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00:00RFI et France 24 présente
00:03Hello la famille, bienvenue dans Légendes urbaines, l'émission faite par nous pour tous de RFI et France 24.
00:08Si je devais décrire notre invité du jour en une citation, je dirais
00:11« Dans des sociétés qui encouragent l'uniformité et où les stéréotypes sont faits pour rassurer ceux qui ont peur de penser,
00:20la plus belle rébellion c'est d'être exactement ce que l'on est. »
00:24Déjouer tous les clichés, voilà l'une de ses spécialités, lucides et intègres, juste elle.
00:30Pas de bling, non pas de cinéma.
00:32Ses mots d'ordre sont
00:33« Faut savoir faire la différence entre le compromis et la compromission. »
00:36Bien déterminé à s'imposer ce
00:38« Bijou noir, diamant céleste. »
00:40À la « Hot skin comme à l'air. »
00:43S'insurge et s'amuse des injonctions en mode
00:46« Bic, la règle de pacotier. »
00:48Et elle a bien raison, de toute façon
00:50« Le monde réel est trop intense. »
00:52Je dirais complètement fou même, c'est vrai, on ne va pas se mentir.
00:56« Tu pars d'un peu plus loin que si t'as la peau un peu pigmentée. »
00:59Malheureusement, c'est affligeant.
01:01Et cerise sur le gâteau, en tant que femme.
01:03« La pression qu'on nous met, c'est plus lourd que tes bois à la salle. »
01:06Eh ouais les frères, faut être honnête.
01:08Forte de ce constat amer, cet artiste qui ne verse jamais dans le misérabilisme.
01:13« Non, jamais, jamais. »
01:15« Non, jamais, jamais. »
01:16« Non, jamais, jamais. »
01:18« Fais sa part afin de changer. »
01:19Avec l'écriture comme exutoire, nourrie de punchlines incroyables qui parfois…
01:26« Je t'envoie comme l'art des mers. »
01:29Ah j'avoue, le rap, la chanson, car…
01:32« La musique dans la chair. »
01:33Elle partage ses songes, ses réflexions, ses peines et ses passions.
01:37Elle nous fait l'honneur de sa présence dans les studios de Légendes Urbaines.
01:41« Messieurs, dames, juste pour vous, la boss lady, Juchani. »
01:46Coup de ça !
01:47Nous sommes transportés dans une autre dimension.
01:52Dans un univers fait non seulement de paysages et de sons, mais aussi d'esprits.
01:57Bon, c'est le moment où il faut être attentif.
02:00Juliette Fievet et ses invités vont vous raconter leur légende.
02:04Leur légende sur Belle.
02:05Ah, je les intéresse.
02:07Est-ce qu'ils savent que je suis pas terrestre ?
02:09Vigeux noirs diamants célestes.
02:10Infrustés dans mon squelette.
02:13Ils aiment trop les paillettes.
02:14La vie d'artiste, en vrai, c'est la haisse.
02:16On investit pour que cela cesse.
02:17Quand on me l'assassène, cela fait l'édo-éde-crashé pour la vie.
02:20Juste, Shani, dans les studios de Légendes Urbaines.
02:23Shani, bienvenue chez toi.
02:25Comment ça va ?
02:25Merci, ça va super.
02:26Franchement, intro incroyable.
02:28Ça m'a mis dans un bon moule là.
02:29Donc, vraiment, merci pour l'invitation.
02:31Et merci à toi de l'avoir accepté.
02:33Avec plaisir.
02:33Bravo à toi.
02:35On va revenir sur tes débuts.
02:37Tes tout débuts, d'ailleurs, parce que t'es née à la Île-et-Rose.
02:40Tu as grandi à Freyne.
02:42Puis après, tu es allée dans le 91 à Vissou, petit village.
02:47Bien connu pour le karting.
02:49C'est le karting de la Banlieue du Sud.
02:51Ta maman est sénégalaise, mais ta grand-mère est capverdienne, ton grand-père béninois, et ton papa vient du Congo-Brasa, de parents angolais.
03:05C'est quand même un melting pot incroyable.
03:09C'est vrai, c'est ouf.
03:10Ah ouais.
03:11Tes parents sont des tronches, comme on dit.
03:14Ta maman est ingénieure.
03:15Ton papa, il est donc, attention, pardon, juriste, politologue et ingénieur d'études spécialisé en droit public à Paris-Sud.
03:24Essayiste spécialisé sur les questions du pan-africanisme.
03:30Il a publié, d'ailleurs, de nombreux ouvrages, de nombreuses thèses, pensées.
03:35Voilà, c'est un intellectuel.
03:36Tu es l'aînée d'une fratrie de trois, tu as un petit frère et une petite sœur.
03:43C'était comment à la maison ? Quels sont tes souvenirs d'enfance ?
03:46J'ai eu une enfance incroyable, vraiment très heureuse.
03:51Nos parents, ils nous ont toujours encouragés à exprimer notre créativité avec mes frères et mes sœurs.
03:56Donc, on était vraiment le genre d'enfant qui faisait des spectacles tout le temps, presque tous les jours.
04:00Enfin, je ne sais pas, mais au moins tous les week-ends, quand il y avait des invités, quand on allait chez des gens, c'était...
04:05Désolée, on a fini de manger, on doit vite aller préparer un spectacle et tout.
04:09Et nos parents ont été, dès le début, mon meilleur public, en fait.
04:12Et je pense que c'est ça qui m'a donné cette envie, cette confiance en moi pour aller plus tard sur scène et tout.
04:19Et voilà. Et puis, à la fois, il y avait aussi une ambiance très studieuse.
04:21C'est ce que j'allais dire, voilà. Parce que quand on a des parents érudits tels que les tiens, est-ce qu'à la maison, ça fait des débats ?
04:28Je sais que tu lis énormément et ça depuis toujours. Est-ce qu'on te donnait des outils littéraires et on en faisait des débats, etc. ?
04:38Comment ça se passait là-dessus ?
04:39Franchement, pas tant que ça, des débats. Mais en tout cas, côté lecture, c'est mon père qui m'a vraiment donné le goût de la lecture.
04:45Et j'étais... Bon, après, je faisais plein de choses en petite, mais notamment la lecture.
04:49Je passais vraiment beaucoup de temps dans les livres, que ce soit les romans, les BD, les mangas, enfin tout type de livres, quoi.
04:55Et puis, mon père nous a aussi... Mes deux parents, mais mon père, de son côté panafricaniste et tout, nous a beaucoup sensibilisés à l'identité africaine, à l'identité noire, à nos origines, nos racines.
05:09Nous, par rapport à ce qu'on vivait aussi ici, tu vois, le racisme étant petit et tout, lui, il venait un peu nous expliquer.
05:15En fait, mon père, il nous a fait beaucoup d'explications sur l'histoire, sur la société, etc.
05:20Sénégal, tu connais bien. Ta maman vient de Dakar, Mermoz. Vous y alliez en vacances beaucoup, comme on le disait tout à l'heure, encore une fois.
05:30Tu es d'origine du Caver, du Bénin, du Congo-Brasa. Je sais que tu connais plus le Sénégal que les autres pays, du Bénin aussi.
05:40Quelles sont tes influences, en fait, ta part d'africanité et du Sénégal ou du Congo en toi ?
05:48Bonne question. Je pense qu'il y a un peu l'esprit de famille. C'est vraiment plus la façon de fonctionner dans la famille, les réunions de famille, les bons plats africains.
06:02Voilà, en vrai, finalement, ce que j'ai de...
06:04Tu cuisines le Cheboudjène ?
06:05Je le mange.
06:06Mais tu ne le manges pas, j'ai envie de te dire.
06:08Je pense qu'on va le manger chez ma mère et moi, de façon générale, je cuisine très peu.
06:13Mais il faut que j'apprenne parce que, normalement, on ne va pas perdre le sage.
06:16Ah non, non, franchement, c'est un...
06:18Déjà, je vais essayer d'apprendre à faire des pâtes correctement.
06:21Ok !
06:22Ah, mais tu peux t'apprendre encore les hommes là-dessus.
06:25Ah, merci, je prends, je prends.
06:27Non, le Cheboudjène, pour l'instant, je le mange.
06:29Et non, et voilà, le Sénégal, pour moi, c'est vraiment...
06:31C'est les vacances, quoi.
06:32Vraiment, j'allais tous les étés, petites.
06:34Donc, c'est vraiment...
06:36Pour moi, ça résonne avec la famille.
06:37S'ils me voient, là, dans l'émission Grosse Édicace, à Tonton Jojo, Tata Olga, Tata Martine, tout le monde.
06:43Et voilà, c'est vraiment l'esprit de famille, la culture des plats, des vacances, de la musique et tout, que j'ai de là-bas.
06:52C'est à l'adolescence, en fait, que t'as envie, vraiment, de commencer vraiment, vraiment à écrire et à te lancer dans le rap.
06:59Quel a été le déclencheur ?
07:01En fait, disons qu'avant l'adolescence, j'écrivais déjà, mais plus en mode soit R'n'B, soit variété française.
07:09Donc, j'écrivais beaucoup, mais pas encore du rap.
07:11Et je pense que le déclencheur, c'est juste que je commence à écouter de plus en plus de rap français, en fait.
07:16Genre, avant mes 13 ans, j'écoute surtout, comme t'as dit, du rap américain.
07:19Du coup, j'écris des trucs, mais en vrai, vas-y, je suis pas bilingue, donc c'est pas pareil.
07:24Et en fait, je pense que vers mes 13 ans, il y a plusieurs choses qui se rendent compte.
07:28Il y a le fait que j'écoute de plus en plus de rap français.
07:30Le fait que j'aime toujours autant écrire, donc j'écris beaucoup de nouvelles, de poésie et tout.
07:36Et le fait que je commence à être de plus en plus sensible à pas mal de problématiques sociétales.
07:42Genre, je suis de plus en plus sensibilisée aux injustices, aux inégalités et tout.
07:47Ça peut paraître contre-intuitif, mais je suis dans un collège catholique à l'époque.
07:52Et en gros, il nous sensibilise beaucoup, tu vois, aux inégalités, à la pauvreté, aux injustices.
07:57Et du coup, j'ai un peu tout ça qui vient en mode de wow.
08:00Et là, je commence à écouter Kerry James, Youssoupha, les psychiatres, Kenya Arcana.
08:06Et j'ai grave ce truc.
08:06En fait, il y a quelque chose qui réunit à la fois ma passion pour l'écriture, à la fois mon envie de changer le monde, finalement, et la musique, quoi.
08:15Voilà. Et franchement, c'est vers mes 13-14 ans que ce déclic se fait et que du coup, je commence à écrire du rap français.
08:22T'as peaufiné ton art au fur et à mesure.
08:24Et c'est ça qui est important, parce que c'est vrai, quand on parle de Juchani, t'as du buzz depuis deux ans.
08:28On te voit à droite à gauche et souvent, on se demande d'où tu sors, qui es-tu ?
08:32Et finalement, t'as été hyper patiente, t'as travaillé, t'as peaufiné ton art, t'as travaillé, t'as presté en scénique, t'as travaillé sur ton écriture, t'as collaboré même avec des gens.
08:41T'es allé rencontrer plein de professionnels dont un très, très, très grand monsieur qui avait envie de te poser une question.
08:46Bonjour à tous, bonjour Juliette, salut Juchani, ça fait plaisir de te voir.
08:53Dis, je pensais à une phrase de KRS One qui disait qu'il y avait un intérêt à ce que les générations travaillent ensemble.
09:01Tout simplement parce que ça permettait aux plus jeunes de gagner en sagesse et puis aux plus anciens de rester affûtés et de gagner en énergie.
09:09Juchani, quand je te vois, je vois le triomphe du travail, de la détermination et surtout du talent.
09:18Il s'est écoulé un certain temps entre les ateliers du workflow où tu venais et puis le stade Vélodrome avec IAM en l'occurrence.
09:27Et j'étais en train de me dire, puisque tu chantais Demain c'est loin finalement, est-ce qu'hier ça l'est aussi ?
09:33Est-ce qu'il aura fallu du temps ? Est-ce que tu l'auras vécu comme étant un temps long ou un temps court ?
09:38Entre le moment où tu réveilles et la concrétisation de ce rêve.
09:42Voilà, Shani, continue comme ça, tu fais plaisir à voir, tu donnes de l'espoir à tous. Peace.
09:47Wow.
09:48Monsieur Kondo.
09:49C'était plaisir.
09:50Grand, grand, grand rappeur, auteur incroyable, plume extraordinaire qui lui aussi transmet à travers des cours d'écriture,
10:01à travers ses ouvrages et notamment plus haut que la tour Eiffel, son ouvrage qui est encore et toujours disponible.
10:07Pour reprendre la question de Kondo, qu'est-ce que tu te dirais à toi-même ?
10:12Qu'est-ce que tu dirais aux plus jeunes et à la plus jeune Shani ?
10:15En fait c'est fou parce que parfois quand je repense à cette période, avec là où j'en suis maintenant,
10:21je me dis mais bravo d'avoir tenu quoi.
10:24Je remercie d'avoir tenu parce que c'était pas ouf.
10:26Quand je revois, tu vois les trucs que je faisais et tout, et pourtant en fait j'y croyais.
10:30Donc en fait je crois qu'une des clés, c'est vraiment d'y croire, c'est d'avoir la foi quoi.
10:35C'est d'avoir la foi et ça touche les gens quand t'y vas, quand tu oses et quand t'y crois quoi.
10:43Donc faut y croire, faut s'accrocher.
10:45Et je vois, je suis persuadée que, par exemple aujourd'hui je suis hyper fière de là où j'en suis
10:49et je kiffe vraiment mon quotidien.
10:52Mais ça se trouve dans 5 ans, quand je vais regarder 5 ans en arrière, je vais me dire
10:54« Ah mais c'était pas ouf et tout ! Comment avais-tu pour kiffer ? »
10:58Bien sûr, pour tenir.
10:59Je sais pas, je pense que j'ai cette capacité à vraiment kiffer l'instant et à être toujours optimiste.
11:06En fait j'ai toujours l'impression que là où je suis, c'est le meilleur truc qui puisse m'arriver quoi.
11:09Et c'est le bon moment, c'est juste, c'est là où tu dois être.
11:12Donc faut vraiment y croire en fait.
11:14Donc t'es résiliente.
11:15Donc toutes ces épreuves et ces claques que tu te prends et ces combats,
11:19finalement te permettent de devenir meilleure, d'en apprendre.
11:23À la Mandela, au mieux je gagne, au pire j'apprends.
11:27Et t'apprends et tu décides de devenir autoproductrice.
11:30De faire ton propre business.
11:33Encore une fois, pas simple, dans la musique.
11:36C'est quand même, donc c'est ton argent, c'est ton investissement, c'est ton économie.
11:42T'apprends encore un nouveau métier.
11:45Rares sont celles, celles et ceux d'ailleurs, qui se sont lancées dans ce challenge.
11:51J'en connais une qui l'a fait magistralement, qui avait une question à te poser.
11:57Voilà.
11:58Moi, j'ai que des coins.
11:59Coucou Juliette, coucou Shani, j'espère que ça va.
12:01Et gros big up à Shani pour ton taf, pour ton talent, pour tout ce que tu fais.
12:07C'est excellent.
12:08On adore.
12:08Moi, j'ai une question.
12:12Parce que j'ai cru comprendre que t'es en aidée et que tu fais les choses solo.
12:18Et je sais qu'en tant que femme, c'est pas forcément easy.
12:22Qu'est-ce qui te fait le plus peur ?
12:24Qu'est-ce qui te fait le plus peur en tant que boss de ton label ?
12:32Qu'est-ce qui te fait le plus peur ?
12:34Fais-moi savoir, ça.
12:36Meryl, la boss.
12:38La boss lady.
12:39On adore.
12:40Merci, Meryl.
12:41Ça me fait trop plaisir.
12:42J'adore en plus vraiment le scénariste qui m'a beaucoup inspirée musicalement
12:46et aussi dans la posture, dans le fait de prendre les choses en main et tout.
12:50Qu'est-ce qui me fait le plus peur finalement en tant qu'autoproductrice ?
12:54C'est une bonne question.
12:55Je réfléchis un peu pour répondre de la façon la plus juste possible.
13:02Il y a deux choses.
13:04Il y a un truc très terre-à-terre qui est vraiment juste une question économique.
13:08En fait, un des plus gros enjeux, c'est juste d'avoir de quoi faire vivre son business.
13:14Je suis encore à un stade où finalement, je fais des investissements risqués.
13:18C'est-à-dire, en gros, je vais mettre des sous sur la table.
13:21Et si ça ne marche pas, après, ce qui me fait peur,
13:23c'est de ne pas juste réussir à continuer à produire ma musique de façon régulière.
13:27Donc, ce qui me fait peur, c'est vraiment ce risque de ne pas pouvoir se projeter.
13:33Est-ce que dans un an, j'ai encore l'économie, j'ai encore l'énergie pour que ça marche ?
13:37Et autre chose...
13:39Alors, ce n'est peut-être pas qu'il me fait peur, mais c'est un truc qui me touche.
13:41Même si, tu vois, on essaye de s'en détacher et tout,
13:45c'est franchement les réseaux sociaux parfois.
13:48La réaction du genre sur les réseaux sociaux, c'est un peu dur.
13:50En mode...
13:51Et justement, il y a ce truc dans la casquette d'autoproductrice
13:54où, comme je suis très pro et tout, dans l'image que je...
13:58En fait, peu savent que je suis en Indé.
14:00Je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui s'imaginent que, je ne sais pas,
14:03il y a un label...
14:03Tu es un produit marketing de Maison Disque, oui.
14:05C'est ça.
14:06Et du coup, je trouve que, voilà, parfois, il y a des réactions ou des commentaires,
14:09on va dire, qui vont être durs ou vraiment en total...
14:12Franchement, je donne l'anecdote, mais récemment,
14:16où, en fait, on a dû annuler une date de concert
14:18parce que l'organisation a fait que c'était ingérable.
14:21Genre, en gros, il fallait qu'on conduise nous-mêmes
14:23pendant trois jours non-stop, en enchaînant avec les concerts et tout.
14:26Problème logistique, problème d'organisation.
14:28Et en gros, j'ai reçu des critiques en mode
14:30les artistes d'aujourd'hui courent après leur cachet.
14:35Des trucs en mode...
14:37Les superstars qui se permettent d'annuler.
14:39Je suis en mode, les gars, en fait, on conduit nous-mêmes,
14:43je prends le train.
14:44Je ne vais pas dire le montant de mon cachet,
14:46mais je pense que personne ne le voudrait, en fait.
14:50On n'en est pas encore là, tu vois.
14:51Et c'est tout ce que je me souhaite,
14:53d'être une superstar qu'un jour qui est en mode...
14:55Hop là, tu vois.
14:57Mais pour l'instant, il y a encore cette insécurité de...
15:00Il faut qu'on tienne pour que ça marche et que ça dure, tu vois.
15:04Je rappelle que ton album Diamant Noir est toujours disponible.
15:08Diamant Noir Tour continue.
15:11Voilà.
15:12On te retrouve sur scène.
15:13Allez la follow, parce qu'elle envoie aussi des freestyles, des trucs.
15:17Elle arrive toujours là où on ne l'attend pas.
15:19On a un rituel dans les jambes urbaines qui consiste à passer un message universel
15:22aux centaines de millions de personnes qui nous suivent dans le monde entier.
15:26Quel serait-il ?
15:27Le message que je passe à tous les téléspectateurs, c'est un message de joie.
15:31Profitez de ce qui vous fait kiffer la musique, l'art, la bouffe.
15:36Vraiment, la vie est courte.
15:38Il faut kiffer, il faut se concentrer sur la joie.
15:39Chani, je te remercie mille fois, c'était un bonheur de te recevoir.
15:44La famille Rendez-vous la semaine prochaine, même heure, même endroit.
15:47En attendant, allez checker la chaîne YouTube de Légendes Urbaines, commenter, liker, envoyer
15:52que du love, ok ? On est que du love, on connaît les adresses, il peut, on sait les remonter.
15:56Ok ?
15:57Et comme l'habitude, paix, amour, lumière sur vous.
16:02One love, one love Chani.
16:04One love, merci beaucoup.
16:05C'est cool.
16:06Le regard confiant, le sourire bien droit, donc il croit, je suis toujours au top.
16:09Non, l'avenir m'angoisse, même le présent m'angoisse.
16:14Au fond, tout va bien, chaque jour que je fais, je reçois du love.
16:16Est-ce que tu comprends ce que je veux dire, derrière toutes mes phrases en emoji ?
16:20Yeah, au rap, je me bute, faudrait pas que le rap me bute.
16:24Y'a des jours où j'ai peur d'avoir perdu la légèreté des débuts.
16:26Truc de fou, porté par la foule, stressé par les sous, chaque jour je suis en FOMO.
16:32Yeah, yeah, être artiste ou autoproductrice, pour l'instant je fais les deux assez bien.
16:37Un cœur hypersensible et un cerveau archic cartésien.
16:41Je me plains que le temps passe vite, mais sur WhatsApp m'est toujours foide.
16:44Ce monde me donne des sueurs froides, la pilule est soit rouge, soit bleu.
16:47Je vais être cette maf au top, pas juste une fille lambda.
16:51Je regrette un peu l'époque où je me soucis pas du lendemain.
16:55Je suis dans le FOMO et ce de 12h à 12h, mon objectif dans le viseur, la main ne tremble pas.
17:02Je vais en fucking dream nourri par la mélodie.
17:06A chaque fois que je suis tri, je me dis que j'ai pas le droit.
17:09Un jour je vais mourir, au moins j'aurai pas de regrets.
17:12La vie m'a fait des dingueries, mais je l'ai prise à contre-pied.
17:16Je pensais pas le dire un jour, mais là il me faut un peu de monotonie.
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