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  • il y a 2 mois

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00:00Messieurs, j'aimerais vous faire réagir aussi à un fait d'actualité de la semaine, une information de la semaine.
00:07Le samedi, on aimerait revenir sur un fait qui s'est produit les jours passés dans cet amphithéâtre justement de l'université de Paris 8.
00:16Vous avez certainement suivi ces événements, près de 250 étudiants à l'écoute de militants pro-palestiniens
00:23qui ont d'une certaine manière légitimé le 7 octobre à la question « Condamnez-vous les massacres du 7 octobre ? »
00:30Le public répond « Non ».
00:32Puis l'intervenante estime que le 7 octobre, pour nous, a été un accélérateur de l'histoire.
00:36Je voudrais faire réagir également Nathalie Cohen-Bezerman, vice-présidente du CRIF.
00:42Bonsoir Nathalie Cohen-Bezerman.
00:45Bonsoir madame, merci de me donner la parole sur ce sujet.
00:49Effectivement, les associations juives se sont insurgées de cet épisode.
00:53Vous, comment l'avez-vous vécu au CRIF ?
00:57Alors, on l'a vécu comme un sujet très grave, un de plus,
01:02qui est un signal de la montée de l'islamisme, de l'islamo-gauchisme dans les universités.
01:11C'est un sujet d'ailleurs qui avait été soulevé il y a quelques années par une ministre,
01:16c'était madame Vidal, elle était prédécesseure du ministre actuel dans le gouvernement d'Édouard Philippe.
01:23Et elle avait été lâchée à ce moment-là, à cette époque.
01:27Voilà, on se rappelle.
01:28Donc ça, c'est la première chose.
01:30La deuxième chose, c'est qu'on est tous au courant, en amont, de la tenue de tels événements.
01:36D'où la présence d'ailleurs du média Léon, qui a pu assister et filmer.
01:41Parce que sinon, je crois que ça aurait pu passer sous silence.
01:46Et en fait, on se rend compte qu'il y a un tour de France de toutes les facs sur ce sujet.
01:52Là, c'est Paris 8 qui a été mis en exergue.
01:55Et on se demande effectivement pourquoi on laisse se produire de cette manière,
02:00alors qu'on sait quels sont les messages qui sont véhiculés lors de la teneur de ces conférences.
02:05On connaît ces propos et ils n'ont pas leur place dans l'enceinte de l'université.
02:10C'est extrêmement grave, l'université, c'est un lieu public.
02:13Et votre indignation est absolument légitime, d'autant qu'on se pose la question,
02:17effectivement, comme vous le dites, comment on peut laisser faire.
02:20Alors la direction de l'établissement a été reçue par le ministre de l'Enseignement supérieur.
02:24Et pour sa défense, elle dit que c'était initialement présenté sous un autre format, un autre programme.
02:32Ça paraît toujours un petit peu étonnant.
02:35Parce qu'on sait comment ce genre d'affaires dégénèrent.
02:38Absolument.
02:39Surtout quand on connaît l'identité des personnes qui vont être sur l'estrade.
02:44Donc il serait quand même temps d'exiger la dissolution automatique de ces groupes.
02:49Donc on connaît les organisateurs et les interdire à se présenter, à participer à d'autres événements.
02:57Et puis aussi de demander leur exclusion, l'exclusion de ces étudiants présents.
03:02Et puis même une interdiction de s'inscrire dans une quelconque université.
03:07Parce que, encore une fois, c'est une université publique.
03:11C'est des intervenants qui ont fait l'apologie du terrorisme.
03:14Ils ont glorifié les massacres du 7 octobre.
03:16Donc on n'est même plus dans un débat politique.
03:20Même si on change l'intitulé, comme vous l'avez dit.
03:24Ça se produit dans un lieu du savoir, qui est l'université.
03:28Et ça montre effectivement à quel point certaines idéologies ont réussi depuis plusieurs années.
03:33Ce n'est pas d'aujourd'hui.
03:35Voilà, elles ont réussi à s'installer au cœur de ces institutions.
03:38Et c'est ce que décrit, je voudrais citer Florence Bergeau-Blacquer.
03:41Ça fait des années aussi qu'elle le dit.
03:43C'est une stratégie d'entrisme intellectuelle.
03:47On connaît ces courants islamistes et fréristes,
03:50qui utilisent d'ailleurs le langage des droits.
03:52Vous dites que l'intitulé, il a été modifié.
03:54Oui, on utilise le langage des droits humains, l'antiracisme.
03:58Et en fait, on en profite pour diffuser un discours radical.
04:00Gilles Boutin, alors il n'y a pas de doute, Phil Bigère et Gilles Boutin,
04:04vous avez vu les vidéos, la vidéo d'ailleurs de cette séquence.
04:07Clairement, les étudiants répondent non en cœur.
04:10On ne condamne pas les massacres du 7 octobre,
04:12ce qui peut paraître absolument ahurissant en 2025.
04:16Moi, je m'interroge toujours comment sont faits les sélections dans ces facultés.
04:21Parce que, vous voyez, on a des enfants, ils vont sur Parcoursup.
04:25C'est extrêmement difficile d'obtenir une place en faculté publique.
04:29Moi, je peux vous dire qu'il y a plein d'enfants
04:32qui, aujourd'hui, n'ont pas forcément envie de postuler
04:35et qui préfèrent aller dans des facultés privées
04:37pour éviter ce genre de situation.
04:40Gilles Boutin, quel est votre regard là-dessus ?
04:43Mon ressenti, c'est que si le CNRS continue de dire
04:45que l'islamo-gauchisme n'existe pas,
04:47on se demande dans quel monde on vit.
04:50Oui, c'est très mauvais.
04:52Et à l'heure où on constate, effectivement,
04:54que tout part à volo,
04:56que ce soit notre éducation nationale élémentaire
04:59ou alors le supérieur,
05:00on est très tenté de se diriger à l'heure.
05:02Mais si je peux me permettre un commentaire extrêmement rapide,
05:04moi, c'est cette phrase,
05:05le 7 octobre, qui serait un accélérateur de l'histoire.
05:08Ça, c'est parfait pour les cours de sciences politiques.
05:10Parce que les pires discours révolutionnaires
05:12qui ont justifié les pires atrocités,
05:14c'est ceux qui vous expliquent
05:15que le massacre de certaines personnes
05:16était nécessaire pour défendre une cause.
05:18Et donc, c'est la preuve, par exemple,
05:20que nous avons affaire à des gens qui sont aussi horribles
05:24dans leur appréciation des faits que cyniques.
05:26Nathalie Cohen-Bezermann, vice-présidente du CRIF,
05:29je voulais vous faire réagir aussi à une actualité ce soir.
05:32Le chanteur franco-israélien Amir,
05:34qui doit se produire en concert à Orléans,
05:37fait l'objet d'une campagne virulente
05:38de la part du collectif Urgence Palestine.
05:40Exigeons l'annulation du concert d'Amir.
05:43Tonne, dans une affiche partagée,
05:45d'ailleurs, sur les réseaux sociaux,
05:46ce collectif,
05:48que, d'ailleurs, Bruno Retailleau voulait dissoudre.
05:50Je voudrais voir votre réaction sur ce sujet.
05:54C'est encore une fois la liberté d'expression
05:56qu'on veut museler.
05:59Et c'est encore une fois l'antrisme
06:01partout, à tous les niveaux,
06:03dans tous les univers,
06:04l'univers des universités,
06:05des universités de l'éducation,
06:06donc l'univers du sport,
06:08l'univers de la culture,
06:09puisque Amir, c'est un chanteur
06:11à qui on reproche, effectivement,
06:13d'être franco-israélien,
06:14donc d'avoir effectué l'armée.
06:16Qui a toujours prôné la paix, en plus,
06:18entre les cultures.
06:18Qui a toujours prôné la paix,
06:19donc ce n'est pas la première fois
06:21qu'on veut l'empêcher.
06:22Il a été empêché aussi cet été.
06:26Et il faut que...
06:27Donc là, on a parlé du sujet
06:29des universités.
06:30M. Baptiste doit répondre, effectivement,
06:33de ce qui se passe au sein de l'université.
06:35Mais là, c'est Mme Rachida Dati
06:36qu'il faut convoquer sur ces sujets-là,
06:38puisque c'est l'univers de la culture
06:40qu'on veut aussi...
06:42Dans lequel il y a un entrisme
06:43et on veut museler des artistes,
06:45on veut les baudioter,
06:46on veut les empêcher de se produire.
06:49Et c'est très grave
06:50dans une société
06:51qui se veut être...
06:53où la liberté d'expression
06:54doit être la priorité.
06:57Oui, Amir complice
06:58et soutien des génocidaires,
06:59selon ce collectif
07:01Urgence Palestine.
07:02Philippe Bilger,
07:03on a la main qui tremble
07:04sur ces sujets, clairement.
07:05Absolument.
07:05Je vais sans doute choquer
07:07beaucoup d'auditeurs,
07:08mais si j'étais,
07:10on peut rêver,
07:10en charge des responsabilités
07:13en ce qui concerne l'université,
07:15plutôt que de laisser
07:16les affaires se noyer
07:18dans un interminable
07:20état de droit,
07:21je serais prêt,
07:23en tant que ministre,
07:24à prendre une attitude
07:26de rupture,
07:27le rectorat
07:28qui permet cela,
07:30tout de même,
07:31eh bien,
07:31on règle le problème,
07:33on supprime,
07:34on réprime,
07:35et puis après,
07:36on regarde.
07:37Il n'est pas normal,
07:38tout de même,
07:39que la hiérarchie
07:41qui a des responsabilités
07:42n'est pas capable
07:44de comprendre immédiatement
07:46qu'on ne permet pas
07:48ce genre de choses.
07:49Merci Philippe Bilger,
07:50d'ailleurs,
07:51la lâcheté,
07:51on en parlera tout à l'heure
07:52avec Jean-Michel Fauverg,
07:54qui a écrit un livre,
07:55ni capitulation,
07:56ni résignation.
07:58Très bon livre,
07:58d'ailleurs,
07:59que j'ai lu.
08:00Exactement,
08:00on va le recevoir
08:01à 20h15.
08:02Merci beaucoup,
08:02Nathalie Cohen-Bazerman,
08:04vice-présidente du CRIF,
08:04d'avoir été avec nous
08:05sur Europe 1
08:06et restez avec nous.
08:07On se retrouve dans
08:07quelques instants
08:08avec notamment
08:08le journal de Maëlle Laurent.
08:11Europe 1 Soir Weekend,
08:1219h, 21h,
08:14sur Europe 1.
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