Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 5 semaines
Presnel Kimpembe a quitté le Paris Saint-Germain cet été après 20 ans passés au club. Véritable légende du club parisien, le défenseur central a tout connu avec les Rouge et Bleu. Blessures, désillusions européennes jusqu'au graal suprême. Aujourd'hui au Qatar, Presko a accepté de revenir sur son histoire parisienne et d'évoquer sa nouvelle vie. Un entretien exclusif.

Catégorie

🥇
Sport
Transcription
00:00Magnifique, tout va bien. Je suis très content d'être ici. Mon intégration s'est bien faite.
00:16J'ai la chance d'avoir un club et des coéquipiers qui m'ont très bien accueilli. Ça faisait un
00:23petit peu bizarre pour moi puisque c'est la première fois que je quitte Paris donc assez
00:27spécial. Mais voilà, je me sens très bien et très content.
00:32Magnifique, ça se passe bien. J'ai la chance d'avoir vu mes enfants récemment puisque c'est
00:40les vacances scolaires. On est toujours proche, il faut, c'est important. Je me sens bien dans
00:49cette belle ville. Je la connaissais déjà avant dans le passé puisque j'ai eu la chance d'y venir
00:55plusieurs fois, que ce soit avec le club ou en vacances. Donc voilà, tout va très bien.
01:01Maintenant que je joue dans le championnat, j'ai ma propre idée à moi. Je regardais un petit peu
01:10le championnat de temps en temps, de plus loin. Et vraiment, j'ai été agréablement surpris parce
01:16que le niveau, il est ce qu'il est. Ce n'est pas le même niveau qu'en Europe, c'est sûr,
01:23mais je trouve que le championnat, il est en train de se développer, que la Ligue fait en sorte de
01:28ramener aussi des grands joueurs, d'avoir un championnat compétitif. On l'a vu et moi,
01:35je l'ai vu le premier, que ce n'est pas facile tous les week-ends. C'est un vrai combat et franchement,
01:42on s'y plaît bien. On ne va pas rentrer dans les détails, mais comme je te l'ai dit, ça a été un
01:52moment un petit peu particulier parce que c'était ma première fois. C'était la première fois que je
01:57rentrais vraiment dans des négociations poussées comme ça avec le club. Il me restait encore un an
02:03de contrat. J'avais la possibilité aussi de pouvoir rester à Paris. Comme je l'ai déjà dit auparavant,
02:10tout se passait bien avec le club, avec le Paris Saint-Germain. Je n'avais pas de problème avec.
02:16Ma seule envie, c'était de pouvoir rejouer au football, de retrouver aussi mon plaisir. On va
02:23dire que j'ai pensé un petit peu plus à moi personnellement que à tout le reste, que ce soit
02:29à ma famille ou autre. Donc voilà, j'ai fait le choix de venir ici. J'avais aussi quelques propositions
02:38aussi encore en Europe. Pas des masses non plus parce que je sors d'une situation qui a été très
02:44compliquée pour moi, un point de vue personnel. Et voilà, j'ai pris le choix de venir ici parce que
02:52voilà, c'est un nouveau challenge. C'était quelque chose, j'avais envie de sortir aussi de ma zone de confort.
03:00Voilà, à Paris, j'y ai fait toute ma vie. J'ai eu la chance de grandir dans un club magnifique,
03:06auprès des meilleurs. Et voilà, je voulais sortir de ma zone de confort, trouver un nouveau challenge,
03:13avoir la chance d'avoir le maximum de minutes possible. Et voilà, aujourd'hui, c'est
03:19chose faite et j'en suis très content.
03:21Je pense que j'ai même pas besoin de répondre à la question. Juste le fait de voir que j'enchaîne
03:27les matchs à 90 minutes, je pense que ça répond à la question en elle-même. Physiquement,
03:32je me sens bien. J'ai eu la chance de parler avec le coach et le staff quand je suis arrivé.
03:40Je leur ai demandé de me donner deux semaines de préparation histoire de vraiment revenir
03:44bien, de pouvoir aussi s'acclimater à la température parce que c'est pas facile quand on arrive.
03:50Quand je suis arrivé, il faisait peut-être 48, 48, 50 degrés par là. L'humidité aussi,
03:57c'est pas la même. On s'entraîne en fin d'après-midi. Donc voilà, toutes les conditions
04:03sont amenées pour qu'on puisse être au meilleur, même si avec la chaleur et tout, c'est pas, c'est
04:09pas des moindres, mais voilà, j'ai été mis dans les bonnes conditions. Je pense que ce sont des
04:21émotions assez indescriptibles parce que voilà, je suis formé au club, j'ai fait toute ma vie,
04:30j'ai bagarré pour ça pendant plusieurs années. On a eu des échecs, on a eu, voilà, on est tombé,
04:38on s'est relevé. On a su montrer aussi du caractère, ça n'a pas été facile. Comme je l'ai
04:44toujours dit, la pression à Paris, c'est pas la même que dans les autres clubs. Je préfère en gagner
04:50une à Paris que cinq au Real Madrid ou autre, sans manquer de respect bien évidemment, avec tout le
04:55respect que j'ai pour tous les clubs qui l'ont gagné. Mais à Paris, c'est très spécial. C'est quelque
05:01chose que tout le monde a attendu pendant plusieurs années, on s'est bagarré pour ça.
05:07Ça n'a pas été facile en fait, ça n'a pas été facile. Ça a été quelque chose de très compliqué,
05:14on a vu avec Manchester, avec le Bayern de Munich en finale, ça a toujours été des moments assez
05:22complexes. On était à ça, Manchester City. Et voilà, le fait de pouvoir arriver à atteindre le Graal,
05:31parce que c'est le Graal. C'était une libération incroyable. Bien sûr qu'il y a un changement,
05:41sinon le club ne serait pas arrivé là où il est aujourd'hui. Il y a un changement, j'ai eu la chance
05:46de pouvoir être là au début du projet, entre guillemets, pas à la fin, parce que ce ne sera jamais la
05:53fin. Il y aura toujours un renouvellement. Mais ouais, il y a un grand changement. Après,
06:00dans le PSG d'avant, pour moi, c'est incomparable. Ce n'est pas comparable. Le football d'aujourd'hui,
06:08ce n'est pas le même que celui d'hier ou celui de demain. Mais comme j'ai toujours dit, les époques
06:19changent. J'ai eu la chance d'évoluer avec tous ces joueurs. Je ne vais pas te répéter le nom,
06:26parce qu'il y en a eu des masses. J'ai appris de tout le monde. Aujourd'hui, on va dire que le club
06:36s'est vraiment recentré sur un football collectif et sur vraiment le fait que ce soit une institution,
06:44qu'il n'y ait personne qui soit au-dessus du Paris Saint-Germain. Alors que dans le passé,
06:51c'est vrai qu'on avait des fortes individualités. Et aujourd'hui, je pense que le recrutement qui a
06:56été fait et le fait que le coach soit arrivé, ça a mis une autre dynamique. Après,
07:03j'ai eu que des grands coachs au Paris Saint-Germain. Donc, forcément, chacun a apporté sa pierre à l'édifice.
07:11Mais je trouve que Luis Enrique, il a aussi apporté quelque chose de nouveau et de différent. Mais il y a eu un gros changement.
07:22Je l'ai eu au téléphone. Il est venu aussi ici à Doha. Mais j'étais très très content pour lui. Franchement,
07:32c'était une fierté. Il le méritait. Et voilà, le fait de voir un joueur du Paris Saint-Germain,
07:39et en plus français, qui gagne le Ballon d'Or, c'est tout à son honneur. Et je pense que tout le monde
07:46était sincèrement heureux pour lui. Ça s'est vu d'ailleurs sur les vidéos,
07:52avec les messages qu'il a pu recevoir, sur les réseaux sociaux, etc. Et vraiment,
07:57même lui, quand on le voit parler, Ousmane, c'est quelqu'un qui ne montre pas trop ses émotions
08:03non plus. Donc, le fait de le voir pleurer aussi sur scène, ça montre toute l'énergie
08:11et toute la capacité qu'il a eu à pouvoir donner pour pouvoir gagner ce Ballon d'Or.
08:20C'est bien. Déjà, ça veut dire que Luiz Campos, il m'écoutait un petit peu
08:24quand je lui soufflais deux, trois noms dans l'oreille. Mais non, je suis très très fier
08:30pour le club et aussi pour eux personnellement parce que c'est des bons gars.
08:37C'est des bons jeunes et ils écoutent. C'est des petits qui sont à l'écoute.
08:44Et aujourd'hui, il ne suffit pas d'avoir simplement du talent pour réussir
08:49ou pour pouvoir passer un step. Il faut avoir une bonne tête, il faut écouter,
08:54il faut réfléchir. Il faut être construit et surtout, il faut être aussi bien entouré.
08:59continuer à travailler et jamais lâcher. Et voilà, les petits jeunes, c'est ce qu'ils font aujourd'hui.
09:08Je connais un peu plus Cény, Ibé, Warren par rapport à Quentin ou à Matisse, par exemple.
09:18Mais voilà, j'échange toujours avec eux. J'ai eu ce rôle de grand frère et on va dire un petit peu d'exemple, entre guillemets.
09:26Parce que je suis passé par là, je sais comment ça marche, comment ça se passe. Et surtout, je leur ai toujours conseillé
09:35attention, ce que tu peux faire, ce que tu peux pas faire, ça, fais comme ci, fais comme ça.
09:41Et j'ai toujours eu ce rôle-là avec eux, que ce soit sur le terrain ou en dehors. Par exemple, des fois, ils peuvent m'appeler
09:49si ça n'a rien à voir avec le foot, demander des conseils ou juste échanger. Des fois, je sais que ça leur fait du bien.
09:56Et moi, personnellement, c'est ce qui me plaît aussi. Avoir un rôle différent et être là pour le centre de formation,
10:07pour la jeunesse, c'est toujours quelque chose qui m'a tenu à cœur parce que je suis passé par là.
10:12J'ai grandi, j'ai appris. Je n'avais pas forcément quelqu'un avec moi à mon époque, à moi.
10:19Donc, je sais que pour eux, ça peut être que du plus.
10:26Comme je te l'ai dit juste avant, le travail, la rigueur, c'est de la discipline.
10:32Même quand on n'aime pas, il faut le faire. Il faut travailler, il faut apprendre.
10:36Il faut toujours donner le maximum de soi-même. Il faut être à l'écoute.
10:42Il y a toujours des petits détails qui feront la différence, même si on ne le voit pas tout de suite.
10:49C'est des années de travail, de sacrifice.
10:52Et ça, je pense que les gens, ils n'arrivent pas toujours à le mettre dans un coin de la tête.
10:57C'est jamais facile quand on joue dans une équipe ou dans un club et que, voilà, on n'est entre guillemets pas dans la lumière.
11:07On est toujours un petit peu soit dans l'ombre, soit les gens du collectif.
11:11Mais moi, cette place, elle m'a toujours plu parce que je n'ai pas besoin d'être dans la lumière.
11:17Je suis un mec de devoir, je suis un mec de travail et je sais que je me sacrifie moi pour l'équipe.
11:23Donc, voilà, avoir ce rôle, ça ne m'a jamais posé de problème.
11:28J'ai toujours été un travailleur, un bosseur et c'est ce qui m'a permis aujourd'hui d'être là où je suis.
11:37A chaque poste.
11:39Ça, c'est très, très, très, très dur.
11:41Soit je fais une équipe de centre de formation, soit je fais une équipe vraiment légende.
11:46Allez, on va faire une équipe centre de formation, comme ça, on ne va pas fâcher tout le monde.
11:52Dans les buts, Mike Meignan.
11:54À droite, je mettrais Youssouf Sabali.
12:01Dans l'axe, je mettrais Mamadou Sakho et moi.
12:09À gauche, Ferland Mendy.
12:12Au milieu de terrain, je parle un peu plus de ma génération parce qu'il y a du monde quand même qui est passé.
12:18Au milieu de terrain, je mettrais Adrien Rabiot, Erwin Ogenda et Christopher Nkunku.
12:31À gauche, Kingsley Coman. À droite, je mettrais Jean-Kevin Augustin et devant, je mettrais Moussa Dembélé.
12:44Je mettrais Moussa Dembélé.
12:45Sous-titrage Société Radio-Canada
12:47Sous-titrage Société Radio-Canada
12:49Sous-titrage Société Radio-Canada
12:54...
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations