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Chaque dimanche, Pierre de Vilno reçoit un invité politique dans #LeGrandRDV, en partenariat avec Europe 1 et Les Echos.
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00:00Bonjour, bonjour à tous, bienvenue au Grand Rendez-vous Europe 1, c'est News Les Echos.
00:04Bonjour François-Olivier Gisbert.
00:06Bonjour Pierre Devineau.
00:07C'est votre Grand Rendez-vous ce dimanche, vous êtes journaliste, écrivain.
00:10Votre voyage dans la France d'avant chez Gallimard complète votre série sur la Vème République.
00:16Une République qui s'essouffle et qui subit très fortement, publiquement, sans crainte ni scrupule,
00:22les actes de lentrisme islamiste par des individus plus ou moins endoctrinés,
00:27par des militants politiques qui y voient un terreau électoral.
00:30La France a changé, vous le constatez, et vous voudriez que cela rechange dans l'autre sens
00:35et que la civilisation française ne tombe pas, on va en parler.
00:39Et puis, deuxième grande partie de notre entretien, si vous le voulez bien,
00:42quel modèle social et économique veut-on pour les prochaines décennies ?
00:46Les derniers budgets proposés démontrent la vacuité des propositions,
00:50y compris le dernier budget adopté par l'Assemblée.
00:53Aucune réforme structurelle, aucune remise en cause.
00:55Tout ce qu'on trouve à faire, c'est de confisquer l'argent, et pas seulement celui des milliardaires.
01:00Est-on arrivé au terme d'un cycle de condratiefs ?
01:03Vous le citez dans le livre.
01:05Et si oui, que faire pour avancer ?
01:07Enfin, vous êtes un grand nostalgique de la chanson française,
01:10celle de Johnny, de Sardou, de Goldman,
01:13mais aussi des films de Melville, de Sautet, de Truffaut.
01:16Retrouver une culture française, celle qui, à l'époque, rayonnait dans le monde.
01:20On en touchera un mot.
01:21Et pour vous interroger ce matin, Stéphane Dupont, des Echos.
01:23Bonjour Stéphane.
01:24Bonjour.
01:24Et Mathieu Bocoté.
01:25Bonjour Mathieu.
01:26Bonjour.
01:27Plusieurs actes et plusieurs faits ces derniers jours que je cite en vrac, cher François-Olivier Gisbert.
01:32Les fumigènes à la Philharmonie, allumées par des militants pro-palestiniens.
01:36Trois femmes, on l'a vu dans le flash d'informations,
01:39mises en examen et cruées pour approjeter un attentat djihadiste contre une salle de spectacle.
01:43La question de la polygamie soumise peut-être à la Cour européenne des droits de l'homme par un réfugié turc aux Pays-Bas.
01:49L'islamisation récente d'un habitant d'Oléron qui voulait tuer des gens au nom d'Allah.
01:54La clé USB retrouvée dans la cellule de Salah Abdeslam.
01:58Les fillettes voilées à l'Assemblée nationale.
02:00Tout ça, ce sont quelques faits, mais ce n'est pas nouveau car, et vous le dites dans le livre,
02:04dès 1945, le général de Gaulle, au nez creux, avait donné des instructions aux gardes des Sceaux,
02:10Pierre-Henri Tedgen, pour limiter l'afflux des Méditerranéens et des Orientaux.
02:14Car pour faire simple, l'islam n'était pas soluble dans la République française.
02:18La grande question, c'est qu'est-ce qu'on a fait pendant toutes ces années ? Pourquoi cette inertie ?
02:22Le général de Gaulle, il voulait une immigration, parce qu'il était conçu qu'il fallait une immigration.
02:27Mais une immigration choisie, contrôlée, et puis diverse.
02:31Voilà, c'est ça.
02:32Et ce qui se passe aujourd'hui, c'est qu'on ne contrôle absolument plus rien.
02:35Et si vous me permettez de prendre un peu de recul,
02:37il y a un livre important, même génial, qui est sorti en 1996.
02:43C'était le Choc des civilisations de Samuel Huntington,
02:47qui était un universitaire américain, un peu ironique comme ça,
02:51qui était sérieux, très sérieux.
02:54Mais il a eu une espèce de vision dans les années 90,
02:57quand il a eu la guerre en Bosnie, avec la Turquie, l'Iran, l'Arabie Saoudite,
03:03donc pays musulmans, qui ont soutenu les bosniaques musulmans,
03:08qui étaient d'ailleurs, à l'époque, agressés par les serbes.
03:11Et ce livre est absolument incroyable, parce qu'à partir de là, il y a eu une vision,
03:17c'est-à-dire, c'était l'époque encore de l'Est-Ouest, l'Empire soviétique s'était écroulé,
03:24mais on était encore sur ce vieux schéma, et certains disaient, c'est la fin de l'histoire,
03:27non, maintenant, le monde entier va devenir libéral.
03:30Et lui, non, non, non, il a dit, non, non, non, on est rentré dans le choc des civilisations,
03:34avec, il avait répertorié 8 civilisations, on peut en citer quelques-unes,
03:39il y avait évidemment la civilisation chinoise, la civilisation hindoue,
03:42la civilisation d'Amérique latine, la civilisation africaine,
03:45et la civilisation islamique, entre autres, puis évidemment, la civilisation occidentale.
03:49Et, en fait, ce qui se passe aujourd'hui, on le voit très bien,
03:53c'est le début de cette émission, vous avez cité des éléments qui montrent
03:57que ce choc des civilisations, il a lieu en France.
04:02Pourquoi ? Parce que depuis des années, on laisse rentrer tout le monde,
04:06mais sans réfléchir, mais c'est même d'une bêtise crasse.
04:11Si vous voyez, par exemple, ce petit fait, tout simplement,
04:15mais on le voit souvent...
04:15Vous n'exagérez pas un petit peu, là ?
04:16Je n'exagérais pas, écoutez, lisez les journaux, lisez un peu les journaux.
04:20Lisez, par exemple, lisez, par exemple, y compris votre journal,
04:24lisez, par exemple, qu'est-ce qu'on fait depuis des années ?
04:27Pourquoi est-ce qu'on fait venir des immigrés dans des écoles désaffectées,
04:34au fin fond de la Bretagne, au fin fond de la Creuse ?
04:37On ne sait pas à quoi leur faire faire, donc on les met là-dedans,
04:40on leur donne une allocation, et voilà, évoque la galère.
04:43Ça ne peut pas marcher.
04:45Moi, je suis un enfant de l'immigration, je ne suis pas contre l'immigration,
04:48bien au contraire.
04:48En plus, la France est une terre d'immigration.
04:50Mais enfin, ça a toujours été une immigration contrôlée,
04:53avec derrière, quand c'est contrôlé, derrière, il y a l'intégration et l'assimilation.
04:58Il n'est plus question ni d'intégration et ni d'assimilation, c'est ça le sujet.
05:02Je vous cite, vous allez peut-être un peu plus loin dans votre livre.
05:04Vous nous dites, faut-il accepter que les anciennes colonies nous colonisent
05:09et nous imposent leur tradition, leur mode de vie ?
05:11Page 395.
05:13Est-ce qu'aujourd'hui, la France est colonisée par ces anciennes colonies ?
05:16Non, elle n'est pas colonisée, mais il y a des tentatives de colonisation,
05:19et c'est ça qu'il faut éviter.
05:20C'est-à-dire que le modèle français, il doit rester le modèle français.
05:24C'est-à-dire que, moi, je pense que, vous savez, pendant des années,
05:28je vais citer, par exemple, un petit exemple.
05:31Dans ma famille, mon père, je vous souviens très bien,
05:33quand ma mère, pour qu'on soit bon en anglais,
05:35essayait de faire parler mon père en anglais.
05:37Mon père a fait le débarquement, GI, et puis, voilà, il voulait vivre en Europe,
05:41il adorait l'Europe, il n'aimait pas l'Amérique,
05:43et il aimait l'Italie, la France, etc.
05:46Jurer que par la France, quand il a rencontré ma mère,
05:48il a voulu s'installer là-bas, il a vécu quelques années aux États-Unis,
05:53ils se sont mariés, et ils m'ont fait, d'ailleurs, à ce moment-là,
05:56je suis né là-bas, et ils sont revenus.
05:58Ils sont revenus pour vivre là.
05:59Et ils disaient toujours, ici, on est en France, on parle français.
06:02Vous voyez ?
06:03Et vous alliez dans la bibliothèque de mes parents,
06:05il n'y avait que des livres français.
06:07C'est ça, donc, si vous voulez, le problème,
06:09c'est qu'il y a eu ce modèle pendant des années qui a fonctionné,
06:14parce que derrière, vous aviez l'intégration, l'assimilation.
06:17Moi, je suis un franchouillard, je suis complètement français, à 100%.
06:20Je veux dire, il n'y a pas l'idée, même, ça ne m'a jamais effleuré.
06:22Et c'était comme ça pour tout le monde, y compris,
06:25il faut le dire très souvent, pour les immigrés méditerranéens.
06:27J'en connais plein, qui sont aussi français que vous et moi.
06:31Aujourd'hui, parce qu'il y a la haine de soi,
06:34parce que nous n'aimons plus la France,
06:36enfin, beaucoup de Français n'aiment plus la France,
06:38et bien, voilà, on essaie...
06:39Mais il y a aussi des Français qui n'aiment plus la France,
06:41François-Louis Gisbert.
06:41Qui sont ces Français qui n'aiment plus la France ?
06:43Dans la classe politique, vous en avez énormément.
06:45Je veux dire, regardez à gauche,
06:47la France insoumise,
06:50les escrologistes, pardon, les écologistes,
06:52enfin, les escrologistes aussi, on peut dire,
06:54et puis, une partie des socialistes,
06:56pas tous, parce que les socialistes,
06:58il y a encore une vague partie,
07:01une petite partie, disons,
07:03du Parti socialiste,
07:04qui est encore dans une culture de gouvernement.
07:06Dieu merci.
07:07Vous critiquez la classe politique,
07:09mais vous avez aussi une réflexion fine
07:11sur les mouvements démographiques,
07:12je vous cite encore,
07:14et les nouveaux arrivants,
07:15qui croient souvent, non sans raison,
07:17avoir plus de droits que de devoirs,
07:19ont tendance à considérer la France
07:21comme une terre de conquête.
07:22Est-ce que la France, aujourd'hui,
07:23est terre de conquête ?
07:25Évidemment, on le voit très bien,
07:26il suffit d'écouter les informations,
07:27de regarder tout le temps,
07:29mais simplement, on doit résister,
07:31et c'est facile de résister,
07:33c'est-à-dire que, là, le problème,
07:34on retrouve toujours la pleutrerie
07:37du pouvoir politique,
07:38qui est d'un manque de courage
07:41absolument hallucinant.
07:43Regardez, quand, par exemple,
07:45Gabriel Attal,
07:46moi, je ne suis pas italien,
07:48ni attaliste,
07:49Gabriel Attal,
07:50quand il est ministre
07:51de l'Éducation nationale,
07:52qu'il décide brusquement
07:53de dire,
07:54il n'y a plus d'abaya dans les lycées,
07:55tout le monde dit que ce sera impossible,
07:57enfin, il y a une espèce de guerre de religion,
07:59il le fait, et c'est fait,
08:00et ça marchait,
08:01ben oui, c'est respecté,
08:02c'est-à-dire qu'il l'a fait.
08:03C'est-à-dire que le collège
08:05est pour les lycées de France ?
08:05Non, mais c'est quand même respecté.
08:07Moi, je circule un peu dans les lycées,
08:09parce que je fais de temps en temps
08:10des conférences,
08:11j'adore ça,
08:11je suis fils de prof,
08:12prof de philo,
08:13et je vois très bien
08:14que le voile est respecté,
08:16l'interdiction du voile,
08:18et l'interdiction...
08:18Donc, qu'est-ce qu'il y a des choses
08:18que l'on peut faire ?
08:19Mais qu'est-ce que fait la justice
08:20dans ce cas-là ?
08:21Je vais vous prendre un contre-exemple.
08:22Il y a un homme qui s'appelle
08:23Jean-Eud Gana,
08:24qui a, comment dirais-je,
08:26vécu quand il était jeune
08:27à Segrès, dans le Maine-et-Loire.
08:29Il a fait une vidéo sur TikTok
08:30et il montre,
08:32à côté d'un supermarché
08:33qu'il fréquente depuis sa tendre jeunesse,
08:35des réfugiés afghans.
08:36Il dit, vous voyez,
08:37rendez-compte,
08:38on est encerclé par ces gens.
08:39Il est mis en garde à vue.
08:42Il a dû comparaître devant le tribunal
08:43pour incitation à la haine raciale.
08:46Tout ça parce qu'il a dit,
08:47rendez-compte,
08:48ici, on est envahi par des Afghans
08:52qui, pour le coup,
08:52ne font rien toute la journée, etc.
08:54Est-ce que vous trouvez ça normal ?
08:55C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
08:56quand on tente de défendre une civilisation,
08:59quand on tente de défendre
09:011500 années d'histoire,
09:03qui est l'histoire française,
09:04on se fait mettre en garde à vue
09:06pour incitation à la haine raciale.
09:08Écoutez,
09:09ce serait compréhensible,
09:11ce genre d'événement,
09:13s'il y avait la réciprocité.
09:14Il n'y en a aucune.
09:15C'est-à-dire que vous pouvez,
09:17d'être sur un trottoir
09:18et commencer à dire des horreurs sur la France,
09:20vous n'aurez jamais aucun problème.
09:21Mais c'est ça le souci
09:22que nous avons aujourd'hui.
09:23C'est-à-dire que, finalement,
09:25la parole n'est donnée,
09:27ces gens-là sont protégés,
09:29qu'aux adversaires, aux ennemis,
09:31qui jouent sans arrêt d'ailleurs.
09:32Regardez,
09:33c'est toujours très amusant,
09:34quand l'extrême-gauche,
09:35les gens de LFI, etc.,
09:37dès qu'il y a un problème,
09:38ils disent l'ARCOM,
09:40enfin, toutes ces...
09:42Enfin, ils veulent...
09:43Oui, la justice,
09:44ils défendent évidemment la justice,
09:45parce qu'il y a toute une partie de la justice
09:46qui est entre leurs mains.
09:48C'est ça aussi le souci de la France,
09:50parce que vous avez aujourd'hui
09:51une partie de l'éducation nationale,
09:55des enseignants.
09:56Moi, je viens de ce milieu,
09:57je rêvais d'être prof.
09:59Vous savez très bien
10:00qu'il y a une partie de l'enseignement
10:01qui est d'extrême-gauche.
10:03Vous avez les économistes
10:05qui sont d'extrême-gauche,
10:06déguisés en économistes.
10:07Je pense à Zuckman et Piketty.
10:08Enfin, c'est...
10:09Et tout est comme ça, c'est-à-dire que...
10:11Ils apprécieront.
10:12Ils apprécieront, mais c'est la réalité.
10:14Olivier Gisbert,
10:14on commémore à cette semaine
10:15les 10 ans des attentats du Bataclan
10:18et du Stade de France.
10:21Est-ce que vous avez...
10:21Quelle est votre impression ?
10:23Le terrorisme islamiste,
10:26il a reculé en France ?
10:27La menace a reculé ?
10:28Ou elle est aussi présente ?
10:30On voit bien que non.
10:32On voit bien qu'il y a sans arrêt
10:34des informations.
10:35Je pense que ce qui est extraordinaire...
10:39Est-ce que la situation s'est améliorée ou pas ?
10:42C'est comme ça la question.
10:43Non, elle ne s'est pas améliorée,
10:44bien entendu, vous le savez bien.
10:45Mais il y a quelque chose
10:46de tout à fait nouveau
10:47et qui est formidable,
10:48c'est que la police,
10:51en France,
10:51fait un travail remarquable
10:53et qu'elle déjoue
10:54en permanence des attentats.
10:56Alors, il y a des périodes,
10:57ça monte, mais elle déjoue.
10:58Elle déjoue beaucoup plus
10:59qu'elle déjouait Naguère.
11:01Et ça, c'est le fait nouveau.
11:02Mais il y a des tas de choses
11:03qui marchent encore en France.
11:04Vous savez,
11:04la police,
11:06l'armée,
11:07la médecine,
11:08enfin, on peut dire...
11:09Je n'ai pas fait un livre
11:10pour expliquer que tout est fini,
11:11tout s'écroule.
11:12Il y a encore des choses qui tiennent.
11:14Heureusement dans ce pays.
11:15Et on se retrouve dans un instant
11:16sur le plateau du Grand Rendez-vous.
11:20Retour sur le plateau du Grand Rendez-vous
11:22Europe 1 C News,
11:23les échos avec
11:23François-Olivier Gisbert
11:25qui publie Voyage dans la France d'avant
11:27qui complète cette série
11:28qu'on a lue tous,
11:29j'espère,
11:30sur la 5e République.
11:32François-Olivier Gisbert,
11:33Boilem Sansal,
11:34toujours dans les geôles algériennes.
11:37Le 16 novembre de l'année dernière,
11:40il était arrêté en Algérie.
11:41Ça va donc faire un an dimanche prochain.
11:45Est-ce que vous avez,
11:47en tant que membre du comité de soutien,
11:49des nouvelles de Boilem Sansal ?
11:50– Bien sûr que non,
11:51personne n'en a.
11:52Et c'est ça qui est absolument atroce.
11:54Ça ressemble à ce qu'il y a de pire
11:55dans le régime totalitaire.
11:56C'est-à-dire,
11:57quelqu'un est en prison
11:58et personne n'a accès,
12:00sauf peut-être sa femme,
12:01d'après ce qu'on dit,
12:02mais on ne sait jamais rien.
12:03On ne sait rien.
12:04Et ça fait un an que ça dure.
12:06Et c'est effrayant.
12:06Et ça montre le côté,
12:09enfin je suis désolé,
12:09l'abjection du régime algérien.
12:11– Qu'est-ce qu'il faut faire
12:12avec le régime algérien ?
12:13Il faut prendre la méthode dure,
12:14ce qui était l'idée de Bruno Rotaillot
12:16ou celle du nouveau ministre de l'Intérieur,
12:18M. Nunes,
12:19qui a l'air plus diplomate ou plus souple.
12:22C'est quoi la bonne méthode ?
12:23– Il n'y a pas de bonne méthode.
12:25C'est-à-dire,
12:25quand on négocie avec l'Algérie,
12:27je pense qu'il y a deux méthodes possibles
12:29et qui doivent être,
12:30comment dire,
12:31utilisées en même temps.
12:32C'est-à-dire,
12:33la méthode dure
12:34et puis en même temps,
12:35tendre la main.
12:36On ne va pas faire la guerre à l'Algérie.
12:37Ce n'est pas ça qui est...
12:38Mais l'objet,
12:39c'est quand même d'essayer
12:40de trouver des points d'accord.
12:42Bon,
12:43l'Algérie fait la guerre
12:44quand même depuis longtemps
12:44à la France,
12:46bien avant l'affaire Boilem-Sensal
12:47puisqu'elle refuse de récupérer
12:48les OQTF,
12:49ce qui est quand même...
12:50Ce n'est pas normal.
12:52C'est totalement...
12:54Enfin,
12:55l'Algérie se place
12:56en dehors de toutes les lois,
12:58de toutes les règles
12:58par rapport à la France.
13:00Je ne sais pas ce qu'elle veut
13:01lui faire payer
13:01parce que cette guerre d'Algérie,
13:03c'était quand même
13:03il y a très longtemps.
13:04L'indépendance,
13:05ça fait quand même un bail.
13:071962,
13:08on est très loin
13:09quand on pense que
13:09la France et l'Allemagne
13:11sous les auspices
13:12du général de Gaulle
13:12ont fait la paix pratiquement.
13:15Vous vous souvenez,
13:15c'est en 1958,
13:17de Gaulle ressort
13:17à Danauer,
13:18le chancelier allemand
13:19et on essaie de refaire
13:20quelque chose,
13:20de s'entendre.
13:21Nous,
13:22c'est toujours
13:22cette situation
13:23impossible
13:24entre les deux pays.
13:26Ça ne peut pas durer
13:26et je ne comprends pas
13:27la position de Nunez.
13:28C'est-à-dire que...
13:30Là,
13:30d'ailleurs,
13:30il y a plein de choses
13:31chez Laurent Nunez
13:32qui sont étranges
13:33parce que je trouve
13:33que c'est un très bon technicien.
13:35J'avais beaucoup d'estime
13:36pour lui,
13:36mais enfin,
13:36il commence très mal.
13:37C'est-à-dire,
13:38d'abord,
13:38il n'arrive pas à désigner
13:39l'islamiste
13:42de l'Héron.
13:44C'est incroyable.
13:45Je ne sais pas,
13:45il emploie des mots,
13:46individus, etc.
13:47Enfin bon,
13:47bref,
13:48il ne veut pas stigmatiser,
13:49mais enfin,
13:49on n'en est plus là
13:50des années après.
13:51Vous pouvez dire ça
13:53il y a 20 ans.
13:54C'est idiot
13:54comme stratégie.
13:55Bon,
13:55ensuite,
13:56quand il traite
13:57les salopards
13:58de la Philharmonie
14:00qui ont essayé
14:01d'empêcher un spectacle,
14:03d'ailleurs,
14:03il ne faut pas oublier
14:03que l'orchestre philharmonique
14:05d'Israël,
14:06qui s'appelait autrefois
14:07l'orchestre philharmonique
14:08de Palestine,
14:09mais ça,
14:09ils ne le savent pas
14:10les égnards de Hethi.
14:11Oui,
14:11et puis Daniel Barenboim,
14:12dans son orchestre à lui,
14:14fait co-jouer
14:15des Palestiniens
14:16et des Israéliens.
14:16Bien sûr,
14:17bien sûr.
14:18Et puis,
14:18Abaf Chani,
14:19le chef d'orchestre,
14:21est ouvertement pacifiste,
14:23enfin,
14:23etc.,
14:23tout le monde le sait.
14:24Donc là,
14:24ce n'est pas du tout
14:25un acte anti-israélien.
14:27Ce qui s'est passé
14:28à la philharmonique
14:28de Paris,
14:31c'est un acte anti-juif.
14:33C'est un acte anti-sémite.
14:35Ça ressemble beaucoup
14:36à ce que faisaient les SA,
14:38c'est-à-dire les organisations.
14:38Et c'est ce qu'on appelle
14:39le ministre de l'Intérieur,
14:40c'est qu'ils disent
14:41c'est un acte anti-juif.
14:42Anti-juif ou anti-sémite.
14:44Et puis,
14:45qu'il ait quand même
14:46des mots un peu désagréables.
14:47Ce ne sont pas des perturbateurs.
14:49Ils auraient pu foutre le feu.
14:50D'ailleurs,
14:50c'est ce qu'ils ont essayé de faire.
14:51Ils se demandent
14:52comment ils sont rentrés.
14:53Quand on va à la philharmonie,
14:54vous avez des clés.
14:54Déjà, ça sonne.
14:55Ça sonne, bien sûr.
14:56Vous demandez de repasser
14:56le portail.
14:57C'est là en contact
14:57avec des fumigènes.
14:58Et puis,
14:58tout était organisé
15:00avec la CGT du coin,
15:01la CGT spectacle
15:02qui a commencé à faire des...
15:05C'est incroyable,
15:06l'attitude de la CGT spectacle
15:08par rapport à ça.
15:09Pourquoi vous critiquez ?
15:10Qu'est-ce que vous lui reprochez ?
15:11Mais non,
15:11mais j'essaye simplement...
15:12C'est un grand technicien.
15:13C'est indéniable.
15:14C'est quelqu'un...
15:15Mais il a de grands
15:16publics politiques.
15:17Il a refusé d'utiliser
15:18les mots assimilation,
15:19le mot submersion migratoire.
15:21Il a évalué à la baisse...
15:22Non, alors là,
15:23c'était carrément un mensonge
15:24parce que je pense
15:25qu'il y savait les chiffres,
15:26forcément.
15:27Il dit 200 000,
15:28300 000 clandestins en France.
15:30Après, il finit par reconnaître...
15:32Enfin, il a menti.
15:32Mais surtout,
15:33il faisait une assimilation
15:34pour ne pas stigmatiser.
15:36Il finit par reconnaître
15:37le mot de 700 000
15:38chez Sonia Mabouk.
15:40Et puis après,
15:42ben oui,
15:42mais en fait,
15:44moi, je signale quand même
15:45que Gérald Darmanin,
15:47son prédécesseur,
15:48lointain prédécesseur,
15:49avait parlé de 900 000
15:50en 2023.
15:52Donc, je veux dire,
15:53là-dessus,
15:54il y a effectivement
15:55des pudeurs de jeunes filles
15:56qui sont absurdes
15:57pour un ministre de l'Intérieur.
15:58Vous devriez peut-être
15:59lui envoyer votre livre.
16:00Oui, je vais lui envoyer mon livre.
16:01Est-ce que vous allez lui envoyer
16:02également le livre de Houellebecq
16:03sous mission ?
16:04Non, je lui envoyerai mon livre
16:05parce que...
16:06Non, sous mission,
16:07ce n'est pas quelqu'un
16:08que j'ai envie de provoquer.
16:09Je pense qu'il essaie d'être...
16:10Bon, il est très content
16:11d'être ministre
16:11et il essaie d'être gentil
16:13avec Emmanuel Macron
16:14qui l'a nommé,
16:15vraisemblablement,
16:16enfin, par l'entremise
16:17de Sébastien Lecornu.
16:19Et donc, voilà,
16:20mais ce n'est pas comme ça
16:20qu'on fait de la politique.
16:21Ce n'est pas comme ça
16:22qu'on fait de la politique.
16:23Ça veut dire que
16:24s'il essaie d'être gentil
16:25avec le président de la République,
16:26c'est-à-dire que le rapport
16:27sur l'entremise islamisme
16:28qu'on avait déclassifié,
16:29que Bruno Retailleau
16:30avait fait déclassifié,
16:31on n'entend plus parler.
16:32Ah ben bien sûr.
16:32Parce que devenu...
16:33Ah ben bien sûr,
16:34mais surtout,
16:35pas de problème,
16:36pas de problème.
16:37Mais c'est ça.
16:38Ah, mais attendez,
16:38excusez-moi,
16:39c'est ce qui se passe en France,
16:40c'est-à-dire,
16:41c'est la politique
16:42d'Emmanuel Macron,
16:43je suis désolé,
16:44c'est effectivement
16:45pas de vagues,
16:46voilà,
16:47c'est le début
16:48de ce que Michel Houellebecq
16:49appelait l'insoumission,
16:50c'est-à-dire surtout
16:51pendant nuit,
16:52et c'est ça depuis
16:52plus d'huit ans.
16:55Vous êtes un peu sévère là.
16:57Non, non,
16:57il a fait un très bon discours
16:58sur la partition.
16:59Le problème d'Emmanuel Macron,
17:00c'est qu'il dit un truc,
17:01après il dit l'inverse
17:01et on ne sait plus.
17:02C'est toujours...
17:03Vous avez fréquenté...
17:08vous avez tous connus.
17:10Qu'est-ce qui explique,
17:10selon vous,
17:11chez Emmanuel Macron,
17:12dix ans après le Bataclan,
17:14cette difficulté
17:15à nommer peut-être
17:16l'ampleur de la menace
17:16islamiste en France ?
17:18Parce que je pense
17:18que la France
17:19n'est pas trop son problème.
17:20C'est-à-dire,
17:21vous savez,
17:22De Gaulle ne pensait
17:25qu'à la France,
17:26Pompidou ne pensait
17:27qu'aux Français,
17:29Macron ne pense
17:29qu'à lui-même.
17:30Je pense que tout le monde
17:31l'a compris.
17:32C'est-à-dire,
17:32il est dans une sorte
17:33de destin personnel,
17:34il se regarde,
17:35il est TikTok,
17:36il se filme,
17:37voilà,
17:37il doit regarder
17:38ses films le soir.
17:39Bon,
17:39en plus,
17:39il travaille énormément.
17:40Je ne dis pas
17:40qu'il ne travaille pas,
17:41bien entendu.
17:42C'est quelqu'un qui,
17:43en plus,
17:43il est intelligent.
17:44Mais,
17:44je veux dire,
17:45il y a une espèce
17:46de narcissisme qui...
17:47Donc,
17:47vous voulez dire
17:48qu'il est,
17:48j'allais dire,
17:49décorrélé de la France
17:51en colère,
17:52de la France
17:52où il y a
17:55des inégalités.
17:56Dans votre livre
17:57Voyage dans la France d'avant,
17:59vous parlez de la terreur,
18:00de la commune,
18:01où d'ailleurs,
18:02vous vous rappelez
18:02que Victor Hugo
18:03disait que les pauvres
18:04ne mangeaient que des rats
18:05et que les bourgeois,
18:08certains,
18:08du steak d'éléphant
18:09qu'on avait pris...
18:11Comme Victor Hugo lui-même,
18:12d'ailleurs.
18:12Voilà,
18:12comme Victor Hugo lui-même.
18:14Mai 68,
18:15une autre révolte,
18:16les gilets jaunes,
18:17plus près de nous.
18:18Et puis,
18:19vous faites surtout référence
18:20à la République de Weimar.
18:21C'est cette période
18:22où l'Allemagne
18:23perd la guerre en 1918
18:24et en attendant
18:26l'avènement
18:27d'un autre régime terrible,
18:28d'ailleurs,
18:28qui est celui du nazisme,
18:30il y a cette période
18:31de latence
18:31que Otto Dix,
18:32d'ailleurs,
18:32peint admirablement
18:33les années noires.
18:35Et c'est une période
18:36où l'Allemagne est pauvre,
18:37elle est en colère
18:38et vous avez peur
18:39qu'aujourd'hui,
18:40en 2025,
18:41en France,
18:41il se passe la même chose.
18:43Oui,
18:43et je vais d'abord
18:46dire un mot
18:46du robespierrisme
18:47parce que vous l'avez évoqué.
18:49Ça n'a rien à voir
18:49avec la République de Weimar.
18:50Non,
18:50mais on y va quand même.
18:51Oui,
18:51mais c'est la révolution.
18:53C'est l'idée de la révolution
18:54en permanence.
18:56Et la France,
18:57vous savez très bien,
18:57elle souffre
18:58beaucoup de la religion
18:59révolutionnaire,
19:01du fait que c'est un pays
19:01qui est à la fois
19:02monarchiste et régicide
19:04et il y a toujours
19:05cette histoire
19:06de la mort du roi,
19:07C'est une phrase de Sarkozy.
19:08La mort du roi,
19:09c'est une phrase de Sarkozy,
19:10effectivement,
19:10que je fais parler
19:11dans le livre d'ailleurs
19:11sur ses questions
19:12parce que je trouve
19:13qu'il a,
19:14j'aurais bien aimé
19:15de trouver ce mot d'ailleurs,
19:16pays monarchiste et régicide
19:18parce que je trouve
19:18que ça résume.
19:19C'est une phrase
19:20de l'ancien roi.
19:20Ah oui,
19:20mais je le cite.
19:21Je sais que oui.
19:22Il faut toujours reconnaître
19:22où viennent les sources
19:25et c'est intéressant,
19:27Robespierre,
19:27parce que dans le livre,
19:28je fais quelque chose
19:29qu'on ne fait jamais,
19:30c'est-à-dire,
19:31moi,
19:31je reviens toujours
19:33sur les sources originales,
19:34donc je regarde les textes,
19:35j'ai toutes les œuvres complètes
19:36de Robespierre
19:37et de tas d'autres
19:38parés de la Révolution française,
19:41le père Duchesne,
19:43Jacques Hébert,
19:44enfin,
19:44etc.,
19:45toutes ces choses-là
19:46et on voit
19:46que Robespierre,
19:47en fait,
19:48c'est pas du tout
19:49ce qui apparaît
19:50aujourd'hui
19:50dans la littérature
19:51puisqu'elle est tenue
19:53l'histoire
19:53de cette période
19:54par l'école robespierriste,
19:56les historiens robespierristes
19:58et marxistes,
19:59comme Psoboul,
20:01par exemple,
20:01et ces gens-là,
20:03ils ont écrit des choses
20:05qui sont sans arrêt reprises
20:06par les successeurs
20:07et en fait,
20:08quand on revoit les sources,
20:09on voit que Robespierre,
20:10c'est des appels
20:11au crime,
20:12au meurtre sans arrêt
20:13contre tout le monde,
20:14contre Camille Desmoulins,
20:16contre Danton
20:16et toujours un petit peu
20:17en pleurnichant.
20:18Mais est-ce qu'il ne fascine pas
20:19pour ça ?
20:20Est-ce qu'à gauche de la gauche,
20:22est-ce que Robespierre
20:22ne fascine pas pour cela
20:23parce que c'est une politique
20:24qui va jusqu'à la violence,
20:25parce que c'est la purification
20:26idéologique,
20:27l'éradication de l'ennemi ?
20:28J'ai l'impression
20:31En fait,
20:32dans les textes de cette gauche,
20:34ça n'apparaît jamais.
20:35C'est-à-dire,
20:35il est plutôt retenu
20:36comme quelqu'un
20:37qui était contre la peine de mort.
20:38C'est un tartuffe.
20:39Il est contre la peine de mort
20:40et il fait tuer.
20:40Il fait tuer ouvertement.
20:42C'est lui
20:43qui a conduit à la guillotine,
20:45Camille Desmoulins,
20:46Danton
20:46et un certain nombre
20:48de personnes.
20:48Oui, évidemment,
20:49tous les Girondins,
20:50plus évidemment le roi.
20:51C'est lui aussi
20:51qui a joué un rôle
20:52très considérable
20:54avec la populace derrière,
20:55alors qu'au départ,
20:56la majorité
20:57de l'Assemblée constituante
20:58n'était pas pour
20:59la mort du roi.
21:00Je ne pense pas.
21:01Mais quand vous regardez
21:01aujourd'hui LFI,
21:02par exemple,
21:02est-ce que vous avez l'impression
21:03de le voir au nez
21:03co-robespierre ?
21:04Bien sûr, évidemment.
21:05D'ailleurs,
21:05ils sont dans ce culte-là.
21:07Vous n'avez qu'à lire le livre.
21:08Enfin, il n'est plus
21:09chez LFI maintenant,
21:09mais le livre d'Alexis Corbière
21:11sur Robespierre.
21:12Bon, c'est une sorte de héros.
21:13Et alors,
21:14pour revenir,
21:15parce que c'est une période
21:15révolutionnaire,
21:16c'est évidemment important.
21:17Le lien avec Weimar.
21:18La République de Weimar.
21:19C'est très important.
21:21C'est très important
21:21parce que là encore,
21:22d'ailleurs,
21:23dans la nazification
21:24puisque tout le monde
21:25aujourd'hui
21:26cherche à nazifier l'autre.
21:28Et bon,
21:29vous avez
21:29les
21:31pro-palestiniens
21:33entre guillemets
21:33qui ne cessent
21:35d'essayer
21:35de nazifier Israël.
21:37C'est toujours...
21:38Rappelons le grand
21:39moufti de Jérusalem
21:39que vous rappelez
21:40en livre aussi
21:41et qui s'est inspiré
21:42d'Hitler.
21:42Mais bien sûr,
21:44ça aussi c'est important.
21:45C'est-à-dire que
21:45la grande autorité musulmane
21:47pendant la guerre
21:48vivait à Berlin,
21:49faisait des discours,
21:50montait une armée
21:51de SS,
21:53enfin,
21:53la Vaffen-SS
21:54pour lutter
21:55contre les autres,
21:58contre les alliés
21:59à l'époque.
21:59Pour tuer les juifs.
22:00Non, pour tuer les juifs.
22:01Là où vous les trouvez.
22:01Absolument.
22:02Mais auparavant,
22:03dans la République de Weimar,
22:05ce qui est important,
22:06c'est que vous avez...
22:08C'est une sorte
22:09de coalition
22:10entre les nazis
22:13et les communistes.
22:14Vous savez,
22:15moi j'ai une phrase
22:16toujours qu'il faut citer.
22:18Simone Veil.
22:18Simone Veil,
22:19avec un W,
22:20la philosophe,
22:20qui n'est pas suspecte.
22:22Elle a été d'extrême-gauche,
22:23elle a été...
22:24C'est une syndicaliste,
22:25c'est quelqu'un de...
22:26Enfin,
22:27on ne peut pas dire
22:27que ça représente
22:28la droite ni rien.
22:30Elle est vraiment...
22:30Simone Veil disait quoi ?
22:31Elle a dit,
22:31regardez,
22:32dans le note général
22:33sur la suppression
22:34des partis politiques,
22:35c'est un de ses livres,
22:36Albert Camus considérait
22:37que c'était
22:37la grande penseuse
22:38du XXe siècle.
22:39C'est une femme
22:40absolument exceptionnelle.
22:41Elle est morte très jeune
22:42à Londres.
22:44Je lis ça,
22:44je lis ça.
22:45Combien de fois en Allemagne,
22:46en 1932,
22:47un communiste
22:48et un nazi
22:49discutant dans la rue
22:50ont été frappés
22:51de vertige mental
22:52en constatant
22:53qu'ils étaient d'accord
22:54sur tous les points.
22:55C'est ça,
22:56la République de Weimar.
22:56A tout de suite
22:57dans le Grand Rendez-vous
22:58avec François-Olivier Gisbert.
23:04Toujours sur le plateau
23:04du Grand Rendez-vous
23:05Europe 1 C News,
23:06les échos avec
23:07François-Olivier Gisbert
23:07qui publie
23:08« Fond voyage dans la France
23:09d'avant aux éditions Gallimard ».
23:11J'ai été stupéfait
23:12pour continuer
23:12sur la République de Weimar
23:13dont on parlait
23:15juste avant la pause publicitaire
23:17pendant la Deuxième Guerre mondiale.
23:19L'humanité qui cherchait
23:21à avoir la possibilité
23:22de paraître
23:23ses compromis
23:24avec le régime en place
23:27avec des extraits
23:28quand même du journal
23:28que vous citez.
23:29Je suis vraiment
23:29tombé de ma chaise
23:30quand je vois
23:31il est particulièrement
23:32c'est dans le journal
23:33il est particulièrement
23:34réconfortant
23:35en ces temps de malheur
23:36de voir de nombreux
23:37travailleurs parisiens
23:38s'entretenir amicalement
23:39avec les soldats allemands
23:41soit sur la rue
23:42soit dans le bistrot du coin.
23:43Bravo camarades
23:44continuez
23:45même si cela ne plaît pas
23:47à certains bourgeois
23:47aussi stupides
23:49que malfaisants.
23:51Il y en a plein d'autres
23:51situations de ce genre.
23:52Bien sûr.
23:53Les conversations
23:54entre travailleurs parisiens
23:54et soldats allemands
23:55se multiplient
23:56nous en sommes heureux
23:56apprenons-nous
23:57à nous connaître.
23:58C'est du délire
23:59François-Lége.
24:00C'est pour ça
24:01qu'il faut connaître
24:02l'histoire.
24:03C'est ce que j'essaye de faire
24:05pour essayer de comprendre
24:06pourquoi on en est là
24:07aujourd'hui en France.
24:08Il faut aussi remonter...
24:10La République de Weimar
24:11ça s'est quand même
24:11très mal terminé
24:12avec l'ascension du nazisme.
24:13Justement.
24:14Aujourd'hui on est
24:15dans cette situation.
24:16Oui mais alors attendez
24:16là aussi
24:17on parlait tout à l'heure
24:18de nazification de l'adversaire
24:20à propos de la nazification
24:21d'Israël.
24:22La nazification de la droite
24:23aujourd'hui
24:24puisque vous avez
24:25des historiens
24:25de gauche
24:26ou d'extrême gauche
24:27et qui écrivent
24:28des livres à succès
24:30pour expliquer
24:31sans arrêt
24:31c'est toujours la même idée
24:32c'est que c'est la droite
24:34ou le patronat
24:35qui a poussé Hitler
24:36au pouvoir.
24:36Vous pensez à qui ?
24:37Moi je raconte
24:38mais c'est exactement
24:39le contraire
24:40et vous avez
24:40tous les historiens
24:41allemands
24:42ou autres
24:43sérieux
24:43il y a quelques années
24:44qui disent
24:45exactement l'inverse
24:46et qui le démontent.
24:48C'est facilement démontrable.
24:49Vous avez entendu
24:50la semaine dernière
24:51lorsqu'une journaliste
24:52je crois de l'Obs
24:53dit du patronat
24:54aujourd'hui
24:55qui est une forme
24:55de Von Pappen
24:56aujourd'hui
24:56qui est fascinée
24:57de l'arrivée au pouvoir
24:58dans une émission
24:59du service public
25:00dans ce scénario
25:01passe un peu
25:01pour Hitler.
25:02Mais tout ça
25:02est idiot
25:03et c'est mensonger
25:05puisque
25:06on voit très bien
25:07c'est la nazification
25:08générale
25:09de tous les adversaires
25:10puisque la réalité
25:11de la droite
25:12c'est-à-dire
25:12le président
25:14Hindenburg
25:15le maréchal
25:16qui était président
25:17à l'époque
25:18avec ses deux sbires
25:20Von Pappen
25:21et Von Schleicher
25:22c'était des gens
25:23qui
25:24je dis
25:25des machiaveles
25:26de salle de bain
25:26je peux dire
25:27machiaveles de salle de bain
25:28c'est-à-dire
25:28vraiment des sous-machiaveles
25:30des petits machiaveles
25:31de poche
25:31et ils ont foiré
25:33complètement leur opération
25:33mais ils voulaient
25:34au contraire liquider
25:35la preuve en est
25:36vous voyez
25:36et ça évidemment
25:38tous ces pseudo-historiens
25:40qui veulent nazifier
25:41la droite de l'époque
25:42évidemment
25:44ils ne le disent jamais
25:45mais Von Schleicher
25:46il était assassiné
25:47par Hitler
25:47tout de suite
25:47quand il a fait
25:48l'ennemi
25:48des longs couteaux
25:49tout de suite
25:50parce que c'était
25:50un ennemi féroce
25:51quand Von Pappen
25:52comme c'était un trouillard
25:53il a simplement fait tuer
25:54ceux qui avaient écrit
25:56le célèbre discours
25:58de Marburg
25:58que Von Pappen
25:59avait fait
25:59à la demande
26:00d'Hindenburg
26:00pour justement
26:01planter les poignards
26:02mais c'était trop tard
26:03c'était trop tard
26:04c'est-à-dire
26:04que Hitler
26:05avait toujours
26:05un coup d'avance
26:06et il terrorisait
26:08il terrorisait
26:09aujourd'hui
26:09comme d'ailleurs
26:10aujourd'hui
26:11l'extrême gauche
26:11terrorisait
26:12systématiquement
26:13l'adversaire
26:14vous remarquerez
26:14que personne
26:15n'a bronché
26:15quand la journaliste
26:16de l'Obs
26:16a dit ces choses
26:18quand même
26:18particulièrement affreuses
26:20il y avait
26:20je crois que c'était
26:21Jérôme Jaffray
26:21juste à côté
26:22qui d'habitude
26:23est assez mesuré
26:24et qui l'a absolument
26:25rien dit
26:26mais ce sont
26:26des contre-vérités
26:27c'est-à-dire
26:27on bourre le crâne
26:28sans jarrer
26:29des français
26:30avec des bouquins
26:31je le répète
26:32à succès
26:33mais qui sont faux
26:34mais est-ce que
26:35la nazification
26:36aujourd'hui
26:36n'est pas plus efficace
26:38que jamais
26:38dans les faits
26:39on l'a vu au moment
26:39en 2024
26:40quoi qu'on pense
26:41du RN
26:41les législatives
26:44se sont jouées
26:44sur le mode
26:45faites attention
26:45la bête immonde
26:46est de retour
26:47le fascisme revient
26:48ils sont peut-être
26:48un peu nazis
26:49encore aujourd'hui
26:50ça fonctionne
26:51et pas seulement
26:51à gauche de la gauche
26:52ça fonctionnait aussi
26:53parce que
26:53dans les candidats
26:55du Rassemblement National
26:57il y avait quand même
26:58des gens très particuliers
26:59c'est-à-dire que
26:59quand la presse
27:01a commencé à s'intéresser
27:02aux candidats
27:02il y avait quand même
27:03des foireux
27:04il y avait pour 2, 3
27:06ou 4 foireux
27:07des sous-nazis
27:07mais ça suffit
27:08ça suffit
27:10il y en avait quand même
27:11un petit paquet
27:12il y en avait 3 ou 4
27:13ou 5
27:13je ne sais plus
27:13c'était quand même
27:15et je pense que
27:15ça a beaucoup joué
27:16mais ça même au RN
27:18ils le reconnaissent
27:19ils le reconnaissent
27:20il faut mentir
27:21quelquefois
27:22vous avez noté
27:23quelquefois
27:23il présentait un homme
27:24qui se réjouissait
27:25de la mort d'Euphorisson
27:26on l'a présenté
27:26comme un négationniste
27:27c'est quand même particulier
27:28bon alors
27:29je voudrais qu'on parle
27:30du budget
27:31sur l'histoire
27:32c'est fondamental
27:33parce que moi je dirais
27:34il faut toujours revenir
27:35sur l'histoire
27:35c'est ce que vous faites
27:37dans votre livre
27:37c'est que ceux
27:38qui ne connaissent pas
27:39l'histoire
27:40s'exposent
27:41à ce qu'elle recommence
27:43c'est une phrase géniale
27:44d'Elie Wiesel
27:45je pense qu'il faut
27:45toujours l'avoir en tête
27:46mais alors justement
27:47concernant l'histoire
27:48on a vu que
27:49l'Assemblée vient d'adopter
27:51dans une alliose baroque
27:51du gouvernement
27:52et des socialistes
27:53une partie recette
27:54du budget de la sécu
27:55alors je vais vous faire
27:56un listing
27:57il y a 51 ans
27:58et c'est dans votre livre aussi
27:59il y a 51 ans
28:01que nous n'avons pas
28:01de budget à l'équilibre
28:021974
28:0356 ans
28:05que nous avons
28:06signé avec l'Algérie
28:07les accords de 68
28:0848 ans
28:09qu'on a permis
28:10le regroupement familial
28:1144 ans
28:12que François Mitterrand
28:12mettait en place
28:14un programme économique
28:15qui a ruiné la France
28:1627 ans
28:17qu'on a voté la loi
28:18sur les 35 heures
28:19payées 39
28:20toutes ces décisions
28:21sous temps de pans
28:22qui ont conduit
28:24à la déliquescence
28:25et je constate
28:26comme vous
28:26cher François Mitterrand
28:27que l'histoire
28:29est faite de cycles
28:29et les cycles
28:31vous les mettez
28:32en exergue
28:32page 68
28:33de votre livre
28:33avec Nikolai Kondratiev
28:35qui est un éminent
28:37économiste moscovite
28:38qui dit que
28:39les grands cycles économiques
28:40c'est plus ou moins
28:4150 ans
28:42donc ça veut dire
28:42si je comprends bien
28:43il a été liquidé
28:44d'ailleurs par Staline
28:45bien sûr
28:46insulté par Trotsky
28:47d'ailleurs
28:48enfin bon
28:48il a été pusillé
28:49tous les gens
28:49qui pensent un peu
28:50ont été liquidés
28:51par Staline
28:52est-ce qu'on est
28:531974
28:53ça ça fait 50 ans
28:55est-ce qu'on est
28:56à la fin d'un cycle
28:56et qu'est-ce qui nous attend
28:57je pense qu'on est
28:59à la fin d'un cycle
29:00et justement
29:00c'est parce qu'on est
29:01à la fin d'un cycle
29:02qu'on n'est pas obligé
29:03d'être tous habillés
29:05en noir
29:05c'est monsieur Dupont
29:08qui porte une cramette noire
29:08et de penser
29:08que c'est fini la France
29:09moi je pense qu'elle n'est pas
29:10finie justement
29:11je pense qu'il faut qu'elle
29:12il faut qu'elle tombe
29:14encore un petit peu
29:14peut-être
29:15avant de rebondir
29:16mais elle a déjà rebondi
29:18à plusieurs reprises
29:18alors elle est peut-être
29:19en déclin
29:20ça c'est un autre sujet
29:20c'est-à-dire le déclin
29:22mais le déclin
29:22vous savez c'est très long
29:23surtout vers la fin
29:24c'est comme l'éternité
29:25d'ailleurs vous regardez
29:26le déclin de l'Empire romain
29:29entre l'édit de Caracalla
29:30et puis la chute totale
29:32quand Romulus Augustus
29:34rend les armes
29:35enfin il a 15 ans
29:36c'est l'héritier
29:39vous voulez dire
29:39que la chute de Rome
29:40c'est pas faite en un an
29:41oui on est d'accord
29:41ben non ça a mis quand même
29:42deux siècles
29:43et plus de deux siècles
29:44250 ans
29:44les signes positifs
29:45d'un rebond de la France
29:47vous dites
29:47vous voulez être
29:49résolument optimiste
29:50vous voulez pas
29:50je veux pas
29:51c'est pas volontaire
29:52c'est parce que
29:52je vois très bien
29:53qu'il y a des forces
29:54je vous ai dit tout à l'heure
29:55il y a plein de choses
29:56qui marchent bien en France
29:57l'armée
29:58toujours frappée
29:59de la culture
30:00de nos officiers
30:02enfin franchement
30:03il y a beaucoup
30:04de journalistes
30:05je serais ravi
30:06ils diraient peut-être
30:07moins de conneries
30:07notamment sur la république
30:08de Weimar par exemple
30:09il y a une culture historique
30:11ils écrivent un très bon français
30:13la police
30:15le renseignement
30:16excusez-moi
30:16mais enfin
30:17bon
30:17elle déjoue
30:20beaucoup plus d'attentats
30:20qu'elle n'en a jamais
30:21déjoué
30:21la médecine
30:22enfin moi je suis à un âge
30:23où quand même
30:24je fréquente un peu
30:24les hôpitaux
30:25et franchement
30:26c'est pas du pistonnage
30:27j'arrive toujours
30:28comme ça par hasard
30:29et je tombe toujours
30:30sur des gens extraordinaires
30:31donc il y a plein de choses
30:32qui marchent
30:33tout n'est pas foutu
30:34mais tout n'est pas foutu
30:35mais attendez
30:36pourquoi
30:36c'est pas parce qu'on écrit
30:38que ça va mal
30:38excusez-moi
30:39non mais ne faites pas
30:40votre Macron
30:41c'est-à-dire
30:41ne vivez pas
30:42dans un monde parallèle
30:43avec le déni
30:44le brainwashing
30:46le brainwashing
30:46Macron le Mozart de la finance
30:48en fait c'est le Paganini
30:49du déni
30:49c'est-à-dire déni
30:51déni déni
30:52il dénie toute la journée
30:53ça va très bien
30:54il a arrêté de faire
30:56ses grandes conférences
30:57ça marchait plus
30:58de toute façon
30:59il n'y a plus personne
31:00qui regardait
31:01ou lui expliquait
31:01que la situation
31:02était extraordinaire
31:03elle est bien
31:03etc
31:04vous dites l'armée va bien
31:05vous nous dites
31:05on entend des institutions
31:07qui fonctionnent bien
31:07mais de l'autre côté
31:08cette semaine
31:09une pétition est lancée
31:10et signée par plusieurs milliers
31:11presque des dizaines
31:12de milliers de personnes
31:13de femmes
31:14qui réclament des wagons
31:15réservés aux femmes
31:16dans les transports
31:17en commun
31:17dans les RR notamment
31:18parce qu'elles n'en peuvent plus
31:20de se faire harceler
31:21agresser dans les transports
31:23en commun
31:23donc la vie au quotidien
31:24c'est sous le signe
31:25d'une forme d'insécurité permanente
31:27est-ce que c'est pas un signe
31:27de déclin autrement plus fort
31:29que l'efficacité
31:29des services de renseignement
31:30ça je suis désolé
31:32mais ce sont des choses
31:33qui se redressent
31:34c'est-à-dire avec de l'autorité
31:35avec peut-être
31:36de nouvelles lois
31:37peut-être une nouvelle façon
31:38aussi de juger
31:39parce que bon
31:40c'est vrai qu'en France
31:41il y a deux justices
31:43on voit très bien
31:43il y a de nombreux magistrats
31:46qui jugent en droit
31:47et puis il y a
31:48une partie de la magistrature
31:50qui ne juge pas en droit
31:52et qui fait de la politique
31:53à longueur de journée
31:54qui d'ailleurs
31:55par exemple l'histoire
31:56de Martine Vassal
31:58je me souviens
31:59les dernières élections municipales
32:01qui candidatent à Marseille
32:02les dernières élections municipales
32:04elles étaient convoquées
32:05pour des tas de trucs
32:06comme s'il était coupable
32:07de tout
32:07enfin il y avait une histoire
32:08de procuration etc
32:09après on n'a plus entendu
32:10parler de nos dossiers
32:11et là je vois très bien
32:12que les juges recommencent
32:13c'est-à-dire
32:14ils se mêlent des élections
32:15depuis
32:16tout le monde essaye
32:17de faire des fillons
32:17vous voyez dans la justice
32:18c'est-à-dire
32:19j'appelle ça une fillon
32:20c'est-à-dire
32:20vous convoquez
32:21le candidat
32:22juste avant
32:23le scrutin
32:24et comme ça
32:25vous êtes
32:25ça ne peut
32:27et si vous voulez
32:27il faut reprendre la main
32:29mais quand on reprend la main
32:31ça va
32:32regardez De Gaulle
32:33il arrive en 58
32:34tout est par terre
32:35et tout se redresse
32:36parce que
32:36les français sentent
32:37qu'il y a une autorité
32:38à la fin d'un cycle
32:39ça serait quoi
32:40un nouveau cycle
32:41qui s'ouvrirait en France
32:42ça serait quelle forme
32:43ça serait qui
32:44on va arriver
32:45ce serait le contraire
32:46de ce qui se passe
32:46aujourd'hui à l'Assemblée nationale
32:48c'est-à-dire
32:48avec des politiques
32:50qui essayent
32:51de refaire
32:52de la croissance
32:53la croissance
32:54c'est fondamental
32:55la croissance
32:55c'est l'augmentation
32:56du pouvoir d'achat
32:57parce que là
32:58aujourd'hui
32:59on va en récession
33:00on va en récession
33:01puisque de toute façon
33:02on était en semi-récession
33:02Emmanuel Macron
33:03a tout misé sur la croissance
33:04regardez le résultat
33:05oui parce que
33:06vous savez pourquoi
33:06il a suivi la stratégie
33:11idiote
33:11il faut baisser les dépenses
33:13surtout
33:14est-ce qu'il faut un milaï
33:15est-ce qu'il faut une tronçonneuse
33:16non on n'a pas besoin de milaï
33:17parce que la France
33:18n'est pas l'Argentine
33:19Dieu merci
33:19mais si elle continue comme ça
33:21dans 10 ans ou avant
33:22elle sera l'Argentine
33:23et à ce moment-là
33:24elle aura besoin d'un milaï
33:25avec une tronçonneuse
33:26pour l'instant
33:27on n'en est pas là
33:27on a un modèle social
33:28qu'il faut essayer de préserver
33:29il faut tout
33:30sur ce plan
33:31il faut tout revoir
33:32alors on va marquer une pause
33:33France-Olivier Gisbert
33:34et on revient dans un instant
33:35pour parler de voyage
33:37dans la France d'avant
33:38et on espère
33:39que ça se passera bien
33:40dans la France d'après
33:41mais oui
33:42dernière partie du grand rendez-vous
33:47Europe 1 CNews
33:48les échos avec France-Olivier
33:49et Gisbert
33:49pour son dernier livre
33:50voyage dans la France
33:51d'avant chez Gallimard
33:52alors sortir la tête haute
33:54c'est notre vœu à tous
33:55c'est le vœu aussi
33:56et vous êtes plein d'optimistes
33:58d'ailleurs dans ce livre
33:59je le dis
34:00parce que souvent
34:01les livres sont négatifs
34:02en ce moment
34:03on parlait à l'instant
34:04de l'Argentine
34:05on disait que la France
34:05n'était pas l'Argentine
34:06qu'il ne fallait pas forcément
34:07une tronçonneuse
34:08mais en revanche
34:10on remarque quand même
34:11que la vieille méthode
34:13de taxer
34:13la taxation
34:14revient souvent
34:15on me vient toujours
34:16une phrase à l'esprit
34:17c'est celle de Margaret Thatcher
34:18qui disait toujours
34:19le problème du socialisme
34:20c'est qu'on finit toujours
34:21par dépenser tout l'argent
34:22des autres
34:22c'est ce que vivent d'ailleurs
34:24les pauvres anglais
34:26en ce moment
34:26sous
34:27comment dirais-je
34:28le régime de Keir Starmer
34:29un truc comme les 35 heures
34:32par exemple
34:32est-ce que c'est inamovible ?
34:34Est-ce que c'est un droit
34:35à qui ?
34:35Est-ce qu'on ne reviendra
34:36jamais là-dessus ?
34:37Il y a quand même
34:38beaucoup de gens
34:38en ce moment
34:39beaucoup d'observateurs
34:39éclairés
34:40qui disent qu'il faut
34:40remettre la France
34:41au travail
34:41est-ce que ces fameuses
34:4335 heures payées 39
34:45est-ce qu'on peut repartir
34:46dans l'autre sens
34:46est-ce qu'il y a
34:47d'autres choses
34:48qu'on peut faire
34:48pour expliquer aux Français
34:50que ça peut marcher ?
34:54Bon plus on s'éloigne
34:55d'entendre
34:55plus c'est difficile
34:56vous savez c'est difficile
34:57vous avez des avantages acquis
34:58c'est très difficile
34:59de revenir dessus
35:00mais c'est clair que
35:01c'est une décision
35:02qui a été
35:03tout point de vue
35:04économiquement criminel
35:05économiquement criminel
35:07pourquoi ?
35:07parce que c'est une attitude
35:08très différente
35:09par rapport au travail
35:10moi à l'époque
35:10je dirigeais des journaux
35:11je voyais très bien
35:12les gens comptaient leurs heures
35:13c'est-à-dire que tout avait changé
35:14c'est-à-dire que
35:15voilà ils étaient là
35:16toujours en train de noter
35:17le nombre de
35:18il y a eu d'ailleurs
35:19ça c'était le socialisme
35:21d'ailleurs
35:21beaucoup de bureaucratie
35:22vous vous souvenez
35:23puisqu'il fallait remplir
35:24des papiers
35:24c'est un peu fini ça maintenant
35:26il fallait remplir
35:26des tas de papiers
35:27pour dire
35:28voilà on n'avait pas travaillé plus
35:29sinon c'était un délit
35:30vous savez
35:30il y avait d'ailleurs
35:31des inspecteurs du travail
35:32qui surveillaient
35:33bien devant les usines
35:35que toutes les lumières
35:36soient bien fermées
35:37sinon ils allaient voir
35:38etc
35:38bon c'était du délire
35:40bon
35:40et c'est clair que
35:41là-dessus
35:42les français doivent pouvoir
35:43travailler 50 heures
35:44s'ils ont envie
35:45ou 60 heures
35:46s'ils sont journalistes
35:47par exemple
35:47ou médecins
35:48parce que là
35:48c'est clair qu'on fait
35:49beaucoup d'heures
35:49dans ces métiers
35:50ou infirmières
35:51on fait énormément d'heures
35:52mais bon
35:53en même temps
35:54bon
35:55il faut
35:55que ce soit à la carte
35:56d'ailleurs peut-être
35:57comme la retraite
35:58aussi à un moment donné
35:59contre la fonte
35:59contre la réforme des retraites
36:00les gens qui ne veulent pas
36:01du passage à 64 ans
36:03c'était 80% des actifs
36:04oui
36:05vous avez raison
36:06pour être optimiste
36:07c'est très difficile
36:09mais aussi
36:09il faut faire un peu de pédagogie
36:10ce qui n'a pas été fait
36:11jusqu'à présent
36:12sauf par François Bayrou
36:13et merci à lui
36:14parce qu'il a dit
36:15aux français
36:17tous les problèmes
36:18qui se posaient
36:19aujourd'hui
36:20et d'ailleurs
36:20parmi les problèmes
36:21parce que
36:21vous parliez
36:22l'espèce d'orgie fiscale
36:24enfin de fiscalite
36:25que nous avons
36:26à l'Assemblée nationale
36:27mais parmi
36:28l'un des grands sujets
36:29qu'il faut traiter
36:30quand même aussi
36:30c'est le rapport
36:31à l'entreprise
36:32si nous avons
36:32la désindustrialisation
36:34que nous avons en France
36:35vous savez très bien
36:36que ce n'est pas la faute
36:36de la mondialisation
36:37ni la faute de l'Europe
36:38la preuve c'est que
36:39l'Allemagne
36:40et l'Italie
36:41ont encore des industries fortes
36:43nous nous sommes
36:43en queue de peloton
36:44avec la Grèce
36:46nous sommes le pays
36:46le plus désindustrialisé
36:48d'Europe
36:48et quand vous regardez
36:49les chiffres
36:49c'est très simple
36:50à cause de la fiscalité
36:51notamment la fiscalité
36:52sur la production
36:53vous comparez
36:54l'Allemagne
36:55et la France
36:55vous avez en Allemagne
36:5723%
36:59des emplois industriels
37:00qui ont été
37:01délocalisés
37:01à l'étranger
37:0223%
37:0568%
37:07des emplois industriels
37:09français
37:10de groupes français
37:11ont été
37:12désindustrialisés
37:13à l'étranger
37:14donc c'est du simple
37:15au double
37:16au triple
37:17non mais ça ne peut pas
37:18fonctionner comme ça
37:19il faut avoir
37:20il faut abolir
37:21les impôts de production
37:22il faut relocaliser
37:23Dieu de faire
37:24comme tous ces imbéciles
37:26de l'Assemblée nationale
37:28des députés
37:28notamment les députés
37:30de gauche
37:31et pensent que voilà
37:32on va s'en sortir
37:32en cherchant de l'argent
37:33toujours pour payer plus
37:34il n'y a pas que
37:35le modem aussi
37:37ils appellent ça
37:38maintenant la justice fiscale
37:39la justice fiscale
37:40là c'est le gouvernement
37:41c'est madame de Montchalin
37:42qui pourtant est une libérale
37:43qui est sérieuse
37:44elle est sérieuse
37:45elle est sérieuse
37:47elle est sérieuse
37:47mais enfin
37:47le gouvernement
37:50a juste sa survie
37:51avec des députés
37:51c'est une situation
37:52quand même très
37:53complexe
37:54je n'aimerais pas
37:55tout à fait être
37:56à la place
37:56de Sébastien Lecornu
37:57il est obligé
37:58de donner des gâches
37:59sans arrêt
37:59de discuter
38:00bon apparemment
38:00il se débrouille pas trop mal
38:02sauf le président
38:02il se débrouille pas trop mal
38:04pour l'instant
38:04en tout cas
38:05mais si vous voulez
38:06l'histoire de fond
38:08sur l'économie française
38:10de toute façon
38:11c'est que
38:12tous ces politiques
38:13depuis
38:14vous parliez tout à l'heure
38:15de 1980
38:15avec François Mitterrand
38:16c'est vrai que
38:17c'est pas lui
38:18c'était l'équipe de Farfelu
38:20qui avait pris le contrôle
38:22de son cerveau
38:22et qui les Farfelu
38:23bah Attali
38:24Fabius
38:25et consorts
38:25et qui lui expliquaient
38:26qu'il fallait plus de dépenses
38:27faire plus de dépenses
38:29dépenser plus
38:30pour avoir de la croissance
38:32bon
38:32ça n'a pas marché
38:33n'empêche que
38:34après
38:34tous les gouvernements
38:35ont suivi
38:36c'est à dire
38:36vous faites plus de dépenses
38:38et puis il n'y a pas de croissance
38:39mais c'est pas grave
38:40on continue à faire plus de dépenses
38:41pour ce qu'elle fait
38:42c'est d'ailleurs la politique
38:43du Mozart de la finance
38:44Emmanuel Macron
38:45c'est à dire
38:45on va dépenser toujours plus
38:47hors de Gaulle
38:47il y a Jacques Ruef
38:48ben oui
38:49Jacques Ruef
38:50qui est le héros du livre
38:51aussi un des héros du livre
38:52Jacques Ruef
38:53il arrive
38:53personne n'en parle plus
38:54on parle que
38:55des fumistes
38:56les deux fumistes
38:58Zuckman et Piketty
39:00qui font évidemment
39:01la gloire
39:01dans les lycées
39:03chez certains profs du secondaire
39:05qui vous expliquent
39:05dans le service public
39:06ils ont l'avantage
39:07d'être vivants
39:08c'est pour ça qu'ils vont
39:08sur les plateaux de télévision
39:09monsieur Ruef
39:10on aimerait bien
39:11sortir des archives
39:12on pourrait
39:13on pourrait
39:14qui pensait
39:14qu'il ne fallait pas dépenser plus
39:15justement
39:16il a fait un premier budget
39:17qui était un budget
39:18dit de stabilisation
39:19qui était un budget de rigueur
39:21d'austérité
39:21dirait les imbéciles
39:22et qui en fait
39:23a provoqué une croissance folle
39:25dès pratiquement l'année suivante
39:27croissance
39:28croissance à la chinoise
39:315-6%
39:32c'était avec Pinet
39:33d'ailleurs
39:33et c'est Pinet
39:34qui l'avait présenté à De Gaulle
39:35et De Gaulle a tout de suite été emballé
39:37et puis Pinet trouvait quand même
39:38qu'il allait trop loin
39:39mais De Gaulle est allé
39:40dans la direction de Ruef
39:42non c'est pas une autre époque
39:44parce que
39:44ça ne marche pas
39:46pourquoi continuer
39:47à faire
39:48suivre des politiques
39:50qui ne marchent pas
39:51c'est ça que je ne comprends pas
39:53aujourd'hui vous savez
39:54on aurait au pouvoir
39:56des gens qui disent
39:56voilà 1 plus 1 égale 2
39:58et on va
39:59pas dépenser plus
40:00qu'on a
40:02et puis on va essayer
40:03de produire plus
40:03on va essayer
40:04de mettre tout
40:06sur la croissance
40:07et l'augmentation du croix
40:08Juste une petite chose
40:08sur la politique de Ruef
40:09c'est qu'à l'époque
40:09on avait quand même
40:10dévalué le franc
40:11ce qui avait permis
40:11à retrouver une certaine stabilité
40:13aujourd'hui on ne peut plus dévaluer
40:14parce qu'on est en zone euro
40:15donc on ne peut pas dévaluer l'euro
40:16vous le savez aussi bien
40:17ne regrettez pas l'euro
40:18parce que je ne sais pas
40:19dans quel état serait la France
40:20mais vous voyez bien
40:21qu'on n'est pas dans la même situation
40:22Pierre Devineau
40:23je ne sais pas
40:24dans quel état serait la France
40:25s'il n'y avait pas l'euro
40:26parce qu'elle nous protège
40:27elle nous protège
40:29ça se passe plutôt bien
40:30oui mais la Pologne
40:31est un pays
40:32excusez-moi
40:32qui monte d'ailleurs
40:33une progression
40:34c'est une très belle réussite économique
40:36enfin il n'a encore du chemin à faire
40:37c'est une question d'époque
40:39c'est-à-dire quand on vous lit
40:40on retrouve
40:41au temps de général
40:42les années qui suivent
40:43il y a plus de courage politique
40:45il y a vitalité culturelle exceptionnelle
40:47vous présentez par exemple
40:48vous avez des très belles pages
40:49sur la vitalité de la culture française
40:51à l'époque
40:51on a l'impression aussi
40:52de retrouver une époque
40:53avec une richesse littéraire
40:54une passion philosophique
40:55si on fait le contraste
40:56avec aujourd'hui
40:56il y a peut-être
40:57dans certains domaines
40:58où c'était mieux avant
40:58c'est clair
40:59je n'ai pas dit le contraire
41:00mais c'est toujours
41:01les cycles de Condradièv
41:02qui ne sont pas dans le même sens
41:04c'est-à-dire que par exemple
41:04la littérature française
41:06par exemple
41:07le cycle de Condradièv
41:10c'est pas mal
41:10pour la culture française
41:11elle est assez haute
41:12par exemple aujourd'hui
41:13non pas la chanson
41:14aujourd'hui non
41:14puisque vous avez
41:15à l'époque
41:17c'était incroyable
41:19à l'époque
41:19quand vous dites ça
41:21vous tombez toujours
41:22sur des gens
41:22qui vous disent
41:23oui mais il y a
41:23Aya Nakurama
41:25qui est très joué
41:27partout dans le monde
41:28ça c'est clair
41:29bien sûr
41:30mais à l'époque
41:30qui était joué
41:31partout dans le monde
41:31Gilbert Beko
41:32Charles Aznavour
41:34et puis tout ça
41:36était
41:36vous alliez aux Etats-Unis
41:37vous chantez
41:38Franck Sinatra
41:39vous chantez
41:39la dernière chanson
41:40de Beko
41:41Franck Sinatra
41:41qui chante
41:42comme d'habitude
41:43et qui en fait
41:44un tube interplanétaire
41:45sous le nom de My Way
41:46et puis ça continue
41:48encore même
41:49à la fin du siècle dernier
41:50au début du suivant
41:51avec par exemple
41:53Georges Agoleman
41:53quand il a commencé
41:54à faire la musique
41:55pour Céline Dion
41:56qui était
41:57une énorme star
41:59enfin parce que
41:59c'est chez vous
42:00mais bien sûr
42:01j'espère bien
42:01c'était aussi Charlebois
42:03dans le livre
42:03Robert Charlebois
42:06évidemment
42:07et puis Gilles Mignot
42:08et puis
42:09Félix Leclerc
42:10donc en fait
42:11Franck-Olivier Gilbert
42:12aujourd'hui vous dites
42:12que Joule
42:13Aurel San
42:14les rappeurs
42:16Maître Gims
42:17etc
42:17c'est quoi ?
42:18c'est pourtant
42:19de la chanson française ?
42:19Non il y a rappeur
42:20et rappeur
42:20moi je suis
42:21alors là vous allez
42:22me classer définitivement
42:23chez les vieux cons
42:24j'ai adoré le rap au début
42:25j'ai adoré le rap américain
42:27d'ailleurs
42:27Snoopy Dogg
42:28j'écoutais ça
42:29Ah bon ?
42:30Snoopy Dogg ?
42:30Oui bien sûr
42:31Tupac Chakour j'adorais
42:32vous pouvez vérifier
42:33j'adorais ça
42:34et d'ailleurs
42:35il y a toujours
42:36des rappeurs américains
42:37qui m'intéressent
42:37qui sont toujours
42:38bon
42:38mais le problème
42:40en France
42:41est-ce que le rap
42:42adime la langue française ?
42:43nous avons eu
42:44non parce que
42:44quand c'est MC Solar
42:45c'est formidable
42:46voilà
42:46MC Solar je suis désolé
42:47non non
42:48c'est toujours
42:49parce qu'il est toujours là
42:50il est toujours vivant
42:50il chante toujours
42:51non non mais il chante toujours
42:52et puis Aurel San
42:54il y a du travail
42:55c'est quelqu'un
42:56enfin ils ne sont pas tous
42:57logés à la même enseigne
42:59mais c'est vrai
42:59qu'il y a la volonté
43:00aujourd'hui
43:00mais c'est peut-être
43:01la déconstruction
43:02de déconstruire
43:03à la fois la musique
43:04de déconstruire les paroles
43:06et évidemment
43:06quand vous comparez à côté
43:07évidemment
43:08l'immense
43:09Georges Brassens
43:11qui est un poète
43:11et vous lisez
43:12c'est un supplique
43:13pour être enterré
43:14à la plage de Sète
43:15là où il y a
43:15ce type qui veut
43:16passer sa mort en vacances
43:18et faire du pédalo
43:19sur la vague en rêvant
43:20vous avez les larmes aux yeux
43:21parce que c'est un poème
43:23quand vous le lisez
43:24simplement
43:24vous n'avez pas besoin
43:25qu'il soit chanté
43:25donc ça c'est évidemment
43:27une grande période
43:28mais la France peut retrouver ça
43:30vous savez
43:30ce sont des cycles
43:31il ne faut pas
43:32se dire que
43:34quand on est au bas d'un cycle
43:35on va rester au bas du cycle
43:36c'est la grande erreur
43:37de la presse
43:38la presse elle croit toujours
43:39que ça continue comme ça
43:41mais non l'histoire
43:41elle est faite de ruptures
43:43de brisures
43:44il arrive au fond du trou
43:45on trouve une pelle
43:46et on continue de creuser
43:48ah c'est possible
43:49mais j'espère que non
43:50la France n'est pas subsidiaire
43:52comment est-ce que vous expliquez
43:53l'abandon de chance
43:54parce qu'aujourd'hui
43:55effectivement
43:56les artistes
43:57il n'y a plus de chansons à texte
43:59ou alors les chansons à texte
44:00ont changé
44:01ou qu'est-ce que
44:02vous voudriez voir renaître
44:04aujourd'hui
44:04dans la culture française
44:05oui mais ça
44:06ça reviendra
44:06je ne suis pas inquiet
44:08parce qu'on voit bien
44:09parce qu'il y a certains chanteurs
44:12qui ont ce goût du texte
44:14et alors on peut critiquer
44:15et dire
44:16mais regardez les chansons
44:17de Clara et Luciani
44:18c'est intéressant
44:19il y a de la recherche
44:20il y en a
44:21enfin on peut en citer plusieurs
44:23qui ont ce goût du texte
44:25donc tout n'est pas mort
44:25la culture française n'est pas mort
44:26mais non mais c'est pas mort
44:27mais je dis à aucun moment
44:28que c'est mort
44:29simplement quand vous dites
44:30sur certains points
44:33comme c'était mieux avant
44:34on ne veut pas
44:34parce qu'aujourd'hui
44:35si vous voulez
44:35il y a l'idée quand même
44:37mais ça c'est très français
44:39qui est un pays vieux
44:41maintenant
44:41l'idée que
44:42tout doit appartenir
44:45à la jeunesse
44:46moi je ne fais pas partie
44:47de cette génération
44:47je me dois énormément
44:49aux anciens
44:49c'est ce que je fais
44:50dans le livre d'ailleurs
44:50avec le coup de chapeau
44:52au départ
44:52Alberto Giacometti
44:53qui m'a énormément apporté
44:54qui est un immense artiste
44:55etc
44:56mais oui mais c'est
44:57oui mais
44:58j'ai eu des maîtres
44:59et il n'y a pas d'avenir
45:02si on n'a pas d'histoire
45:03il n'y a pas de culture
45:04ni de civilisation
45:05sans histoire
45:07merci beaucoup François-Olivier Gisbert
45:09et précipitez-vous
45:09en librairie
45:10Voyage dans la France
45:11d'avance
45:11c'est édité chez Gallimard
45:13très bon dimanche
45:15à vous tous
45:15sur Europe 1
45:16et sur CNews
45:17et sur CNews
45:20et sur CNews
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