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«On met un voile sur des petites filles de 8-9 ans, c'est ça qui doit nous interpeller, c'est le consentement» pense Elisabeth Assayag
Europe 1
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il y a 7 semaines
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00:00
Il est 17h08, 16h-18h, Pascal Praud sur Europe 1.
00:04
Bon, défi, êtes-vous allé dans les tribunes de l'Assemblée Nationale ?
00:07
On en parlait avant 17h.
00:09
En vrai, c'est un scandale cette histoire.
00:10
Alors, est-ce qu'on peut écouter juste Marine Tondelier ?
00:13
Secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts,
00:16
elle était ce matin sur RTL, et je vous donne la parole, Elisabeth Assayay.
00:20
Je pense que si l'islamophobie était interdite dans le règlement de l'Assemblée Nationale,
00:23
il y en a un certain nombre qui ne pourraient pas en parler.
00:25
En fait, il y a ce qui est autorisé et ce qui n'est pas autorisé.
00:27
Donc là, dans le cadre d'une sortie scolaire, qu'une maman voilée accompagne la sortie scolaire,
00:32
c'est autorisé.
00:33
D'ailleurs, si ça ne l'était pas, ça veut dire qu'en fait, quand votre maman est voilée,
00:37
votre maman ne pourra jamais vous accompagner en sortie scolaire.
00:39
C'est une forme d'humiliation pour les enfants,
00:40
et qui, par ailleurs, annonce ce qu'ils vivront toute leur vie.
00:43
Parce que ce n'est pas la première humiliation qu'ils subiront.
00:46
Donc, je le dis, ce n'est pas interdit.
00:48
Les huissiers de l'Assemblée Nationale, pour avoir longtemps travaillé dans cette belle maison,
00:51
sont quand même très scrupuleux sur le règlement,
00:53
pour vous rentrer avec un portable, que vous ne fassiez pas tout ce qui est interdit.
00:57
Elle ne serait pas arrivée.
00:58
L'article 8.
00:59
Bon, Elisabeth Asseliaï.
01:00
Non, mais la vraie question, ce n'est pas le règlement, ce n'est pas le droit.
01:05
Même que ce soit des écoles sous contrat ou hors contrat,
01:07
ça devrait tous nous interpeller ce qui s'est passé.
01:11
On met des voiles sur des petites filles de 8-9 ans.
01:16
C'est ça qui doit nous interpeller.
01:18
Ça veut dire que ces jeunes filles vont devenir des femmes,
01:22
donc on leur met déjà un voile avec ou pas leur consentement,
01:26
je n'en sais rien, je ne suis pas sûre qu'on leur demande.
01:28
On leur demande pas les fillettes, par définition, il n'y a pas de consentement.
01:30
Voilà, donc le rapport du corps est la raison pour laquelle on voile ces femmes.
01:36
Si on le fait à des gamines de 8 ans, c'est qu'il y a un problème.
01:38
C'est ça qui doit nous interpeller.
01:39
Ce n'est pas ce que c'est autorisé dans l'Assemblée, ce n'est pas autorisé.
01:42
Et là, cette visite d'école, elle ne fait que montrer aux yeux de tous,
01:46
ce qu'on n'a peut-être pas forcément envie de voir.
01:48
Oui, mais ce qui est intéressant, c'est que personne ne réagit dans l'espace médiatique.
01:52
Alors, on réagit sur les poupées sexualisées de Chine, à juste titre.
01:57
Franchement, Pascal, pour être très honnête, c'est un sujet qui est énormément traité,
02:01
notamment sur la deuxième chaîne Info de France.
02:05
Pour une fois, ils en ont parlé.
02:06
Sur les fillettes voilées.
02:08
Sur les fillettes voilées.
02:09
Ah oui, c'est devenu l'info du...
02:10
Alors, pardonnez-moi, je retire effectivement la deuxième...
02:14
C'est qui la deuxième aujourd'hui ?
02:16
Ils sont au coup d'à-coup de la deuxième et la troisième.
02:19
Il y a beaucoup d'avance pour la première, en tout cas.
02:21
Et donc, c'est bien que ce sujet soit traité.
02:25
Mais c'est vrai qu'il y a la sexualisation d'une fillette avec ce voile est un sujet.
02:32
C'est ça qui doit nous interpeller, à 8 ans.
02:35
Vous avez parfaitement raison, Elisabeth.
02:37
Moi, je pense que ce qui se passe à l'Assemblée nationale
02:41
posera peut-être à la fin une question que très peu abordent.
02:47
C'est l'interdiction du port du voile dans l'espace public.
02:49
Non. Arrêtez avec ça.
02:52
Ben pourquoi ?
02:53
Ça n'existe pas, ça.
02:55
Ben non, ça n'existe pas.
02:56
Et ça n'existera jamais.
02:57
Et pourquoi ça n'existera jamais ?
02:58
Prends-moi ton terrier.
03:01
J'ai perdu l'occasion de mettre...
03:03
Ah non !
03:05
C'est génial !
03:06
Alors là, ça me...
03:07
Je suis scié, là, tu vois.
03:09
C'est fini, on dirait que ça va marcher tout le temps.
03:12
Je ferme ma gueule, là, en même temps, mais c'est...
03:16
Non !
03:16
Je gueule en l'air !
03:18
Ça va le traumatiser, ça va le...
03:20
Il est déjà traumatisé.
03:21
Il est au monde à la surface, c'est le genre.
03:24
J'ai déçué, là.
03:26
Je blague, je blague.
03:28
Je le revois à mon professeur.
03:29
Non, non, non !
03:30
Comment il s'appelait ?
03:31
Il s'appelait comment ?
03:31
Il s'appelait, il s'appelait, il s'appelait bien.
03:34
Monsieur Batave.
03:35
Monsieur Batave.
03:35
Avec sa bouche grise sur l'écran.
03:37
Fais l'écran dans ton terrier.
03:39
Là, il recommence.
03:42
Il m'a bien.
03:43
Je transpire, je transpire d'un coup, là.
03:44
Non, mais je ne réponds.
03:45
C'est un traumatisme.
03:46
Bon, pour ceux qui nous rejoignent et qui n'étaient pas à l'antenne tout à l'heure,
03:50
j'ai dit cela, j'ai dit cela, rentre dans ton terrier Fenech,
03:53
parce que notre ami Fenech nous a raconté que, enfant, il ne l'avait pas été...
03:58
Non, mais ils ne sont pas bien, il a changé de couleur.
04:00
Enlevez votre vest, Georges.
04:03
Il ne l'est pas bien, il est gris.
04:04
Il va nous claquer entre les doigts.
04:06
Ça ne vous plaît pas si je termine pour les auditeurs,
04:09
que je leur explique, qu'ils n'étaient peut-être pas là tout à l'heure.
04:11
Et j'ai dit cette phrase, parce que notre ami, c'est la journée aujourd'hui nationale du harcèlement.
04:15
Et Fenech ?
04:16
Dans le collège de ma fille, il s'est habillé tout en bleu.
04:18
Oh, écoute, tu sois gentil.
04:20
Je veux dire, laissez-moi terminer, Elisabeth, pas vous.
04:23
Non, pas moi.
04:24
Et notre ami Fenech a raconté, non pas qu'il a été harcelé,
04:28
mais effectivement un prof qui lui avait dit, prof de maths,
04:31
lorsqu'il avait 27 ans en CM2,
04:33
rentre dans ton fenech.
04:39
C'est pour ça que je vous dis ça tout à l'heure.
04:40
De manière, pour vous faire rire.
04:42
Bien sûr.
04:43
Alors, en revanche, ce que je n'aime pas souvent, cher Georges,
04:46
et parfois c'est votre attitude,
04:48
vous ne voulez même pas en parler,
04:50
vous ne voulez même pas discuter.
04:51
C'est intéressant ce qu'il dit Gauthier Lebrecht.
04:54
Vous dites, non, laissons cela, ce n'est pas possible.
04:56
Comme si ce n'était même pas un sujet.
04:58
C'est un sujet, le voile dans l'espace public.
05:01
On peut l'aborder sans que vous le...
05:04
On a légiféré sur le motif de l'ordre public.
05:06
Mais on a mal légiféré peut-être.
05:08
En 2004, c'est ça ?
05:10
Le reste, il n'y a pas un seul pays au monde qui interdit.
05:14
Mais ça, ce n'est pas un argument.
05:15
Mais si, c'est un argument, on est un pays de liberté.
05:19
C'est de la liberté de cacher les petites filles sous le voile ?
05:22
C'est de la liberté pour elles ?
05:23
Non, je n'ai pas dit ça.
05:24
Donc, Aurore Berger, ce n'est pas une odieuse fasciste, Aurore Berger.
05:27
Attends, je te prends un exemple, Jean.
05:28
Aurore Berger, ministre à l'égalité femmes-hommes.
05:30
Elle voulait déposer une proposition de loi, un projet de loi,
05:34
pour interdire le voilement des fillettes.
05:36
Ça a été, comment dirais-je, court-circuité par son propre groupe
05:41
pour qu'elle ne puisse pas déposer une telle proposition de loi.
05:44
C'est Aurore Berger qui l'avait proposé.
05:45
Pour les fillettes, je suis d'accord.
05:47
C'est la première étape.
05:48
Mais la vérité, c'est qu'il faut interdire le voile à l'université.
05:50
C'est là où je ne suis pas d'accord.
05:51
La vérité, c'est qu'il faut interdire le voile pour les accompagner à des scolaires.
05:55
L'université, c'est un vrai sujet, je trouve.
05:57
La pause, on revient dans une seconde.
05:59
En tout cas, par définition, on peut parler de tout.
06:03
Autrement, vous savez ce qui vous attend.
06:04
Ah oui, la sanction.
06:05
Oh non, le pauvre.
06:10
Excellente fin de journée à l'écoute d'Europe 1.
06:11
Pascal Prou et vous, c'est entre 16h et 18h.
06:14
Sous-titrage Société Radio-Canada
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