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  • il y a 2 semaines
Pour la première fois, le policier qui a ouvert le feu sur Nahel brise le silence. Florian, Brigadier-Chef de 40 ans, en couple depuis 11 ans et père d’un petit garçon de 7 ans, raconte au site Actu Police, comment l’usage de son arme, dans le cadre d’une mission régulière, l’a plongé dans une mise en examen aux conséquences dévastatrices. Il évoque sa longue descente aux enfers en prison et comment il a plongé dans une dépression sévère. Il parle également de sa crainte permanente pour sa famille, mais aussi la peur d'être reconnu qui l'habite.

A Actu Police, il raconte ainsi :

"Il y a des moments plus compliqués que d’autres. Ce n’est pas simple tous les jours mais je reste combatif et déterminé. Je suis surtout inquiet pour ma famille suite aux nombreuses menaces de mort que j’ai reçues et je ne souhaite pas qu’elle revive la même chose qu’il y a deux ans.

En détention, j’étais focalisé sur ma défense, j’ai fait beaucoup de sport et de lecture, ce qui m’a aidé à tenir. Mais avec le temps, je commençais à ne plus supporter le bruit des autres détenus qui hurlaient et tapaient en permanence sur les barreaux. (...)

Ça s’est dégradé lorsque je suis sorti de détention, je suis passé par des crises d’angoisse, j’avais surtout peur pour la sécurité de ma famille car encore aujourd’hui, nous sommes menacés de mort. Et nous devons sans cesse faire attention et rester discret. Au bout de quelques mois, on m’a diagnostiqué une dépression sévère.

Depuis je suis suivi par un psychiatre et j’ai un traitement médicamenteux pour soigner mes troubles dépressifs."

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Transcription
00:00Deux ans et demi après les faits, le policier auteur du tir qui a tué Naël à Nanterre prend la parole.
00:06Pour la première fois, il évoque auprès du syndicat Unité sa vie bouleversée depuis le drame,
00:10à commencer par ses conditions de détention pendant cinq mois.
00:14Je commençais à ne plus supporter le bruit des autres détenus qui hurlaient et tapaient en permanence sur les barreaux.
00:20L'isolement devenait très pesant, au point que je me parlais à moi-même et tournais en rond.
00:24Placé sous contrôle judiciaire à sa sortie de prison,
00:26Florian M. doit faire face à de nombreuses menaces contre sa personne et sa famille.
00:31Il plonge alors dans une dépression.
00:34J'avais surtout peur pour la sécurité de ma famille car encore aujourd'hui nous sommes menacés de mort
00:38et nous devons sans cesse faire attention et rester discrets.
00:41Au bout de quelques mois, on m'a diagnostiqué une dépression sévère.
00:44Depuis, je suis suivi par un psychiatre et j'ai un traitement médicamenteux pour soigner mes troubles dépressifs.
00:49Avec le soutien du syndicat, Florian M. a été muté dans une autre circonscription pour protéger les siens.
00:55Il a pu reprendre le travail sans son arme et avec une autre philosophie de vie.
01:00Aujourd'hui, je suis conscient que tout peut basculer très vite.
01:02Je sais aussi qu'on fait un métier dans lequel tu peux partir de chez toi le matin,
01:06te rendre au travail, prendre ton service comme d'habitude
01:08et ne pas rentrer chez toi auprès des tiens pendant une longue période.
01:12Il reste malgré tout engagé.
01:14D'un autre côté, je suis plus résilient et combatif que jamais,
01:17toujours déterminé à lutter contre la délinquance.
01:19Celui dont la présomption d'innocence a été bafouée jusqu'au sommet de l'État selon ces mots
01:24doit être jugé au deuxième ou au troisième trimestre 2026.
01:28Sous-titrage Société Radio-Canada
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