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  • il y a 2 jours
Les députés débutent les débats sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2026 qui prévoit notamment la suspension de la réforme des retraites, dans l'hémicycle. Après le rejet de la motion de rejet défendue par le groupe "La France insoumise", la discussion générale se poursuit et les députés expriment la position de leur groupe sur le budget proposé par le gouvernement. S'agissant d'un texte budgétaire, c'est le texte initial, qu'il soit adopté ou rejeté en commission, qui est examiné dans l'hémicycle.

La rédaction de LCP vous propose les morceaux choisis des séances publiques dans l'hémicycle et des séances de travaux ou des auditions en commissions.

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Transcription
00:00:00Bonjour, merci d'être sur LCP, ravie de vous retrouver au cœur de l'Assemblée nationale.
00:00:12Nous sommes comme toujours juste à côté de la porte des séances qui va s'ouvrir dans un instant.
00:00:18Les députés débattent en ce moment du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026.
00:00:24L'objectif du gouvernement, c'est de réduire les dépenses pour espérer faire diminuer le déficit de la Sécu.
00:00:33Et pour soigner la vieille dame malade qu'est la Sécu, la potion est particulièrement amère
00:00:39puisque le gouvernement a prévu de doubler les franchises médicales, c'est-à-dire le reste à charge pour le patient
00:00:45lors de ses consultations ou lors de l'achat de ses médicaments,
00:00:48et encore de limiter les arrêts maladie.
00:00:53Et puis il y a le point qui fâche, la suspension de la réforme des retraites,
00:00:58point qui a été ajouté à ce budget de la Sécu après la déclaration de Sébastien Lecornu
00:01:04qui a fait cette annonce lors de son discours de politique générale.
00:01:08Alors ces mesures ne plaisent pas à tout le monde.
00:01:10Les élus LFI ont par exemple dit qu'ils ne voteraient pas cette suspension de la réforme des retraites.
00:01:16Quelles sont dans le détail les positions des groupes politiques ?
00:01:19Eh bien on va voir ça tout de suite.
00:01:21Place à la discussion générale.
00:01:23Mesdames et Messieurs les ministres, mes chers collègues.
00:01:28En son temps, Talleyrand affirmait à Bonaparte
00:01:30« Donnez-moi de bons cuisiniers, je vous ferai de bons traités ».
00:01:36La réalité de ce budget de la Sécurité sociale,
00:01:39c'est qu'il vient des arrières-cuisines du gouvernement
00:01:42avec de leurs complices socialistes.
00:01:46Il est indigeste.
00:01:49C'est le pur produit d'une tambouille politicienne.
00:01:53Il démontre une fois de plus
00:01:55que le nouveau front populaire est la béquille de la Macronie
00:02:00suppléée par les Républicains.
00:02:04Il est le théâtre d'ombre
00:02:06assuré par l'extrême gauche
00:02:09pendant que leurs partenaires socialistes
00:02:12arrangent les plats avec le gouvernement.
00:02:16Concrètement,
00:02:18voilà le menu qui nous est proposé
00:02:20avec ce texte.
00:02:22Taxe sur les retraites
00:02:24avec le gel des pensions.
00:02:26Taxe sur les assurés sociaux
00:02:28avec le gel des prestations.
00:02:30Taxe sur les mutuelles
00:02:32avec une surtaxe spéciale.
00:02:35Taxe sur les entreprises
00:02:36et les apprentis
00:02:37avec la fin des exonérations.
00:02:40Taxe sur les travailleurs
00:02:42avec le forfait social
00:02:44sur les tickets restaurants,
00:02:46les chèques de vacances.
00:02:47Mais pas que.
00:02:48Taxe sur les ruptures conventionnelles
00:02:51et des mises à la retraite.
00:02:53Et comme d'habitude,
00:02:55vous en prenez aux Français
00:02:58et ceux qui travaillent de préférence.
00:03:00c'est Robin Desbois à l'envers.
00:03:03Le budget de la Sécurité sociale
00:03:05pour 2026 prévoit
00:03:07d'imposer,
00:03:09de taxer,
00:03:09d'assujettir,
00:03:11de gréver,
00:03:12de tarifer,
00:03:13de rançonner,
00:03:14de raqueter,
00:03:15de pressurer.
00:03:16Bref,
00:03:17de saigner la France
00:03:18et ses Français.
00:03:19Mais c'est pas grave,
00:03:20c'est Nicolas qui paie.
00:03:22Le tout dans un pays
00:03:24où les services de santé
00:03:26sont en net recul.
00:03:2765% des Français
00:03:29ont déjà renoncé
00:03:31aux soins.
00:03:33Dans un pays
00:03:33où les déserts médicaux
00:03:35s'élargissent toujours,
00:03:36de plus en plus,
00:03:3787% du territoire
00:03:40classé en désert médical.
00:03:42Dans un pays
00:03:43où 65% des médecins
00:03:45refusent de nouveaux patients.
00:03:47Dans un pays, malheureusement,
00:03:49où 19% des Français
00:03:50vivent sous le seuil
00:03:52de pauvreté.
00:03:53Mais quelle indignité !
00:03:55Pire,
00:03:55le projet de loi
00:03:56ne prévoit aucun retour
00:03:58à l'équilibre
00:03:59des comptes sociaux.
00:04:00Le déficit reste massif.
00:04:0217 milliards d'euros
00:04:04en 2025
00:04:05et on parle de 29 milliards
00:04:06prévus en 2026.
00:04:08Pas grave,
00:04:10c'est Nicolas qui paye.
00:04:11A ce niveau-là,
00:04:13c'est plus un budget,
00:04:14c'est un braquage.
00:04:16La cerise sur ce gâteau budgétaire,
00:04:18c'est la suspension
00:04:19de la réforme des retraites
00:04:21imposée par les socialistes.
00:04:23Avec un financement
00:04:24par les retraités
00:04:26en gelant leurs prestations.
00:04:29Alors même
00:04:29qu'ils ont passé leur vie
00:04:31à financer cette retraite.
00:04:33Les années se suivent
00:04:35et malheureusement,
00:04:36pour notre système social,
00:04:37se ressemblent.
00:04:38Ce PLFSS,
00:04:39comme les précédents,
00:04:41a été élaboré
00:04:42dans un aveuglement
00:04:43et une rigidité sans nom,
00:04:45sur le même socle
00:04:46d'approximation
00:04:48et disons le mot
00:04:48d'insincérité.
00:04:51Il a été développé
00:04:52sur la même diagonale
00:04:53du fou,
00:04:54faite de fausses bonnes idées
00:04:56et de réelles intentions
00:04:58de facilitation
00:04:59de la financiarisation.
00:05:02Je le dis clairement,
00:05:03tout se passe comme si,
00:05:05par un appauvrissement inexorable,
00:05:07notre système social,
00:05:08tel un marché,
00:05:09devait devenir la proie
00:05:10d'investisseurs
00:05:12qui, rappelons-le,
00:05:13investissent à crédit
00:05:14et non sur fonds propres.
00:05:16En attendant
00:05:16et en utilisant
00:05:17quasi littéralement
00:05:19les rapports récents
00:05:20de la Commission des comptes,
00:05:21dont celui d'hier
00:05:22au Vitriol,
00:05:23qui reprend,
00:05:24disons-le,
00:05:25depuis longtemps
00:05:25ce que nous disons,
00:05:27et lui au Conseil
00:05:28des finances publiques,
00:05:29je vais présenter
00:05:29le décor
00:05:30que vous refusez de voir.
00:05:32La conjoncture économique
00:05:33se détériore en 2025,
00:05:35comme depuis de nombreuses années.
00:05:37Les prévisions utilisées
00:05:38pour établir le PLFSS
00:05:39sont erronées.
00:05:400,7% de croissance
00:05:42au lieu de 0,9% attendu,
00:05:43c'est une stagnation négative.
00:05:45Vous me permettrez
00:05:46de douter
00:05:47de la petite accélération
00:05:48prévue pour 2026,
00:05:50tant les faillites
00:05:51en cascade
00:05:51se profilent
00:05:53après les 80 000
00:05:54de ces derniers mois.
00:05:55La masse salariale
00:05:56ne pourra donc pas
00:05:57augmenter comme prévu,
00:05:58c'est ce que confirme
00:06:00avec force
00:06:00M. Boscovici,
00:06:02en date d'hier.
00:06:04Ces rapports disent aussi
00:06:05que le déficit
00:06:06est reparti à la hausse
00:06:07en 2025,
00:06:08de 23 milliards d'euros
00:06:09et de 28,7 en 2026.
00:06:12Nous ramenons donc
00:06:13à l'étiage
00:06:14des grands déficits
00:06:15de 2010 et 2019.
00:06:17Ces déficits
00:06:18sont nettement supérieurs
00:06:19aux 5,5
00:06:21prévus
00:06:22dans la loi
00:06:22de finances 25
00:06:23et se détériorent
00:06:25malgré l'affectation
00:06:26de 6,7 milliards
00:06:27au prix de transferts
00:06:29incontrôlables
00:06:30et de multiples dispositifs
00:06:32capillitractés.
00:06:33Quant aux dépenses,
00:06:35elles sont plus dynamiques
00:06:36que les recettes.
00:06:37Dit en bon français,
00:06:38on dépense plus
00:06:39que nos moyens.
00:06:40Oui, les Français
00:06:40vieillissent
00:06:41et développent
00:06:41des maladies chroniques
00:06:42coûteuses.
00:06:43En 40 ans,
00:06:44nous avons obtenu
00:06:4410 ans de vie supplémentaires
00:06:46en relative bonne santé.
00:06:48Et oui,
00:06:48il faut payer cela
00:06:49à sa juste mesure
00:06:50par la branche retraite,
00:06:51la branche maladie
00:06:52et la branche autonomie.
00:06:54Ainsi,
00:06:54sur ces trois points,
00:06:55vous voudriez nous faire croire
00:06:56que demain,
00:06:56ce sera mieux.
00:06:57C'est impossible,
00:06:58même en profitant
00:06:59de la baisse de la natalité
00:07:00et des faibles
00:07:01revalorisations des retraites.
00:07:02Il ne faut pas oublier
00:07:03que la baisse
00:07:04des recettes sociales
00:07:05s'est contenue
00:07:05que par l'augmentation
00:07:07des taxes et des impôts.
00:07:08Or,
00:07:08pour piloter
00:07:09ces données inquiétantes,
00:07:10vous vous arqueboutez
00:07:11sur l'ondame.
00:07:12Outil obsolète
00:07:13et inefficiant
00:07:14regarde son bilan
00:07:15sur 30 ans.
00:07:16Malgré les sommes
00:07:16invraisemblables
00:07:17effectivement déboursées,
00:07:1950% de nos EHPAD,
00:07:20nos hôpitaux
00:07:21sont en déficit.
00:07:22La médecine de ville
00:07:23est un grand dessert
00:07:24sur 87% du territoire.
00:07:27Alors aujourd'hui,
00:07:28nous nous apprêtons
00:07:28à voter
00:07:29une autorisation d'emprunt
00:07:30de 83 milliards
00:07:32à la COS.
00:07:33Avec 100 milliards
00:07:34à l'horizon 2030,
00:07:35elle portera
00:07:36autant de dettes
00:07:37que la CADES.
00:07:38Le Covid a masqué
00:07:39les 56 milliards
00:07:40de déficits de 2010
00:07:42et les 44 milliards
00:07:43de 2019,
00:07:45révélés à postériori.
00:07:46Madame la Présidente,
00:07:50Mesdames et Messieurs
00:07:50les Ministres,
00:07:52Monsieur le Président
00:07:53de la Commission
00:07:53des Affaires Sociales,
00:07:54Monsieur le Rapporteur
00:07:55Général,
00:07:56chers collègues.
00:07:57Chaque année,
00:07:58à l'automne,
00:07:58le Parlement débat
00:07:59du budget
00:08:00de la sécurité sociale.
00:08:02Et si le PLFSS 2026
00:08:03s'inscrit
00:08:04dans ce calendrier
00:08:04habituel,
00:08:06il n'a pourtant
00:08:06rien d'ordinaire.
00:08:08Ce budget s'ouvre
00:08:09aujourd'hui
00:08:09dans un contexte
00:08:11inédit.
00:08:11inédit sur le plan
00:08:13du contexte politique
00:08:14et inédit
00:08:15sur le plan économique.
00:08:17Inédit politiquement
00:08:18d'abord
00:08:18en raison de l'absence
00:08:20de groupes majoritaires
00:08:21dans notre Assemblée
00:08:22et parce que
00:08:23le groupe gouvernement
00:08:24a pris un engagement,
00:08:25celui de ne pas recourir
00:08:26à l'article 49.3.
00:08:29Rien n'est décidé,
00:08:30tout est à construire.
00:08:33Mesdames et Messieurs
00:08:34les Ministres,
00:08:34vous avez proposé
00:08:35un budget,
00:08:36nous allons débattre
00:08:37et nous voterons.
00:08:39Inédit aussi économiquement
00:08:41en raison du poids
00:08:41de notre dette
00:08:42qui nous contraint.
00:08:44La Sécurité sociale
00:08:45fête ses 80 ans
00:08:46et à l'heure
00:08:47où nous célébrons
00:08:47cet anniversaire,
00:08:49la Cour des comptes
00:08:49nous rappelle
00:08:50une exigence.
00:08:52La préservation
00:08:52de notre modèle social
00:08:53passe par l'adoption
00:08:54d'une trajectoire crédible
00:08:56de retour rapide
00:08:57des comptes sociaux
00:08:58vers l'équilibre
00:08:58préalable à une opération
00:09:00de reprise de dette.
00:09:02C'est ainsi
00:09:02que se conclut
00:09:03le rapport
00:09:04qu'elle a rendu hier
00:09:05sur la situation financière
00:09:06de la Sécurité sociale.
00:09:09Nous sommes
00:09:09à un moment de vérité.
00:09:11pour nos finances publiques.
00:09:13Les chiffres
00:09:13parlent d'eux-mêmes.
00:09:15Le doublement
00:09:15du déficit
00:09:16de la Sécurité sociale
00:09:17entre 2023
00:09:17et 2025
00:09:18atteste,
00:09:20selon ce rapport,
00:09:21d'une perte de contrôle
00:09:22de la trajectoire
00:09:23des finances publiques.
00:09:24L'objectif
00:09:25de ce PLFSS
00:09:26est clair,
00:09:27ramener le déficit
00:09:28de 24 milliards
00:09:29en 2025
00:09:30à 17 milliards
00:09:31cette année.
00:09:33Nous sommes contraints
00:09:34d'adopter
00:09:34une trajectoire
00:09:35de maîtrise
00:09:35de nos comptes publics,
00:09:37non pas pour satisfaire
00:09:38une discipline comptable,
00:09:40mais pour une raison simple,
00:09:41garantir que chaque euro
00:09:43de la Sécurité sociale
00:09:44serve les Français,
00:09:46leur santé,
00:09:46leur travail,
00:09:47leur vie quotidienne,
00:09:48plutôt que de nourrir
00:09:49la spirale de la dette.
00:09:51Chaque année,
00:09:51des ressources
00:09:52sont mobilisées
00:09:52pour assurer
00:09:53le service de la dette
00:09:54et amortir
00:09:55les déficits accumulés.
00:09:57Et chaque euro
00:09:57supporté par la dette
00:09:58ou les charges d'intérêt,
00:10:00c'est un euro
00:10:01qui ne va
00:10:01ni à l'amélioration
00:10:02de l'accès aux soins,
00:10:04ni à la prévention,
00:10:05ni à la réduction
00:10:06des inégalités,
00:10:07ni à la solidarité
00:10:08entre celles et ceux
00:10:10qui sont les plus fragiles.
00:10:12La maîtrise
00:10:12des comptes publics
00:10:13est donc un devoir
00:10:14de justice sociale.
00:10:16C'est la condition
00:10:16pour que notre modèle
00:10:17de protection
00:10:18demeure viable,
00:10:20équitable et digne.
00:10:22Mais ce PLFSS
00:10:23n'est pas un budget
00:10:24d'austérité,
00:10:25c'est un budget
00:10:26de responsabilité.
00:10:28Malgré les contraintes,
00:10:29ils mobilisent
00:10:30plus de 5 milliards
00:10:31supplémentaires
00:10:32pour la santé,
00:10:33la prévention
00:10:34et la solidarité.
00:10:35Oui, c'est un budget
00:10:36difficile,
00:10:38mais ce n'est pas
00:10:38un budget de renoncement.
00:10:40Depuis la fin
00:10:41de la Seconde Guerre mondiale,
00:10:42la France a choisi
00:10:42de bâtir un système
00:10:43de protection universel,
00:10:45couverture maladie,
00:10:46généralisée,
00:10:47retraite,
00:10:48allocation familiale,
00:10:49sécurité sociale,
00:10:51un modèle
00:10:51de solidarité
00:10:53fondé sur l'idée
00:10:54que chacune
00:10:54et chacun
00:10:55contribue
00:10:56selon ses moyens
00:10:57et reçoit
00:10:58selon ses besoins.
00:11:00Ce modèle social
00:11:01est l'un des piliers
00:11:02de notre pacte républicain.
00:11:03Il repose
00:11:04sur la conviction
00:11:05que la santé,
00:11:06le soin,
00:11:07la sécurité sociale
00:11:08ne sont pas
00:11:09des coûts accessoires
00:11:09mais des biens communs.
00:11:11Notre système
00:11:12de santé
00:11:12et de protection sociale
00:11:13est, malgré ses faiblesses,
00:11:15l'un des plus solides
00:11:16et des plus équitables
00:11:17d'Europe.
00:11:18La France
00:11:19demeure
00:11:19l'un des rares pays
00:11:20où l'accès aux soins
00:11:22est réellement universel.
00:11:24Plus de 77%
00:11:26des dépenses de santé
00:11:27sont prises en charge
00:11:27par la collectivité,
00:11:29contre 73%
00:11:30en Allemagne,
00:11:3165%
00:11:32en Italie
00:11:33et à peine
00:11:3450%
00:11:35en Espagne.
00:11:36C'est aussi
00:11:37le pays
00:11:37où le reste à payer
00:11:38est de loin
00:11:39le plus faible.
00:11:40C'est aussi
00:11:41un modèle
00:11:41où la qualité
00:11:43des soins hospitaliers
00:11:44est parmi les meilleurs
00:11:44du continent européen
00:11:46et où la prévention vaccinale
00:11:48ainsi que la protection
00:11:48maternelle et infantile
00:11:50sont reconnues
00:11:51comme exemplaires.
00:11:53C'est aussi
00:11:53un modèle
00:11:54qui continue
00:11:54de garantir
00:11:55à travers la sécurité sociale
00:11:56une solidarité
00:11:58entre les générations
00:11:59et entre territoires
00:12:01sans condition
00:12:02de statut,
00:12:03de fortune
00:12:03ou d'origine.
00:12:05Ce système,
00:12:07souvent critiqué
00:12:07mais toujours envié,
00:12:09a tenu dans les tempêtes.
00:12:10Pendant la pandémie,
00:12:11lors des crises économiques,
00:12:12face aux réformes successives,
00:12:14il a tenu.
00:12:15Il a tenu
00:12:16parce qu'il est l'héritage
00:12:17d'un choix moral
00:12:19et politique,
00:12:20celui de faire
00:12:21de la santé
00:12:21un droit
00:12:22et non un privilège.
00:12:24Aujourd'hui,
00:12:25ce socle
00:12:25est mis à l'épreuve.
00:12:27Il nous appartient
00:12:28collectivement
00:12:28de le protéger,
00:12:30de le faire évoluer,
00:12:31oui,
00:12:31mais sans le fragiliser.
00:12:34Notre pays
00:12:34fait face
00:12:35à plusieurs défis majeurs.
00:12:37D'abord,
00:12:37le vieillissement
00:12:38de notre population.
00:12:40Vivre plus longtemps
00:12:40est une bonne nouvelle,
00:12:42mais cette réalité
00:12:43amène son lot
00:12:43de défis
00:12:44avec une augmentation
00:12:45des dépenses
00:12:46liées à la santé,
00:12:48à la dépendance
00:12:48et aux retraites.
00:12:50Ensuite,
00:12:51la baisse continue
00:12:51de la natalité
00:12:52qui fragilise
00:12:53notre équilibre
00:12:54démographique et social
00:12:55et appelle
00:12:56des politiques
00:12:56plus fortes
00:12:57de soutien
00:12:58à la parentalité
00:12:58et à la petite enfance.
00:13:00Également,
00:13:02la progression
00:13:02des maladies chroniques,
00:13:03le suivi des soins
00:13:04à domicile
00:13:04pour les accompagner
00:13:05et l'accroissement
00:13:06des besoins
00:13:06en prévention.
00:13:08Puis,
00:13:08les inégalités
00:13:09territoriales
00:13:09et sociales
00:13:10car l'accès aux soins
00:13:11reste inégal
00:13:13selon les zones géographiques.
00:13:15Et la pression
00:13:16sur les ressources humaines
00:13:16et sur les structures
00:13:17de financement.
00:13:18Nos hôpitaux,
00:13:19les professions de santé,
00:13:20la prise en charge
00:13:20ambulatoire,
00:13:22tout cela demande
00:13:22une adaptation.
00:13:24Enfin,
00:13:25la durabilité financière,
00:13:27si nous ne maîtrisons
00:13:27pas nos dépenses
00:13:28et ne garantissons pas
00:13:30nos recettes,
00:13:31notre modèle social
00:13:32sera menacé.
00:13:34Il convient donc
00:13:35de faire face
00:13:36à ce nouveau contexte
00:13:38et de rechercher ensemble
00:13:39un équilibre difficile
00:13:40mais nécessaire
00:13:41entre responsabilité
00:13:43et justice.
00:13:45Le projet de loi
00:13:46porte des avancées
00:13:47sociales réelles
00:13:48qui traduisent
00:13:48la volonté
00:13:49d'allier justice
00:13:50et responsabilité budgétaire.
00:13:52D'abord,
00:13:53le renforcement
00:13:54de la prévention
00:13:55car éviter
00:13:56que les personnes
00:13:56ne tombent malades
00:13:57c'est préserver
00:13:58leur qualité de vie
00:13:59et leur autonomie.
00:14:00C'est aussi rompre
00:14:01avec une logique
00:14:02centrée sur le curatif
00:14:04toujours plus coûteux.
00:14:06Ensuite,
00:14:07l'accroissement
00:14:07de l'accès aux soins
00:14:08en favorisant
00:14:09l'installation
00:14:10des jeunes médecins
00:14:10et des pharmaciens
00:14:11en ruralité
00:14:12et dans les quartiers
00:14:13urbains les plus sensibles.
00:14:15La lutte contre les rentes
00:14:16dans le système de santé
00:14:17afin que les ressources
00:14:18ne soient pas captées
00:14:20par des logiques de rente
00:14:21mais concentrées
00:14:22sur l'intérêt
00:14:22des usagers
00:14:23et des professionnels.
00:14:25L'optimisation
00:14:26du recouvrement
00:14:26des pensions alimentaires,
00:14:28la création
00:14:28d'un congé de naissance
00:14:29porté depuis longtemps
00:14:31par le président
00:14:31de la République
00:14:32et qui est un signe fort
00:14:33que notre société
00:14:34reconnaît l'importance
00:14:35des premiers jours
00:14:36de la vie
00:14:36et soutient les familles.
00:14:38Enfin,
00:14:39la réduction
00:14:39des inégalités
00:14:40entre les femmes
00:14:41et les hommes
00:14:41à la retraite
00:14:42car l'égalité
00:14:43n'est pas une option
00:14:44mais une obligation.
00:14:45Le débat
00:14:47que nous engageons
00:14:47aujourd'hui
00:14:48n'est pas un débat
00:14:49ordinaire.
00:14:50Le PLFSS 2026
00:14:51sera l'occasion
00:14:52d'un travail parlementaire
00:14:53inédit,
00:14:54exigeant
00:14:55et constructif.
00:14:57Tous les sujets
00:14:58pourront y être débattus,
00:14:59y compris celui
00:15:00de la suspension
00:15:00de la réforme
00:15:01des retraites
00:15:02désormais intégrée
00:15:03au texte
00:15:03par la lettre
00:15:04rectificative
00:15:04du gouvernement.
00:15:06Ce sera l'occasion
00:15:07pour le groupe
00:15:07Ensemble pour la République
00:15:08de mettre en avant
00:15:09le travail réalisé
00:15:10sur un système
00:15:10de retraite universel
00:15:12dont les bases
00:15:13ont été portées
00:15:14par la ministre
00:15:14de la Santé
00:15:15Stéphanie Riste
00:15:15alors députée.
00:15:18Ce choix de débat
00:15:19par le gouvernement
00:15:19témoigne d'un respect
00:15:20du rôle du Parlement,
00:15:22celui d'examiner
00:15:23sans tabou
00:15:23ni exclusion
00:15:24l'ensemble
00:15:25des dispositions
00:15:25du texte.
00:15:27Et notre groupe
00:15:27a la volonté
00:15:28que cet exercice
00:15:29législatif
00:15:29soit un moment
00:15:30parlementaire
00:15:31dense,
00:15:32riche,
00:15:33en échange
00:15:33constructif
00:15:34et utile.
00:15:36Le groupe
00:15:36Ensemble pour la République
00:15:37portera haut
00:15:38ses valeurs
00:15:39et ses principes
00:15:39tout au long
00:15:40de ce débat.
00:15:40L'accès aux soins
00:15:42pour tous,
00:15:43le renforcement
00:15:43de la prévention,
00:15:45la fraternité
00:15:46et la solidarité
00:15:47entre les Français,
00:15:48la lutte
00:15:48contre les inégalités,
00:15:50le mérite
00:15:50et le travail.
00:15:53Madame la Présidente,
00:15:54Mesdames,
00:15:55Monsieur le Ministre,
00:15:56Chers Présidents
00:15:57de la Commission,
00:15:57Monsieur le Rapporteur
00:15:58Général,
00:15:59Chers collègues,
00:16:01Avant de commencer,
00:16:01je souhaite
00:16:02rendre hommage.
00:16:03Il y a 20 ans,
00:16:04le 27 octobre 2005,
00:16:05nous quittait Georges
00:16:06Guingouin,
00:16:06Premier maquisard
00:16:07de France,
00:16:08fait compagnon
00:16:08de la libération
00:16:09par le général
00:16:09de Gaulle,
00:16:10libérateur de Limoges
00:16:11en 1944,
00:16:12ville dont il est devenu maire
00:16:13et de Saint-Gilles-les-Fourêts
00:16:14jusqu'à toute la France.
00:16:15Il restera un exemple
00:16:16pour la patrie,
00:16:17un maître à penser pour moi
00:16:18et je veux lui rendre hommage
00:16:19et adresser toutes mes pensées
00:16:20à ses camarades
00:16:21et à sa famille.
00:16:23En 2004,
00:16:24le Grand Georges écrit
00:16:25à propos de l'héritage
00:16:26du Conseil National
00:16:27de la Résistance
00:16:28et des attaques
00:16:29qu'il subit,
00:16:29notamment sur la sécurité sociale,
00:16:30ce n'est pas en renonçant
00:16:32aux valeurs de solidarité
00:16:33que notre pays répondra
00:16:34aux défis du monde.
00:16:35Malheureusement,
00:16:35pour le CNR,
00:16:36nous avons dit adieu
00:16:37à ses créateurs
00:16:37et il ne reste là,
00:16:39sur ses bancs,
00:16:39que ses faux soyeurs.
00:16:41L'hôpital nous coûte trop cher.
00:16:42Ce n'est pas moi qui le dit,
00:16:44c'est Monsieur le Premier ministre.
00:16:45Le 13 septembre 2025,
00:16:47ce jour-là,
00:16:47il se déplaçait à Mâcon,
00:16:48ce jour-là,
00:16:49il nous déballait du Macron.
00:16:50Je cite.
00:16:51Il y a aussi des problèmes
00:16:52de finances publiques
00:16:53parce qu'on a décidé
00:16:54de remettre
00:16:55beaucoup d'argent
00:16:56dans l'hôpital.
00:16:56Ce sont ses mots,
00:16:57c'est sa pensée.
00:16:58Mais chaque année,
00:16:59les budgets,
00:17:00en deçà des besoins,
00:17:01sont rejetés
00:17:02par toutes les organisations syndicales,
00:17:03les directions,
00:17:04les associations de patients
00:17:05mais adoptées en force
00:17:06par le gouvernement
00:17:07et le 49-3.
00:17:08Chaque année,
00:17:09les établissements de santé
00:17:10sont sous-financés
00:17:11et vous nous dites
00:17:12que l'hôpital
00:17:12est responsable de la dette.
00:17:14Le 13 septembre,
00:17:16il décidait d'aller à Mâcon
00:17:17pour dire que l'hôpital
00:17:18coûtait trop cher.
00:17:19Sur la même période,
00:17:20il aurait pu aller le dire
00:17:20en Alsace
00:17:21où fermait une maternité
00:17:22plusieurs jours
00:17:23faute de personnel
00:17:24à Mante-la-Jolie
00:17:25où il pleuvait dans l'hôpital,
00:17:27à Saint-Hérier-la-Perche
00:17:28où les urgences
00:17:28fermaient encore la nuit
00:17:29et sur tout le territoire
00:17:30où l'hôpital est à l'agonie.
00:17:33Confinés dans les chiffres,
00:17:35bien loin des réalités
00:17:36que vivent les soignants
00:17:37dont souffrent les patients,
00:17:38que vivent les patients
00:17:39dont souffrent les soignants.
00:17:41Vous assénez
00:17:41que l'hôpital serait responsable
00:17:43de la dette.
00:17:43C'est à la fois faux
00:17:44et insultant.
00:17:45Le principe,
00:17:45il est assez sain.
00:17:46La sécurité sociale,
00:17:47elle est financée
00:17:47par les cotisations sociales.
00:17:49Mais depuis 2017,
00:17:50vous voulez diminuer
00:17:51et le trou à compenser,
00:17:53lui,
00:17:53il a doublé.
00:17:54Par votre faute,
00:17:5580 milliards d'euros
00:17:56chaque année
00:17:57manquent dans les caisses
00:17:58de la sécurité sociale.
00:17:59Alors,
00:17:59une partie est compensée
00:18:00par le budget de l'État.
00:18:01Vous redirigez l'argent
00:18:02de la TVA
00:18:03qui est payé
00:18:03par tous les Français,
00:18:05mais du coup,
00:18:05il manque de l'argent
00:18:06dans le budget de l'État.
00:18:07C'est un cercle vicieux
00:18:08que vous avez installé.
00:18:09Et pire,
00:18:10une partie des baisses
00:18:11de cotisations
00:18:11ne sont même pas compensées.
00:18:13Il y a un trou
00:18:14et puis c'est tout.
00:18:15Il manque de l'argent,
00:18:16il manque des recettes
00:18:17et vous voulez le régler
00:18:18en réduisant
00:18:18les dépenses de santé.
00:18:19Sur les 15 milliards d'euros
00:18:20de déficit de 2024,
00:18:22c'est 5 milliards d'euros
00:18:24de trous
00:18:24qui n'ont pas été compensés,
00:18:255 milliards d'euros
00:18:26de trous
00:18:26que vous avez creusés.
00:18:28Alors,
00:18:28pour le Premier ministre,
00:18:30les problèmes
00:18:30des finances publiques,
00:18:31comme il dit,
00:18:32n'ont pas pour fondement
00:18:33ce qu'il se passe
00:18:34dans les hôpitaux,
00:18:35sur les lits
00:18:35où ce n'est pas
00:18:36de la faute des étrangers.
00:18:37Le problème
00:18:38pour les finances publiques,
00:18:39ils ont pour fondement
00:18:39Matignon,
00:18:40Bercy et l'Élysée.
00:18:41Et alors que les députés
00:18:43débattaient de ce projet
00:18:45de loi de financement
00:18:46de la sécurité sociale,
00:18:47on apprenait la nouvelle.
00:18:50La libération
00:18:50de Cécile Collère
00:18:51et Jacques Paris,
00:18:52son compagnon,
00:18:53ils étaient détenus
00:18:53en Iran
00:18:54depuis plus de 3 ans.
00:18:56La nouvelle a été annoncée
00:18:57par Emmanuel Macron
00:18:59sur Twitter.
00:19:00Réaction dans l'hémicycle.
00:19:03Madame la Présidente,
00:19:06mesdames les ministres,
00:19:07monsieur le ministre,
00:19:08avant de commencer mon propos,
00:19:09je voudrais que nous partagions
00:19:11ensemble l'excellente nouvelle
00:19:12que nous venons d'apprendre
00:19:13et la confirmation
00:19:15par le Président de la République
00:19:16de la libération
00:19:17de Cécile Collère
00:19:18et Jacques Paris.
00:19:21Dans cet hémicycle,
00:19:22nous avons souvent parlé
00:19:23de cette attente impatiente
00:19:25alors que leurs photos
00:19:26sont au pied de la colonnade.
00:19:28Je pense que nous pouvons
00:19:29ensemble nous féliciter
00:19:31au nom de l'ensemble
00:19:33de la représentation nationale
00:19:34de cette excellente nouvelle
00:19:35et leur souhaiter
00:19:36un retour rapide parmi nous.
00:19:39J'avais prévu
00:19:41de vous parler
00:19:42de plein de choses
00:19:42en parlant du budget
00:19:44de la Sécurité sociale
00:19:45auquel je suis tellement attaché,
00:19:47de vous parler
00:19:47du 80e anniversaire
00:19:48de la Sécurité sociale,
00:19:50de l'héritage
00:19:50dont nous sommes tous
00:19:52dépositaires
00:19:53pour prolonger
00:19:55cette ambition folle
00:19:56dans un pays ravagé
00:19:58au lendemain
00:19:59de la Seconde Guerre mondiale
00:19:59et qui a fait le pari
00:20:00de la cohésion sociale
00:20:02au service
00:20:04de la cohésion nationale.
00:20:05et héritiers
00:20:07de cette ambition
00:20:10portée il y a 80 ans,
00:20:12nous aurions tant à dire
00:20:13et tant à faire
00:20:14à partir de ce PLFSS
00:20:16dont je vous l'avoue,
00:20:18il n'est satisfaisant
00:20:19qu'en aucun point.
00:20:23C'est la raison
00:20:23pour laquelle
00:20:24nous avons décidé
00:20:25de jouer sincèrement
00:20:27le jeu de son amélioration,
00:20:29de sa réécriture,
00:20:31de sa refondation.
00:20:32mais nous souhaitons
00:20:35le faire
00:20:35en partant
00:20:37de l'enjeu premier
00:20:38qui est celui
00:20:39de la crise
00:20:39du financement
00:20:41de la Sécurité sociale.
00:20:43Et pour cela,
00:20:45je vais prendre appui
00:20:46sur l'excellent avis
00:20:47que la Cour des Comptes
00:20:49a remis hier
00:20:50sur l'état
00:20:51des finances
00:20:52de la Sécurité sociale.
00:20:54Dans sa conclusion,
00:20:56dans ses dernières lignes,
00:20:58elle nous dit
00:20:58l'enjeu auquel
00:20:59nous sommes confrontés,
00:21:01qui est celui
00:21:02de dégager
00:21:03des ressources
00:21:04pour épargner
00:21:06les mesures
00:21:07d'économie injustes
00:21:08qui ont été
00:21:09trop facilement
00:21:11et un peu
00:21:11paresseusement
00:21:12retenues
00:21:12dans le texte initial.
00:21:13Mais j'admets
00:21:14que vous nous dites
00:21:15qu'on va y revenir.
00:21:16Que nous dit
00:21:16la Cour des Comptes ?
00:21:17La Sécurité sociale
00:21:18était à l'équilibre
00:21:20en 2019.
00:21:21En réalité,
00:21:22en effet,
00:21:23elle l'était
00:21:23dès la fin 2017.
00:21:27La situation
00:21:27dégradée
00:21:28des comptes sociaux
00:21:29résulte
00:21:30de déséquilibre
00:21:31accumulée
00:21:31depuis cette date
00:21:32avec une série
00:21:34de mesures
00:21:34identifiées
00:21:35par la Cour.
00:21:36La mise en œuvre
00:21:37non financée
00:21:38du Sécur
00:21:39de la Santé.
00:21:40C'est vrai,
00:21:4014 milliards d'euros
00:21:41de mesures
00:21:42d'augmentation
00:21:42de la rémunération
00:21:43des soignants,
00:21:44il fallait le faire
00:21:45assurément,
00:21:47mais le problème
00:21:47c'est qu'aucune recette
00:21:48n'a été affectée
00:21:49en face.
00:21:50Deuxième raison
00:21:52identifiée
00:21:52par la Cour des Comptes
00:21:53est la dégradation
00:21:55du fait
00:21:56de pertes
00:21:56de recettes.
00:21:57Et quelle
00:21:58perte de recettes
00:21:59mentionne la Cour des Comptes
00:22:00l'augmentation
00:22:01du coût
00:22:02des niches sociales
00:22:02dans un objectif
00:22:03de gain de pouvoir
00:22:04d'achat
00:22:04et la sous-compensation
00:22:06par l'État
00:22:07de l'augmentation
00:22:08des allègements
00:22:09généraux
00:22:10de cotisations
00:22:10sociales
00:22:11visant à favoriser
00:22:12l'emploi
00:22:12des moins qualifiés.
00:22:13Je cite
00:22:14intégralement.
00:22:16Madame la Présidente,
00:22:18Mesdames les Ministres,
00:22:18Monsieur le Ministre,
00:22:19Monsieur le Président
00:22:20de Commission,
00:22:21Mesdames, Messieurs
00:22:22les rapporteurs,
00:22:22mes chers collègues,
00:22:2480 ans,
00:22:25quel bel âge
00:22:25pour un modèle
00:22:26qui a façonné
00:22:26notre pacte social,
00:22:28notre vivre ensemble
00:22:29et qui demeure
00:22:30l'un des plus beaux
00:22:31héritages
00:22:31de la libération.
00:22:33Mais qui peut croire
00:22:34sincèrement
00:22:34qu'un modèle
00:22:35conçu pour la société
00:22:36d'hier
00:22:37soit encore pleinement
00:22:38adapté à celle
00:22:39d'aujourd'hui ?
00:22:40Avec un déficit
00:22:41de 23 milliards d'euros
00:22:42prévu en 2025,
00:22:44l'enjeu de ce PLFSS
00:22:462026 est clair.
00:22:48Assurer la pérennité
00:22:49de notre système social
00:22:50sans trahir
00:22:51son esprit de justice
00:22:52ni son principe fondateur
00:22:54de solidarité
00:22:55entre les générations.
00:22:58Les enjeux qui s'ouvrent
00:22:58à nous sont importants
00:22:59mais se doivent
00:23:00d'être traités
00:23:01en conscience
00:23:02et avec courage.
00:23:03À court terme,
00:23:04revenir à un déficit
00:23:05de l'ordre
00:23:06de 17,5 milliards d'euros
00:23:07dès 2026,
00:23:09tout en répondant
00:23:10aux attentes
00:23:10des Français.
00:23:11Nos concitoyens
00:23:12nous le demandent.
00:23:13Réduire les dépenses injustes,
00:23:15mieux utiliser
00:23:16l'argent public
00:23:17et anticiper
00:23:18les bouleversements
00:23:19démographiques
00:23:20qui marquent
00:23:20notre pays.
00:23:22Car si nous laissons
00:23:23encore filer
00:23:23le déficit,
00:23:24c'est l'avenir même
00:23:25de la sécurité sociale
00:23:26que nous mettons
00:23:27en péril.
00:23:28Et avec lui,
00:23:29c'est l'avenir
00:23:29de nos enfants
00:23:30que nous fragiliserons.
00:23:32Ce cadre financier,
00:23:33comme vous le savez,
00:23:34s'applique aux cinq branches
00:23:35de notre système.
00:23:36La maladie,
00:23:37les retraites,
00:23:38la famille,
00:23:39les accidents du travail
00:23:40et maladies professionnelles
00:23:41et enfin la dépendance.
00:23:43Pourtant,
00:23:44ces cinq branches
00:23:45ne sont pas financées
00:23:46de la même manière
00:23:47et le fonctionnement
00:23:48en silo
00:23:48montre aujourd'hui
00:23:49ses limites.
00:23:50Nous devons avoir
00:23:51le courage
00:23:52de repenser notre organisation,
00:23:54d'en finir
00:23:54avec la juxtaposition
00:23:55des dispositifs
00:23:56et des guichets
00:23:57pour bâtir
00:23:58une sécurité sociale
00:23:59plus lisible,
00:24:00plus efficiente,
00:24:01adaptée à la société
00:24:02de demain.
00:24:03Voilà le cap
00:24:04qui nécessiterait
00:24:05une programmation
00:24:06pluriannuelle.
00:24:07Mon amendement
00:24:08a d'ailleurs été adopté
00:24:09pour avancer
00:24:10sur ce sujet.
00:24:11Voilà le cap
00:24:12que nous devons
00:24:12collectivement fixer.
00:24:14Dépenser mieux
00:24:15sans dépenser plus.
00:24:17Et pour y parvenir,
00:24:18tout commence
00:24:18par le travail.
00:24:20Socle de notre
00:24:21solidarité nationale.
00:24:23Car rappelons-le,
00:24:24c'est le travail
00:24:24qui finance en grande partie
00:24:26la sécurité sociale.
00:24:27Et tant que nous n'aurons
00:24:28pas replacé le travail
00:24:29au cœur
00:24:30de notre modèle social,
00:24:31tout le reste
00:24:32ne sera qu'artifice
00:24:33et rustique.
00:24:35Tout ne se réglera pas
00:24:36dans ce texte,
00:24:37certes,
00:24:38mais il faut poser les bases.
00:24:39Je le rappelle,
00:24:40si nous avions en France
00:24:41le même taux d'emploi
00:24:42que l'Allemagne,
00:24:43nous gagnerions 15 milliards
00:24:45de cotisations sociales
00:24:46supplémentaires
00:24:47et nous économiserions
00:24:485 milliards de prestations.
00:24:51Voilà un levier considérable
00:24:52qui ne repose pas
00:24:53sur l'impôt,
00:24:54mais sur la valeur
00:24:55du travail.
00:24:56Celui qui travaille
00:24:57doit toujours avoir raison.
00:24:59C'est pourquoi
00:25:00la droite républicaine
00:25:01continuera de faire
00:25:02de la revalorisation
00:25:03du travail
00:25:03sa priorité
00:25:04face à l'assistanat
00:25:06et à la dépendance
00:25:07à l'aide publique.
00:25:08Nous proposons
00:25:09la création
00:25:09d'une aide sociale unique
00:25:10plafonnée
00:25:11à 70% du SMIC.
00:25:13Cet outil,
00:25:13nous le défendons
00:25:14depuis plusieurs années.
00:25:15Il simplifierait
00:25:16notre maquis d'aide sociale
00:25:17et lutterait efficacement
00:25:18contre les trappes
00:25:19à inactivité.
00:25:21Chaque année,
00:25:21on nous répond
00:25:22que cela prend du temps,
00:25:23mais si nous avions commencé
00:25:24il y a deux ans,
00:25:25nous y serions presque aujourd'hui.
00:25:27On garde le social,
00:25:29on arrête l'assistanat.
00:25:31Nous proposons aussi
00:25:32l'extension
00:25:32de la défiscalisation
00:25:34des heures supplémentaires
00:25:34pour libérer le travail,
00:25:36libérer les entreprises.
00:25:37Ce dispositif expérimenté
00:25:39a fait ses preuves.
00:25:40Il est juste,
00:25:41efficace
00:25:41et compatible
00:25:42avec notre cadre budgétaire.
00:25:44On valorise le travail,
00:25:45on arrête l'assistanat.
00:25:47Enfin,
00:25:47défendre le travail,
00:25:50c'est aussi protéger
00:25:51ceux qui le portent
00:25:52au quotidien.
00:25:53Sur les accidents du travail
00:25:54et les maladies professionnelles,
00:25:56nous devons repenser
00:25:57notre rapport au travail,
00:25:58responsabiliser les acteurs
00:25:59à un épanouissement au travail
00:26:01et à toutes les préventions
00:26:02nécessaires,
00:26:03en particulier
00:26:04sur la pénibilité.
00:26:06Nous devons réintégrer
00:26:07les critères d'indemnisation
00:26:08des arrêts maladie
00:26:09en instaurant des jours
00:26:10de carence dynamiques
00:26:12pour pénaliser les abus
00:26:13sans pénaliser les malades.
00:26:15Lutter contre la fraude
00:26:17sera d'ailleurs
00:26:17au cœur de nos débats
00:26:19d'ici la fin de l'année
00:26:20et nous nous en réjouissons.
00:26:22Mieux encadrer
00:26:22les ruptures conventionnelles
00:26:23pour qu'elles ne soient plus
00:26:24un moyen de pression,
00:26:25parfois déséquilibré
00:26:26pour les employeurs.
00:26:28La réforme de l'aide médicale
00:26:29d'État via le PLF
00:26:31doit également être engagée
00:26:32pour restaurer
00:26:33la justice sociale
00:26:34et mieux cibler
00:26:35l'effort collectif.
00:26:36Mais notre responsabilité
00:26:37ne s'arrête pas là.
00:26:38Elle nous impose aussi
00:26:39de regarder en face
00:26:40la question des retraites.
00:26:43Notre groupe a refusé
00:26:44que la suspension
00:26:45des retraites,
00:26:46de la réforme des retraites
00:26:47soit financée
00:26:48par une hausse des mutuelles
00:26:49qui aurait pénalisé
00:26:50les plus modestes
00:26:51ou par une sous-indexation
00:26:52généralisée des pensions
00:26:53à partir de 2027.
00:26:55Mais la réalité,
00:26:56mes chers collègues,
00:26:57finit toujours
00:26:58par nous rattraper.
00:26:59Une réforme des retraites
00:27:01reste indispensable,
00:27:03non pour sanctionner
00:27:04mais pour garantir
00:27:04une retraite digne
00:27:06à celles et ceux
00:27:07qui ont travaillé
00:27:07toute leur vie.
00:27:08Une retraite finalement
00:27:09adaptée aux attentes
00:27:10de la société actuelle.
00:27:12Les boomers
00:27:12n'ont pas de leçons
00:27:14à recevoir de personnes.
00:27:15Mais nous ne pouvons pas
00:27:16ignorer le vieillissement
00:27:17de la population
00:27:18qui bouleverse
00:27:19l'équilibre de notre système.
00:27:21Dans le même esprit
00:27:22de responsabilité,
00:27:23nous demandons
00:27:23le contrôle systématique
00:27:25des retraites
00:27:25versées à l'étranger
00:27:26pour éviter
00:27:27les paiements induits.
00:27:29Chaque euro
00:27:30doit être versé
00:27:31à bon droit,
00:27:32par respect
00:27:32pour les cotisants
00:27:33et pour l'équilibre collectif.
00:27:35Respectons ceux
00:27:36qui ont travaillé
00:27:37toute leur vie
00:27:37et assumons
00:27:38le courage
00:27:39de la vérité.
00:27:40Assumer la vérité
00:27:41sur nos retraites
00:27:42c'est aussi préparer
00:27:43la société
00:27:43au vieillissement
00:27:44qui vient.
00:27:45Le combat
00:27:46des personnes âgées
00:27:46tout comme celui
00:27:47des personnes
00:27:48en situation
00:27:48de handicap
00:27:49confrontées
00:27:50à la perte
00:27:50d'autonomie
00:27:51est un combat
00:27:51permanent
00:27:52pour de nombreuses familles.
00:27:54Or,
00:27:54notre système actuel
00:27:55est inégalitaire
00:27:56et fragmenté.
00:27:57Les restes à charge
00:27:58demeurent lourds,
00:27:59les disparités
00:28:00territoriales criantes
00:28:01et la coordination
00:28:02entre acteurs
00:28:03est insuffisante.
00:28:04Nous devons décloisonner
00:28:06nos dispositifs,
00:28:07assurer la transversalité
00:28:08des parcours de vie
00:28:09et repenser le financement
00:28:11pour garantir
00:28:12à chacun
00:28:13et à chacune
00:28:14une prise en charge
00:28:15équitable
00:28:16quel que soit
00:28:17leur lieu de vie.
00:28:18C'est cela
00:28:19la justice sociale concrète,
00:28:20l'égalité dans la dignité
00:28:22et cette exigence
00:28:23de respect du collectif
00:28:24vaut aussi
00:28:25pour notre système
00:28:26de santé.
00:28:27Faciliter l'accès
00:28:28aux soins
00:28:28dans nos territoires
00:28:29est une priorité
00:28:30pour la droite républicaine.
00:28:32Nous nous félicitons
00:28:33de l'adoption
00:28:33en commission
00:28:34de notre amendement
00:28:35protégeant
00:28:35les officines
00:28:36de proximité
00:28:37en inscrivant
00:28:38dans la loi
00:28:38les plafonds
00:28:39de remise
00:28:40pour les pharmacies
00:28:41de 40%
00:28:42pour les génériques
00:28:43et 20%
00:28:44pour les biosimilaires.
00:28:45C'est une avancée
00:28:46importante pour nos territoires
00:28:47où la pharmacie
00:28:48reste parfois
00:28:49le dernier maillon
00:28:50du lien social.
00:28:51Mais notre système
00:28:52de santé
00:28:53est étouffé.
00:28:54Il souffre
00:28:54d'un excès
00:28:55de bureaucratie.
00:28:56Les sigles
00:28:57se multiplient,
00:28:57les structures
00:28:58se superposent
00:28:59et les agences
00:29:00para-étatiques
00:29:01se sont transformées
00:29:02en forteresses
00:29:03administratives.
00:29:04Il faut rationaliser,
00:29:06simplifier,
00:29:06redonner de la souplesse
00:29:07à notre système
00:29:08de santé
00:29:09et surtout
00:29:09replacer la prévention
00:29:11au cœur
00:29:12de notre politique
00:29:13de santé
00:29:13plutôt que d'accumuler
00:29:15des taxes comportementales
00:29:16inefficaces.
00:29:17Monsieur le Président,
00:29:18nous y serons
00:29:19vigilants.
00:29:21N'oublions pas,
00:29:22la cellule familiale
00:29:23si essentielle
00:29:24à notre famille politique
00:29:25est le premier lieu
00:29:27de prévention,
00:29:28le premier rempart
00:29:29contre la solitude,
00:29:30la précarité
00:29:31et la maladie,
00:29:32la première source
00:29:33d'épanouissement.
00:29:34La santé de notre société
00:29:36passe évidemment
00:29:37par la vitalité
00:29:38de ces familles.
00:29:39Nous plaidons
00:29:40pour le retour
00:29:40à l'universalité
00:29:41des allocations familiales
00:29:43aux premiers enfants.
00:29:44Elles ne doivent pas
00:29:45devenir un dispositif
00:29:46d'assistance conditionné
00:29:47mais demeurent un soutien
00:29:48inconditionnel
00:29:49à tous les parents,
00:29:50à tous ceux qui font
00:29:51le choix de la vie,
00:29:52de l'avenir
00:29:52et de la transmission.
00:29:54Madame la Présidente,
00:29:57Mesdames les Ministres,
00:29:59Monsieur le Rapporteur,
00:30:00Monsieur le Président
00:30:01de la Commission,
00:30:02chers collègues.
00:30:03Je vais commencer
00:30:03par vous parler
00:30:04de notre collègue
00:30:05Sébastien Pétavie.
00:30:06Vous ne l'avez pas
00:30:07beaucoup vu
00:30:07ces dernières semaines,
00:30:08il a été hospitalisé
00:30:09et aujourd'hui
00:30:10il doit sortir
00:30:10de l'hôpital.
00:30:11Sauf que voilà,
00:30:12il a besoin
00:30:12de soins infirmiers
00:30:14toutes les 8 heures
00:30:14précises.
00:30:16Il habite en Dordogne,
00:30:17sa circonscription,
00:30:19département rural
00:30:19à 14%
00:30:20ou 14%
00:30:21de la population
00:30:22à plus de 75 ans
00:30:23et où 20%
00:30:24de la population
00:30:25vit de manière isolée.
00:30:26Autant vous dire
00:30:27que le besoin de soins
00:30:28est grand
00:30:28et qu'infirmiers
00:30:29et infirmières
00:30:30doivent faire
00:30:31de nombreux kilomètres
00:30:32pour soigner au mieux
00:30:32cette population.
00:30:34Aucun infirmier
00:30:35n'a pu s'engager
00:30:36dans ces conditions
00:30:37à passer 3 fois par jour
00:30:38toutes les 8 heures
00:30:39chez lui.
00:30:40Sébastien va donc
00:30:41revenir à l'Assemblée nationale
00:30:43pour y recevoir
00:30:44les soins.
00:30:45ce sera possible ici.
00:30:48Sébastien a la chance
00:30:49de pouvoir venir à Paris
00:30:50mais évidemment
00:30:51peu de personnes
00:30:52ont la possibilité
00:30:53de faire pareil.
00:30:54Ce PLFSS
00:30:55est le moment du choix,
00:30:56un véritable choix
00:30:57de société en réalité.
00:30:59Vous pouvez continuer
00:31:00à tenir
00:31:00sur les exonérations
00:31:02sur les salaires.
00:31:03Vous vous placez alors
00:31:04dans la compétition internationale
00:31:05sur le fondement
00:31:06de la baisse des salaires
00:31:07pour gagner en compétitivité.
00:31:09Vous n'y arriverez
00:31:10jamais vraiment
00:31:11parce qu'il y aura
00:31:11toujours des salariés
00:31:12qui coûteront moins cher ailleurs
00:31:14et vous mettrez
00:31:15les salariés français
00:31:15en concurrence
00:31:16avec les salariés
00:31:17du monde entier.
00:31:18Il y aura donc
00:31:19une concentration
00:31:20autour du SMIC
00:31:21de plus en plus
00:31:21de gens en difficulté.
00:31:23La suite,
00:31:23c'est que la France
00:31:24deviendra un pays d'emploi
00:31:25de faible qualification
00:31:26et de faible rémunération
00:31:28dépendant d'une consommation
00:31:29de masse à pas cher.
00:31:31Shaheen a de beaux jours
00:31:32devant lui.
00:31:34Évidemment,
00:31:35dans ce contexte,
00:31:35les exonérations
00:31:36ne sont pas discutables.
00:31:38La seule solution
00:31:38pour le PLFSS
00:31:39c'est de réduire
00:31:40les dépenses.
00:31:42Et quels sont
00:31:42ces dépenses ?
00:31:43L'hôpital public,
00:31:44les remboursements
00:31:44de médicaments,
00:31:46les allocations,
00:31:46les arrêts de travail,
00:31:47les affections longue durée,
00:31:48les retraites,
00:31:49tout cela,
00:31:49ce sont des dépenses.
00:31:51On réduit ainsi
00:31:52chacune avec méthode.
00:31:54La situation
00:31:55en Dordogne
00:31:56va alors probablement
00:31:57s'aggraver rapidement.
00:31:59L'hôpital,
00:32:00comme à Caen,
00:32:00n'accueillera bientôt
00:32:01plus d'interne,
00:32:02puis sera vite menacé
00:32:03de fermeture.
00:32:04Il coûte trop cher.
00:32:06Le sentiment d'abandon
00:32:07grandira au fur et à mesure
00:32:08que les personnes
00:32:09devront parcourir
00:32:09des kilomètres
00:32:10pour se soigner,
00:32:11payer pour obtenir
00:32:12un médicament indispensable.
00:32:14Vous renforcerez
00:32:15la métropolisation
00:32:16où il y a encore
00:32:17une offre dense
00:32:18de soins d'un côté
00:32:19et vous accélérerez
00:32:21la désertification
00:32:22de l'autre.
00:32:23Cela veut dire
00:32:23à court terme
00:32:24la montée
00:32:24du Rassemblement national
00:32:25puisque l'abandon
00:32:26est le premier ressort
00:32:27de ce vote.
00:32:28Production à bas coût,
00:32:29consommation de biens
00:32:30de mauvaise qualité
00:32:31parce que c'est la seule chose
00:32:32que permettront
00:32:33les bas salaires
00:32:34et permettront
00:32:35d'acheter les bas salaires
00:32:36et le cercle vicieux
00:32:37se met en place.
00:32:38Vous ajoutez à cela
00:32:39les crédits à la consommation
00:32:40pour juste terminer le mois,
00:32:41les jeux à gratter
00:32:42et les paris sportifs
00:32:43pour alimenter l'espoir
00:32:44de devenir peut-être
00:32:45un jour plus riche
00:32:47vu que l'école
00:32:47ne permettra plus
00:32:48non plus complètement
00:32:49pour les classes populaires
00:32:51de progresser
00:32:53telle est la société
00:32:55que vous préparez.
00:32:56Vous avez là
00:32:56tout le PLFSS
00:32:57et une partie du PLF
00:32:58années blanches
00:32:59gel des allocations
00:33:00augmentation des franchises
00:33:01diminution du remboursement
00:33:03des ALD
00:33:04limitation des arrêts de travail
00:33:05des primes d'activité
00:33:06pour les personnes handicapées
00:33:07ondame insuffisant
00:33:09et surtout maintien
00:33:09des exonérations
00:33:10les habitants de Dordogne
00:33:12et au-delà
00:33:14les pauvres
00:33:14les malades
00:33:15les handicapés
00:33:15les vieux
00:33:16n'auront qu'à se débrouiller
00:33:17pas grave
00:33:18le coût du travail
00:33:19lui sera maîtrisé
00:33:20mais un autre projet
00:33:21est possible.
00:33:23Vous pouvez décider
00:33:23que la santé
00:33:24et la protection sociale
00:33:25sont prioritaires
00:33:26parce qu'une population
00:33:27en bonne santé
00:33:28permet de diminuer
00:33:29à terme
00:33:30les dépenses de santé
00:33:31et de mieux travailler
00:33:31et puis vous pourriez
00:33:33aussi vous dire
00:33:33que l'accès aux soins
00:33:34est avant tout
00:33:35une question de dignité
00:33:36et de respect
00:33:36je suis sûre que Sébastien
00:33:38Pétavi sera d'accord
00:33:39avec ça.
00:33:40Ceci est notre projet
00:33:41nous pouvons augmenter
00:33:43le nombre de fonctionnaires
00:33:44qui travaillent
00:33:44dans les secteurs hospitaliers
00:33:45de la santé
00:33:46de la vieillesse
00:33:47du médico-social
00:33:48nous assurerons
00:33:50la gratuité
00:33:50parce que payer des soins
00:33:51ne responsabilise
00:33:53en réalité
00:33:54jamais personne
00:33:55cela retarde juste
00:33:56les prises en charge
00:33:57les gens seront mieux soignés
00:33:59et les employeurs
00:34:00du moins certains
00:34:01dans les grandes entreprises
00:34:02surtout
00:34:02verront peut-être
00:34:03le coût du travail
00:34:04un tout petit peu progresser
00:34:05ils pourront moins verser
00:34:06de dividendes
00:34:07mais auront aussi
00:34:08moins d'arrêts longs
00:34:09de travail
00:34:09dans leur entreprise
00:34:10parce que tout le monde
00:34:11sera en meilleure santé
00:34:12pour monter en compétences
00:34:14en parallèle
00:34:15il faudra investir
00:34:16évidemment
00:34:17dans l'école
00:34:17et l'université
00:34:18nous pourrions ainsi
00:34:20peut-être enfin
00:34:20en finir
00:34:21avec la trappe à bas salaire
00:34:22monter véritablement
00:34:24en compétences
00:34:25et en productivité
00:34:26nous miserions
00:34:27sur la qualité du travail
00:34:28et la valeur ainsi créée
00:34:29et nous payerions mieux
00:34:30les fonctionnaires
00:34:31parce qu'ils assurent
00:34:32un service essentiel
00:34:33cela permettra aussi
00:34:35de relancer la consommation
00:34:36mais évidemment
00:34:37pas la même
00:34:38ceci s'appelle
00:34:39une relance
00:34:40keynésienne
00:34:40par une consommation
00:34:41domestique
00:34:42de qualité
00:34:43de services performants
00:34:45nous n'éviterons pas
00:34:46totalement la question
00:34:47climatique
00:34:47mais au moins
00:34:48nous la retarderons un peu
00:34:49et surtout
00:34:50nous ferions obstacle
00:34:51à la montée
00:34:51de l'extrême droite
00:34:52par un programme
00:34:53politique unique
00:34:54la dignité
00:34:55pour tous
00:34:56les gens
00:34:57ne se sentiront
00:34:58plus autant broyés
00:34:59par une machine
00:35:00qu'ils ne contrôlent pas
00:35:01vous pouvez aussi
00:35:03penser comme moi
00:35:03une société
00:35:04où la priorité
00:35:05est de ralentir
00:35:05et de protéger
00:35:06ce qui nous est
00:35:07le plus précieux
00:35:08cela implique
00:35:09la sortie des biens
00:35:10et services essentiels
00:35:11du marché
00:35:12pour mieux les protéger
00:35:13la santé
00:35:14l'éducation
00:35:15des innovations sociales
00:35:16comme la sécurité
00:35:17sociale alimentaire
00:35:18les études et les recherches
00:35:19sont indispensables
00:35:20pour tester
00:35:21la résistance
00:35:22de notre modèle social
00:35:24à l'épreuve
00:35:25du réchauffement climatique
00:35:27mais une chose est sûre
00:35:29il créera une perte
00:35:30de productivité
00:35:31et des dépenses publiques
00:35:32dues aux canicules
00:35:33inondations
00:35:33épidémies
00:35:34parce que oui
00:35:35le réchauffement climatique
00:35:36a un effet
00:35:37dans ce modèle
00:35:38l'idée est simple
00:35:40bien que moins porteuse
00:35:41alors que 7 limites planétaires
00:35:43sont d'ores et déjà dépassées
00:35:45et que c'est définitif
00:35:46comme avant un envie
00:35:48de tempête
00:35:48on mettrait la priorité
00:35:50sur le fait
00:35:50de calfeutrer
00:35:51avec soin
00:35:52les fenêtres
00:35:52pour prendre soin
00:35:54de nous
00:35:54et de ce qui est
00:35:55indispensable
00:35:56nous nous protégerions
00:35:57au lieu de laisser
00:35:59les fenêtres
00:35:59grandes ouvertes
00:36:01je ne vous promets pas
00:36:01le grand soir
00:36:02c'est sûr
00:36:03mais c'est pourtant
00:36:04aujourd'hui
00:36:04la seule solution
00:36:05pour garantir
00:36:06véritablement un avenir
00:36:07il faudra bien sûr
00:36:09partager le travail
00:36:10diminuer ses heures
00:36:11nous pourrions sortir
00:36:12de l'hyper consommation
00:36:13pour construire
00:36:14patiemment
00:36:15de l'hyper lien social
00:36:16nous ne serons
00:36:18peut-être pas
00:36:19autant compétitifs
00:36:20mais parce que cela
00:36:21n'aura pas de sens
00:36:22de l'être
00:36:22dans ce monde là
00:36:23nous serons en meilleure santé
00:36:25et surtout
00:36:26nous serons solidaires
00:36:27nous n'aurons pas peur
00:36:28ou moins peur
00:36:29de la tempête à venir
00:36:30une chose est sûre
00:36:32vous ne pouvez pas
00:36:33continuer le
00:36:34en même temps
00:36:34ce PLFSS
00:36:36est le moment du choix
00:36:37vous ne pouvez pas
00:36:38diminuer le coût du travail
00:36:40dilapider l'argent public
00:36:41auprès des plus grandes entreprises
00:36:42et en même temps
00:36:43assurer les soins
00:36:44en ruralité
00:36:45et maintenir les hôpitaux
00:36:47ce PLFSS
00:36:48trahit votre amour
00:36:49inconditionnel
00:36:50pour les comptes
00:36:51les tableaux Excel
00:36:52suppression de l'amadement
00:36:55pour les retraites
00:36:55hop
00:36:561,2 milliard de plus
00:36:58gel des prestations sociales
00:36:59et des pensions de retraite
00:37:002,5 milliards d'euros
00:37:01doublement des franchises
00:37:032,3 milliards
00:37:04réforme des affections
00:37:04de longue durée
00:37:05700 millions
00:37:06diminution de la prime
00:37:07d'activité
00:37:08pour les personnels
00:37:08handicapés
00:37:09cotisation sociale
00:37:10sur les apprentis
00:37:11fin de certaines exonérations
00:37:12sur les territoires
00:37:13ultramarins
00:37:14etc
00:37:14la liste est longue
00:37:16mais nous avons passé
00:37:17Halloween
00:37:17et son théâtre des horreurs
00:37:18que ces euros soient pris
00:37:20sur les personnes âgées
00:37:21sur les personnes malades
00:37:22les familles monoparentales
00:37:24les personnes handicapées
00:37:25les invalides
00:37:25les chômeurs
00:37:26les bénéficiaires du RSA
00:37:27les services publics de santé
00:37:29tout cela
00:37:30n'a finalement
00:37:31à vos yeux
00:37:31pas tant d'importance
00:37:32votre tableur
00:37:33est à l'équilibre
00:37:35ouf
00:37:36la France
00:37:37est sauvée
00:37:37mais cette copie
00:37:39porte une vision
00:37:40celle de la loi
00:37:41du plus fort
00:37:42de la métropolisation
00:37:44accélérée
00:37:45et de l'abandon
00:37:45d'une partie de la France
00:37:46voilà pourquoi
00:37:47nous ne sommes pas venus
00:37:49à vos rendez-vous
00:37:49du mardi
00:37:50il n'est plus temps
00:37:51de palabrer
00:37:52mais d'affirmer
00:37:52un choix ambitieux
00:37:53pour la France
00:37:54à l'heure où
00:37:55d'aucuns appellent
00:37:56aux valeurs
00:37:56avec des trémolos
00:37:57dans la voix
00:37:58où ils évoquent
00:37:59du matin au soir
00:37:59la France éternelle
00:38:00la France se distingue
00:38:02des autres pays
00:38:03par un choix radical
00:38:04et ambitieux
00:38:04il y a 80 ans
00:38:06celui de mettre
00:38:07une partie
00:38:08de notre richesse
00:38:08en commun
00:38:09pour créer
00:38:10un véritable modèle
00:38:11social
00:38:12protecteur
00:38:13et réparateur
00:38:14elle est là
00:38:15la fierté
00:38:15d'être français
00:38:16vous vous inquiétez
00:38:17souvent de Nicolas
00:38:18qui paye
00:38:19mais notre fierté
00:38:20française
00:38:21est bien celle
00:38:22de Sébastien
00:38:22qui a accès aux soins
00:38:24mes chers collègues
00:38:25nous sommes à un moment
00:38:26crucial pour notre
00:38:27sécurité sociale
00:38:28et si je veux dire
00:38:29elle est pratiquement
00:38:31en soins intensifs
00:38:32on a tous parlé
00:38:34de ce 80e anniversaire
00:38:35de 1945
00:38:36à un immense moment
00:38:39où d'ailleurs
00:38:39la composition politique
00:38:40était un peu
00:38:41celle que nous vivons
00:38:42et rappelez aussi
00:38:44que les chiffres
00:38:45se sont invités
00:38:45brutalement dans le débat
00:38:46avec un
00:38:47vous le rappeliez
00:38:48madame la ministre
00:38:4810,8 milliards
00:38:50de dettes en 2023
00:38:51du déficit
00:38:52montant à 23 milliards
00:38:54en 2025
00:38:54et au certeur
00:38:56de la commission
00:38:56je pense que c'est un appel
00:38:58à la responsabilité
00:38:58collective
00:38:59nous sommes déjà
00:39:00à 29 milliards d'euros
00:39:01mais un mot
00:39:03je regarde mon collègue
00:39:04Jean-Carl Grollier
00:39:05qui connaît très bien
00:39:06les sujets d'endettement
00:39:07en particulier
00:39:08de la sécurité sociale
00:39:09avec une CADES
00:39:10qui est déjà
00:39:10à 136 milliards
00:39:11d'ailleurs
00:39:12madame la ministre
00:39:132033
00:39:15c'est la date butoir
00:39:16il faudra bien
00:39:17que l'on soit en capacité
00:39:18de redonner
00:39:20un nouveau délai
00:39:20qui en plus
00:39:21ne nous affaiblisse pas
00:39:22sur les marchés
00:39:23et ce que l'Union européenne
00:39:25ne voit pas
00:39:25un élément
00:39:26de crispation complémentaire
00:39:27avec en plus
00:39:27vous le savez
00:39:28la COS
00:39:28la fameuse ACOS
00:39:29qui gère le quotidien
00:39:31et bien elle est déjà
00:39:32à 65 milliards d'euros
00:39:33d'endettement
00:39:34le premier président
00:39:35de la Cour des comptes
00:39:36nous a parlé
00:39:37de son pronostic réservé
00:39:39justement
00:39:39sur l'avenir
00:39:40de cette sécurité sociale
00:39:41appelant
00:39:42le Parlement
00:39:43et bien
00:39:44à réagir
00:39:45sans tarder
00:39:46ces chiffres
00:39:47sont sans appel
00:39:47mais il n'est pas
00:39:48inutile non plus
00:39:49de rappeler que
00:39:49nous dépensons
00:39:51mes chers collègues
00:39:5157% du PIB
00:39:53champion du monde
00:39:54toute catégorie
00:39:55pour les dépenses sociales
00:39:56et avec un nom d'âme
00:39:57nos collègues socialistes
00:39:59sont pas là
00:39:59j'aurais aimé leur rappeler
00:40:00entre 2012 et 2017
00:40:03l'on d'âme
00:40:04puisque tout à l'heure
00:40:05notre ami
00:40:06Jérôme Gued
00:40:07disait
00:40:08pour l'hôpital
00:40:09il faut parler d'amour
00:40:10et bien oui
00:40:10entre 2012 et 2017
00:40:12l'on d'âme a augmenté
00:40:13de 2,16% par an
00:40:14depuis 2017
00:40:17vous savez de combien
00:40:17il a augmenté en moyenne
00:40:184,5% par an
00:40:21même si comparaison
00:40:22n'est pas raison
00:40:23200% d'augmentation
00:40:25sur une période
00:40:26où soi-disant
00:40:26ceux qui étaient
00:40:27les plus défenseurs
00:40:28de l'hôpital
00:40:28n'étaient donc pas
00:40:29au rendez-vous
00:40:30et avec
00:40:31des dépenses de santé
00:40:32qui sont passées
00:40:33de 167 milliards
00:40:35à 265 milliards
00:40:37en 7 ans
00:40:37donc voilà
00:40:39je voulais vous le dire
00:40:40alors
00:40:41je voulais vous dire
00:40:43mes chers collègues
00:40:43il faut aussi
00:40:44dans ces dépenses de santé
00:40:45de 260 milliards
00:40:46auxquels il s'ajoute
00:40:47les fameuses 40 milliards
00:40:49qui sont naturellement
00:40:50pris par les mutuelles
00:40:51qui d'ailleurs
00:40:52ont 20%
00:40:52de frais de gestion
00:40:53j'invite quand même
00:40:54à bien regarder
00:40:5520% de frais de gestion
00:40:57c'est 8 milliards d'euros
00:40:58qu'on ne redistribue pas
00:40:59dans la plus en charge
00:41:00alors on a plusieurs sujets
00:41:01mesdames les ministres
00:41:02les affaires de l'ALD
00:41:03les infections de longue durée
00:41:05qui représentent
00:41:05à elle seule
00:41:0680% des dépenses
00:41:07d'assurance maladie
00:41:08avec 350 000 personnes
00:41:11en plus chaque année
00:41:11on va arriver
00:41:12à 14 millions de personnes
00:41:13interrogeons nous
00:41:14regardez dans les pays
00:41:16qui nous entourent
00:41:17est-ce que vous ou non
00:41:18on soigne mal en France
00:41:19est-ce qu'on soigne mieux
00:41:20justement parce qu'il y a
00:41:21350 000 personnes
00:41:22qui rentrent en ALD
00:41:23je n'en suis pas persuadé
00:41:24on rentre dans le système
00:41:25mais on n'en sort jamais
00:41:26sur les mutuelles
00:41:28quand même un mot
00:41:29parce que lorsque
00:41:29l'ONDAM a augmenté
00:41:31vous êtes très sensibles
00:41:32à l'ONDAM
00:41:32entre 2021 et 2023
00:41:34c'est ça pour Adrien Clouet
00:41:35l'ONDAM augmente
00:41:37de 9,2%
00:41:38et les mutuelles
00:41:38de 20%
00:41:39je les appelle
00:41:41à une modération
00:41:42parce qu'on ne peut pas vivre
00:41:44avec 85 milliards
00:41:45de stocks d'argent
00:41:4660 milliards
00:41:47de prudentiel
00:41:48et augmenter
00:41:49deux fois plus vite
00:41:50que les dépenses de santé
00:41:50le prix qui est facturé
00:41:52naturellement
00:41:53aux françaises
00:41:54cette explosion des dépenses
00:41:56appelle un mot
00:41:56ce qu'on appelle
00:41:57l'efficience
00:41:58oui il y a le vieillissement
00:41:59qui entraîne mécaniquement
00:42:00une augmentation des dépenses
00:42:02il y a aussi en parallèle
00:42:04une diminution
00:42:04de la prise en charge
00:42:05des soins
00:42:06par les complémentaires
00:42:07et pourtant
00:42:08nous sommes un des pays
00:42:09d'Europe
00:42:09de l'OCDE
00:42:10dans lequel
00:42:11les services de santé
00:42:12sont parmi les moins chers
00:42:13alors ce PLFSS
00:42:15se fait naturellement
00:42:16dans un contexte particulier
00:42:17pas de 49,3
00:42:18donc on en appelle
00:42:20à la responsabilité de chacun
00:42:21il veut dire que nous les démocrates
00:42:22on prend nos responsabilités
00:42:24en vous disant
00:42:24que sur les retraites
00:42:25en acceptant de mettre
00:42:27entre parenthèses
00:42:28on pose cette réforme
00:42:29nous qui l'avons défendue
00:42:31contre d'ailleurs
00:42:32certains amis républicains
00:42:33qui ne l'avaient pas voté
00:42:34et bien nous l'avons fait
00:42:36en acte de responsabilité
00:42:37parce que nous savions
00:42:38que le système
00:42:39n'était pas tenable
00:42:40dans le temps
00:42:40et d'accepter pour nous
00:42:42la proposition du Premier ministre
00:42:43de faire en sorte
00:42:44que l'on puisse continuer
00:42:45Madame les ministres
00:42:46à travailler
00:42:46ça exige aussi
00:42:48qu'il y ait des responsabilités
00:42:49qui viennent de la part
00:42:50de nos amis socialistes
00:42:50en particulier
00:42:51qui étaient très demandeurs
00:42:52on ne peut pas donner
00:42:53avancer dans le compromis
00:42:55sans à un moment
00:42:56dans le compromis recevoir
00:42:57ou alors
00:42:58c'est un sens interdit
00:42:59alors
00:43:00mes chers collègues
00:43:02il y a des sujets
00:43:03dans ce PLFSS
00:43:04que vous avez tous identifiés
00:43:05comme nous
00:43:06les secteurs du médicament
00:43:07arrêtons cet acharnement
00:43:09thérapeutique
00:43:09où chaque année
00:43:10d'en enlever
00:43:11une petite tranche
00:43:12du remboursement
00:43:13parce que
00:43:14vous le savez très bien
00:43:15on a sauvé nos pharmacies
00:43:17parce que le Premier ministre
00:43:18a souhaité qu'on laisse
00:43:19ces fameuses remises
00:43:21sur les génériques
00:43:21allons plus vite
00:43:24et plus fort
00:43:24mesdames les ministres
00:43:25sur le chantier
00:43:25de la fraude fiscale
00:43:26et sur l'aide sociale unique
00:43:27et la financiarisation
00:43:29de la médecine
00:43:29d'ailleurs
00:43:29quasiment personne n'a parlé
00:43:31qui est une arme
00:43:32de destruction massive
00:43:33qui nous coûte une fortune
00:43:34et qui ne produit pas
00:43:36toujours de la médecine
00:43:36de grande qualité
00:43:37tant s'en faut
00:43:38il faut que l'on ait
00:43:39tout cela en tête
00:43:40avec des enjeux immédiats
00:43:42et vous aurez
00:43:42je le dis pour Stéphanie Riste
00:43:44à faire l'atterrissage réussi
00:43:45notamment pour les docteurs Gignore
00:43:47tant attendu depuis 4 ans
00:43:49où là j'espère
00:43:50que la ministre
00:43:50va accélérer les choses
00:43:52pour qu'on puisse
00:43:53avoir les premières installations
00:43:54dans les tout prochains mois
00:43:56sur les franchises médicales
00:43:58accepter de passer
00:43:59de 50 à 100 euros
00:44:00n'est pas si simple que ça
00:44:02même si
00:44:03même si 16 millions de personnes
00:44:05ne seront pas concernées
00:44:06nous nous étions plutôt favorables
00:44:08à une franchise proportionnelle
00:44:09au revenu
00:44:10si le compromis
00:44:11est le chemin emprunté
00:44:13nous irons sur le chemin
00:44:14du compromis
00:44:15mais ça appelle aussi
00:44:16me semble-t-il
00:44:17une réciprocité
00:44:19j'ai parlé tout à l'heure
00:44:21des problèmes
00:44:21de l'affection de longue durée
00:44:22il faut vraiment entamer
00:44:24et de façon transpartisane
00:44:25quand on regarde les choses
00:44:27très précisément
00:44:27il n'y a aucune raison
00:44:29que l'on ait
00:44:30350 000 personnes
00:44:31qui rentrent
00:44:31et que quasiment
00:44:32personne n'en sorte
00:44:33là-dessus
00:44:34on doit faire acte
00:44:34des responsabilités
00:44:35et ce n'est pas 500 millions
00:44:36madame
00:44:36ce n'est pas 2 milliards
00:44:37qui sont concernés
00:44:38c'est des dizaines de milliards
00:44:39et ensuite
00:44:39on ne pourra pas apporter
00:44:41la qualité des soins
00:44:42je suis heureux
00:44:42qu'avec notre groupe
00:44:44on ait pu encadrer
00:44:45le taux des personnels
00:44:46administratifs
00:44:47dans nos hôpitaux
00:44:47quand je dis
00:44:49que dans certains CHU
00:44:49il y a 33% d'administratifs
00:44:51n'est-ce pas
00:44:52cher Thibault Bazin
00:44:54et 66% de soignants
00:44:56je pense qu'il y a
00:44:56plutôt plus de soignants
00:44:57qu'il faut
00:44:58que d'administratifs
00:44:59je regrette beaucoup
00:45:01que dans le cadre
00:45:02du rupture conventionnelle
00:45:03alors qu'elles sont passées
00:45:04de 280 000 à 515 000
00:45:06et bien on soit
00:45:07pour le moment
00:45:08encore inopérant
00:45:09et sur l'assurance chômage
00:45:12sur laquelle
00:45:12Jean-Pierre Farandou
00:45:13n'est pas là
00:45:14mais malheureusement
00:45:15nous sommes également
00:45:16inopérants
00:45:17alors on nous a fait
00:45:18des propositions
00:45:18les démocrates
00:45:19notamment sur les allégements
00:45:21de charges sociales
00:45:22et nous avons proposé
00:45:24que cette année
00:45:24on soit à 3,1 milliards
00:45:26d'efforts
00:45:27pour minorer
00:45:28ces dépenses
00:45:29importantes
00:45:30indispensables
00:45:31pour permettre
00:45:32la compétitivité
00:45:33des entreprises
00:45:33sur les retraites
00:45:34nous avons transféré
00:45:36une proposition
00:45:37au gouvernement
00:45:38l'année blanche
00:45:39pour ceux qui sont en bas
00:45:40non
00:45:40nous souhaitons
00:45:41qu'il y ait un petit effort
00:45:42qui soit fait
00:45:42pour les plus petites retraites
00:45:44il y aura des amendements
00:45:45dans ce sens là
00:45:46comme sur le pouvoir d'achat
00:45:47et nous vous proposons
00:45:49une TVA pouvoir d'achat
00:45:50la TVA pouvoir d'achat
00:45:51permettra d'augmenter
00:45:52la feuille de paye
00:45:53sans que ça coûte plus cher
00:45:54aux chaînes d'entreprise
00:45:55avec une compensation de TVA
00:45:57de manière à ce que
00:45:58l'on puisse
00:45:59enfin
00:46:00augmenter
00:46:00ce qui est marqué
00:46:01Adrien Clouet
00:46:02en bas à droite
00:46:03sur la feuille de paye
00:46:04c'est à dire le revenu net
00:46:05sans que ça coûte plus cher
00:46:06aux entreprises
00:46:07et vous l'aurez compris
00:46:09que nous sommes
00:46:10dans un nouveau replâtrage
00:46:12malheureusement
00:46:13il y aura un compromis
00:46:14qui sortira
00:46:15je l'espère
00:46:15de ce PLFSS
00:46:182025-2026
00:46:19mais rien ne se fera
00:46:21si on n'a pas le courage
00:46:21de refonder
00:46:22la sécurité sociale
00:46:23c'est de savoir
00:46:24ce que paye
00:46:25l'assurance maladie
00:46:26ce que payent
00:46:26les mutuelles
00:46:27de bâtir une loi
00:46:28pluriannuelle
00:46:29comme nous l'appelons
00:46:29de nos voeux
00:46:30depuis tant d'années
00:46:31en définissant
00:46:32des territoires
00:46:33de santé
00:46:33où public et privé
00:46:34soient décloisonnés
00:46:35où les soignants
00:46:38soient en responsabilité
00:46:39où les usagers
00:46:40soient en responsabilité
00:46:42avec une réorganisation
00:46:44de nos hôpitaux
00:46:45arrêtons
00:46:46uniquement
00:46:46des administratifs
00:46:47à la tête des hôpitaux
00:46:48et mettons
00:46:49une organisation
00:46:50entre un soignant
00:46:50et un administratif
00:46:52Osons et réalisons
00:46:53ce virage ambulatoire
00:46:55sans lequel
00:46:55rien ne se fera
00:46:57car les dépenses
00:46:58hospitalières
00:46:58continueront d'exploser
00:47:00Arrêtons aussi
00:47:01en matière de dépendance
00:47:02et de handicap
00:47:03de couper les compétences
00:47:05entre le département
00:47:06et l'Etat
00:47:06qui est un gage
00:47:07d'inefficacité
00:47:08Vous l'aurez compris
00:47:09mes chers collègues
00:47:11nous sommes sur le chemin
00:47:12du compromis
00:47:12nous le ferons
00:47:14parce qu'il faut absolument
00:47:15qu'on sauve
00:47:16cette sécurité sociale
00:47:17avec ces réformes
00:47:19structurelles
00:47:19ces réformes structurelles
00:47:21si nous ne les bâtissons
00:47:22pas
00:47:22et bien je vous dis
00:47:23simplement une chose
00:47:24nous ne passerons pas
00:47:25le cap de 2028
00:47:26qui que ce soit
00:47:28au lendemain
00:47:28de l'élection présidentielle
00:47:29aura ce département
00:47:30ministériel à gérer
00:47:31et répondre aux attentes
00:47:32de nos concitoyens
00:47:33ne pourra pas le faire
00:47:34Nous examinons aujourd'hui
00:47:35le projet de loi
00:47:36de financement
00:47:37de la sécurité sociale
00:47:38pour 2026
00:47:39dans un moment de vérité
00:47:40pour notre pays
00:47:41la vérité
00:47:43c'est que la France
00:47:44vit à crédit
00:47:44la vérité
00:47:46c'est que notre modèle
00:47:47social que nous aimons
00:47:48que nous avons bâti
00:47:49au fil des décennies
00:47:50est devenu
00:47:51financièrement
00:47:52insoutenable
00:47:53La vérité enfin
00:47:55c'est que si nous ne faisons rien
00:47:56si nous cédons encore
00:47:58à la facilité
00:47:59nous perdrons
00:48:00à la fois la solidité
00:48:01de nos comptes
00:48:02et la confiance
00:48:03de ceux qui nous prêtent
00:48:04c'est-à-dire
00:48:04notre souveraineté
00:48:05La Cour des comptes
00:48:07vient de l'écrire
00:48:08hier sans détour
00:48:09en deux ans
00:48:10le déficit des régimes
00:48:11obligatoires de base
00:48:13et du fonds
00:48:14de solidarité vieillesse
00:48:15aura plus que doublé
00:48:16atteignant 23 milliards
00:48:18d'euros
00:48:18en 2025
00:48:19c'est le niveau
00:48:20le plus élevé
00:48:21depuis 2012
00:48:22hors année Covid
00:48:23et contrairement
00:48:25à ce que l'on pourrait croire
00:48:26ce n'est pas un accident
00:48:26conjoncturel
00:48:27c'est un décrochage
00:48:28structurel
00:48:29La Cour parle
00:48:31d'un risque de liquidité
00:48:32et d'une impasse
00:48:33de financement
00:48:33de la sécurité sociale
00:48:34si rien n'est fait
00:48:35à trajectoire constante
00:48:37la dette sociale
00:48:39ça l'on dirait
00:48:39de plus de 110 milliards
00:48:40d'euros
00:48:41d'ici 2029
00:48:42c'est cela la réalité
00:48:44et c'est à partir
00:48:45de cette réalité
00:48:46que nous devons parler
00:48:46de compromis
00:48:47le groupe
00:48:48Horizon et Indépendance
00:48:50souhaite que les 500
00:48:51prochains jours
00:48:52soient réellement
00:48:52500 jours
00:48:54de visibilité
00:48:54et de stabilité
00:48:55retrouvés
00:48:56pour la France
00:48:57dans une assemblée
00:48:58fragmentée
00:48:59comme la nôtre
00:49:00nous devons faire preuve
00:49:01à la fois de responsabilité
00:49:02et d'humilité
00:49:03pour faire vivre
00:49:05le compromis
00:49:06non pas pour céder
00:49:07mais pour gouverner
00:49:08dans l'intérêt
00:49:09du pays
00:49:10c'est d'ailleurs
00:49:11ce que nous avons
00:49:12commencé à faire
00:49:12durant l'examen
00:49:13du PLFSS
00:49:14en commission
00:49:14des affaires sociales
00:49:15grâce à la présidence
00:49:17bienveillante
00:49:17et exigeante
00:49:18de Frédéric Valtoux
00:49:19qui a su créer
00:49:20un climat de travail
00:49:21fondé sur la recherche
00:49:23du consensus utile
00:49:24mais nous ne pouvons
00:49:26pas mentir aux Français
00:49:27tout n'est pas possible
00:49:28en même temps
00:49:29et les priorités
00:49:30des uns
00:49:30sont souvent
00:49:31profondément
00:49:32contraires
00:49:33à celles des autres
00:49:34c'est pourquoi
00:49:35le texte tel qu'a
00:49:36mandé en commission
00:49:36n'a pas pu trouver
00:49:38une majorité
00:49:38pour l'adopter
00:49:39pour notre part
00:49:41nous sommes convaincus
00:49:42que ce budget
00:49:42doit tenir
00:49:43deux engagements
00:49:43simultanément
00:49:44protéger les plus vulnérables
00:49:46et préserver
00:49:47notre outil productif
00:49:49protéger les plus vulnérables
00:49:51c'est refuser
00:49:51qu'une crise budgétaire
00:49:53se transforme
00:49:53en crise sociale
00:49:54c'est garantir
00:49:55que les personnes
00:49:56âgées
00:49:57handicapées
00:49:58malades
00:49:59isolées
00:49:59ne soient pas
00:50:00les variables
00:50:01d'ajustement
00:50:01du redressement
00:50:02financier
00:50:03mais préserver
00:50:04l'outil productif
00:50:05c'est tout aussi
00:50:05essentiel
00:50:06sans entreprise
00:50:08sans artisan
00:50:09sans exploitation
00:50:10agricole solide
00:50:11sans indépendants
00:50:11confiants dans l'avenir
00:50:13il n'y a plus
00:50:13de financement possible
00:50:14pour notre modèle social
00:50:15ainsi mes chers collègues
00:50:17si la stabilité politique
00:50:18a une valeur
00:50:19elle a donc un prix
00:50:21mais ce prix
00:50:22a des limites
00:50:23alors que nous allons
00:50:24consacrer en 2025
00:50:25plus d'argent
00:50:26pour rembourser
00:50:27notre dette
00:50:28que pour la défense nationale
00:50:30nous voyons se multiplier
00:50:31de toutes parts
00:50:32les appels à suspendre
00:50:33la réforme des retraites
00:50:34à balayer
00:50:35les efforts urgents
00:50:36à renoncer
00:50:37à des réformes structurelles
00:50:38comme si nous pouvions
00:50:39encore
00:50:40toujours
00:50:41promettre
00:50:42sans financer
00:50:43certains proposent
00:50:45de compenser
00:50:45leur promesse électorale
00:50:46par des hausses d'impôts
00:50:47de plusieurs dizaines
00:50:48de milliards par an
00:50:49dans ce débat budgétaire
00:50:51le groupe horizon
00:50:53et indépendant
00:50:53se veut le bouclier
00:50:54anti-taxe
00:50:55de cette assemblée
00:50:56si la justice fiscale
00:50:59est une vraie préoccupation
00:51:00nous ne devons pas
00:51:01la confondre
00:51:02avec une hausse
00:51:03d'impôts
00:51:03généralisée
00:51:04et aveugle
00:51:05qui affaiblirait
00:51:06à la fois les ménages
00:51:07les entreprises
00:51:08et la compétitivité
00:51:09du pays
00:51:10la France n'a pas besoin
00:51:12de nouveaux impôts
00:51:13elle a besoin
00:51:14d'un état
00:51:14qui dépense
00:51:15mieux
00:51:15et moins
00:51:16et d'une économie
00:51:17qui produit
00:51:18davantage
00:51:19alors un compromis
00:51:21politique
00:51:22ne peut se bâtir
00:51:23sur un mensonge
00:51:23suspendre
00:51:25la réforme
00:51:25la réforme
00:51:26des retraites
00:51:27c'est une dangereuse
00:51:28facilité
00:51:29c'est renoncer
00:51:30à plusieurs milliards
00:51:31d'euros d'économie
00:51:32dès 2027
00:51:33c'est renoncer
00:51:34à l'idée
00:51:35que la préservation
00:51:36de notre prospérité
00:51:37passera par davantage
00:51:38de travail
00:51:39c'est creuser
00:51:41encore le déficit
00:51:41d'un système
00:51:42qui compte aujourd'hui
00:51:43moins de 1,8
00:51:44cotisant
00:51:44pour un retraité
00:51:45c'est mentir
00:51:47aux français
00:51:47mentir aux générations futures
00:51:49se mentir
00:51:50à soi-même
00:51:51et si nous constatons
00:51:53qu'une alliance
00:51:54improbable
00:51:55de certaines forces politiques
00:51:57préfère les petites victoires
00:51:58de l'instant
00:51:59nous assumerons alors
00:52:01d'être dans cet hémicycle
00:52:02la minorité
00:52:03qui pense à l'avenir
00:52:04aux générations futures
00:52:06et à la crédibilité
00:52:07de la parole publique
00:52:09soyons lucides
00:52:11le modèle social français
00:52:12doit être reconstruit
00:52:13pas entretenu à crédit
00:52:15notre système
00:52:16de protection sociale
00:52:17percuté par la démographie
00:52:19et le vieillissement
00:52:20est devenu une machine
00:52:21à produire de l'injustice
00:52:22entre les générations
00:52:23nous avons multiplié
00:52:25les exonérations
00:52:26figé des rentes
00:52:27créé un empilement d'aides
00:52:29qui décourage
00:52:29parfois le travail
00:52:31nous avons enfermé
00:52:333 millions de français
00:52:33au niveau du SMIC
00:52:34rendu le coût du travail
00:52:36illisible
00:52:37et fait en sorte
00:52:38qu'on puisse
00:52:38parfois
00:52:39ne pas travailler
00:52:40et vivre
00:52:41presque aussi bien
00:52:42qu'en travaillant
00:52:43nous ne pouvons plus
00:52:44continuer ainsi
00:52:45notre conviction est claire
00:52:47il faut libérer le travail
00:52:48récompenser l'effort
00:52:50et refonder le financement
00:52:51de la protection sociale
00:52:52la justice sociale
00:52:54ne s'achète pas
00:52:55non plus à crédit
00:52:56elle repose
00:52:57sur la participation
00:52:58de tous
00:52:59ce sont ces fondations
00:53:01qu'il nous faut relever
00:53:01aujourd'hui
00:53:02il nous faut permettre
00:53:03aux nouvelles générations
00:53:04de bâtir
00:53:05leur propre prospérité
00:53:06ainsi dans ces débats
00:53:08nous proposerons
00:53:09l'exonération
00:53:10de CSG
00:53:10sur les heures supplémentaires
00:53:11pour redonner
00:53:12du pouvoir d'achat
00:53:13et reconnaître
00:53:14ceux qui travaillent
00:53:14davantage
00:53:15nous défendrons
00:53:16l'idée
00:53:16d'une hausse progressive
00:53:17de la durée légale
00:53:18du travail
00:53:19pour produire davantage
00:53:20nous appellerons aussi
00:53:21à une allocation sociale
00:53:23unifiée
00:53:23simplifiée
00:53:24pour fusionner
00:53:25pour fusionner
00:53:25les prestations sociales
00:53:26dégager au moins
00:53:282 milliards d'euros
00:53:28d'économies par an
00:53:29et toujours
00:53:30toujours
00:53:31valoriser le travail
00:53:32par rapport
00:53:33à l'inactivité
00:53:33dans le même esprit
00:53:35notre groupe
00:53:36a formulé
00:53:37plusieurs propositions
00:53:38visant à faire
00:53:39de la santé mentale
00:53:40une véritable priorité
00:53:42car elle reste souvent
00:53:43trop souvent
00:53:44le parent pauvre
00:53:45de nos politiques publiques
00:53:46et à renforcer
00:53:47l'aide sociale
00:53:48à l'enfance
00:53:49pour garantir
00:53:50que la solidarité nationale
00:53:52s'exerce pleinement
00:53:53envers les plus vulnérables
00:53:55de nos enfants
00:53:56ces propositions
00:53:58s'inscrivent
00:53:58dans une même conviction
00:53:59la sécurité sociale
00:54:01doit être à la fois
00:54:01plus juste
00:54:02plus simple
00:54:03plus humaine
00:54:04fidèle
00:54:05à son esprit fondateur
00:54:06dans le détail
00:54:08ce PLFSS
00:54:10contient
00:54:10plusieurs réformes utiles
00:54:11nous soutenons
00:54:12la simplification
00:54:13du financement
00:54:14des hôpitaux
00:54:14nous approuvons
00:54:15la lutte
00:54:16contre les rentes
00:54:16dans certains secteurs
00:54:17nous saluons
00:54:18la généralisation
00:54:19de la vaccination
00:54:20et les rendez-vous
00:54:21de prévention
00:54:22pour les affections
00:54:22chroniques
00:54:23qui permettront
00:54:24à terme
00:54:24une meilleure santé
00:54:25de tous
00:54:26pour tous
00:54:27la parole
00:54:28pour le groupe
00:54:29la gauche démocrate
00:54:30et républicaine
00:54:30à monsieur Yannick Menet
00:54:32pour une durée
00:54:33nous pourrons excéder
00:54:3310 minutes
00:54:34mesdames les ministres
00:54:48monsieur le ministre
00:54:48juste une parenthèse
00:54:50vous avez dit
00:54:50pour qu'un train
00:54:50arrive à l'heure
00:54:51il faut qu'il parte
00:54:51c'est vrai
00:54:52mais sauf pour le pari
00:54:53clairement
00:54:53monsieur le président
00:54:55de la commission
00:54:56monsieur le rapporteur
00:54:57chers collègues
00:54:58nous abordons ce budget
00:54:59au lendemain
00:54:59de la célébration
00:55:00des 80e anniversaire
00:55:01de la sécurité sociale
00:55:02chacun peut dire à cette occasion
00:55:04son attachement
00:55:05à notre modèle
00:55:05de protection sociale
00:55:06certains ont même
00:55:07prétendu
00:55:08vouloir le sauver
00:55:08pour ma part
00:55:09je constate surtout
00:55:10que la sécurité sociale
00:55:11est grandement maltraitée
00:55:12et mise en difficulté
00:55:14au détriment
00:55:14de ceux
00:55:14pour qui
00:55:15et par qui
00:55:16elle existe
00:55:17à savoir
00:55:17chacun d'entre nous
00:55:18ce projet
00:55:19des droits de financement
00:55:20de la sécurité sociale
00:55:20ressemble à tous les précédents
00:55:22avec toutefois
00:55:23une portée austéritaire
00:55:25inédite
00:55:25il part du constat
00:55:27qu'il y a un déficit
00:55:28qui s'aggrave
00:55:28c'est vrai
00:55:28nous ne l'yons pas
00:55:29mais ce gouvernement
00:55:31comme les précédents
00:55:31n'interroge pas
00:55:32les causes du déficit
00:55:33le déficit
00:55:35serait forcément
00:55:35un dérapage des dépenses
00:55:37et partant de cette vision
00:55:38pour le moins très simpliste
00:55:39le seul levier
00:55:40serait de réduire les dépenses
00:55:42en conséquence
00:55:43vous nous soumettez
00:55:44un budget inédit
00:55:45au regard des économies
00:55:46qu'il vise
00:55:46à réaliser 7 milliards d'euros
00:55:48principalement
00:55:49à la charge
00:55:49des assurés sociaux
00:55:50et pour y parvenir
00:55:51vous fixez
00:55:52une progression
00:55:54de l'objectif national
00:55:55des dépenses
00:55:55d'assurance maladie
00:55:56historiquement
00:55:57au plus bas
00:55:58à plus 1,6%
00:55:59un nom d'âme
00:56:00certes légèrement supérieur
00:56:01à l'inflation
00:56:02mais largement inférieur
00:56:03à l'augmentation naturelle
00:56:05de ses dépenses
00:56:05estimée à 4,5%
00:56:07soit 10 milliards d'euros
00:56:09sans mesure de réduction
00:56:10les 5 principales
00:56:11fédérations hospitalières
00:56:12ont d'ores et déjà
00:56:13dénoncé
00:56:14le pire cure d'économie
00:56:16sur l'hôpital
00:56:16depuis les années 2010
00:56:17et ont annoncé
00:56:19qu'il leur manquera
00:56:20au moins 1 milliard d'euros
00:56:21pour fonctionner
00:56:21les EHPAD publics
00:56:23déficitaires
00:56:23pour 70% d'entre eux
00:56:25resteront avec une dette
00:56:26d'un minima
00:56:27500 millions d'euros
00:56:28donc sans être
00:56:29un grand comptable
00:56:30nous savons tous
00:56:31d'ores et déjà
00:56:31que cette ondame
00:56:32ne pourra être tenue
00:56:33et que mécaniquement
00:56:35il creusera le déficit
00:56:36de la sécurité sociale
00:56:37nous savons tous
00:56:37que ce budget
00:56:38aggravera encore
00:56:39le déficit de nos hôpitaux
00:56:41qui culmine
00:56:42à plus de 2,8 milliards d'euros
00:56:44ainsi que celui de nos EHPAD
00:56:45et qu'il affectera
00:56:46lourdement
00:56:46la qualité de l'accès
00:56:48aux soins
00:56:48parce que de fait
00:56:50il n'y aura pas
00:56:50moins de malades
00:56:51et pas moins de maladies
00:56:52professionnelles
00:56:53et d'accès en travail
00:56:53parce que vous réduirez
00:56:54les droits relatifs
00:56:56aux arrêts de travail
00:56:56il n'y aura pas
00:56:58moins d'ALD
00:56:58parce que vous allez
00:56:59rogner les droits
00:57:00des personnes
00:57:00en ALD non exonérante
00:57:01la paupérisation
00:57:03de notre société
00:57:03ne ralentira pas
00:57:04parce que vous allez
00:57:05geler l'ensemble
00:57:06des prestations sociales
00:57:07et sous-indexer durablement
00:57:09les pensions de retraite
00:57:10et de la même manière
00:57:11ce n'est pas parce que
00:57:12vous allez décaler
00:57:12d'une génération
00:57:13l'application
00:57:14de la réforme des retraites
00:57:15que la population
00:57:16consentira à cette réforme
00:57:17injuste
00:57:18et que les travailleurs
00:57:19trouveront la force
00:57:20de pousser jusqu'à 64 ans
00:57:21et 43 annuités de travail
00:57:23toutes vos propositions
00:57:24contournent le problème
00:57:25tel que la dégradation
00:57:26des conditions de travail
00:57:27ou l'absence
00:57:28de politique publique
00:57:29de prévention
00:57:30et tentent de rendre
00:57:31invisible
00:57:32ceux qui en souffrent
00:57:33au premier rang desquels
00:57:34les travailleurs et les malades
00:57:35ainsi que l'ensemble
00:57:36des professionnels de santé
00:57:37de ce point de vue
00:57:38ce budget fin de méconnaître
00:57:40les voies alternatives
00:57:41qui pourtant existent
00:57:43d'ailleurs
00:57:44les trois hauts conseils
00:57:45mandatés en mars dernier
00:57:46par François Béroux
00:57:47ont affirmé
00:57:48qu'il était tout à fait
00:57:49possible de bâtir
00:57:50je cite
00:57:51une stratégie cohérente
00:57:52et juste
00:57:53inscrite dans la durée
00:57:54pour rétablir progressivement
00:57:56les comptes sociaux
00:57:56de proposer des solutions
00:57:58répartissant équitablement
00:57:59la charge de l'effort
00:58:00sans renoncer
00:58:01à la couverture des besoins
00:58:02en particulier
00:58:03pour les populations
00:58:04les plus vulnérables
00:58:05oui
00:58:06il est tout à fait possible
00:58:07d'être financièrement responsable
00:58:08et socialement ambitieux
00:58:10mais pour ce faire
00:58:11il faut rompre
00:58:12avec la vision court-termiste
00:58:13pour reprendre l'expression
00:58:15du conseil de la CNAM
00:58:16qui a massivement rejeté
00:58:17ce PLFSS
00:58:18il faut oser
00:58:19les stratégies structurantes
00:58:21pour reprendre
00:58:21l'exigence formulée
00:58:22par le haut conseil de l'âge
00:58:23qui lui aussi
00:58:24se montre peu convaincu
00:58:25par ce budget
00:58:26il faut nécessairement rompre
00:58:28avec cette tentative
00:58:29de dérive gestionnaire
00:58:30dénoncée par le conseil national
00:58:32de l'ordre des médecins
00:58:33qui considère votre PLFSS
00:58:35que réduit le patient
00:58:37à un coût
00:58:38ou à un véritable
00:58:39ajustement budgétaire
00:58:41il faut le courage
00:58:42de la rupture
00:58:43avec les précédentes
00:58:44politiques budgétaires
00:58:45il faut urgentement
00:58:46revenir aux fondamentaux
00:58:47de la sécurité sociale
00:58:48et le premier d'entre eux
00:58:49est le financement solidaire
00:58:51par la cotisation sociale
00:58:52les députés communistes
00:58:54et des territoires
00:58:55dits d'outre-mer
00:58:55le disent
00:58:56depuis de très longues années
00:58:57et ils trouvent désormais
00:58:59un soutien
00:58:59auprès des trois
00:59:00au conseil
00:59:01qui la refirme
00:59:02clairement
00:59:02les recettes
00:59:04sont un élément
00:59:05constitutif
00:59:06de la sécurité sociale
00:59:08la Cour des comptes
00:59:09dans son tout dernier
00:59:10rapport relatif
00:59:11au présent budget
00:59:12souligne
00:59:12l'apport modéré
00:59:14de recettes nouvelles
00:59:15et pourtant
00:59:16ces recettes existent
00:59:17je ne citerai
00:59:18que les niches sociales
00:59:19prises dans l'ensemble
00:59:20dans leur ensemble
00:59:21les exonérations
00:59:22et exemptions d'assiettes
00:59:23représentent
00:59:2491,3 milliards d'euros
00:59:26en 2024
00:59:27et représenteront
00:59:28presque autant
00:59:28en 2025
00:59:29la participation
00:59:31et l'intéressement
00:59:32dont il a été démontré
00:59:33que ce sont des dispositifs
00:59:34de contournement
00:59:35du salaire
00:59:36représentent plus de 26 milliards
00:59:38d'exemptions d'assiettes
00:59:39vous ne vous y attaquez pas
00:59:41vous préférez
00:59:41vous en prendre
00:59:42au financement
00:59:43des activités sociales
00:59:44et culturelles
00:59:44gérées par les CSE
00:59:46de la même manière
00:59:47vous laissez filer
00:59:482,9 milliards d'euros
00:59:49d'exonération
00:59:50sur les heures supplémentaires
00:59:51qui une fois de plus
00:59:53ne seront pas compensées
00:59:54et qui de surcroît
00:59:56se substituent en partie
00:59:57à de la création d'emplois
00:59:58la réduction générale
01:00:00des allégements
01:00:00entamés l'an dernier
01:00:01est beaucoup trop timide
01:00:03et ne résout pas
01:00:03le problème de fond
01:00:04il faut aider nos entreprises
01:00:05oui
01:00:05mais avec des aides publiques
01:00:07ciblées
01:00:07mesurées
01:00:08et conditionnées
01:00:09pas par des exonérations
01:00:11à tout va
01:00:12qui ont fait la preuve
01:00:13de leur inefficacité
01:00:14en matière de lutte
01:00:14contre le chômage de masse
01:00:16et de la qualité des emplois
01:00:17et qui ont conduit
01:00:19à la smicatisation
01:00:20de notre pays
01:00:20au final
01:00:22et délibérément
01:00:23je le crains
01:00:23vous entretenez
01:00:25ce cercle vicieux
01:00:26au lieu de rétablir
01:00:27le cercle vertueux
01:00:28sur lequel est fondée
01:00:29notre sécurité sociale
01:00:30et qui est celui
01:00:31du travail salarié
01:00:32et de la cotisation
01:00:33portée par l'employeur
01:00:34et le salarié
01:00:35en vue de l'acquisition
01:00:36de droits
01:00:37qui bénéficient
01:00:38aux deux parties
01:00:38car des salariés
01:00:40qui peuvent se soigner
01:00:41sont des salariés
01:00:42qui produisent
01:00:43des patrons
01:00:44qui sont contraints
01:00:45par une cotisation
01:00:45accident du travail
01:00:46maladie professionnelle
01:00:48sont des patrons
01:00:49qui veillent un peu plus
01:00:50aux conditions de sécurité
01:00:51car des salariés
01:00:52qui sont assurés
01:00:53d'avoir une bonne retraite
01:00:54à un âge décent
01:00:55sont des salariés
01:00:56d'autant plus investis
01:00:57dans leur vie professionnelle
01:00:58un salaire qui protège
01:01:00contre les risques
01:01:01de la vie
01:01:01est un salaire
01:01:02qui participe
01:01:03du sens du travail
01:01:04et donc favoriser l'emploi
01:01:06favoriser le salaire
01:01:07et les évolutions salariales
01:01:09assurent la soutenabilité
01:01:10de la sécurité sociale
01:01:12et sa capacité
01:01:13à répondre durablement
01:01:14aux besoins
01:01:15à l'inverse
01:01:16votre obsession
01:01:17à vouloir sans cesse
01:01:18réduire le coût du travail
01:01:19passe totalement
01:01:20à côté de ce lien étroit
01:01:22entre sécurité sociale
01:01:23et travail
01:01:24il nourrit le moins
01:01:25disant social
01:01:26et la désespérance
01:01:27des travailleurs
01:01:28monsieur le président
01:01:34mesdames et messieurs
01:01:35les ministres
01:01:36mes chers collègues
01:01:37nous examinons
01:01:37ça a été dit
01:01:38aujourd'hui
01:01:38un texte important
01:01:39dans un contexte politique
01:01:41inédit
01:01:42nous sortons
01:01:43de débats
01:01:44intenses
01:01:44en commission
01:01:45qui s'est achevé
01:01:47par un budget
01:01:48rejeté
01:01:48dans sa totalité
01:01:49un rejet
01:01:50mes chers collègues
01:01:51qui selon moi
01:01:51traduit un refus collectif
01:01:52face à des choix budgétaires
01:01:54que beaucoup de nous
01:01:55ont jugé injustes
01:01:56moi je voudrais à cet instant
01:01:57saluer le choix du gouvernement
01:01:59de ne pas recourir
01:02:00en l'état
01:02:01à l'article 49.3
01:02:02c'est un geste de respect
01:02:03envers la représentation nationale
01:02:05mais reconnaître le geste
01:02:07ne signifie pas
01:02:08approuver le texte
01:02:10car ce budget
01:02:11mes chers collègues
01:02:12c'est le budget du moins
01:02:13moins de social
01:02:14moins de santé
01:02:15moins de justice
01:02:16moins de cohérence
01:02:17c'est un ovni ce texte
01:02:19c'est un ovni
01:02:20avec des recherches
01:02:20de rendement à court terme
01:02:22avec un tableau Excel
01:02:23où les économies
01:02:24sont imposées
01:02:25sans aucune ligne directrice
01:02:26claire
01:02:26sur ce que
01:02:28le gouvernement veut
01:02:29pour la France
01:02:29face à cette
01:02:31situation difficile
01:02:33face à la crise
01:02:34face à l'impasse
01:02:34il y a quelques semaines
01:02:35le premier ministre
01:02:37a fait le choix
01:02:37de suspendre
01:02:38la réforme des retraites
01:02:39cette décision
01:02:40relevait du compromis
01:02:42politique
01:02:42ne nous y trompons pas
01:02:44ce n'était pas
01:02:45ni une abrogation
01:02:46ni un renoncement
01:02:47c'était une pause
01:02:48pour une invitation
01:02:49pour tout un chacun
01:02:50à reprendre le débat
01:02:51sur des basses saines
01:02:52alors mes chers collègues
01:02:54saisissons
01:02:54saisissons cette opportunité
01:02:56et cessons de nous complaire
01:02:58dans des postures
01:02:58qui ont depuis trop longtemps
01:03:00empoisonné le débat
01:03:01sur la question des retraites
01:03:03le temps est venu
01:03:04d'être réaliste
01:03:05la question des retraites
01:03:07et vous le savez
01:03:07repose sur une équation fondamentale
01:03:09celle du financement
01:03:10celle de la ressource
01:03:11garantir des recettes
01:03:13pour honorer les pensions
01:03:15voilà le socle
01:03:16de toute réflexion sérieuse
01:03:17avec le vieillissement
01:03:18de la population
01:03:19avec l'allongement
01:03:21de l'espérance de vie
01:03:22nous aurons besoin
01:03:22de ressources croissantes
01:03:23c'est une réalité mathématique
01:03:25que personne ne saurait nier
01:03:26il n'y a pas d'argent
01:03:28magique
01:03:29mes chers collègues
01:03:29excusez-moi chers collègues
01:03:31s'il vous plaît
01:03:32il y a
01:03:33je sens que tout le monde
01:03:34a envie de parler
01:03:35si vous voulez avoir
01:03:36des conversations
01:03:37à deux
01:03:37je vous invite à sortir
01:03:38de l'hémicycle
01:03:39pour écouter notre collègue
01:03:40clairement
01:03:41parce que d'ici
01:03:42je vous assure
01:03:42qu'il y a un brouhaha
01:03:43assez énorme
01:03:44donc s'il vous plaît
01:03:45vos conversations personnelles
01:03:46vous sortez
01:03:48et dans dix minutes
01:03:49on reprendra la discussion
01:03:49merci
01:03:50après si vous l'avez écouté
01:03:52c'est encore plus agréable
01:03:52pour moi
01:03:53merci à vous
01:03:54en tout cas monsieur le président
01:03:55je disais mes chers collègues
01:03:56par rapport à la question
01:03:57du financement des retraites
01:03:58il n'y a pas
01:03:59de recette magique
01:04:00alors aujourd'hui
01:04:01cette suspension est actée
01:04:02mais dès à présent
01:04:03préparons
01:04:04le débat serein
01:04:05qui donnera à la France
01:04:06un modèle pérenne
01:04:07et surtout
01:04:08je le considère ainsi
01:04:09sur un sujet aussi complexe
01:04:10aussi populationnel
01:04:12osons directement
01:04:14demander aux français
01:04:14leur avis
01:04:15saisissons-les
01:04:16par référendum
01:04:16car c'est à eux
01:04:17de trancher les questions
01:04:19qui engagent la nation
01:04:19à ce stade de nos débats
01:04:21je constate qu'une fois en plus
01:04:23une fois encore
01:04:23pardon
01:04:24ce budget fait porter l'effort
01:04:25sur les travailleurs
01:04:27les plus modestes
01:04:27les salariés
01:04:28les jeunes et les retraités
01:04:29je pense notamment
01:04:30au complément de salaire
01:04:32découpé
01:04:32sacrifié dans ce budget
01:04:34chèques vacances
01:04:35tickets restaurants
01:04:36ces petits plus
01:04:37au quotidien
01:04:38qui représentent
01:04:38pour des millions de français
01:04:39la possibilité
01:04:41de partir en famille
01:04:42de vivre un peu mieux
01:04:43concernant nos jeunes
01:04:44pendant des années
01:04:45le gouvernement
01:04:47et le parlement
01:04:47ont revalorisé
01:04:48l'apprentissage
01:04:49nous en avons fait
01:04:50collectivement une réussite
01:04:52un modèle français
01:04:52qui fonctionne
01:04:53qui insère les jeunes
01:04:54dans l'emploi
01:04:55qui forme nos talents
01:04:56et voilà qu'aujourd'hui
01:04:57ce travail est jeté
01:04:59dans une broyeuse budgétaire
01:05:00une nouvelle fois
01:05:01des mesures
01:05:02qui affaiblissent
01:05:03l'apprentissage
01:05:04mesurons à ce stade
01:05:05l'aberration
01:05:06une décision
01:05:07une décision
01:05:08qui touche nos jeunes
01:05:09et nos entreprises
01:05:10celle qui produise
01:05:11celle qui crée
01:05:12de la richesse
01:05:12et de l'emploi
01:05:13c'est à ce stade
01:05:14complètement irresponsable
01:05:15heureusement
01:05:16grâce au travail
01:05:18de la commission
01:05:18et avec une proposition
01:05:19de mon collègue
01:05:20Stéphane Lenormand
01:05:20nous avons pu supprimer
01:05:22cette fin d'exonération
01:05:23c'est une première victoire
01:05:24du bon sens
01:05:25que notre groupe
01:05:26appelle à reproduire
01:05:27au stade de la séance
01:05:28mais mes chers collègues
01:05:29cela illustre bien
01:05:30le problème de fond
01:05:31comment accepter
01:05:33de telles économies
01:05:34lorsque le budget
01:05:35ne propose
01:05:36aucune vision claire
01:05:37de nos politiques publiques
01:05:38nous nous opposons
01:05:39également mes chers collègues
01:05:40à la réforme
01:05:41de l'Odéum
01:05:42qui fragilisera
01:05:43nos territoires marins
01:05:44toutefois
01:05:45il nous faut redresser
01:05:46les comptes
01:05:46de la sécurité sociale
01:05:47et nous avons
01:05:48une exigence d'économie
01:05:49mais l'exigence d'économie
01:05:51ne justifie pas
01:05:51l'aveuglement
01:05:52en commission
01:05:53nous avons combattu
01:05:54des aberrations
01:05:55dont la violence
01:05:56ne pouvait être justifiée
01:05:57je pense notamment
01:05:58au gel uniforme
01:06:00des prestations sociales
01:06:01retraite RSA
01:06:03H en 2026
01:06:04conjuguée à une sous-indexation
01:06:07jusqu'en 2030
01:06:08une mesure
01:06:09mes chers collègues
01:06:10d'une brutalité aveugle
01:06:11et qui frappe
01:06:12indistinctement
01:06:13petite pension
01:06:14et bénéficiaire du RSA
01:06:15comment
01:06:16comment l'accepter
01:06:18faire des économies
01:06:19soit
01:06:19il faut en faire
01:06:20mais faisons-le
01:06:21à partir de données
01:06:22et de choix assumés
01:06:24d'une vision de la France
01:06:25la France de l'effort
01:06:26la France du travail
01:06:27la France qui reconnaît
01:06:28l'effort
01:06:29nous sommes plusieurs
01:06:30au sein du groupe
01:06:31à partager cette conviction
01:06:32repensons notre système
01:06:34de prestations
01:06:35réfléchissons
01:06:36et mettons en oeuvre
01:06:37une allocation sociale
01:06:38unique
01:06:39plafonnée
01:06:40qui garantisse
01:06:41que le travail
01:06:42paye toujours davantage
01:06:43plus que l'inactivité
01:06:44c'est une question
01:06:45de justice
01:06:46oui aux économies
01:06:47vous l'avez compris
01:06:48mais pas à l'aveugle
01:06:49c'est la différence
01:06:50très claire
01:06:51très fondamentale
01:06:52entre une politique
01:06:53portée
01:06:54avec une vision
01:06:55et une simple gestion
01:06:56comptable
01:06:57sans âme
01:06:57d'un document budgétaire
01:06:58sur la santé
01:07:00le constat
01:07:02de ce document budgétaire
01:07:03est accablant
01:07:04en commission
01:07:05mes chers collègues
01:07:06nous avons tenté
01:07:07d'améliorer
01:07:07la copie
01:07:08du gouvernement
01:07:09ou peut-être
01:07:09tout simplement
01:07:10des bouilleuses
01:07:12de Bercy
01:07:12en tout cas
01:07:14peu importe
01:07:14le responsable
01:07:15de ce massacre
01:07:16il est temps
01:07:16de rétablir
01:07:17de la justice
01:07:18et de la cohérence
01:07:19l'ondam affiche
01:07:20une progression
01:07:21historiquement basse
01:07:221,6%
01:07:23traduisant
01:07:247 milliards
01:07:25d'économies
01:07:267 milliards
01:07:27d'économies
01:07:27à un système
01:07:28déjà exsangue
01:07:30nos hôpitaux
01:07:31suffoquent
01:07:32nos soignants
01:07:32s'épuisent
01:07:33arrêtons-nous
01:07:34un instant
01:07:35sur cette mesure
01:07:35révélatrice
01:07:36une mesure
01:07:37révélatrice
01:07:38par exemple
01:07:39la limitation
01:07:40des arrêts maladie
01:07:41notamment
01:07:42pour les ALD
01:07:43non exonérantes
01:07:44le gouvernement
01:07:45propose
01:07:46de réduire
01:07:46les arrêts
01:07:47certes
01:07:48mais que propose-t-il
01:07:49pour travailler
01:07:50et agir
01:07:50sur les causes
01:07:51rien sur les maladies
01:07:53chroniques
01:07:53rien sur la santé
01:07:54au travail
01:07:55rien sur la prévention
01:07:56mes chers collègues
01:07:58les chiffres sont
01:07:58pour autant implacables
01:08:0043% de la population
01:08:02pourrait souffrir
01:08:02d'une pathologie
01:08:03chronique
01:08:04d'ici 2035
01:08:05les facteurs
01:08:06de risque
01:08:06modifiables
01:08:07le tabac
01:08:08l'alcool
01:08:09le surpoids
01:08:10pèsent
01:08:11pour 30 milliards
01:08:12d'euros
01:08:12une réduction
01:08:13simplement
01:08:14de 5%
01:08:15générerait
01:08:15à elle seule
01:08:16un milliard et demi
01:08:17d'économies structurelles
01:08:19alors faisons-les
01:08:20investissons
01:08:21dans la prévention
01:08:21le faisons-nous
01:08:22pas assez
01:08:23la copie
01:08:24en l'état
01:08:25du gouvernement
01:08:25préfère limiter
01:08:26les arrêts maladie
01:08:27comme si la maladie
01:08:28était un choix
01:08:29c'est un exemple
01:08:31d'une vision
01:08:31à courte vue
01:08:32qui ne soigne
01:08:32que les symptômes
01:08:35sans attaquer
01:08:36aux causes
01:08:36sur un sujet
01:08:37comme celui-ci
01:08:38il nous faut
01:08:39une stratégie
01:08:40plurinuelle
01:08:40ambitieuse
01:08:41une contribution
01:08:42sur le sucre
01:08:43dans les aliments
01:08:45transformés
01:08:45par exemple
01:08:46la généralisation
01:08:47du nutricor
01:08:48par ailleurs
01:08:49ou encore
01:08:49la généralisation
01:08:51du sport
01:08:51sur ordonnance
01:08:52ou
01:08:53mes chers collègues
01:08:54le renforcement
01:08:54de la PMI
01:08:55contre la mortalité infantile
01:08:57nous saluons
01:08:58le parcours
01:08:59de prévention
01:09:00pour certaines maladies
01:09:01chroniques
01:09:01mais ces avancées
01:09:02demeurent insuffisantes
01:09:03à ce stade
01:09:04de nos travaux
01:09:05et de nos débats
01:09:05la commission
01:09:06a adopté des mesures
01:09:07intelligentes
01:09:07comme le télétravail
01:09:08à la place
01:09:09de l'arrêt maladie
01:09:10quand les conditions
01:09:11le permettent
01:09:12une mesure gagnante
01:09:13pour tous
01:09:13et porteuses d'économie
01:09:15j'appelle
01:09:15à confirmer
01:09:16ces avancées
01:09:17car le danger
01:09:18est là
01:09:18mes chers collègues
01:09:19sous couvert
01:09:20de responsabilisation
01:09:22on multiplie
01:09:23les obstacles
01:09:24à l'accès
01:09:25aux soins
01:09:25ce qui fait défaut
01:09:27et je terminerai
01:09:27par là
01:09:28ce qui fait défaut
01:09:29à ce PLFSS
01:09:30c'est une vision politique
01:09:31un cap assumé
01:09:33notre groupe
01:09:34pour sa part
01:09:35porte une conviction
01:09:36claire
01:09:36le système
01:09:37de protection sociale
01:09:38doit concentrer
01:09:39ses efforts
01:09:39sur les plus fragiles
01:09:41cela signifie
01:09:42très concrètement
01:09:43un financement
01:09:44digne
01:09:44pour la branche
01:09:45autonomie
01:09:45un investissement
01:09:47dans la santé mentale
01:09:48grande cause nationale
01:09:49mais surtout
01:09:50oublié de ce budget
01:09:51un soutien
01:09:52à la petite enfance
01:09:53avec une réforme
01:09:54du financement
01:09:55des crèches
01:09:56ou encore
01:09:56une politique
01:09:57de prévention
01:09:58à la hauteur
01:09:59des défis sanitaires
01:10:00soyons lucides
01:10:02ces politiques
01:10:04nécessiteront
01:10:05des recettes nouvelles
01:10:06notre groupe
01:10:07a déjà formulé
01:10:08et formuleront
01:10:09encore des propositions
01:10:09nous avons
01:10:11mes chers collègues
01:10:11une semaine
01:10:12une semaine
01:10:13pour transformer
01:10:14l'essai
01:10:15nous voici
01:10:15nous voici
01:10:16en effet
01:10:17devant un moment
01:10:17décisif
01:10:18non pas devant
01:10:19une fatalité
01:10:20mais devant
01:10:20une opportunité
01:10:21une semaine
01:10:22de travaux
01:10:23une semaine
01:10:23pour faire
01:10:24ce que nous devons
01:10:24faire de mieux
01:10:25dans cette assemblée
01:10:26débattre
01:10:27amender
01:10:28améliorer
01:10:29une semaine
01:10:30pour transformer
01:10:31un texte
01:10:32imparfait
01:10:32en un budget
01:10:33digne
01:10:33de notre modèle
01:10:34de protection sociale
01:10:35je le redis
01:10:36le gouvernement
01:10:37a fait le choix
01:10:38du dialogue
01:10:38en renonçant
01:10:39au 49.3
01:10:39honorant ce geste
01:10:41saisissons
01:10:42cette main tendue
01:10:42non pas pour
01:10:43affaiblir ce texte
01:10:44par des ajouts
01:10:45irresponsables
01:10:46qui le rendraient
01:10:47invotables
01:10:48mais pour le changer
01:10:49par des mesures
01:10:50de bon sens
01:10:50qui répondent
01:10:51aux réels besoins
01:10:52de la vie des français
01:10:53notre groupe
01:10:54est prêt
01:10:55est prêt
01:10:56à cette responsabilité
01:10:57nous sommes prêts
01:10:58à voter des économies
01:10:59oui
01:10:59mais des économies
01:11:00justes
01:11:01qui épargnent
01:11:01les plus fragiles
01:11:02nous sommes prêts
01:11:03à soutenir
01:11:03des réformes
01:11:04à l'évidence
01:11:05mais des réformes
01:11:06porteuses de sens
01:11:07qui valorisent
01:11:07le travail
01:11:08plutôt que de le pénaliser
01:11:09le redressement
01:11:11des comptes publics
01:11:12n'est pas incompatible
01:11:13avec la justice sociale
01:11:15il l'exige
01:11:16il l'exige au contraire
01:11:17car un pays
01:11:18qui ne maîtrise pas
01:11:19ses finances
01:11:20est un pays
01:11:20qui demain
01:11:21ne pourra plus
01:11:22protéger personne
01:11:23mais un pays
01:11:24qui sacrifie les siens
01:11:25sur l'autel
01:11:26d'une austérité aveugle
01:11:27est un pays
01:11:28qui renie ses valeurs
01:11:29soyons mes chers collègues
01:11:31soyons responsables
01:11:32sans être aveugles
01:11:33soyons exigeants
01:11:34sans être injustes
01:11:35et donnons
01:11:36en français
01:11:36le budget
01:11:37de la sécurité sociale
01:11:38qu'il mérite
01:11:39je vous remercie
01:11:40merci monsieur le député
01:11:43la discussion générale
01:11:45est close
01:11:45voilà pour les discours
01:11:47à la tribune
01:11:48de l'Assemblée nationale
01:11:49des orateurs
01:11:49des différents groupes
01:11:51politiques
01:11:51de l'Assemblée nationale
01:11:52qui se prononçaient
01:11:53sur ce projet
01:11:54de loi de financement
01:11:55de la sécurité sociale
01:11:57pour 2026
01:11:58on va maintenant
01:11:59écouter la réponse
01:12:00de la ministre
01:12:01Amélie de Montchalin
01:12:02Madame la ministre
01:12:03vous avez demandé la parole
01:12:04merci beaucoup
01:12:09monsieur le président
01:12:10je voulais par ces quelques mots
01:12:11remercier le député
01:12:14Jérôme Guedge
01:12:15pour l'hommage
01:12:16qu'il a pu rendre
01:12:17à la grande mobilisation
01:12:18de tous les services
01:12:19de l'Etat
01:12:19pour que ce soir
01:12:20deux de nos compatriotes
01:12:22dorment non pas en prison
01:12:23mais dans une ambassade
01:12:25protégée par tous ceux
01:12:27qui ont depuis des mois
01:12:28sans relâche
01:12:31pour nos valeurs
01:12:34pour la liberté
01:12:35et donc je pense évidemment
01:12:36à Cécile Collère
01:12:38et Jacques Paris
01:12:38et je trouvais utile
01:12:39monsieur le député
01:12:40que vous en fassiez part
01:12:41à la représentation nationale
01:12:42aussi vite
01:12:43que l'information
01:12:44nous est parvenue
01:12:46alors très rapidement
01:12:47quelques éléments
01:12:48je vais essayer de répondre
01:12:49à un élément
01:12:51des discussions générales
01:12:52peut-être qui retient
01:12:53l'attention
01:12:54du gouvernement
01:12:55monsieur Michoud
01:12:57je ne sais pas
01:12:58si vous êtes encore là
01:12:59mais vous parlez
01:13:02de Nicolas qui paye
01:13:03moi je voudrais vous parler
01:13:05des Nicolas qui reçoit
01:13:06en France en moyenne
01:13:08quand on a
01:13:10entre 17 et 59 ans
01:13:11chaque année en moyenne
01:13:13c'est plus de 2000 euros
01:13:14qui sont investis
01:13:15pour la santé des français
01:13:16chaque année
01:13:18pour chacun des français
01:13:20qui vivent dans notre pays
01:13:22ce sont les accouchements
01:13:24pris en charge à 100%
01:13:25ce sont les dépenses
01:13:26pour les enfants
01:13:27qui n'ont aucune franchise
01:13:29ou dépenses forfaitaires
01:13:31bref c'est une solidarité
01:13:32et si chacun paye
01:13:34chacun reçoit
01:13:35et c'était bien la promesse
01:13:37du conseil national
01:13:37de la résistance
01:13:38et je pense que
01:13:39c'est bien l'esprit
01:13:40qui va nous animer
01:13:40pendant quelques jours
01:13:41madame Mélin
01:13:43vous avez dit
01:13:44que vous souhaitiez
01:13:45ouvrir une commission d'enquête
01:13:46avec votre groupe
01:13:47sur les comptes
01:13:48de la sécurité sociale
01:13:49par définition
01:13:50nous ferons
01:13:51et nous répondrons
01:13:53à toutes les questions
01:13:53qui seront posées
01:13:54dans ce cadre
01:13:55mais je tiens à dire
01:13:56que quand vous dites
01:13:57qu'il est utile
01:13:57de contrôler les flux financiers
01:13:59et la gestion interne
01:14:00de la sécurité sociale
01:14:01c'est effectivement
01:14:02une très bonne mission
01:14:02c'est la mienne
01:14:03en tant que ministre
01:14:04des comptes publics
01:14:05de m'assurer
01:14:05que les flux
01:14:07soient tracés
01:14:08c'est aussi la responsabilité
01:14:10du conseil d'administration
01:14:11des URSAF
01:14:11qui chapote
01:14:12l'ensemble des flux financiers
01:14:14et c'est aussi
01:14:15le rôle de la cour des comptes
01:14:16qui comme vous le savez
01:14:17a le rôle de certifier
01:14:18ou de ne pas certifier
01:14:19et de proposer
01:14:20un certain nombre d'aménagements
01:14:21vous dire donc
01:14:22qu'il n'y a pas
01:14:22de choses cachées
01:14:23il y a effectivement
01:14:25des choses parfois
01:14:26compliquées
01:14:27et il est sain
01:14:28et donc tout à fait
01:14:29positif
01:14:30que les parlementaires
01:14:31dans le rôle
01:14:31de contrôle et d'évaluation
01:14:32et bien mènent ce travail
01:14:34je pense que
01:14:34nous en pourrons
01:14:35tous en apprendre
01:14:36des choses utiles
01:14:37et donc je voulais
01:14:38en tout cas vous dire
01:14:38que le gouvernement
01:14:40accompagnera
01:14:40par définition
01:14:41le travail que vous lancez
01:14:43Madame la députée
01:14:45pour le groupe
01:14:46EPR
01:14:47chère Camille
01:14:48vous êtes là
01:14:48vous avez rappelé
01:14:50combien dans notre pays
01:14:51l'accès inégal
01:14:52à la santé
01:14:53pouvait être un frein
01:14:54c'est bien pour cela
01:14:55que le Premier ministre
01:14:56a annoncé
01:14:56le déploiement
01:14:57de France Santé
01:14:58France Santé
01:14:59ce n'est pas un gadget
01:15:01France Santé
01:15:02c'est la mise en cohérence
01:15:03de l'ensemble
01:15:04des dispositifs
01:15:05qui ont pu être pris
01:15:06soit au niveau national
01:15:07soit au niveau local
01:15:08parfois d'initiatives
01:15:09des libéraux
01:15:10des soignants
01:15:11parfois d'initiatives
01:15:12des collectivités
01:15:13parfois d'initiatives
01:15:14de la CNAM
01:15:15ou de la sécurité sociale
01:15:16pour donner au fond
01:15:18à chaque Français
01:15:18un numéro de téléphone
01:15:19et une adresse
01:15:20pour savoir
01:15:21où il peut avoir
01:15:22une orientation médicale
01:15:24de premier accès
01:15:25de premier recours
01:15:26partout dans le pays
01:15:28Monsieur le député
01:15:30Maudet
01:15:30vous dire que
01:15:32il n'a jamais été question
01:15:34de dire que l'hôpital
01:15:35coûtait trop cher
01:15:36c'était la citation
01:15:37que vous avez eue
01:15:39et vous avez dit
01:15:40que nous manquions
01:15:41d'argent pour recruter
01:15:43je dois vous dire
01:15:44qu'aujourd'hui
01:15:44d'après les chiffres
01:15:45qui sont à notre disposition
01:15:47il y a 15 000 postes
01:15:49d'infirmiers
01:15:50ouverts en France
01:15:51et cela veut dire
01:15:52que si 15 000 personnes
01:15:53se présentent
01:15:54dans les hôpitaux
01:15:54il y aura 15 000
01:15:56contrats signés
01:15:57il y a aussi
01:15:58des dizaines
01:15:59de milliers de postes
01:16:00de soignants
01:16:00de médecins
01:16:01qui sont ouverts
01:16:02et si les médecins
01:16:03se présentent
01:16:03ils auront un contrat
01:16:04de travail immédiatement
01:16:05nous n'avons pas
01:16:07aujourd'hui
01:16:07un déficit de moyens
01:16:08dans ce nombre
01:16:09de domaines
01:16:10nous avons un déficit
01:16:11de compétences
01:16:12et c'est bien pour ça
01:16:13que la réforme
01:16:13du numerus apertus
01:16:14avait été menée
01:16:15après 2017
01:16:16Monsieur le député Gage
01:16:18vous m'avez posé
01:16:19une question simple
01:16:20voulons-nous
01:16:22nous gouvernement
01:16:23accompagner
01:16:24un débat
01:16:24sur les recettes
01:16:25la réponse
01:16:26sera tout aussi simple
01:16:27oui
01:16:28nous considérons
01:16:29par définition
01:16:31que s'il y a
01:16:31trois parties
01:16:32dans le PLFSS
01:16:33et qui amènent
01:16:34à la fin
01:16:34à ce qu'il y a
01:16:35un déficit
01:16:35projeté
01:16:36dans le projet
01:16:37du gouvernement
01:16:38de 17 milliards
01:16:38nous n'allons pas
01:16:40restreindre
01:16:40des discussions
01:16:41sur l'une
01:16:42ou l'autre des parties
01:16:43nous allons aussi
01:16:43pouvoir en discuter
01:16:45et vous allez pouvoir
01:16:47en discuter
01:16:47de manière cohérente
01:16:49dépenses et recettes
01:16:50recettes et dépenses
01:16:51et je tiens à vous dire
01:16:53que nous n'avons
01:16:53par définition
01:16:54aucun débat interdit
01:16:56vous avez posé
01:16:58un certain nombre
01:16:58de questions
01:16:58sur la compensation
01:17:00de la sécurité sociale
01:17:01sur un certain nombre
01:17:02de réformes
01:17:03qui ont pu avoir lieu
01:17:04ce sont des bons débats
01:17:05mais il ne faut pas oublier
01:17:07que nous avons aussi
01:17:08un débat
01:17:08sur les dépenses
01:17:09à avoir
01:17:09le comité d'alerte
01:17:11de l'ONDAM
01:17:12aujourd'hui
01:17:12a rendu un avis
01:17:14au ministre
01:17:14qui nous indique
01:17:15que la croissance
01:17:16des indemnités journalières
01:17:18est de 5%
01:17:194,9% sur un an
01:17:20qui nous indique
01:17:21que la croissance
01:17:22de l'activité
01:17:23et du volume
01:17:23dans les établissements
01:17:24hospitaliers
01:17:25est de plus de 4,5%
01:17:26qui nous indique
01:17:27que la tendance naturelle
01:17:29de la dépense
01:17:29de médicaments
01:17:30est de près de 6%
01:17:31bref
01:17:32nous pouvons parler recettes
01:17:33et nous allons
01:17:34parler recettes
01:17:35mais nous devons aussi
01:17:36parler rythme de la dépense
01:17:38quand vous avez
01:17:39en février dernier
01:17:40validé un ONDAM
01:17:41en croissance
01:17:42de 3,6%
01:17:43et que la croissance
01:17:45du pays
01:17:45cette année nominale
01:17:46c'est 1,7%
01:17:48nous voyons bien
01:17:49que nous avons
01:17:50un enjeu de soutenabilité
01:17:51également des dépenses
01:17:53d'où les débats
01:17:54que nous aurons
01:17:54évidemment dans l'hémicycle
01:17:55Madame Gruet
01:17:57vous avez posé
01:17:59un certain nombre
01:17:59de questions
01:18:00notamment sur le reste
01:18:02à charge
01:18:02je tiens à redire ici
01:18:04que nous sommes
01:18:05avec je crois
01:18:06le Luxembourg
01:18:07et la Croatie
01:18:07donc le 3ème pays
01:18:09au monde
01:18:10à avoir le reste à payer
01:18:11le reste à charge
01:18:12le plus bas
01:18:12après l'effet
01:18:14de la sécurité sociale
01:18:16et après l'effet
01:18:17des mutuelles
01:18:18c'est un bon débat
01:18:19et vous avez aussi
01:18:21parlé effectivement
01:18:22du reste à charge
01:18:22de l'autonomie
01:18:23il faut toujours
01:18:24qu'on différencie
01:18:25la partie de l'hébergement
01:18:27de la partie des soins
01:18:28et sur les soins
01:18:29nous restons
01:18:30à des pays
01:18:30où le reste à charge
01:18:31est là aussi
01:18:32l'un des plus faibles
01:18:33au monde
01:18:33se pose la question
01:18:34de l'hébergement
01:18:35c'est l'une des propositions
01:18:36aussi des logements
01:18:36intermédiaires
01:18:37que madame la ministre
01:18:39parlementaire Lecoq
01:18:41porte
01:18:42madame Rousseau
01:18:43je dois dire
01:18:45que vous avez
01:18:46et d'abord
01:18:47je veux avec vous
01:18:48avoir évidemment
01:18:49beaucoup de pensée
01:18:51et d'encouragement
01:18:52à votre collègue
01:18:53Petavie
01:18:54mais vous avez décrit
01:18:55au fond
01:18:56plus un cauchemar
01:18:58que la réalité
01:19:00vous avez décrit
01:19:01ce que pourrait être
01:19:02le monde
01:19:03qui viendrait
01:19:03d'après ce que vous pensez
01:19:05être nos intentions
01:19:06je préférais
01:19:07que nous parlions
01:19:08de nos propositions
01:19:09plutôt que nos intentions
01:19:10supposées
01:19:11vous avez dit
01:19:12que vous étiez
01:19:14effarés
01:19:15de voir
01:19:15les propositions
01:19:16ce budget
01:19:18nous propose
01:19:19quand même
01:19:19d'avoir la sécurité sociale
01:19:21la plus gratuite
01:19:23même si rien n'est gratuit
01:19:24c'est le fruit
01:19:25de la mise
01:19:25en
01:19:26de la mutualisation
01:19:27de dépenses
01:19:28nous aurons toujours
01:19:29avec ce budget
01:19:30le pays
01:19:31avec la plus grande
01:19:32collectivisation
01:19:33mutualisation
01:19:34socialisation
01:19:35de la dépense
01:19:35et vous l'avez dit
01:19:37vous avez parlé
01:19:38de milliards
01:19:39et de tableaux Excel
01:19:40moi je vais vous parler
01:19:40des milliards
01:19:41et qui sont dans le projet
01:19:42dans ce projet
01:19:44nous assumons
01:19:44plus de 300 milliards d'euros
01:19:46de dépenses publiques
01:19:47pour la santé
01:19:48dans ce budget
01:19:49nous assumons
01:19:49plus de 400 milliards d'euros
01:19:51publics
01:19:52pour la retraite
01:19:52dans ce budget
01:19:54nous assumons
01:19:54plus de 100 milliards d'euros
01:19:55publics
01:19:56pour les familles
01:19:56et dans ce budget
01:19:58nous assumons toujours
01:19:58de dépenser
01:19:59plus de un tiers
01:20:01de notre PIB
01:20:01de notre richesse nationale
01:20:03pour notre politique sociale
01:20:05donc ce que vous avez décrit
01:20:07me semble plus un cauchemar
01:20:08qu'une intention
01:20:09et je voulais juste
01:20:10ici rappeler
01:20:11d'autres éléments
01:20:12de notre projet
01:20:12pour terminer
01:20:14monsieur Vigier
01:20:15vous avez beaucoup parlé
01:20:18du poids des administratifs
01:20:19à l'hôpital
01:20:20il se trouve que
01:20:22comme nous avons
01:20:23des équipes formidables
01:20:24j'ai pu retrouver
01:20:27la croissance
01:20:28du personnel médical
01:20:29dans les hôpitaux
01:20:30publics
01:20:32et privés français
01:20:32et les chiffres
01:20:34d'ailleurs
01:20:34sont assez cohérents
01:20:36entre 2013
01:20:36et 2023
01:20:37la croissance
01:20:38du personnel médical
01:20:39c'est 18%
01:20:40et sur cette même période
01:20:43la croissance
01:20:43du personnel
01:20:44non médical
01:20:45non soignant
01:20:45ce qu'on peut donc
01:20:46considérer
01:20:46les administratifs
01:20:47c'est 8%
01:20:49on peut donc dire
01:20:50que depuis 2013
01:20:53et bien nous avons
01:20:54déformé
01:20:56la population
01:20:57qui travaille
01:20:58à l'hôpital
01:20:58pour donner plus
01:20:59de place
01:21:00aux soignants
01:21:01et moins de place
01:21:02aux administratifs
01:21:03est-ce suffisant
01:21:04c'est le débat
01:21:05que vous posez
01:21:05mais là aussi
01:21:06je voulais revenir
01:21:07sur ces éléments
01:21:08et je serais ravie
01:21:09d'en faire un point
01:21:10de débat
01:21:10avec vous
01:21:11madame Collin
01:21:13madame la députée Collin
01:21:15vous avez parlé
01:21:19des heures supplémentaires
01:21:21des propositions
01:21:21que vous faites
01:21:22ce sera je crois
01:21:23l'un des débats
01:21:23je crois aussi
01:21:24que d'autres
01:21:24sur ces bancs
01:21:25ont fait des propositions
01:21:26soit par des baisses
01:21:27de charges patronales
01:21:28soit par des exonérations
01:21:29de CSG
01:21:30soit nous avons eu
01:21:31le débat en PLF
01:21:31sur la fiscalité
01:21:32en tous les cas de cause
01:21:34c'est un bon sujet
01:21:35je finirai
01:21:37monsieur Monet
01:21:38monsieur Monet
01:21:40effectivement le chiffre
01:21:42de l'ondame
01:21:43tel qu'il apparaît
01:21:44c'est 1,6%
01:21:45mais si on intègre
01:21:47l'ensemble des financements
01:21:48donc tous les transferts
01:21:50effectivement
01:21:51des financements
01:21:52pour le système de santé
01:21:53qui sont prévus
01:21:54dans ce projet
01:21:55l'ondame
01:21:56après transfert
01:21:57il est de 2,9%
01:21:58donc notre projet
01:22:00c'est pas tant
01:22:00qu'on veut réduire
01:22:01les dépenses
01:22:03totales de santé
01:22:04simplement
01:22:05que oui
01:22:06nous proposons
01:22:06que les complémentaires
01:22:07les laboratoires
01:22:08les assurés
01:22:09emportent une plus grande part
01:22:11qu'en 2025
01:22:12ce qui amène
01:22:12à ce chiffre de 1,6%
01:22:14et je serais ravie
01:22:15dans les débats
01:22:15de préciser
01:22:16que si on regarde
01:22:19la masse totale
01:22:20d'argent
01:22:20qui sera mobilisé
01:22:21après transfert
01:22:22l'ondame
01:22:23est en hausse
01:22:23de 2,9%
01:22:24donc au fond
01:22:25le budget qu'on propose
01:22:26c'est pas un budget
01:22:26de réduction
01:22:27en tant qu'hôtel
01:22:27de la dépense
01:22:28c'est une autre répartition
01:22:30de cette dépense
01:22:31et qui fera l'objet
01:22:32je le sais
01:22:33de débats
01:22:33enfin
01:22:35deux points
01:22:36madame
01:22:38runel
01:22:39je pense qu'on aura
01:22:41un débat collectif
01:22:42sur la différence
01:22:43entre responsabilité
01:22:44et culpabilité
01:22:45je pense que
01:22:46nous pensons
01:22:47qu'être malade
01:22:48on n'en est pas
01:22:49responsable
01:22:50on n'en est pas
01:22:51coupable
01:22:52mais nous devons
01:22:53quand même
01:22:53dans notre pays
01:22:54nous dire
01:22:54que si 18 millions
01:22:55de français
01:22:56aujourd'hui
01:22:56n'ont aucun reste
01:22:57à charge
01:22:58peut-être que
01:22:59les autres
01:23:0020 millions
01:23:00de français
01:23:01qui eux
01:23:01ont
01:23:02d'après nos
01:23:03calculs
01:23:05d'après nos observations
01:23:06les moyens
01:23:07peut-être en moyenne
01:23:08de payer 42 euros
01:23:10de plus
01:23:10pour leur santé
01:23:11individuelle par an
01:23:12et bien
01:23:13nous avons
01:23:13aujourd'hui
01:23:14des éléments
01:23:14qui nous montrent
01:23:15que cela pourrait
01:23:16amener
01:23:16notamment
01:23:17à encourager
01:23:17une plus grande
01:23:18pertinence
01:23:19et peut-être
01:23:19un moins grand
01:23:20recours
01:23:20à des soins
01:23:21ou à des parcours
01:23:22de soins
01:23:22qui parfois
01:23:23on le sait
01:23:24ne changent pas
01:23:25réellement
01:23:25l'état de santé
01:23:26final de ceux
01:23:27qui ont
01:23:28ces pratiques
01:23:29et puis
01:23:30dernière
01:23:30point
01:23:31monsieur Viry
01:23:32il y a
01:23:36une vraie ambition
01:23:37de prévention
01:23:37c'est l'article 19
01:23:39et la ministre
01:23:40y reviendra
01:23:41je crois
01:23:42avec beaucoup
01:23:42de conviction
01:23:42pour précisément
01:23:44que le but
01:23:45ce n'est pas
01:23:45qu'il y ait
01:23:45moins de gens
01:23:46en ALD
01:23:47on ne va pas dire
01:23:48que les 14 millions
01:23:49de personnes
01:23:49aujourd'hui
01:23:50qui sont suivies
01:23:50vont disparaître
01:23:52du jour au lendemain
01:23:53des compteurs
01:23:53des tableaux
01:23:54et du suivi
01:23:55mais qu'en revanche
01:23:56nous puissions identifier
01:23:57en amont
01:23:58ce qui court le risque
01:24:00d'avoir demain
01:24:00une maladie chronique
01:24:01et que oui
01:24:02demain
01:24:02il y ait moins
01:24:03d'ALD
01:24:04et moins
01:24:05effectivement
01:24:06de maladies chroniques
01:24:07et bien
01:24:08je pense que c'est une ambition
01:24:09que nous pouvons ici
01:24:10faire
01:24:11unanimité
01:24:12en soutien
01:24:13et notamment
01:24:14pour d'ailleurs
01:24:15tous les âges
01:24:16de la vie
01:24:16voilà pour le début
01:24:18de la discussion
01:24:19de ce budget
01:24:20de la sécu
01:24:21pour 2026
01:24:22dans une ambiance
01:24:23assez tendue
01:24:24on sait qu'il n'y a pas
01:24:25de majorité
01:24:26à l'Assemblée nationale
01:24:27du coup
01:24:28la discussion
01:24:29des articles
01:24:30de ce PLFSS
01:24:31se fait pied à pied
01:24:33amendement
01:24:34après amendement
01:24:35le texte évolue
01:24:37il va encore évoluer
01:24:38d'ici là
01:24:38on vous rendra compte
01:24:40évidemment
01:24:40de la tenue
01:24:42des débats
01:24:42vous pouvez nous retrouver
01:24:44sur lcp.fr
01:24:45à bientôt
01:24:46sur notre chaîne
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