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Gilles Képel : «Des gens, à partir d’une sociabilisation et en se gavant des imbécilités sur les réseaux sociaux, vont faire une rupture par rapport aux valeurs de la société», à propos du djihadisme, dans #LaGrandeInterview

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Transcription
00:00Vous avez des gens qui n'obéissent plus à des donneurs d'ordre,
00:03mais qui vont, à partir d'une socialisation dans des réseaux affinitaires,
00:08et également en se gavant des imbécilités qui passent sur les réseaux sociaux,
00:13sur le web, sur les messageries, etc.,
00:16qui vont faire une espèce de rupture par rapport aux valeurs de la société,
00:20une désinhibition complète.
00:22Il faut bien voir que vous avez aujourd'hui, dans la très jeune génération,
00:25une rupture complète par rapport à la transmission des parents, des maîtres, etc.
00:31Puisque ce que vous lisez sur le téléphone, et qui vous touche par votre classe d'âge,
00:35s'impose à ce qui vient de la génération avant.
00:38C'est-à-dire, ça, on est vraiment dans une espèce de malaise dans la civilisation,
00:43pour parler comme Sigmund Freud,
00:45et qui fait qu'on a cette désinhibition d'une partie de la jeunesse,
00:49et même de l'extrême jeunesse,
00:51pour lesquelles, finalement, il n'y a plus de barrage
00:54entre ce qu'on voit sur l'écran et ce qui se passe dans la réalité.
00:57Et ça, c'est extrêmement préoccupant.
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