00:00On retrouve tout de suite Clovis Casali qui est lui devant le siège du parti de droite, Les Républicains.
00:05Bonjour à vous Clovis, merci d'être avec nous.
00:07On vient d'entendre cet extrait de la prise de parole du Premier ministre.
00:10Ce qu'il faut comprendre dans les mots de Sébastien Lecornu, c'est qu'il en appelle à la stabilité parce qu'il y a aussi urgence pour le pays.
00:19Absolument. Sébastien Lecornu qui a avoué qu'il n'y avait pas beaucoup de candidats pour ce poste de Premier ministre,
00:24qu'il assumait cette tâche par devoir. Il veut un gouvernement libre et non emprisonné par les partis.
00:32Il faut agir dans l'intérêt général des Français. Voilà ce qu'a dit Sébastien Lecornu qui a appelé au bon sens de tous.
00:40Tous les débats sont possibles s'ils sont réalistes.
00:43Un message adressé aussi au Parti Socialiste qui, vous le savez, réclame la suspension de la réforme des retraites.
00:49C'est une ligne rouge pour les socialistes pour éviter bien sûr une censure du gouvernement car c'est bien de cela qu'il s'agit.
00:58La stabilité du gouvernement de Sébastien Lecornu et il sait très bien que cette tâche est particulièrement compliquée.
01:05Et puis vous êtes, je le disais donc, devant le siège de ce parti de droite, les Républicains, pour le situer pour nos téléspectateurs,
01:11qui ont finalement fait savoir après consultation aujourd'hui, Clovis, qu'ils n'entreront pas au prochain gouvernement.
01:19Absolument. Et Otman Nassrou est avec nous. Est-ce que vous pouvez nous donner la position du parti Les Républicains ? Vous êtes en direct.
01:27Les instances des Républicains se sont réunies avec un bureau politique qui a duré près de deux heures.
01:32Avant cela, un temps d'échange aussi avec l'ensemble des parlementaires, députés, sénateurs, députés européens.
01:37Les députés et les Républicains s'étaient également réunis hier.
01:40La situation n'est pas simple. Nous sommes à la fois pris face au défi de la stabilité, l'envie bien sûr que le pays ait un budget et nous serons toujours du côté de la responsabilité.
01:50Mais néanmoins, nous voyons aujourd'hui une direction sur laquelle nous pouvons nous interroger.
01:54La suspension de la réforme des retraites, d'autres demandes qui nous paraissent totalement dangereuses pour le pays qui sont portés par le parti socialiste.
02:02La hausse de la fiscalité, la taxation du patrimoine professionnel, toutes ces raisons qui nous font aujourd'hui prendre cette position de responsabilité.
02:10Et donc, oui, nous voulons que le gouvernement tienne, nous voulons qu'il y ait un budget à la fin de l'année.
02:15Mais néanmoins, au moment où je vous parle, le bureau politique, dans une large majorité, a considéré que les conditions et la confiance n'étaient pas réunies pour une participation de LR au gouvernement.
02:26C'est la position qui vient d'être arrêtée. Encore une fois, avec un long débat, et je comprends tous ceux qui veulent que ça fonctionne, qui veulent que le pays ait un budget, nous y contribuerons, très clairement.
02:37Nous ne serons jamais un facteur de désordre ou d'instabilité. Nous ne serons pas du côté des artisans du chaos.
02:42Mais néanmoins, nous ne pouvons pas porter en notre nom une politique qui viendrait céder à la gauche toutes ces idées délirantes qui peuvent conduire le pays dans une situation financière encore plus préoccupante que celle que l'on connaît aujourd'hui.
02:54— M. Nassou, il y a plusieurs députés à droite qui disent qu'ils n'ont pas pu participer au vote et qu'ils ne sont pas forcément derrière la position de Bruno Rotaillot et qu'ils l'accusent d'avoir choisi de manière verticale.
03:04Qu'est-ce que vous répondez à ça ?
03:06— D'abord, moi, je veux saluer nos députés parce qu'ils sont en première ligne et que c'est entre leurs mains que se pose par exemple la question de la censure.
03:13Et évidemment, nous ne sommes pas aujourd'hui sur une position qui consiste à vouloir faire tomber ce gouvernement ou à le censurer.
03:18Et au contraire, nous sommes sur un soutien exigeant. Mais nous voulons que cela fonctionne.
03:22Et donc je comprends nos députés. Ce sont eux qui sont en première ligne. Et je comprends leurs soucis de stabilité.
03:27Vous savez, nous avons tout fait depuis plus d'un an maintenant pour éviter que la gauche n'arrive au pouvoir.
03:31C'est pour cela que nous sommes entrés au gouvernement avec Michel Barnier.
03:34C'est pour cela qu'avec Bruno Rotaillot, nous avons été au bout de tout ce qu'on pouvait faire au gouvernement pour éviter cette éventualité.
03:41Mais éviter la gauche au pouvoir, ce ne peut pas être appliquer le programme de la gauche.
03:45Et donc, s'il nous a demandé aujourd'hui d'appliquer le programme de la gauche, naturellement, nous ne pouvons pas y souscrire.
03:50Et je crois que nos députés sont soucieux de la stabilité, d'éviter la dissolution, d'éviter la crise, d'éviter l'arrivée de la gauche au pouvoir.
03:57La question de la participation a été posée. Elle a été tranchée par nos instances dans le respect, encore une fois, de la sensibilité de chacun.
04:02Vous l'aurez compris, la position du parti Les Républicains est très claire.
04:09Pas de participation au gouvernement.
04:11Pas question de valider un programme de gauche, des mesures de gauche,
04:15qui pourraient potentiellement être mis en place avec ce prochain gouvernement, le Cornu 2.
04:21Merci beaucoup Clovis Casali.
04:23Merci également à Othman Nassou, secrétaire général des Républicains, pour cette réaction à votre micro.
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