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  • il y a 2 mois
Avec Manuel Bompard, député des Bouches-du-Rhône et coordinateur de la France Insoumise

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##L_INVITE_POLITIQUE-2025-10-24##

Catégorie

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News
Transcription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Maxime Liedot.
00:06Il est 8h16 sur Sud Radio et mon invité politique ce matin, Emmanuel Bompard. Bonjour.
00:10Bonjour.
00:11Député des Bouches-du-Rhône, coordinateur de la France Insoumise.
00:14Énormément de sujets à voir avec vous, notamment budgétaires.
00:17Mais avant d'entrer dans le détail, on l'a appris hier, la lettre rectificative au projet de loi de financement de la sécurité sociale
00:22a finalement été enterrinée lors d'un conseil des ministres spéciales,
00:25présidé notamment par le président de la République depuis Bruxelles.
00:28Donc bravo.
00:28Bravo à qui ?
00:30Aux socialistes. Ils ont réussi leur pari.
00:32Je ne crois pas, mais d'abord cette lettre rectificative, elle confirme d'abord un point,
00:38c'est qu'évidemment il ne s'agit pas, contrairement à ce qui a été dit, y compris par le Premier ministre,
00:42d'une suspension de la réforme des retraites, mais bien d'une proposition de décalage dans le temps,
00:48c'est-à-dire que l'âge de départ à la retraite reste à 64 ans,
00:51mais c'est une génération plus tard qui atteindrait cet âge de départ à la retraite de 64 ans.
00:56Deuxièmement, cette lettre rectificative, elle démontre que cette proposition, elle se fait en contrepartie d'une sous-indexation,
01:05c'est-à-dire d'une absence de revalorisation des pensions de retraite sur la base de l'inflation.
01:09Pour le dire autrement, ça veut dire que si une génération pourrait peut-être gagner trois mois avant de partir à la retraite,
01:15par contre l'ensemble des retraités perdraient beaucoup de pouvoir d'achat,
01:18parce que leur pension de retraite baisserait beaucoup.
01:20Et surtout, ce décalage, et je m'arrête là, d'un an de la réforme des retraites,
01:26nécessite pour pouvoir être adopté que l'ensemble du budget de la sécurité sociale soit adopté.
01:31Or, dans ce budget de la sécurité sociale, il y a des mesures qui sont tout à fait scandaleuses.
01:35Par exemple, le doublement des franchises médicales,
01:38par exemple le fait qu'on va mettre davantage à contribution
01:41les personnes qui sont atteintes de maladies chroniques, de maladies de longue durée, de cancers.
01:45Bref, c'est un budget qui est tout à fait invotable.
01:48Et donc moi, je pense que ce décalage ne verra pas le jour à la fin, vous verrez.
01:51Et on va y revenir, Emmanuel Lompard, mais pourquoi ne pas tout simplement se réjouir quand même
01:54de voir que, d'un côté, les socialistes aient réussi à obtenir ça ?
01:57Et vous demandiez la lettre rectificative il y a encore quelques jours.
02:00Pourquoi aujourd'hui ne pas s'en réjouir ?
02:02Non mais moi, évidemment, je demandais la lettre rectificative
02:04parce que ça permettait d'inscrire dans le budget initial de la sécurité sociale
02:09la proposition de modification de la réforme des retraites
02:11qui a été annoncée par M. Lecornu.
02:13Mais pardon, moi je ne vais pas me réjouir du fait
02:15que vous allez avoir une toute petite poignée de personnes
02:18qui peut-être partiront trois mois à plutôt...
02:20Trois millions et milliers français quand même ?
02:21Non, non, c'est pas trois...
02:22Ça, c'est un chiffre qui est un chiffre totalement inexact.
02:24Alors c'est quoi le bon chiffre ?
02:25Le chiffre, c'est avant l'élection présidentielle de 2027,
02:28il y a une génération qui est concernée, c'est la génération 1964.
02:31Cette génération, il y a à peu près, sans doute, entre 600 et 800 000 personnes
02:35qui sont dans cette génération.
02:37Et même pour ces 600-800 000 personnes, c'est pas une victoire ?
02:39Mais non, justement, j'aimerais bien...
02:41Franchement, j'aimerais bien vous dire que oui, c'est une victoire.
02:43Le problème, c'est que ces personnes-là,
02:45les personnes dont on est en train de parler,
02:47peut-être qu'elles vont partir trois mois plus tôt à la retraite.
02:49Mais par contre, leur pension de retraite va baisser,
02:52non seulement l'année prochaine, mais pendant quatre ans,
02:54parce qu'il y a une sous-indexation des pensions de retraite.
02:56Donc même ces personnes-là, elles ne vont pas y gagner à la fin.
02:59Moi, j'aimerais bien vous dire, c'est génial,
03:01il y a des gens qui vont partir plus tôt à la retraite.
03:03Mais malheureusement, ça ne correspond pas à la réalité.
03:05Et je vais même vous dire, parce que j'ai analysé en détail la lettre rectificative.
03:09Dans la génération 64, si j'ai bien compris, si j'ai bien lu le décret,
03:14la lettre rectificative, pardon,
03:16toutes les personnes qui partent avec le dispositif de carrière longue,
03:19c'est-à-dire les gens qui ont commencé à travailler avant 21 ans,
03:21ne sont pas concernés par la suspension proposée, par le décalage proposé.
03:25C'est 20% des personnes qui partent à la retraite
03:28qui ne seraient même pas concernées dans cette génération-là.
03:30Donc vous voyez, il ne faut pas dire n'importe quoi.
03:32Enfin, ce n'est pas vous, mais j'entends beaucoup, 3,5 millions,
03:35tout le monde va y gagner beaucoup.
03:36Non, ce n'est pas la réalité de ce qui a été proposé hier.
03:39Et pourtant, parce qu'on va avoir l'occasion de revenir à ce sujet des retraites
03:42qui évidemment cristazisent le débat,
03:43pour les socialistes, c'est vanté comme une victoire.
03:47Et quand on regarde actuellement ce qui se passe du côté de l'hémicycle,
03:49on a l'impression que ça s'agit beaucoup du Rassemblement National,
03:52que ça s'agit beaucoup du côté des socialistes.
03:54On a l'impression que vous regardez passer les trains.
03:55À quoi vous servez actuellement dans le débat budgétaire ?
03:58Ah non, non, on ne regarde pas passer les trains.
04:00Vous savez, il y a eu toute la semaine le débat en commission des finances.
04:03À partir de cet après-midi à 15h, va commencer le débat en hémicycle sur le budget.
04:08Mais ça n'a rien donné en commission, donc recopie le gouvernement.
04:10Oui, bien sûr, dans tous les cas.
04:12Pour le budget, en fait, ça part toujours du texte initial du gouvernement.
04:16Mais nous, on sert à quoi ?
04:17On sert à essayer d'empêcher, de s'opposer,
04:20à ce que dans ce budget, il y ait les mesures tout à fait inacceptables
04:23dont je vous ai parlé.
04:24Est-ce que vous savez que dans ce budget, par exemple,
04:26il est prévu un gel du barème de l'impôt sur le revenu ?
04:29Ce qui veut dire que vous avez 18 millions de personnes
04:31qui vont voir leur impôt sur le revenu augmenter.
04:33Que vous allez avoir l'ensemble des retraités, j'en ai parlé,
04:35qui vont voir leur pension de retraite baisser.
04:37Que vous allez avoir toute une série de personnes
04:40qui sont atteintes de maladies de longue durée
04:42qui vont voir leur indemnisation baisser.
04:44Tout ça, c'est dans le budget.
04:45Moi, qu'est-ce que je fais ?
04:46Je m'oppose à ces mesures et j'essaye, à la place,
04:49d'y mettre des propositions de recettes supplémentaires.
04:52Mais précisément, si je vous pose cette question, Emmanuel Bompard,
04:54c'est que vous avez dû feuilleter le parisien ce matin.
04:56Boris Vallaud, le chef des députés du Parti Socialiste,
04:58qui dit en réalité, quand on leur pose la question
05:00« Que répondez-vous aux Insoumis qui disent que vous vous êtes fait piéger ? »
05:02Il répond « Pour l'instant, eux n'ont rien ramené aux Français.
05:05Leur tout est un tempestif qui ne m'intéresse pas.
05:07Je ne travaille pas pour la France Insoumise,
05:08je travaille pour les Français. »
05:09Bon, Boris Vallaud dit ce qu'il veut, mais en l'occurrence, pardon,
05:13mais qu'est-ce qu'il a ramené pour l'instant pour les Français ?
05:15Parce que pour l'instant, on a donc un débat
05:18qui va être organisé à l'Assemblée Nationale
05:20sur cette possibilité de décaler l'entrée en vigueur
05:22de la retraite à 64 ans d'un an.
05:24Mais pour que ça, ça voit le jour à la fin,
05:26c'est ça qu'il faut que les gens comprennent,
05:28ça y est, c'est pas décidé ça.
05:29Pour que ça, ça voit le jour à la fin,
05:32il faut que le budget de la Sécurité Sociale
05:34soit voté par le Parti Socialiste.
05:36Donc en fait, Boris Vallaud devrait répondre à la question suivante.
05:39Est-ce que, oui ou non, le Parti Socialiste,
05:40à la fin, a l'intention de voter le budget de la Sécurité Sociale ?
05:43Dans lequel il dit lui-même, pour l'instant,
05:44qu'à l'Assemblée Nationale, c'était sur le budget,
05:46pas sur le budget de la Sécurité Sociale.
05:48L'ensemble des propositions que les socialistes ont formulées
05:50ont été rejetées par une majorité de députés.
05:53Donc vous voyez, moi, évidemment,
05:54je préfère obtenir des choses pour les gens tout de suite,
05:56mais par contre, je ne veux pas leur vendre des illusions.
05:58Je préfère leur dire les choses franchement.
05:59Et ça, c'est ce que fait le Parti Socialiste.
06:00Vous dites, en réalité, ce qu'ils font,
06:02c'est vendre des illusions en ce moment-là.
06:03Là, en l'occurrence, quand on fait croire aux gens
06:05qui vont bénéficier d'une suspension
06:08de la réforme des retraites,
06:10alors que ça ne correspond pas à ce qui est dans le texte,
06:12oui, malheureusement, ça s'appelle vendre des illusions.
06:14Ce n'est pas les seuls.
06:15Mais là, en l'occurrence, c'est eux qui le font, oui.
06:18La réforme des retraites, c'est en effet au cœur des discussions.
06:21On le voit ce matin dans cette interview,
06:22Manuel Bompard.
06:23En réalité, vous le dites,
06:24pour financer cette réforme des retraites
06:26ou cette suspension, forcément, il y a un coût à payer.
06:28Les complémentaires santé qui vont augmenter,
06:31en tout cas, une taxe de suit qui va augmenter.
06:32La sous-indexation des pensions par rapport à l'inflation.
06:35Est-ce qu'on n'est pas en droit de se dire
06:36qu'en réalité, quand on suspend une réforme,
06:39il n'est pas totalement logique
06:40que les retraités participent à cet effort ?
06:43Mais d'abord, quand on suspend une réforme,
06:45quand on la décale,
06:46parce qu'en l'occurrence, ça décale,
06:46ou même quand on l'abroge,
06:47moi, je propose de l'abroger,
06:49évidemment que ça doit se traduire par un financement
06:52qui permet de prendre en charge financièrement
06:53les conséquences budgétaires
06:55de ce décalage ou de cette abrogation.
06:59Mais ensuite, il y a des choix politiques
07:00pour décider qui va en payer le prix.
07:03Et ce que choisit le gouvernement,
07:04attendez, et ce que choisit le gouvernement,
07:06c'est de faire reposer ce coût
07:07d'un côté sur les retraités,
07:09avec la sous-indexation des pensions de retraite,
07:10de l'autre, en fait,
07:11sur toutes les personnes qui ont des mutuelles.
07:13Parce que quand vous mettez une taxe sur les mutuelles,
07:15si vous ne bloquez pas les prix,
07:16ça sera dû parler de 0,5 à 2,25.
07:18Ça, c'est une taxe sur les mutuelles.
07:19Mais quand vous faites ça,
07:20si vous ne bloquez pas les prix des mutuelles,
07:22les mutuelles, elles traduisent ça
07:23dans l'augmentation du prix
07:24pour les personnes qui bénéficient des mutuelles.
07:26Bon.
07:27Et il y a d'autres choix possibles.
07:29Donc, en fait, ça, c'est un choix gouvernemental.
07:30Mais sur la question des retraites,
07:32Manuel Loupard,
07:33et ce sera d'ailleurs notre débat plus tard dans l'émission,
07:34est-ce qu'il n'est pas normal,
07:35au bout d'un moment,
07:36que les retraités, quand on voit,
07:38n'ont pas leur poids,
07:39mais ce qui coûte, de fait,
07:40c'est 30% du salaire des actifs,
07:41un quart du total du dépense publique,
07:43c'est 14% du PIB,
07:44413 milliards en tout.
07:46Est-ce qu'en réalité,
07:46il n'est pas totalement logique,
07:48ou un peu logique,
07:49qu'ils contribuent un tout petit peu
07:50à leur manière, à cet effort ?
07:52Mais ce que je vous propose, peut-être,
07:53c'est d'inviter sur votre plateau
07:55un retraité qui touche une pension de retraite
07:57de, je ne sais pas,
07:581 500 euros par mois.
07:59Mais on les a souvent au standard.
08:00Et c'est beaucoup plus nuancé
08:01que ce prévu.
08:02Certains sont prêts à faire un effort.
08:03Mais attendez,
08:04si vous leur demandez à eux
08:05s'ils vivent bien,
08:07si vous avez l'impression
08:08qu'ils vivent au-dessus des moyens,
08:10de leurs moyens,
08:11si vous avez l'impression
08:12qu'ils vivent dans l'opulence,
08:13vous avez le droit de faire cette proposition.
08:15Je ne le crois pas.
08:16Je ne le pense pas.
08:16Et je pense que, par contre,
08:17il y a des gens qui vivent dans l'opulence.
08:19Et je pense que c'est ces gens
08:20qui vivent dans l'opulence
08:21qu'il faut mettre davantage à contribution.
08:23Quand le patrimoine
08:24des 500 plus riches de ce pays
08:25a été multiplié par 2
08:26depuis qu'Emmanuel Macron
08:27est arrivé au pouvoir,
08:29vous entendez bien ?
08:29Multiplié par 2 depuis 2017.
08:32Quand vous avez atteint,
08:33l'année dernière,
08:34un record historique
08:34de versements de dividendes
08:36pour les grandes entreprises
08:37du CAC 40.
08:38Là, il y a peut-être
08:39de l'argent à aller chercher.
08:40Et je trouve ça plus juste
08:41de faire reposer l'effort
08:42sur ces personnes
08:43que sur des retraités
08:45qui, ce n'est pas vrai,
08:46ne roulent pas sur l'or.
08:47Alors ensuite,
08:48qu'il y ait des retraités très riches
08:49qui, eux, puissent être mis
08:51davantage à contribution.
08:52Je n'ai pas de difficultés
08:53avec ce sujet.
08:53Mais là, ce n'est pas de ça
08:54dont on est en train de parler.
08:55Est-ce que, dans ce cas-là,
08:55c'est peut-être vers ça
08:56qu'il faut aller ?
08:57C'est-à-dire vraiment
08:57une contribution plus précise
08:58des retraités les plus riches ?
09:00Mais je ne comprends pas
09:01pourquoi on ferait
09:01des retraités les plus riches,
09:03des personnes les plus riches.
09:04Y compris les retraités.
09:06Évidemment,
09:06y compris les retraités.
09:07Mais ça, ça passe par exemple,
09:08c'est une proposition
09:09qui donne le contre-budget
09:10par faire en sorte
09:11que l'impôt sur le revenu
09:12soit davantage progressif
09:14que ce qu'il est aujourd'hui,
09:15qu'on rajoute des tranches.
09:16Et alors,
09:16les personnes qui ont
09:17beaucoup d'argent,
09:18qu'ils soient retraitées
09:18ou autre chose,
09:19contribueront davantage.
09:21Mais par contre,
09:21les retraités qui n'ont pas
09:22beaucoup de moyens,
09:23eux, ne contribueront pas davantage
09:24parce qu'ils n'auront pas
09:25les moyens de contribuer davantage.
09:26Votre contre-budget,
09:27Manuel Bompard,
09:28ça a été présenté,
09:28vous venez de l'évoquer,
09:29c'est 168 milliards
09:30de dépenses nouvelles
09:31avec 183,6 milliards de recettes.
09:34Il y a de tout,
09:34le chantier des retraites,
09:35l'âge de départ à 60 ans,
09:36l'augmentation du minimum
09:37contributif,
09:38l'indexation des retraites,
09:40un effort sur les retraites agricoles,
09:42on a des aides publiques,
09:43on a des plans de développement
09:44pour l'école,
09:44pour les transitions.
09:45Bon, on a bien compris.
09:47Est-ce que c'est un projet réaliste
09:48quand on voit
09:49la situation budgétaire
09:50de la France
09:50et quand on voit
09:51que l'agence de notation
09:52Moody's Fitch, pardon,
09:54ce soir,
09:55rendra à nouveau une note
09:56qui risque d'être dégradée
09:57par rapport aux précédentes ?
09:58Bon, d'abord,
09:59sur les dégradations de la note,
10:00il faut faire un petit peu attention
10:01parce qu'il y a quelques semaines,
10:02il y a une agence de notation
10:03qui a dégradé
10:04la note de la France.
10:04J'ai entendu dire
10:05catastrophe, catastrophe.
10:07Si vous prenez le barème
10:07de cette agence de notation,
10:09c'est l'équivalent
10:09d'un 16 sur 20
10:10la note de la France.
10:12Donc on ne doit pas
10:12s'en inquiéter, en réalité,
10:13si ce soir,
10:14la note est dégradée,
10:14on ne doit pas être vigilant ?
10:16Quand vous rentriez de l'école
10:17et que vous aviez 16 sur 20,
10:18vous ne faisiez pas
10:18trop taper sur les doigts.
10:19On vous disait plutôt
10:20que c'était une bonne note.
10:21Combien le reste de la classe avait ?
10:22Me disaient mes parents.
10:23Oui, enfin, généralement,
10:24je ne sais pas
10:25dans quelle classe vous étiez,
10:26mais 16 sur 20,
10:26vous étiez plutôt
10:27dans le haut des notes.
10:29Bon, bref, tout ça pour vous dire.
10:30Évidemment qu'il y a un déficit
10:31qui est trop important aujourd'hui.
10:33Pourquoi ce déficit
10:34est trop important ?
10:35Pas contrairement à ce que j'entends
10:36parfois,
10:36parce que les dépenses publiques
10:37auraient explosé.
10:38Elles sont à peu près
10:39restées stables depuis 2017,
10:40depuis que Macron est arrivé au pouvoir.
10:42Mais parce que les recettes
10:43ont baissé.
10:43Et pourquoi les recettes ont baissé ?
10:45Parce que le président de la République
10:46a fait le choix
10:46de faire des cadeaux
10:47aux plus riches,
10:48aux multinationales,
10:49et qu'à la fin,
10:49ça, c'est un manque à gagner
10:50pour le budget de l'État.
10:51Donc, la question,
10:52c'est la question des choix politiques
10:53qu'on fait face à cette situation.
10:55Si on fait un budget type Le Cornu,
10:57un budget qui a un budget
10:58de coupe massive
10:59dans la dépense publique,
11:01à la fin, la conséquence,
11:02ce n'est pas moi qui le dis,
11:03vous savez,
11:03l'OFCE,
11:04qui est un organisme indépendant,
11:05dit le budget Le Cornu,
11:06il va diminuer la croissance
11:08du pays par deux.
11:09Donc, à la fin,
11:09ça veut dire plus de difficultés économiques,
11:11ça veut dire moins de consommation populaire,
11:12ça veut dire moins de recettes fiscales,
11:14et c'est un cercle vicieux
11:15qui s'aggrave.
11:15Ou alors, on a une autre logique
11:16et c'est celle que nous proposons,
11:18c'est la relance écologique et sociale.
11:19Oui, on fait rentrer
11:21davantage de recettes,
11:22on fait davantage
11:23d'investissements publics
11:24et on réactive
11:25la machine économique.
11:26Évidemment.
11:26Selon vous.
11:27Autre point,
11:28puisque vous parlez du budget,
11:29on voit à quel point
11:30les discussions dans l'hémicycle
11:31vont être animées,
11:31notamment avec deux totems peut-être,
11:33l'attaque Zuckmann.
11:34Est-ce que, selon vous,
11:35oui, malgré le fait
11:36qu'elle a été, certes,
11:37une fois votée à l'Assemblée
11:39puis rejetée au Sénat
11:40et la rejetée à nouveau aux commissions,
11:42est-ce qu'il faut la remettre
11:43au centre des débats ?
11:44Le Parti Socialiste dit
11:45oui, bien sûr,
11:45ça fait partie des débats.
11:46Est-ce que, si jamais
11:47elle arrive au Parlement,
11:48vous voteriez quand même
11:49de la commune d'accord ?
11:50Évidemment.
11:50Mais vous savez,
11:51je vais vous dire,
11:51ce n'est pas une seule fois
11:52qu'elle a été adoptée
11:53à l'Assemblée nationale.
11:54Par exemple, l'année dernière,
11:55au moment du débat budgétaire,
11:57l'attaque Zuckmann,
11:57que nous, les Insoumis,
11:58nous avions proposée,
11:59avait été votée
12:00par une majorité de députés.
12:01Ensuite, elle a été reprise
12:02dans la niche du groupe écologiste
12:03et elle a été votée à nouveau.
12:05Donc, tout ça pour dire,
12:05il y a déjà eu une majorité
12:06de députés pour l'attaque Zuckmann.
12:07À l'époque,
12:08le Rassemblement national
12:09ne s'y était pas opposé.
12:11C'était abstenu,
12:11notamment sur le vote de l'Égypte.
12:12C'était abstenu.
12:13Et là, en commission des finances,
12:14le Rassemblement national
12:15a voté contre.
12:16Donc, d'abord,
12:17je voudrais quand même
12:17vous alerter
12:18parce que vous avez un parti
12:19qui vous dit
12:19moi, je suis prêt à gouverner
12:20et qui, en six mois d'intervalle,
12:22décide qu'avant,
12:23il était plutôt d'accord
12:24avec l'attaque Zuckmann,
12:25maintenant, il est contre.
12:25Ça veut dire quoi ?
12:26Qu'en économie,
12:26ils ne sont pas au niveau ?
12:27Hier, ils ont présenté
12:28un contre-budget.
12:29Franchement,
12:29c'est ni fait ni affaire.
12:31Leur chiffrage ne va pas du tout.
12:32Et surtout,
12:33dans le contre-budget
12:34présenté hier
12:35par le Rassemblement national,
12:36ils disent eux-mêmes
12:36qu'ils repartent du budget
12:37de M. Lecornu.
12:38Et donc, un certain nombre
12:39d'horreurs dont je vous ai parlé,
12:40ils les gardent
12:41dans leur contre-budget.
12:42Par exemple,
12:42le doublement des franchises médicales,
12:43Mme Le Pen,
12:44ne chiffre pas une annulation
12:45de cette mesure.
12:46Ça veut dire qu'aujourd'hui,
12:47dans le contre-budget
12:48tel qu'il est proposé
12:49par Mme Le Pen,
12:50c'est dedans.
12:50Voilà.
12:51Donc, Mme Le Pen
12:52devra expliquer
12:53à ses électrices
12:53et à ses électeurs
12:54qu'elle est donc favorable
12:55au doublement
12:56des franchises médicales.
12:57Je pense que ça va être
12:57un petit peu difficile.
12:58Tout ça pour vous dire.
12:59Parce que votre question initiale,
13:00c'était la taxe Zuckmann.
13:01Évidemment qu'il faut.
13:03Mais pourquoi ?
13:03Parce qu'on a besoin...
13:04Monsieur le co-français
13:05sur ce sujet,
13:06Manuel Bonbar,
13:06leur faire croire
13:07que c'est une taxe
13:07qui allait résoudre
13:08tous les problèmes.
13:08On a l'impression
13:09que si on vote ces taxes,
13:10les gens vont rajeunir
13:11pratiquement sur la taxe Zuckmann.
13:12Ah non, ils vont pas rajeunir.
13:13Non, ils vont pas rajeunir.
13:14Mais évidemment,
13:15c'est pas l'alpha et l'oméga
13:17de toutes les solutions.
13:18Il y a d'autres mesures
13:19qui sont nécessaires,
13:20mais ça y contribue.
13:21On parle d'une recette
13:22possible de 15 à 20 milliards d'euros.
13:24Monsieur Le Corneau nous dit...
13:25Vous savez que même
13:26que ce soit des économistes indépendants
13:28ou même le CAE
13:29qui est le conseil d'analyse économique
13:30proche de Matignon
13:31dit qu'en réalité,
13:32il n'y aura pas à espérer
13:32plus de 5 milliards.
13:33Donc ça n'existe pas
13:3415 à 20 milliards sur la taxe Zuckmann.
13:35Non, c'est pas vrai.
13:37Il n'y a pas un consensus
13:37scientifique sur 5 milliards.
13:39C'est pas vrai.
13:39Vous savez,
13:40j'ai entendu M. Aguillon
13:41qui, je crois,
13:42est le nouveau prix Nobel d'économie
13:44critiquer la taxe Zuckmann.
13:45Et on en a beaucoup parlé.
13:47Mais est-ce que vous savez
13:47qu'il y a 7 prix Nobel d'économie
13:48qui soutiennent la taxe Zuckmann ?
13:50Donc, excusez-moi,
13:50mais dans le match
13:51des prix Nobel d'économie,
13:52puisque vous me parlez
13:53d'experts économiques,
13:54il y en a davantage
13:55qui sont pour la taxe Zuckmann
13:56qu'ils sont contre.
13:57Donc, non,
13:58c'est une mesure
13:59qui est une mesure nécessaire.
14:01Pour l'instauration,
14:01on part sur les recettes.
14:02Et elle est nécessaire
14:03et elle est indispensable aujourd'hui.
14:05Et elle est juste.
14:06Enfin, écoutez,
14:07le principe de la taxe Zuckmann,
14:08c'est que,
14:08est-ce que vous savez aujourd'hui
14:09en France
14:09que les 0,001% des plus riches
14:12payent moins d'impôts
14:13proportionnellement
14:14que les 0,1% des plus riches ?
14:16Donc, c'est face à cette situation
14:17inacceptable
14:18qu'il faut apporter une réponse.
14:19Et la taxe Zuckmann,
14:20elle permet d'apporter une réponse.
14:21Ça concerne 1800 personnes.
14:24Et d'ailleurs,
14:24quand vous sondez les Français,
14:25il y en a 90%
14:26qui sont favorables à la taxe Zuckmann.
14:27Est-ce qu'on leur a menti ?
14:28Non, non, non, non !
14:29On leur a pas menti !
14:30On leur a pas menti !
14:31Pourquoi vous dites ça ?
14:32Parce que même Éric Coquerel,
14:33qui préside la Commission des Finances,
14:34n'avait visiblement pas compris
14:35le principe de cette taxe.
14:36Ce n'est pas vrai.
14:38Il a tout à fait compris le principe de cette taxe.
14:39C'est parce qu'il a expliqué
14:39sur un plateau télé notamment
14:40en disant qu'il ne savait pas
14:41ce qu'était un patrimoine professionnel.
14:42Éric Coquerel,
14:43il a proposé la taxe Zuckmann il y a un an.
14:45Excusez-moi,
14:46vous ne saviez même pas ce que c'était.
14:47Donc, évidemment qu'il savait lui
14:48ce que c'était.
14:49Ne dites pas ça.
14:50Mais il sait juste qu'il la comprend ou pas ?
14:51Mais évidemment qu'il la comprend.
14:53Je vous explique rapidement
14:54ce que c'est la taxe Zuckmann.
14:55Si vous voulez, on le fait.
14:56Non, non, mais tout le monde l'a compris.
14:57Mais lui, visiblement,
14:58quand on prenait...
14:59Ne cherchez pas une polémique.
15:01Disons la vérité.
15:03Une journaliste lui a posé une question
15:04relative à ce qui a été un petit peu
15:07la manière avec laquelle
15:08les partisans du gouvernement
15:09voulaient s'opposer à la taxe Zuckmann.
15:11C'est-à-dire faire croire
15:11que pour les entreprises de la tech,
15:13pour ce qu'on appelle les licornes,
15:14ça allait être une difficulté.
15:17Mais non, ce n'est pas le patrimoine professionnel
15:18que ça touche.
15:19Ça touche notamment ce qu'on appelle
15:20des holdings dans lesquels
15:21il y a des actions
15:22qui sont placées
15:23où vous avez des ultra-riches en France
15:26qui, plutôt que de payer de l'impôt
15:27sur leurs revenus,
15:28placent leurs revenus en patrimoine
15:30dans les holdings
15:31pour échapper à l'impôt.
15:33Donc évidemment qu'il faut
15:34que ces holdings soient soumises à l'impôt.
15:35Sinon, c'est de l'évasion
15:36ou de l'optimisation fiscale
15:38et c'est inacceptable.
15:38Tout le monde se serre la ceinture,
15:40tout le monde tire la langue
15:41et il n'y aurait que les ultra-riches
15:42qui, eux, n'auraient pas d'effort à faire.
15:43Franchement, on sent à quel point
15:44quand même ces questions
15:45vont être dominantes
15:46dans le débat des prochains mois,
15:47des prochaines années.
15:48C'est tout bien compris
15:48pour l'élection présidentielle
15:49et vous avez vu
15:50que vous avez une nouvelle candidate
15:51qui s'est en tout cas déclarée,
15:52Marine Tondelier.
15:54Formidable, non ?
15:55Je ne sais pas, c'est son choix.
15:56Je crois qu'elle a l'intention
15:58d'être candidate à l'élection présidentielle.
15:59Si j'ai bien compris,
16:00elle est plutôt candidate
16:00à la primaire de son parti
16:02pour être candidate peut-être
16:04à une autre primaire
16:05si elle devait exister après.
16:06J'ai l'impression que...
16:08Une primaire à laquelle
16:08il faut participer, selon vous ?
16:09Non, mais parce que,
16:10vous savez,
16:11il faut être sérieux
16:11quand on propose un programme
16:14pour être candidat
16:15à l'élection présidentielle.
16:15D'abord, on avance son programme.
16:17Et vous imaginez bien
16:19qu'il ne faut pas prendre
16:19les gens pour des imbéciles.
16:21Moi, je ne vais pas participer
16:22à une primaire
16:22avec Raphaël Glucksmann.
16:24Pourquoi ?
16:24Mais parce que je ne suis pas d'accord
16:25avec son programme.
16:26Et que si Raphaël Glucksmann...
16:27C'est une primaire,
16:27on s'est départager les programmes.
16:28Mais non, mais précisément,
16:29le principe d'une primaire,
16:30c'est qu'à la fin,
16:31vous devez vous engager
16:32à faire campagne
16:32pour celui qui gagne.
16:33Et moi, je ne vais pas faire campagne
16:35pour M. Glucksmann
16:36avec lequel j'ai beaucoup
16:38de points de désaccord.
16:39Donc, il ne faut pas faire croire
16:40aux gens qu'on peut tous
16:41se mettre d'accord
16:42indépendamment des programmes.
16:44Nous, on a un programme.
16:45Il est clair.
16:45Vous avez parlé
16:46de mon contre-budget tout à l'heure.
16:48Et nous, nous porterons évidemment
16:49une candidature
16:49à l'élection présidentielle
16:50porteuse de ce programme.
16:52Ça veut dire donc qu'en 2027,
16:53vous porterez le programme
16:54de Jean-Luc Mélenchon ?
16:56Le programme qu'a porté
16:57Jean-Luc Mélenchon
16:57lors des dernières élections
16:59présidentielles.
17:00présidentielle, attendez,
17:02qu'on a apporté
17:02au moment des élections
17:04législatives avec la NUPES,
17:05que toute la gauche a apporté
17:06en 2022 avec la NUPES,
17:08que toute la gauche a apporté
17:09en 2024 avec le nouveau
17:10Front Popula.
17:11Et nous, nous continuons
17:11à défendre le même programme.
17:13J'ai l'impression,
17:14je trouve ça quand même
17:14extraordinaire,
17:15que vous avez aujourd'hui
17:16des gens qui ont défendu
17:17l'année dernière un programme
17:18devant les électrices
17:19et les électeurs
17:20et qui vous disent aujourd'hui
17:21que non, non, c'est un autre programme
17:22qu'ils vont défendre.
17:22Pardon, moi, je crois
17:23à la cohérence des points de vue.
17:24Quant au choix de notre candidat...
17:26Attendez, je vais répondre
17:27à votre question,
17:27il n'y a pas de problème.
17:28Quant au choix de notre...
17:29Oui ou non ?
17:30Non, je ne vais pas vous répondre
17:30de oui ou non,
17:31parce que je vais vous répondre
17:32tout simplement la vérité.
17:33La vérité, c'est que
17:33quant au choix de notre candidat,
17:35en tant voulu,
17:36nous prendrons notre décision
17:37sur qui est notre candidat
17:38ou notre candidate
17:39et vous le saurez,
17:40tout simplement.
17:41Merci beaucoup,
17:42Manuel Bompard,
17:42d'avoir été avec nous ce matin.
17:44Je vous souhaite une très bonne journée.
17:44Mais vous aussi,
17:45débuté des Bouches du Rhône
17:46et coordinateur de la France Insoumise.
17:48Bon courage pour les heures
17:48et notamment, je crois,
17:49les nuits très courtes
17:50qui arrivent en effet dans les...
17:51On n'est pas les plus à plaindre,
17:52mais on va travailler.
17:52Ça, c'est sûr.
17:53Merci beaucoup d'avoir été
17:54au micro de Sud Radio.
17:54Il est 8h34 et dans un instant,
17:56cette question qu'on vous pose,
17:57auditeurs de Sud Radio
17:58et dont on débattra
17:59avec Arlette Chabot
18:00et Régis Maillot,
18:01faut-il faire payer les retraités
18:02pour compenser la suspension
18:03de la réforme ?
18:04Oui, non, 0826 300 300,
18:07le site, l'application
18:08et les réseaux sociaux de Sud Radio.
18:09A tout de suite.
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