- il y a 5 jours
Dans ce numéro d'A vos marques, Salim Ejnaïni s'intéresse au tennis fauteuil. Dans "Mon défi" il sera question de tout connaître sur les origines, les règles du jeu et les spécificités de cette discipline. Dans "Parcours perf", Ksenia Chasteau (actuelle nr 6 mondiale) et son entraîneur reviennent sur son parcours et sur les prochaines compétitions au programme.
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SportTranscription
00:00Générique
00:00Bonsoir à toutes et tous, soyez les bienvenus dans un Vomarque sur Sport en France,
00:22votre rendez-vous dédié au Parasport, à tous les Parasports,
00:26avec cette semaine une discipline que j'aime beaucoup, qui est mise à l'honneur,
00:31que j'aime beaucoup en amateur et je pense que j'en apprends un peu plus en professionnel,
00:34c'est le tennis fauteuil avec une invitée de marque, une méga championne de la discipline,
00:40Xenia, bonsoir, Xenia Chastot, bienvenue sur le plateau avec nous,
00:45Xenia, tu es top 10 au monde, tu es première française, ancienne top 1 junior mondiale,
00:52bref, tu vas nous en apprendre pas mal sur la discipline, tu as beaucoup de choses à nous raconter.
00:55On a aussi Véronique Séverin avec nous.
00:59Oui, bonsoir.
00:59Bonsoir, marketing manager chez Iseo.
01:02Tout à fait.
01:03Et sponsor de Xenia, donc tu vas pouvoir nous en dire un petit peu plus également.
01:08Et puis, comme il faut un petit peu de soleil sur le plateau du soleil de Marseille,
01:13qui nous est offert par Gabriel, Gabriel Tassaro, bonsoir.
01:17Bonsoir.
01:18Bienvenue Gabriel, entraîneur de Xenia, que de beau monde pour en apprendre sur le tennis fauteuil,
01:23et moi j'ai hâte d'en savoir un peu plus sur la discipline, que je connais relativement peu,
01:27donc ça tombe bien, je suis bien entouré.
01:29On va commencer par la rubrique mon défi.
01:35Le tennis fauteuil.
01:37Alors, il va falloir m'en expliquer pas mal,
01:39parce qu'on sait que, on connaît pas mal ce que sont les règles du sport populaire,
01:44qu'est le tennis.
01:45On se doute qu'il y a pas mal de différences.
01:48On va commencer par les origines.
01:50Tiens, Xenia, on t'a un peu prévenu qu'on allait te poser la question un petit peu sur les origines du tennis fauteuil.
01:57Qu'est-ce que tu en connais, toi ?
01:59Il n'y a pas de piège, vraiment, en quelques mots.
02:01Les origines du tennis fauteuil ?
02:02Réellement, je ne sais vraiment pas les premières compétitions, tout ça.
02:08Je connais les anciens joueurs à peu près.
02:10Oui, c'est apparu dans les années 80.
02:13Oui, c'est ça, à peu près.
02:15C'est apparu aux Jeux paralympiques en 92.
02:18Première fois à Barcelone.
02:19À Barcelone.
02:20À Barcelone, voilà.
02:2145 pays qui pratiquent la discipline.
02:24Donc, ce n'est pas non plus, c'est une grosse discipline, c'est une belle institution.
02:28Est-ce que tu peux nous dire ce que sont les principes du tennis fauteuil,
02:32par rapport au tennis classique que tout le monde connaît ?
02:34Alors, les principes du tennis fauteuil sont vraiment très similaires au tennis.
02:37La seule règle qui change, vraiment en termes de règles, c'est le deuxième rebond.
02:42On a le droit à un rebond.
02:44Il y a deux rebonds, exactement.
02:45On a le droit à un rebond, mais aussi à deux rebonds.
02:47D'accord.
02:47Et sinon, on est sur les mêmes dimensions de terrain, même raquette, même matériel.
02:53Voilà.
02:53On a juste un fauteuil, un déplacement fauteuil.
02:55On n'a pas le droit de mettre le pied au sol.
02:57Oui.
02:57On est sanglé dans le fauteuil et on joue au tennis, tout simplement.
03:00D'accord.
03:00Et alors, précision sur le deuxième rebond, il peut être en intérieur et en extérieur, si je ne me trompe pas ?
03:05Exactement, oui, c'est vrai.
03:06C'est vrai que c'est une nuance que parfois les gens me demandent.
03:09Pour quelles raisons est-ce que…
03:10En fait, c'est le premier rebond qui compte, en fait.
03:12D'accord.
03:13Lorsqu'on va taper, on va comme chez les Valides, on va aller taper et il faut qu'elles rentrent dans le terrain.
03:19Mais ensuite, le deuxième rebond, il ne compte pas.
03:21On ne va pas calculer où va rebondir le deuxième rebond.
03:24Le deuxième rebond, il va uniquement servir pour l'adversaire si le déplacement n'est forcément pas plus lent, mais je veux dire moins réactif.
03:32Le deuxième rebond va servir à l'adversaire d'être à certaines balles assez lointaines.
03:37D'accord.
03:38Qu'est-ce que…
03:40Donc, tu nous disais que tu es sanglé au niveau des jambes du bassin.
03:44Pour quelles raisons ?
03:45Est-ce qu'il y a ce…
03:46On est sanglé sur ce fauteuil parce qu'on a un mouvement de fauteuil très important avec une réactivité, une explosivité très importante aussi.
03:57Et si on n'est pas sanglé, au premier virage, on sort du fauteuil.
04:02Le fauteuil, il repart, il part, il continue sa route et nous, on sort du fauteuil.
04:05C'est physique.
04:07Donc, il faut être tout simplement sanglé au niveau du bassin, des jambes.
04:12Il y en a, ils vont être sanglés un peu plus haut.
04:13Ceux qui ont des abdos, qui n'ont pas d'abdos ou partiellement.
04:18Mais voilà, des pieds et des jambes, oui.
04:20Et pour le reste, même règle que le tennis classique ?
04:23Même règle.
04:24Ça se gagne en combien ?
04:25Ça se gagne en 2-7 gagnants.
04:272-7 gagnants.
04:27On n'a pas 3-7 gagnants en grand chelem.
04:30Les garçons sont tous en 2-7 gagnants, comme les femmes.
04:33Gabriel, deux mots sur ton apprenti, du coup.
04:37Quelles qualités sont les siennes, tu dirais, par rapport à tout ce qu'elle vient de nous dire ?
04:43On imagine un jeu assez technique.
04:46Déjà, elle avait la chance de pouvoir jouer.
04:50C'est une chance d'avoir joué avant son accident.
04:52Donc, le tennis, on va dire qu'il était déjà à présent.
04:55Après, il y a ce coup spécifique du revers inversé qu'elle a appris très, très, très vite.
05:02Tu peux nous en dire un peu ?
05:03Ça consiste en quoi ?
05:05En fait, on va jouer avec la même face, que ce soit côté coup droit et côté revers.
05:10D'accord.
05:10En revers, on n'a pas tellement d'amplitude et le temps de préparer.
05:13Du coup, on joue un peu avec la même face, comme faisait Barra Sategui à l'époque.
05:18D'accord.
05:19Voilà, c'est le coup vraiment spécifique.
05:21Après, je dirais qu'il y a aussi le service où on sert 1m, voire 1m50 plus bas au niveau du point d'impact.
05:29On n'a pas cette poussée des jambes qu'on peut avoir quand on est debout.
05:32Donc, c'est un coup qu'on travaille deux fois plus que quand on est debout.
05:38D'accord.
05:39Sur le mode de jeu, sur l'occupation du terrain, peut-être, est-ce qu'il y a des zones qu'on va davantage éviter par rapport au tennis classique ?
05:46Je pense peut-être au filet.
05:48C'est peut-être plus risqué, non ?
05:49Après, Xenia, elle est capable de tout faire.
05:53Elle aime bien jouer en double, elle aime bien voler.
05:56D'accord.
05:57Tu as un coach qui dit que tu es capable de tout faire, tu en penses quoi ?
06:00Sur ton mode de jeu ?
06:00C'est bien, il faut avoir un entourage qui est en nous, forcément, et audacieux surtout.
06:05Qu'est-ce que ça dit sur ton mode de jeu à toi ? Est-ce que tu es plutôt défensive, plutôt offensive ?
06:10Je dirais qu'avec mon coach, avec Gabriel, le but, c'est de savoir tout faire.
06:15C'est pour ça que j'aime aussi son enseignement.
06:17C'est cette audace qu'il me partage.
06:21Il a cette audace et du coup, il me la partage aussi.
06:23Du coup, je deviens aussi très audacieuse sur le terrain grâce à lui.
06:26Et ça me permet vraiment de pouvoir tout faire, même si à l'origine, vraiment, mon identité de jeu, c'est d'être offensive.
06:34J'aime avoir les rênes, disons.
06:38Et voilà, comme il dit, la volée, effectivement, ce n'est pas assez instinctif.
06:43À l'époque, on ne montait pas assez à la volée.
06:45Et effectivement, le tennis-auteuil évolue.
06:47Et maintenant, on a quand même cette possibilité de prendre tôt la balle, ce physique et cette technique avec le fauteuil pour pouvoir monter de plus en plus tôt.
06:56Il ne faut pas avoir peur de solliciter le fauteuil dans des manœuvres un peu...
06:59Exactement, on peut se dire, on va se faire lober.
07:00Mais voilà, maintenant, on est physiquement capable aussi de rouler en arrière.
07:04Mais au-delà de ça, c'est de finir à la volée.
07:08Forcément, lorsqu'on monte à la volée, le but, c'est d'en finir.
07:11Ça, c'est sûr.
07:12Polyvalence, aller de l'avant.
07:13Est-ce que ça parle à Iseo, tout ça, Véronique ?
07:15Oui, tout à fait.
07:16Tout à fait.
07:17Donc, Iseo est un groupe italien, d'où le nom.
07:20Donc, situé sur le lac d'Iseo en Italie, dans la région des Grands Lacs.
07:23C'est un fabricant de solutions de verrouillage et de déverrouillage de portes.
07:30Vous ouvrez des portes, c'est votre métier.
07:32C'est beau quand même.
07:32Oui, c'est ça. On ouvre des portes.
07:33Donc, on ouvre de l'accessibilité.
07:35Et aujourd'hui, Iseo permet des solutions de sécurité,
07:40mais aussi des solutions pour accéder davantage et facilement à différents bâtiments.
07:46D'accord.
07:46Donc, l'idée, c'est l'accompagner dans ses rêves et lui permettre d'accéder à ses rêves, tout simplement.
07:51Donc, une vraie belle entente humaine, plus qu'un vrai match sur le sport en lui-même, sur la discipline en elle-même.
07:58Oui, alors, je pense que c'est Senia, le tennis fauteuil, l'accessibilité, tout était complémentaire.
08:06C'est vrai que Senia, quand on nous l'a présentée, on a fait un vote en interne.
08:12Et on a unanimement validé Senia, puisqu'elle répondait à ce qu'on cherchait.
08:19Mais humainement, elle se rapprochait aussi de nos valeurs, qui sont le courage, la résilience, la confiance.
08:28Oui, il y a des belles valeurs, effectivement.
08:29Oui, tout à fait.
08:30Alors, est-ce que tu le savais, ça, Senia ?
08:33Je savais qu'il y avait eu un vote.
08:35On m'avait prévenu, je me souviens.
08:36C'était pas au courant, mais tu vois, en plus.
08:38Un nombre d'athlètes pour, effectivement, les accompagner jusqu'au jeu et bien au-delà.
08:42C'était le projet.
08:44Et on était quoi, une vingtaine, si je me trompe.
08:46Oui, c'est ça.
08:46C'est ça, à peu près.
08:47Et moi, j'étais flattée quand ils m'ont choisi, moi, toute neuve, toute jeune.
08:53Et effectivement, je me sens très, très alignée avec le partenaire EZEO.
08:58Parce que tu parlais de matériel tout à l'heure, on parlait de terrain, de raquettes, de tout ça.
09:02Mais il y a une notion quand même qui va coûter un peu cher, c'est les fauteuils.
09:06C'est tout ce qui est adaptation.
09:08C'est un certain budget.
09:09J'imagine que la présence d'EZEO a été cotée pour aider à tout ça.
09:12Bien sûr qu'il y a une aide financière qui est indéniable.
09:16Et donc, moi, j'avais besoin l'année avant les Jeux pour me propulser, pour propulser ma carrière.
09:21Ça a été mon premier sponsor, si je ne me trompe pas.
09:24Oui, parce qu'après, il y a les mécénats, tout ça, c'est différent.
09:26Mais je veux dire, mon premier sponsor, c'est EZEO.
09:30Et ça a été un gros bond pour moi, pour me propulser de manière financière,
09:35mais aussi professionnellement, humainement.
09:37Et aussi, essayer d'avoir une critique aussi sur le monde de l'accessibilité, du handicap.
09:44Moi, je suis jeune handicapée.
09:46Ça ne fait pas longtemps, finalement, que j'ai eu cet accident.
09:48Et je suis très…
09:49Oui, c'était en 2021.
09:50On reviendra dessus dans la partie suivante.
09:53Et je veux dire, l'accessibilité, c'est un sujet auquel je n'avais encore jamais trop parlé
09:57et jamais réfléchi.
09:58Et avec EZEO, j'ai pu partager mon ressenti vraiment de manière très spontanée
10:04et eux, leur expertise.
10:07Oui, ce partenariat, c'était aussi comprendre aujourd'hui comment nos produits,
10:13qui permettent bien sûr de la sécurité, mais qui permettent surtout de pouvoir fournir
10:18de l'accessibilité à tous, pouvaient être améliorés avec le regard de Xenia.
10:23Donc, on a embarqué Xenia sur différentes expériences pour nous dire, oui, alors,
10:28est-ce que ce bâtiment te semble accessible pour tous ?
10:32Parce qu'effectivement, quand on parle d'accessibilité, on pense souvent aux personnes
10:35en situation de handicap, mais l'accessibilité, elle doit être pensée pour tous.
10:40Un bâtiment doit être conçu pour permettre à une femme enceinte, avec une femme enceinte,
10:45de pouvoir accéder au bâtiment.
10:46Une personne sénior, de pouvoir accéder au bâtiment.
10:52Une personne aussi qui sort d'une opération, qui a momentanément un handicap,
10:57puisse accéder au bâtiment.
10:58Donc, effectivement, l'idée, c'était celle-là, c'est de dire, avec Xenia,
11:02on essaie d'améliorer nos produits pour davantage aller vers de la facilité
11:08en termes d'accessibilité.
11:09Donc, l'humain au service de l'accessibilité, le retour vraiment de la personne, extra.
11:13Oui, c'est génial.
11:14On va y revenir dans une seconde sur ton parcours.
11:17Je voudrais juste, pour terminer cette première partie, revenir vers Gabriel.
11:21Gabriel, pour parler ensemble des différentes catégories qui sont disponibles
11:25dans cette discipline du tennis fauteuil.
11:29À qui est-ce que c'est accessible ?
11:31Quelle catégorie existe ?
11:32Et qui peut pratiquer, tout simplement ?
11:35Pour le tennis fauteuil, on a deux catégories.
11:38On a la catégorie de ceux qui sont amputés et paraplégiques.
11:44On appelle ça open.
11:45Et après, il y a la catégorie des quads,
11:47c'est ceux qui sont aussi également touchés sur les membres supérieurs.
11:50On va dire, chez les hommes et chez les femmes,
11:52pour ceux qui sont paraplégiques et amputés, on arrive à faire deux catégories.
11:56Par contre, chez les quads, on appelle ça les quads,
11:59ceux qui sont touchés sur les membres supérieurs.
12:01Pour le moment, il y a les hommes et les femmes qui sont mélangés.
12:04Donc, c'est uniquement des hommes qui sont représentés, on va dire, au niveau international.
12:07D'accord.
12:09Mais voilà, on a ces deux catégories-là.
12:11Donc, on voit sur les grands chelèmes ou sur les Jeux paralympiques,
12:15on a du coup trois récompenses, les hommes, les femmes et les quads.
12:21D'accord.
12:21Et Xenia, je crois qu'il y a une belle opération à Roland-Garros,
12:24par exemple Tous en fauteuil,
12:25qui permet de faire découvrir un petit peu aux spectateurs
12:28qui voudraient essayer, qui voudraient s'y mettre un petit peu.
12:32Qu'est-ce que tu peux nous dire ?
12:33Oui, tout à fait.
12:35Ça s'appelle la journée Tous en fauteuil.
12:37C'est normalement, en tout cas sur chaque année jusqu'à maintenant,
12:40ça a été le deuxième jour de compétition à Roland-Garros.
12:43Et ça permet au tout public d'essayer,
12:47de s'essayer au tennis fauteuil sur un terrain de Roland-Garros,
12:50sur terre battue, avec des intervenants.
12:52Moi, j'y passe tout le temps, à chaque fois, dans ma journée,
12:55même quand ma compétition est encore en cours,
12:57j'essaie de passer un tout petit moment
12:59pour pouvoir partager certaines choses.
13:02Et aussi pour les personnes en situation de handicap,
13:04notamment les jeunes, qui veulent se mettre à un sport.
13:08Voilà, c'est l'occasion de s'essayer au tennis fauteuil.
13:10Et donc pour nos spectateurs qui voudraient en savoir plus là-dessus,
13:14ils se rapprochent de qui ?
13:15De la FFT ? Ils se rapprochent de qui ?
13:17Oui, la FFT et la FFT ont un mail
13:19pour pouvoir vraiment répondre à toutes les questions.
13:22et la FFT vraiment active pas mal d'événements
13:24pour pouvoir...
13:25Et donc avec Tous en Fauteuil,
13:27l'occasion de côtoyer des champions comme toi ?
13:30Tout à fait, et puis même me contacter sur les réseaux sociaux,
13:34n'importe, ou même mon mail pro que j'ai sur ma bio,
13:38de mes réseaux sociaux,
13:39avec un grand plaisir pour partager pas mal de choses.
13:43Et bien justement, après leur avoir donné un peu les clés
13:46pour connaître le tennis fauteuil,
13:47on va leur donner les clés de ton parcours
13:49pour savoir un petit peu quoi te dire en première intention
13:52quand ils te contacteront sur les réseaux sociaux.
13:54Les amis, on passe à la partie parcours perf.
13:56Sénia, tu as 19 ans.
14:03Tu as déjà ton bac ou pas encore ?
14:04J'ai eu mon bac l'année dernière.
14:05Tu as eu ton bac, ok.
14:07Et tu es donc une méga championne de tennis fauteuil.
14:11J'aime bien quand tu dis que tu es toute neuve
14:13parce que tu as l'impression que tu as déjà explosé les stats
14:17même en étant toute neuve.
14:18Est-ce que le tennis a toujours été une passion pour toi ?
14:21Alors ouais, le tennis, j'ai commencé à l'âge de 4 ans,
14:25très jeune, en club.
14:26Et j'ai évolué dans un petit club de Marseille.
14:29J'avais déjà des capacités assez élevées.
14:32On avait déjà remarqué en moi certaines facilités,
14:35mais mes parents ont voulu que ça reste du plaisir
14:38jusqu'à mes 10 ans à peu près.
14:40Facilités que pour le tennis ou pour le sport en général ?
14:42Pour le sport en général, en effet.
14:44J'ai fait que du tennis, mais j'avais de grandes facilités
14:47dans beaucoup de sports, le football, la natation, le basket.
14:50À l'école, j'excellais un peu dans tous les sports.
14:52Ok.
14:53Et donc, tu as continué, pas tellement en compétition ?
14:57J'ai commencé la compétition un peu plus tard que la moyenne.
15:01À 13 ans, ça faisait quoi ?
15:03Deux ans ou trois ans que j'étais en compétition.
15:05J'avais le classement de 15-3, qui n'était pas plus mal.
15:09Et à 13 ans, et ensuite à 14 ans, j'ai eu l'accident.
15:12Ok. Et donc, quand tu as eu cet accident qui est arrivé,
15:16tu veux nous en dire quelques mots ?
15:18C'était en janvier 2021 ?
15:20Tout à fait. Le 24 janvier 2021, j'ai été frappée par un accident
15:23de la route de moto avec mon papa.
15:25D'accord.
15:26Ce qui nous a rendus tous les deux amputés de la jambe gauche.
15:29D'accord.
15:29Plus ou moins haut avec mon papa.
15:32Et moi, une année après mon accident,
15:34après toute rééducation et opération, et voilà.
15:37Ok. Donc, il y a eu un gros parcours médical.
15:39On m'a conduit dans le tennis fauteuil.
15:44Et spontanément, j'ai accepté.
15:45Moi, j'ai dit, carrément, je n'ai pas eu du tout de réticence pour le fauteuil.
15:49J'ai vraiment, disons, perdu très peu de temps sur ça déjà.
15:53Même si on n'était pas sur gagner du temps ou en perdre.
15:57Mais je veux dire, moi, je tapais déjà la balle contre le mur de l'hôpital
16:02et le parking de l'hôpital sur mon fauteuil gros chariot à l'hôpital.
16:06J'étais très matrixée par ce sport.
16:08Et donc, quand on m'a proposé du tennis fauteuil avec un fauteuil qui va super vite,
16:12j'ai dit, à fond, carrément.
16:14C'est avec Gabriel qu'on a démarré ensemble avec Gabriel.
16:18Eh bien, justement, on va lui demander, Gabriel, au moment, justement, de cette période,
16:23la réadaptation, de la remise en selle, j'allais dire.
16:26Alors là, je me fais mes propres croche-pieds de cavalier.
16:29Ce n'est pas grave.
16:30Comment est-ce que ça s'est passé ?
16:32Parce que Xenia, qui a des facilités, nous disait justement au tennis,
16:36est-ce que ça l'a aidé à s'y remettre ?
16:39Et à quel moment est-ce qu'elle a été vraiment sur la bonne voie, en tout cas ?
16:46Oui, la première fois, moi, dès que je me suis dit, je crois qu'il y a quelque chose.
16:56J'ai direct appelé mon père en lui disant, je crois qu'il faut que tu vois jouer cette petite.
17:00Il y a vraiment quelque chose.
17:02Et moi, ce qui m'a marqué, ce n'est pas forcément le tennis en lui-même.
17:08C'est plus cette curiosité, cette maturité qu'elle avait pour son âge et très tôt après son accident.
17:14Et c'est là où je me suis dit, à 15 ans, après avoir vécu ce qu'elle a eu,
17:21je me suis dit, elle voit les choses d'une certaine manière et elle communiquait avec moi d'une façon.
17:28Je me suis dit, elle n'est pas fait du même bois que les autres.
17:31Et c'est là où après, moi, j'avais cette chance-là d'être employé par la Ligue à ce moment-là
17:37et d'avoir carte blanche avec elle.
17:40Donc, on a pu commencer un nouveau chapitre vraiment en faisant ce qu'on voulait ensemble.
17:48Et c'était vraiment chouette de pouvoir faire ce que je veux.
17:50Est-ce que tu dirais que c'était un avantage ou est-ce que c'était piégeux
17:55qu'elle ait déjà ses repères en tennis valides pour aborder le tennis fauteuil ?
18:00Est-ce que ça lui a tendu quelques pièges ou est-ce qu'au contraire, ça l'a aidé à être chez elle ?
18:05C'est partagé parce qu'au début, ça a été un avantage parce qu'elle avait le tennis.
18:10Alors, même si on a dû apprendre ce coup spécifique du revers inversé,
18:13mais je l'avais rassuré très vite en disant qu'elle allait vite l'acquérir.
18:18Et à l'heure d'aujourd'hui, c'est sans coup fort.
18:20Mais d'un autre côté, ça la desserre par moments
18:23parce que le tennis fauteuil est une pratique complètement différente du tennis valide.
18:31Il y a beaucoup moins d'échanges, il peut être beaucoup plus performant sur le service.
18:36Et que du coup, il a fallu un peu se déformer, on va dire,
18:40de tout ce qu'elle avait pu avoir comme ancrage dans un premier temps.
18:45Mais oui, c'est vrai que c'est un gros avantage d'avoir ce passé de joueuse-là valide avant.
18:50Mais il y a un truc, Seigneur, je suis très terre-à-terre.
18:54Comment est-ce que tu gères le fait d'avoir la raquette en main
18:57et de devoir gérer en même temps ton déplacement ?
19:00Ça peut paraître basique, mais comment tu le gères ?
19:04C'est la grande difficulté de cette discipline.
19:06Honnêtement, c'est ce qu'il y a de plus difficile dans la discipline.
19:10Et en comparant avec les autres sports,
19:12c'est aussi le frein que beaucoup de personnes veuillent essayer.
19:17Ils retrouvent des difficultés à ce niveau-là.
19:19Ils n'ont pas les mains, ils ne savent pas gérer.
19:19Ça s'apprend et c'est OK.
19:22En fait, on a une partie de la main où on va aller tenir le manche de la raquette
19:26et une autre partie de la main où on va aller attraper la main courante du fauteuil.
19:32Donc, ce qui est bien, c'est d'avoir un peu...
19:33La main de force, main de finesse, comme on dit en kinésithérapie,
19:35tu as deux doigts là et deux doigts là.
19:37Alors, il y a deux méthodes, en fait.
19:39Ma méthode, c'est je mets la raquette là, je mets la main courante là, je roule.
19:44Et quand j'arme, je ferme ma main et je frappe.
19:48Et il y en a, ils vont aller prendre le manche de la raquette complètement
19:53et sortir les derniers doigts, les dernières phalanges pour aller toucher les mains courantes
19:58et pousser le fauteuil.
20:00Ça, c'est deux méthodes.
20:01Moi, j'ai préféré...
20:01Spontanément, j'ai pris cette première méthode.
20:05C'est mon ressenti.
20:06Mais vraiment, par exemple, Stéphane Houdet ou Pauline Desrouledes,
20:10je pense qu'il y a beaucoup plus de joueurs qui auront cette deuxième méthode.
20:13Mais moi, je l'ai appris différemment.
20:15Michael Jérémias a la même méthode que moi.
20:18Oui, ben, salut, Michael.
20:19Est-ce que tu veux nous parler un petit peu de ton entourage sportif ?
20:23Tu as de la préparation mentale, tu as un préparateur physique.
20:27Tu veux nous parler d'eux ?
20:29Bien sûr.
20:31En préparation physique, qu'on ne voit pas du coup ici, c'est Marc Arredando.
20:36On l'appelle Marco.
20:39Marco Arredando, c'est mon préparateur physique depuis le début quasiment.
20:42J'ai arrêté quelques mois aussi pendant le CNE, mais j'ai rapidement repris avec lui.
20:47Donc finalement, ça fait trois ans que je travaille avec lui.
20:50On s'est rencontrés un peu par hasard.
20:52Et ça a été vraiment le coup de foudre, en tout cas pour sa vision, lui, en tant que préparateur physique
20:57et ce qu'il pouvait m'apporter, malgré forcément l'adaptation au handicap.
21:01Mais ça a été très spontané en lui.
21:05Et le feeling, bien sûr, ce qui est le plus important.
21:07Et Gabriel Tassero, nous, on a commencé ensemble, en fait.
21:10Voilà, ce qu'il a expliqué, on a commencé ensemble.
21:13Ensuite, on a eu le titre de l'US Open 2023 en junior.
21:17Et ensuite, j'avais pour projet de monter au CNE, au Centre National d'Entraînement,
21:20pour deux petites années, au moins une année, en fait,
21:24pour préparer les Jeux en bonnes conditions par rapport à mes études.
21:27Ou à Marseille, en fait, ça allait être compliqué de poursuivre en lycée classique, ordinaire,
21:32les études et préparer les Jeux avec le nombre de tournois que j'allais réaliser.
21:36C'était impossible.
21:37En deux mots, ça prend beaucoup de temps.
21:39Le tennis, dans une vie classique, ce n'était pas gérable.
21:42Le tennis, la discipline du tennis, c'est une discipline qui demande énormément de déplacements à l'année.
21:47Notamment quand il faut se qualifier pour des Jeux.
21:49Et moi, j'étais très loin des minimas pour les Jeux.
21:52Donc en un an, j'ai fait quoi ? 25 tournois, c'était énorme, même pas en un an.
21:56Et je veux dire, et donc c'était un choix propulseur aussi pour ma carrière.
22:00Mais après, voilà, ça m'a permis de me rendre compte de qu'est-ce que j'avais réellement envie,
22:05qu'est-ce qui me faisait vraiment vibrer.
22:07C'était, voilà, Gabriel.
22:08Gabriel, j'ai revu, du coup, j'ai eu l'entraîneur du Pôle France pendant deux ans, un an et demi, je veux dire.
22:14Et Gabriel Tassaro, je l'ai recontacté.
22:17Et on n'a jamais perdu trop contact, je veux dire, parce que son papa aussi, il est capitaine de l'équipe de France.
22:23D'accord, ça doit être extra, de revenir après, quand tu as gagné l'éveloppe en expérience et tout, ça va être incroyable.
22:29Ouais, c'est ça.
22:30Et puis j'ai pris ce choix de m'installer, de me structurer dans le sud avec Marco Arredondo,
22:34qui est du sud aussi, de Marseille même, et Gabriel aussi.
22:38Et donc maintenant, Gabriel aussi s'occupe de la dimension mentale depuis le départ, en fait, finalement.
22:43C'est lui qui m'a introduit les notions de la prépa mentale.
22:46Génial !
22:47De par la formation Soyez Pro, qui est excellente à mes yeux et à celle de Gab aussi.
22:52Et on a toujours été très alignés sur cette discipline très importante qu'on met au cœur dans nos séances.
23:01Ça a l'air de fonctionner, en tout cas, avec les résultats que tu as eus.
23:04Roland-Garros, Junior, le championnat, les Jeux 2024, qu'est-ce que ça t'a enseigné de participer aux Jeux ?
23:11Ça a été un événement monstrueux.
23:15Moi, en tant que joueuse de tennis, je ne voyais jamais les Jeux au centre d'un rêve en tant que joueuse de tennis.
23:22Et j'ai complètement changé d'avis en les vivant.
23:26Même quand les Olympiques ont démarré, j'ai dit « waouh, ok, c'est ça les Jeux en fait ».
23:29Déjà en plus à Paris, en plus, donc je pense que c'est une émotion encore plus grande.
23:33Mais je veux dire, les Jeux, c'est monstrueux et c'est un immense rêve un jour d'être médaillé au Jeux pour mon équipe, pour moi.
23:41Les grands chelèmes, bien sûr, c'est immense aussi.
23:45Mais les Jeux, c'est quelque chose de très, très unique finalement et qui rajoute une dimension émotionnelle monstrueuse.
23:54Est-ce que 2024 t'aurait donné le virus pour 2028 ?
23:58Est-ce qu'on peut espérer que tu recherches les mêmes émotions qu'à Roland-Garros et que tu te dises « allez, peut-être qu'une victoire ».
24:05Ah ouais, ouais, moi les Jeux, je me suis arrêtée en huitième de finale contre celle qui a été médaillée d'or par la suite.
24:11Donc c'est sympa de le dire, mais je veux dire, j'ai vécu énormément d'émotions dans ce match.
24:16J'ai gagné un premier tour et ensuite je me suis arrêtée en huitième de finale.
24:19C'était juste un match de dingue qui a résumé un peu tout ce que j'apprenais jusqu'à maintenant et tout ce qu'il me restait à apprendre pour la suite.
24:29Un premier set très serré, un deuxième set un peu plus rapide.
24:32Mais ouais, le virus m'a atteint et on est très prêts avec Gabriel, avec Hervé Tassaro, capitaine d'équipe de France, pour préparer ses Jeux en 2028
24:44et aller ambitionner vraiment bien plus fort, bien plus haut.
24:48C'était très important de participer à ces Jeux.
24:50Véronique, elle vous emmène sur des belles contrées quand même.
24:52Oui, mais nous on la suit depuis le début et on continuera à la suivre.
24:56C'est vrai qu'au-delà du partenariat qu'on essaie de monter, c'est aussi l'entreprise et les salariés qu'on essaie d'embarquer pour supporter Xenia.
25:07Donc on a fait plusieurs actions.
25:09On les a emmenées voir Xenia Roland-Garros, on les a emmenées voir Xenia pendant les Paralympiques.
25:16On a organisé une journée de découverte du tennis fauteuil avec Xenia.
25:20Donc c'est vrai que l'aventure humaine est belle.
25:23Donc on continue, on la suit et puis on croit en elle.
25:28Est-ce que ton objectif, ça peut être d'être professionnel dans ce que tu fais ?
25:31Tu en es à l'étape où on doit te demander, ou tu dois te demander ce que tu veux faire de ta vie, de ton quotidien.
25:37Est-ce que tu l'envisages ? Est-ce que c'est déjà le cas ?
25:39C'est déjà le cas, je pense, le statut de professionnel dans ma discipline.
25:44C'est une chance énorme, à peine à 10 ans, de gagner sa vie avec ma discipline, paradiscipline.
25:50C'est rare, c'est assez rare pour être soumis.
25:53J'ai cette immense reconnaissance et gratitude pour ma discipline qui est très intégrée.
25:59Et de plus en plus, c'est temps d'être encore plus intégrée que ça, alors que c'est déjà assez grand ce qu'on vit, nous, dans le tennis fauteuil, grâce au Grand Chelem.
26:06Mais aussi grâce à des tournois comme Rome, comme on a fait Rome avec Gabriel, c'était énorme, un Masters 1000.
26:12En fait, on rentre dans les tournois des Valides, au même moment, dans les mêmes événements.
26:19Et c'est une immense chance de pouvoir être dans les mêmes événements pour cette couverture médiatique, bien évidemment, pour les partenariats, pour aussi l'ambiance.
26:29Voilà, moi, avec Gabriel, à l'US, on mange. Derrière nous, il y a Carlos. Devant nous, il y a Yannick Schiner.
26:34C'est juste top, quoi. Ils finissent par nous reconnaître parce qu'on les voit quand même minimum quatre fois dans l'année, voire plus grâce aussi au Masters 1000, où on est aussi intégrés.
26:43Donc, c'est quand même une immense opportunité pour nous.
26:47Et aujourd'hui, voilà, j'ai ce statut de professionnel, mais je continue à étudier.
26:52J'ai eu le bac l'année dernière et j'ai décidé de poursuivre mes études en distanciel, adapté à mon cursus, forcément, à cause de tous ces déplacements.
27:00Forcément, je ne peux pas réaliser les années en temps voulu, donc j'étale mes années, mais j'étudie en psychologie, en distanciel.
27:07Ce qui ne t'empêche pas d'avoir d'autres engagements, notamment associatifs, l'association du sport et plus, pour engager les jeunes qui sont hospitalisés, je crois, à découvrir le sport.
27:16Tout à fait. Je engage avec des associations. Je suis ambassadrice marraine de deux associations.
27:22Le sport et plus. Une association qui permet aux jeunes d'avoir du matériel, de la pratique sportive, en soins hospitaliers, en cours de soins, ou après même aussi.
27:35Un accompagnement pour ces jeunes enfants malades.
27:38Et aussi, une deuxième association dont le parrain, le président, c'est Yannick Noah, c'est Faites le mur.
27:43On permet aux jeunes, aux quartiers prioritaires défavorisés, de pouvoir pratiquer le sport, mais plus précisément, plus le tennis, où on a longtemps eu cette idée de cette discipline un peu inaccessible pour les quartiers prioritaires.
27:59Donc, on installe des playgrounds, on fait des interventions.
28:03Et aussi, derrière, avec le sport, on arrive à ces jeunes de donner des opportunités professionnelles.
28:11Et donc, ça me tenait à cœur.
28:12C'est deux associations qui me tiennent forcément à cœur.
28:15Et voilà.
28:17Extra. Gabrielle, elle est inspirante, Ksenia.
28:19Qu'est-ce que tu peux nous dire là-dessus sur la patate qu'elle a au quotidien ?
28:24Et ce n'est pas trop compliqué de la suivre au quotidien dans tout ce qu'elle fait ?
28:30Par moment, un petit peu, mais c'est ce que je disais à l'heure en présentation, quand je l'ai vue pour la première fois.
28:37Je suis la B&G, elle a 19 ans.
28:39Et quand on l'écoute parler, par moments, c'est femme de 35.
28:44Donc, c'est une grande, grande force.
28:46T'as le temps, t'inquiète pas.
28:46Des fois, moi, qui suis encore très jeune dans ma tête, j'essaye de…
28:53Voilà, quand il y a des victoires, quand il y a des moments où il faut, en lui disant,
28:58écoute, rappelle-toi, t'as 19 ans et profite d'avoir 19 ans et de sortir, faire la fête, décompresser.
29:04Parce que c'est une grande force d'avoir cette maturité-là, de savoir ce qu'elle veut, d'aller vers ses rêves.
29:11Mais c'est bien aussi, de temps en temps, d'avoir la Xenia qui profite du moment.
29:18Moi, ce que je veux, elle fait sa vie, mais c'est qu'elle profite du moment et qu'elle n'oublie pas qu'elle investit du temps
29:23et de l'argent, des moyens pour accomplir ses rêves.
29:27Et que quand elle est sur le chemin, il faut qu'elle en profite parce qu'une carrière, c'est court, une vie, c'est court.
29:35Et ces moments, notamment de victoire et de joie, il faut en profiter.
29:40Est-ce que tu arrives à être fière de toi par moment ?
29:43Oui, bien sûr.
29:43En deux mots, rapidement.
29:44Mais c'est super important ce qu'il dit Gab.
29:46C'est pour ça aussi que je me suis engagée avec lui.
29:50Il a ce sérieux, il a ce recul-là.
29:53Il a énormément d'expérience dans le tennis-fauteuil grâce à son papa.
29:56Et c'est une histoire de famille chez eux, le coaching en tennis et notamment le tennis-fauteuil.
30:02Et aussi cette légèreté qu'il peut m'apporter.
30:04Effectivement, je sais, je suis plutôt mature pour mon âge.
30:08Tu dois l'entendre un certain nombre de fois.
30:11Bien sûr.
30:11Et même moi, je me l'entends.
30:12Je me dis, oh, c'est qui ?
30:14C'est moi.
30:14Je vous assure, c'est moi.
30:15Mais effectivement, il faut aussi décompresser.
30:18Il faut aussi profiter du chemin.
30:21Parce qu'à chaque fois qu'on écoute des célébrités sportives donner des conseils aux athlètes,
30:27c'est de profiter du chemin parcouru.
30:29Parce que finalement, la finalité, elle est très éphémère.
30:31Mais par contre, tout ce qu'il faut réaliser, tout le chemin, elle est longue et courte aussi à la fois.
30:37Et il faut profiter.
30:39Voilà, il a tout dit.
30:41Très, très joli mot de la fin.
30:43Profiter du chemin parce que la finalité, finalement, ne dure qu'un temps.
30:46Bravo à toi pour ton parcours.
30:48Et merci à tous les trois pour ce moment.
30:51Merci Véronique.
30:52Merci à Iseo pour sa présence aujourd'hui.
30:56Et puis à tes côtés, Xenia.
30:57Et merci Gabriel pour le soleil de Marseille sur le plateau.
31:01Extraordinaire.
31:01Et merci à tous les trois pour ce joli moment de partage.
31:04En tout cas, on suivra avec attention.
31:06Et on encourage celles et ceux qui nous regardent à te contacter ou à te suivre sur tes réseaux sociaux.
31:11En tout cas, pour voir la belle aventure que tu nous décides pour la suite.
31:15Merci à toutes et tous de nous avoir suivis sur Avomarque.
31:19Merci aux équipes en régie, bien sûr, au son, au maquillage et à la réalisation.
31:27Un grand merci à vous toutes et tous.
31:28Je vous retrouve d'ici quelques jours pour un nouveau numéro de Avomarque sur Sport en France.
31:33Je vous dis à très bientôt.
31:34Salut !
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