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00:00– Retour à l'essentiel, on va plus loin avec Patricia Lémonière.
00:05Bonjour Patricia, et Mélina Huet, bonjour Mélina.
00:08– Bonjour Raphel.
00:08– Au sommaire, Mahmoud Abbas reçut en chef d'État à Paris,
00:11deux mois après la reconnaissance de la Palestine par la France.
00:14Emmanuel Macron appelle à des élections dans les 12 mois
00:17et mettant en garde Israël, toute tentative d'annexion de la Cisjordanie
00:20provoquerait une réaction vigoureuse des Européens.
00:23Et puis la ville stratégique de Pokrov,
00:25objet d'une guerre de l'information entre Russes et Ukrainiens,
00:28alors que Moscou bombarde toujours les infrastructures ukrainiennes.
00:31Un secteur emploie un vaste coup de filet anticorruption.
00:34C'est tout de suite, on va plus loin.
00:37– Générique –
00:49Ce n'est pas sa première visite ici en France.
00:51Il s'était rendu à Paris, notamment, on s'en souvient,
00:54lors du rassemblement qui avait suivi l'attentat contre Charlie Hebdo
00:56et encore récemment à deux reprises depuis l'entrée à l'Élysée d'Emmanuel Macron.
01:01Mais pour la première fois, Mahmoud Abbas est reçu,
01:03avec les honneurs d'un chef d'État,
01:05manière de concrétiser la reconnaissance par la France d'un État palestinien
01:09et qui dit État, dit constitution et élection.
01:12Écoutez cet échange entre les deux hommes,
01:14la réaction notamment de Mahmoud Abbas sur cette question.
01:16– Nous réitérons notre engagement vers toutes les promesses et réformes
01:22énoncées dans notre lettre à votre attention.
01:27La présidence conjointe de la Conférence internationale pour la paix,
01:30y compris la tenue d'élections présidentielles et parlementaires
01:33après la fin de la guerre.
01:39Nous sommes sur le point d'achever la rédaction
01:40de la constitution provisoire de l'État de Palestine
01:43et des lois sur les élections et les partis politiques.
01:47– Et on va faire le résumé de cette journée aujourd'hui à l'Élysée.
01:54Tarek Khaï est sur place pour France 24.
01:56– C'est une visite hautement symbolique, celle de Mahmoud Abbas
02:06qui a été chaleureusement accueillie sur le perron de l'Élysée
02:09par Emmanuel Macron.
02:11Il s'agit de la première visite d'Abbas en tant que chef de l'État de Palestine
02:14après la reconnaissance par la France de l'État de Palestine
02:17le 22 septembre dernier.
02:20Au cours d'une conférence de presse conjointe entre les deux présidents,
02:24Emmanuel Macron a annoncé une aide supplémentaire
02:26pour Gaza, une aide humanitaire de 100 millions d'euros.
02:31Sur le plan politique, il a dit que la France ne veut pas voir le Hamas
02:34reprendre le contrôle de Gaza.
02:37Il a par ailleurs affirmé que toute annexion partielle ou totale
02:42de la Cisjordanie est une ligne rouge.
02:46Quant au président palestinien, il a considéré que la reconnaissance
02:50par la France de l'État de Palestine est un tournant historique.
02:53C'est un message d'espoir pour un peuple qui se bat depuis des décennies,
02:58a-t-il dit.
02:59Mahmoud Abbas a réitéré ses engagements de réformer l'autorité palestinienne,
03:05de réformer la gouvernance de l'autorité palestinienne,
03:08ainsi que les manuels scolaires ou encore la tenue d'élections présidentielles
03:12et législatives.
03:13La visite de Mahmoud Abbas se poursuit donc avec une rencontre prévue
03:18avec la présidente de l'Assemblée nationale ce mercredi.
03:22Comme un air de déjà vu ou de déjà entendu,
03:24Patricia Lémonière, avec ses promesses de Mahmoud Abbas,
03:28on l'entendait parler d'élections.
03:29Les territoires palestiniens n'ont pas connu de scrutin depuis 2006.
03:32Qu'est-ce qui bloque ?
03:33Ce qui bloque, c'est lui, tout simplement.
03:36C'est le président de la Palestine, donc maintenant,
03:40qui ne voulait pas de ces élections.
03:42Les dernières étaient attendues par le peuple et réclamées,
03:46et il les a annulées parce qu'il n'en voulait pas.
03:49Qu'est-ce qui est important dans cette rencontre aujourd'hui ?
03:52Ce n'est pas tant ce qui s'y est dit,
03:53la déclaration du président français ou la déclaration de Mahmoud Abbas.
03:57Tout ça a été déjà pratiquement dit, redit, annoncé depuis le FF.
04:01Ce qui est important, c'est que la démarche française
04:04remet les palestiniens au cœur du processus.
04:07Parce que le plan américain, qui, comme on l'a déjà dit sur ce plateau,
04:11est un melting pot du plan arabe, du plan américain
04:15et finalement du plan franco-saoudien,
04:19avait mis les palestiniens, vous savez, le 21e,
04:22et c'était tout juste si on mentionnait le futur possible, probable,
04:28d'un État palestinien.
04:29Là, le président français, et en ce sens, on va au-delà du symbole,
04:33remet les palestiniens au cœur du problème,
04:37en disant qu'on ne peut pas faire sans eux.
04:40Et donc, pour l'instant, tout ce qui se passe,
04:43toutes les discussions qui ont lieu en Israël
04:47ou la mise en place de ce comité,
04:49ça se passe sans les palestiniens.
04:51Donc là, on a une démarche qui aboutira à ce qu'elle aboutira,
04:55mais qui a au moins le mérite d'exister.
04:56Et puis l'autre aspect, effectivement, c'est de rappeler la Cisjordanie.
05:00Sur cette question, alors Gaza, le plan Trump n'accorde pas de place spécifique,
05:05mais il n'a à l'autorité palestinienne,
05:07plutôt à une autorité de technocrate.
05:08Emmanuel Macron fait mine tout en souhaitant la mise en œuvre du plan Trump,
05:14qu'elle ne passera que par l'autorité palestinienne ?
05:17Oui, mais c'est ce que je vous rejoins tout à fait.
05:18En fait, c'est une visite performative.
05:20C'est-à-dire qu'on s'impose par les faits,
05:23on impose une vision qui est la vision de la France et d'une partie de l'Europe,
05:27parce que la reconnaissance de l'État palestin, ce n'est pas que la France,
05:30c'est aussi notamment la Grande-Bretagne,
05:32ce qui avait été un tournant quand même diplomatique assez fort.
05:35Et effectivement, l'objectif, c'est de pouvoir imposer ça,
05:40d'une certaine manière, aux États-Unis,
05:42qui, comme vous l'avez dit, étaient passés d'un plan de 21 points à 20,
05:44du jour au lendemain, d'ailleurs, même dans les médias, on s'était trompés,
05:47on parlait tout le temps d'un plan à 21 points,
05:49puis on avait oublié celui qui était probablement le plus important
05:51pour les Palestiniens, j'entends.
05:53Maintenant, pour revenir sur ce que vous disiez et compléter,
05:55il y a aussi d'autres choses qui bloquent sur la tenue des élections,
05:58c'est évidemment l'aspect sécuritaire,
06:01c'est-à-dire que déjà, ce n'était pas possible en 2021,
06:05même si c'était une excuse, la question de Jérusalem était une excuse.
06:07Alors, il faut rappeler, en 2021,
06:09Mahmoud Abbas avait annoncé des élections législatives,
06:12reportées s'inédiées, officiellement côté palestinien,
06:15en raison du refus d'Israël de permettre la tenue du scrutin à Jérusalem-Est.
06:20Alors, effectivement, beaucoup d'experts disent que c'est une excuse,
06:25parce qu'en réalité, effectivement, il avait peur soit de perdre,
06:27soit qu'il soit considérablement affaibli au sein même de ses rangs.
06:30Maintenant, effectivement, au niveau sécuritaire,
06:32c'était parfaitement impossible,
06:33parce qu'il n'a pas fallu attendre 2023
06:35pour que les raisons sécuritaires empêchent la tenue d'un scrutin,
06:37puisque Gaza était sous blocus,
06:40qu'il y avait une discontinuité du territoire des territoires palestiniens,
06:43entre, d'un côté, le FATA en Cisjordanie,
06:45de l'autre, le Hamas à Gaza.
06:47Et puis, au sein même du FATA,
06:49il y a quand même des dissensions très, très fortes.
06:51Et il faut voir ce que ça représente aussi pour les Palestiniens eux-mêmes.
06:55Encore, en janvier, j'étais à Génie,
06:57dans un camp qui est considéré comme un camp
06:59où il y a beaucoup de terroristes, beaucoup de factions.
07:02Alors, évidemment, eux s'appellent des résistants,
07:04on se font appeler des résistants,
07:06mais il y a eu un siège qui a été organisé
07:08par les forces de sécurité palestiniennes
07:10entre décembre et janvier, j'y étais à ce moment-là,
07:13et il y avait des tirs fratricides intra-palestiniens.
07:15Et à l'époque, les Palestiniens que j'interviewais à Génie
07:18me disaient, c'est la faute de Mahmoud Abbas
07:20qui collabore avec Israël
07:23pour essayer de faire en sorte,
07:24pour essayer de montrer finalement
07:25qu'il va être fort, qu'il va être suffisamment fort
07:27pour administrer la Cisjordanie occupée
07:30et, à terme, potentiellement Gaza.
07:31En tout cas, c'est ce qu'ils pensent eux
07:33et c'est ce qu'ils voient aussi de Mahmoud Abbas.
07:36D'où la déclaration d'Emmanuel Macron aujourd'hui
07:37qui, aux côtés de Mahmoud Abbas,
07:39met en garde Israël contre tout projet
07:41d'annexion de la Cisjordanie
07:42qui rencontrerait, dit-il,
07:43une réponse vigoureuse de l'Union européenne.
07:45Mais aujourd'hui, en soutenant Mahmoud Abbas,
07:48l'Europe a déjà un train de retard,
07:50Patricia Lémonière,
07:50par rapport à la rue palestinienne.
07:53On a beaucoup de trains de retard,
07:55j'ai envie de dire,
07:55aussi avec celui-ci.
07:57Mahmoud Abbas est totalement décrédibilisé,
07:59je vais même beaucoup plus loin,
08:00je veux dire, il est considéré
08:02par l'ensemble des Palestiniens
08:03comme un collabo, quoi.
08:05Puisque c'est lui qui applique
08:06la politique voulue par Israël
08:07aussi bien à Gaza qu'en Cisjordanie.
08:11Donc, il est totalement décrédibilisé chez lui.
08:15Et donc, pourquoi le président français le reçoit ?
08:19Eh bien, parce que pour l'instant,
08:20il n'y a personne d'autre.
08:22Et donc, soit on enterre tout
08:24et on dit, bon, ben,
08:25on laisse M. Trump agir,
08:27soit on essaye de pousser ce vieux monsieur
08:30qui est à la tête quand même
08:33d'une machine à corruption,
08:36qui est très corrompue.
08:37Ce vieux monsieur,
08:38on le pousse à essayer,
08:40mais on voit bien qu'il résiste,
08:41à essayer de faire
08:43les quelques réformes
08:44qu'on lui demande.
08:45Alors, tenir des élections aujourd'hui,
08:47c'est totalement impossible.
08:48À Gaza, 90%
08:50tout est démoli,
08:53les gens vivent dans des tentes,
08:55ils sont en train de rechercher
08:56sous les gravats leurs morts.
08:58Donc, il n'y a pas d'élection possible.
09:01Et la Cisjordanie est une cocotte minute.
09:03Oui, alors, et la Cisjordanie,
09:04alors, pour en revenir
09:05à ce que je disais tout à l'heure,
09:06en Cisjordanie, aujourd'hui,
09:07il y a eu une attaque majeure
09:08contre une entreprise
09:10près de tout le carême,
09:11avec une descente de colons
09:13ou autres, on ne sait pas,
09:15masquées, incendiant des bâtiments,
09:17détruisant tout.
09:18Bon, l'armée israélienne
09:19a fini par intervenir
09:20et a procédé, dit-on,
09:21à des arrestations.
09:22Bon, on voit bien
09:23que la Cisjordanie
09:24n'est même plus...
09:26Quand on parle d'État palestinien,
09:28il y en a qui nous disent tous,
09:29mais regardez,
09:30ça ne peut pas être un État
09:31puisque c'est totalement morcelé.
09:33Enfin, bon,
09:34il faut bien commencer
09:34par quelque chose.
09:36Et si, chaque fois
09:38qu'on laisse un peuple
09:39dans le noir
09:40et sans espoir,
09:42la révolte gronde
09:43et augmente.
09:44Donc, il faut bien,
09:46effectivement,
09:47commencer par quelque chose.
09:48Il y a des gens
09:49qui pourraient...
09:50Alors, les Émiratis ont Darlan,
09:52on le connaît,
09:53qui est réfugié chez eux, etc.
09:54Depuis 15 ans,
09:55mais lui est un dissident
09:56d'une certaine manière du Fata.
09:57Mais lui est un dissident du Fata
09:58et accusé de corruption
09:59de son côté.
10:01Et il y a aussi
10:02Marwan Barghouti
10:02qui est en pas très bonne santé,
10:05mais qui est détenu
10:06en Israël
10:07depuis la deuxième intifada.
10:092002.
10:09Et accusé des pires mots,
10:12effectivement,
10:12par Israël
10:13et qui ne veut
10:13surtout pas,
10:15pour l'instant,
10:15le faire sortir.
10:16La France est en train
10:17de pousser
10:18avec d'autres États
10:19à sa sortie de prison
10:21parce que Marwan Barghouti
10:22est peut-être le seul
10:23qui est capable
10:25de parler
10:26aux différentes familles politiques,
10:29que ce soit le Fata,
10:30les clivages au sein de l'OLP
10:31et que ce soit le Hamas,
10:33puisque avant,
10:34sans être Hamas,
10:35ils parlaient au Hamas.
10:36Donc, c'est le seul
10:37qui est capable
10:37un peu d'unifier.
10:38Mais moi,
10:39j'ai rencontré,
10:40venant à Paris,
10:41des élites palestiniennes
10:42qui sont aussi
10:43totalement capables
10:44de prendre le relais.
10:45On les rencontre
10:45à Jérusalem,
10:46encore.
10:47Donc,
10:48elles existent,
10:49ces élites politiques,
10:50mais l'homme
10:50qui rassemblerait
10:51serait Barghouti
10:52et les Israéliens,
10:53pour l'instant,
10:53font la sourde oreille.
10:55Et on le voit
10:56une fois de plus,
10:57l'avenir
10:58des territoires palestiniens,
10:59qu'il s'agisse
10:59de la Cisjordanie
11:00ou de Gaza
11:01et Jérusalem-Est,
11:03passe par Israël
11:04et donc,
11:05d'une certaine manière,
11:06par Washington,
11:07mais l'inavète,
11:08c'est une question aussi
11:08de volonté américaine,
11:10demain,
11:10la capacité ou pas
11:11à mettre en œuvre
11:13ce plan Trump
11:13et aller peut-être
11:14jusqu'à des élections
11:15dans les territoires palestiniens
11:17puisque c'est aussi
11:18la condition du renouvellement.
11:19Mais c'est pour ça
11:20qu'au début,
11:21on parlait d'un plan de paix
11:22et qu'on a fini par parler
11:23d'un plan Trump
11:24parce qu'en réalité,
11:26là encore,
11:27on est plus dans une volonté
11:28de faire des deals
11:29de la part de Donald Trump
11:30que de penser
11:31sur le moyen,
11:33je ne dirais même pas
11:33sur le long terme,
11:34sur le moyen,
11:34voire le un peu plus
11:35que court terme.
11:37Donc,
11:38effectivement,
11:38je rejoins tout à fait
11:40ce que vous avez dit.
11:40Encore une fois,
11:41quand on est sur le terrain,
11:42en tout cas en Cisjordanie,
11:43je ne sais pas
11:44ce qu'il en est à Gaza.
11:45Marwan Barghouti,
11:46c'est évidemment
11:47le nom qui ressort
11:48systématiquement,
11:49peu importe les obédiences.
11:51Enfin,
11:51vraiment,
11:52il y a une...
11:52Et Israël,
11:54jamais n'acceptera,
11:55en tout cas pas en l'état,
11:56de le sortir
11:57parce qu'il a du sang
11:59sur les mains,
11:59c'est ce qu'ils n'arrêtent pas
12:00de répéter.
12:01Il a commis des attentats.
12:02En tout cas,
12:02il est à la tête
12:02de la commande
12:03de ces attentats
12:04et donc,
12:05il est hors de question
12:05qu'il sorte.
12:06Maintenant,
12:07avec le gouvernement actuel,
12:09quand bien même
12:09il y a une pression
12:10de la rue,
12:10mais pas tant
12:11contre l'annexion
12:12que pour tous
12:13les autres problèmes
12:14qui concernent
12:15Benyamin Netanyahou
12:15aujourd'hui,
12:16l'annexion est toujours
12:18sur la table
12:19et en réalité,
12:20même si de temps en temps
12:21l'armée
12:21ou la police aux frontières
12:23fait semblant
12:23d'intervenir
12:24quand il y a...
12:25Aujourd'hui,
12:26c'était lourd
12:26comme attaque.
12:27Oui,
12:27mais en réalité,
12:29il y a quand même
12:29plus de...
12:30Je crois que c'est
12:31plus d'une quarantaine
12:32en moins d'un an
12:33de colonies illégales
12:35qui se sont implantées.
12:36On en était loin avant,
12:37c'était 7 ou 8 par an
12:38et c'est de plus en plus violent.
12:40Et en plus,
12:41il y a un projet institutionnel
12:42de la part de l'extrême droite
12:44effectivement d'annexer
12:45ce projet E21.
12:46On en a parlé
12:46mille et mille et une fois.
12:48Il faut interrompre tout ça.
12:50Déjà,
12:50première concession,
12:51c'est de dire
12:52qu'il n'y aura pas d'annexion.
12:53Non mais ça,
12:54Donald Trump,
12:55c'est...
12:56Je veux dire,
12:57on parle d'annexion,
12:58Donald Trump,
12:59pas d'annexion.
13:00Donc il était très clair là-dessus.
13:01Mais annexion
13:02ne veut pas dire
13:03arrêt de la colonisation.
13:05Et c'est deux choses
13:06très très différentes
13:07parce que tant que
13:08la colonisation
13:09des terres,
13:10j'entends,
13:11ne s'arrêtera pas,
13:13eh bien,
13:13il n'y aura pas de solution.
13:15Autre sujet,
13:16décembre approche,
13:17ça ne vous a pas échappé.
13:18Pour le quatrième hiver consécutif,
13:20les Ukrainiens redoutent
13:21de manquer de chauffage.
13:22Une nouvelle attaque
13:23de drones russes
13:24la nuit dernière
13:24a touché des infrastructures énergétiques
13:26dans la région d'Odessa,
13:27c'est dans le sud de l'Ukraine.
13:28Emmanuel Chaz
13:29est avec nous
13:31pour France 24.
13:32comment vit-on
13:33ces nouvelles attaques
13:33en Ukraine ?
13:36Eh bien, écoutez,
13:38ces attaques
13:38ne s'arrêtent pas.
13:39Nous sommes sous le coup
13:40d'une alerte aérienne
13:42à nouveau
13:42ici à Kharkiv
13:44où je me trouve.
13:45Et il y a
13:45également
13:46certains messages
13:48sur les chaînes,
13:50par exemple,
13:51Telegram
13:51qui disent
13:52que la Russie
13:52pourrait ce soir
13:53utiliser des missiles
13:54supersoniques
13:55lancés de Crimée
13:56dans le sud
13:57du pays.
13:58Donc dans ce contexte,
13:59c'est extrêmement anxiogène
14:00pour les Ukrainiens
14:01qui ont passé
14:02un week-end
14:02absolument cauchemardesque.
14:04On n'avait jamais connu
14:05des blackouts,
14:07des pannes de courant
14:08de cette ampleur.
14:10Ici,
14:11à Kharkiv,
14:12il n'y avait
14:12ni eau,
14:13ni électricité,
14:14ni chauffage
14:15pendant plusieurs heures
14:17après la frappe d'ampleur
14:19de la nuit
14:19de vendredi
14:20à samedi.
14:21Et pourtant,
14:22eh bien,
14:22la vie continue.
14:24Il y a des générateurs
14:25alors de tailles différentes.
14:27Ça peut être
14:27des générateurs
14:28pour un appartement,
14:29pour un bâtiment,
14:31pour toute une rue,
14:31pour tout un quartier
14:32qui,
14:33en attendant
14:33que les réparations
14:34soient effectuées
14:35sur ce qui peut l'être
14:36sur la grille énergétique
14:38du pays,
14:39eh bien,
14:39ils prennent le relais
14:40afin de pourvoir
14:42aux besoins
14:43les plus élémentaires.
14:45Quand on se promène
14:46dans les rues
14:47de Kharkiv,
14:48on pourrait presque croire
14:49que tout va bien.
14:50Et puis,
14:51d'un coup,
14:51on va entendre
14:52soit une alerte aérienne
14:53qui va rappeler
14:54que le danger
14:54n'est jamais loin,
14:55soit l'un de ses générateurs
14:57qui va rappeler
14:57que non,
14:58le système énergétique
15:00n'a pas été rétabli.
15:02Il y a des millions
15:03d'Ukrainiens
15:04qui sont toujours
15:05sans courant.
15:05Il y a trois régions,
15:06principalement dans le sud
15:07du pays,
15:08qui sont particulièrement
15:10affectées.
15:11Donc,
15:12évidemment,
15:12les communautés
15:13les plus isolées
15:13se sont aussi
15:14les plus affectées
15:16avec ce danger
15:17permanent
15:17de nouvelles frappes.
15:19secteur énergétique
15:20ukrainien
15:20doublement
15:21affaibli,
15:21Emmanuel,
15:22puisqu'il fait l'objet
15:23d'une série
15:23de perquisitions
15:24par l'Agence nationale
15:25anticorruption.
15:28Tout à fait.
15:29Alors,
15:29imaginez,
15:30ces Ukrainiens
15:31qui vivent
15:32dans des situations
15:33précaires
15:34à cause de ces frappes
15:35se sont réveillés hier
15:37avec les révélations
15:38du bureau
15:39anticorruption
15:41Naboo
15:41sur un schéma
15:43de corruption
15:44au sein même
15:45de Energo Atom
15:47du secteur énergétique
15:49ukrainien.
15:50Plus de 100 millions
15:51de dollars
15:52auraient été blanchis
15:54par plusieurs personnalités
15:57du secteur énergétique
15:58mais aussi du gouvernement,
16:00dont des proches
16:00du président Zelensky.
16:04Donc,
16:04ça a provoqué,
16:05ça a suscité
16:06l'indignation ici
16:07puisque ces 100 millions
16:08de dollars,
16:10eh bien,
16:10à quoi il servait
16:11à renforcer
16:11le secteur énergétique
16:13peut-être aussi
16:14à la défense
16:15de ce secteur.
16:17Donc,
16:17il y a beaucoup
16:17de questions
16:18sur ce dossier
16:20et ce n'est pas
16:20un dossier
16:21qui est complètement
16:22anodin
16:22parce que
16:23le Naboo
16:24dont je vous parlais,
16:25ce bureau
16:25de lutte
16:26contre la corruption,
16:27eh bien,
16:27il avait été au cœur
16:28des manifestations
16:30de cet été
16:30parce que
16:31ce bureau d'investigation
16:33ainsi que
16:34la branche spéciale
16:36du bureau
16:36du procureur
16:37qui lutte
16:38contre la corruption
16:39avaient tous deux
16:40été ciblés
16:41par une loi
16:41qui avait été passée
16:43par le Parlement
16:43ukrainien
16:45cet été
16:47en vue
16:47de réduire
16:48leur indépendance.
16:49Il y avait eu
16:50des manifestations
16:50importantes
16:52à travers le pays.
16:53Ça avait donc
16:53rétabli
16:54l'indépendance
16:55de ces deux institutions
16:57et à l'écoute
16:58de ce qui a été
16:59divulgué
17:00par ce bureau
17:01anticorruption,
17:02eh bien,
17:02on s'aperçoit
17:02que sans doute
17:04ceux qui faisaient partie
17:04de ce schéma
17:05de corruption
17:06avaient essayé
17:08de faire taire
17:08ces deux bureaux
17:09de lutte
17:10contre la corruption.
17:11Vous restez avec nous
17:12Emmanuel Chaz,
17:12c'est Volodymyr Zelensky
17:14lui-même
17:14qui est visé,
17:15Mélina Huet,
17:16à la fois son entourage,
17:17certains ministres
17:18et puis il y a effectivement
17:19la question de cette loi
17:20qui plaçait sous tutelle
17:23en fait
17:23l'organisme anticorruption
17:25sous la tutelle
17:25d'un procureur général
17:26nommé par qui ?
17:27Par le chef d'État.
17:28Oui, alors c'est exactement
17:29ce que rappelait
17:30Emmanuel Chaz,
17:30il faut bien prendre conscience
17:33que ces lois
17:34qui ont été passées
17:35puis finalement
17:36il y a eu
17:36rétro-pédalage
17:37ont entraîné
17:38les premières manifestations
17:40depuis l'invasion
17:41à grande échelle
17:42de l'Ukraine
17:42par la Russie
17:43ce qui dans un contexte
17:44de guerre,
17:45vous imaginez bien
17:45des manifestations
17:46dans un contexte de guerre
17:47est éminemment
17:48nouveau et problématique
17:50en tout cas
17:50dans le cadre
17:51de l'Ukraine
17:52et effectivement
17:53il y avait eu
17:53rétro-pédalage
17:54mais les soucis
17:56de corruption
17:56existent depuis
17:57de toute façon
17:58la guerre de 2014
17:59parce que la guerre
18:00n'a pas commencé
18:01en 2022
18:02et puis ça s'est renforcé
18:03parce qu'il y a vraiment
18:04le public ukrainien
18:07est en train
18:08de regarder
18:08ce qui se passe
18:09au niveau des institutions
18:10de manière extrêmement ferme
18:12ne laisse rien passer
18:13il y avait aussi
18:14de la corruption
18:14au niveau de l'armée
18:15souvenez-vous
18:16il y avait eu
18:16des détournements
18:17d'aide
18:18que ce soit
18:19de l'aide alimentaire
18:20que ce soit
18:21du matériel
18:21que ce soit
18:22de l'argent
18:23et ça
18:23évidemment
18:24on ne pardonne pas
18:26à Volodymyr Zelensky
18:27qui jusqu'à
18:28il y a quelques mois
18:29voire peut-être
18:30un an et demi
18:31bénéficiait quand même
18:32d'une certaine notoriété
18:33et d'un soutien
18:34de la population
18:34mais aujourd'hui
18:36ça n'est pas le cas
18:37quand on voit
18:38qu'il est lui-même
18:39impacté
18:39par ces histoires
18:40de corruption
18:41par ces affaires
18:43Patricia Lémonière
18:44ces enquêtes
18:44anti-corruption
18:45au plus haut niveau
18:46du pouvoir
18:46elles sont nécessaires
18:48dans la période actuelle
18:49ou bien toutes les ressources
18:50doivent-elles être mobilisées
18:51dans l'effort de guerre ?
18:5370 perquisitions
18:54c'est beaucoup
18:54qui ont été menées
18:56effectivement
18:57elles sont nécessaires
18:58aux yeux de l'Europe
18:59elles sont totalement nécessaires
19:00c'est-à-dire que le soutien
19:01finalement européen
19:03est aussi lié
19:04à cette lutte
19:05contre la corruption
19:06et cette lutte
19:07contre la corruption
19:07si on la flèche
19:09et on la remonte
19:10on va jusqu'au Kremlin
19:11quand même
19:11il ne faut pas non plus
19:12penser que c'est juste
19:14des gens qui veulent
19:15s'en mettre autour
19:16de Zelensky
19:17avec sa bénédiction
19:18ou pas
19:18s'en mettre plein les poches
19:20non je crois que
19:21
19:21on a des liens
19:24qui sont très anciens
19:25enfin le nucléaire
19:26ukrainien
19:27qu'est-ce que c'est
19:27que le nucléaire
19:28ukrainien ?
19:29le nucléaire ukrainien
19:29était le nucléaire russe
19:31donc vous imaginez
19:32les liens
19:33donc il y a eu du nettoyage
19:34dans les services secrets
19:35mais le nettoyage
19:36c'est difficile
19:38à faire partout
19:39et surtout
19:39en temps de guerre
19:40donc ça
19:41je vais mettre à part
19:42mais cette crise
19:44qu'il va falloir
19:45que Zelensky
19:46la prenne sérieusement
19:49cette crise
19:50qui peut devenir
19:51une crise politique
19:51donc cette affaire
19:53de corruption
19:53qui peut devenir
19:54une crise politique
19:54se produit à un moment
19:56où sur le terrain
19:56c'est un petit peu
19:58difficile quand même
19:59même si
19:59on peut dire
20:01la résistance ukrainienne
20:02est formidable
20:02l'invention ukrainienne
20:03est formidable
20:04parce qu'ils font
20:04des missiles
20:05qui sont compétitifs
20:06avec les Tomahawk
20:07parce qu'ils inventent
20:08des drones
20:09qui sont des brouilleurs
20:09des drones russes
20:11qui sont merveilleux
20:11chaque fois qu'ils mettent
20:12quelque chose au point
20:13les russes mettent
20:14des contre-attaques au point
20:15en face
20:16on le voit
20:17pour ces fameux
20:18nouveaux drones
20:18qui devaient détruire
20:20les drones russes
20:21et les drones ont sorti
20:22un qui va
20:24à 500 km heure
20:25et qu'on ne peut donc plus
20:26brouiller
20:27en quelque sorte
20:28donc si vous voulez
20:29la situation est très dure
20:31elle est très dure
20:31autour d'une ville
20:32on va y venir
20:33qui est Pokrof
20:34et Pokrof c'est un nœud
20:36moi pour y être allé
20:37après
20:39après c'est tout droit
20:41après on n'a plus
20:42qu'à prendre sa voiture
20:43et foncer quoi
20:44donc
20:45le moment est très tendu
20:48justement
20:49on va écouter
20:49Emmanuel Chaz
20:50qui est toujours avec nous
20:51en direct
20:52alors vous êtes à Kharkiv
20:52Emmanuel
20:53c'est dans le nord
20:54vers le nord-est
20:56de l'Ukraine
20:57les combats
20:58aujourd'hui
20:59effectivement
21:00en tout cas
21:01une partie de l'avenir
21:02de cette ligne de front
21:03se joue aujourd'hui
21:03à Pokrovsk
21:05Donetsk
21:06apparaît
21:07enfin
21:08Pokrovsk
21:08qui se situe
21:09dans l'oblaste
21:10de Donetsk
21:10et qui
21:11si l'on en croit
21:12en tout cas
21:12ce que l'on lit
21:13sur les réseaux sociaux
21:14est extrêmement menacé
21:15voire plus
21:16par l'armée russe
21:17où on est la situation
21:18absolument
21:22une vie qui est extrêmement menacée
21:23après il faut se rappeler
21:24que ça fait plus de 20 mois
21:25que les russes
21:27ont décidé de marcher
21:28vers Pokrovsk
21:29ils y marchent
21:30depuis Avdivka
21:31qu'ils ont réussi
21:32à capturer
21:34en février 2024
21:36donc c'est quand même
21:37une campagne
21:37très longue
21:38il semble effectivement
21:39qu'à présent
21:41ils sont bel et bien
21:42implantés
21:44dans la vie
21:45sans pour autant
21:45la contrôler
21:46tout à fait
21:47pourquoi je dis ça ?
21:48parce que c'est aussi
21:49une guerre de l'information
21:50alors on va voir
21:50d'un côté
21:51des bataillons
21:53des unités ukrainiennes
21:54qui vont se montrer
21:55à l'intérieur de la ville
21:56en train
21:57de tirer
21:58sur des forces russes
21:59et inversement
22:00on va voir des forces russes
22:01comme cette vidéo
22:02qui est assez
22:03surréaliste
22:05qu'on a pu voir
22:05circuler sur les réseaux sociaux
22:07qui montre
22:08une armée russe
22:09quand même
22:10en piteux état
22:11à bord
22:12de motos
22:13qui ont plusieurs décennies
22:14de voitures
22:16pratiquement calcinées
22:17on ne sait même pas
22:17comment elles arrivent
22:18encore à rouler
22:18et puis en plein brouillard
22:20on voit ces dizaines
22:21de soldats russes
22:22qui paradent
22:23dans un quartier sud
22:24de Pokrovsk
22:25alors oui effectivement
22:26ils y sont
22:26mais dans quel état ?
22:28ça montre donc
22:29comment cette armée russe
22:31s'occupe de son personnel
22:33et surtout
22:33ça montre
22:34que s'il y a
22:35une supériorité
22:36elle s'inscrit
22:37surtout
22:37dans le numérique
22:39il y a plus de soldats russes
22:41il y a plus d'équipements
22:42ça ne veut pas forcément dire
22:43que ces soldats
22:43seraient efficaces
22:45s'ils n'étaient pas aussi nombreux
22:46ni que l'équipement
22:47est supérieur
22:48à celui
22:48des ukrainiens
22:50de l'aveu même
22:51de certains soldats
22:52qui se battent en ce moment
22:53dans Pokrovsk
22:54ce qui peut leur donner
22:56encore cette capacité
22:57à résister
22:59c'est justement
22:59un avantage
23:00au niveau de la qualité
23:01de l'équipement
23:02mais effectivement
23:03devant l'armée russe
23:05ça ne sera sans doute
23:06pas suffisant
23:06très longtemps
23:07alors pourquoi Pokrovsk
23:08est important ?
23:09certes c'était un centre logistique
23:11important pour les ukrainiens
23:12il n'en restera sans doute
23:13que de la poussière
23:15après tous les bombardements
23:16qu'occasionnent
23:18ces de tels combats
23:19en revanche
23:20c'est un environnement urbain
23:21dans lesquels
23:22les troupes russes
23:22pourront se cacher
23:25beaucoup plus facilement
23:26aussi longtemps
23:27que la bataille
23:28pour Pokrovsk durera
23:30après effectivement
23:31ça ouvre la route
23:32vers la région voisine
23:33de Dnipropetrovsk
23:34en revanche
23:34c'est plutôt
23:35une route
23:36qui est très plate
23:37donc avancer en pleine
23:38ça sera plus compliqué
23:39pour l'armée russe
23:40Merci Emmanuel Chaz
23:42en direct de Kharkiv
23:43pour France 24
23:43Mélina Huet
23:44sur la situation
23:46à Pokrovsk
23:46alors il y a effectivement
23:48une guerre de la communication
23:49qu'il faut souligner
23:49Emmanuel le rappelait
23:50très justement
23:51maintenant la situation
23:52elle est quand même critique
23:53alors c'est effectivement
23:54potentiellement
23:55des bras cassés
23:56qui font non pas
23:57ce qu'on appelle
23:58encercler Pokrovsk
24:00mais plutôt absorber
24:01Pokrovsk
24:02parce qu'en réalité
24:02maintenant on est quasiment
24:03dans des combats de russes
24:05même pas quasiment
24:05c'est le cas
24:06il y a même des vidéos
24:07où on voit
24:07des ukrainiens et des russes
24:09qui sont à 5 mètres
24:09les uns les autres
24:10et donc j'ai encore vu
24:12cette vidéo aujourd'hui
24:13d'une unité
24:15enfin de deux hommes
24:15en réalité ukrainiens
24:17qui prennent une bombe anti-char
24:18sur laquelle ils disposent
24:20un engin explosif
24:21qui balance
24:22dans une maison
24:23qui explose
24:24dans les quelques secondes suivantes
24:25et puis ça fait
24:26le plus de dégâts possibles
24:27donc on est vraiment
24:28sur ce genre de combat
24:29dans une ville
24:30qui est rasée
24:31maintenant
24:32sur ce que disait
24:33Emmanuel Chaz
24:34effectivement
24:35ils sont en surnombre
24:36les russes
24:37mais le problème
24:38c'est que
24:38qu'est-ce que
24:39les ukrainiens
24:40mettent en face
24:41de ces
24:42et bien ils mettent
24:43des personnes
24:44qui sont extrêmement
24:45compétentes
24:46donc juste
24:47pour revenir là-dessus
24:49il y a très peu de temps
24:50d'accord
24:50j'aimerais juste
24:51quand même
24:51avoir
24:52les propos
24:54de Vitaly Denea
24:55c'est un soldat
24:56qui est volontaire
24:56et qui est
24:57cofondateur du fond
24:58Comeback Alive
24:59qui s'est exprimé
25:00et qui a demandé
25:02comme beaucoup
25:02beaucoup d'autres soldats
25:03je vais essayer
25:04de le dire
25:04avec le moins d'émotion
25:05possible
25:05vous voyez
25:05son post Facebook
25:08si personne ne signe
25:09prochainement
25:10l'ordre de retrait
25:10des troupes de Pokrovsk
25:11et de Myrnograd
25:12nous risquons non seulement
25:13de perdre un nombre
25:14important de parachutistes
25:15et de troupes de marine
25:16extrêmement motivés
25:17mais aussi de nous retrouver
25:18dans une situation
25:18où personne ne pourra
25:19combler la brèche
25:20dans le front
25:20et où les fortifications
25:22que nous avons construites
25:22à l'arrière
25:23tomberont rapidement
25:23aux mains de l'ennemi
25:24en gros si on ne se replie pas
25:25on va perdre
25:26nos meilleurs soldats
25:27et juste pour terminer
25:28il dit
25:29les rapports de l'état-major
25:30à la hiérarchie
25:31sont chaque jour
25:31de plus en plus mensongers
25:32ça c'est important
25:33parce que ça vient aussi
25:38ce que je veux dire
25:39c'est que souvent
25:40le front
25:40et on se souvient
25:41des grosses villes
25:42qui sont tombées
25:43chaque fois
25:44on avait
25:44une grosse critique
25:45autour du chef
25:46d'état-major aujourd'hui
25:47parce qu'on lui reproche
25:49justement
25:49de sacrifier
25:50des hommes
25:51et des hommes d'élite
25:52parce qu'effectivement
25:53à Pokrov
25:54ils ont mis
25:55les meilleures unités
25:57pour tenir
25:57et en face
25:58on a une boucherie
26:00comme habitude
26:01mais la technique russe
26:02et j'en finirai par là
26:03parce que je pense
26:03qu'on arrive en fin d'émission
26:04la technique russe
26:06c'est ce qu'on appelait
26:06la technique du chaos
26:07c'est-à-dire
26:08avant
26:09il y avait quand même
26:10un semblant
26:11ils avançaient
26:12ils lançaient leurs troupes
26:13etc
26:13et puis
26:14bon bon tu es
26:15et puis voilà
26:16maintenant
26:16ils avancent effectivement
26:18par petites unités
26:19ils s'infiltrent
26:20et ils sèment le chaos
26:21dans les lignes
26:21ils divisent les lignes
26:23et donc
26:24unité d'élite
26:26ou pas unité d'élite
26:27flambe en oeuvre
26:27par rapport
26:28à cette technique là
26:30c'est excessivement difficile
26:31de réagir
26:31mais est-ce que vous décrivez
26:32finalement
26:33c'est la stratégie russe
26:34soit que l'on redoute
26:35en tout cas
26:36que l'on imagine
26:37de submersion humaine
26:38en fait
26:38de la soirée avion de Barhmout
26:40exactement
26:41je ne voulais pas citer Barhmout
26:42mais c'est une subversion
26:44si ce n'est qu'à Barhmout
26:45c'était d'autres types
26:46de combattants
26:47mais
26:48on est
26:49à des rapports
26:50qui n'ont rien à voir
26:51et que Barhmout
26:52était beaucoup plus symbolique
26:53que logistique
26:54là réellement
26:55Pokrov
26:55c'est ce que vous disiez
26:56après
26:57on va très vite
26:58vers Konstantinivka
26:59on va très vite vers Kramatork
27:00encore c'est la route
27:01ça peut conduire
27:03à ce qu'on appelle
27:04un effondrement du front
27:05mais bon
27:05les Ukrainiens
27:06doivent reconstituer
27:07derrière des défenses
27:08merci beaucoup
27:09Patricia Lémonia
27:10Mélina Huet
27:11on va plus loin
27:12c'est terminé
27:13retour à l'essentiel
27:14dans un instant
27:14on reviendra
27:16notamment
27:16sur la visite
27:18de Mahmoud Abbas
27:19à Paris
27:20et tout le reste
27:20de l'actualité
27:21bien sûr
27:21restez avec nous
27:22Retrouvez la météo
27:32avec Écoutez Voir
27:33des lunettes
27:34et des aides auditives
27:35pour rester à l'écoute
27:36du monde
27:36et voir plus loin
27:37Écoutez Voir
27:38Optique et Audition
27:39Mutualiste
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