Michel Onfray : «Il y a à peu près plus de 6 millions de gens qui ne travaillent pas en France et il n'est pas normal de demander à des gens qui travaillent de travailler plus. Que ce soit remis à plat pour que ça soit repensé, je ne suis pas contre.»
00:00Moi j'étais contre cette réforme de toute façon, donc l'idée qu'elle puisse être revue, repensée et corrigée, ça ne m'embête pas.
00:07Je pense qu'il y a à peu près plus de 6 millions de gens qui ne travaillent pas en France et qu'il n'est pas normal de demander à des gens qui travaillent de travailler plus,
00:13voire de leur faire sauter des journées de congés. Je pense qu'il y a un vrai travail à faire sur ce sujet-là.
00:19La question de la retraite à point, il y a des gens qui peuvent, il y a des gens qui ne peuvent pas.
00:22Quand vous sautez un repas par jour ou que vous n'avez pas de quoi vous loger, l'idée de pouvoir payer votre propre retraite, ça n'est pas pensable non plus.
00:30Donc que ce soit remis à plat pour que ce soit repensé à nouveaux frais, je ne suis pas contre.
00:34Maintenant je pense qu'à l'époque on nous a fait savoir que c'était l'Europe qui souhaitait cette réforme et qu'il n'était pas question qu'elle n'ait pas lieu
00:40parce qu'il fallait harmoniser les pays européens. Donc je pense que c'est reculer pour mieux sauter, qu'il y aura des petits arrangements
00:46mais qu'il n'y aura pas un effacement total et général puisqu'il s'agit en gros de permettre à Emmanuel Macron d'aller jusqu'au bout de son mandat.
00:5218 mois.
00:53Et aux députés aussi.
00:54Et aux députés, j'allais ajouter, et aux premiers ministres de rester plus longtemps en place et aux députés de rester plus longtemps en place.
01:00Donc on joue avec cette réforme, au bout du compte on verra bien ce qui aura lieu
01:04mais je ne pense pas qu'il y aura un effacement total et général, l'Europe ne le permettrait pas.
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