00:00Et 16h50, une résolution adoptée à une voix près, je l'ai dit, qui faisait à dénoncer les accords franco-algériens de 1968.
00:08Elle a été votée également par les Républicains et Horizon.
00:11Est-ce le début de ce qu'on a appelé l'Union des Droites ?
00:13Vous souhaitez peut-être réagir ? Donnez-nous votre avis au standard et vous pouvez le faire au 01 80 20 39 21.
00:21Je vous propose d'écouter Sébastien Chenu lors de l'annonce du vote, les cris de joie à l'Assemblée Nationale.
00:27Le scrutin est clos. Je donne ensuite la parole à M. Chenise.
00:32Votant 374, exprimé 369, majorité 185 pour 185 contre 184.
00:40L'Assemblée Nationale a adopté.
00:50Collègues, collègues, collègues.
00:57Chers collègues, chers collègues, je vais suspendre ensuite.
01:03Chers collègues, merci.
01:08Allez, on se rassoit, je suspends ensuite.
01:11Je vous demande de vous rassoir.
01:12Bon, Sébastien Chenu, député du Rassemblement National, qui était hier le vice-président de l'Assemblée Nationale, vous l'aurez compris.
01:23Ce n'est évidemment pas l'Union des Droites, mais ça y ressemble un petit peu.
01:27Il y a une posture morale qui est tombée.
01:29C'est-à-dire que quand c'est une proposition de loi du RN, on ne vote pas parce que ça ferait de nous des fascistes en puissance de mêler nos voix à celles du Rassemblement National.
01:38Donc les LR ne sont plus dans cette posture, le groupe d'Edouard Philippe n'est plus dans cette posture, alors que lui-même, Edouard Philippe, réclamait la dénonciation de cet accord de 68.
01:47Gabriel Attal, il s'est planqué, il n'était pas dans l'hémicycle alors qu'il est venu pour d'autres débats.
01:52Ça, c'est incroyable.
01:54Oui, ça, c'est extraordinaire.
01:56C'est-à-dire que renaissance, alors pourquoi ?
01:58Pourquoi ?
01:58C'est très simple, parce que Gabriel Attal demande la dénonciation de l'accord.
02:01Donc il ne pouvait pas voter contre, puisqu'il avait fait des interviews pour dire qu'il fallait dénoncer l'accord de 68.
02:05Mais puisqu'il ne voulait pas voter avec le Rassemblement National, il a préféré sécher ce moment-là, ce vote-là, pour ne pas voter contre, parce qu'il est pour, et pour ne pas voter avec le RN.
02:16Est-ce que vous pensez que ça, ce n'est pas contre-productif ?
02:19Peut-être, peut-être.
02:20Je pense que les Français, effectivement, en ont ras-le-bol de ce petit théâtre antifasciste qui est ridicule et méprisable.
02:25Et d'ailleurs, la France Insoumise, quand ils veulent faire tomber un gouvernement, quand ils veulent faire tomber Michel Barnier, ils demandent au RN de voter leur motion de censure.
02:32Et là, ça ne les dérange pas de voter avec le Rassemblement National.
02:34Ce n'est pas dans ce sens-là.
02:35Oui, ce n'est pas dans ce sens-là. Ils ne votent pas la motion de censure du RN, mais ils demandent les voix du Rassemblement National pour faire tomber Barnier ou pour faire tomber d'autres...
02:42Et là, le budget, évidemment, il y a un débat sur le budget. Ils ont été très contents de faire voter leur nouvelle taxe sur les entreprises avec le Rassemblement National.
02:51Ma question, moi, j'ai le sentiment que Gabriel Attal se trompe, qu'il fait une erreur de stratégie.
02:57C'est-à-dire qu'aujourd'hui, personne ne lui reprocherait de voter en fonction, simplement, de sa conscience.
03:03Personne, si, il y a des gens qui lui reprocheraient.
03:05L'espace médiatique lui reprocheraient.
03:06Mais non, je ne crois pas.
03:07Je ne crois pas.
03:07Les députés de gauche lui reprocheraient.
03:09Si, il y aura du monde qui lui reprocheraient.
03:11Gabriel Attal, il théorise qu'il est au centre et qu'il a une aile gauche, et que ses électeurs de l'aile gauche, pro-Gluxman, par exemple, lui reprocherait de voter avec le RN.
03:18Il a fait une alliance avec LFI.
03:20Alors, il a fait une alliance, vous avez raison, mais si le RN...
03:23Moi, j'ai le sentiment que les gens, aujourd'hui, sont matures, donc ils savent voir si vous êtes avec le RN, ou si vous votez une loi qui vous convient et qui est proposée par le RN.
03:35Ce n'est d'ailleurs pas une loi, c'est une résolution.
03:36Ça n'a aucune force contraignante, c'est vraiment purement symbolique.
03:38Mais je suis d'accord avec vous, parce qu'il y aurait des gens qui lui reprocheraient.
03:41Mais c'est évident.
03:42Il lui reprocheraient pour la forme, mais ce que je veux vous dire, c'est que le public n'est plus sensible à ça.
03:49Une majorité de français, bien sûr.
03:50C'est l'impression que j'ai.
03:50Mais ça, c'est sûr.
03:51Les gens se moquent de tout cela.
03:53Par contre, il y a juste un argument, vraiment, qu'il faut tailler en pièces, parce que la chef écolo, Cyrielle Châtelain, la chef des députés écolos, a dit qu'il manquait une voix.
04:02Effectivement, c'est passé une voix.
04:03Pour faire tomber cette résolution du RN, c'est la voix de Gabriel Attal.
04:07Ce qu'on ne dit pas, c'est qu'il n'y avait pas l'entièreté de la gauche sur les bancs.
04:09Il en manquait 20.
04:10Il manquait des voix des écolos, il manquait des voix de la France Insoumise, il manquait des voix du Parti Socialiste qui n'étaient pas, au moment du vote, dans l'hémicycle.
04:17Et puis, il y a quand même un débat sur le fond.
04:19C'est-à-dire que j'ai vu Jean-Luc Mélenchon faire sa vidéo, parler de Nouvelle-France, pas un mot pour Boilem Sansal.
04:24Il y a un débat sur le fond.
04:25Effectivement, la France Insoumise applaudit quand le Quai d'Orsay donne 1000 visas de plus aux étudiants étrangers algériens sur un an, alors qu'il y a Boilem Sansal et Christophe Glez qui sont dans les geôles de l'Algérie.
04:35C'est le minimum de dénoncer cet accord qui favorise le régime algérien au moment où on a deux otages, le minimum.
04:41Et alors, il faut le dire aussi aux Français, ça n'a aucune conséquence puisqu'Emmanuel Macron n'est absolument pas contraint de s'y résoudre.
04:46Non mais c'est entendu, mais c'est symbolique, nous l'avons dit.
04:49Et puis, à cette union des droites que nous apparaît...
04:51Vous y croyez, vous ?
04:53Cette union des droites ?
04:54Comment dire ?
04:56Il y a une posture morale qui est tombée.
04:56Le scénario que j'imagine...
04:58Mais non, c'était une résolution symbolique.
04:59Le scénario que j'imagine est celui-là, c'est-à-dire que les forces de droite ne seront pas ensemble, mais si par exemple, demain, Marine Le Pen était élue, ou même si elle avait une majorité relative à l'Assemblée nationale,
05:12j'imagine sur certains textes un accord possible sur des sujets de sécurité, d'immigration ou d'économie, là où il y a des passerelles, pour une raison simple, c'est que les électeurs sur le terrain le demandent.
05:27Donc les appareils, même s'ils sont réticents, si par exemple, il y a une loi qui est proposée par le RN sur l'immigration et que les LR ne la votent pas, je pense que sur le terrain, ils se feront...
05:41Comment ?
05:41Union les patriotes, me semble plus...
05:44Non ?
05:45Non, mais tout le monde est patriote.
05:47Vous connaissez des gens qui ne sont pas patriotes, vous ?
05:49Non, moi je le suis.
05:50Mais tout le monde est patriote, vous pensez ?
05:52Tout le monde se déclare patriote, c'est de la même manière que tout le monde se déclare...
05:56Comment dire ? Personne ne dit qu'il est raciste.
05:59C'est pareil.
06:01Vous ne rencontrerez pas un homme politique qui dira « je ne suis pas patriote ».
06:05Je pense que, moi je suis d'accord avec Dominique, je pense qu'il y a une partie de l'échec qui est politique qui trouve que patriote, c'est déjà être fasciste.
06:10Bien sûr !
06:11Bien sûr !
06:12Je ne crois pas.
06:14En tout cas, il y a des partis politiques qui font le choix du parti de l'étranger.
06:18Et on le voit notamment sur la question algérienne.
06:21Mais c'est la cinquième colonne.
06:22Mais je vous répète, si vous posez la question à M. Le Mélenchon « est-ce que vous êtes patriote ? », il vous dira « oui ».
06:27Si vous posez la question à M. Yann Brossat « est-ce qu'il est patriote ? », il vous dira « oui ». Je pense.
06:33Quelle question posait à Daniel Obono ? Elle refusait de dire « vive la France ? » ?
06:36Quelle question on lui posait chez les Gégés ?
06:38Il est 16h57, les Gégés, c'est une émission concurrente, vous faites bien de la citer.
06:44Il est 15h57.
06:45Mais c'est l'émission qu'on apprécie.
06:46Elle n'est pas sur notre crème horaire.
06:48Et on salue votre élégance morale.
06:55Mais il n'y a pas de souci !
06:56On les salue de toute façon, on les aime bien, on aime tout le monde.
07:0116h57, la pause.
07:04Et nous parlerons ensuite d'un sujet...
07:07Le chat ?
07:08Non, on a déjà parlé du chat.
07:09On parlera du Florian.
07:11Vous savez, le motard qui s'est...
07:14Florian, brigadier chef de 40 ans, couple depuis 11 ans, père d'un petit garçon de 7 ans.
07:18Et qui raconte comment l'usage de son arme, dans le cadre d'une mission régulière,
07:23l'a plongée dans une mise en examen aux conséquences dévastatrices.
Écris le tout premier commentaire