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  • il y a 2 semaines
Avec Laurent Obertone et Marsault, deux des co fondateurs de "La Furia". Leur revue satirique est en danger de mort. Cet été, ils ont perdu leur agrément presse suite à des plaintes de SOS Racisme et SOS Homophobie. Ces plaintes ont été classées sans suite pourtant le retrait de l'agrément est maintenu. Egalement avec Gilbert Collard, ancien ténor du barreau de Marseille et Kevin Dailly




Retrouvez La culture dans tous ses états tous les jeudis avec Céline Alonzo et André Bercoff à partir de 13h.

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• 📚 La culture dans tous ses états


##LA_CULTURE_DANS_TOUS_SES_ETATS-2025-10-24##

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News
Transcription
00:00La culture dans tous ses états, André Bercoff, Céline Alonso.
00:04Je serai toujours pour la liberté de la presse, toujours.
00:07Après, on peut s'interroger sur des méthodes, sur des cibles,
00:12toujours les mêmes cibles, toujours les mêmes méthodes, d'être très à charge.
00:15Est-ce que ça sert l'information ?
00:16Rachida Dati, ministre de la Culture, André Bercoff, qui déclarait effectivement
00:20être pour la liberté de la presse, toujours pour la liberté de la presse.
00:24C'était le 17 juin dernier sur CNews, mais aujourd'hui,
00:27certains titres de presse n'échappent pas à la censure, André.
00:30Non, mais vous savez, on censure toujours au nom de la liberté.
00:34Toujours. C'est-à-dire, moi, je suis pour la liberté,
00:36mais là, attention, attention, les bornes sont franchies.
00:39Et quand les bornes sont franchies, disait le sapeur Camembert, il n'y a plus de limite.
00:42Voilà, donc, c'est pas bien. On défend la liberté, mais...
00:46Alors, vous savez, c'est pas nouveau.
00:48Ce qui se passe actuellement avec la Furian,
00:49on va en parler avec Laurent Auberton et Marceau.
00:54Ce qui se passe, quand même, il y a toujours eu ça.
00:57Le combat, la censure, la liberté de Big Gutenberg,
01:00et bien avant Gutenberg, d'ailleurs, ça existait déjà.
01:04Moi, je me rappelle, en tout cas, vous voyez, ça ne me rajeunit pas,
01:06mais je me rappelle de Harakiri Hebdo, en 70,
01:10quand De Gaulle est mort,
01:12ils avaient fait une couverture balle tragique à Colombay, un mort.
01:15Eh bien, il y avait eu un incendie à Saint-Laurent-du-Pont,
01:19dans une discothèque de Saint-Laurent-du-Pont,
01:21et il y avait eu beaucoup de morts, et ils ont fait ça.
01:23Eh bien, ça a été, c'était juste mort du général De Gaulle,
01:26et interdiction, c'est pour ça que c'est devenu Charlie Hebdo.
01:29Après, ils ont été obligés de changer de titre.
01:31Mais entre-temps, je me rappelle de l'Express, je me rappelle tout,
01:35il y a eu une période extraordinaire,
01:36c'est-à-dire que le pouvoir,
01:39il supporte très, très, très mal, en fait,
01:42même dans les pouvoirs démocratiques, évidemment.
01:45Alors, on me dit, oui, mais ce n'est pas la Corée du Nord,
01:46ce n'est pas l'Union Soviétique, ce n'est pas la Chine.
01:49Certes, certes.
01:50Mais est-ce qu'on doit vivre dans un régime
01:52où les dictatures, c'est ferme ta gueule,
01:54et la démocratie, c'est cause toujours ?
01:57C'est un peu compliqué, c'est un drôle de, vraiment,
02:00de dilemme, et un faux dilemme.
02:03Donc, la liberté, c'est un sport de combat,
02:04il faut le savoir.
02:05Et là, on va en parler, par exemple,
02:08La Furia, revue intérieure trimestrielle,
02:11remarquable, je veux dire,
02:12ça fait combien de temps ?
02:14Trois ans, en vrai.
02:15Trois ans, oui.
02:16Trois ans que la revue parait,
02:18avec Papacito, avec Laurent Bertone,
02:20avec Marceau,
02:21et puis avec beaucoup d'autres collaborateurs.
02:24Et alors, qu'est-ce qui s'est passé ?
02:25C'est quand même intéressant de rappeler
02:26qu'en mars dernier, voilà,
02:28SOS Racisme a écrit un courrier
02:30appelant l'ensemble des distributeurs et éditeurs
02:32à retirer le magazine La Furia
02:34de leur point de vente.
02:35Bon, sous prétexte que...
02:37Mais c'est intéressant.
02:37C'est-à-dire que, déjà,
02:39on peut se poser la question,
02:41est-ce que c'est quoi ?
02:43C'est la droite d'Adolf Hitler ?
02:45Il y a eu des appels au meurtre ?
02:46Il y a eu des appels à la haine ?
02:47Non.
02:48Il y a des opinions différentes.
02:49Ah bon, une opinion différente,
02:50eh bien, c'est pas possible.
02:52Donc, en plus,
02:53SOS homophobie,
02:55propos racistes,
02:56sexistes,
02:57LGD,
02:58bétaphobes,
02:58etc.
02:59Donc, et là,
03:00je voudrais tout de suite parler
03:02à l'avocat de La Furia,
03:04Céline,
03:05ces associations interpellent
03:06la CPAP,
03:07Commission paritaire
03:08des publications
03:09des agences de presse.
03:10Alors, on va en parler
03:11avec Kevin Dailly,
03:12et puis on va en parler
03:13de tout cela
03:13avec Gilbert Collard,
03:14qui vient de sortir
03:15un livre remarquable
03:16sur ses mémoires de procès.
03:19Et on va en parler,
03:20on va parler de la censure.
03:21Tout de suite,
03:22on a jusqu'à 14h
03:24pour vous expliquer
03:25que la censure,
03:27c'est vraiment
03:27la fiante
03:29de l'esprit
03:30qui vole.
03:31Et oui, selon vous,
03:32chers auditeurs,
03:33la liberté d'expression
03:34en France est-elle
03:35aujourd'hui en danger ?
03:36Réagissez 0826 300 300
03:39et prenez la parole
03:40en direct
03:41dans un instant
03:42sur Sud Radio.
03:43La Furia est en danger
03:44de mort.
03:45On va en parler
03:46dans un instant
03:47avec les deux
03:48cofondateurs
03:49de cette revue satirique,
03:50Laurent Auberton,
03:52Marceau,
03:53et leur,
03:53effectivement,
03:54l'avocat André
03:54sera avec nous.
03:55A tout de suite.
03:56Pensance André,
03:57Laurent Auberton
03:57et Marceau,
03:58bonjour à vous
03:59et merci d'être avec nous
04:00en direct sur Sud Radio.
04:02Alors, il y a 3 ans
04:03avec Papacito,
04:04vous avez fondu
04:05La Furia.
04:06Ils ont fondu,
04:07non, c'est pas eux
04:08qui veulent fondre La Furia.
04:09C'est pas l'objectif.
04:11Vous avez fondé
04:12La Furia,
04:13une revue satirique
04:15depuis 15 numéros
04:16sont sortis en kiosque.
04:18Le 16e vient de paraître
04:19mais en privé
04:20pour cause.
04:21Cet été,
04:21on vous a retiré
04:22votre agrément presse.
04:24Résultat,
04:25aujourd'hui,
04:25votre vue,
04:26on peut dire
04:26qu'elle est vraiment
04:27en danger.
04:27C'est pas Omar,
04:28c'est l'État.
04:29Quel crime
04:30avez-vous commis ?
04:33Alors,
04:34oui,
04:35sans doute
04:35un très grave dérapage,
04:37une infraction
04:38aux règles
04:38de la bienséance
04:40qui régit
04:41aujourd'hui la presse.
04:43Pour tout vous dire,
04:44on ne nous a pas
04:45expliqué exactement
04:46ce qui posait problème
04:47dans nos contenus.
04:48On a reçu
04:48un courrier de radiation
04:49suite aux plaintes
04:50des souhaits racisme
04:51d'une commission.
04:53Vous savez,
04:54en France,
04:54on adore faire des commissions.
04:55qui est rattachée
04:56au ministère
04:56de la culture
04:57et qui nous a expliqué
04:58que nos contenus
04:59étaient susceptibles
05:01de faire l'objet
05:02de poursuites pénales.
05:04Et c'est tout.
05:04À partir de là,
05:05ça leur suffit
05:06pour décider
05:07de le retrait
05:08de la grève en presse
05:09qui entraîne
05:10mécaniquement
05:10notre disparition
05:12d'un grand nombre
05:13de points de vente.
05:14SOS Racisme
05:17a porté plainte
05:18contre vous
05:18avec l'appui
05:19de SOS Homophobie
05:20pour propos
05:21racistes,
05:23sexistes
05:23et LGBTophobes.
05:25Quels sont ces propos ?
05:26Quelles sont ces caricatures ?
05:28Il suffit de lire
05:29la furia
05:29pour les y retrouver.
05:31Le problème,
05:32c'est qu'ils ont porté plainte,
05:33comme vous le dites,
05:33mais que la justice,
05:35entre-temps,
05:35a classé ces plaintes
05:36sans suite.
05:37Parce que la justice
05:37n'y a évidemment
05:39pas vu
05:40la même chose
05:41qu'au SOS Racisme
05:42dans nos contenus.
05:42C'est un contenu satirique,
05:43effectivement.
05:44C'est provoquant,
05:45c'est de l'outrance,
05:46mais ce n'est pas
05:48une infraction.
05:49Mais en quoi ces propos
05:50étaient-ils racistes
05:51selon Marceau ?
05:53C'était selon
05:54SOS Racisme
05:55et selon SOS Homophobie.
05:56On sait très bien
05:57que les associations
05:58de ce style,
05:59leur but,
05:59c'est de chercher
06:01des noises à tout le monde
06:01pour faire des procès
06:02et ramasser des sous.
06:04Donc,
06:04il n'y avait rien
06:05de ce style-là.
06:07J'ajoute au passage
06:07que les plaintes
06:08étaient tellement
06:08mal ficelées
06:09que les magistrats
06:11ont décidé
06:11de classer sans suite,
06:12quelle que soit
06:12l'orientation.
06:13C'est déjà un bon signe.
06:15Enfin,
06:15c'est un signe.
06:16C'est surtout un signe
06:18qu'ils ont vraiment fait
06:19des plaintes
06:19par-dessus la jambe.
06:20C'était n'importe quoi.
06:22Ce qui est un peu écœurant,
06:23c'est qu'effectivement,
06:24ces plaintes ont été
06:25classées sans suite,
06:26mais le retrait
06:27de votre agrément
06:29qui a été prononcé
06:29le 2 juillet,
06:30il est maintenu.
06:31Bien sûr.
06:31On va donner la parole
06:33justement à André Bercoff
06:34à Kéline Daly,
06:36qui est l'avocat
06:38de la furia.
06:41Bonjour à vous,
06:42Kéline Daly.
06:44Racontez-nous effectivement
06:45ce qui se passe actuellement
06:46avec la furia.
06:47Qu'est-ce que c'est
06:47que le retrait ?
06:48Très précisément,
06:49c'est quoi ce retrait ?
06:50En quoi consiste ce retrait
06:51du point de vue légal ?
06:53Maître Daly.
06:56Oui, bonjour.
06:57Ce qu'il faut bien comprendre,
06:58en effet,
06:59dans cette affaire,
07:00c'est que
07:00les associations
07:02SOS racisme
07:03et SOS homophobie
07:04ont décidé de partir
07:05en croisade
07:06contre la furia
07:07et ont utilisé
07:08en fait un décret
07:10qui,
07:11de 1997,
07:13ce décret
07:13régit le fonctionnement
07:14de la CPPAP,
07:15la Commission Paritaire
07:16des Publications
07:17et Agences de Presse.
07:19Et c'est justement
07:19dans ce décret
07:20que vous avez
07:21la possibilité
07:22d'octroyer
07:24à certains médias
07:27un statut
07:29spécifique
07:31qui permet
07:32de bénéficier
07:32davantage
07:33que sont
07:34la TVA à taux réduits,
07:35que sont
07:35les questions
07:37sur les prépostaux.
07:38Et en fait,
07:39ils ont utilisé
07:40ce décret
07:40puisque,
07:41comme le disait
07:41Laurent Berton,
07:42il y a la possibilité
07:43de demander
07:44le retrait
07:45de l'inscription
07:45au CPPAP
07:46si on considère
07:48que certains propos
07:49sont susceptibles
07:50d'être condamnés.
07:52D'accord.
07:52Mais je veux dire
07:53par là que,
07:53c'est-à-dire,
07:54ça suscite
07:57quelles conséquences ?
07:58Concrètement,
07:59par exemple,
08:00si moi je fais
08:01une publication,
08:02c'est-à-dire,
08:02on me retire
08:03mon CPPAP,
08:04ça veut dire quoi
08:05concrètement ?
08:07Dans les kiosques,
08:08dans la vente,
08:09dans le transport,
08:10dans la poste ?
08:11Si je peux le résumer,
08:12le caractère le plus grave,
08:14c'est que ça suspend
08:15notre agrément
08:16de diffusion
08:16et cet agrément
08:18de diffusion
08:19contraignait
08:20les points de vente
08:21à nous mettre
08:23en disposition,
08:24à nous mettre
08:24en rayon.
08:25C'était une manière
08:25de protéger...
08:26C'est-à-dire,
08:26l'agrément de diffusion
08:28oblige les points de vente
08:30de la presse
08:31de diverses pressions.
08:33Et maintenant
08:33que l'agrément saute,
08:35les kioskis,
08:35les vendeurs
08:36ne sont plus obligés
08:36de le faire.
08:37SOS Racisme
08:38a annoncé
08:39qu'ils allaient
08:39s'en donner à cœur joie
08:40en écrivant des lettres,
08:42en intimidant
08:42ces vendeurs,
08:43en leur disant
08:43si vous continuez
08:45à diffuser ces contenus
08:46alors que vous n'en avez
08:46plus l'obligation,
08:47sait que vous êtes
08:48dans une démarche,
08:49les grands mots,
08:50la collaboration,
08:51etc.,
08:52avec les heures
08:52les plus sombres,
08:53vous voyez le...
08:54Et le kiosquier,
08:55face à ça,
08:55évidemment,
08:56il ne peut plus
08:56maintenant dire
08:57je suis obligé
08:58de le faire.
08:59C'est un choix.
09:00Mais est-ce que
09:00certains résistent ?
09:01Certains continuent
09:01de vous distribuer ?
09:02Évidemment,
09:03certains continuent
09:03parce qu'ils font
09:04leur métier,
09:05tout simplement.
09:06D'autres considèrent
09:07qu'on est dans
09:07un pays libre
09:08et qu'on peut encore
09:09vendre des contenus
09:11dans la mesure
09:12où ils ne sont pas interdits,
09:13une fois encore,
09:13dans la mesure
09:14où les plaintes
09:14ont été classés.
09:15Donc,
09:16heureusement,
09:17on va garder
09:17un certain nombre
09:18de points de vente
09:18mais on va aussi
09:20en perdre beaucoup d'autres.
09:21Bien sûr.
09:21En quelque sorte,
09:23c'est quoi ?
09:23C'est une 50% ?
09:25Une perte de 50%
09:26des revenus ?
09:27C'est ça ?
09:27À peu près ça, oui.
09:30Et ça risque
09:31de s'aggraver
09:31au fil du temps
09:32sous l'effet
09:33des pressions
09:33de ces associations
09:34qui, encore une fois,
09:35maintenant,
09:35on n'a plus
09:36ce filet de sécurité.
09:38Ce qui est terrible,
09:39c'est cet agrément,
09:39il faut le préciser,
09:40il a été émis
09:42le 2 juillet.
09:43Mais cette date
09:44n'a pas été choisie
09:45au hasard,
09:46Marceau.
09:47Alors,
09:47c'est justement
09:47tout le côté sournois
09:49de cette attaque.
09:50C'est ça.
09:51C'est qu'elle a été
09:51perpétrée au début
09:53de l'été
09:53et si on avait réagi
09:55et riposté
09:55à ce moment-là,
09:56nos voix seraient tombées
09:57dans le vide des vacances
09:58parce que les gens
09:59auraient été à la plage
09:59avec leur parasol.
10:00Ils seraient dit,
10:00écoute,
10:01cette histoire avec la furia,
10:02on verra ça à la rentrée.
10:04Donc,
10:04c'est vraiment extrêmement vicieux.
10:06Je pense que
10:06la CPPAP,
10:07SOS Racisme,
10:08etc.,
10:09n'avait pas prévu
10:09que nous prenions le temps
10:11de réfléchir
10:12à notre riposte
10:12et qu'on la fasse
10:13aujourd'hui.
10:14Ce qui fait qu'en fait,
10:15on met en lumière
10:16leur petite manigance
10:18et ça ne leur plaît pas du tout
10:20mais c'est comme ça.
10:21Oui.
10:22Justement,
10:22non, non,
10:23mais attends,
10:23moi j'ai quand même
10:24une question à poser
10:25à Maître Dailly.
10:27Parce qu'il faut voir aussi
10:28le paysage
10:29dans son entièreté.
10:31Quand France Inter,
10:32radio de service public,
10:34mais là-dessus,
10:35ce n'est pas ça qui...
10:36Quand France Inter,
10:37pendant dix minutes,
10:38fait une rubrique d'humour
10:40où un chanteur
10:42chante
10:42Jésus est pédé,
10:44Jésus est pédé,
10:44Jésus est ceci,
10:45ceci, ceci,
10:45ceci,
10:46bon,
10:46enfin,
10:47à ma connaissance,
10:49qu'est-ce qui fait
10:51que là,
10:52il n'y a aucune association
10:53et je ne prends pas partie,
10:55je n'ai pas du tout
10:56un sentiment
10:56ni moral,
10:57ni idéologique là-dessus,
10:58il n'y a aucune réaction
11:00d'aucune sorte.
11:01Ce n'est que
11:02quand il y a des réactions
11:03d'un côté
11:04et dans une certaine
11:06ère ailleurs
11:07que là,
11:08on y va,
11:09les associations y vont.
11:10Ça veut dire,
11:11il n'y a pas d'autres associations
11:13de notre côté
11:14qui peuvent aussi
11:15se plaindre ?
11:17Ce sont ces deux poids
11:18de mesure,
11:19moi,
11:19qui me posent vraiment
11:20problème en permanence.
11:22Bien sûr,
11:22il y en a des associations
11:23de l'autre côté.
11:25Le problème,
11:25c'est qu'elles n'utilisent pas
11:27ces méthodes-là
11:27qui sont des méthodes
11:29tout à fait incorrectes
11:32et qui sont terribles
11:33puisque si on reprend
11:35l'histoire depuis le début,
11:37SOS Racisme
11:38a annoncé,
11:39déposé des plaintes
11:40et a écrit
11:40à tous les diffuseurs
11:41en plus d'écrire
11:42à la CPPAP.
11:43A écrit à tous les diffuseurs.
11:45D'accord.
11:46Mais c'est illégal,
11:47maître.
11:49Non,
11:49ce n'est pas illégal.
11:50Ils ont fait pression
11:51sur les diffuseurs,
11:52André Bercoff.
11:53Leur demander
11:53de ne plus vendre
11:54les magazines,
11:55ça c'est illégal
11:55parce qu'ils avaient
11:56l'obligation de le faire.
11:57C'est ça.
11:57Oui,
11:58là ils sont dans l'illégalité.
11:59Maître Dailly,
12:00continuez.
12:01Une dénonciation
12:03calomnieuse.
12:04Ils ont annoncé
12:05déposer une plainte
12:06sur certains fondements.
12:07Les plaintes
12:07ont été classées
12:08sans suite.
12:08Ils ont écrit
12:09à la CPPAP,
12:10la CPPAP leur a donné raison
12:12avec une décision
12:13de deux pages
12:14non motivée.
12:15Vous avez une décision
12:16qui a été rendue
12:17en l'espace d'une semaine.
12:18Il n'y a aucune motivation.
12:20On ne comprend même pas
12:21quels sont
12:22les propos incriminés.
12:23Oui.
12:25Je me permets juste
12:26de préciser
12:26justement dans la motivation,
12:28il est marqué
12:29que le caractère
12:29d'intérêt général
12:30qui justifie
12:32notre agrément presse
12:33dépend du fait
12:34de n'être pas
12:35susceptible
12:36de choquer le lecteur
12:37pour de la presse satirique.
12:39Charlie Hebdo,
12:40par exemple,
12:40a essuyé
12:41une cinquantaine
12:42de procès
12:42et je ne sais pas
12:43combien de condamnations
12:44et ils ont leur agrément.
12:46Personne ne leur a jamais
12:46dit.
12:47C'est très important.
12:48Vous dites que
12:48dans les mesures,
12:51enfin dans les points
12:51qui peuvent consister
12:52à censurer
12:53ou à interdire,
12:55c'est de ne pas choquer
12:56le lecteur.
12:56n'être pas susceptible
12:57de choquer le lecteur.
12:58C'est écrit noir
12:58sans blanc.
12:59Attendez,
13:00on est où là ?
13:00Déjà ça,
13:02non mais arrêtons ça.
13:03C'est-à-dire qu'une presse
13:04ne doit pas choquer le lecteur.
13:05Il faut être Robinson Crusoé
13:07et ne parler de quoi ?
13:08Et aujourd'hui,
13:09à notre époque,
13:09ne choquer personne,
13:10je ne sais pas comment on fait.
13:12C'est très difficile.
13:13Parce que dans l'histoire,
13:14rappelons qu'en 83,
13:15Libération avait été condamnée
13:17pour provocation
13:18à la violence raciale
13:19et pourtant,
13:19ils n'ont jamais été condamnés.
13:21Ils sont toujours,
13:21il n'y a pas eu de retrait
13:22d'agrément en presse.
13:23Moi,
13:23j'aimerais qu'on dise un mot
13:24sur la présidente
13:25de cette association,
13:27Laurent Berton,
13:28à savoir
13:28Laurence Franceschini.
13:31Qui est-elle réellement ?
13:32Elle est conseillère d'État
13:33et elle est membre
13:34du comité d'éthique
13:36de France Télévisions.
13:38Elle est une ancienne
13:39de l'ARCOM,
13:40c'était le CSA à l'époque.
13:41Donc son CV
13:42est absolument bétonné
13:43pour justement justifier
13:45de ce qui est susceptible
13:47ou pas de choquer
13:47un lecteur apparemment.
13:49Et en tout cas,
13:50c'est écrit noir sur blanc
13:50dans la décision rendue.
13:52Et là,
13:52l'autorité de le faire
13:54avant la justice
13:55et avant même
13:56la déclaration
13:56des droits de l'homme
13:57et du citoyen
13:57qui précise que même
13:58si un contenu est choquant,
14:00tant qu'il n'est pas condamné,
14:01il est légitime,
14:03il doit exister.
14:04Et oui.
14:04Cette commission,
14:05il faut le préciser,
14:06en quelque sorte,
14:06c'est la sœur jumelle
14:07de l'ARCOM
14:08pour la presse écrite.
14:09C'est ça ?
14:10C'est l'ARCOM de la presse.
14:11Et nous,
14:12ce qui nous sidère,
14:13c'est cet arbitraire
14:13incroyable de l'État.
14:15On parle d'attentat administratif
14:17parce que même si
14:19on porte l'affaire
14:22deux ans pour statuer sur le fond,
14:24à moins que le tribunal administratif
14:26aille plus vite en référer,
14:27mais c'est toujours très compliqué.
14:29Donc nous,
14:30d'ici deux ans,
14:30on sait très bien
14:31qu'on aura le temps
14:32de mourir économiquement.
14:34Donc c'est un moyen
14:36de nous supprimer.
14:37Et c'est pour ça,
14:38justement,
14:39je rajoute à ce que j'ai dit
14:40tout à l'heure
14:41que l'attaque est très vicieuse.
14:42C'est que si on laissait faire
14:43la nature juridique,
14:45j'ai envie de dire,
14:46et qu'on n'avait pas fait un foin
14:47comme on est en train
14:48de le faire maintenant,
14:49on serait mort dans des souffrances
14:50très très longues
14:51étouffées,
14:53agonies prolongées.
14:55On aurait vraiment agonisé.
14:56Et donc c'est vraiment
14:57une condamnation à mort
14:59qui ne dit pas son nom.
15:00C'est pour ça que nous,
15:01on aurait préféré une censure,
15:03on va dire,
15:03à la De Gaulle
15:04quand il avait interdit Charlie Hebdo
15:05en disant stop,
15:06on n'a pas le droit.
15:07Au moins, c'est clair.
15:08Là, c'est vraiment quelque chose
15:09qui est très faux.
15:10Oui, c'est insidieux.
15:11C'est insidieux,
15:12c'est très sourire.
15:13Mais on met la lumière dessus.
15:14Est-ce qu'il y a des recours ?
15:15Qu'est-ce qu'il peut faire là aujourd'hui ?
15:17Qu'est-ce que la furia peut faire ?
15:19Et comment elle peut rétablir
15:21rétablir effectivement
15:23son droit d'être dans tous les kiosques
15:26et que tous les kiosques
15:28soient obligés
15:29et qu'on aura
15:30comme n'importe quel organe de presse
15:32de l'abriter ?
15:36Écoutez, à ce jour,
15:37la furia est usée
15:38de tous ses recours
15:39qui sont des recours
15:39de droit administratif,
15:42des recours en référé
15:43devant le tribunal administratif,
15:45au fond devant le tribunal administratif
15:47et aussi devant Rachid Haddati
15:49puisque la CPPAP dépend
15:51du ministère de la Culture
15:52et qu'il a pu faire un retour hiérarchique
15:55devant Rachid Haddati.
15:56Et à ce jour,
15:57nous n'avons pas encore
15:58de réponse à ce recours.
16:00Mais le plus important,
16:01effectivement,
16:02compte tenu de l'attaque
16:03qui est faite contre la furia,
16:06c'est de faire comprendre
16:08à tous les autres organes de presse
16:10que ce décret,
16:12que cette institution,
16:13cette CPPAP,
16:14est désormais très dangereuse
16:16dans la mesure
16:17où elle dispose
16:18du droit de vie et de mort
16:20sur les médias
16:21qu'elle décide d'éliminer.
16:22Eh oui.
16:23Est-ce qu'un média
16:23qui s'est fait retirer
16:24un agrément presse,
16:26a-t-il pu un jour
16:28le récupérer ou pas,
16:29selon vos maîtres ?
16:31Oui,
16:32si les procédures judiciaires
16:33aboutissent,
16:35si le tribunal administratif
16:36décide d'annuler
16:37la décision de la CPPAP,
16:38la furia pourra de nouveau
16:40demander le certificat.
16:44À présent,
16:44il y a quelques affaires,
16:46il y a Rivarol
16:46qui n'était pas parvenu
16:48à récupérer son certificat.
16:50François, également,
16:52avait...
16:53François vient de...
16:54Vous savez,
16:55quatre ans
16:55qu'ils étaient interdits
16:56de YouTube,
16:57ils viennent de récupérer
16:58leur chaîne.
16:59Ce qui est quand même intéressant,
17:00François,
17:00qui a été,
17:01vraiment,
17:01il faut le rappeler,
17:02qui a été combattu
17:03depuis le début du Covid,
17:05de manière extrêmement forte
17:07par les autorités.
17:08Aujourd'hui,
17:09la furia,
17:09demain,
17:10quelles seront les prochaines victimes,
17:11selon vous,
17:12Maître Kevin Daly ?
17:14Les prochaines victimes,
17:16compte tenu du caractère politique
17:18de cette décision,
17:19on commence à voir se dessiner
17:21quelque chose
17:22sur les médias
17:23comme Frontière,
17:24comme Valeurs Actuelles,
17:25puisque Valeurs Actuelles,
17:26comme vous le savez,
17:26a été condamnée en appel
17:27pour injure à caractère raciste
17:30envers Daniel Obono.
17:32Donc,
17:32cette simple condamnation,
17:33si elle était envoyée
17:34par SOS Racisme
17:36à la CPPAP,
17:38permettrait à la CPPAP
17:39de retirer
17:42le certificat
17:43de Valeurs Actuelles.
17:44Donc,
17:45étrangement,
17:45c'est toujours d'un seul côté.
17:47Enfin,
17:47je veux dire,
17:48de ce côté vaste,
17:49mais c'est drôle,
17:50c'est bizarre quand même,
17:51c'est toujours d'un seul côté.
17:53Je rappelle C8 quand même,
17:55je rappelle
17:55un certain nombre
17:56de chaînes de télévision,
17:58je vois.
17:59C'est quand même
17:59assez étonnant,
18:01cette espèce
18:01de chape de plomb
18:03des baies de Damoclès
18:04qui est là
18:05et qui dit,
18:05attention les gars,
18:07c'est comme ça
18:07qu'on fait la presse,
18:08c'est comme ça
18:08qu'on fait la radio
18:09et la télévision.
18:10Comment sauver la furia ?
18:11On continue d'en parler
18:12dans un instant
18:13sur Sud Radio
18:13avec nos invités
18:15et avec Maître Gilbert Collard
18:17qui va nous rejoindre
18:18en direct
18:18sur Sud Radio.
18:19Réagissez au 0826 300 300.
18:23A tout de suite.
18:24La culture dans tous ses états,
18:27André Bercoff,
18:28Céline Alonso.
18:30De retour sur Sud Radio
18:31avec Laurent Berton
18:32et Marceau
18:33pour parler
18:34de leur revue satirique
18:35La Furia
18:36qui est en danger de mort
18:38à la une
18:38du dernier numéro
18:39interdit de kiosques.
18:41De certains kiosques.
18:42Oui, de certains kiosques.
18:44Il y a des résistants,
18:45bravo à vous
18:45chers résistants.
18:47à la une
18:48l'État m'a censuré
18:50mais pas encore tué.
18:52C'est un clin d'œil
18:53à l'affaire
18:54Omar Haddad.
18:56Oui, absolument.
18:57Laurent Berton.
18:57Oui, oui, oui.
18:59Alors, voilà,
18:59il ne faut pas nous dire
19:00qu'il y a une faute.
19:00C'est volontaire.
19:01Oui, mais on s'est demandé
19:02il ne sait plus
19:03écrire français.
19:05Donc, c'est absolument volontaire
19:07et cette affaire, déjà,
19:08avait une connotation
19:09antiraciste
19:11puisque c'était quand même
19:11le principal axe de défense
19:13de l'accusé Omar
19:15à l'époque.
19:16Son avocat,
19:16maître Vergès,
19:17avait dit
19:18qu'il était accusé
19:19parce qu'il était
19:20un jeune maghrébin
19:22et c'est d'ailleurs
19:24ce qui avait motivé
19:24la grâce de Chirac,
19:27grâce partielle,
19:28mais tout de même
19:28la justice le reconnaît
19:29toujours coupable
19:30de ce crime.
19:31Oui, Gilbert Collard
19:32vient de nous rejoindre
19:33sur Sud Radio.
19:34Bonjour à vous,
19:34Gilbert Collard.
19:35Oui, bonjour.
19:36Oui, vous publiez
19:37Indéfendable mémoire,
19:39le tome 2
19:39qui est paru hier
19:40aux éditions
19:42Mareuil.
19:43Alors, vous relatez
19:43plusieurs grandes affaires
19:45judiciaires
19:46que vous avez traitées
19:48tout au long de vos carrières,
19:4950 ans,
19:49incroyable.
19:50Un mot sur l'affaire
19:52La Furia.
19:53Pourquoi cette censure ?
19:54Comment vous en pensez surtout ?
19:55Écoutez, moi, j'ai passé ma vie
19:58à subir la censure
20:01et à me retrouver souvent
20:03du reste devant le Conseil de l'Ordre
20:05pour des propos tenus.
20:08Je relisais,
20:10parce qu'il faut la relire,
20:11Agna Arendt.
20:13Anna Arendt,
20:14les origines des totalitarismes.
20:17Et je suis tombé sur un passage
20:18que je vous invite à relire
20:21où elle dit que
20:22tous les totalitarismes
20:26commencent
20:26par des sous-administrations.
20:31Vous avez compris ?
20:32Des sous-administrations.
20:33Des sous-administrations.
20:34Des petits hommes gris.
20:35Voilà.
20:36C'est-à-dire que l'on crée,
20:38elle l'explique magnifiquement,
20:40notamment pour expliquer
20:42l'emprise du nazisme.
20:45On crée
20:46des organismes
20:48qui, l'air de rien,
20:51contrôlent
20:52par des processus
20:53administratifs
20:54coercitifs
20:56toutes les libertés.
20:59Et en toute légalité.
21:00Et en toute légalité
21:01et irréprochabilité.
21:03Et il arrive un moment
21:04où la totalité
21:06des interventions
21:08de ces organismes
21:10a pour conséquence
21:11qu'il n'y a plus de liberté.
21:12et on est très exactement
21:15en France
21:17et en Europe.
21:18Notamment sous l'égide
21:19de l'Union Européenne,
21:21on est très exactement
21:22dans le déclenchement
21:24et l'épanouissement
21:25diabolique
21:27de ce processus.
21:29On parle de la presse,
21:30mais on pourrait parler
21:31de l'économie,
21:31on pourrait parler
21:32des avocats
21:33qui pourront...
21:34Moi, j'ai failli me retrouver
21:35devant le Conseil de l'Ordre
21:36pour avoir dit
21:37à un ministre
21:38que quand il marche
21:39quelque part du pied droit,
21:40ça porte bonheur, quoi.
21:41Et non, mais il y a des gens
21:43qui, à l'époque,
21:44avaient appelé le bâtonnier
21:45pour qu'on me poursuive
21:46pour cette phrase.
21:48Alors, on est constamment...
21:49J'ai quand même connu
21:50avec Marine Le Pen
21:51huit ans de procédure
21:53et un renvoi en correctionnel
21:55pour avoir répondu
21:57à Bourdin
21:58au sujet de Daesh.
22:00Quand il avait dit
22:01que l'État...
22:02Quand il avait dit
22:02que le Rassemblement National
22:03était en quelque sorte
22:06le bras droit
22:07de l'État islamique,
22:08j'avais montré les photos
22:09des crimes commis
22:10par l'État islamique.
22:11Et on a été poursuivi
22:12pour propagande.
22:14Pour propagande.
22:16Finalement, relaxé.
22:17Mais huit ans.
22:19Ce qui prouve bien
22:19qu'on cherche...
22:20Ça veut dire
22:21qu'on a le temps
22:21de tuer un journal,
22:24de tuer...
22:24Moi, je vais vous dire une chose.
22:27Les instruments
22:28sont en place
22:29pour assassiner
22:32en tout silence,
22:35en toute honorabilité,
22:37toutes nos libertés.
22:38et si Rachida Dati,
22:40que je connais
22:41et que j'estime
22:41personnellement,
22:43ne réagit pas,
22:45elle s'en foutra.
22:46Mais je lui retire
22:47mon estime.
22:48Parce que vraiment...
22:49Elle s'en foutra.
22:50Elle s'en foutra complètement.
22:51Je crois qu'elle se fout
22:52de beaucoup de choses
22:52et elle a raison.
22:53Bon.
22:53Elle a raison.
22:54Elle a raison.
22:54Mais Maître Collard,
22:55la loi française
22:56ne protège plus
22:58aujourd'hui la liberté.
22:58Mais arrêtez de rêver.
22:59Arrêtez de rêver.
23:01Il n'y a plus
23:01de liberté en France.
23:03Vous ne pouvez pas...
23:03Mais il n'y a pas géré,
23:04quand même.
23:04Mais il y a des libertés
23:06tant que vous ne dérangez pas.
23:09Chacun d'entre nous
23:10fait en sorte
23:11de rester dans les clous
23:12d'une crypto-bien-pensance.
23:16Dès qu'on sort
23:17d'un millimètre,
23:18on a peur.
23:19On s'auto-censure.
23:20Enfin, quand même.
23:22On essaie de tenir.
23:23Je ne vais pas le dire pour vous,
23:25je vais le dire pour moi.
23:26Je m'auto-censure.
23:27Enfin, écoutez,
23:29une fois,
23:30quand le compagnon de...
23:35Alors, je me souviens de Saint-Laurent.
23:38Bon.
23:39Pierre Berger.
23:39Pierre Berger, voilà.
23:40A eu la Légion d'honneur.
23:42J'ai fait un tweet
23:42qui m'a persécuté.
23:44J'ai dit,
23:45il l'a bien mérité.
23:46Il a remonté le Saint-Laurent
23:48pendant des années.
23:48Bon.
23:49Mais je me...
23:50Non, mais le Saint-Laurent
23:52était dépressif.
23:54Le film le montre.
23:55Oui, bien sûr.
23:56Et il y a des gens
23:57qui sont allés voir
23:57dans cette phrase
23:58des allusions déplacées.
24:00Mais j'ai failli me retrouver
24:01en correctionnel
24:02pour mon tweet.
24:03J'en dormais plus.
24:04Alors, ça veut dire
24:06à quel point
24:07on est constamment menacé
24:09pour ce qu'autrefois
24:10on appelait l'humour.
24:11Mais aujourd'hui,
24:12aujourd'hui,
24:13Coluche serait en correctionnel.
24:15Et bientôt,
24:16Pierre Dac.
24:17Eh oui.
24:17Pierre Dac,
24:18le résistant.
24:19Quand on reprend
24:20certaines de ses chroniques,
24:21on se dit,
24:22mais aujourd'hui,
24:23Fernandez,
24:24dans sa chanson,
24:25il y a une chanson
24:25de Fernandez
24:26que je n'ose même pas,
24:27même pas cité.
24:28Mais il serait renvoyé
24:30en correctionnel.
24:31On ne peut dire
24:33les choses,
24:34aujourd'hui,
24:35que si on est
24:36dans les clous
24:37de la parole autorisée.
24:40Alors qu'on peut
24:41frôler la sortie
24:44des clous.
24:45Mais il faut quand même...
24:45Ça veut dire
24:46qu'il n'y a plus
24:47de presse satirique.
24:48Non.
24:48Ça veut dire
24:48qu'il n'y a plus
24:49d'écrit satirique.
24:50Ça veut dire
24:51qu'il n'y a plus
24:51de presse libre.
24:52Il n'y a plus d'avenir,
24:53il n'y a plus de place
24:54pour la presse satirique
24:55en France.
24:55Mais elle est où
24:56la presse satirique ?
24:57Regardez,
24:58il représente
24:59une vraie presse satirique,
25:00il représente
25:01une vraie parole libre.
25:03Et on essaye
25:03de l'étouffer
25:04comme on essaye
25:05d'étouffer
25:05ces news.
25:07Dès l'instant
25:07où il y a une parole
25:09qui n'est pas sacramentelle,
25:10qui n'est pas
25:11idéologiquement
25:12dans le formol
25:13de la classification
25:14de gauche,
25:16elle est considérée
25:17comme sacrilège.
25:19Et elle est poursuivie.
25:20Et les tribunaux
25:21condamnent.
25:22Laurent,
25:22Bertone et Marceau,
25:23qu'est-ce qu'on fait ?
25:24Comment réagir ?
25:26Comment faire aujourd'hui ?
25:27Je ne sais pas
25:28comment concilier
25:30la morale
25:30d'une conseillère d'État,
25:32ce qu'elle est apte
25:34à entendre
25:34sans être choquée,
25:35et la verve
25:36de Papacito
25:37ou un dessin de Marceau.
25:38Là,
25:38on ne résoudra jamais
25:39ce problème.
25:40Donc si elle a le droit
25:42d'interdire
25:43le dessin
25:44et la parole
25:45qui sont les nôtres,
25:49on sait tout,
25:49on n'a plus qu'à
25:50fermer boutique.
25:50Le problème,
25:51c'est ça,
25:51c'est effectivement
25:52cette sous-administration
25:53qui a un pouvoir,
25:54à mon avis,
25:54qui est totalement
25:55disproportionné,
25:57qui est incontrôlé,
25:58et qui peut décider
25:59comme ça
26:00d'un claquement de doigts
26:00« Tiens,
26:00ce titre-là magas,
26:01on va le faire mourir,
26:02personne ne va réagir,
26:03ça va passer. »
26:04Et effectivement,
26:05la hiérarchie
26:06ne réagit pas.
26:07Donc,
26:08quelque part,
26:08avalise cette décision.
26:10Aujourd'hui,
26:11comment on peut sauver
26:12la furia ?
26:13Vous avez besoin
26:14de combien
26:14de personnes
26:16qui s'abonnent
26:17à votre magazine ?
26:19En moyenne,
26:20dites-moi,
26:20vous avez besoin
26:20de comprendre.
26:20la chance de survivre,
26:21c'est vrai que c'est
26:22de compenser
26:23par l'abonnement
26:24la radiation
26:24de ces kiosques,
26:26et on a fait
26:26nos petits calculs,
26:27et là,
26:28aujourd'hui,
26:29il nous manque
26:292000 abonnements,
26:30ce n'est pas énorme,
26:31c'est tout à fait faisable,
26:33c'est pour ça
26:34qu'on essaie
26:34de mobiliser
26:35nos lecteurs,
26:36mais aussi au-delà,
26:37tous ceux qui tiennent
26:37à la liberté,
26:38tous ceux qui sont
26:39scandalisés par...
26:39Tous ceux qui tiennent
26:40à la liberté,
26:40absolument.
26:41Et vous proposez,
26:42il faut le dire,
26:42différents types d'abonnements,
26:43notamment une offre annuelle,
26:45spécial censure,
26:47intéressant.
26:47Ah bah oui,
26:48c'est vraiment
26:49une question de survie,
26:50et on se dit,
26:51justement,
26:52que peut-être,
26:53si on a une mobilisation
26:54conséquente,
26:55si nos lecteurs se disent
26:57cette attaque,
26:58non seulement,
26:58elle va tomber dans l'eau,
26:59mais en plus,
27:00on va la retourner
27:00contre les auteurs,
27:01on va faire de la pub
27:02à la furia,
27:02on va mettre ça
27:03dans la lumière,
27:04et au bout du compte,
27:05avec la bataille judiciaire,
27:06peut-être qu'on va
27:07récupérer cet agrément,
27:09là,
27:09on pourra,
27:10non seulement,
27:11dire qu'on a survécu,
27:12mais en plus,
27:13qu'on a gagné,
27:13et que peut-être,
27:14la prochaine fois,
27:14ils hésiteront.
27:17Marceau,
27:18je lui ajoute aussi
27:19que,
27:20bien au-delà de la furia,
27:21quelqu'un vraiment présent
27:22qui nous intéresse,
27:23c'est une histoire
27:24de principe
27:24de mettre toujours
27:25la lumière,
27:26justement,
27:27sur ces sous-administrations
27:28qui veulent grignoter
27:29des petits morceaux
27:29de liberté,
27:30il ne faut pas
27:31les laisser faire,
27:31parce qu'en fait,
27:32si on baisse la tête,
27:33qu'on les laisse faire,
27:34et qu'on subit,
27:35et qu'on accueille
27:35un petit peu la sentence,
27:38forcément,
27:38ils vont se dire,
27:39c'est bon,
27:39en fait,
27:40on fait un bon salopage.
27:41On a créé
27:43avec des copains,
27:43des avocats
27:44qui sont presque
27:45à la retraite,
27:45qui s'emmerdent,
27:46c'est un peu
27:47les vieux de la vieille,
27:49tu vois ce que je veux dire.
27:49Les tontons flingueurs.
27:50Les tontons flingueurs,
27:51il y a un président
27:52de tribunal correctionnel
27:54à la retraite,
27:54il y a un président
27:55de cour d'assises
27:55à la retraite,
27:56et alors,
27:56qu'est-ce que vous faites ?
27:57On a créé
27:58une espèce
27:58de comité,
28:02et on s'acharne
28:03à pourchasser
28:04ces sous-administrations.
28:06C'est-à-dire qu'on leur écrit,
28:07on leur demande
28:07des explications,
28:08on leur demande
28:09des justifications,
28:10on leur demande
28:10pourquoi elles existent,
28:11et ça marche,
28:12attention,
28:13attention,
28:14attention,
28:15ça marche,
28:16ça les emmerde.
28:18Mais oui,
28:18parce qu'ils n'ont pas,
28:19tu comprends,
28:19ce sont des créations
28:20purement politiques,
28:23destinées à mettre
28:24des menottes au mot,
28:26voilà.
28:27La pire des choses
28:28est arrivée,
28:29on a mis des menottes
28:30au mot,
28:31parce qu'on a peur
28:32de la télé,
28:33on a peur de la radio,
28:34on a peur de la pensée
28:35dynamique,
28:35on en a peur,
28:36ils en ont peur,
28:37ils meurent de trouille,
28:38ils meurent de trouille.
28:40Bon,
28:40et quand tu commences
28:41à entrer dans le processus
28:43de ces sous-administrations,
28:45notamment qui vous a nommé,
28:47qui êtes-vous,
28:48récemment on a reçu
28:50un courrier
28:50réclamant
28:52à un de nos adhérents,
28:54enfin,
28:54il n'y a même pas d'adhérents,
28:55nous sympathisant,
28:56réclamant des explications.
28:58On a demandé
28:58sur quel texte ?
29:01Deux mois et demi
29:03pour nous répondre,
29:04deux mois et demi.
29:05Et attention,
29:06la réponse,
29:08ce n'était pas sur le texte,
29:09c'était à côté.
29:10Donc on a réécrit.
29:13Non,
29:13non,
29:13mais attends,
29:13on en parle,
29:14juste un mot,
29:15parce que le problème,
29:16effectivement,
29:17et Marceau l'a dit,
29:18il y a la furia,
29:19et c'est très important.
29:20Il faut parler de la furia,
29:20oui,
29:21bien sûr,
29:21c'est primordial.
29:21Tout à fait,
29:22mais il faut aussi dire
29:23que le combat,
29:24il est partout,
29:25y compris sur les réseaux sociaux,
29:27y compris dans le DigiLacta Service,
29:29vous avez toutes les mesures,
29:30vous avez vu Orsoula von der Leyen,
29:32qui a dit,
29:32il est temps,
29:33au nom de la liberté,
29:35de faire attention
29:36à toutes les dérives,
29:38et c'est toujours au nom de la liberté
29:40qu'on tue la liberté,
29:41mais ça,
29:41tu le sais par cœur.
29:43C'est pas nouveau.
29:44Laurent Bertone et Marceau,
29:46un mot,
29:46avant de faire une petite pause publicitaire,
29:48on a à peu près 3-4 minutes,
29:50sur le 16ème numéro,
29:51effectivement,
29:52de la furia,
29:53qui est sorti il y a quelques jours,
29:55il est plus explosif que jamais.
29:58En deux mots,
29:58de quoi traitez-vous dans celui-ci ?
29:59On l'a voulu très représentatif,
30:01justement,
30:02pour expliquer à ces messieurs
30:04que nous,
30:05on ne changera pas,
30:05et au contraire,
30:06plus ils essaieront
30:08de réduire notre parole,
30:09plus on criera
30:10un petit peu plus fort.
30:11Et donc,
30:12on a mis dedans
30:13tout ce qu'on avait,
30:14comme d'habitude,
30:15donc,
30:16les dessins ne sont pas
30:17politiquement corrects,
30:19peut-être qu'on aura encore
30:19quelques plaintes.
30:20que Marceau.
30:22Il n'y a pas de problème.
30:23C'est surpassé aussi.
30:24On a tous mis des bonnes couches
30:26pour bien leur montrer
30:27que ça,
30:28ils ne l'auront jamais.
30:29Ah oui.
30:30Comme vous le dites,
30:30Papacito,
30:31effectivement,
30:31c'est surpassé.
30:32Il dresse dans ce numéro
30:34une spectrographie
30:35des fils de putes.
30:37Il propose même des tests
30:38pour les détecter.
30:40Expliquez-nous,
30:40en quelque sorte,
30:41quels sont ces tests.
30:42Alors,
30:42dans le langage papacitesque,
30:44le fils de pute
30:46est une interjection.
30:47Ce n'est pas quelque chose
30:48à prendre au sens littéral.
30:49Donc,
30:49il établit un magnifique classement.
30:51Il nous donne des indices
30:52pour les détecter,
30:54pour mieux les dénicher.
30:55C'est assez savoureux.
30:57Et je ne...
30:57Enfin,
30:58j'ai bien du mal
30:59à concevoir
30:59que quelqu'un puisse lire ça
31:00sans simplement
31:02éclater de rire
31:03et en se disant...
31:04Enfin,
31:05sa vie doit être vraiment triste
31:06la personne qui prend ça
31:07comme quelque chose
31:08d'agressif ou d'insultant.
31:10Non,
31:10mais ce qui est extraordinaire,
31:11c'est que le rire
31:11devient quelque chose
31:13de sulfureux
31:14et dangereux.
31:15Oui,
31:15d'offensant.
31:16Le rire,
31:16simplement,
31:17se marrer,
31:17pas pour bien le gré,
31:18Ah non,
31:19non,
31:19mais ça ne se dit pas.
31:20Tu te rends compte
31:21que Voltaire a pu écrire
31:23Il faut aller en ricanant
31:26sur les chemins
31:27de la vérité.
31:28Eh oui.
31:28Et qu'on en est là,
31:29maintenant.
31:30Et c'est le même Voltaire
31:30qui disait
31:31On n'est pas d'accord,
31:32mais je me battrai jusqu'au bout
31:33pour que vous puissiez...
31:33Non,
31:34mais c'est vraiment...
31:35Moi,
31:35j'ai un sentiment d'asphyxie.
31:37Eh oui,
31:38la liberté d'expression,
31:39il faut l'avouer,
31:40elle est vraiment menacée
31:41en France.
31:42Hier encore,
31:42André,
31:43à Marseille,
31:44le maire a décidé
31:45au nom de la laïcité
31:46d'interdire la projection
31:47du film Sacré-Cœur.
31:48On avait reçu André,
31:50le réalisateur
31:50de ce film chrétien
31:52il y a quelques jours
31:53sur Sud Radio.
31:54Réagissez,
31:55chers auditeurs,
31:55à cette censure
31:560826 300 300.
31:59Et t'as paru,
31:59c'est un des seuls lieux,
32:00je crois.
32:01J'ai allé dans l'optique
32:02de voir les trous
32:03et que la sœur,
32:04après,
32:04me laisse tranquille.
32:05Voici ce chœur
32:11qui a tant aimé les hommes.
32:14Bande annonce
32:15du film Sacré-Cœur
32:16André Bercoff
32:17de Steven et Sabrina Gunel
32:19dont la projection
32:20hier à Marseille
32:21a été annulée
32:22à la dernière minute
32:23par la mairie
32:23au nom de la laïcité.
32:25André,
32:25ce docu-fiction
32:26est un film chrétien
32:28jusqu'où iront
32:29les censeurs, André ?
32:30Ça ajoute à ce qu'on dit
32:33depuis le début
32:34de l'émission
32:34depuis les débuts
32:36de la culte
32:36dans tous les états.
32:37Il se passe quelque chose
32:38de formidable.
32:38C'est un film chrétien,
32:40c'est un film qui rapponte
32:41ce qui s'est passé
32:43à 350 ans
32:44sur Sainte-Marguerite-Marie.
32:47Alors, on peut être athée,
32:48on peut ne pas aimer cela.
32:49Personne n'oblige personne
32:50à aller voir ce film.
32:52Le problème,
32:53c'est qu'il devait être
32:54montré au château
32:56de la Busine.
32:57Eh bien,
32:57le maire de Marseille,
32:59une heure avant,
33:00les gens étaient là,
33:01le public était là
33:02pour aller voir le film.
33:04Une heure avant,
33:04on dit, ah non, non,
33:05projection interdite.
33:06Le maire de Marseille,
33:07qui autrement
33:08se balade
33:09dans certainement
33:10de lieux cultuels
33:12de façon extrêmement forte,
33:13très bien,
33:13mais c'est son droit
33:14le plus strict.
33:15Ah là là,
33:15non, c'est le sacré cœur.
33:16Ah non, non,
33:17ça ne va pas du tout.
33:18Vous voyez ce que j'appelle
33:19la censure à géométrie
33:21très, très, très variable.
33:24Et ça, franchement,
33:24c'est totalement inadmissible.
33:26Après, il dit,
33:27oui, oui,
33:28mais non,
33:28mais nous, Marseille,
33:29on est dédié
33:30à la Sainte Vierge,
33:30etc.,
33:31la Bonne Mère,
33:32etc.
33:33Donc, il y a un vrai problème là.
33:36Eh oui,
33:36on va donner la parole
33:37tout de suite à Raphaël
33:38qui vient de nous rejoindre
33:39sur Sud Radio.
33:40Raphaël qui nous appelle
33:40de Cachan.
33:41Bonjour à vous.
33:42Oui, bonjour à tous.
33:44Bonjour André,
33:45bonjour Féline.
33:47On vous écoute, Raphaël.
33:49On vous écoute.
33:49Écoutez, je suis assez
33:50circonspect par rapport
33:51à cette censure rituelle
33:53qui opère depuis plusieurs années
33:55dans notre pays
33:57puisqu'aujourd'hui,
33:58on n'ose plus dire les choses,
34:01même sur le ton de la rigolade.
34:04Souvenez-vous,
34:04dans les années 90,
34:06c'est les sketchs
34:07des inconnus,
34:07même de Smaïn.
34:08Aujourd'hui,
34:09ces sketchs-là
34:10ne seraient pas rejoués
34:11et seraient censurés
34:12immédiatement
34:13par la censure
34:14de la gauche.
34:15Alors, au secours,
34:17je crie aujourd'hui
34:18mon mécontentement
34:19parce qu'on est
34:20sous l'oppression
34:21d'une idéologie
34:22socialiste,
34:24communiste
34:24et écologiste.
34:27Voilà.
34:27Donc,
34:28il est évident aujourd'hui
34:29qu'il faut que
34:30le peuple français
34:31puisse se lever
34:32pour retrouver
34:33sa liberté dans le temps.
34:34Et oui,
34:35et n'oubliez pas
34:35le wokisme,
34:36c'est vrai.
34:36Mais alors,
34:37est-ce que ce peuple français
34:38va se lever ?
34:39That is the beautiful question,
34:41Gilbert Collard.
34:42Oui,
34:42oui,
34:43oui,
34:43oui,
34:43oui,
34:43la gauche
34:45ose,
34:46la droite
34:47a peur.
34:48Voilà.
34:49Le maire de Marseille,
34:50dans mon livre
34:50Indéfendable Mémoire,
34:52je consacre
34:53tout un chapitre
34:54à Marseille
34:55pour expliquer
34:56comment,
34:57à propos de l'assassinat
34:59du juge Michel,
35:00pour expliquer
35:01comment la politique
35:02est ramifiée,
35:04non seulement
35:05aux communautés,
35:07depuis de longues années,
35:08mais au milieu.
35:09Et cette affaire
35:10du maire de Marseille,
35:12elle nous renvoie
35:13à deux petits événements
35:14commis par le maire.
35:16Le premier...
35:16L'actuel maire.
35:17L'actuel maire.
35:18Le faux maire,
35:18parce qu'il n'aurait jamais
35:19dû être maire.
35:20C'est bon,
35:20il est maire
35:21parce que la maire
35:21et la mairesse
35:22est partie.
35:22Il a fait enlever
35:23la croix
35:24de Notre-Dame
35:26de la Garde
35:26sur une carte
35:27de vœux.
35:29Ah oui ?
35:29Oui.
35:30Et il a dit
35:30Marseille est la première
35:32ville algérienne
35:33de France.
35:35Tout cela,
35:36bien sûr,
35:36comme aurait dit
35:37notre ami Lacan,
35:38c'est du hasard.
35:40Je trouve que c'est
35:41très structurel
35:41et très structurant.
35:44Alors,
35:44en réalité,
35:45l'argument
35:45de la laïcité,
35:48il ne s'applique pas
35:48parce qu'on a affaire
35:49à un acte culturel.
35:53Demain,
35:53il va interdire
35:54le dialogue
35:55des carmélites
35:56de Bernanos ?
35:57Bien sûr.
35:58Au nom de la laïcité.
35:58Au nom de la laïcité.
36:00Vous voyez à quel point...
36:01Ce qui est effarant,
36:03c'est que chaque fois
36:04on utilise
36:05les mots
36:07de nos libertés
36:08pour les prostituer.
36:10Ces types sont
36:10des proxénètes
36:11de mots.
36:12Ils prostituent
36:13les mots
36:13de nos libertés.
36:15Voilà.
36:15Et je trouve
36:16que c'est encore
36:16une preuve
36:17de l'état
36:18de détermination
36:19de destruction
36:20de nos libertés.
36:21Et dans ce livre,
36:22juste,
36:23Indéfendable mémoire,
36:24que je recommande aussi
36:25parce que vous racontez
36:26des affaires
36:27auxquelles vous avez été
36:28mêlés,
36:28évidemment,
36:28en tant qu'avocat
36:29et que vous avez été
36:30au cœur du réacteur.
36:32Et ce cœur du réacteur,
36:33en fond,
36:34sans généraliser,
36:36sans mettre tout le monde
36:37dans le même sac,
36:38Gilbert Collard,
36:40est-ce que justement,
36:41est-ce que la liberté
36:42d'expression aussi,
36:44dans les prétoires,
36:45dans les cours d'assises,
36:47etc.,
36:48elle est contingentée
36:49ou encore,
36:50vous avez des espaces
36:51où on peut s'exprimer ?
36:53Non.
36:53Je crois que maintenant,
36:55tout le monde
36:55fait très attention.
36:57Je raconte dans le livre
36:59à propos de l'affaire
37:00du viol de Morgiou.
37:03C'est l'affaire...
37:04Rappelez rapidement.
37:05C'est de jeunes femmes belges
37:07qui sont violées.
37:09L'acte est répréhensible,
37:11criminel,
37:12et Gisèle Halibis
37:13en empare,
37:14à juste titre du reste,
37:15pour en faire le procès
37:16du viol des femmes.
37:20Ce qui est légitime,
37:23tout à fait.
37:24Et je me retrouve
37:26à la demande
37:27du Parti Socialiste,
37:28du reste,
37:29dans la situation
37:30de défendre
37:31un des violeurs
37:31qui ne sera pas
37:32condamné pour viol,
37:33mais qui sera incroyable,
37:35mais vrai,
37:35condamné pour tentative
37:36de viol.
37:37Je ne savais pas
37:37qu'on pouvait commettre
37:38une tentative de viol,
37:39moi, bon, enfin bon.
37:40Bon, mais là,
37:41le procès devient politique.
37:43Et Libération écrira,
37:44Libération de l'époque,
37:46jamais Défense
37:47n'a été aussi solitaire.
37:50On ne pouvait pas parler.
37:52On était déjà inaudibles.
37:53Je raconte comment.
37:55On nous a empêché
37:56complètement
37:57de parler dans la presse,
37:58de dire,
37:58mais quand même,
37:59ces mecs sont des cons,
38:00c'est mal ce qu'ils ont fait,
38:02mais on a quand même
38:02le droit de les défendre.
38:03Et les mêmes,
38:04les mêmes,
38:06quelques années plus tard,
38:06à propos d'un dénommé
38:07Tangor,
38:09condamné pour viol,
38:10huit ou neuf viols,
38:12vont mener une campagne
38:13de presse
38:14au nom de l'erreur judiciaire
38:15pour le faire libérer.
38:17Ah oui.
38:17Et ils le feront libérer.
38:18Le violeur récidiviste.
38:19Et ils le feront libérer.
38:21C'est Vidal Naquet
38:22qui va mener la campagne
38:23avec Gisèle Halimi,
38:24avec Badinter,
38:25avec Yves Montand,
38:26avec Simone Signoret,
38:28avec Gilles Perrault.
38:30Et six mois après sa libération,
38:33eh bien,
38:33il récidive.
38:34Il viole de nouveau.
38:36Là, quand même,
38:37ils se sont un peu...
38:38Enfin, il y en a un
38:39qui s'est excusé,
38:40c'est Vidal Naquet.
38:41Tous les autres, non.
38:42Tous les autres, non.
38:42Mais ça montre
38:43à quel point
38:44il y a une puissance culturelle
38:46de la gauche, quoi.
38:47Moi, j'étais incapable
38:48de défendre mes clients.
38:50Mais alors, attendez,
38:51face à cette puissance culturelle
38:52de la gauche,
38:53tout le monde n'a pas...
38:54Pourquoi cette sidération
38:55de la droite ?
38:56Pourquoi la droite
38:57est comme une espèce
38:57de fakir devant un cobra
38:59et qui est là ?
39:00Bon, ça bouge un peu,
39:02mais pas tellement.
39:02Parce que...
39:03Parce que...
39:03Je voudrais que Marceau
39:05n'ait pas passé...
39:06Si vous voulez répondre,
39:06moi j'ai mon idée,
39:07mais d'abord...
39:08Laurent Marceau.
39:10Alors, c'est vrai
39:10qu'on y est confronté
39:12tout le temps,
39:13on le voit.
39:14Il y a ce logiciel
39:15qui est très puissant.
39:17La gauche, pour moi,
39:18fonctionne essentiellement
39:19sur ce chantage
39:19à l'extrême droite.
39:21Le côté...
39:22Vous êtes d'extrême droite,
39:23mais je dis ça ou ça ou ça.
39:24C'est terminé pour vous.
39:26Oui, oui,
39:27c'est vraiment là-dessus
39:28que tout tient.
39:29C'est pour ça que nous,
39:29on explique à nos lecteurs,
39:31au lieu d'essayer
39:31de vous justifier,
39:32parce que ça ne sert à rien
39:33de se justifier
39:34contre des gens malhonnêtes.
39:37Ils ne veulent pas la vérité,
39:38ils veulent vous mettre
39:39la tête sous l'eau.
39:40Donc, n'essayez pas
39:41de vous justifier,
39:42faites-leur un bras d'honneur
39:43et terminez ce sujet suivant.
39:45Si on désamorce
39:46ce pouvoir de nuisance
39:47qu'on leur prête,
39:48parce que c'est nous
39:48qui leur prêtons,
39:49peut-être qu'ils cesseront
39:50de régner comme ça
39:51sur le pays.
39:52Et malheureusement,
39:53la droite,
39:53la droite avec des guillemets,
39:54a souvent choisi
39:55l'option paillasson,
39:58complaisance,
39:58en espérant lui plaire,
39:59mais à chaque fois
40:00qu'on fait ça,
40:02on lui prête
40:02encore plus de pouvoir.
40:03Donc, à un moment,
40:04il faut simplement assumer.
40:06Donc, je prends juste
40:07deux paroles,
40:08je rappelle,
40:08Léo Ferré,
40:09la gauche est la salle
40:10d'attente du fascisme.
40:12Il a dit ça en 1971,
40:13Léo Ferré,
40:14le grand anarchiste.
40:14Léonardo Chastia aussi.
40:15Oui, absolument.
40:17Et la droite,
40:18c'est autre chose.
40:19On fait une certaine droite,
40:20c'est je lèche le cocodil
40:21en espérant
40:22qu'il me mangera le dernier.
40:24C'est ça, Marceau ?
40:25Oui, c'est un peu ça.
40:26Et moi, je crois
40:27que ce chantage
40:28est de moins en moins efficient
40:29au fur et à mesure
40:31que les nouvelles générations
40:32n'ont plus les pudeurs
40:34de leurs avions.
40:36Parce que le réel
40:37n'est plus le même,
40:37tout simplement.
40:38Donc, forcément,
40:39tout ce qui passe au JT
40:40est beaucoup moins efficace.
40:42Et moi, je crois que,
40:43pour finir là-dessus,
40:44nous, en tout cas,
40:45on n'est pas dans une posture
40:46de victime.
40:47Simplement, on informe
40:48et on met en lumière
40:49toutes les petites manigances
40:50de nos adversaires.
40:52Et je pense que c'est comme ça
40:53qu'on va gagner.
40:54Il ne faut pas être abattu.
40:55Il faut tenir.
40:56Mais c'est pour ça
40:57que notre position
40:57est particulièrement éreintante.
40:59Parce qu'on passe notre vie
41:00et nos journées
41:01et nos années
41:02à tenir, en fait,
41:02à faire face
41:03et à dire
41:04ne baissez pas les yeux.
41:05Surtout, ne baissez pas les yeux.
41:06Montrez-leur ce qu'ils nous font.
41:08Et ne baissez pas les bras.
41:10Ne baissez pas les bras.
41:11Et comme des vampires,
41:11ils reculent.
41:12En fait, ils reculent.
41:12C'est d'ailleurs la raison
41:13pour laquelle
41:14les justifications
41:15de Laurence Franconcini,
41:17j'écorche son nom,
41:19ne tiennent pas du tout debout.
41:20Parce qu'elle ne s'attendait pas
41:21à ce qu'on lui mette
41:22un spot en pleine gueule
41:23et qu'on dise à tout le monde.
41:24C'est ça qu'il faut faire.
41:25Et puis alors, il y a un élément
41:26supplémentaire,
41:27si je peux me permettre,
41:28c'est que
41:28si tu es catégorisé de droite,
41:33tu n'entres pas dans les postes.
41:34Oui, en plus.
41:35Oui, c'est ça.
41:36Alors ça, c'est aussi un élément
41:37qu'Anna Arendt décrit magnifiquement.
41:40Comment, progressivement,
41:42les postes de petites...
41:44C'est le petit pouvoir, attention.
41:46Ils sont confiés à des gens
41:48qui, finalement,
41:50peuvent pourrir la vie.
41:52Adolf Eichmann était un petit bureaucrate.
41:54Un petit bureaucrate, voilà.
41:55Merci à vous tous
41:57d'être venus sur Sud Radio
41:58avec André Bercoff.
41:59On vous retrouve en direct
42:00la semaine prochaine
42:01de 12h à 14h.
42:02D'ici là, chers auditeurs,
42:04lisez La Furia.
42:06C'est respirer, c'est rire
42:07quand tout le monde se tait.
42:09Abonnez-vous sur lafuria.fr.
42:12Il faut sauver cette revue satirique.
42:14Tout de suite, vous retrouvez Brigitte.
42:15Et lisez les mémoires
42:18de Gilbert Collard, s'il vous plaît.
42:21C'est ce tome 2
42:22de vos mémoires.
42:23Qui a été victime de la censure.
42:24Et dernier mot,
42:27renvoyez la censure.
42:28Alors,
42:28allez-vous sur la fin de la censure.
42:29Alors,
42:29allez-vous sur la censure.
42:30Allez-vous sur la censure.
42:31Je vous souhaite tout le monde.
42:31Allez-vous sur la censure.
42:31Allez-vous sur la censure.
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