Si Pierre Sage est satisfait de la réaction de son équipe victorieuse face à Lorient ce dimanche (3-0) après sa défaite à Metz (2-0) mercredi, l'entraîneur du RC Lens souligne néanmoins que le penalty frappé sur le poteau par le Merlu Mohamed Bamba à l'heure de jeu, alors que les Sang et Or ne menaient que 1-0, a été un moment clé de la rencontre.
00:00C'est une bonne question. Alors oui, c'est la réaction sur la globalité qu'on attendait, parce qu'on avait à cœur de redevenir l'équipe qu'on était depuis le début de saison.
00:10Mais malgré tout, le début de deuxième mi-temps a bien démontré qu'il s'est passé quelque chose mercredi et qu'on pouvait retomber dans ce scénario assez rapidement.
00:20Et je pense que le pénalty a été un tournant, puisqu'il a un tournant positif pour nous et a été très négatif pour eux, plus le deuxième but qui vient dans un moment où on vient justement de ne pas encaisser ce pénalty-là.
00:35Donc il y a eu deux petits phénomènes qui ont fait à un moment donné que ce match est très positif, mais il faut reconnaître qu'il aurait pu avoir une toute autre tournure au vu de notre entame en deuxième mi-temps.
00:45Vous savez, c'est ce que j'ai dit aux joueurs, c'est toujours très difficile de gagner un match de football. Chaque équipe a ses temps forts, a ses possibilités.
00:54Et nous, on a su saisir les nôtres. Donc je pense que malgré tout, la victoire est méritée, ne serait-ce que pour ça. C'est un sport d'efficacité.
01:00Et c'est vrai que ces 20 minutes, on a beaucoup souffert. On a trop reculé, on a trop rendu le ballon quand on le récupérait.
01:07Donc on s'est mis dans le scénario de l'équipe qui subissait et qui n'était plus proactive.
01:10À l'inverse, à partir du moment où je pense que les rentrants ont amené cette fraîcheur, cette qualité technique dans la manière de remonter et de conserver le ballon,
01:20on est redevenu l'équipe qu'on était en première mi-temps, voire même un peu plus, puisqu'il y avait plus d'espace.
01:25Et on a pu attaquer ces espaces pour doubler la mise et ensuite marquer ce troisième but.
01:30Encore une fois, je pense que le scénario impacte ce qu'on fait. Le fait qu'on mène rapidement 1-0 nous a peut-être coupé l'herbe sous le pied de l'énergie nécessaire, en tout cas.
01:44Et c'est vrai qu'on a régulé deux choses à la mi-temps. On a régulé notre manière de presser, parce que le fait qu'Abergel vienne dans la défense et forme une défense à 4,
01:53ils arrivaient à nous contourner. C'est dans ces contournements en conduite qu'ils nous mettaient en difficulté. Donc on a réglé ce phénomène-là.
02:01Et le deuxième aspect qu'on a réglé, c'est un aspect offensif, puisqu'on avait toutes nos positions qui étaient à la périphérie de l'équipe.
02:07Et du coup, on ne fixait aucun joueur à l'intérieur, on ne libérait aucun espace pour les partenaires.
02:13Et ces deux phénomènes ont fait qu'on a subi des choses et qu'on était quasiment inoffensifs en fin de première mi-temps.
02:18Mais malgré tout, on se rend compte que même avec ces infos qui étaient relatives à la contre-performance de la première mi-temps sur certains aspects tactiques,
02:29le début de deuxième était encore pire.
02:31En fait, c'est difficile de pointer du doigt, ou en tout cas d'avoir une causalité linéaire à ces choses-là.
02:37Vous savez, comme moi, qu'il y a plusieurs aspects. Malgré tout, je pense qu'il y a deux aspects aujourd'hui.
02:42Le premier aspect, c'est qu'on a encore une équipe en construction, même après 11 journées, on s'en rend compte.
02:47Parce qu'il y a beaucoup de joueurs qui n'étaient pas au club, qui ne jouaient pas ensemble l'an dernier depuis le début de saison.
02:52Donc ça fait que nos matchs sont rarement parfaits dans les 90 ou 100 minutes, si tant est qu'il y a du temps de jeu additionnel.
03:00Et le deuxième aspect, c'est que ce qui s'est passé mercredi était encore dans les têtes.
03:04Et le fait d'avoir été blessé comme ça nous avait, je pense, fait replonger dans ce scénario.
03:09Et le début de deuxième mi-temps, je pense que c'est comme si on avait joué un peu à ça, ça fait rien.
Écris le tout premier commentaire