Faut que ça change : Les associations souhaitent rendre inclusives les prochaines élections

Sud Radio

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Transcript

00:00Sud Radio, faut que ça change, Anthony Martin Smith.

00:03Mais oui, faut que ça change sur Sud Radio tous les samedis soirs, en tout cas quand on peut,

00:08avant le rugby avec un match ce soir particulier, un grand classique,

00:13stade Toulousain, stade français, Mathéo Lambelot, vous allez bien ?

00:16Très bien.

00:17Ça vous fait envie cette affiche ?

00:19Ah oui, le choc des leaders me fait envie.

00:20Moi aussi, vous ne bougez pas en tout cas sur Sud Radio, c'est dans un peu plus d'une demi-heure,

00:25ici même, sur l'antenne.

00:27Bien, avec moi, Martin Rochon, autour de la table.

00:30Bonjour, Martin.

00:30Bonjour, Anthony.

00:31Ça fait longtemps qu'on ne vous avait pas reçus ici, à distance.

00:35Salim Ejnaini, avec vous.

00:36En deuxième partie, on fera la story de la semaine.

00:38Et vous nous parlerez de quoi ?

00:40Comptabilité et résilience.

00:41Ah bon, bah écoutez, comptabilité et résilience.

00:43Bonsoir à vous, en tout cas, Salim Ejnaini.

00:46Amou Bouakias, qui est en retard, mais il va bientôt arriver s'il trouve le chemin de la radio.

00:52Un sujet aujourd'hui que nous allons aborder ici dans Faux que ça change,

00:55le handicap et la citoyenneté.

00:58Où est-ce que nous en sommes sur le droit de vote, sur l'accessibilité pour pouvoir aller voter ?

01:03Et puis également, figurez-vous que l'ARCOM a épinglé la Direction Générale des Finances Publiques.

01:07Et on en parlera en deuxième partie avec Nathan Pasco, chargé de mission à la CFPSA,

01:12la Confédération Française pour la promotion sociale des ambly-hups et des aveugles.

01:16Veuillez pas plus court, Nathan.

01:17Enfin bon, bref, on en parle en deuxième partie d'émission, c'est parti.

01:23Agissons ensemble pour une société plus juste.

01:26L'association APF France Handicap présente...

01:29Sud Radio, faut que ça change la vraie vie.

01:32Mais pour commencer cette première partie, parce qu'il en faut bien une avant une deuxième partie, n'est-ce pas ?

01:37Mes deux invités, Virginie Dubost qui pour une fois prend l'autre côté de la table,

01:43celle de l'invité pour son coup de gueule qu'elle a posté sur les réseaux sociaux,

01:47en lien avec le budget où elle va nous raconter tout simplement ce qui l'énerve

01:53et ce qui l'agace dans ce climat politique de cette semaine.

01:56Et puis également Mathieu Hanrault, président de l'APHPP, vous avez fait un manifeste

02:03que vous invitez tout le monde à signer sur l'inclusion et l'accessibilité du droit de vote.

02:09Je vote inclusion, je vote accessibilité.

02:12Bonsoir à tous les deux, vous allez bien ?

02:14Bonsoir à tous, tout va bien.

02:17Bonsoir Anthony, bonsoir à toutes et tous.

02:19Alors, si vous voulez bien, on va faire honneur aux dames avec Virginie,

02:23qui va nous raconter...

02:25Commencez pas Virginie, en plus vous n'êtes pas là, donc on peut vous couper quand on veut.

02:30Alors Virginie, racontez-nous un petit peu ce coup de gueule que vous passez sur les réseaux sociaux

02:35liés justement à ce budget, où vous avez le sentiment, si j'ai bien compris,

02:39que les handicapés sont un peu la dernière roue du carrosse ?

02:44En fait, c'est exactement ça.

02:46Déjà, moi j'en ai un peu marre d'avoir cette posture de devoir tout le temps hausser le ton

02:50et d'être révolté par toutes les nouvelles qui arrivent au sujet des personnes handicapées.

02:56Mais là, cette fois-ci, c'est au sujet du budget de la Sécurité sociale

03:00qui se discute en ce moment à l'Assemblée nationale.

03:03Certes, on n'est qu'à l'étape d'un projet de budget,

03:07mais néanmoins, il y a quand même beaucoup de coupes faites au sujet des personnes en situation de handicap.

03:13Donc moi, je trouve ça un peu facile de toujours taper sur la minorité la plus faible.

03:19Et puis n'oublions pas que le handicap est tout de même la population la plus discriminée en France.

03:26Encore une fois, donc là, ça va venir affibler une population qui l'est déjà,

03:30en venant tout simplement geler l'allocation à but handicapé,

03:35doubler des franchises médicales, délaisser de 15% un budget d'insertion professionnelle.

03:41C'est pire qu'une taxe Zuckman que vous êtes en train de décrire, Virginie Dubost ?

03:46Non, mais là, c'est vraiment des choses qui sont vraiment très réveillantes,

03:52même si on est à un sujet de projet.

03:55Rien que le fait d'envisager ce genre d'action et de réforme,

03:59ça vous écœure.

04:00C'est hallucinant, surtout qu'on parle beaucoup d'handicap, d'héritage suite au jeu, etc.

04:06Et là, encore une fois, c'est une nouvelle tête qu'on nous sort.

04:09Et donc, c'est de suite en plus révoltant.

04:12Martin Rochon, ça vous révolte ?

04:15Je crois qu'on est tous conscients que le handicap, l'accessibilité,

04:23tous ces sujets-là, c'est ce qui nous permet de faire société.

04:26C'est un levier d'innovation.

04:28Et si on utilise correctement ces sujets-là,

04:33si on utilise l'accessibilité pour innover,

04:35et si on prend en compte les plus fragiles,

04:39on aura une société meilleure.

04:40Donc oui, c'est révoltant.

04:41Et vous, Salim Ejnaini ?

04:44On a toujours ce sujet quand on est en situation de handicap

04:47ou atteint d'une maladie chronique ou d'un handicap invisible,

04:50qui est pourtant la grande majorité des handicaps.

04:52Ce sentiment d'être sur un siège éjectable,

04:54sur toutes les petites victoires obtenues, sur tous les sujets.

04:58On se dit qu'il ne faut pas baisser la garde,

05:00parce que ça peut toujours nous retomber sur le coin de la tête.

05:02C'est un petit peu agaçant, je rejoins assez Virginie sur ce sujet,

05:07de se dire qu'on nous a collé l'étiquette de résilience,

05:09donc de combativité,

05:11donc peut-être qu'on s'est habitué quelque part

05:13à ce qu'on soit assez agacé, assez révolté

05:16par ce sujet de discrimination.

05:19Bon, ça serait bien que ça change maintenant.

05:21Oui, effectivement, il faudrait que ça change.

05:22Il faut que ça change, d'ailleurs, sur la radio.

05:25Chaque semaine, on en parle et des choses qui vous révoltent.

05:27Mathieu Hanrault, vous êtes président de l'APHPP.

05:30Vous êtes aussi en situation de handicap.

05:33Vous défendez, justement, la considération de la question du handicap,

05:38la question de l'inclusion dans les politiques privées,

05:40mais aussi et surtout, d'ailleurs, dans les politiques publiques.

05:43Ce que vient de dire Virginie, ça fait nécessairement écho à votre combat ?

05:48Oui, forcément, ça fait écho.

05:50On ne peut pas nier qu'il y a des difficultés budgétaires de l'État français aujourd'hui.

05:55Mais très clairement, le handicap, il est le premier motif de discrimination

06:00selon le défenseur des droits, et ce, depuis 7 ans en France.

06:04Donc, les coûts budgétaires ne peuvent pas impacter cette cause

06:07qui est, encore une fois, la première des discriminations

06:10sur laquelle on doit justement mettre des moyens.

06:13Il y a d'autres sources de financement, d'économies.

06:18Faisons-les, mais clairement pas sur le dos des personnes handicapées.

06:22Encore une fois, on a tourné le dos à l'héritage des Jeux paralympiques

06:25de l'année dernière.

06:27Donc non, le handicap doit même être une priorité nationale aujourd'hui.

06:31Oui, mais on ne peut pas tout ramener à chaque fois

06:33à cet héritage des Jeux paralympiques.

06:35Là, on parle de considération du handicap.

06:37On ne parle pas juste d'image.

06:38On parle de quotidien, malgré tout.

06:41C'est bien pour ça que je vous parle de ce premier motif de discrimination

06:44dans le quotidien des gens, pour se loger, pour aller étudier,

06:49pour aller travailler dans les transports, dans leur mobilité, pour se loger.

06:54Et donc, compte tenu de cet aspect très particulier

06:57qu'on a sur le handicap aujourd'hui, ça ne peut pas être, en effet,

07:01le sujet qui doit être impacté dans le cadre de ces mesures budgétaires.

07:04Bien au contraire.

07:05Et donc, ce manifeste, je vote inclusion, je vote accessible.

07:11J'ai l'impression que ça s'inscrit directement dans cette même veine,

07:16en tout cas de ce que Virginie Dubost dénonce

07:18et ce que vous venez aussi de dénoncer.

07:21Vous nous en dites quelques mots.

07:22Vous avez fait un événement au Sénat, je crois,

07:24et vous avez demandé à plusieurs personnalités publiques.

07:27Je crois également à la ministre déléguée en charge de l'autonomie

07:29et des personnes handicapées, Charlotte Parmentier-Lecoq,

07:32de le signer.

07:33Vous en êtes où ?

07:34Et qu'est-ce qu'est cet objectif derrière ce manifeste ?

07:37L'objectif, en effet, puisque la participation à la vie politique des personnes handicapées,

07:44la citoyenneté, c'est un enjeu pour nous crucial.

07:48Il n'est pas acceptable aujourd'hui que certaines électrices,

07:52certains électeurs en situation de handicap ne puissent pas se rendre dans le bureau de vote,

07:57ne puissent pas prendre connaissance des éléments électoraux,

08:00des campagnes électorales de manière numérique,

08:03qu'il n'y ait pas systématiquement de faciles à lire et à comprendre.

08:07Donc c'est pour que tous ces sujets-là, on les met à la table,

08:10et sauf qu'on avance dans le cadre des élections municipales

08:12qui se tiendront au mois de mars de l'année prochaine,

08:15qu'on a lancé ce manifeste, qu'on a lancé cette pédition,

08:18que je vous invite toutes et tous à signer et à relayer sur change.org,

08:23et on l'a fait de manière collective, interassociative,

08:26puisque la CFPSA, APF France Handicap et l'UNAPEI,

08:29notamment, nous ont rejoints dans cette dynamique,

08:32et ont en effet présenté cette dynamique à la ministre Charlotte Palantier-Lecoq

08:37lors de notre colloque au Sénat,

08:40et donc elle appuie cette demande.

08:43Et encore une fois, il faut pouvoir avancer.

08:46On a cinq mois, en effet, pour rendre cette campagne exemplaire accessible.

08:50Moi, j'ai le sentiment, alors je salue votre démarche, bien évidemment,

08:55comme toute seule qu'on peut mettre en lumière ici,

08:58mais j'ai le sentiment, Martin Rochon,

09:00que c'est peut-être une initiative, une énième initiative.

09:05Quelle est la chance que l'on ait,

09:07qu'elle puisse être entendue, cette démarche,

09:10et qu'elle puisse changer réellement les choses ?

09:14Je ne sais pas, je ne vais pas parler à la place des associations.

09:17En tout cas, de mon point de vue, aujourd'hui, le match, il est perdant-perdant.

09:19On a une loi de 2005 qui n'est pas respectée.

09:23Depuis juin, un décret qui permet d'aller chercher des sanctions financières

09:27allant jusqu'à 45 000 euros.

09:29Et il y a 500 000 ERP à minima,

09:31qui pourraient recevoir des amendes.

09:36Donc déjà, dans un cadre de budget, de réforme budgétaire,

09:39là où on cherche des sous, on peut aller les chercher ici.

09:42Donc c'est perdant de ce côté-là.

09:43De l'autre côté, c'est perdant parce que

09:45handicapé, c'est le premier emploi de France.

09:47On a l'impression que c'est la seule chose qui soit permis.

09:52On va nous verser l'AAH, nous permettre de survivre.

09:55La location adulte handicapé, oui.

09:56Et qui permet tout juste de survivre.

09:59Donc si on prend les deux côtés de la pièce,

10:03on peut se dire que, un, il faut sanctionner parce qu'il y en a marre,

10:06et il faut que ça change, que les choses ne soient plus accessibles,

10:10et que l'accessibilité pourra être un levier pour aller étudier,

10:14pour aller consommer, pour participer à la société.

10:16Et je crois que ce que les associations ont réussi à faire,

10:19et ce que je salue parce qu'elles se sont toutes rapprochées

10:21dans le cadre de ce manifeste,

10:23c'est de montrer que c'est possible, que c'est possible de s'entendre,

10:26et qu'à travers les élections, à travers le bulletin de vote,

10:29on va pouvoir faire bouger les choses.

10:30Alors, ce que vous entendez derrière,

10:32c'est Amou Bouakaz qui rentre dans le studio.

10:34Vous pouvez le constater, il est à l'heure,

10:35et on le remercie d'être là.

10:38– Merci Amou Bouakaz.

10:41– On ne va pas dire que ça dépend en fait de la manière dont la circulation est gérée

10:46dans cette bonne ville de Paris, mais enfin…

10:48– Ça balance en plus.

10:51– Il faut se réjouir que certains candidats commencent à émerger,

10:54mais ce n'est pas l'objet de cette émission.

10:55– Alors justement, Amou, je ne vais pas vous interroger tout de suite

10:58parce que vous ne savez pas de quoi on parle.

11:00– En même temps, c'est ce que tu dois interroger sur les trucs.

11:02– Ce qui ne l'empêcherait pas d'être pertinent, Anthony.

11:04– Voilà, ce sont les joies du direct, mesdames et messieurs.

11:07Mathieu Hanrault, vous êtes d'accord avec ce que vient de dire Martin, néanmoins ?

11:12On est perdant-perdant.

11:13– Je suis tout à fait d'accord, c'est une priorité aujourd'hui, perdant-perdant.

11:16On parle beaucoup, vous savez, de l'abstention,

11:18du décalage entre la classe politique et les citoyens.

11:22Vous avez plus de 30% des personnes handicapées

11:24qui ne sont même pas inscrites sur les listes électorales.

11:28Donc qui se disent de toute façon, la citoyenneté, le vote, la politique,

11:32ce n'est pas pour moi, je n'irais même pas voter.

11:34Ils ne s'occupent pas de moi, ils ne rendent pas leur bureau,

11:37leur campagne accessible.

11:39Et donc on entend beaucoup, toute la classe politique dire

11:41on doit se rapprocher, on doit parler à tout le monde.

11:44Voilà là, une population pour qui il faut rendre les choses accessibles,

11:50pour qui il faut pouvoir parler, proposer.

11:53Ensuite, derrière, bien sûr, des éléments.

11:56Mais c'est vraiment le pilier, vraiment, du coup, d'une démocratie

11:59qui doit être représentative,

12:01parce que quand on parle de participation au-delà du vote,

12:04au-delà de la campagne électorale, vous le comprenez,

12:06derrière également, c'est pour que les personnes handicapées

12:07s'engagent pleinement dans un second temps

12:10et pourquoi pas être candidate, être élue,

12:13dans toutes les strates des collectivités françaises.

12:15– Pour ceux et celles et ceux qui voudraient signer votre manifeste,

12:17on le retrouve où, Mathieu Hanrault ?

12:19– C'est sur challenge.org, et vous pouvez suivre, bien entendu,

12:23l'APHPP sur nos réseaux sociaux, Facebook, LinkedIn, Instagram,

12:27sur lesquels vous retrouvez le lien très facilement.

12:29– Eh bien, merci beaucoup, Mathieu Hanrault.

12:30Je le rappelle, vous êtes président de l'APHPP,

12:33l'association qui met le handicap au cœur des considérations publiques

12:38et privées dans les politiques générales de gouvernance.

12:42Et puis, Virginie Dubos, merci d'avoir témoigné sur votre coup de gueule.

12:45On vous retrouve très vite, j'espère, autour de cette table.

12:48Et on va vous couper, parce que c'est le moment de faire une pause.

12:52Vous avez dit, je lui avais dit qu'on allait vous couper, Virginie.

12:54Vous bougez pas sur Sud Radio, le Classico arrive,

12:57stade toulousain, stade français.

12:59Dans un peu moins de 20 minutes, maintenant,

13:01vous restez bien connectés sur Sud Radio.

13:02En deuxième partie, on parlera de l'ARCOM,

13:05qui épingle la direction générale des finances publiques.

13:07Figurez-vous, on en parlera avec Nathan Pasco,

13:09qui est chargé de mission à la Confédération Française

13:11de la promotion sociale des aveugles et amblyopes.

13:14Ça n'a pas raccourci depuis tout à l'heure, et vous bougez pas.

13:17Sud Radio, faut que ça change, Anthony Martin Smith.

13:21Faut que ça change sur Sud Radio,

13:22juste avant ce Classico dont je vous parle depuis tout à l'heure,

13:25dont on vous parle sur Sud Radio.

13:27Stade toulousain, stade français, vous restez bien connectés.

13:30Ça arrive dans un peu moins de 20 minutes

13:32sur l'antenne de Sud Radio,

13:33avec l'équipe de Sud Radio Rugby, que je salue d'ailleurs.

13:35Mathéo Lambleau, ça va toujours ?

13:37Ça va toujours.

13:38Oh, on vous entend pas très bien.

13:40Et Martin Rochon est également autour de la table

13:42depuis le début de cette émission.

13:43Martin, ça va ?

13:44Ça va, super bien.

13:45Vous êtes, vous, à la tête d'une société

13:47qui s'appelle Okina.

13:48Et justement, on va en parler un tout petit peu tout à l'heure

13:51sur une opération que vous avez lancée.

13:53Avec nous, toujours, Salim et Znaïni.

13:56Vous êtes là aussi, toujours là ?

13:58Vous êtes par partie aux toilettes ?

13:58Tout à fait, je suis là.

13:59Comment ? Je suis là.

14:01Et Amou Bocas qui nous a rejoint au cours de l'émission ?

14:03Parce que les premiers seront les derniers

14:05et vice-versa.

14:06Bon, on va essayer de nous faire passer en premier.

14:09Pardon ?

14:10Big up pour le stade français.

14:12Ah oui, ça balance, ça balance.

14:14Ça balance, là.

14:15On n'a pas de copains, Amou.

14:17Ouais, peut-être.

14:17Mais moi, tu vois, j'ai connu le stade français

14:19de Max Cozzini il y a déjà quelques années

14:20et j'étais au bord du terrain.

14:22C'était trop bien, quoi.

14:22Tenez, petite tour de table très rapide.

14:24Qui est pour qui ?

14:25Mathéo ?

14:26Moi, je suis plus football.

14:27Mais sinon, pour le stade français.

14:29Vous allez sortir de ce studio, Mathéo.

14:33Stade français, sinon.

14:34Stade français.

14:35Et Martin ?

14:35Et moi, c'est pour le loup.

14:36Pour le loup.

14:37Ah, d'accord.

14:38Bon, allez, je te le dis.

14:40On passe à la story de la semaine.

14:41Sud Radio, faut que ça change.

14:44La story de la semaine.

14:45Avec vous, Salim et Geneni.

14:46Aujourd'hui, on parle de quoi ?

14:48Aujourd'hui, je voudrais vous conter l'histoire

14:49de Jérémy Reiner.

14:51Jérémy Reiner est un acteur,

14:52un acteur connu, notamment dans l'univers Marvel,

14:55pour camper les traits de Hawkeye.

14:57À l'écran, ce Avenger très connu

15:00pour manier l'arc et la flèche comme personne.

15:03Eh bien, Jérémy nous a fait une peur bleue.

15:05Le 1er janvier 2023,

15:07il est victime d'un accident.

15:08Il se retrouve coincé sous un chasse-neige de 6 tonnes

15:11et se retrouve avec des séquelles assez importantes,

15:14en tout cas pour faire trembler toute la sphère des fans.

15:17Et on n'a pas tellement eu de nouvelles.

15:182024 s'opère le rétablissement

15:20et une communication étonnante de Jérémy

15:23qui nous dit « Après mon accident, Marvel m'a proposé de revenir

15:26mais avec mon salaire diminué de moitié ».

15:30Alors, il nous informe que le rétablissement

15:31se faisant sentir chez lui,

15:33il a proposé de revenir et d'être,

15:36eh bien comme avant,

15:37de camper son personnage à 100%,

15:39ce à quoi on lui a opposé la réduction de salaire.

15:42Il a refusé sous raison, sous justification,

15:45qu'il ne se sentait pas être un demi-être humain,

15:47une demi-personne.

15:48Peut-être que ce sujet parle un petit peu dans la question du handicap.

15:52On ne s'attendait pas à ce que ça soit porté par lui.

15:54Et puis, dernière nouvelle, la semaine dernière,

15:57toute la sphère, encore une fois, des fans en ébullition

15:59puisque des bonnes nouvelles nous sont tombées cette fois de sa part.

16:04Et il nous dit que les discussions se sont poursuivies en coulisses,

16:08qu'il n'a pas lâché et que, bien lui en a pris,

16:11puisqu'a priori, on est sur la bonne voie

16:14pour reprendre une nouvelle saison de la série Hawkeye

16:16et pour que Hawkeye et Clint Barton reviennent à l'écran

16:20pour le plus grand bonheur de tous.

16:22Quelque part, Anthony, j'ai envie de vous demander,

16:24est-ce qu'on n'est pas là dans l'une des plus belles définitions

16:27du terme de résilience ?

16:28Moi, je dirais que c'est même un héros.

16:30Absolument.

16:32Il me semble bien.

16:33Merci, Salih Beznaini.

16:34Effectivement, je trouve ça dramatique, moi.

16:37En tout cas, ces discussions qu'il y a eues,

16:39j'ai l'impression qu'on revient exactement aux mêmes discussions

16:42que les femmes peuvent avoir sur la question de l'égalité salariale

16:46entre les femmes et les hommes.

16:48Les migrants aussi.

16:50Pardon ?

16:50Les migrants, les sans-papiers, tout ça.

16:52Comment c'est pas Amou ?

16:53Bon, excuse-moi, ça fait beaucoup.

16:56Amou Wacka, je le rappelle, vous êtes aussi auteur du livre

16:58Aveugle, Arabe et Homme Politique.

17:00Ça vous étonne ?

17:01Juste comme ça, je le rappelle.

17:04Un best-seller.

17:05Un best-seller.

17:06Allez, on passe avec ce sujet.

17:09L'ARCOM qui épingle la Direction Générale des Finances Publiques.

17:12On en parle avec Nathan Pasco,

17:13qui est chargé de mission à la CFPSA,

17:16la Confédération Française pour la promotion sociale des aveugles et ambliopes.

17:19Je le dirai plus rapidement maintenant.

17:21Bonsoir, Nathan.

17:23Oui, bonsoir.

17:23Merci d'avoir bien pris le temps de venir nous parler.

17:27L'ARCOM épingle la Direction Générale des Finances Publiques.

17:29En gros, les impôts.

17:31Expliquez-nous ce qui se passe.

17:33Vous représentez la parole des aveugles.

17:35Alors oui, c'est vrai que le nom de la CFPSA est assez compliqué.

17:40Pour simplifier, on est le collectif qui regroupe les associations françaises du handicap visuel.

17:48Pour donner plus d'informations sur cette mise en garde qu'a effectué l'ARCOM,

17:55En fait, la Direction Générale des Finances Publiques gère le site impôts.gouv.fr,

18:03sur lequel des personnes sont amenées à déclarer leurs impôts ou effectuer d'autres démarches.

18:11Or, on fait face depuis de nombreuses années à un problème très grave,

18:16c'est que ce site n'est pas accessible aux personnes en situation de handicap,

18:21et notamment aux personnes déficientes visuelles.

18:23Plusieurs associations membres de la CFPSA alertent la DGFIP dans la presse depuis des années.

18:32Nous, côté CFPSA, on a fait des courriers l'année dernière

18:35aux ministres du handicap, de l'économie et du travail pour les alerter sur ce sujet.

18:42On a aussi écrit à la Direction Générale des Finances Publiques.

18:45Et donc, on salue vraiment cette mise en garde de l'ARCOM,

18:51qui est un premier pas pour un passage à l'action des pouvoirs publics sur ces infractions,

18:58puisque je rappelle que l'accessibilité numérique est une obligation légale,

19:02qui est liée à la loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits, des chances,

19:07la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.

19:09Et son article 47 impose l'accessibilité numérique, notamment des services publics.

19:15Pour donner plus de précisions, pour aider vos auditeurs à comprendre concrètement ce que ça implique,

19:21qu'est-ce que ça veut dire l'inaccessibilité numérique du site des impôts ?

19:27C'est une rupture des droits, finalement, puisque le devoir, c'est de déclarer et de payer ses impôts.

19:36Et visiblement, on ne peut pas accéder au site des impôts.

19:38Et du coup, c'est là où se met votre rupture de droit.

19:43Amou Bouakaz, ça vous fait réagir ?

19:45Moi, j'aime beaucoup, parce qu'en fait, nous, on est égaux devant le contrôle fiscal,

19:49mais on n'est pas égaux devant la déclaration d'impôts.

19:52C'est quand même génial.

19:52Non, mais en fait, ça me fait réagir, parce que je pense qu'il y a aujourd'hui

19:57des choses qui ne sont plus acceptées par l'opinion publique française.

20:01L'inaccessibilité numérique, ça n'est plus accepté.

20:03Ça met trop de gens sur le bord de la route.

20:07Parce que là, on voit bien, là, c'est le handicap visuel pour les impôts,

20:10mais tous les rapports tombent pour dire qu'en fait, il y a des fractures numériques absolument terribles

20:15qui font qu'il y a des sociétés parallèles entre ceux qui peuvent accéder et ceux qui ne peuvent pas accéder.

20:21Et donc, bravo aux associations, le Conseil national consultatif des personnes handicapées,

20:27qui est l'organe qui est là pour représenter...

20:31Dont vous êtes membre, et moi également, d'ailleurs.

20:34Les personnes handicapées ont pris des pouvoirs publics à une commission d'accessibilité

20:37qui a interpellé beaucoup et qui travaille au quotidien pour faire en sorte

20:41que la directive européenne sur l'accessibilité soit déclinée en France

20:44de manière au moins moyenne, correcte.

20:49Je crois qu'il y a un gros boulot à faire.

20:51Vraiment, j'appelle les auditeurs du Sud Radio à se mobiliser

20:54pour toutes les personnes qui sont empêchées d'exercer leurs droits

20:59par l'incurie des pouvoirs publics.

21:01Moi, je suis tout à fait pour payer des impôts.

21:03Je suis ravi d'en payer, par ailleurs.

21:05Mais je souhaite que, réellement, les personnes déficientes du vieux

21:11ne soient pas défavorisées.

21:13Et qu'on ne se retrouve pas dans des situations totalement détestables

21:16avec, du coup, les mêmes obligations, les mêmes devoirs

21:19et, du coup, les mêmes sanctions,

21:21alors que le droit d'accès est complètement bafoué.

21:24Martin Rochon ?

21:26Mais l'inaccessibilité permanente montre bien

21:31à quel point on est sur le bord de la route.

21:33Alors, nous, on rebondira en disant qu'on l'a fait traverser, la route.

21:38On va revenir dans deux secondes.

21:39C'était compréhensible avant, quand c'était que le papier.

21:42Tu pouvais dire, bah oui, effectivement, il n'y a pas moyen,

21:45il faut que quelqu'un écrive pour toi.

21:47Mais ça fait au moins dix ans que ce n'est plus le cas.

21:49Oui, mais on ne peut pas, en plus, systématiquement,

21:52reposer sur la disponibilité d'un tiers aidant

21:55qui, en plus, le ferait bénévolement

21:56et puis la confidentialité des informations.

21:58Moins que jamais.

22:00La technique le permet, permet 100% d'accessibilité.

22:04C'est juste...

22:04Oui, c'est juste un effort de leur côté qu'ils doivent formuler.

22:07Donc ça devient scandaleux.

22:08Bah oui, je suis d'accord.

22:10Et pour compléter, la CSSA demande maintenant

22:13l'application des sanctions pécuniaires prévues par la loi.

22:16Parce que pour nous, cette mise en garde est un premier pas,

22:18mais n'est pas suffisante.

22:19Et dans la continuité de ce que disait Hamou,

22:22j'invite tous vos auditeurs

22:23qui sont comptés à des problèmes d'accessibilité numérique

22:26à utiliser le formulaire de signalement de l'ARCOM

22:28qui est sur arcom.fr, rubrique « Alertez-nous ».

22:32Parce que l'inaccessibilité numérique,

22:34c'est de la discrimination, ce n'est pas normal.

22:37On ne accepterait pas qu'une femme

22:40dépende d'une personne pour déclarer ses impôts

22:43en raison de son sexe

22:44ou qu'une personne dépende d'une autre personne

22:46pour déclarer ses revenus pour sa religion

22:49ou une autre caractéristique.

22:50Alors pourquoi les personnes en situation de handicap

22:53doivent toujours attendre

22:54et continuer d'être discriminées ?

22:57Pourquoi est-ce que les pouvoirs publics

22:58ne réagissent pas davantage ?

23:00Effectivement.

23:00Merci Nathan Pasco en tout cas

23:02d'avoir sonné l'alarme.

23:05Alertez-nous justement, c'est ce que vous dites.

23:07Et puis vous pouvez le faire sur le site de l'ARCOM.

23:09Martin Rochon, vous parliez justement

23:11de traverser votre société.

23:14a inventé les feux sonores

23:16et avec une petite télécommande

23:17on peut les déclencher à la demande.

23:19Ça aide les personnes aveugles

23:20et malvoyantes à traverser.

23:22Aujourd'hui, vous venez nous parler

23:24d'une initiative,

23:26notamment des associations

23:27de la Fédération française

23:28des chiens guides d'aveugles

23:29qui va favoriser justement

23:32le déclenchement de ces feux sonores.

23:34Exactement.

23:35Alors plus précisément,

23:36moi c'est mes parents

23:36qui ont inventé les feux sonores radiocommandés.

23:38Donc c'est une histoire de famille.

23:41Peut-être que ce son d'ailleurs vous parle.

23:42Voilà de quoi on parle.

23:45Excusez-moi, mais allez-y Martin.

23:48T'aurais pu quand même

23:48entendre la voix de la maman de Martin

23:50quand même, c'était juste

23:51deux minutes à deux secondes après.

23:53C'est vrai.

23:54Le constat, il est simple.

23:55Personne ne paye

23:56pour traverser la route.

23:58Personne, aucun citoyen

23:58ne paye pour traverser la route.

24:00Et pourtant,

24:01pour traverser en toute sécurité,

24:03on parle bien de sécurité routière,

24:04les personnes les plus fragiles,

24:06donc celles qui ne voient pas les voitures,

24:07ont besoin de dispositifs.

24:09Il y a plusieurs choses qui existent

24:11dans le cheminement

24:11d'une personne déficiente visuelle.

24:13Évidemment, la canne blanche,

24:14évidemment, le chien guide

24:16et la télécommande

24:17qui est normalisée

24:18et qui permet de déclencher

24:20tous les dispositifs sonores.

24:23Et puis je crois qu'à vous,

24:23Boacaz, vous,

24:24quand vous étiez élu

24:24à la île de Paris,

24:25vous avez beaucoup œuvré

24:26justement pour que ces feux

24:27deviennent un standard à Paris.

24:31Et beaucoup de villes,

24:32d'ailleurs,

24:32beaucoup de villes

24:34ont imité justement.

24:36Vous parlez de rugby,

24:36c'est de très belles transitions

24:37parce que c'est la fin de cette émission

24:39et c'est l'heure justement

24:40de ce classico

24:41Stade Toulousain,

24:42Stade Français.

24:43Vous ne bougez pas sur Sud Radio.

24:44Merci à vous d'être venus

24:45autour de la table à Mouboacaz.

24:46Martin Rochon,

24:47Sani Mejnaini,

24:48Mathéo Lambleau,

24:49Mathieu Hanraud,

24:51président de la PHPP

24:51et puis Virginie Dubost

24:53et également Nathan Pasco

24:55qui est chargé de mission

24:56à la CFPS.

24:57Vous ne bougez pas sur Sud Radio,

24:59Stade Toulousain,

24:59Stade Français.

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