Le rugby sud-africain, intraitable sur le terrain et en coulisses

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Le rugby sud-africain, intraitable sur le terrain et conquérant en coulisses  En Avant L'éco, la chronique de Philippe Spanghero avec Sud Radiio Rugby  --- Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry   ———————————————————————  ▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru  🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/   ———————————————————————  🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴  ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel  ▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/  ▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio  ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr  ———————————————————————  ##RUGBY_ECOXPERT-2025-10-31##

Transcript

00:00Où est l'argent ? Où est l'argent ?

00:02Sud Radio, la radio du rugby.

00:06Ah oh, d'ailleurs j'étais sûr qu'entre John Thamane, les questions d'argent ne se poseraient pas.

00:10Ça c'est mon or, c'est mon or, c'est mon argent.

00:12Donner de l'argent à un paresseux, c'est donner de l'absinthe à un alcoolique.

00:18Bonsoir Philippe Spanguero.

00:20Bonsoir messieurs.

00:22Merci de nous faire l'amitié et de nous rejoindre à la mi-temps du Multiplex.

00:25Philippe, on va parler du rugby sud-africain, intraitable sur le terrain,

00:28conquérant en coulisses et c'est le prochain anniversaire de l'équipe de France, Philippe.

00:34Il y a quelques années, le rugby sud-africain n'était pas en piteux état,

00:36quoique quand même sur le plan financier,

00:39mais sportivement ce n'était pas non plus reluisant.

00:41Sportivement aussi, on a mis avant le titre de 2019, c'était catastrophique.

00:47Et justement, quelle était exactement la situation ?

00:49Comment le rugby sud-africain était arrivé à une situation aussi négative sur tous les plans ?

00:54D'abord, il y a eu, durant de longues années, une gouvernance de la fédération

01:00qui n'était pas choisie par des votes.

01:03Il y avait un directeur général tout puissant qui cristallisait beaucoup de tensions,

01:07qui avait une vision très particulière,

01:09qui ne partageait pas beaucoup le pouvoir de décision

01:13et notamment qui n'intégrait pas beaucoup les provinces à la décision.

01:17Et on sait qu'avec le rugby professionnel, les provinces avaient quand même une place importante.

01:21Il y a eu une accumulation de mauvais choix, un manque de vision par rapport aussi

01:25au renouvellement d'effectifs avec une équipe vieillissante.

01:29Et puis, on s'est retrouvé en 2017 avec Alistair Kozeu comme sélectionneur,

01:34avec des résultats assez catastrophiques.

01:35Il a fallu créer l'électrochoc et ça a été le cas avec l'arrivée de Rassier et Rasmus.

01:40Ça, ça a été pour le sportif.

01:42Et ensuite, une dynamique s'est enclenchée jusqu'à ce titre de 2019,

01:46qui a changé beaucoup de choses, bien sûr, parce que sportivement,

01:50ça a drainé une dynamique très différente,

01:53qui a permis de remettre en place aussi une dynamique économique.

01:57Il faut rappeler quand même que le rugby sud-africain,

01:59c'est le rugby le plus fort du monde en termes de licenciés.

02:02Plus de 600 000 licenciés, première fédération du monde avant l'Angleterre,

02:06quasiment à 400 000 licenciés.

02:08Puis troisième, la fédération française de rugby,

02:10avec environ 250 000 licenciés.

02:12Donc, vous avez quand même un réservoir de joueurs en Afrique du Sud

02:15qui est colossal pour le monde du rugby,

02:17mais qui avait du mal à être monétisé et optimisé

02:21dans le but d'une performance sportive récurrente dans la durée.

02:27Comment le rugby sud-africain empilait, brique par brique, sa reconstruction ?

02:31Quelles ont été les étapes fortes de sa reconstruction ?

02:34Est-ce que ça a été par le terrain ou par les coulisses, ou un peu des deux ?

02:38Ça a été un peu des deux.

02:39D'abord, l'homme fort de ce rugby sud-africain

02:41est celui qui est devenu tout-puissant

02:43et qui a permis de rapprocher aussi les points de vue

02:45entre la gouvernance de la fédération,

02:48les provinces, pour aligner une vision,

02:51puisqu'on le répète, mais à part en France,

02:53quasiment toutes les fédérations fonctionnent de la même façon.

02:55C'est-à-dire qu'il y a des accords très...

02:58Il y a une proximité importante

03:00entre la fédération et ses provinces,

03:03puisque la fédération participe à une partie importante

03:06du salaire des joueurs

03:07qui compose le vivier de l'équipe nationale.

03:09C'était le cas en Afrique du Sud,

03:11mais malgré tout, contrairement à des pays

03:13comme l'Irlande, par exemple,

03:14où ce fonctionnement entre la fédération

03:16et ses provinces fonctionne très bien,

03:19ce n'était pas tout à fait le cas en Afrique du Sud.

03:21Donc, un homme fort de cette évolution,

03:25c'est bien sûr Rassi et Rasmus.

03:26Donc, il y a eu ce titre de 2019,

03:28économiquement, qui a permis de donner...

03:30Qui a donné une bouffée très importante,

03:32qui a donné une bouffée d'oxygène au rugby sud-africain

03:36et puis même à l'économie du pays,

03:38puisque le nouveau président s'en est beaucoup servi

03:40pour attirer de nouveaux investisseurs,

03:42pour parler de cette nation réconciliée aussi,

03:45maintenant, durablement,

03:46après le premier épisode de 1995.

03:48Donc ça, ça a été le premier étage de la fusée.

03:51Le deuxième étage de la fusée,

03:52ça a été l'arrivée de personnalités importantes,

03:55avec des moyens financiers forts

03:57et une vision dans les provinces,

03:59notamment Marco Mazotti aux charges de Durban,

04:02qui est originaire d'Afrique du Sud

04:04et qui est un avocat new-yorkais

04:06qui avait une vision très précise

04:08de ce qu'il voulait faire du rugby sud-africain.

04:11Et donc, on s'est structuré aussi du côté des Stormers,

04:13des Bulls dans la gouvernance

04:14et on a pu peser un peu plus dans la vision fédérale,

04:18ce qui a amené ensuite à l'entrée à l'URC,

04:21qui change un peu la donne économiquement aujourd'hui

04:24pour ce rugby sud-africain.

04:25Justement, j'allais venir un peu sur ce point-là,

04:28Phélix Spanguero,

04:29quand on regarde depuis 2019,

04:32les Springboks sont quand même intraitables sur le terrain

04:34et malgré une économie nationale

04:37qui peut être moins supportrice

04:38que l'économie française ou britannique,

04:41les Sudaf ont avancé

04:42et construit des structures financières

04:45qui sont viables.

04:48Qui sont viables depuis quelques années.

04:49En effet, l'année dernière,

04:51pour la première fois depuis une série

04:54de 4 ou 5 ans,

04:55les bénéfices sont revenus

04:57pointer le bout de leur nez

04:59dans les caisses de la fédération.

05:03L'annonce a été faite

05:04de 5 millions de bénéfices la saison dernière,

05:07ce qui n'était pas arrivé depuis 5 ans consécutifs.

05:10Donc, ça s'explique par deux leviers.

05:12Le premier levier, c'est bien sûr

05:14cette arrivée dans l'URC,

05:16parce qu'il faut expliquer

05:17comment les choses se sont passées.

05:19On fonctionne en société commerciale,

05:22donc toutes les fédérations

05:23qui participent à ces sociétés commerciales,

05:26puisque là, c'est toujours le problème

05:28un peu en Afrique du Sud,

05:29c'est que c'est la Sarou, la fédération,

05:30qui prend les décisions

05:32et qui acte les choses financièrement.

05:35Donc, quand la Sarou a décidé

05:36d'engager 4 franchises

05:39dans cette compétition,

05:41il a fallu devenir actionnaire

05:43de cette compétition qui est l'URC,

05:45à hauteur de 15 %,

05:47et au lieu de débourser l'argent,

05:49puisque la fédération était

05:51dans une situation financière compliquée,

05:53l'organisateur, l'URC, a dit

05:55pendant 3 ans,

05:57au lieu de vous verser de l'argent

05:59pour votre participation,

06:01on garde cet argent

06:02et ça servira à payer vos parts.

06:04Donc, ça, c'est soldé aujourd'hui.

06:06Donc, à partir de cette saison,

06:09depuis cette saison,

06:10les franchises sud-africaines

06:12qui ont quitté le super rugby

06:13ont fait des économies colossales

06:16en termes de frais de déplacement,

06:17parce qu'on reviendra peut-être

06:18sur l'ancien modèle du super rugby

06:20qui était quand même

06:22un gouffre financier

06:22pour le rugby sud-africain.

06:24Donc, aujourd'hui, dans l'URC,

06:25avec les calendriers

06:26qui ont été beaucoup mieux organisés

06:29et optimisés,

06:31les frais de déplacement

06:32sont réduits drastiquement

06:33et on peut considérer,

06:35les chiffres ne sont pas exacts

06:36à l'europrès,

06:37mais que chaque franchise

06:38perçoit directement quasiment

06:403 millions de l'URC.

06:42Donc, sur des budgets moyens

06:44entre 15 et 18 millions,

06:46vous voyez,

06:47on est très loin

06:47des budgets du top 14

06:49pour les grosses franchises

06:50sud-africaines,

06:51en plus des aides

06:52de la fédération directe

06:53pour participer

06:54au salaire des internationaux,

06:56vous avez un modèle économique

06:57qui est quand même

06:58assez bien structuré.

07:01Justement, Philippe,

07:02alors, tu parlais de l'arrivée

07:03des franchises sud-africaines

07:05à l'URC,

07:06elles participaient avant

07:07au super rugby.

07:07Il y a cette espèce

07:09d'ambivalence

07:10que je trouve

07:10très intéressante

07:11et assez unique.

07:13C'est-à-dire que maintenant,

07:13les franchises sud-africaines

07:15évoluent en Europe,

07:16désolons ainsi.

07:17Il y a eu à un moment

07:18une rumeur

07:21que les Wallabies

07:22pourraient intégrer

07:23le tournoi des 6 nations.

07:25Finalement,

07:26ils ont renforcé

07:27leur lien

07:27dans l'hémisphère sud

07:29et même leur influence

07:31dans l'hémisphère sud.

07:33Il y a cette espèce

07:34d'ambivalence

07:34où l'équipe nationale

07:35s'est renforcée

07:36en hémisphère sud

07:37et les clubs,

07:39les franchises,

07:40même peut-être

07:41on peut parler

07:43d'économie

07:43au jour le jour,

07:45c'est européanisé.

07:47Est-ce que

07:47cette ambivalence-là

07:49peut les amener

07:51à un autre stade

07:52en termes de puissance

07:54sur le plan international ?

07:56Là,

07:57je pense que

07:57le rugby sud-africain

07:59est un peu

07:59à la croisée des chemins

08:00dans une vision

08:01partagée

08:03entre tous les acteurs

08:04au moment des difficultés

08:06financières.

08:07L'issue,

08:08c'était l'Europe

08:09avec cette proposition

08:11de l'URC

08:11qui financièrement

08:12était plus intéressante.

08:14On pouvait se poser

08:14la question

08:15de l'intérêt sportif

08:16mais on voit aujourd'hui

08:17que ça ne handicap

08:18pas du tout

08:19la performance

08:21de l'équipe nationale.

08:22Au contraire,

08:23le vivier,

08:24le réservoir de joueurs

08:25n'a peut-être jamais été

08:26aussi fort

08:27qu'en ce moment

08:27en Afrique du Sud.

08:29Donc ça,

08:29c'est le premier point.

08:30Et avec une vraie vue

08:32du rugby sud-africain

08:33au-delà de l'URC

08:34sur la Champions Cup

08:35avec des revenus

08:38financiers directs

08:40et indirects.

08:40Dans les revenus

08:41financiers directs,

08:43on peut noter bien sûr

08:44ces redevances

08:45de l'URC

08:46et les primes

08:48de bénéfices

08:50on va dire

08:51sur la performance

08:52sportive

08:53pour les clubs

08:53qui se qualifient

08:54en Champions Cup.

08:55Mais au-delà de ça,

08:56en fait,

08:57ce qu'il faut noter

08:57c'est que le rugby

08:58sud-africain

08:58a étendu son pouvoir

08:59d'influence.

09:00C'est-à-dire que

09:01notamment sur les négociations

09:02de droits télé,

09:03le rugby sud-africain

09:04est allé vendre ses droits

09:05sur de nouveaux territoires,

09:07sur le continent européen

09:08où il y a beaucoup plus

09:09de leviers économiques

09:11qu'il peut y en avoir

09:12dans l'hémisphère sud.

09:13Donc de ce point de vue-là,

09:14le pari,

09:14il est réussi

09:15pour le rugby sud-africain.

09:16Après,

09:17la question,

09:18c'était clairement

09:19l'ambition du rugby sud-africain

09:20dans son ensemble,

09:21dans sa globalité

09:22et de son équipe nationale

09:23de se rapprocher

09:24du 6 nations

09:25avec la rumeur

09:26en effet de la création

09:27d'un 7 nations

09:28à laquelle je n'ai jamais

09:29beaucoup cru pour des raisons

09:30économiques

09:31au-delà des raisons philosophiques.

09:34Mais aujourd'hui,

09:35ce qui est en train

09:35de se passer,

09:36c'est qu'on peut considérer

09:37quelque part

09:38que sans s'en rendre compte

09:41peut-être

09:41ou sans le vouloir,

09:42le rugby sud-africain

09:44a gagné son bras de fer

09:45avec le rugby néo-zélandais.

09:46Parce que

09:46la nation forte

09:49qui drivait l'économie

09:50de l'hémisphère sud

09:51et qui décidait un peu

09:53des calendriers

09:54du fonctionnement économique

09:55des organisations

09:57entre le super rugby,

09:58la Sanzar,

09:59etc.,

10:00c'était le rugby néo-zélandais.

10:02Quand les sud-africains

10:03se sont rapprochés

10:04de l'Europe,

10:05très vite,

10:05les néo-zélandais

10:06ont annoncé

10:07un rapprochement

10:07avec le Japon

10:08qui est un territoire

10:09économique fort

10:10avec des synergies,

10:12avec pas mal d'ambition

10:12de rapprochement,

10:13d'organisation de matchs,

10:15etc.

10:15Et puis finalement,

10:16il ne s'est pas passé

10:17grand-chose.

10:18Et là,

10:18ces dernières semaines,

10:19le rugby néo-zélandais

10:20annonce

10:21une compétition

10:22entre les deux plus grandes

10:24nations du monde

10:24du rugby

10:25de l'histoire,

10:26etc.

10:26On en a déjà débattu

10:28et reviennent

10:29vers le rugby sud-africain.

10:31Et donc,

10:32la question

10:32qu'on peut se poser

10:33aujourd'hui,

10:33c'est un peu

10:34l'équilibre

10:35dans les dynamiques

10:37un peu politiques

10:38et économiques

10:39qui sont en train

10:39de se jouer.

10:40Parce que,

10:41est-ce que le rugby sud-africain

10:42va pouvoir continuer

10:43à avoir

10:44une stabilité économique

10:46qui dépende

10:47du rugby du Nord

10:48avec cette compétition

10:50de l'URC

10:51et de la Champions Cup

10:52et à côté de ça,

10:53revenir sur un bloc

10:55très fort

10:56au niveau

10:56de l'équipe nationale

10:57et de la vision

10:58des compétitions

11:00de son équipe nationale

11:01avec l'hémisphère sud.

11:02Donc,

11:03de toute façon,

11:03ça rejoint

11:04une vision

11:04un peu globale

11:05de ce qu'on connaît

11:06aujourd'hui

11:07avec la Coupe des Nations,

11:10avec la Coupe du monde

11:11des clubs,

11:12etc.

11:12L'alignement

11:13des calendriers

11:14et puis la volonté

11:15de rapprocher

11:16un peu les points de vue

11:17pour avoir

11:18une vision globale

11:19de l'économie

11:21et de comment

11:22optimiser

11:23les ressources

11:24demain

11:24va peut-être aider

11:25à régler le problème

11:26parce que peut-être

11:27que demain,

11:28il n'y aura plus

11:28qu'un seul bloc.

11:30Est-ce qu'il faudra choisir ?

11:32Est-ce que le rugby

11:33sud-africain

11:33devra faire son choix

11:34entre le Nord

11:35et le Sud ?

11:37Un jour ou l'autre,

11:38peut-être qu'il devra le faire

11:39mais peut-être aussi,

11:40comme je le répète,

11:41qu'il n'y aura plus

11:42vraiment de Nord et Sud

11:43et j'ai envie de dire

11:45que c'est ce qu'on peut souhaiter

11:46parce que ça a quand même été

11:47pendant des décennies

11:49depuis le rugby professionnel

11:51un frein

11:52à la vision

11:53parce qu'il y a eu

11:54des projets

11:55assez visionnaires

11:56qui n'étaient pas

11:57que des projets économiques

11:58qui avaient du sens

11:58sportivement

11:59et c'était très compliqué

12:00à organiser,

12:01à faire matcher

12:02les calendriers.

12:03Donc ce problème

12:03de calendriers,

12:04il a impacté économiquement

12:06le développement

12:07du rugby dans le monde.

12:08La vraie question

12:09qu'on peut se poser,

12:10j'y reviens,

12:11c'est qu'aujourd'hui

12:11on voit que les Sud-Africains

12:13focalisent leurs ressources

12:15et leur énergie

12:16sur quatre franchises,

12:18peut-être demain même

12:19que ce sera trois.

12:22On voit qu'on en a parlé

12:24la semaine dernière

12:24que les Galois

12:26sacrifient aussi

12:28certaines provinces.

12:31Donc la vraie question

12:31qu'on peut se poser

12:32et que ça m'amène à moi

12:35personnellement,

12:36c'est de se dire

12:36mais combien il faut

12:38d'équipes

12:39et de joueurs

12:40pour être compétitifs

12:42avec son équipe nationale

12:43et prétendre être

12:43champion du monde ?

12:45Parce qu'aujourd'hui,

12:46le rugby anglais

12:46qui est le championnat

12:47qui s'apparente le plus

12:49au rugby français

12:49a dix équipes

12:51et on voit que le rugby anglais

12:53avec son équipe nationale

12:54redevient compétitif.

12:56Donc en fait,

12:58plus le temps passe,

12:59plus le modèle français

13:01apparaît comme une anomalie,

13:04c'est peut-être pas le bon terme

13:05parce qu'il faut être fier

13:06de ce qu'on a construit,

13:07c'est un modèle solide,

13:09mais en fait,

13:10on est un ovni

13:11à l'échelle du monde du rugby.

13:12Une unicité.

13:17Voilà.

13:18On peut le dire ainsi,

13:19c'est vrai qu'avec notre modèle,

13:21avec beaucoup de clubs

13:22professionnels en France.

13:23Merci beaucoup,

13:24Félix Panguero.

13:25Le rugby sud-africain

13:26intraitable

13:27sur le terrain,

13:28conquérant

13:29en coulisses.

13:30Et simplement pour finir,

13:31on n'a pas parlé

13:32d'un épisode important

13:34qui a quand même

13:35changé pas mal de choses

13:36dans la vision

13:37de la gouvernance

13:38et de l'avenir

13:39court et moyen terme.

13:41Ça a été cette initiative

13:42l'année dernière

13:43de la gouvernance

13:44de la fédération

13:45de faire rentrer

13:46un fonds d'investissement

13:47comme l'avaient fait

13:48les Néo-Zélandais

13:49et comme l'avait fait

13:50la société commerciale

13:51du CINATION.

13:52Les négociations étaient

13:53très avancées.

13:54Ça permettait de faire rentrer

13:55en fonction des offres

13:57des fonds d'investissement

13:58entre 75 et 100 millions

13:59de cash

14:00dans les caisses

14:01du rugby sud-africain.

14:02Et là,

14:03pour la première fois,

14:04il fallait 75 %

14:06des votants

14:06qui votent contre

14:08pour le pouvoir de blocage.

14:09Et pour la première fois,

14:11vraiment,

14:11les franchises sud-africaines

14:13qui avaient toujours eu du mal

14:14à s'entendre

14:15et à partager la vision

14:16ont été complètement alignées

14:18et ont groupé leur voix

14:20pour s'opposer

14:21à ce processus-là.

14:23Et donc,

14:23ça a marqué quand même

14:24un tournant

14:25parce que d'abord,

14:27le rugby sud-africain

14:28pour l'instant

14:28garde sa liberté

14:29et n'est pas soumis

14:30à la politique

14:32d'un fonds d'investissement.

14:33Mais surtout,

14:34ça a renforcé

14:35les liens

14:35entre les franchises

14:36et entre la vision partagée

14:38un peu

14:39du rugby professionnel

14:40sud-africain

14:41parce qu'il n'y a pas

14:42de ligue professionnelle

14:43en Afrique du Sud

14:44et pour porter la voix

14:46du rugby professionnel

14:47auprès de la fédération

14:48qui avait toujours eu du mal

14:50à émerger jusque-là.

14:52Merci beaucoup,

14:53Philippe Spanguero

14:54pour cette chronique

14:55autour du rugby sud-africain

14:56que vous retrouvez

14:57sur sudradio.fr

14:58et les meilleurs extraits

14:59sur les réseaux sociaux

14:59de Sud Radio Rugby

15:00ainsi que sur YouTube,

15:02sur la chaîne Sud Radio,

15:03vous êtes plus d'un million

15:04d'abonnés.

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