf
00:54:46cette réforme
00:54:46parce que
00:54:47tout le monde en rêvait
00:54:49mais en fait
00:54:50elle est quand même
00:54:50très difficile à faire
00:54:52on s'est rendu compte
00:54:53il y avait un haut commissaire
00:54:55alors c'était Jean-Paul Delevoye
00:54:57qui n'était peut-être pas
00:54:57la personne d'oie
00:54:58mais quand même
00:54:59tous les spécialistes
00:55:00de la retraite
00:55:01vous expliquent
00:55:02que c'est quand même
00:55:02pas si facile
00:55:03de faire une transition
00:55:04on a 40 000
00:55:05Philippe Aguillon le dit
00:55:06le prix de l'économie
00:55:07on a 40
00:55:08ça c'est très factuel
00:55:09je ne fais pas de politique
00:55:11mais il y a 40 régimes
00:55:12de retraite aujourd'hui
00:55:13les basculer en un
00:55:14voire deux ou trois régimes
00:55:16si on met les fonctionnaires
00:55:18les régimes du droit commun
00:55:19les régimes spéciaux
00:55:21c'est très très compliqué
00:55:23avec comment transformer aussi
00:55:25cette valeur
00:55:25d'un point en euro
00:55:27il y avait quand même
00:55:29dans la réforme
00:55:29par point
00:55:31l'idée d'un âge pivot
00:55:33c'est à dire quand même
00:55:34faire en sorte qu'éviter
00:55:34que les gens partent trop tôt
00:55:35et se retrouvent
00:55:36avec des toutes petites
00:55:37pensions de retraite
00:55:38ce qui ferait des retraités
00:55:39pau
00:55:39c'est là dessus
00:55:40que ça a chopé
00:55:40et effectivement
00:55:41on est revenu
00:55:42au système traditionnel
00:55:43de la réforme
00:55:45avec un décalage
00:55:46de l'âge paramétrique
00:55:47moi j'ai quand même
00:55:48une question
00:55:48sur les suites politiques
00:55:50de la journée d'aujourd'hui
00:55:51d'abord à vous
00:55:52Ludovic Mendès
00:55:53que reste-t-il ce soir
00:55:54du socle commun
00:55:55vous avez compris
00:55:56qu'Horizon dépose
00:55:57un amendement de suppression
00:55:58de cet article 45 bis
00:56:00je crois qu'il n'y a plus
00:56:02le socle commun
00:56:03on en a parlé
00:56:04depuis la renomination
00:56:05de Sébastien Lecornu
00:56:06il y a une plateforme
00:56:07de stabilité
00:56:08il y a eu des tensions
00:56:09à d'autres moments
00:56:10vous continuez à dire
00:56:11plateforme de stabilité ?
00:56:12c'est comme ça
00:56:12que ça fonctionne aujourd'hui
00:56:13il y a un budget
00:56:14qui est en train
00:56:14de se préparer
00:56:15on va avancer
00:56:15il y a un bloc central
00:56:17on a des distinctions
00:56:18sur d'autres thématiques
00:56:19on l'a vu sur la niche
00:56:20du rassemblement national
00:56:21on l'a vu sur d'autres thématiques
00:56:22chacun joue son va-tout
00:56:24moi ce qui me dérange aujourd'hui
00:56:25c'est qu'on est en train
00:56:26de préparer 2027
00:56:27avant de terminer l'année 2025
00:56:28et ça c'est pour l'ensemble
00:56:29des partis politiques
00:56:30et je crois qu'aujourd'hui
00:56:31on doit rendre des comptes
00:56:32aux français
00:56:32qui ne sont pas
00:56:33en lien avec la prochaine
00:56:34campagne présidentielle
00:56:35où là on aura besoin
00:56:36d'un reset
00:56:37de repartir à zéro
00:56:38parce qu'il y a trop
00:56:40de candidats
00:56:40d'une part en l'état
00:56:41et que si on ne change pas
00:56:42de doctrine
00:56:43pour fonctionner
00:56:44sous la cinquième république
00:56:45on n'y arrivera jamais
00:56:46et la réalité
00:56:47c'est qu'aujourd'hui
00:56:47on a des personnes
00:56:48qui pensent d'abord à ça
00:56:49et après oui
00:56:50il y a toujours eu
00:56:51des dissensions
00:56:51ou des moments
00:56:52où on a eu des désaccords
00:56:53avec Orison
00:56:53même avec nos amis
00:56:55des républicains
00:56:56mais on arrive
00:56:57à avancer tous ensemble
00:56:58et de trancher
00:56:59au moment voulu
00:57:00et la réalité
00:57:00c'est qu'il y a un accord
00:57:01gouvernement-parti socialiste
00:57:03il est passé
00:57:04alors certes
00:57:05avec des voix
00:57:05qu'on n'aurait peut-être pas
00:57:06ni l'un ni l'autre
00:57:06voulu associer
00:57:08vous parlez des voix
00:57:08du rassemblement national
00:57:09oui parce qu'en fait
00:57:10le rassemblement national
00:57:11joue un jeu particulier
00:57:12c'est qu'il donne la sensation
00:57:14d'être au-dessus de la mêlée
00:57:15alors qu'en réalité
00:57:16il fait parfois
00:57:17un vote étonnant
00:57:19le matin
00:57:20un autre vote étonnant
00:57:21l'après-midi
00:57:22parce qu'ils n'ont pas de boussole
00:57:23le constitutionnaliste
00:57:24Benjamin Morel
00:57:24disait ici même
00:57:25il y a quelques minutes
00:57:26que c'était finalement
00:57:27peut-être eux
00:57:27les gagnants ce soir
00:57:28parce qu'ils ont voté
00:57:30d'une seule voix
00:57:30non aujourd'hui
00:57:32qu'on soit honnête
00:57:33je pense que le RN
00:57:34est en train de surfer
00:57:34sur notre propre crise politique
00:57:36parce qu'aujourd'hui
00:57:37ils n'ont rien à proposer
00:57:38quand on regarde dans le fond
00:57:40ils ne font que réchauffer
00:57:41des vieux plats
00:57:42ils ne proposent rien
00:57:43de particulier
00:57:43ils donnent la sensation
00:57:44d'être au-dessus de la mêlée
00:57:45mais la réalité
00:57:46c'est que quand on gratte
00:57:47correctement
00:57:48les propositions
00:57:48du parti rassemblement national
00:57:50c'est vide
00:57:51et en fait
00:57:51ils se servent
00:57:52d'un peu de chacun d'entre nous
00:57:53pour faire croire
00:57:54qu'ils ont un projet
00:57:55mais ils ne seront pas
00:57:56les grands gagnants
00:57:57et vous savez pourquoi
00:57:57parce que personne ne sait
00:57:58où ils habitent
00:57:59et qu'aujourd'hui
00:57:59la seule chose
00:57:59qui fait qu'ils donnent
00:58:01la sensation d'être gagnants
00:58:02c'est qu'ils n'ont jamais gouverné
00:58:03mais on verra
00:58:04en montrant aux français
00:58:05par tous les votes
00:58:06qu'ils ont eus
00:58:07qu'ils ne sont pas responsables
00:58:08Christine Pires-Esbonne
00:58:10et le nouveau fonds populaire
00:58:11alors il n'existe plus
00:58:12comme le socle commun
00:58:13il est parti avec l'eau du bain
00:58:15il n'existe plus
00:58:16depuis un petit moment
00:58:17si on veut être honnête
00:58:19mais là
00:58:19il y a des municipales
00:58:22dans les alliances avec LFI
00:58:23je crois que les municipales
00:58:25selon
00:58:26d'ailleurs il y a des accords
00:58:27qui sont déjà passés
00:58:29donc ça sera effectivement
00:58:30vous n'aurez pas
00:58:31un accord national
00:58:33qui viendra se plaquer
00:58:34sur toutes les élections municipales
00:58:36ça c'est à mon avis
00:58:38utopique
00:58:39par contre
00:58:40il y a déjà des accords
00:58:41aux municipales
00:58:42qui se sont passés
00:58:42dans certaines grandes villes
00:58:43dans d'autres villes
00:58:45un peu moins grandes
00:58:47mais j'ai envie de vous dire
00:58:49je rejoins
00:58:50Ludovic Mendes
00:58:52quand il dit
00:58:52en fait
00:58:53on a déjà enjambé
00:58:54on a déjà enjambé
00:58:56ce qui se passe
00:58:56et on est déjà
00:58:57dans les présidentielles
00:58:58et l'analyse du vote
00:59:01des insoumis
00:59:01je pense qu'elle doit se faire
00:59:03à l'aune
00:59:04de ces élections présidentielles
00:59:07c'est à dire que
00:59:08les insoumis
00:59:09et le Rassemblement national
00:59:10notamment
00:59:11eux ce qu'ils veulent
00:59:12c'est une dissolution
00:59:13c'est une destitution
00:59:14c'est de retourner aux urnes
00:59:16tout de suite
00:59:17parce qu'ils espèrent
00:59:18être au pouvoir
00:59:19demain
00:59:19hors 2027
00:59:22c'est dans 18 mois
00:59:23c'est pas demain
00:59:23et donc nous on pense
00:59:25d'abord aux français
00:59:26et quand vous dites
00:59:27il y a un seul gagnant
00:59:29le RN
00:59:29je crois que
00:59:30les gagnants ce soir
00:59:31ce sont d'abord
00:59:32les français
00:59:32qui vont bénéficier
00:59:33de cette réforme
00:59:34je ne le dis pas
00:59:35je vous relayais
00:59:36les propos
00:59:36de cette suspension
00:59:38de Benjamin Moral
00:59:39merci à tous les trois
00:59:40vous restez là
00:59:40parce que tout de suite
00:59:41c'est Bourbon Express
00:59:42c'est le journal
00:59:43de l'Assemblée nationale
00:59:43présenté par Marco Pommier
00:59:45bonsoir mon cher Marco
00:59:51on commence
00:59:53ce Bourbon Express
00:59:53avec une visite
00:59:54hautement symbolique
00:59:55à l'Assemblée
00:59:56oui la visite
00:59:57de celui
00:59:57qu'on désigne désormais
00:59:58dans les communiqués
00:59:59officiels
01:00:00comme le président
01:00:01de l'état
01:00:02de Palestine
01:00:03après l'Elysée
01:00:04hier
01:00:05Marmoud Abbas
01:00:05était aujourd'hui
01:00:06à l'Assemblée nationale
01:00:08reçue à la mi-journée
01:00:09par Yael Brown-Pivet
01:00:10accueilli
01:00:11par la garde républicaine
01:00:13dans une cour d'honneur
01:00:14verrouillée de partout
01:00:15en question de sécurité
01:00:16une visite très politique
01:00:18deux mois
01:00:18après la reconnaissance
01:00:20officielle
01:00:20par la France
01:00:21d'un état de Palestine
01:00:22Marco
01:00:23on commémore demain
01:00:24les dix ans
01:00:25des attentats à Paris
01:00:26il en a été question
01:00:27dans l'hémicycle aussi
01:00:28cet après-midi
01:00:29oui dix ans après
01:00:30l'Assemblée
01:00:30se souvient
01:00:31cet après-midi
01:00:32pendant la séance
01:00:33de questions au gouvernement
01:00:34sous les yeux
01:00:35de François Hollande
01:00:36d'ailleurs
01:00:36salué à plusieurs reprises
01:00:37trois députés
01:00:38ont interpellé
01:00:39le gouvernement
01:00:40sur cette nuit d'horreur
01:00:42nous n'oublierons jamais
01:00:44les 130 victimes
01:00:46les 70 enfants orphelins
01:00:48les centaines de blessés
01:00:49pour toujours
01:00:50nous avons aussi
01:00:52le devoir
01:00:52de ne jamais oublier
01:00:54celles et ceux
01:00:55qui ont tout fait
01:00:56pour les sauver
01:00:56souvent au péril
01:00:58de leur propre vie
01:00:59honneur à eux tous
01:01:01un moment très solennel
01:01:12dans l'hémicycle
01:01:13et cette menace terroriste
01:01:14elle a évolué
01:01:15elle a changé de visage
01:01:17ces dix dernières années
01:01:17avec des profils
01:01:19radicalisés
01:01:20de plus en plus jeunes
01:01:21depuis 2023
01:01:22sur la quarantaine
01:01:23de personnes impliquées
01:01:24dans des projets
01:01:25d'attentats
01:01:26deux sur trois
01:01:27avaient moins
01:01:29de 21 ans
01:01:29mais le ministre de l'Intérieur
01:01:31s'est voulu rassurer
01:01:32Depuis nous avons tiré
01:01:34évidemment
01:01:34toutes les conséquences
01:01:35de cette tuerie
01:01:36toutes les conséquences
01:01:37en termes de renseignements
01:01:38mais surtout aussi également
01:01:39et c'est ce que vous citez
01:01:40en termes de
01:01:41primo-intervention
01:01:43et depuis
01:01:43il y a un schéma national
01:01:45d'intervention
01:01:45les effectifs primo-intervenants
01:01:47sont équipés
01:01:48armés
01:01:49en capacité
01:01:50de faire face
01:01:50à un événement de la sorte
01:01:51s'il venait à se reproduire
01:01:52nous sommes mieux armés
01:01:54et nous avons réduit
01:01:55la menace
01:01:55merci
01:01:56Voilà
01:01:57ambiance de concorde
01:01:58dans l'Assemblée nationale
01:01:59avec une ambiance
01:02:00assez grave
01:02:01mais une heure plus tard
01:02:02les débats sont montés
01:02:03dans les aigus
01:02:04si l'on peut dire
01:02:05à l'Assemblée nationale
01:02:06avec un gros coup de gueule
01:02:07de Yael Broun-Pivet
01:02:08Oui en plein débat
01:02:09sur la suspension
01:02:10de la réforme des retraites
01:02:11vous en avez parlé
01:02:12dans cette émission
01:02:13le député Géraud Verny
01:02:15du groupe UDR
01:02:16s'en est pris
01:02:17à Sandrine Rousseau
01:02:18qui venait
01:02:19de prendre la parole
01:02:20écoutez la raison
01:02:21Madame Rousseau
01:02:23est-ce que vous pourriez
01:02:23éviter d'hurler
01:02:24quand vous prenez la parole
01:02:25vous nous cassez les oreilles
01:02:27ou à défaut
01:02:28est-ce que vous pourriez
01:02:29baisser le micro ?
01:02:30Non ça c'est pas acceptable
01:02:30je vous rappelle à l'ordre
01:02:31immédiatement
01:02:32et votre appel
01:02:33au règlement
01:02:34est terminé
01:02:35vous avez un rappel
01:02:36à l'ordre
01:02:37c'est insupportable
01:02:40c'est honteux
01:02:41c'est honteux
01:02:44vous vous rendez pas compte
01:02:47je ne tolérerai
01:02:48aucune attaque sexiste
01:02:50dans cet hémicycle
01:02:51c'est fini
01:02:52c'est fini
01:02:53voilà une partie de l'assemblée
01:02:58s'est levée
01:02:59pour applaudir
01:02:59la colère
01:03:00de Yael Brunpivet
01:03:01je voulais vous faire réagir
01:03:02tous les trois
01:03:02on est dans une émission
01:03:03qui s'appelle
01:03:04chaque voix compte
01:03:04quelles que soient ses octaves
01:03:06ce qui s'est passé
01:03:08cet après-midi
01:03:08autour de Sandrine Rousseau
01:03:10qu'est-ce que vous en dites
01:03:11Christine Pires-Brun
01:03:12moi je pense que la présidente
01:03:14a eu raison
01:03:15de réagir aussi fortement
01:03:17que monsieur Verny
01:03:19n'aurait certainement pas eu
01:03:20la même réaction
01:03:21face à un député homme
01:03:23qui aurait parlé aussi fort
01:03:24c'est du sexisme
01:03:25oui
01:03:26oui
01:03:27oui
01:03:27vous aussi
01:03:28vous partagez cette indignation
01:03:30je vous ai vu réagir
01:03:31non mais c'est juste
01:03:32qu'en plus
01:03:32on en parlait
01:03:33mais il est coutumé du fait
01:03:34et on n'est pas étonné
01:03:36la réalité c'est qu'aujourd'hui
01:03:38on n'a pas les mêmes débats
01:03:39quand c'est un homme
01:03:39qui prend la parole
01:03:40quand la présidente
01:03:42et je crois que ça a surpris tout le monde
01:03:43la réaction de la présidente
01:03:44à ce moment-là
01:03:44mais elle a eu totalement raison
01:03:45et puis il a été indigne
01:03:47de faire en plus
01:03:48un rappel au règlement
01:03:49à ce moment-là
01:03:50sur un sujet aussi complexe
01:03:51que celui que nous avions
01:03:51de faire un rappel au règlement
01:03:53juste parce que
01:03:53la personne crée trop fort
01:03:55mais quand ce sont
01:03:56ses collègues d'extrême droite
01:03:57qui font la même chose
01:03:58qui tiennent des propos
01:03:59plus que racistes parfois
01:04:00parce qu'on les voit
01:04:01dans les comptes rendus
01:04:01mais qu'on ne peut pas
01:04:02intervenir à ce moment-là
01:04:03il n'y a personne
01:04:04pour dire quoi que ce soit
01:04:05et même je crois
01:04:05qu'Éric Ciotti
01:04:06n'est pas très à l'aise
01:04:07avec ce qui vient de se passer
01:04:08la réalité c'est qu'aujourd'hui
01:04:09on a des hommes
01:04:10qui se comportent
01:04:11comme des animaux
01:04:12et qu'il va falloir
01:04:13remettre un peu
01:04:14Quand on est une femme
01:04:15à l'Assemblée nationale
01:04:16et qu'on doit prendre
01:04:17la parole
01:04:17Véronique Lovagy
01:04:18on fait attention justement
01:04:19à ne pas monter
01:04:21dans les aigus
01:04:22on surveille ça
01:04:23c'est une pression
01:04:24que vous ressentez vous ?
01:04:25Non je ne dirais pas
01:04:26que c'est une pression
01:04:27mais c'est vrai que
01:04:28la femme il faut
01:04:30je pense qu'elle fasse
01:04:31plus attention
01:04:31parce que très vite
01:04:32on peut être caricaturé
01:04:33comme une poissonnière
01:04:34c'est ce qu'on peut entendre
01:04:35et je pense qu'il faut
01:04:36que l'on soit très vigilant
01:04:38mais au demeurant
01:04:38il faut combattre
01:04:40tous les actes
01:04:41qui interviennent
01:04:43au titre du sexisme
01:04:44et en tout cas
01:04:45moi je l'entends
01:04:46de temps en temps
01:04:46de la part des citoyens
01:04:48qui m'interpellent
01:04:48sur ce qui se passe
01:04:49à l'Assemblée nationale
01:04:50et qui me disent
01:04:50mais pourquoi
01:04:51la présidente de l'Assemblée nationale
01:04:53pourquoi le président
01:04:54ne met pas un petit peu
01:04:55d'ordre
01:04:56je dirais en séance
01:04:57et ça je l'entends
01:04:58régulièrement
01:04:59donc effectivement
01:04:59Là elle a mis de l'ordre là
01:05:01Oui
01:05:01Mais je crois qu'à un moment donné
01:05:03quand vous avez
01:05:04de l'exaspération
01:05:05en criant
01:05:06on peut le
01:05:07très fort
01:05:07et personne ne s'est levé
01:05:09pour lui faire un rappel
01:05:10et c'était la même
01:05:11c'était la même situation
01:05:12En tout cas Jérôme Vernier
01:05:13il a eu droit
01:05:13à un rappel à l'ordre
01:05:15c'est ça ?
01:05:16Un rappel à l'ordre
01:05:17effectivement
01:05:17un rappel à l'ordre
01:05:18en fait c'est le premier
01:05:19niveau de sanctions
01:05:20contre les députés
01:05:22dans le règlement
01:05:23de l'Assemblée
01:05:24il y a 4 niveaux
01:05:25de sanctions en tout
01:05:26vous les voyez d'ailleurs
01:05:26s'afficher sur votre écran
01:05:27C'est le plus soft
01:05:28on va dire
01:05:29le rappel à l'ordre
01:05:29C'est le plus soft
01:05:30alors parfois ça entraîne
01:05:31un quart
01:05:31voire la moitié
01:05:32de l'indemnité parlementaire
01:05:34le retrait de cette indemnité
01:05:36pour la moitié
01:05:36ou un quart
01:05:37ça peut même aller
01:05:38jusqu'à l'exclusion
01:05:38temporaire
01:05:39c'est le plus haut
01:05:40niveau de sanctions
01:05:41aujourd'hui c'était pas le cas
01:05:42on était sur un simple
01:05:43rappel à l'ordre
01:05:43Merci Marco
01:05:44Merci à tous les trois
01:05:46d'avoir été ce soir
01:05:46sur le plateau de Chavacompte
01:05:47Merci Fanny
01:05:48Merci Laurent
01:05:49Merci à vous
01:05:50chez vous
01:05:51de nous avoir suivi
01:05:52Cette émission est rediffusée
01:05:53à 23h30
01:05:54Vous pouvez aussi la retrouver
01:05:55en replay sur lcp.fr
01:05:57Nous revenons demain
01:05:57en direct à 19h30
01:05:58Dans un instant
01:05:59Jean-Pierre Gratien
01:06:00et Débadoc
01:06:01avec un documentaire
01:06:02à ne surtout pas manquer
01:06:02Vendredi Noir
01:06:04signé Daniel Pséni
01:06:05qui donne la parole
01:06:06au survivant du Bataclan
01:06:07qu'il avait filmé
01:06:08Depuis sa fenêtre
01:06:09c'est un film bouleversant
01:06:10et nécessaire
01:06:12à demain
01:06:13Sous-titrage Société Radio-Canada
01:06:15Sous-titrage Société Radio-Canada
01:06:18Sous-titrage Société Radio-Canada
01:06:20Sous-titrage Société Radio-Canada
01:06:22Sous-titrage Société Radio-Canada
01:06:26Sous-titrage Société Radio-Canada
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