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  • il y a 6 semaines

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00:00Alors au-delà évidemment de ces commémorations du 11 novembre, c'est l'occasion de parler de l'armée française.
00:06Catherine Vautrin était là ce matin, les ministres des armées, elle a été invitée de Sonia Mabrouk, je le disais tout à l'heure.
00:11La menace terroriste est permanente, dit-elle, et c'est vrai que ce 11 novembre coïncide également avec le 13 novembre.
00:18Nous allons commémorer les 10 ans des attentats du Bataclan.
00:23Écoutez Madame le Ministre.
00:24Il faut se dire que la menace, elle est permanente, elle est lourde, et que la France, bien sûr, mais pas que la France d'ailleurs,
00:32que les dirigeants de la planète ont un sujet qui est celui du terrorisme et que nous devons travailler sur le sujet.
00:39Donc très concrètement en France, ça s'articule sur du renseignement intérieur, du renseignement extérieur,
00:44et puis aussi sur, il faut le dire, le positionnement de nos militaires, aussi bien dans des opérations comme Chamal que sur des opérations comme Sentinelle.
00:51Vous ne semblez pas adhérer ou acquiescer à ce que dit Madame...
00:54Il faut travailler sur le sujet du terrorisme, oui, merci, on avait besoin d'une telle déclaration pour se réveiller.
00:59Vous avez une fiche !
01:00Oui, exactement, vous avez raison Sarah, franchement je ne veux pas être désagréable,
01:05mais je ne suis pas sûr que la connaissance de Catherine Vautrin sur les armées,
01:12sur les menaces avec nos renseignements, que ce soit à la DGSE ou à la DGSI,
01:18qui luttent en permanence, je ne suis pas sûr que ce soit une experte du sujet.
01:21Vous auriez préféré Bruno Le Maire ?
01:22Non, non plus.
01:23Mais Bruno Le Maire, il envoie des lettres dès qu'il y a quelque chose qui dérape,
01:27donc il aurait peut-être envoyé une lettre aussi sur les armées.
01:30Sur le terrorisme, parce que tout ça intervient dans un contexte,
01:34effectivement on est entre le 11 et le 13 novembre,
01:36et on a appris il y a quelques jours que Salab Deslam avait eu une clé USB et un ordinateur,
01:42à l'époque où Didier Migaud était ministre de la Justice, je le dis au passage,
01:45puisque maintenant il n'a plus d'ordinateur et les quartiers de haute sécurité ont été mis en place avant dans le vieil,
01:50mais enfin c'était déjà une prison de haute sécurité,
01:52donc en fait on n'est pas très bon.
01:54On n'est pas très bon quand l'ex-compagne de Salab Deslam peut lui fournir une clé USB
02:00qu'on n'a pas retrouvée, avec laquelle sans doute il fomentait un nouvel attentat.
02:04Et puis il y a quand même un grand tabou,
02:06c'est-à-dire que j'ai entendu un rescapé du Bataclan très courageux sur le Figaro
02:11pointer du doigt François Hollande en disant que quand il est allé à la barre,
02:16il a dit qu'il savait que la filière migratoire était utilisée par les terroristes
02:20pour s'infiltrer en France et il n'a rien fait.
02:23Je veux dire qu'on peut dire tout ce qu'on veut sur la montée de l'islamisme,
02:26sur le terrorisme, si on n'aborde pas la question migratoire,
02:30on ne dit rien, on ne résout rien.
02:31Catherine Vautrin, je vais vous faire plaisir, on va l'écouter une deuxième fois.
02:35Elle était toujours invité de Sania.
02:38Pourquoi vous êtes désagréable comme ça ?
02:39Non, c'est pour faire un peu d'humour.
02:40Bon, elle a parlé de l'importance de se réarmer pour les militaires français.
02:48Nous sommes dans une situation internationale très tendue
02:52et comme le dit très bien le président de la République,
02:55pour être respecté, il faut être craint.
02:57Pour être craint, il faut être...
02:59De tous les pays, n'est-ce pas ?
03:00Et pour être craint, il faut être crédible.
03:02Russie comme Algérie.
03:03Complètement.
03:03Et pour être crédible, vous devez avoir une armée équipée,
03:07une armée entraînée, et ça, c'est le sens de ce que je fais
03:10avec, bien évidemment, le chef d'état-major des armées
03:13et l'ensemble des équipes.
03:14À ce stade, je ne suis pas là pour faire peur aux Français
03:19en disant « attention, tel jour, telle heure »,
03:21ce qui est certain.
03:22Aujourd'hui, nous sommes le 11 novembre.
03:24Nous voyons bien comment, il y a un siècle,
03:26notre pays a dû faire face à une situation
03:29et la difficulté qui est celle d'être en capacité
03:33de répondre aux menaces.
03:35Elle a un prompteur, là, je pense, non ?
03:37Non, elle n'avait pas de prompteur,
03:39elle était avec Sonia Mabouk.
03:40Je pense qu'il y a un prompteur derrière Sonia.
03:41Il y a des éléments de langage qui sont enfilés comme des perles sur un collier.
03:44C'est des hommes...
03:45C'est une bouillie intellectuelle, honnêtement.
03:49Non, bouillie intellectuelle, je ne dirais pas ça.
03:50Moi, je le dis.
03:51Non, mais ce n'est pas une bouillie intellectuelle,
03:52simplement, il y a un problème.
03:53Mais si c'est un assemblage de mots pour, au final...
03:56Ce qu'elle dit, ça s'appelle...
03:57C'est un discours formaté.
04:01Non, et puis sur le fond, on va prendre les phrases.
04:03Je dirais.
04:03Pour être respecté, il faut être craint.
04:05Ah, qu'est-ce qu'on est craint ?
04:06Notamment de l'Algérie, qui d'ailleurs nous a rendu,
04:08et c'était re-Volème sans salle, et Christophe Glees.
04:10Non, mais tout ça est grotesque.
04:11Georges W. Fenech.
04:12Oui, c'est une femme de qualité, Catherine Vautrin.
04:15Vous avez dîné avec quelqu'un ?
04:16J'ai dîné avec elle il y a à peu près...
04:19Non, il y a longtemps, des fois.
04:21C'était une blague, ouais, tu vois.
04:22Non, mais c'est vrai, je la connais bien, évidemment.
04:25C'est une femme de qualité,
04:25qui a exercé des fonctions mystérielles
04:28dans d'autres portefeuilles.
04:29Oui, la santé, comme si on veut passer de la santé aux armées.
04:31Elle vient d'arriver dans un portefeuille
04:33qu'elle ne connaît pas, effectivement.
04:34On a vu.
04:35Les armées, donc laissez-lui le temps de s'adapter.
04:37Non, mais arrêtez.
04:39Et nommer des gens, c'est facile de se moquer.
04:41Il y a eu d'autres femmes avant elle
04:43qui ont été ministres des armées.
04:44Oui, mais c'est pas le problème, ça.
04:45Qu'elle soit une femme ou qu'elle soit un homme.
04:46Non, parce que c'est une femme qu'il faut la...
04:47Non, là, j'ai vu ça.
04:49Ah non, ça, c'est nul.
04:52Ça, c'est des coups bas.
04:53Vous voyez, vous êtes capables de ça.
04:55Vous êtes capables du coup bas.
04:56Vous pensez que ce genre de réflexion va nous faire taire ?
05:00Non, mais quand même...
05:00Non, ça, c'est pas bien.
05:01Je trouve que vous êtes un peu durs, quoi.
05:03Non, moi, j'essayais...
05:04Vous avez dit vous-même que ce n'est pas le sujet.
05:05J'essayais.
05:07Mais ça serait bien de nommer des gens
05:08qui connaissent le sujet avant d'arriver au ministère.
05:09C'est un truc de dingue, mais c'est pas son fait.
05:11J'essayais de trouver, de dire
05:14que le discours était classique ou formaté.
05:16Et ce que je veux vous dire, et tout le monde sourit
05:17en écoutant Mme Vautrin,
05:18et c'est finalement pas contre Mme Vautrin.
05:21Mais il y a un problème, effectivement, de crédibilité.
05:23C'est-à-dire que Mme Vautrin ne s'est jamais exprimée sur ce sujet.
05:27Donc, on sent qu'elle parle
05:29avec peut-être pas la connaissance, par exemple,
05:33d'un général d'armée,
05:34si Pierre de Villiers était ministre des armées.
05:38Elle ne vient pas du monde militaire.
05:40S'il y a eu Florence Parly aussi, ça me revient.
05:43Mais on pourrait imaginer, pourquoi pas, d'ailleurs,
05:44qu'un ministre, je ne sais pas si c'est arrivé,
05:46c'est arrivé évidemment dans l'histoire de France,
05:48est-ce arrivé dans l'histoire de la Vème République
05:50qu'un ministre des armées soit un militaire ?
05:54Je n'en suis pas certain, pour tout vous dire.
05:56Vous croyez que quand Albin Chalandon
05:58ou Pierre Méniori sont arrivés à la chancellerie,
06:00ils connaissaient quelque chose de la justice ?
06:01Vous savez qui était Albin Chalandon ?
06:03Oui, le mari de notre collègue.
06:04Oui, mais vous ne savez pas où il était passé
06:06pendant la guerre de 40 ?
06:07Non.
06:07Vous connaissez l'histoire personnelle d'Albin Chalandon ?
06:09Non, je ne la connais pas.
06:10Il était effectivement des hommes d'un autre caractère
06:13et d'une autre trempe,
06:14parce que aussi l'époque avait été différent.
06:18C'est-à-dire que c'est quelqu'un
06:18qui est un grand résistant,
06:20Albin Chalandon,
06:21qui avait commandé des troupes,
06:25et qui avait un rapport forcément
06:26à la noirceur de l'époque,
06:31à la noirceur aussi de la vie,
06:33qui faisait qu'il avait un autre rapport
06:35que simplement être passé par...
06:37Je vous cite ces conneaux,
06:38parce que ce sont deux hommes politiques
06:40qui ne connaissaient pas du tout
06:41le monde de la justice.
06:42Je me souviens que Pierre Ménury avait dit,
06:44en arrivant,
06:45avait demandé à ses conseillers,
06:46expliquez-moi une fois pour toutes
06:47la différence entre un procureur et un juge.
06:49Bref, le niveau.
06:51Et ça a été deux grands ministres de la justice.
06:53Elle, elle est directrice marketing de profession,
06:56et ça sera peut-être une très grande ministre des armées.
06:59Mais en ce moment,
07:00il y a beaucoup de ministères
07:01où parfois on met des gens
07:02qui ne connaissent rien
07:03au portefeuille qu'ils occupent,
07:05sauf qu'il reste tellement peu de temps
07:06que généralement,
07:07ils n'ont même pas le temps
07:08d'être formés pour être au niveau.
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