- il y a 1 semaine
Sébastien Chenu, vice-président du RN, est l'invité de BFMTV ce mardi 11 novembre
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00:00On va continuer de parler du budget dans un instant, parler également de la réforme,
00:05la proposition de réforme de Gabriel Attal avec l'homme qui nous rejoint à présent.
00:08C'est le vice-président du Rassemblement National, député du Nord, vice-président également de l'Assemblée Nationale.
00:13Bonsoir Sébastien Chenu.
00:14Bonsoir Monsieur.
00:15Bienvenue. Je voudrais d'abord vous entendre sur ce qui était le thème de notre débat il y a quelques instants,
00:19la proposition de Gabriel Attal d'une réforme des retraites à la carte,
00:24où chaque Français pourrait choisir son âge de départ sans âge légal,
00:27avec évidemment un système de bonus lorsqu'on n'a pas, de malus plutôt, lorsqu'on n'a pas assez cotisé.
00:33Est-ce que vous seriez prêt, malgré vos désaccords avec Gabriel Attal,
00:36à envisager cette piste un jour et pourquoi pas la reprendre dans le projet du RN ?
00:40Non, ce n'est pas le modèle qu'on défend pour plusieurs raisons.
00:42D'abord c'est la retraite par capitalisation finalement que défend...
00:45Il y a les deux volets, j'avais laissé sur l'autre côté.
00:47Le deuxième volet c'est les 1000 euros offerts à chaque Français.
00:49Oui, mais tout ça participe de la même logique,
00:52participe en fait de la fin du système que nous connaissons, auquel nous nous sommes attachés.
00:56Dans le projet de Gabriel Attal, moi je vois des angles morts.
01:00D'abord je ne suis pas dupe de la manœuvre politique,
01:02et Gabriel Attal lance ça dans le débat,
01:05parce que sur le sujet qui va nous mobiliser cette semaine,
01:08c'est-à-dire le débat sur la suspension de la réforme des retraites,
01:12ces troupes, les macronistes, sont très divisées.
01:14Donc ils lancent un sujet un peu comme une balle pour qu'on court derrière.
01:18Mais je vois des angles faibles, je vois des angles morts.
01:23Est-ce que c'est un système transitoire qu'ils proposent ?
01:25Est-ce que c'est un changement total de paradigme ?
01:29Ça serait au fil de l'eau, au fur et à mesure qu'on rentre sur le marché du travail.
01:32Tout ça n'est pas très clair.
01:33Mais sur le principe, oublions la capitalisation,
01:35sur le principe de la retraite à la carte,
01:38souhaité depuis des années par la CFDT par exemple,
01:40tenté par Édouard Philippe avec les chèques conseils il y a deux ans,
01:44c'est non et c'est trois fois.
01:45Non, ce n'est pas le système auquel nous sommes attachés,
01:48ce n'est pas ce que nous pensons de meilleur pour les Français,
01:51pour leur retraite, pour remaintenir leur retraite.
01:52Demain, c'est la réforme actuelle, dont le sort va se jouer à l'Assemblée nationale,
01:57avec un projet de suspension de la réforme de 2023.
02:01Quelle sera la position de votre parti ?
02:03Nous sommes hostiles à la réforme des retraites Macron,
02:06donc on va voter évidemment en faveur pour la suspension,
02:10en tout cas contre tout ce qui peut affaiblir.
02:14On va voter contre cette réforme, donc pour la suspension.
02:16Pour être clair, on va voter pour la suspension.
02:17Ce ne sera pas l'abstention, la position, ce sera de voter en faveur de la suspension.
02:20On l'a fait en commission, mais en revanche, c'est un décalage.
02:24Il faut que les Français entendent les choses telles qu'elles sont.
02:27Il ne s'agit pas d'une suspension, il s'agit d'un décalage de quelques mois,
02:31tant sur le nombre d'années de cotisation, tant sur l'âge.
02:35Ça va toucher la génération en 1964.
02:38Donc que les Français ne se disent pas,
02:40youpi, à partir de mercredi, si c'est voté,
02:43si la dite suspension qui est en fait un décalage est votée,
02:46on repart de zéro.
02:47En réalité, c'est un décalage.
02:49Les compteurs seront remis, non pas à zéro,
02:52mais en tous les cas repartiront à partir du 1er janvier 2028,
02:56ce qui crée d'ailleurs des incertitudes,
02:59parce que cette proposition qu'a fait le gouvernement
03:02pour acheter les socialistes,
03:03en fait c'est une proposition pour acheter les socialistes,
03:05les socialistes acceptent d'être achetés pour trois mois de décalage,
03:07et bien elle a aussi un effet déstabilisant pour les mutuelles,
03:13pour un certain nombre de partenaires sociaux d'ailleurs aussi.
03:15Et donc nous, nous considérons que c'est une manœuvre
03:18et que derrière ça, il faut tout reprendre à zéro.
03:20Vous dites Sébastien Chenu, le Parti socialiste s'est fait acheter
03:22pour trois mois de suspension.
03:23Quand on regarde là, je sais que l'examen du budget
03:26et celui de la Sécu non plus n'est pas terminé,
03:28mais ce qu'a obtenu le Parti socialiste depuis le débat,
03:31il y a cette suspension, il y a le dégel du barème
03:33de l'impôt sur le revenu qui va concerner...
03:34Sans nous, il n'obtenait pas ça.
03:35Sans le RN, il n'obtenait pas.
03:38Mais qu'a été...
03:39Non, mais M. Fauvel, vous trouvez sur la table.
03:43C'était une des conditions exigées par le PS que vous avez voté par ailleurs.
03:44Non, mais nous, nous avons demandé le dégel du barème de l'impôt sur le revenu.
03:50Nous l'avons voté.
03:51Le PS aurait pu le demander.
03:52Si le Rassemblement National, premier groupe de l'Assemblée,
03:55ne le votait pas, le PS restait chez lui.
03:57Je veux dire, au bout d'un moment, le PS n'a rien obtenu qu'un faux débat.
04:00Le dégel des minimas sociaux, dégel des pensions de retraite,
04:02suspension de la réforme de retraite.
04:03Parce qu'on l'a voté, M. Fauvel.
04:04Oui, mais celui qui a négocié ça,
04:07et vous lui avez d'ailleurs fait le reproche à quelques instants,
04:08c'est Olivier Faure.
04:09Non, ils ne l'ont pas négocié au Conseil.
04:11Vous dites même, vous avez dit il y a quelques semaines,
04:12que les premiers ministres bis, c'est lui qui a le pouvoir.
04:14Ce qu'ils ont fait, parce que moi, je peux vous faire la liste aussi
04:16de ce qu'on a obtenu, mais on n'aurait pas pu l'obtenir tout seul,
04:19il n'y avait pas une majorité.
04:20Par exemple, ils voulaient, dans le PLF, dans le projet de loi de finances,
04:23taxer les pourboires.
04:24Par exemple, je vous donne ça parce que ça paraît anecdotique,
04:26mais on a obtenu beaucoup de choses,
04:28et si on ne s'était pas battu, on ne l'aurait pas obtenu.
04:30Donc le PS, en réalité, ils ont obtenu facialement
04:33un débat sur la réforme des retraites.
04:35Ce débat, c'est mercredi après-midi.
04:37Demain.
04:38Alors, le débat, il ne va pas durer longtemps.
04:39Vous voyez, pardon.
04:40Non, mais je veux dire, il ne faut pas que les gens se fassent d'illusions.
04:44C'est difficile de dire, Olivier Faure est le Premier ministre,
04:46comme vous le dites, à longueur d'interview,
04:48et en même temps, de ne pas reconnaître
04:50quand il obtient, par des discussions, des négociations,
04:53des tractations, des choses de Sébastien Lecornu.
04:55Vous ne pouvez pas lui faire le reproche et le reproche inverse.
04:58Ce que je veux vous dire, c'est que ce qu'il obtient
04:59n'a pas beaucoup ni d'intérêt, ni de valeur, ni ne crée.
05:05Olivier Faure essaie de faire croire aux Français
05:07qui ont obtenu la suspension de la réforme des retraites.
05:09Quand vous l'écoutez, on a l'impression
05:10que la réforme des retraites est suspendue.
05:12C'est faux.
05:13La réforme des retraites des modèles Macron,
05:15malheureusement, n'est pas suspendue.
05:17Elle ne le sera pas mercredi.
05:18Au mieux, parce que nous, nous allons voter
05:20pour cette suspension, entre guillemets,
05:21au mieux, elle sera décalée.
05:23Donc, ce sera un décalage.
05:25C'est un peu la même chose, quand même.
05:27Un décalage de trois mois et la suspension totale
05:29de la réforme des retraites, non, ce n'est pas vraiment la même chose.
05:31Il y a des centaines de milliers de personnes
05:33pour qui la réforme va être suspendue, y compris les carrières longues.
05:36Ceux qui vont en profiter, ou plutôt ceux qui ne vont pas en profiter,
05:39se trouvent que ce n'est pas la même chose.
05:40Au-delà de ça, nous, on pense qu'il faut tout remettre à zéro,
05:44repartir dans le débat public.
05:46Et ça, c'est l'élection présidentielle de 2027 qui va le faire.
05:48Mais ne faisons pas passer, pas prendre aux Français
05:51des vessies pour des lanternes.
05:52Il y a un décalage.
05:53D'ailleurs, le président de la République lui-même l'a dit.
05:56Il n'y a pas de suspension de la réforme des retraites.
05:58Il y a donc un décalage.
05:59Nous, on va voter ce décalage.
06:02Parce qu'on pense que tout ce qui peut affaiblir cette mauvaise réforme
06:04va dans le bon sens.
06:06On va le voter.
06:06Mais attention, le travail reste à mener.
06:10L'ancien ministre de l'Économie, Bruno Le Maire,
06:12se défend d'avoir été celui qui a laissé filer le déficit
06:16pendant son passage à Bercy.
06:18Il a dit dimanche soir, chez nos confrères de France 5,
06:21qu'il avait alerté à nombreuses reprises,
06:23Emmanuel Macron, notamment dans une lettre censée rester secrète,
06:26lettre d'avril 2024.
06:29On sait finalement que le déficit public s'est accru
06:32de 40 milliards d'euros supplémentaires en 2024,
06:35en plus de ce qui était prévu dans les prévisions de Bercy.
06:39Qu'est-ce que ça vous inspire ?
06:40Emmanuel Macron a donc trahi la confiance des Français.
06:43Qu'ils trahissent la confiance de Bruno Le Maire,
06:46ministre qu'il a lui-même nommé et qui a ruiné le pays,
06:48qui a concouru à ruiner le pays.
06:51C'est une chose.
06:51Ils s'en expliqueront entre eux.
06:52Emmanuel Macron a trahi les Français.
06:54Pourquoi ?
06:55Parce que derrière, il y avait des élections.
06:57Pour deux raisons.
06:58Il y avait des élections.
06:59Et qu'il a laissé les Français se faire un jugement
07:01sur la situation financière du pays.
07:04Mais ce n'est pas le sujet, monsieur.
07:05On aurait pu les perdre comme on les a gagnés.
07:07D'ailleurs, on n'a pas gagné les législatives.
07:09On nous l'a assez dit.
07:09Je parle des Européens.
07:09Oui, mais il y a eu les législatives encore plus importantes
07:12pour la situation budgétaire du pays.
07:13C'est-à-dire qu'il a induit en erreur volontairement
07:16les Français sur la situation économique.
07:18Bien sûr, puisqu'il n'a pas dit la vérité des chiffres.
07:21La vérité sur la situation économique.
07:22Vous pensez qu'il l'a fait volontairement
07:23pour truquer les élections en quelque sorte ?
07:26Mais bien sûr qu'il a induit les Français en erreur
07:29et qu'il a fait en sorte que leur jugement soit altéré
07:32par rapport aux informations qu'il avait en sa possession.
07:35Deuxième chose, il n'a rien corrigé.
07:37Du cours des choses.
07:39Emmanuel Macron aurait très bien pu dire
07:40« Attention, on appuie sur la pédale de frein.
07:42Attention à la dépense publique, etc. »
07:44Pas du tout.
07:45Ils ont continué.
07:46Emmanuel Macron, sur ordre d'Emmanuel Macron,
07:48Bruno Le Maire a continué à mener
07:50la même politique dévastatrice pour nos finances publiques.
07:53C'est-à-dire qu'on prélève beaucoup,
07:55on répartit mal et on ouvre des guichets.
07:57C'est ce qu'ils ont continué à faire.
07:59Ils ont ruiné notre pays.
08:00Emmanuel Macron, présenté comme le Mozart de la finance,
08:03a ruiné le pays, l'a fait sciemment
08:05et a caché aux Français l'état des finances publiques
08:07avant les élections.
08:08Vous dites quoi ?
08:08C'est une omission ?
08:10C'est un mensonge d'État ?
08:11C'est un mensonge énorme.
08:13C'est la première fois que je pense
08:14qu'un président de la République
08:15ment sur la situation financière du pays
08:17à ce point aux Français.
08:19Il a donc été alerté.
08:21Bruno Le Maire vient de cracher le morceau.
08:22Je vous rappelle que nous,
08:23par la voix de Jean-Philippe Tanguy
08:24à l'Assemblée nationale,
08:25par la voix de Marine Le Pen,
08:26nous avions dit que la situation des finances
08:28n'était pas sincère.
08:28On l'avait tellement dit
08:29qu'on avait déposé une motion de censure
08:31à ce sujet.
08:32On nous avait encore une fois rionné.
08:34On avait dit, tiens,
08:35on fera un audit des comptes publics
08:36parce qu'on considère,
08:37Jordan Bardella l'avait dit
08:38au moment des législatives,
08:39que la situation des comptes publics
08:41n'est pas sincère.
08:41On nous avait dit,
08:42mais vous avez tous les chiffres
08:43en votre possession,
08:44vous savez tout.
08:45Ben non, preuve qu'on ne savait pas tout
08:46puisque la fameuse lettre secrète
08:48de Bruno Le Maire à Emmanuel Macron
08:50disait la réalité de la situation
08:52de notre pays,
08:53la situation qu'ils ont continué
08:55à altérer.
08:56On revient aujourd'hui,
08:57Sébastien Chenu,
08:57sur la stratégie,
08:58sur la ligne de votre parti,
09:00le Rassemblement National.
09:01Est-ce que c'est de tenter
09:02d'améliorer le budget
09:04ou est-ce que c'est
09:05de faire tomber le gouvernement ?
09:07Non, mais ce gouvernement
09:08doit tomber,
09:09doit partir
09:10pour laisser place.
09:11Ça vous le dites depuis des semaines,
09:12mais est-ce qu'en attendant...
09:13J'essaie de vous répondre.
09:14Allez-y.
09:14Pourquoi ?
09:15Parce qu'il faut que la situation politique
09:17puisse s'éclaircir,
09:18il faut qu'on aille vers une dissolution,
09:20donner une majorité,
09:21les Français choisiront
09:23à qui ils souhaitent
09:23donner une majorité
09:24pour que, dans ce pays,
09:25on puisse construire
09:26un budget différent
09:27et mener une politique différente.
09:29Ça, c'est sur le fond.
09:30On demande toujours
09:30la dissolution.
09:31Sur la forme,
09:32ce budget, on le voit,
09:34il est fait de briques et de brocs.
09:35Les uns et les autres
09:36font commerce
09:39de quelques victoires
09:40qu'ils pourraient avoir.
09:41Nous, on est content
09:42d'avoir pu faire voter
09:43une taxe sur les rachats d'actions
09:45parce que ça aurait financé,
09:46voyez-vous,
09:47le fait qu'ils n'abandonnent pas
09:48la C3S,
09:49la cotisation sociale
09:50sur les entreprises.
09:50On va revenir sur tout ça.
09:51On va rentrer dans le détail,
09:52si vous voulez,
09:52sur la philosophie générale.
09:54On sait,
09:55et vous avez déjà été interrogé
09:56sur le sujet,
09:56que le Rassemblement National
09:57a voté contre
09:58la taxe Zuckman récemment.
10:00Après s'être abstenu
10:01il y a quelques mois
10:02lors du premier passage,
10:03vous êtes justifié
10:03en disant
10:04qu'on ne veut pas toucher
10:04au patrimoine professionnel.
10:06Non, attention,
10:07je vous dis une chose.
10:08On s'était abstenu
10:09la première fois
10:09parce qu'on avait dit
10:10qu'il faut ouvrir le débat
10:12d'un changement
10:13de fiscalité
10:15sur les plus riches.
10:15Mais du coup,
10:15on l'avait fermé tout seul
10:16en votant contre ensuite.
10:18Le débat s'est ouvert.
10:19La taxe Zuckman est arrivée.
10:20On l'a trouvé,
10:21les parlementaires
10:22dans leur majorité
10:23l'ont trouvée inopérante
10:24et au contraire dangereuse.
10:26Mais en revanche,
10:26les parlementaires
10:27et ceux du Rassemblement National
10:28en premier
10:29ont voté une autre,
10:31un impôt qui tue l'impôt
10:32sur la fortune immobilière
10:33parce qu'il n'y a pas
10:33de nouvel impôt.
10:34Il y a un impôt qui est mort,
10:35celui sur la fortune immobilière.
10:36Il y a un impôt
10:37sur la fortune improductive
10:38qui est née.
10:40La taxe Zuckman...
10:40C'est important.
10:41Oui, oui, c'est important.
10:41Il n'y a pas un nouvel impôt.
10:42D'ailleurs,
10:42attendez, attendez.
10:43Le gouvernement...
10:44Madame de Montchal,
10:51n'amène pas plus
10:52que ceux qui sont morts.
10:53C'est-à-dire qu'il n'y a pas
10:54de déséquilibre budgétaire.
10:54On a compris votre position
10:56sur la taxe Zuckman
10:56même si, effectivement,
10:57la position, le vote
10:58a changé en l'espace
10:59de quelques mois.
11:00Vous venez d'évoquer
11:01la C3S.
11:03C'est un impôt sur les entreprises.
11:04Le RN a voté
11:05pour sa suppression.
11:07Ça n'a pas été fait, finalement,
11:08mais le RN a demandé
11:09sa suppression.
11:10C'est ce qu'on appelle
11:10un impôt de production.
11:12Là, c'était...
11:13Ce que vous avez voté,
11:14c'était un cadeau
11:15entre guillemets
11:15de 5 milliards aux entreprises.
11:17Là, le RN est du côté
11:18des plus riches.
11:19Bon, je vous explique.
11:20Allez-y.
11:21La C3S, c'est un impôt,
11:22vous l'avez dit,
11:22de production.
11:23Ça touche quoi ?
11:24Ça touche le chiffre d'affaires
11:26et pas les bénéfices.
11:27Vous avez des entreprises
11:28qui font un chiffre d'affaires.
11:29Elles peuvent d'ailleurs
11:30même être dans des situations
11:31parfois déficitaires.
11:32Pour être précis,
11:33ça touche les entreprises
11:34qui font un très gros chiffre d'affaires.
11:35À partir de 19 millions d'euros.
11:3719 millions.
11:37C'est 1% des entreprises.
11:38D'accord.
11:39C'est 1% des entreprises
11:40les plus grosses.
11:41Mais nous, on a considéré
11:41que cet impôt qui est injuste
11:43puisque vous le touchez
11:44alors même que vous ne faites pas
11:46forcément de bénéfices.
11:48Eh bien, on a considéré
11:48qu'il valait mieux
11:49s'en séparer
11:50et délester des entreprises,
11:52notamment celles qui embauchent,
11:54de cet impôt.
11:55Et de l'autre côté,
11:57nous avions voté dans le PLF
11:58une taxe sur les rachats d'actions.
12:00On nous en a fait.
12:01Je vous explique.
12:02Parce que c'est important
12:02sur la C3S.
12:03Attendez, je vous explique ça
12:04parce qu'en fait,
12:05un budget, ça s'équilibre.
12:07Donc par conséquent,
12:08on donne de la liberté
12:09et de l'oxygène
12:10à des entreprises
12:11qui subissent un impôt
12:13que nous jugeons
12:14comme anormal.
12:15Et de l'autre côté,
12:16nous avions voté
12:16pour les grands groupes
12:17une taxe sur les rachats d'actions
12:18qui amenait à peu près ça,
12:205 milliards aussi,
12:21et qui permettait effectivement
12:22de sanctionner des pratiques
12:23rachats d'actions
12:24entre grands groupes
12:25qui nous semblaient funestes.
12:27Mais vous savez,
12:27Sébastien Chaudu,
12:28comme vous connaissez
12:28très bien le budget...
12:29Et de l'autre côté,
12:31on permet de récupérer
12:32quand même pour l'État
12:33les mêmes dividendes.
12:33Mais vous savez,
12:34comme vous connaissez
12:34très bien ces affaires budgétaires,
12:36qui est aujourd'hui
12:37le premier bénéficiaire
12:38de la C3S ?
12:39Non, le premier bénéficiaire,
12:40il y a des ETIs.
12:40Je ne vais pas vous l'apprendre.
12:41Non, pas du tout.
12:41C'est les ETIs.
12:42C'est le secteur bancaire
12:43de la Société Générale.
12:44Si, 1 milliard sur les 5 milliards,
12:46les chiffres sont publics.
12:471 milliard d'euros,
12:48c'est ce que vous avez voté,
12:491 milliard d'impôts en moins
12:50pour le secteur bancaire.
12:51Le principal bénéficiaire,
12:53ce sont les entreprises
12:53qui exportent pour la C3S.
12:56Les 1% les plus élevés,
12:58quand on a le plus gros chiffre d'affaires,
12:58et les banques.
12:58Là-dedans, vous mettez
12:59des choses très différentes,
13:00mais ce sont les entreprises
13:02qui exportent.
13:03Mais les banques,
13:05nous ne les avons pas
13:07entre guillemets loupées,
13:08puisque nous avons aussi voté,
13:10vous vous rappelez,
13:11sur ce qu'ils ont essayé de faire
13:13sur le découvert bancaire, etc.
13:14Donc, fassurez-vous,
13:15on ne les a pas votés.
13:17Mais je vais vous dire,
13:18M. Fauvel,
13:18à chaque fois qu'on vote un impôt
13:19ou qu'on tue une taxe,
13:21dans un sens ou dans un autre,
13:22vous avez toujours des gens
13:23pour être d'accord, pas d'accord,
13:24content, pas content.
13:25Et pourquoi on va dire
13:25qu'on s'est peut-être un peu trompé
13:27sur ce vote-là ?
13:28Vous m'avez fait le même coup
13:29sur les rachats d'actions.
13:29Un milliard pour les banques
13:30en moins sur les rachats d'actions,
13:32M. Fauvel.
13:33Les banques,
13:33ce n'est pas tout à fait
13:34boulanger du coin de la rue.
13:36M. Fauvel,
13:36c'est une logique d'ensemble.
13:37Vous pouvez vous focaliser
13:38sur les banques.
13:39En réalité,
13:40les ETI qui exportent
13:41sont très embêtés
13:43par la C3S.
13:44Donc, c'est une logique d'ensemble.
13:45Je vous dis simplement,
13:46nous avons donné de l'oxygène
13:48à des ETI qui exportent,
13:49à des boîtes françaises
13:50qui exportent en tuant
13:51la C3S.
13:52Mais de toute façon,
13:52elle n'a pas été tuée
13:52puisque ça n'a pas été
13:53et de l'autre côté,
13:57nous avions fait voter
13:58une taxe sur les rachats d'actions
13:59parce qu'on voulait équilibrer.
14:00Donc, vous voyez,
14:005 milliards qu'on enlève
14:01d'un côté,
14:025 milliards qu'on prend de l'autre,
14:03pas au même,
14:04pas pour faire les mêmes choses.
14:05Malheureusement,
14:05la C3S,
14:06les boîtes de toute façon
14:06pourront continuer
14:07à la supporter
14:08puisque ça n'a pas été voté.
14:10Un mot sur la remise en liberté
14:11de Nicolas Sarkozy hier,
14:12trois semaines après son incarcération
14:13pour sa condamnation
14:15pour association de malfaiteurs.
14:16Vous lui avez écrit plusieurs fois,
14:18vous l'avez dit à la presse.
14:19Il vous a répondu
14:20pendant son séjour en prison ?
14:21Il ne m'a pas répondu
14:22pendant son séjour en prison.
14:24Il m'a fait répondre
14:25par des gens
14:26que nous avons en commun.
14:27Je crois qu'il avait reçu
14:28mes courriers.
14:29Je crois qu'il avait touché.
14:30Moi, vous savez,
14:30je pense qu'il faut manifester
14:31de la solidarité aux gens
14:32lorsqu'ils sont en bas,
14:33lorsqu'ils tombent,
14:34lorsqu'ils sont abîmés.
14:36C'est facile d'avoir
14:38des paroles sympathiques
14:39pour des gens
14:39lorsqu'ils sont en haut de l'affiche.
14:40Moi, ma philosophie,
14:42ça a toujours été,
14:42en tous les cas,
14:43d'avoir un mot de sympathie
14:44pour les gens
14:45qui traversent des épreuves.
14:46Je l'ai fait,
14:46eu égard à l'histoire.
14:51Et bien plus longtemps encore
14:52et sans regret
14:53parce que je pense
14:54que ce parti s'est perdu.
14:55Mais ce n'est pas
14:56parce qu'un parti politique
14:57comme l'UMP et les Républicains
14:58s'est perdu depuis longtemps
14:59que je ne devais pas manifester
15:01ce que je considérais
15:02comme être une injustice
15:03qui avait été faite,
15:04qui était l'enfermement
15:05de Nicolas Sarkozy
15:07qui me semblait tuer
15:07toute présomption d'innocence
15:09et tout recours
15:10à la juridiction d'appel.
15:11D'un mot,
15:11vous comprenez la décision
15:12de la justice
15:12de lui interdire
15:13de rencontrer Gérald Darmanin ?
15:15Je ne vois pas bien,
15:16sincèrement,
15:17ce qu'il y a là-dedans.
15:19On a l'impression encore
15:20qu'il y a une volonté
15:22de politiser un peu tout ça
15:23mais dont acte.
15:24Je ne vais pas juger ça.
15:25Moi, je n'ai pas le dossier en main.
15:27Voyez-vous ?
15:27Donc, je ne vais pas rentrer là-dedans.
15:28Si la justice considère
15:29qu'il ne faut pas
15:29qu'il rencontre le garde des Sceaux,
15:31dont acte.
15:32Je ne vais pas m'en émouvoir.
15:34Je pense simplement
15:34qu'effectivement,
15:35c'était une bien mauvaise chose
15:37que l'ancien président
15:38de la République française
15:39se retrouve derrière les barreaux
15:40alors qu'il était présumé innocent
15:42et qu'il a un appel
15:44qui est pendant.
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