Le président obsédé par les services secrets ? Révélations

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il y a 2 jours

Dans "Les Espions du président", les journalistes Pierre Gastineau et Antoine Izambard révèlent l’obsession d’Emmanuel Macron pour les services secrets. Ils sont venus en parler à L’Express.

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00:00C'est un livre qui parle à la fois de la passion du président pour le milieu de l'espionnage,

00:06ça raconte aussi ce qu'est le métier d'espion et d'agent de renseignement.

00:10C'est aussi l'histoire d'un président qui veut faire advenir la start-up nation dans un monde mondialisé

00:16et qui s'est pris le retour de l'histoire et le retour du tragique en pleine poire.

00:30Ce que nous ont raconté plusieurs sources, notamment à l'Elysée, c'est que dès que Macron est élu,

00:43il y a un bulletin qu'on appelle le bulletin quotidien du renseignement qui arrive tous les soirs à 19h sur le bureau du président

00:49qui comprend des notes des services de renseignement, des GSI, des GSE et une synthèse recto verso.

00:55Et en fait, très régulièrement, voire tous les jours, il y a des notes du président demandant

01:00dans quelle ville va se passer telle opération, quelle opération d'entrave peut être menée.

01:06Donc un retour très fréquent des notes des espions.

01:09Et donc voilà, chez eux, ça a été quelque chose qui les a frappés parce que ce n'était pas le cas par le passé.

01:14C'est quelqu'un qui a connu les attentats de 2015, qui a permis de redorer un petit peu l'image du renseignement,

01:19des fans du bureau des légendes.

01:21Et c'est très bien l'intérêt que peut avoir le renseignement, puisque l'intérêt premier du renseignement

01:26est de fournir une aide à la décision du pouvoir et du politique.

01:38La non-anticipation du fait que Vladimir Poutine allait bien attaquer en Ukraine

01:43est pour moi beaucoup plus large qu'une simple faille de renseignement.

01:45On a des sources en Europe de l'Est ou autres qui nous disent bien que les personnes de NEL de la DGSE

01:50à qui il parlait et autres, eux aussi étaient très conscients quand même de la menace

01:53que faisait peser Vladimir Poutine sur l'Ukraine.

01:57Mais qu'une fois arrivés à Paris, ces informations-là, elles avaient du mal à percoler dans l'État

02:02avec une vieille tradition un peu de russophilie, certes,

02:05et qui a été en réalité une bulle informationnelle beaucoup plus large

02:08et paradoxalement à mesure que les Américains faisaient pression,

02:12une espèce de réflexe face aux informations venant des Anglo-Saxons

02:17qui avaient fait le coup de l'Irak en 2003.

02:19Donc vous avez eu au contraire tout un blocage et en même temps une espèce de fusion.

02:25C'était presque un trop gros morceau, ça ne pouvait pas être vrai.

02:28Et en plus, si les Américains le disaient, c'était encore plus faux, bien sûr.

02:32Et donc aujourd'hui, ce que je trouve intéressant, ce serait effectivement de revenir sur cette période.

02:36C'est ce qu'on fait beaucoup dans le livre, en racontant heure par heure

02:39comment cette pensée s'est faite, comment toute cette bulle informationnelle

02:43a saisi Paris de janvier à février au point de se convaincre qu'il n'irait pas

02:47ou qu'il était possible d'empêcher Vladimir Poutine d'y aller.

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