Les policiers sont en colère ce matin après la diffusion par un individu d'une vidéo dans laquelle alors qu'il est en moto, il refuse d'obtempérer et se filme, heureux et visiblement empli de fierté face à son geste. La vidéo aurait été tournée il y a environ deux semaines et l'homme dans sa fuite prend même un sens interdit en mettant en danger les piétons, les cyclistes et même les policiers qui prennent des risques pour le suivre.
Le refus d'obtempérer est ainsi hissé au rang de spectacle et de médaille pour ce motard qui est visiblement très heureux de pouvoir mettre en ligne ce document vidéo, et on peut même se demander si tout n'était pas prévu, puisqu'il avait pris soin de masquer son visage.
Chaque année en France, les forces de l’ordre enregistrent près de 25.000 refus d’obtempérer. Ces chiffres ont connu une hausse constante jusqu’en 2021 avant de légèrement diminuer depuis trois ans. En moyenne, un refus d’obtempérer est constaté toutes les vingt minutes sur le territoire.
Ce phénomène reste préoccupant car il traduit une montée de la violence envers les policiers et gendarmes lors des contrôles routiers.
Parmi ces affaires, environ un cas sur cinq est considéré comme aggravé, c’est-à-dire qu’il met directement en danger la vie ou l’intégrité d’autrui. Ce type de comportement entraîne souvent des courses-poursuites ou des collisions, avec des conséquences parfois dramatiques.
Les zones les plus touchées sont souvent les départements urbains, mais certaines régions d’outre-mer enregistrent aussi des taux très élevés. Sur le plan juridique, le refus d’obtempérer constitue un délit puni de deux ans d’emprisonnement et de 15.000 euros d’amende. Lorsque le conducteur met délibérément en danger la vie d’autrui, les peines peuvent atteindre cinq ans de prison et 75.000 euros d’amende.
Dans les cas les plus graves, le véhicule peut être confisqué. Ce délit entraîne aussi un retrait automatique de six points sur le permis de conduire, ainsi qu’une possible suspension ou annulation du permis pouvant aller jusqu’à trois ans.
La récidive est sévèrement sanctionnée et peut conduire à une peine de prison ferme. Les autorités rappellent régulièrement que refuser d’obtempérer à un contrôle met en danger la vie des agents et du conducteur lui-même.
Ce comportement, de plus en plus fréquent, est désormais au cœur des préoccupations de la sécurité routière et de la politique pénale du gouvernement.
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