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00:00La grande interview sur CNews et Europe 1, mon invitée députée européenne, elle est la fondatrice du mouvement Identité et Liberté.
00:08Elle appelle à une grande coalition des droites en vue de 2027 et à une révolution conservatrice.
00:14C'est à la une du JD News cette semaine. Bonjour et bienvenue.
00:17Bonjour, Rachel. Merci d'être avec nous ce matin.
00:19Et tout d'abord, bien sûr, tandis que demain, nous commémorons les 10 ans des attentats du 13 novembre 2015.
00:24Nous avons tous collectivement évidemment une pensée pour toutes ces familles de victimes.
00:29Il y a pendant ce temps-là la scandaleuse affaire autour de Salah Abdeslam.
00:33Elle se poursuit. Après avoir été mis en examen pour détention de propagande djihadiste grâce à une clé USB,
00:38rappelons-le que son ex-compagne lui a transmise et qu'il consultait sur un ordinateur, le garde des Sceaux s'est dit sidéré.
00:45Comment vous réagissez ?
00:47Écoutez, avant de vous répondre sur l'affaire Abdeslam, moi j'aimerais quand même qu'on pose une question qui pour moi est la question centrale.
00:51C'est-à-dire, est-ce qu'aujourd'hui, on peut regarder les familles des victimes dans les yeux
00:54et leur dire que tout a été fait pour que ces attaques du Bataclan ne se reproduisent pas ?
01:01Est-ce qu'on peut regarder ces familles de victimes dans les yeux et leur dire que depuis maintenant 10 ans, l'islamisme a reculé ?
01:05Je crois qu'on peut se mettre d'accord pour dire que non.
01:08Parce que je crois qu'aujourd'hui, tout n'a pas été fait sur le plan sécuritaire, sur le plan migratoire,
01:13et je dirais même sur le plan civilisationnel, on y reviendra peut-être.
01:16Et à certains égards, l'affaire dont vous parlez, c'est-à-dire celle de Salah Abdeslam, en est un des révélateurs.
01:21C'est-à-dire qu'on puisse aujourd'hui avoir l'un des prisonniers les plus dangereux de France,
01:25qui devrait être probablement le plus surveillé de France, avec le régime le plus dur,
01:29et dont on découvre que son ex-compagne, elle-même radicalisée, puisqu'il est identifiée comme telle,
01:34a accès à des droits de visite, et que donc on découvre par la même occasion qu'une clé USB a pu être passée,
01:41et donc que cette propagande djihadiste continue de sévir en prison.
01:45Ça en dit long, si vous voulez, sur l'état d'impuissance aujourd'hui de cet État,
01:49qui n'a pas su adapter son arsenal, finalement, législatif et judiciaire,
01:53à cette menace qui n'est pas nouvelle maintenant, mais qui s'amplifie et perdure.
01:57Vous parlez des familles, encore un mot, sur ce détenu qui devrait être le prisonnier le plus surveillé de France.
02:03Il souhaiterait rencontrer des victimes du 13 novembre dans une démarche qualifiée de justice restaurative.
02:09Est-ce que vous croyez à une telle démarche ?
02:11Non, je n'y crois pas. Je ne juge pas la démarche des familles dont la douleur est immense
02:15et qui, j'imagine, cherchent tous les moyens d'apaiser cette souffrance,
02:19mais je ne peux que leur dire qu'ils n'en attendent pas grand-chose,
02:21puisque démonstration a été faite à travers cette affaire,
02:23que, manifestement, il est toujours aussi fanatisé, aussi embrigadé,
02:28et preuve en est, il continue bien de chercher du contenu djihadiste,
02:32au point même que, d'ailleurs, cette ex-compagne est aujourd'hui en garde à vue
02:36parce que, potentiellement soupçonnée d'avoir voulu commettre de nouveaux attentats djihadistes.
02:40Voilà, donc je pense que ça n'est malheureusement que de la posture.
02:43Moi, je ne crois pas à la déradicalisation de ces profils.
02:46Et ça, d'ailleurs, ça interpelle sur le fait qu'aujourd'hui...
02:47C'est-à-dire djihadistes un jour, djihadistes toujours, pensez-vous ?
02:49Je crois que ça reste des profits éminemment dangereux, c'est d'ailleurs tout ce qu'il y a.
02:52Donc, les sortants de prison, Marion Maréchal, pour vous, sont des bombes humaines ?
02:56Eh bien, c'est un vrai sujet, puisqu'il y a aujourd'hui plus de condamnés pour terrorisme islamiste
03:00en dehors de nos prisons que derrière les barreaux.
03:04Donc, c'est un sujet central qui aurait dû poser, depuis très longtemps déjà, plusieurs questions.
03:08La première, c'était celle de l'extension de la déchéance de nationalité,
03:11parce qu'on sait que beaucoup de ces profits sont binationaux pour permettre leur expulsion.
03:14Elle aurait dû poser une question que moi j'ai posée, maintenant, il y a plusieurs années,
03:18qui est finalement celle de la détention préventive des fichiers S.
03:21Vous le savez, pose certaines questions en droit et pour, entre guillemets, l'état de droit.
03:26Évidemment, mais quand on regarde, je ne vais pas rentrer dans le détail judiciaire et juridique plutôt,
03:30mais quand on regarde l'article 15, par exemple, de la Convention européenne des droits de l'homme,
03:32on se rend compte que face à une menace spécifique et singulière qui touche à l'intégrité de l'État,
03:39on peut, en effet, avoir des mesures dédiées.
03:41Moi, je crois qu'il aurait fallu mettre ces fichiers S de manière préventive derrière les barreaux,
03:43en attendant de savoir s'il était possible de les faire condamner,
03:47de les déchoirer dans la nationalité ou, bien sûr, de les expulser.
03:50C'est-ce pour radicalisation ?
03:51Pour radicalisation islamiste, en l'occurrence,
03:54puisque c'est ceux qui menacent aujourd'hui prioritairement l'État.
03:57Et puis, bien sûr, ce sujet qui n'a jamais été véritablement traité,
04:01qui est celui de l'interdiction des frères musulmans.
04:02C'est par l'instant, parce qu'il y a une avalanche quand même de rapports.
04:06Il y a eu ce rapport sur les frères musulmans
04:07qui avait été dévoilé par l'ancien ministre de l'Intérieur, Bruno Rotaillot.
04:10Il y a eu un rapport, là, dernièrement, sur l'antrisme des gardiens de la révolution iryenne.
04:17Que fait-on de ces rapports, selon vous ?
04:18Manifestement, pas grand-chose, puisqu'en effet, vous l'avez dit,
04:21dans ce rapport, il y a 280 mosquées au bas mot
04:23qui sont identifiées comme rattachées aux frères musulmans.
04:25Bon, manifestement, elles sont toujours ouvertes.
04:28Il y a, l'année dernière, le patron des renseignements territoriaux
04:32qui expliquait qu'il y avait aujourd'hui pas moins de 100 000 fidèles
04:35qui étaient dans des mosquées affiliées aux frères musulmans
04:39et que cette confrérie avait intégré toutes des associations,
04:44des clubs sportifs, l'administration,
04:46qu'aucun domaine, finalement, n'était épargné.
04:47Or, il y a eu quelques décisions prises,
04:50notamment la fermeture, vous le savez, de l'école des frères musulmans,
04:53l'IESH, à laquelle j'ai humblement contribué
04:55puisque l'avocat de l'IESH lui-même a dit que c'était sous ma pression
04:58que le gouvernement avait fermé.
04:59Mais on voit bien qu'on est très loin du résultat attendu
05:02et moi, je crois que la seule solution, c'est de faire ce qu'a fait l'Autriche,
05:05c'est-à-dire interdire, finalement, cette idéologie des frères musulmans
05:08pour se donner plus de latitude sur la possibilité d'expulser les imams
05:13qui, évidemment, sont présents sur le territoire
05:16et de fermer tous ceux qui peuvent être associés à eux.
05:18Encore faut-il, Marion Maréchal, pouvoir définir,
05:21appréhender cette idéologie, cet entrisme islamiste
05:24qui, il est vrai, selon les différents rapports,
05:26s'instille un peu partout.
05:28Et d'ailleurs, vous-même, la semaine dernière,
05:30avec cette image de plusieurs fillettes
05:32ou jeunes filles voilées à l'Assemblée nationale,
05:34vous avez dénoncé cet entrisme islamiste.
05:37Je parle bien d'un entrisme,
05:38c'est la différence avec les attentats
05:40dont nous avons parlé tout à l'heure.
05:42Mais est-ce que vous pensez que cet entrisme
05:44est en train de gagner la bataille culturelle ?
05:46Peut-être même que nous l'avons déjà perdue, selon vous.
05:48Écoutez, moi, j'ai été choquée à plus d'un titre
05:50par la présence de ces fillettes voilées,
05:51non seulement, évidemment, dans l'hémicycle
05:53et à l'Assemblée nationale,
05:54mais au-delà de ça, le fait qu'il puisse donc y avoir
05:55aujourd'hui des écoles privées, j'imagine leur contrat en France,
05:59qui voilent des fillettes.
06:00Et je crois que ça a été...
06:01Donc j'espère déjà...
06:02J'appelle le gouvernement déjà à se pencher
06:04sur le cas de ces écoles,
06:05puisque c'est une des manifestations, évidemment,
06:07de la pratique d'un islam radical.
06:09Deuxième chose, ça a permis de clarifier, finalement,
06:12la ligne de fracture politique
06:13entre ceux qui s'en sont émus et indignés
06:15et ceux qui les ont défendus.
06:16Je pense notamment à Mme Tondelier,
06:18qui expliquait qu'il fallait lâcher la grappe aux femmes.
06:20Et donc, quand ces islamistes, demain,
06:22voudront marier ces jeunes filles à 9 et 10 ans,
06:23est-ce qu'il faudra aussi leur lâcher la grappe ?
06:24Voilà, je pose la question.
06:26Donc, évidemment, c'est un des symptômes
06:27de l'état d'islamisation avancée de notre société,
06:32qui m'interpelle énormément.
06:34C'est-à-dire que derrière chaque...
06:36Alors là, en l'occurrence, ce sont des jeunes filles
06:38et le débat est clos, on parle de mineurs,
06:39mais derrière chaque voile, vous voyez un islamiste
06:42ou une islamiste en puissance, pour vous ?
06:43Ah, non, je ne vois pas derrière chaque voile
06:45un islamisme en puissance,
06:46mais je vois quand même l'un des symptômes
06:47d'une islamisation de la société.
06:51Il faut quand même rappeler une chose,
06:52c'est qu'au-delà du fait que le voile
06:54n'est pas toujours respectueux de la laïcité
06:56dans un certain nombre de cadres.
06:57Je crois d'ailleurs qu'il faut élargir aujourd'hui
06:59l'interdiction du voile jusque dans nos universités
07:02et jusque dans nos administrations,
07:03mais c'est aussi révélateur, si vous voulez,
07:05de l'état d'avancement d'un basculement culturel.
07:08Et d'ailleurs, je voulais en venir à la troisième réponse
07:10qu'on apporte peut-être pas assez
07:12face à cette propagande islamiste,
07:15c'est la réponse civilisationnelle.
07:16Je vous disais sécuritaire, migratoire,
07:17mais aussi civilisationnelle.
07:18Je crois que si on veut pouvoir lutter plus efficacement
07:22contre aujourd'hui cette subversion de l'intérieur,
07:26il faut être capable de se réapproprier aussi
07:28ce qu'est notre identité.
07:29C'est ce que vous dites, c'est votre combat
07:31depuis longtemps sur l'identité de la France
07:34et la défense de la civilisation chrétienne.
07:36Mais est-ce que vous estimez la faire valoir,
07:37la revendiquer, c'est-à-dire revendiquer,
07:39nous aussi en tant que Français,
07:40Face à quoi ?
07:40Face à l'islamisme ou l'islam ?
07:42J'ai envie de dire, même notre catholicité,
07:46à certains égards.
07:47Alors que vous venez de parler de laïcité.
07:48Oui, mais parce que défendre l'identité française
07:50ne peut pas se faire à côté
07:52de l'identité chrétienne de la France.
07:54Ça fait partie un tracèque de nous.
07:56Je ne dis pas, je n'appelle pas une conversion de masse,
07:57je ne suis pas là pour, évidemment,
07:59convertir les âmes, ce n'est pas mon rôle.
08:02Mais je crois qu'il y a une volonté de réaffirmer
08:04une sorte de préséance, si je puis dire,
08:07de primauté de cette religion chrétienne
08:10sur le plan culturel, dans notre espace public.
08:12Et d'ailleurs, je vais vous dire,
08:12nos adversaires ne s'y trompent pas, preuve en est,
08:15c'est que ce sont les mêmes qui, aujourd'hui,
08:16défendent le voilage des fillettes,
08:18qui, dans quelques semaines, vous verrez,
08:19vont s'émouvoir de la présence des crèches
08:20dans les mairies.
08:22Est-ce que vous définissiez les adversaires ?
08:24Parce qu'il peut y avoir une confusion.
08:26Est-ce que les adversaires, ce sont les islamistes ?
08:28C'est l'islam radical ?
08:29C'est l'islam politique ?
08:30Ou est-ce que vous estimez que l'islam est incompatible
08:32avec les valeurs de la République ?
08:33Alors, évidemment, au premier chef, vous l'avez compris,
08:36la question de l'islam radical est déterminante
08:38puisqu'il s'accompagne d'une forme de violence
08:40qui est très problématique
08:42et qui touche même jusqu'aux mineurs
08:44à travers cette affaire du voilage.
08:46Au-delà de ça, je considère qu'il y a aujourd'hui
08:48un certain nombre de préceptes dans l'islam
08:49qui sont incompatibles avec, j'ai envie de dire,
08:52non seulement l'identité française,
08:53mais même la démocratie.
08:55Donc là, c'est pour le coup de théologie ce matin.
08:57Absolument.
08:57J'aimerais vous demander lesquelles.
08:59Je ne fais pas de théologie sur l'apostasie,
09:02normalement, je ne vais pas vous refaire,
09:03en effet, la leçon, mais c'est là-dessus.
09:05Mais ce qui est sûr, c'est que c'est là pour le coup
09:06aux musulmans, dans leur pratique,
09:08de se départir finalement de la lecture de ces textes
09:12pour pouvoir devenir des Français respectueux
09:14de ce qu'est notre identité et de ce que sont nos lois.
09:17Donc ça ne m'appartient pas, si vous voulez,
09:18aujourd'hui de changer d'islam.
09:19C'est aux musulmans eux-mêmes d'en s'en emparer.
09:21Maintenant, au-delà de ça,
09:22je me permets quand même de vous dire
09:24que moi, je respecte absolument
09:25toutes les cultures et toutes les religions,
09:27quelles qu'elles soient,
09:28mais je suis dans un pays
09:29qui n'est pas historiquement musulman
09:30et je ne souhaite pas que ce pays devienne musulman.
09:32Je vous pose la question de la démographie,
09:34parce qu'il n'y a pas que le sujet de la laïcité,
09:35c'est la question de la démographie.
09:37Si vous importez chaque année
09:38des centaines de milliers de personnes
09:40de confession musulmane,
09:41ne vous étonnez pas que petit à petit,
09:42votre société devienne chariat compatible.
09:44Je vous ai posé directement chariat compatible.
09:47Oui, chariat compatible,
09:48parce que de fait,
09:48si vous avez aujourd'hui dans des écoles,
09:50par exemple,
09:51une majorité de jeunes élèves
09:52qui sont de confession musulmane
09:54et qui du coup appréhendent le sujet
09:56de la séparation du spirituel et du temporel
09:58différemment de notre culture européenne,
10:00ça veut dire qu'il n'y a pas de séparation
10:01ou très peu entre les deux.
10:03La compréhension et même l'acceptation
10:05de ce sujet de la laïcité
10:06est beaucoup plus compliquée.
10:07Ça paraît absolument évident,
10:08c'est pourquoi on ne peut pas décorréler
10:09les deux sujets.
10:10Mais nous sommes d'accord
10:11qu'il n'y a pas une laïcité à jeu,
10:12mais très variable.
10:12Elle s'appliquerait aussi à votre volonté
10:14et ambition de revendiquer
10:16une catholicité assumée.
10:18On dirait qu'il y a deux poids,
10:20deux mesures dans ce cas-là.
10:20Non, non, pas du tout.
10:21Comprenez bien ce que je veux dire,
10:22c'est qu'il y a quand même une différence
10:23entre l'islam et le catholicisme,
10:25c'est qu'il y a une religion
10:25qui est quand même historiquement
10:26ici chez elle et une autre pas.
10:28Et donc, c'est une religion
10:29qui en l'occurrence a façonné
10:30notre culture, notre art de vivre,
10:32nos mœurs, et qu'à ce titre,
10:34oui, elle devrait pouvoir s'exprimer
10:36culturellement de manière
10:37plus décomplexée aujourd'hui
10:38qu'elle ne l'est.
10:39Ce sujet des crèches dans les mairies
10:41qui est assez symbolique,
10:42mais une fois de plus...
10:42Effectivement, il revient chaque année.
10:44Voilà, et nos adversaires
10:45n'ont pas les adversaires d'extrême-gauche
10:46puisque j'y reviens,
10:47ils défendent le voilage des fillettes,
10:49mais ils vont hurler
10:53à faire valoir face aujourd'hui
10:55à cette islamisation galoponte.
10:57Marion Maréchalier,
10:58les députés vont voter aujourd'hui
10:59pour ou contre la suspension
11:00de la réforme des retraites,
11:02ce qui pourrait coûter très cher.
11:03À ce sujet, Bruno Le Maire
11:04a révélé avoir averti
11:06lorsqu'il était ministre de l'Économie
11:07le président de la République
11:08sur l'état des finances du pays
11:09dans une lettre secrète.
11:11Emmanuel Macron n'en aurait pas tiré
11:13les conséquences.
11:14Ce matin, Marine Le Pen parle
11:15d'une dissimulation frauduleuse.
11:17Vous dites la même chose,
11:18il doit en tirer des conséquences.
11:20Il doit en tirer des conséquences.
11:21Je ne vais pas vous surprendre
11:22en vous disant
11:22que je ne suis pas
11:23pour la suspension
11:24de cette réforme des retraites.
11:25Je suis même davantage
11:26pour une réforme des retraites
11:28qui ouvre même
11:28une part de capitalisation
11:29parce que, que ça nous plaise ou non,
11:31c'est quand même
11:31un des grands sujets budgétaires
11:32qui doit nous affairer.
11:34Je rappelle que sur 1 000 euros
11:35de dépenses publiques,
11:36525 sont consacrés
11:38à la dépense sociale
11:39et parmi les six,
11:39près de 250 sont consacrés
11:40aux retraites.
11:41Donc, c'est un sujet
11:41absolument incontournable.
11:43Maintenant, c'est quand même difficile
11:45si vous voulez se projeter
11:46parce que la réalité,
11:47c'est qu'il y a de grandes chances
11:47que ce budget in fine
11:49ne soit pas voté
11:49par l'Assemblée nationale
11:50et passe par décret.
11:51Mais pardonnez-moi,
11:51sur les révélations
11:52sur Bruno Le Maire,
11:53est-ce que ça peut revoir
11:53un scandale d'État
11:54ou est-ce que vous dites
11:55eh bien...
11:57Oui, si vous êtes d'accord.
11:58C'est une mauvaise gestion
11:59ou ça va aux yeux ?
12:00Là, c'est qu'un caractère
12:01illégal est frauduleux.
12:02On aurait aimé, si vous voulez,
12:04que Bruno Le Maire
12:05s'émeuve d'un certain nombre
12:06de choses lorsqu'il était aux affaires.
12:07Voilà, je suis très contente
12:08qu'un an après,
12:10maintenant qu'il a disparu
12:11politiquement,
12:12il commence à faire
12:13des grandes révélations.
12:14Non, mais le courage
12:15à postériori,
12:16ce n'est pas vraiment
12:16ce dont nous avons besoin
12:17par les temps qui courent.
12:17Je note que le cap économique
12:19du RN ne vous convient pas,
12:20ni sur la suspension
12:21de la réforme des retraites,
12:22ni sur l'augmentation
12:23des impôts qui ont été
12:23achimés et validés par le RN.
12:25J'ai un certain nombre
12:25de vos accords, en effet,
12:25vous le savez,
12:26sur les questions économiques
12:26de le programme économique.
12:27J'ai aussi un certain nombre
12:28de points d'accord,
12:29mais ce qui est sûr
12:30et ce qui nous rassemble,
12:30je crois,
12:30avec le Rassemblement national,
12:32c'est dans la vision budgétaire
12:33de ce gouvernement,
12:33c'est qu'in fine,
12:34si ce budget passe par des crèves,
12:35vous l'aurez compris,
12:36non seulement il n'y aura
12:37aucune dépense publique,
12:38il y aura même une augmentation
12:39des dépenses publiques
12:39de 26 milliards,
12:40il y aura une augmentation
12:41des impôts et prélèvements
12:42obligatoires de près
12:43de 17 milliards.
12:44Et de ce point de vue-là,
12:45nous sommes évidemment
12:45totalement opposés à cela,
12:47puisque prioritairement,
12:48nous souhaitons baisser
12:48les dépenses de l'État
12:49pour rendre du pouvoir d'achat
12:50aux Français,
12:52notamment en baissant
12:52les charges sur les salaires.
12:53Autre différence,
12:54Marion Maréchal,
12:55vous assumez être de droite,
12:56Marine Le Pen affirme
12:57qu'elle n'est ni de droite
12:57ni de gauche,
12:58et sur l'union des droites,
12:59on sait qu'elle la refuse,
13:01elle préfère parler
13:01d'union des Français.
13:03Laurent Wauquiez
13:03et Éric Zemmour
13:04doivent se rencontrer
13:05aujourd'hui pour discuter
13:06d'une éventuelle primaire
13:07en 2027,
13:08ce qui soutient quand même
13:09une possible union des droites
13:10mais sans le Rassemblement national.
13:12Vous signez
13:13une telle configuration ?
13:14Non,
13:15ce n'est pas tout à fait
13:16l'idée du rassemblement
13:17que je me fais,
13:17puisque j'ai bien compris
13:18que cette primaire
13:19avait vocation,
13:19d'ailleurs M. Lysnard
13:20et Laurent Wauquiez
13:21le disent lui-même,
13:21à battre la Macronie
13:22mais aussi à battre
13:23le Rassemblement national.
13:24Or, je trouve quand même
13:26vain et curieux
13:28de vouloir se passer
13:29d'un parti
13:30qui est aujourd'hui
13:30que ça plaise ou pas
13:31d'ailleurs le premier parti
13:32du camp national
13:34étant qualifié
13:34quasiment d'office
13:35au second tour
13:36de 35%.
13:38Donc moi,
13:38je trouve qu'il serait
13:39évidemment plus judicieux
13:40de la part des LR
13:41de tenir compte
13:42de cette donnée
13:42et d'accepter
13:43d'être dans une logique
13:44de coalition
13:44avec le Rassemblement national.
13:46Mais je vais vous dire,
13:46moi, je pense que
13:47nous ne sommes pas encore
13:48au bout du chemin.
13:49Il y a quelques mois,
13:50je défendais l'idée
13:51d'une coalition
13:52qui allait du Rassemblement national
13:53en passant par mon mouvement,
13:54l'UDR d'Éric Ciotti,
13:56les LR jusqu'à une partie d'horizon.
13:57Vous êtes toujours...
13:58Oui, mais tout le monde
13:58me regardait avec des yeux ronds
13:59en disant c'est n'importe quoi.
14:00Mais vous savez pourquoi,
14:00Marion Marchand ?
14:01Parce qu'imaginons
14:02que sorte un candidat
14:04qui s'appelle Édouard Philippe,
14:05ça veut dire que vous porterez
14:06et que vous défendrez
14:07ces couleurs ?
14:08Je vais juste au bout
14:08de ce raisonnement.
14:10Une partie d'horizon
14:11ne veut pas dire
14:12l'intégralité d'horizon.
14:13En l'occurrence,
14:13une partie d'horizon
14:14et on a vu...
14:15Vous allez faire la différence
14:16entre chacun dans le parti.
14:18Ah oui, je pense
14:18qu'on peut faire la différence.
14:19Je n'ai pas grand-chose à faire
14:20avec Nathalie Loiseau,
14:21par exemple,
14:22qui est à l'Oiseau.
14:22Mais avec Édouard Philippe, oui.
14:23Par contre, avec Mme Morancet,
14:24qui est aujourd'hui présidente
14:25des Pays de la Loire
14:26et qui a baissé les dépenses
14:27de sa région
14:28de près de 100 millions d'euros,
14:28je pense qu'on a des choses à faire.
14:30Eh bien, la preuve en est,
14:30c'est qu'il y a quelques jours de cela,
14:31il y a eu un vote historique
14:32à l'Assemblée nationale.
14:34Vous l'avez vu sur la fin symbolique
14:36des accords de 68 avec l'Algérie,
14:38qui a réuni précisément
14:39toutes ces parties politiques.
14:41Donc, comme quoi,
14:41cette coalition, elle est possible.
14:43Et moi, des victoires comme ça,
14:44j'en veux 10, j'en veux 100,
14:45j'en veux 1000 demain.
14:46Je veux revoir cette comédie
14:47des LFI pleurant devant les caméras
14:49parce que ce texte
14:50avait été adopté.
14:51Si ça a été possible dans l'hémicycle,
14:53ça devrait être possible demain,
14:54je l'espère, à des législatives.
14:55Mme Morancet,
14:55j'ai trois questions courtes,
14:56si possible,
14:57avec des réponses courtes.
14:58L'ancien président Nicolas Sarkozy
15:00a profité de sa remise en liberté hier
15:01pour déjeuner avec sa femme
15:03dans un restaurant parisien.
15:04Il a été applaudi par les convives.
15:05Est-ce que, pour vous,
15:06son incarcération a été une humiliation ?
15:08C'est manifestement le cas.
15:10Puisque, vous savez,
15:11moi, je ne vais pas vous l'apprendre,
15:12j'étais contre, précisément,
15:13cette détention préventive
15:15parce que je considérais
15:16qu'il n'y avait pas de risque
15:16à trouble à l'ordre public
15:17ou il n'y avait pas de risque
15:18de réitération.
15:19Et, manifestement, c'était vrai
15:21puisque, un mois après,
15:22le juge considère que, finalement,
15:24ce qui a conduit
15:24à le mettre en détention provisoire
15:26n'avait pas lieu.
15:26Donc, c'est bien la preuve,
15:28c'est la révélation, finalement,
15:30que l'objectif était précisément
15:31d'humilier Nicolas Sarkozy.
15:35Jordan Bardella serait le candidat naturel.
15:37Xavier Bertrand dit de lui
15:38qu'il est creux
15:39et que personne n'ose le dire.
15:41Que lui répondez-vous ?
15:42Oui, parce que Xavier Bertrand
15:43peut difficilement se poser
15:44en alternative.
15:45Ça, c'est le moins qu'on puisse dire.
15:46Donc, je ne partage pas
15:47ce diagnostic.
15:48Il y a quelques jours,
15:49vous avez provoqué
15:49une avalanche de réactions
15:50en mettant sur un même plan
15:51le nouveau maire de New York,
15:52The Radmam Dany,
15:53que vous avez qualifié
15:54de woke et d'islamiste
15:55avec les attentats du 11 septembre,
15:58pardonnez-moi, 2001,
15:59qui ont provoqué 3000 morts.
16:00Vous avez eu tort de le faire ?
16:02Non, non, j'assume parfaitement.
16:05Sergio Blacker,
16:05qui est spécialiste
16:06des frères musulmans,
16:07qui le révèle,
16:07a des accointances non dissimulées
16:09avec les islamistes
16:10et les frères musulmans.
16:12Donc, je pense que c'est
16:12un candidat dangereux.
16:13Et je le comparais
16:14à un terroriste
16:14et des terroristes.
16:15Non, je ne l'ai pas comparé.
16:17Ce n'est pas tout à fait
16:17le propos.
16:18La photo est avec
16:18quand même les tours
16:19du Boire-Crette Saint-Terre
16:20qui s'écroule.
16:21Mais c'est vrai que
16:22cette photo était-elle pertinente ?
16:24Excusez-moi,
16:24mais avoir un candidat
16:25qui aujourd'hui
16:26a des incointances
16:26avec les islamistes
16:27dans cette ville
16:28qui a quand même été
16:29une ville martyr.
16:30Oui, ça nous interpelle.
16:32Et je pense que c'est aussi
16:33un message envoyé
16:34à la France
16:34de dire qu'aujourd'hui
16:35aucune grande capitale
16:36européenne n'est prémunie
16:37contre l'élection
16:38de ce type de profil.
16:39Et d'ailleurs,
16:39Manon Aubry,
16:40Jean-Luc Mélenchon,
16:40Irima Hassan
16:41l'ont tous défendu.
16:42Donc, je crois que ça doit
16:43nous empliquer d'autant plus
16:44au rassemblement
16:45et à la coalition des droites
16:45pour combattre
16:46ce type de profil
16:47et ce type d'extrême-gauche.
16:48Merci Marion Maréchal.
16:49C'était votre grande interview
16:50ce matin sur CNews Européens.
16:52A bientôt.
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