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  • il y a 4 semaines
Le rendez-vous du débat sportif animé par Patrick Chêne. Chaque mois, experts et invités explorent en profondeur un grand sujet d’actualité du monde du sport. Dans cette émission, Jean-Lous Moncet, Chérif Ghemmour, Benoît Maylin, François da Rocha Carneiro et Eric Coutard se réunissent autour du thème suivant : les grandes rivalités dans le sport, moteur ou poison ?

Catégorie

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Sport
Transcription
00:00Musique
00:00Bonjour à tous, quel beau sujet aujourd'hui dans les grandes questions du sport.
00:17Je me regarde à l'avance, d'abord parce que j'ai de bons invités,
00:19et en plus ce thème, les grandes rivalités du sport,
00:22ça nous a tous marqués, ça nous a tous émus, parfois mis en colère,
00:27et on va essayer de comprendre pourquoi on est supporter de l'Olympique Lyonnais,
00:31parce qu'on est né à Lyon, mais pourquoi on choisit Fédéraire plutôt que Nadal,
00:34pourquoi on choisit Sénat plutôt que Prost, c'est notre vie qui est en jeu là.
00:39Donc là, je prends cette émission un peu comme une réunion de confrères, de copains,
00:43et on va échanger nos souvenirs, on va essayer de comprendre.
00:46Alors, le thème est un peu plus quand même dirigé avec cette rivalité,
00:51est-ce que c'est un moteur, est-ce que c'est un poison, c'est ça qui va nous animer aujourd'hui.
00:55Pour parler de tout ça avec nous, Benoît Mélin vient d'arriver en retard, il faut le dire,
00:59journaliste spécialisé dans le tennis, qui est chroniqueur dans l'émission Sans Filet,
01:04Éric Coutard est avec nous également, vous êtes journaliste indépendant,
01:07auteur du livre, très beau livre, 50 rivalités sportives, c'est aux éditions Amphora,
01:14et si vous aimez le sport, l'histoire du sport, c'est un immanquable.
01:17Chérif Guémour est avec nous, journaliste sportive, bien connu dans le football,
01:21et notamment, on va nous parler des grandes rivalités, au hasard au MPSG, au hasard au L Saint-Etienne,
01:27alors moi je vais vous le raconter, j'en connais plus que vous sur la rivalité de Lyon Saint-Etienne,
01:31parce que moi je suis Lyonnais, monsieur, et on en parlera.
01:35Jean-Louis Monset, célèbre journaliste notamment dans le sport automobile,
01:40et qui a été le grand témoin, Jean-Louis, vous avez été le grand témoin du duel Prost-Sénat,
01:44beaucoup de choses à nous raconter, à nous rappeler,
01:47et puis François d'Arocha-Carnero, vous êtes docteur en histoire contemporaine,
01:50et il faut élever le niveau un peu quand même,
01:51à l'université d'Artois, spécialiste de l'histoire du football français,
01:55et particulièrement de l'équipe de France.
01:59Alors, on va se poser une question toute simple tout d'abord,
02:02je vais vous donner la parole, à vous tous,
02:04sur ce qui caractérise dans votre expérience, surtout, une grande rivalité.
02:08On va commencer avec vous, Eric.
02:11Qu'est-ce qu'une grande rivalité ?
02:12Comment on rentre dans l'histoire ?
02:15Pourquoi à un moment, cette rivalité devient unique ?
02:18C'est une rivalité qui devient une légende, d'abord.
02:21C'est la légende, le sport, on a besoin de rivalités.
02:23Les enjeux sont là, ça peut être politique,
02:27un URSS, USA, en hockey, sur glace, en basket,
02:31ça peut être sur une carrière, un Prost-Sénat.
02:34Il y a du suspense, on aurait du mal à voir du tennis,
02:37aujourd'hui, sans Siner et Alcaraz.
02:40On s'ennuie, en tout cas, je parle pour moi,
02:42du cyclisme avec Pogacar un peu tout seul.
02:45Donc, les critères, c'est du suspense, de l'enjeu,
02:48un équilibre peut-être dans les victoires et dans les défaites,
02:51et puis parfois, des choses un peu exceptionnelles,
02:53comme une engueulade, Prost-Sénat,
02:56comme de l'amitié aussi.
02:58On retrouve aussi beaucoup d'amitié,
02:59beaucoup de respect dans les rivalités.
03:01François d'Arocha-Carnero,
03:02moi, je trouve cette description parfaite.
03:05On pourra arrêter là, vous, les studios.
03:06Merci.
03:06J'ai ajouté deux éléments qui me semblent importants.
03:10La dramaturgie, c'est l'art de raconter quelque chose de dramatique.
03:15Et c'est sûr que le côté deus ex machina,
03:19qui peut arriver dans le sport,
03:21joue aussi beaucoup de ses rivalités.
03:25Et puis, il y a l'idée de construction médiatique aussi,
03:27parce qu'un certain nombre de rivalités
03:29sont en fait servies par un discours médiatique.
03:33Servies ou construites ?
03:34Véritablement servies et construites en même temps.
03:39On peut penser au MPSG.
03:43Là, il y a clairement un discours médiatique
03:45qui monte en épingle cette rivalité.
03:48Oui, cet affrontement.
03:49À la fin des années 80.
03:50Anctil Poulidor, moi, j'ai eu la chance de les connaître.
03:54Ils buvaient des coups ensemble,
03:55ils jouaient au poker ensemble,
03:56ils dînaient ensemble.
03:56Et la presse n'arrêtait pas de raconter qu'ils étaient rivaux,
03:59alors que c'était vraiment des amis.
04:01Ça nous fait rebondir tout de suite sur Ertung Senna
04:03et Alain Prost, évidemment,
04:05qui est peut-être l'exemple,
04:06le symbole de la rivalité,
04:08qui se termine quasiment,
04:10pas en amitié, n'exagérons pas,
04:12mais en complicité.
04:12La paix est retrouvée.
04:13La paix est retrouvée.
04:14Quand il le fait monter sur le dernier podium,
04:17il est victorieux.
04:18Alain est deuxième,
04:19il le fait monter sur le podium.
04:20Et puis voilà, la paix est retrouvée
04:21parce qu'après,
04:22ils vont cesser de se parler
04:23jusqu'au 1er mai 1994,
04:25où Senna trouve la mort.
04:27Allez, voilà.
04:27Alors, est-ce que vous êtes d'accord
04:28sur le fait que la presse joue un rôle
04:30dans l'exemple qui nous concerne
04:32avec Senna Prost,
04:33où c'est vraiment une personnalité
04:35tellement différente,
04:36ou pas tant que ça d'ailleurs,
04:38qui a fait la rivalité ?
04:39Alors, il y a deux choses, mon cher Patrick.
04:41Il y a déjà Brésil-France,
04:43on peut dire ça comme ça.
04:44Au Brésil, il y a beaucoup de vrais fans.
04:46Ils sont prêts à se sacrifier
04:47pour leur idole.
04:49Il y a l'opposition des marques.
04:52Ils sont ensemble,
04:53mais ensuite, il y a eu Ferrari et McLaren.
04:54Ils étaient ensemble chez McLaren.
04:56Ça, ça a joué aussi.
04:58Et puis, je pense qu'il y a les personnalités.
05:01Senna, qui était quasiment un moine soldat,
05:04je l'appelais comme ça,
05:04un moine soldat, Senna.
05:06Et Alain, qui était le français type.
05:08Et donc, tout ça, ça a joué
05:09pour faire une vraie rivalité
05:11qui s'est mal terminée.
05:14Grand Pouille du Japon,
05:15où Senna a percut Prost
05:16parce qu'il avait pensé
05:17qu'il avait été floué l'année d'avant.
05:19Mais là, il n'y a pas eu de dégâts.
05:21C'est seulement après
05:22qu'il y a eu les dégâts
05:22quand Ayrton voulait absolument
05:25ce moteur Renault
05:26car c'est le moteur Renault
05:27qui l'a motivé
05:28pour aller chez Williams.
05:29Et puis là,
05:30il avait rendez-vous avec le destin.
05:32Alors, parlons de football.
05:33On n'a pas commencé par le foot.
05:34Vous avez vu.
05:35Parce que dans le nombre de chaînes,
05:36c'est le foot, le foot
05:37et rien que le foot.
05:38Dans sport en France,
05:39c'est un peu différent.
05:40Mais là, on est obligé, évidemment,
05:41d'évoquer.
05:42Chéri, quand je vous dis rivalité,
05:45moi, j'ai noté au MPG,
05:46j'ai noté Lyon-Saint-Etienne,
05:48on peut le dire Lens-Lille.
05:48Quelle est celle qui vous vient
05:50à l'esprit immédiatement ?
05:52La plus historique,
05:53ce qu'on a appelé le classique,
05:54le classico,
05:55c'est River Plate Boca Junior
05:57parce que le modèle
05:58s'est transposé en Espagne
06:00en 1974
06:00entre le Real et le Barça.
06:03Après, on a donné
06:04de plus en plus d'importance
06:05au derby.
06:06On en a même inventé
06:07le derby de l'Atlantique.
06:09Ok, je veux bien.
06:10Bordeaux, Nantes, bon.
06:11Et c'est les querelles de clochers.
06:14Alors ça, c'est universel.
06:15C'est dans le monde entier.
06:17C'est ce qui tient en haleine.
06:18C'est ce qui forge aussi
06:19les identités régionales.
06:21On se définit d'abord
06:22par rapport au club
06:23qu'on soutient.
06:23Vous, c'est Lyon.
06:24Moi, c'était plutôt Saint-Etienne
06:25quand j'étais là.
06:25Moi, je vous raconterai
06:26l'histoire après.
06:26Moi, je suis une anomalie
06:27parce que le samedi,
06:28j'étais supporter de Lyon
06:29et le mercredi,
06:31j'allais à Saint-Etienne
06:31voir Split,
06:33voir tous les grands,
06:33grands matchs
06:34que j'avais à l'époque de voir.
06:35Oui, donc on se définit
06:37par rapport un peu
06:37à sa communauté
06:38et ensuite,
06:39on se définit
06:40par rapport à l'adversaire.
06:41Donc là,
06:42les supporters marseillais,
06:43quand ils ne sont pas
06:44champions de France,
06:44ça leur va très bien
06:45du moment que Paris
06:46n'est pas champion de France.
06:47Donc voilà,
06:47c'est un peu...
06:48Puis pour définir un peu
06:49les rivalités,
06:51donc il y a,
06:52pour moi aussi,
06:53il y a trois notions.
06:54Il y a la notion d'excellence
06:55parce qu'évidemment,
06:56les dualités de médiocre,
06:57bon, on ne s'y intéresse pas.
06:59Il faut qu'il y ait
06:59de la longévité.
07:00Il faut que ça dure quand même.
07:03Et le dernier,
07:04c'est l'immédiateté du sport
07:06parce que,
07:07par exemple,
07:08en politique,
07:08l'action de tel ou tel gouvernement,
07:10est-ce qu'elle a porté ses fruits ?
07:11Il faut attendre plusieurs années.
07:13C'est compliqué.
07:14En sport,
07:15il y a les Jeux Olympiques.
07:16Le dimanche, à 20h,
07:18il y a la finale du 100 mètres.
07:20Voilà, il y a deux rivaux.
07:21Enfin bon, peu importe,
07:21on les connaît.
07:23Un lieu, une heure,
07:25la dramaturgie.
07:26Et on est fixé.
07:27C'est ce qui fixe
07:28dans la mémoire collective
07:30les grands moments,
07:31les grandes rivalités.
07:32La comparaison avec la politique
07:33qui était dite,
07:34elle était plus discrète
07:37chez Jean-Louis Monset
07:37quand il a parlé
07:38du moine soldat.
07:39Mais nous n'en verrons pas
07:40dans ce débat.
07:41Benoît Mélin,
07:42le tennis.
07:43Qu'est-ce qui se passe-t-il ?
07:43Alors, évidemment,
07:44tout de suite,
07:45on pense Federer,
07:48Nadal.
07:49Est-ce que c'est
07:51l'opposition ultime
07:52ou est-ce qu'avec McEnroe
07:54auparavant,
07:55avec Landl et tout ça,
07:56on avait déjà
07:57des rivalités
07:59de ce niveau-là
07:59qui sont aussi romanesques ?
08:01Parce que celle de Nadal,
08:02Federer,
08:03elle est romanesque.
08:03Quand même,
08:04avec cette fin,
08:04cette amicale,
08:05ces larmes,
08:06c'est une histoire
08:07qu'un romancier
08:09n'aurait pas pu écrire.
08:10Oui,
08:10mais parce qu'on les appréciait
08:12tous les deux.
08:13S'il doit y avoir
08:14une rivalité
08:15entre Federer,
08:17Nadal
08:17et parce qu'on est
08:18sur une triangulaire,
08:20il y a Djokovic aussi.
08:21Djokovic a beaucoup plus
08:22joué et gagné
08:23contre Federer et Nadal
08:25que les deux autres.
08:26Donc,
08:26si on doit mettre
08:27une dualité
08:28dans ce sport-là,
08:31c'est plus Djokovic
08:32contre Federer et Nadal.
08:34C'est ça
08:34qui a créé
08:34véritablement...
08:35On connaît quand même
08:36des gens qui...
08:37Moi,
08:37je connais des supporters
08:38de Federer
08:39qui étaient malades,
08:41mais des gens
08:41de très haut niveau,
08:42des financiers et tout.
08:43Federer perdait un match,
08:44mais c'était la fin du monde.
08:45Ah, bien sûr.
08:45Et il détestait Nadal.
08:46Mais la première,
08:47c'est la construction
08:48et l'histoire du tennis
08:49se fait sur Borg et McEnroe.
08:51C'est ça qui fait
08:53quelque chose de fou
08:54avec le tennis,
08:54qui devient international
08:55et non plus un petit sport
08:57entre riches,
08:58de bonnes familles.
08:59Là,
09:00on a Borg,
09:01Ice Borg,
09:02qui montrait rien,
09:03qui suait jamais,
09:04qui était incroyable.
09:05Et puis de l'autre côté,
09:06on a le méchant garçon
09:07new-yorkais
09:08qui pète les plombs,
09:09gaucher, créatif,
09:11qui hurle tout le temps,
09:12qui insulte les arbitres.
09:13Et ça,
09:13ça crée quelque chose
09:14de magique,
09:15de grandiose
09:16où,
09:16comme vous l'avez dit,
09:18on va avoir des clans,
09:19on va avoir l'esprit de clocher,
09:21on va savoir
09:21à qui on va s'identifier,
09:23est-ce qu'on aime le sage,
09:24est-ce qu'on aime le fou ?
09:25Et après,
09:26toute l'histoire du tennis
09:27est faite là-dessus,
09:28avec Sampras Agassi,
09:29avec chez les femmes aussi,
09:30Navratilo Weyvert,
09:32où là,
09:32on avait limite
09:32le rideau de fer Etats-Unis,
09:34URSS à l'époque,
09:36avec Navratilo Weyvert,
09:37la bodybuildée,
09:38hyper musclée,
09:39Chris Everth,
09:40la jolie jeune fille
09:41des Etats-Unis.
09:42L'histoire du tennis
09:43s'est faite toujours sur...
09:44Oui,
09:45il y a souvent eu des dualités.
09:46En fait,
09:46Alcara Siner,
09:47aujourd'hui,
09:48se reproduit,
09:49en fait,
09:49sur ce schéma classique.
09:50Est-ce que c'est l'épouvantable
09:52« c'était mieux avant »,
09:53un syndrome qu'il faut combattre
09:54toute sa vie,
09:55qui fait dire qu'aujourd'hui,
09:57on a quand même
09:57un petit peu moins
09:58d'excitation,
10:00même si,
10:00c'est vrai que les dernières semaines
10:01nous ont quand même montré
10:02un peu l'inverse,
10:03est-ce qu'on est prêt
10:04pour une nouvelle rivalité
10:06aussi romanesque,
10:07aussi importante,
10:09aussi passionnée ?
10:10Je trouve que c'est noyé,
10:12en fait.
10:12Il y a beaucoup trop de tennis
10:13qu'on a relativement avant.
10:14Avant,
10:15on regardait un match comme ça
10:16dans un tournoi du Grand-Chelm,
10:17parce qu'on avait
10:17quatre tournois majeurs
10:19en Australie,
10:20qu'on ne voyait jamais
10:20parce qu'avec le décalage horaire,
10:22et ce n'était pas diffusé en France,
10:23on avait Roland-Garros,
10:25Wimbledon pendant l'été,
10:26tout le monde ne regardait pas,
10:27l'US Open,
10:28c'est pendant la nuit
10:29aux États-Unis,
10:30donc on avait un tournoi majeur,
10:31Roland-Garros.
10:33Aujourd'hui,
10:33il y en a tout le temps,
10:34toutes les semaines,
10:35donc c'est vrai que le grand public
10:36a du mal à s'identifier,
10:38à savoir qui gagne quoi,
10:40quelle est l'importance
10:41de ce qu'il gagne,
10:42et compagnie,
10:42donc c'est un peu noyé
10:43dans cette espèce
10:44d'information continue
10:46qu'on a,
10:47et qu'on n'arrive pas
10:47en fait à assimiler.
10:49Oui,
10:50je pense qu'il a eu raison
10:51en parlant de l'immédiateté
10:52du sport,
10:53qui est quand même
10:53quelque chose de formidable,
10:54toi,
10:55pardon,
10:55toi,
10:56vous,
10:56tu as fait le nombre
10:58de directs que tu as faits,
10:59tu le sais bien,
11:00ça n'a rien à voir
11:01avec le magazine ensuite,
11:03donc l'immédiateté,
11:04ça joue,
11:05et je pense quand même
11:05que ce qu'il faut craindre
11:08un petit peu,
11:08c'est la surexposition,
11:10par exemple du tennis,
11:11mais de l'automobile aussi,
11:12de nombreux sports,
11:13il n'y a que le football
11:14qui est un peu plus
11:16qui est le seul
11:17capable de supporter,
11:18à part le lundi soir maintenant
11:20et encore,
11:21on a du foot tous les soirs,
11:22on a du foot 24h sur 24,
11:24et ça marche ?
11:25Oui,
11:25oui,
11:25ça marche,
11:26bon,
11:26on a une universalité
11:28du foot,
11:29mais on a un cadre donné
11:30sur le foot,
11:31c'est une théâtralité
11:32qui est définie dans le temps,
11:33c'est 90 minutes,
11:34pas le tennis,
11:35le tennis,
11:35et c'est bien le problème
11:36pour même diffuser ça
11:38à la télévision,
11:38c'est qu'on peut avoir
11:39un match qui dure 5 minutes
11:40s'il y en a un qui se blesse,
11:41ou qui peut durer 5 heures
11:42si jamais c'est un match
11:43qui devient mythique,
11:45c'est très compliqué à gérer.
11:46Mais du coup,
11:46on choisit ses matchs alors,
11:48puisqu'on sait que ça va durer,
11:50non ?
11:51Ah,
11:51on ne peut pas savoir,
11:52c'est quasiment impossible
11:53de savoir,
11:53la finale de Roland-Garros
11:54va rester dans l'histoire
11:55parce qu'effectivement,
11:56on est parti dans quelque chose
11:57de fou.
11:57Ça,
11:58ce rendez-vous,
11:58on l'a coché de toute façon,
11:59les finales,
12:00les grandes finales,
12:00les demi-finales.
12:01Ça peut être décevant,
12:03ça peut être des finales
12:03à sens unique,
12:04ça peut être des matchs
12:05qui n'ont pas d'intérêt particulier,
12:06ou on n'aura pas justement
12:07cette dualité
12:08entre deux champions identifiés.
12:11Aujourd'hui,
12:12sur par exemple le tennis,
12:13vous avez Alcara,
12:14Siner et Djokovic,
12:15les autres pour le grand public
12:16n'existent pas pour l'instant.
12:18C'est vrai.
12:19Oui,
12:19ce que je veux dire,
12:20il a commencé à le dire,
12:21mais je crois quand même
12:22que,
12:22et toi tu le sais,
12:23c'est les règles de la tragédie grecque,
12:25une idée de temps,
12:26de lieu et d'action.
12:27Bien sûr.
12:27Et une fois que tu as ça,
12:28tu peux faire tout ce que tu veux,
12:30y compris les grands matchs,
12:31y compris les grandes rivalités
12:32et tout ce que tu as.
12:33Il y a une rareté aussi,
12:34peut-être,
12:34des rivalités en tennis aujourd'hui,
12:36il n'y en a pas beaucoup.
12:38Dans le foot,
12:39il n'y en a pas tant que ça,
12:40celle qui marque vraiment
12:40le Real Barça,
12:42le PGOM,
12:43le Celtic Glasgow
12:44contre les Rangers.
12:45Il y a une forme de rareté,
12:47notamment,
12:48sur une période.
12:49Mais je rajouterais,
12:50moi,
12:50une rivalité,
12:51on l'a mis dans le livre,
12:52sur un temps réduit
12:53qui est le Mahu
12:55contre Isner,
12:56la rivalité pendant trois jours
12:57pour rentrer dans l'histoire
12:58en tennis.
12:59C'est vrai qu'il y a le héros,
13:00ce ne sont pas les joueurs.
13:01Personnellement,
13:02j'y étais,
13:02c'était très long à commenter.
13:05Et surtout,
13:05ils étaient tellement fatigués
13:07l'un comme l'autre
13:08qu'il n'y avait quasiment
13:09pas d'échange.
13:09Donc on attendait la fin,
13:10on se disait,
13:10mais ils vont finir quand ?
13:1170, 68 ?
13:13Tu te dis non,
13:13mais ce n'est pas possible.
13:14Ils ne le font pas
13:14un peu exprès à un moment ?
13:15Non, non, non, non.
13:17Non, non, non.
13:17On en a parlé souvent
13:20avec les deux acteurs.
13:21Il était hors de question,
13:23et l'un,
13:23et pour l'un,
13:24et pour l'autre,
13:24de perdre ce match
13:25qui restera dans l'histoire
13:26comme étant le plus long
13:27et qu'il ne pourra jamais
13:28dépasser.
13:29C'est impossible
13:29puisqu'on a changé les règles.
13:30François Darroch à Carnero,
13:31il faut vous imposer
13:32parce qu'avec les bavards,
13:33vous êtes mal parti.
13:34Non, non, je laisse parler.
13:36Mais vous avez évoqué
13:38tout à l'heure l'immédiateté.
13:40Cette immédiateté,
13:40elle s'inscrit aussi
13:41dans un temps
13:42qui est beaucoup plus profond,
13:43beaucoup plus long, souvent.
13:44Ce n'est pas que la rencontre
13:46qui fait la rivalité.
13:47C'est aussi l'histoire
13:48d'une rivalité,
13:50d'une opposition
13:51entre deux hommes,
13:51entre deux clubs,
13:52entre deux pays
13:53qui peut faire cette rivalité.
13:56Bon, que ce soit en football
13:57ou en basket
13:57ou peu importe,
13:58mais il y a vraiment
14:00cette idée
14:01de profondeur du temps.
14:02On a tendance
14:02à voir le sport
14:03uniquement sous l'angle
14:04de l'immédiateté
14:05du présentisme.
14:07Il faut dépasser cela
14:08certainement
14:09pour qu'il y ait
14:09véritablement rivalité.
14:11Pour revenir à Lyon-Saint-Étienne,
14:12je suis sûr
14:13que le match
14:13d'il y a 30 ans
14:14avec Côté Lyonnais,
14:15Baeza,
14:16Domènech,
14:17Lacombe,
14:17j'adorais Bernard,
14:18mais qui était très méchant
14:19quand il fallait,
14:20mais Hejlovic derrière,
14:21c'est ces matchs
14:22où il y a eu vraiment
14:23du « sang »
14:23qui font qu'aujourd'hui
14:25il y a parfois
14:25des matchs très soft
14:26entre Lyon et Saint-Étienne,
14:28mais cette histoire
14:29charge le match
14:30d'une émotion
14:31et d'une intensité
14:33qu'il n'a pas parfois.
14:34Je suis complètement
14:35d'accord avec ça.
14:36C'est tous nos souvenirs
14:37d'enfance,
14:37c'est toute cette construction,
14:39évidemment.
14:40Ça continue.
14:40On attend que Saint-Étienne
14:41remonte.
14:42Évidemment.
14:43Du coup,
14:43c'est marrant
14:44parce que cette rivalité,
14:45quand elle n'existe plus
14:46ou alors quand elle
14:47s'efface un peu,
14:48notamment quand Saint-Étienne
14:49redescend en L2,
14:51à Lyon,
14:52on regrette un peu
14:53que le rival soit absent.
14:55Mais Lyon était supporteur
14:56de Saint-Étienne
14:56pour revenir en Luguin,
14:57évidemment.
14:58Donc,
14:59c'est l'aspect paradoxal
15:00de ce genre de dualité.
15:02Les plus vicieux
15:03des Stéphanois
15:04attendaient évidemment
15:04que Lyon,
15:05cet été,
15:06soirée 3G.
15:07Évidemment,
15:08soirée 3G.
15:08On aurait pu retourner
15:10avec les pneus crevés
15:12des voitures immatriculées
15:1360 heures.
15:14Si les deux clubs
15:15avaient été en L2,
15:16les deux clubs
15:17auraient fait le plan.
15:18Évidemment,
15:1960 000 personnes.
15:20C'est fou,
15:20des deux côtés.
15:21Il y a une dépendance
15:22entre les différents champions
15:24en équipe.
15:25Je vais citer
15:25Maria Mirili Le Fur,
15:26athlète en e-sport,
15:28qui un jour
15:29a mis fin à sa carrière
15:30et sa grande rivale,
15:31une Néerlandaise,
15:32l'a appelée
15:33pour lui dire
15:33« Je m'ennuie,
15:34il faut que tu reviennes ».
15:35Donc,
15:36elle aurait moins gagné,
15:37mais elle avait besoin
15:38de…
15:38le message radio
15:39d'Alain
15:40avec Sénat.
15:41Il s'ennuyait.
15:43Il n'y avait plus…
15:44En vérité,
15:44quand il est arrivé…
15:45Monsieur Alain.
15:46C'est historique.
15:48First award
15:49for my dear friend Alain.
15:51Ça commençait comme ça.
15:52Mais c'était ça,
15:52effectivement.
15:53Quand il est rentré
15:54en Formule 1,
15:55en 1984,
15:57à Sénat,
15:57il y a eu ce fameux
15:58Grand Prix de Monaco
15:59où là,
16:00la rivalité a commencé
16:01puisque c'est Alain
16:03qui a gagné,
16:04la course est arrêtée,
16:05il y a trop…
16:05Monaco,
16:06sous la pluie,
16:06ce n'est pas comme
16:07le Nürburgring
16:08ou ce n'est pas.
16:09C'est que des rues
16:09avec des monceaux
16:12de flotte
16:13qui se dégagent
16:14sous les roues
16:15des voitures,
16:15c'est dangereux.
16:16Bref,
16:16Jacques X,
16:17grande star
16:18de la course
16:19sous la pluie,
16:20arrête la course
16:20et là,
16:21la rivalité
16:21a commencé là
16:22mais ils n'ont pas
16:24cessé après
16:25depuis de se chercher
16:26tout le temps,
16:27tout le temps.
16:27Entre Alain établi
16:28et Sénat le conquérant,
16:30c'est un peu le western.
16:32C'est ça qui est génial,
16:34c'est de voir
16:34cette émulation
16:35qui les pousse
16:35à se dépasser
16:36et à rechercher
16:37des solutions
16:38pour essayer
16:38de dominer l'autre
16:39et c'est ça
16:39qui est génial
16:40parce qu'on a
16:41Federer
16:42qui a amené Nadal
16:43à devenir encore
16:43plus fort
16:44ailleurs que sur
16:45la terre battue
16:45et tout le monde
16:46se souviendra
16:47de cette finale
16:47de Wimbledon
16:48où Nadal
16:48réussit à battre
16:49Wimbledon
16:50chez lui
16:51et c'est pareil
16:51pour Djokovic
16:52quand il arrive,
16:53il faut qu'il progresse,
16:54qu'il trouve des solutions
16:54et on se rend compte
16:56que quand ils arrêtent,
16:57quand Federer arrête,
16:58Nadal est en larmes
16:59à côté de lui
17:00quand ils organisent ça
17:01et Nadal le dit après,
17:02il dit
17:02mais moi là,
17:03qu'est-ce que je vais faire ?
17:04Je n'ai plus Federer
17:05pour me porter.
17:06Alors ça,
17:06c'est la rivalité positive.
17:08Je crois que le paroxysme,
17:12et j'aimerais
17:12qu'Éric Coutard
17:13nous en parle,
17:13c'est le fameux
17:14triplet français
17:15au BMX.
17:16C'est-à-dire que
17:16cette rivalité
17:17de trois garçons
17:18qui se tirent la bourre
17:18toute l'année
17:19et qui se retrouvent
17:19aux Jeux Olympiques
17:20et qui vont faire
17:21un, deux, trois
17:21et là,
17:22il y a une joie
17:23naturelle,
17:24réelle, sincère.
17:25La rivalité disparaît
17:26dans un paroxysme
17:28en plus un peu
17:29cocoréco.
17:30On est en France,
17:31Jeux Olympiques,
17:31c'est une histoire
17:32ahurissante.
17:33C'est ahurissant
17:34et il y a un super livre
17:34qui sort bientôt
17:35aux éditions Amphora
17:36sur le sujet,
17:37un, deux, trois aéros.
17:38Ce qui est intéressant,
17:39c'est que ces trois pilotes,
17:41on les appelle
17:41des pilotes
17:42qui ont raté
17:43les Jeux de Tokyo,
17:43ils étaient tous les trois,
17:44ils ne sont pas montés
17:45en finale sur le podium
17:46et Julien Sastre,
17:48le sectionneur
17:49de l'équipe de France
17:49a mis en place
17:50toute une préparation
17:51mentale
17:52sur le respect
17:54du maillot
17:54de l'équipe de France
17:54alors qu'ils sont rivaux.
17:56Les trois,
17:56ils veulent aller
17:56au champion olympique
17:57et sur d'autres cours,
17:58ils sont capables
17:58de se mettre
17:59dans le décor
18:00un petit coup de coude.
18:01Sauf que là,
18:02au premier virage,
18:03il y a un respect
18:04et celui qui arrive
18:05en tête au premier virage
18:06se dit,
18:07je vais gagner,
18:07je sais que je vais gagner.
18:08Sauf que Romain Maillot
18:09qui arrive en tête,
18:10en fait,
18:11fait un écart
18:12et les deux autres
18:13passent devant
18:13et là,
18:13il sait qu'il a perdu.
18:15Et là,
18:16il s'est dit,
18:16je ne prends aucun risque
18:17et donc,
18:18je bloque un peu le Suisse
18:19qui est derrière moi
18:20pour laisser mes copains
18:21gagner
18:21parce que c'est quand même
18:22des copains
18:22et j'assure ma troisième place.
18:25Donc,
18:25c'est ça la rivalité.
18:26C'est qu'en fait,
18:26on peut être rival
18:29et finalement,
18:31on en a laissé l'autre
18:31gagner aussi
18:32pour le maillot national.
18:34C'est une belle histoire ça.
18:35J'ai adoré cette histoire
18:36et Dieu sait que le BMX,
18:37on ne suit pas
18:37tous les jours à la télévision.
18:38Non, c'est vrai.
18:39Il y a une belle image aussi
18:40à l'arrivée
18:41quand le premier,
18:42Jean-Ysoudé,
18:43regarde d'un côté
18:44s'il y a ses copains
18:45qui sont derrière.
18:46C'est une belle image.
18:47On a parlé du positif
18:49et on a rêvé tous
18:50tout au long de nos vies
18:51de passionnés de sport.
18:53Parlons un peu maintenant
18:54de la rivalité poison.
18:57D'abord,
18:58on va parler de ça
18:59au niveau humain
19:00avec des rivalités
19:01qui se sont mal terminées
19:02et puis aussi,
19:03après,
19:03on va parler économie,
19:04on va parler sociale
19:05parce qu'il y a quand même,
19:06il ne faut pas rêver,
19:08est-ce qu'aujourd'hui,
19:08on n'a pas certaines rivalités
19:09qui sont construites
19:10par des sponsors
19:11ou en tout cas,
19:12c'est toujours maladroit,
19:13ça marche rarement,
19:14mais on essaye
19:15de monter une rivalité
19:17pour faire du business
19:18en quelque sorte.
19:19Sur les rivalités poison,
19:20qu'est-ce qui vous vient
19:21à l'esprit
19:21de période
19:23où vous avez suivi
19:24des grands champions
19:25et de s'apercevoir
19:28que cette rivalité
19:29devient excessive,
19:30dangereuse,
19:31mal saine ?
19:32Jean-Louis ?
19:33Gilles Villeneuve,
19:34Didier Pierroni,
19:341982.
19:36C'est simple
19:37comme histoire.
19:38Ça fait un an
19:39que Didier Pierroni
19:40est dans l'écurie Ferrari
19:41aux côtés de Gilles Villeneuve
19:42et qu'il n'a jamais rien gagné.
19:45Et donc,
19:45il faut bien qu'il trouve
19:46le moyen de gagner une course.
19:48Arrive ce Grand Prix
19:49de Saint-Marin
19:49avec peu de voitures
19:51puisque certaines équipes
19:53anglaises
19:53ne veulent pas courir.
19:55Peu de voitures.
19:56Et donc,
19:56Ferrari et Renault
19:58essayent d'animer
19:59un peu un spectacle.
20:00Les Ferrari sont en tête
20:01et ils jouent à
20:03je te passe,
20:04je te dépasse,
20:04etc.
20:05Jusqu'au moment
20:05où arrive un panneau
20:06slow.
20:07Ce qui veut dire
20:08que faites attention
20:09les enfants,
20:10on n'aura peut-être
20:10pas assez d'essence
20:11pour aller jusqu'au bout
20:12si vous continuez comme ça.
20:14Et là,
20:14bon,
20:15Villeneuve se range
20:16à l'esprit d'équipe
20:17et lève le pied,
20:18Pierroni le passe
20:19et Villeneuve,
20:21parce que c'est dans le jeu encore,
20:22est dans le dernier tour.
20:23Il va essayer
20:24de passer Didier
20:24et Didier ne va pas
20:26le laisser passer.
20:26Il avait,
20:27pour une fois,
20:28la première fois,
20:29l'occasion de la victoire
20:30apportait
20:30et il ne l'a pas
20:31laissé passer.
20:32Mais ça,
20:33c'est tombé sur
20:34Gilles Villeneuve
20:35qui était un garçon
20:36formidable,
20:38entier,
20:39un entier,
20:40on va dire ça,
20:40et qui lui a dit
20:43bon,
20:43partout où je serai
20:45devant lui,
20:46c'est fini,
20:46je lui adresse
20:47la parole.
20:47Et ils étaient
20:48copains comme cochons
20:49et ça a été fini.
20:51C'était fini,
20:51on voit Didier Pierroni
20:52sur le podium,
20:53content, etc.
20:54On voit Villeneuve derrière
20:55et 15 jours après,
20:58le Grand Prix
20:58de Belgique
20:59à Zolder
21:00et aux essais,
21:02Didier réussit
21:03un petit dixième
21:04de mieux
21:04que Gilles.
21:06Moro Forgueri,
21:07le grand ingénieur
21:08de Ferrari,
21:09dit à Gilles
21:09mais attends,
21:10c'est juste un dixième,
21:12arroser les pneus,
21:13il faut arroser les pneus
21:14parce que ça les requinque
21:15un peu,
21:16il part
21:16et là,
21:17l'accident arrive
21:17et il se tue.
21:18Voilà,
21:19ça,
21:20vous parlez de rivalité,
21:21tu parles,
21:22pardon,
21:22je suis obligé
21:22de te dire ça,
21:23de parler de toi,
21:24tu parles de rivalité
21:24poison,
21:25c'en est une,
21:25il y a eu un mort.
21:26Belle histoire,
21:28il a mis la barre assez haut
21:29Jean-Louis,
21:30la fameuse rivalité
21:32Cristiano Ronaldo-Messi,
21:35alors à la base,
21:36il y a de l'excellence,
21:37il y a du talent pur,
21:38alors ça s'est inscrit
21:39sur la longévité
21:40presque 20 ans quand même
21:41mais ça continue,
21:41ils vont se retrouver
21:42encore à la Coupe du Monde,
21:43on les avait enterrés
21:44mais combien de fois ?
21:45Je pense qu'ils vont arriver
21:47à la quarantaine tous les deux,
21:48enfin Cristiano,
21:48il y est,
21:49Messi aussi,
21:51ça dure
21:51et les conséquences
21:53un peu négatives,
21:54c'est d'abord
21:54l'attention qu'ils ont focalisé
21:56sur le ballon d'or
21:57qui a vraiment perverti
21:58au début,
21:59c'était une récompense individuelle
22:01qui était assez chevaleresque
22:02et en fait,
22:04on sait qu'il y a eu
22:04certaines éditions,
22:06soit l'un,
22:06soit l'autre l'ont gagné,
22:08ce n'était pas entièrement
22:09illégitime
22:10mais enfin,
22:10on s'est laissé
22:12vraiment impressionner
22:13et influencer
22:14par le charisme
22:15de Cristiano Ronaldo
22:16et de Messi
22:16donc ils ont fait
22:18cavalier seul
22:18pratiquement pendant 15 ans.
22:20L'autre conséquence négative,
22:21ça a été
22:22l'obsession des stats,
22:25ça,
22:26ça a vraiment,
22:27ça avait déjà commencé
22:28avec l'influence
22:29des sports américains
22:30mais donc voilà,
22:32ballon d'or,
22:33meilleur buteur de la saison
22:34alors qu'en talent pur,
22:36il y a eu des très bons joueurs,
22:37Modric aurait peut-être
22:38dû l'avoir avant,
22:40Xavi,
22:41Iniesta aurait dû l'avoir avant
22:42mais ouais,
22:42d'accord,
22:43mais Cristiano
22:44a marqué 67 buts
22:45cette saison.
22:45donc cette obsession
22:49parce que c'est devenu obsessionnel
22:50bon maintenant
22:50il y a des bons titres
22:51sous l'image
22:52bon je veux dire
22:53les expected goals
22:55et tout ça
22:55ça a un peu pourri
22:58le sport.
22:59Il y a eu les dérives
23:00inflationnistes
23:01au niveau des salaires
23:02parce que
23:03bon partout
23:04ils arrivent
23:05et tout
23:05c'est des exigences
23:07de plus en plus folles
23:08pas toujours courtoises
23:09l'entourage de Messi
23:11l'entourage de Neymar
23:12parce que en plus
23:13ça s'est vraiment propagé
23:15avec une sorte de
23:18comment dirais-je
23:19des gens qui sont rentrés
23:19dans
23:20du fait de leur statut
23:22exceptionnel
23:22qui sont carrément
23:23constitués une caste
23:24ce qui n'est pas toujours
23:25très bon au niveau
23:26de l'équilibre collectif
23:27parce que quand il y a
23:28des écarts absolument
23:29voilà et tout
23:30surtout quand il y a
23:31des caprices
23:31heureusement c'est
23:32des grands professionnels
23:33donc
23:33on a vu au PSG
23:36que l'équilibre collectif
23:37était souvent bouleversé
23:38quand on met
23:39deux stars
23:41dans la même équipe
23:42donc voilà
23:42et ensuite
23:43comment dirais-je
23:44le pouvoir
23:45qu'ils ont pris
23:45en général
23:46par rapport
23:46à leurs coéquipiers
23:47bien sûr
23:47on se souvient
23:49du caractère
23:50un peu abject
23:51de Messi
23:51vis-à-vis de Vitigna
23:52qui est devenu
23:53le grand champion
23:53heureusement
23:54avec le PSG
23:54les entraîneurs
23:56qui peuvent être
23:57éjectés
23:58parce que
24:00il a des plus
24:01il y a toute une culture
24:03je dirais
24:04nocive
24:05qu'ils ont induit
24:07peut-être un peu
24:07malgré eux
24:08mais ils ont quand même
24:09pas mal contribué
24:09Benoît
24:10j'avoue que
24:12des fois
24:13on oublie un peu
24:14l'essence même
24:14du sport
24:15qui à la base
24:15est là pour se
24:16faire plaisir
24:18regarder un spectacle
24:19tout autant pour les athlètes
24:20que pour nous
24:20et j'avoue que cette image
24:22m'avait marqué
24:23c'était Mike Tyson
24:24quand il avait
24:24bouffé l'oreille de Holyfield
24:26ça j'avais trouvé
24:28ça complètement fou
24:28d'en arriver
24:29à un tel oubli
24:31de ce qu'on fait
24:32sur un ring
24:33et d'oublier
24:33en fait la règle
24:34la base
24:35la noblesse
24:35de son sport
24:36pour en arriver à ça
24:37je trouvais ça
24:37complètement dingue
24:38et dans le tennis
24:39moi ce qui m'a toujours
24:40fait peur
24:41c'est non pas
24:43entre champion
24:44ou championne
24:45parce qu'en général
24:46à la fin
24:47ils arrivent à s'apprécier
24:48ou au moins
24:49à se respecter
24:50mais c'est plus
24:51le rejet de l'autre
24:52la haine de l'autre
24:53que ça peut entraîner
24:54dans une société
24:54et enfin moi
24:56je me souviens
24:56toujours de Monica Seles
24:57qui était en
24:59en compétition
25:01avec Stéphigrafe
25:02et qui
25:02on ne savait pas
25:03qui allait devenir
25:04vraiment numéro 1 mondial
25:05qui allait gagner
25:05le tournoi Grand Chelem
25:06et une année
25:07un allemand
25:08que je vais citer
25:08Gunther Parch
25:09qui est décédé aujourd'hui
25:10qui est parti en prison
25:11et qui avait planté
25:13un couteau
25:13un changement de côté
25:14dans le dos
25:14de Monica Seles
25:15qui heureusement
25:16à ce moment-là
25:16se baissait
25:17pour relasser ses chaussures
25:18sinon c'était un couteau
25:20de boucher
25:20il y a transpercé
25:21en patinage
25:22voilà
25:22là aussi
25:24il y a eu un film
25:26d'ailleurs
25:27sur Tony Harding
25:28un petit peu orienté
25:29c'est effrayant
25:30arriver à voir ça
25:32par rapport au sport
25:33là on se dit
25:34que ça dépasse
25:34tous les dents
25:35qu'on peut mettre
25:36pour avoir raconté
25:36pendant 52 minutes
25:38Ino contre Lemon
25:40en 86
25:41c'est une histoire de fou
25:43je sais que tu pourrais
25:44c'est une histoire de fou
25:45avec un Bernard Tapie
25:46qui raconte une histoire
25:47qui fait du storytelling
25:48et je rentre ce mot
25:49et qui raconte une histoire
25:51qui l'aimait tous les deux
25:51les meilleurs potes
25:52tu parles les meilleurs potes
25:53Lemon fait gagner Ino en 85
25:55Ino lui dit
25:56bon l'an prochain
25:56c'est à ton tour
25:57tiens
25:57et Ino
25:58tu es un copain
26:00vous le voyez aujourd'hui
26:01je t'assure
26:01je l'ai fait gagner en 86
26:03il y croit encore
26:03alors qu'il a tout fait
26:05pour le planter
26:05et je les ai mis ensemble
26:07et voilà
26:07ça finit comme une belle histoire
26:09mais c'est quand même
26:10et derrière
26:11il y a Ino
26:11et c'est ce que tu as dit
26:12sur l'inflation des salaires
26:13parce que
26:14tu as Tapie derrière
26:15qui casse le métier
26:16Tapie qui arrive
26:18qui paye Lemon
26:18comme on n'a jamais payé un coureur
26:20qui paye Ino
26:20comme on n'a jamais payé un coureur
26:21donc qui tue tout le monde
26:22et qui monte
26:24en épingle
26:25cette rivalité
26:25qui devient
26:26mais sanglante
26:27moi j'ai des scènes
26:29de Greg Lemon
26:29mais fou de rage
26:31fou de rage
26:32et Bernard
26:33et après
26:34la mise en scène
26:35l'arrivée
26:37à l'Alpe d'Huez
26:38les deux qui sont mains
26:39dans la main
26:39et toute la presse
26:40c'est formidable
26:41quelle amitié
26:42c'est pas du tout
26:43ce qui se passe
26:44c'est du fucking storytelling
26:46si j'ose dire
26:47et c'est
26:49en anglais
26:50ça passe
26:50et voilà
26:51mais moi j'adore ça aussi
26:54parce qu'en tant que journaliste
26:55on sait que c'est bidon
26:57parfois on s'en doute
26:58mais c'est beau
27:00et c'est un beau spectacle
27:01allez
27:01ça fait plaisir
27:03aux téléspectateurs
27:04et après
27:04on leur raconte
27:05des dessous de l'histoire
27:06quelques années plus tard
27:07ça reste du sport
27:07ça reste une compétition
27:08enfin ils sont là pour gagner
27:10quelle que soit l'amitié
27:11qu'on peut avoir
27:12par rapport à l'adversaire
27:13on est là pour gagner
27:14c'est là ce qui vient
27:16de se passer
27:16au tournoi à Shanghai
27:17entre deux cousins
27:19Germain
27:19qui s'affrontent en finale
27:21bien sûr que
27:22je ne pense pas
27:23que ça deviendrait
27:24une rivalité historique
27:25dans 5 ans
27:25ils se diront
27:27c'est un super souvenir
27:28mais au moment
27:29sur le cours
27:30il y en a un qui veut gagner
27:31c'est sûr
27:31surtout comme favori
27:31en plus
27:32la rivalité négative
27:35le poison
27:36pour vous Eric Coutard
27:37c'est d'abord l'obsession
27:38à savoir
27:39Dino Bartali
27:41qui a remarqué
27:42que la veine
27:44de Faustocopie
27:45en cyclisme
27:45en fait
27:46se dilate
27:47quand il n'est pas bien
27:48donc il demande
27:48à ses grégaris
27:49de surveiller
27:49donc ça c'est de l'obsession
27:51l'obsession aussi
27:52de la violence aussi
27:53notamment les spectateurs
27:55dans les tribunes
27:56par obsession
27:56qui vont taper les autres
27:58et puis après
27:59les dérives
28:00la triche
28:01notamment
28:01peut-être que
28:02quand Sénat
28:03met Proz
28:04dans le décor
28:05et puis il y a le dopage aussi
28:06qu'est-ce qu'on est prêt
28:07à faire
28:08pour gagner
28:09contre l'autre
28:10qu'est-ce qu'on est prêt
28:11à faire
28:11pour rattraper l'autre
28:12il y a aussi ces éléments
28:13qu'est-ce qu'est-ce qu'est prêt
28:14à faire
28:14Remco et Van Kupoul
28:15pour rattraper
28:16Tidei et Pogacar
28:17je ne sais pas
28:17ils sont entraînés différemment
28:19mais à un moment donné
28:20il va falloir qu'ils fassent quelque chose
28:21j'espère que l'histoire
28:21Ben Johnson et Carl Lewis
28:23et ben oui
28:23exactement
28:24très bon exemple
28:25mais sur Pogacar
28:26j'espère que l'histoire
28:27nous dira la vérité un jour
28:28mais c'est tellement troublant
28:30je veux dire
28:32moi je fais partie
28:33de cette génération
28:33où on nous a dit
28:34ah ouais mais
28:35c'est un complot
28:36de la télévision
28:37des médias
28:37rien du tout
28:38c'est juste
28:38que c'est un mafia
28:39et que pardon
28:41mais on ne sait rien
28:42et les journalistes
28:43aujourd'hui
28:43je peux vous dire
28:44que s'il y en a un
28:44qui pouvait sortir
28:45Pogacar se dope
28:46ben il le sortirait
28:47et puis gentiment
28:48et il serait content
28:49voilà
28:50on ne sait pas
28:50les rivalités entre pays
28:52parce qu'on a quand même
28:53une dimension géopolitique
28:55avant que vous ayez
28:56une réflexion
28:56justement je crois
28:57que ce qui est intéressant
28:59c'est de dépasser
29:00les seules rivalités
29:01entre athlètes
29:02entre sportifs
29:03pour voir un petit peu
29:05la dimension socio-politique
29:07qu'il peut y avoir derrière
29:08les rivalités entre pays
29:10alors en football
29:11puisque c'est le sport
29:12que je maîtrise le mieux
29:13il y en a des pléthoriques
29:15je pense immédiatement
29:16à Uruguay-Argentine
29:18les sportifs français
29:21les footballeurs français
29:21lorsqu'ils arrivent
29:22à la coupe du monde
29:24en 1930
29:24découvrent une autre façon
29:26d'aimer le foot
29:27une autre façon
29:27de le jouer
29:28alors ils avaient déjà
29:29eu un avant-goût
29:30depuis 1924
29:31avec l'équipe d'Uruguay
29:32et puis après
29:32avec quelques équipes
29:34de clubs
29:34qui avaient fait
29:35des tournées européennes
29:36mais en 1930
29:37ils découvrent la foule
29:38des Uruguayens
29:40qui eut terriblement
29:42l'équipe d'Argentine
29:43et qui supportent
29:44follement l'équipe
29:45de France
29:45justement parce qu'elle affronte
29:48le pire ennemi
29:48de l'Uruguay
29:49donc là
29:50on a là
29:50un exemple de rivalité
29:52on va retrouver ça
29:53chez les supporters
29:54comme on va retrouver ça
29:55plus globalement
29:57dans un discours médiatique
29:58avec des France-Angleterre
30:00avec des France-Italie
30:01en football
30:02parfois des France-Allemagne
30:04mais finalement
30:05de façon plus limitée
30:06j'ai été traumatisé
30:08par les France-Allemagne
30:09des années 70-80
30:10pour notre génération
30:12justement
30:13pour la génération
30:14qui a vécu 82
30:15mais finalement
30:16qui ne s'est jamais revu
30:17de 82
30:17jamais
30:18jamais
30:18pour les plus jeunes
30:20ou à l'inverse
30:21pour les matchs précédents
30:23il n'y avait pas
30:24cet antagonisme là
30:25il n'y a plus
30:27cet antagonisme
30:27qu'on va retrouver
30:28en revanche
30:29pour France-Angleterre
30:30un petit peu
30:30comme si on avait
30:31pris une bonne habitude
30:32d'opposition
30:33de rivalité
30:34entre les deux
30:35qui existent en rugby
30:36et qui se nourrissent
30:38surtout du crunch
30:39est-ce qu'on peut dire
30:41aujourd'hui
30:41un France-Argentine
30:42depuis la finale
30:43à coups du monde
30:44il y a une rivalité
30:45qui est assez violente
30:46ça le devient
30:47ça le devient
30:48en 2018
30:502022
30:50donc peut-être
30:512026
30:52troisième manche
30:53ça passe par une opposition
30:54entre les équipes
30:55mais aussi par
30:56une identification
30:57de certains joueurs
30:58comme étant responsable
31:00de la défaite
31:00de la France
31:01Emiliano Martinez
31:02par exemple
31:03quand on parle
31:03de la rivalité
31:04et de ce poison
31:05de rivalité
31:06il faut quand même
31:06signaler
31:07que dans certains pays
31:08un joueur
31:09qui a commis
31:10une faute importante
31:10au football
31:11et qui a fait perdre
31:11son équipe
31:12il ne peut pas
31:12rentrer à la maison
31:13il peut même être tué
31:15André Sescobar
31:16en 94
31:17en 94
31:18c'est pas il y a
31:19100 ans
31:20alors le soft power
31:22on y revient
31:23parce que tout se mêle
31:24l'Allemagne de l'Est
31:25évidemment
31:26il y avait des rivalités
31:28mais des rivalités
31:29qui étaient biaisées
31:30évidemment
31:30en athlétisme
31:31notamment
31:32on va arrêter à corps
31:32et compagnie
31:33pendant toute cette période
31:34moi j'aimerais savoir
31:36si aujourd'hui
31:37les blocs
31:39étant peut-être
31:39en train de se reformer
31:40on n'est pas en train
31:42de revenir vraiment
31:42à des rivalités sportives
31:45un peu moins saines
31:46qu'il y a quelques années
31:48est-ce qu'on n'est pas
31:48en train d'écrire
31:49une nouvelle époque
31:51
31:51je pense simplement
31:54à l'équipe d'Israël
31:55en ce moment
31:56je pense à
31:56est-ce qu'on n'est pas
31:58en train de transposer
31:59un peu plus
32:00la politique
32:02dans le sport
32:03dans la réalité
32:04géopolitique actuelle
32:06les deux géants
32:06qui se détachent
32:07c'est les Etats-Unis
32:09et la Chine
32:09et peut-être
32:11c'est déjà en train
32:11c'est en train déjà
32:12de se mettre en place
32:13mais peut-être
32:14que dans les années à venir
32:15avec les tensions
32:16parce que là
32:17les tensions
32:17vont croissantes
32:18les JO
32:21ce sera peut-être
32:21le premier terrain
32:23d'affrontement
32:23hors militaire
32:26ou économique
32:26entre la Chine
32:28et les Etats-Unis
32:29et la Russie alors
32:29qu'on exclut
32:30pour l'instant
32:31elle est exclue
32:31oui c'est ça
32:32on la met de côté
32:34mais vraisemblablement
32:37on va avoir
32:37des affrontements
32:38entre la Chine
32:39et les Etats-Unis
32:40prenons par exemple
32:41le basket
32:41si les Chinois
32:42reviennent à un bon niveau
32:43les finales olympiques
32:44de basket
32:45ça va être quelque chose
32:46ou les championnats du monde
32:47ce genre de choses
32:48gymnastique
32:49natation
32:49puis d'autres sports aussi
32:51c'est la France
32:53qui va être en finale
32:54des jeux en basket
32:55ah oui oui
32:56la France est en train
32:57de monter
32:58quand tu invoques
32:59cette histoire
32:59je pense
33:00est-ce que maintenant
33:00on a des scientifiques
33:03assez costauds
33:04pour donner
33:04ce que donnait
33:05l'Allemagne de l'Est
33:06à l'époque
33:07pour ses athlètes
33:07les nourrir
33:09avec je sais pas quoi
33:09et des seringues
33:10les contrôles
33:11ne sont pas les mêmes
33:11aujourd'hui
33:12c'est tenté
33:13qu'on fasse confiance
33:13confiance au contrôle du CEO
33:15je vais juste poser la question
33:15est-ce que c'est possible
33:16disons qu'avant
33:18c'était des politiques d'État
33:19après ça s'est privatisé
33:21notamment dans l'athlétisme
33:22notamment l'athlétisme américain
33:24la Russie
33:24vraisemblablement
33:25pareil
33:25c'était une politique d'État
33:26je parle de la Russie
33:27pas de l'URSS
33:27c'est un des deux
33:28récemment
33:30pas forcément
33:30vraisemblablement
33:31c'est avéré
33:33et donc
33:35pour les États-Unis
33:36et la Chine
33:36je pense qu'il y aura
33:37peut-être des tentations
33:39mais alors
33:39aux États-Unis
33:40ce sera quoi ?
33:40ce sera les cabinets privés
33:41en Chine
33:42ce sera le gouvernement
33:44tout à fait
33:44mais au niveau du soft power
33:47bon je veux dire
33:48quand on regarde
33:48l'émergence
33:49des Émirats
33:50du Qatar
33:51de l'Arabie Saoudite
33:52qui essaie de se placer
33:53c'est aussi à terme
33:55c'est aussi d'avoir
33:56des champions aussi
33:56on sait que
33:57là l'Arabie Saoudite
33:58a mis les moyens
33:59pour être compétitive
34:01pour les prochains
34:02tournois internationaux
34:03ça commence à venir
34:04en club
34:05avec la Ligue des Champions
34:06asiatiques
34:07mais
34:08il faudra qu'il y ait
34:11un retour sur investissement
34:12et au niveau du soft power
34:14l'Arabie Saoudite
34:15est prête
34:16à organiser
34:17à accueillir
34:17des grands événements sportifs
34:18mais ils veulent aussi
34:19des sportifs compétitifs
34:21et ça
34:22vraisemblablement
34:23à n'importe quel prix
34:24quitte
34:25à je pense
34:26à naturaliser
34:27ça aussi
34:29c'est l'une des dérives
34:30je peux témoigner
34:31il y a un circuit
34:31en ce moment à Jeddah
34:32où il y a le Grand Prix
34:33d'Arabie Saoudite
34:34mais
34:35ils construisent
34:36en plein désert
34:37un circuit
34:37absolument sensationnel
34:39pour la Formule 1
34:40et un autre
34:41pas loin
34:42pour le MotoGP
34:43l'Arabie Saoudite
34:45ça c'est des travaux
34:47il reste à fabriquer
34:48les champions
34:48non mais je veux dire
34:49on est en plein désert
34:51il n'y a rien
34:51il n'y a rien
34:52ils n'ont besoin de les fabriquer
34:53ils les font venir
34:54voilà
34:54sur le tennis
34:55il y a une exhibition
34:56qui s'est mise en place
34:57depuis l'année dernière
34:58qui s'appelle
34:59le Six Kings Slam
35:00donc le grand chelem
35:02des six rois du tennis
35:04donc ils invitent
35:05qui est présent
35:06donc là cette année
35:07ils ont des défections
35:09alors ils ont appelé
35:10des anciens champions
35:11mais voilà
35:11ils essayent de trouver
35:13quand je pense
35:13à rivalité
35:14il leur faudrait
35:14des champions
35:15aussi
35:15qui portent
35:16leur rapport
35:16le champion vient
35:18par exemple
35:18pour le tennis
35:19le champion vient
35:21même s'il est blessé
35:21pour un million et demi
35:22de dollars
35:22s'il gagne ses trois matchs
35:24il gagne 6 millions de dollars
35:26en trois matchs
35:27quand il gagne
35:28un tournoi
35:28comme Roland-Garros
35:29il va gagner
35:30deux millions et demi
35:30de dollars
35:31donc ça devient fou
35:33surtout quand on parle
35:33de champions
35:34qui ont 21
35:3522 ans
35:36il y a un appel
35:37qui est complètement fou
35:38il faut rester tête froide
35:40des raisons gardées
35:41sur des montants
35:42qui sont complètement hallucinants
35:44moi j'avoue
35:44qu'effectivement
35:45l'Arabie Saoudite
35:46peut très bien
35:47se faire sa place
35:48dans le sport international
35:49pour son image de marque
35:51en lâchant des sommes
35:53complètement dingues
35:54on peut parler du Qatar
35:55et du PSG
35:55le Qatar et le PSG
35:57c'est la même chose
35:57c'est le début de ça
35:58ce qui est fascinant
36:00justement
36:00c'est l'utilisation du sport
36:02comme vitrine
36:03pour exister
36:04pour un pays
36:05donc ça
36:06on est d'accord
36:07c'est pas
36:08c'est pas obligatoirement
36:09je pense qu'il y a
36:10de plus réjouissant
36:11là où je vois
36:11ces affrontements
36:13autour du domaine sportif
36:14de façon un petit peu
36:16plus positive
36:16c'est justement
36:17si les Jeux Olympiques
36:19sont le lieu
36:20d'affrontements privilégiés
36:21entre les Etats-Unis
36:22et la Chine
36:23ça veut dire
36:23que c'est peut-être
36:24pas ailleurs
36:24que ça va se passer
36:25alors si on peut
36:26avoir un sport
36:27qui sert de ring de box
36:28dans le jeu des puissances
36:30ça peut être intéressant
36:31nous on va se retrouver
36:33dans quelques secondes
36:34une toute petite pause
36:35on va libérer
36:35un de nos invités
36:37parce qu'il y a parfois
36:38des obligations
36:38Eric Coutard
36:39merci d'avoir participé
36:41à cette émission
36:41et nous on va terminer
36:42dans quelques instants
36:43il nous reste quelques minutes
36:44on va peut-être parler
36:45du côté plus économique
36:46l'influence des sponsors
36:48et surtout
36:49ces duels un peu factices
36:50qu'on est en train de créer
36:51ou d'essayer de créer
36:52en tout cas
36:53à tout de suite
36:54c'est la deuxième partie
37:00des grandes questions du sport
37:01la grande question aujourd'hui
37:02ce sont les grandes rivalités
37:04alors première partie passionnante
37:06très longue d'ailleurs
37:06on va faire une petite partie
37:08beaucoup plus courte
37:08c'est pas demi-temps équivalente
37:10bon moi j'adore cette émission
37:13je vous le dis
37:13on apprend plein de choses
37:15on se régale
37:15alors le côté un petit peu
37:17moins excitant
37:18parce qu'autour de cette table
37:20il n'y a quand même
37:21que des puristes
37:21que des amoureux du sport
37:22on peut raconter ce qu'on veut
37:23on en fait notre métier
37:24mais on aime ça
37:25est-ce qu'on peut souligner
37:27quand même
37:27les dérives possibles
37:29ou existantes
37:30de ces
37:31toujours en restant
37:32dans les oppositions
37:33et les grands duels du sport
37:35est-ce qu'aujourd'hui
37:36avec les réseaux sociaux
37:37le champion qui va faire
37:38son petit message
37:39est-ce qu'on n'est pas
37:40en train d'essayer
37:40de construire
37:42des oppositions
37:43qui vont être un peu artificielles
37:45et surtout
37:45qui vont être
37:46sonnantes et trébuchantes
37:48en construire oui
37:50et puis surtout rebondir
37:51sur celles qui existent déjà
37:52on est dans des sociétés
37:54qui sont extrêmement clivées
37:55c'est sûr qu'un Real Barça
37:57dans ce cas-là
37:58il faut choisir son camp
37:58un MPLG
37:59il faut choisir son camp
38:00et on rebondit là-dessus
38:02à coups de tweets
38:04à coups de messages
38:05sur Instagram
38:05mais ça ne fait que
38:07confirmer
38:08finalement
38:09des oppositions
38:10des rivalités
38:11qui pré-existaient
38:12après on peut en construire
38:14toujours de nouvelles
38:14on en trouvera
38:15toujours de nouvelles
38:16je disais que Bernard Tapie
38:17avait un peu orchestré
38:18l'opposition
38:19à Innolemon
38:20même si elle existait vraiment
38:21mais il en avait fait
38:22un spectacle
38:22est-ce qu'aujourd'hui
38:23on a des athlètes
38:25qui vont eux-mêmes
38:26essayer de faire le buzz
38:27est-ce qu'on a des marques
38:28qui vont choisir
38:29leur stratégie
38:30sur une opposition
38:31est-ce que vous avez vous
38:32dans vos regards
38:33que vous portez
38:34sur vos disciplines
38:34une crainte
38:36de ce danger
38:37du buzz
38:38parce qu'aujourd'hui
38:39le buzz est beaucoup plus facile
38:40à créer
38:40avec les réseaux sociaux
38:41évidemment
38:42qu'à une époque
38:43plus ancienne
38:44c'est intéressant
38:45parce qu'en fait
38:46les grands duels du sport
38:48ça a souvent été aussi
38:49les grands duels des marques
38:50Cristiano Ronaldo
38:51Adidas
38:52contre Messi
38:53Nike
38:54Beckenbauer
38:55dans plus dans le passé
38:56Beckenbauer Adidas
38:57et Johan Cruyff
38:58Puma
38:59donc à la base
39:01c'était
39:02les marques
39:03étaient très présentes
39:04et aujourd'hui
39:05c'est assez notable
39:08au niveau
39:08de l'importance
39:09du sport
39:10dans la société
39:10les sportifs
39:12ont quand même
39:13devance aujourd'hui
39:14à mon sens
39:14les anciennes stars
39:15du cinéma
39:16parce que nous
39:16on a grandi
39:17on avait toutes sortes
39:19de héros
39:19mais les stars du rock
39:20et les stars du cinéma
39:21étaient à peu près
39:23au même niveau
39:24que les sportifs
39:24là aujourd'hui
39:25j'ai vraiment l'impression
39:26alors évidemment
39:26il y a encore
39:27des phénomènes mondiaux
39:28Tyler Swift
39:29Beyoncé
39:30enfin bref
39:30mais je pense
39:32que le sport
39:33il suffit de regarder
39:33sur les réseaux sociaux
39:34ce qu'on appelle
39:35la TT
39:36la trend tendencies
39:38et tout
39:38pratiquement
39:39tous les soirs
39:40c'est vraiment
39:41une bonne partie
39:42de ce qui
39:43consacrait aux réseaux sociaux
39:45c'est sur le sport
39:46et les sportifs
39:47c'est très intéressant
39:48parce que c'est la preuve même
39:49que tout ça
39:50est un peu fabriqué
39:51et poussé
39:52parce que c'est vrai
39:53que je suis complètement d'accord
39:54je ne m'étais jamais
39:55posé cette question
39:56mais le sport
39:58n'existait pas
39:59par rapport au rock
40:01des années 60
40:0270
40:02j'allais dire
40:04c'est les sportifs
40:05qui font l'opinion
40:06non pas à ce point là
40:07c'est celles qui concentrent
40:08toute l'activité
40:09l'admiration
40:10de la jeunesse
40:11et du grand public
40:12et forcément
40:13les grandes marques
40:15on joue
40:16et il suffit de voir
40:18tous les business
40:21qui n'existaient pas avant
40:22par exemple
40:23le business des maillots
40:24aujourd'hui
40:25il y a le maillot
40:25à domicile
40:26le maillot extérieur
40:27l'Europe
40:28il y a le Mario
40:29de la Coupe d'Europe
40:30il y a le maillot
40:31pour la Coupe d'Espagne
40:33et tout ça
40:35c'est porté
40:35par les rivalités
40:37parce qu'on sait
40:38quel grand club
40:39est estampillé
40:40par quelle marque
40:41tel champion
40:42et aujourd'hui
40:44de toute façon
40:44c'est des
40:45c'est la finale
40:47la finale de 98
40:48France-Brésil
40:51c'est Nike
40:52contre Adidas
40:53bien sûr
40:53et évidemment
40:54que tout ça
40:54a été orchestré
40:55et qu'après
40:57ça
40:57par capillarité
41:00Adidas
41:02c'est Zidane
41:03et Ronaldo
41:04c'est Nike
41:05et on est pris
41:06dans ce jeu-là
41:07et les jeunes
41:07sont surpris
41:08ça a pris
41:08une grosse ampleur
41:10maintenant
41:10il n'y a pas
41:10un sportif
41:11qui n'est pas
41:12un bataillon
41:13de 20 personnes
41:15derrière
41:15qui fait son compte
41:16Instagram
41:16son compte ceci
41:17son compte cela
41:18etc
41:18parce que la rivalité
41:19entre supporters
41:20s'exprime aujourd'hui
41:22plus dans les réseaux
41:23justement
41:23parce qu'on va avoir
41:24des polémiques
41:25sur les réseaux
41:26que dans le stade
41:27plus que jamais
41:27plus que jamais
41:27et puis c'est violent
41:28c'est ça
41:29on est tous d'accord
41:30il y a une dérive
41:31actuellement
41:32sur les réseaux sociaux
41:33je ne dis pas
41:34que c'était mieux avant
41:35ou que c'était plus courtois
41:36je ne sais pas
41:37mais c'est devenu
41:38beaucoup plus agressif
41:39d'ailleurs les joueurs
41:40s'en plaignent
41:40votre avis m'intéresse
41:41il y a un jeune joueur
41:42c'est vraiment
41:43par hasard
41:43c'est l'Olympique Lyonnais
41:44mais c'est révélateur
41:45quand même
41:46un jeune joueur
41:47qui a fait une déclaration
41:47sur le réseau
41:48on lui a demandé
41:49ses ambitions
41:50il a dit
41:51mon ambition
41:51c'est d'avoir le ballon d'or
41:52cet attaquant Lionel
41:53à le jeune
41:53qui vient de débuter
41:54il est rentré deux fois
41:57en Ligue 1
41:58il a montré
41:59un peu ce qu'il savait faire
42:00et il a dit
42:01je veux être ballon d'or
42:02il s'est fait massacrer
42:04sur les réseaux
42:04parce qu'il a osé dire
42:05son ambition
42:06qu'il voulait simplement
42:07être le meilleur
42:07et comment
42:08on devient un grand champion
42:09en voulant être le meilleur
42:10c'est troublant non ?
42:12ça m'est moins choqué
42:14quand Benzema
42:15le petit nouveau
42:16était arrivé
42:16à la fin des années 2000
42:17on voit les images
42:19avec son grand sourire
42:20il était encore assez joufflu
42:22à l'époque
42:22il avait dit
42:23je suis là pour piquer
42:24votre place
42:25votre place
42:25j'adorais
42:26et à l'époque
42:26c'était passé
42:29on s'est dit
42:29bon il a quand même
42:30les dents qui rèillent le parquet
42:31mais on s'est dit
42:32c'est normal
42:33c'est la formation
42:34voilà lyonnaise
42:34il a un peu l'esprit
42:35au Lars quand même
42:37parce que c'était
42:38un peu agressif
42:39quand même
42:39depuis que lyonnais
42:40et aujourd'hui
42:41oui c'est peut-être
42:42les sponsors
42:43qui se sont plaints
42:43peut-être la direction
42:44du club
42:46qui s'est plainte
42:46il faut faire d'abord
42:47profil bas
42:47donc de toute façon
42:50toute la communication
42:52est encadrée
42:52je crois qu'on est tous
42:53d'accord autour de cette table
42:54avoir les champions
42:55aujourd'hui
42:56même les champions
42:57de naissance
42:58c'est la croix
42:59et la bannière
43:00je suis sûr que Patrick
43:02il ne peut même plus compter
43:03le nombre de fois
43:04où tu as dîné avec Inno
43:05où tu as dîné
43:06sur les tours de France
43:07les cours cyclistes
43:08moins que les autres
43:08mais les autres champions
43:09oui
43:09la différence
43:10c'est les cours cyclistes
43:11vous êtes sur le tour de France
43:11c'est un cours cycliste
43:12ils ne dînent pas
43:13ils ne boivent pas un coup
43:13donc vous les voyez très peu
43:15mais en dehors de ça
43:15c'est marrant
43:16c'est marrant Jean-Louis
43:17ce que vous me dites
43:17parce que moi j'ai souvent dit
43:19contrairement à ce qu'on pourrait croire
43:20je n'ai jamais déjeuné au dîner
43:22avec
43:23alors après très tard
43:25avec Fignon
43:25que j'ai croisé un jour
43:26à l'étranger
43:28mais c'est vrai que
43:29en revanche
43:29les basketteurs
43:30les footballeurs
43:31les footballeurs
43:32dans les années
43:32début des années 80
43:34un étranger arrivait
43:37dans le club
43:37de l'Olympique Lyonnais
43:38le président m'appelait
43:39il me disait
43:40est-ce que tu peux le prendre en main
43:41l'année déjeuner
43:42je ne parle pas anglais
43:43on était d'une
43:44c'était comme ça
43:46et aujourd'hui
43:46ça n'existe plus
43:48du tout
43:48alors est-ce que ça va impacter
43:50mais je pense que
43:52les réseaux sociaux
43:53ont pris la relève
43:54et que ces rivalités
43:56plus violentes
43:56comme tu dis très bien
43:57vont exister
43:59sur les réseaux
44:00davantage
44:00que dans le monde classique
44:02peut-être
44:03oui et puis
44:03comment dire
44:04l'emprise des marques
44:06des sponsors
44:07enfin des partenaires
44:08ont
44:09bien compris
44:11les enjeux
44:13par exemple
44:14le classico
44:15Real au Barça
44:15il a été
44:16totalement sanctuarisé
44:18mais de façon
44:18absolument magistrale
44:20alors évidemment
44:20on joue des rivalités
44:21entre les publics
44:22on joue des rivalités
44:23entre les joueurs
44:23entre Messie et Cristiano
44:24il y a quelques années
44:25on joue des rivalités
44:27interchampionnats aussi
44:28c'est-à-dire que
44:30le classico
44:31c'est pas la première ligue
44:32mais l'événement mondial
44:33c'est pas Manchester City
44:34Manchester United
44:35c'est Barça Real
44:37ils l'ont sanctuarisé
44:38et puis bon
44:39évidemment toujours
44:40avec la politique
44:40des marques
44:41Adidas
44:41pour terminer
44:42est-ce que
44:42pour terminer
44:43ces oppositions
44:44qui est le thème
44:45de notre émission
44:46est-ce que finalement
44:48moi je pense
44:49qu'il y a un problème
44:49dans les stades
44:50je sais pas
44:51j'ai eu la chance
44:52d'aller quelques fois
44:53voir des matchs
44:53en Angleterre
44:54quand Arsenal
44:55a eu son nouveau stade
44:56je suis arrivé
44:57j'étais déçu
44:59par l'ambiance
44:59c'était terrible
45:00et l'opposition
45:01des clubs anglais
45:02entre eux
45:02ou d'Arsenal
45:03avec Manchester
45:04etc
45:04était en train
45:05de tomber
45:07en tout cas
45:07dans le stade
45:08parce que d'abord
45:0930% ou 40%
45:10de sponsors
45:11dans des loges
45:12en train de boire du champagne
45:13et je ne retrouvais plus
45:14ce que j'avais
45:15dans des clubs
45:17de la banlieue londonienne
45:18dont j'oublie le nom
45:19où dans le stade
45:20il y avait une ambiance
45:21à l'anglaise
45:23avec
45:23if you hate Chelsea
45:25stand up
45:25et tout le monde
45:26c'était vraiment la vie
45:27et là on l'a moins
45:28et c'est lié aussi
45:30au fait que
45:30cette ambiance elle-même
45:32devient spectacle
45:32on ne vient pas seulement
45:34dans le stade
45:35pour voir le spectacle
45:36sportif
45:37mais le spectacle
45:38des supporters
45:38en train de supporter
45:39leur équipe
45:40et de rivaliser
45:42celle des autres
45:43de dénoncer
45:44l'équipe adverse
45:45et finalement
45:46on se retrouve
45:47avec un public
45:47de supporters
45:48de l'équipe
45:49à domicile
45:50qui est un peu noyé
45:51dans celle
45:52des spectateurs
45:53des supporters
45:53on a l'exemple même
45:55sans compter
45:55les touristes étrangers
45:56sans compter
45:57les touristes
45:57on a cet exemple là
45:59à Bollard
45:59à Lens
46:01où de plus en plus
46:02alors il y a
46:03tous les abonnés
46:03lanceois
46:04qui eux
46:04sont des supporters
46:06qui ont leur place
46:07mais pour un lanceois
46:08qui n'est pas abonné
46:09il est très dur aujourd'hui
46:10d'avoir une place
46:11parce qu'elles se vendent
46:12très chères
46:12et parce qu'elles sont
46:13très peu nombreuses
46:14et finalement
46:15c'est plutôt
46:16une bonne société
46:18qui vient s'en canailler
46:19à regarder le vrai peuple
46:20ça c'est formidable
46:21le PSG c'est complètement ça
46:23je vous dis d'autant plus facilement
46:24que je suis supporter du LOSC
46:25mais il y a
46:26cette image est magnifique
46:28c'est une BD à faire
46:30avec les gens
46:30en buvant du champagne
46:31regardant comme un spectacle
46:32les supporteurs
46:34vociférants
46:35je trouve ça énorme
46:37alors on va conclure
46:39les rivalités
46:40elles sont toujours
46:40légitimes
46:42réelles
46:43authentiques
46:44où on va
46:44j'aimerais pas
46:45qu'on termine quand même
46:46cette émission
46:47sur une vision trop négative
46:48je pense que les champions
46:49sont toujours là
46:50pour créer des rivalités
46:51qui seront authentiques
46:52et qui seront vraies
46:53dans le tennis
46:53c'est en train de se passer
46:54dans le football
46:55ça n'arrête pas
46:56en Formule 1
46:57évidemment
46:58donc je pense que
46:59on a souligné
47:00quelques dangers
47:01on a souligné
47:02des déplacements
47:03d'actualité
47:05mais entre nous
47:07on va conclure là-dessus
47:08chacun autour
47:08si vous le voulez bien
47:09quelle est la rivalité
47:10qui vous excite
47:11dans les mois
47:12et les années à venir
47:12et bien je vais continuer
47:14alors je vais te dire
47:15Verstappen
47:16et peut-être Hamilton
47:17ou Charles Leclerc
47:18Max Verstappen
47:19c'est lui
47:20il a contre lui
47:21tout le monde
47:21c'est le 4 fois champion
47:22du monde d'affilé
47:23Hamilton peut essayer
47:25de revenir face à lui
47:27avec une bonne voiture
47:28Charles Leclerc aussi
47:29avec une bonne Ferrari
47:30mais bon
47:31pour l'instant
47:31l'homme à battre
47:34c'est Verstappen
47:35alors je vais m'écarter
47:37du football
47:38je me réintéresse
47:40au tennis
47:40je ne suis pas un grand spécialiste
47:42je ne suis pas un grand
47:42automateur
47:43le duel actuel
47:45et dans les années à venir
47:46Signor Alcaraz
47:47m'impressionne
47:49et j'ai envie
47:50de m'y intéresser
47:51ah ben Benoît
47:52l'herbe coupée
47:53sous le pied
47:53j'ai les copains
47:54j'ai les copains
47:54la perche
47:55il veut tant
47:55la perche
47:56ah oui bien sûr
47:57c'est évident
47:58on a quelque chose
47:59de fou
47:59puisqu'on pensait
48:00qu'il n'y aurait plus rien
48:01à ce niveau là
48:01et on se retrouve
48:02avec deux gamins
48:0324 ans
48:0421 ans
48:04qui sont en train
48:05de gagner
48:06tous les tournois
48:07des Grands Chèmes
48:07depuis deux ans
48:08donc on se dit
48:09est-ce qu'ils sont capables
48:10ce qui est terrible
48:11c'est que pour eux
48:11pour rentrer dans l'histoire
48:12il va falloir
48:13qu'ils gagnent plus
48:14de 24 tournois
48:15du Grands Chèmes
48:15puisque c'est la base
48:17donc s'ils n'y arrivent pas
48:19ils n'auront même pas
48:20une petite page
48:22dans le livre d'histoire
48:23du tennis
48:23c'est ça qui est fou
48:24c'est qu'ils ont une quête
48:25qui est quasiment impossible
48:27mais ça fait rien
48:28ils essayent
48:28de relever le défi
48:30et c'est ça qui est génial
48:31puisqu'ils vont se porter
48:32tous les deux
48:32et ils sont tellement jeunes
48:34et tellement au-dessus
48:35la concurrence est trop faible
48:37qu'ils peuvent accumuler
48:38beaucoup de titres
48:39sur les années
48:39qui vont dire
48:40qui va gagner cette course
48:41ils ont encore une marge
48:42de progression
48:42dans leur tennis
48:43bien sûr
48:44puisque le LOSC
48:46a subi une lourde défaite
48:47dans le derby
48:48le mois dernier
48:50contre Lens
48:50la rivalité
48:52qui va me passionner
48:53c'est la réception
48:54du RC Lens
48:55au stade Pierre-Moroy
48:57moi je trouve ça formidable
48:58c'est vrai que
49:00je le dis avec un sourire
49:01parce que j'aime évidemment
49:02le sport globalement
49:03et tout
49:03mais comment
49:05on puisse manquer
49:06un masque de l'Olympique
49:08l'année
49:08mais j'enregistre
49:09si je ne peux pas être là
49:10mais je vais regarder
49:11Lyon-Messe
49:12vous vous rendez compte
49:12comme la passion
49:13c'est quelque chose
49:14et moi la rivalité
49:15c'est un peu mon rêve
49:16c'est de voir Saint-Etienne
49:17revenir évidemment
49:18et puis de voir
49:18des vrais derby
49:19c'est ma partie
49:19mais le mot derby
49:22a été galvaudé
49:23mais le derby
49:24qu'est-ce que c'est beau
49:24Lille-Lens
49:25Lyon-Saint-Etienne
49:26ou alors un vrai derby
49:28Rennes-Nantes
49:29il nous reste quand même
49:30à mon avis
49:31le vrai derby
49:31qui reste actuellement
49:32c'est Lille-Lens
49:33au plus haut niveau
49:33et enfin bon
49:35les stades sont pleins
49:36c'est deux matchs
49:37très très disputés
49:38et pas que les stades
49:39les spectateurs aussi
49:40voilà voilà
49:40donc non
49:42de ce point de vue là
49:43l'esprit de clocher
49:44se porte bien
49:45mais pour l'excellence
49:46du football français
49:47on a besoin
49:48de deux locomotives
49:49c'est ce qui fait
49:50la force du football espagnol
49:51tant qu'ils ont
49:51le Barça
49:52L'Oréal
49:52un peu l'Atletico
49:53ça pousse vers le haut
49:55et ça donne
49:55une très bonne équipe
49:56d'Espagne
49:56nous tous les internationaux
49:58ils sont pratiquement
49:58à l'étranger
49:59ce sera le mot de la fin
50:00merci en tout cas
50:01messieurs
50:02pour cette émission
50:02j'allais dire
50:03pour cette discussion
50:04c'est ce que j'ai aimé
50:05dans cette émission
50:06je voudrais remercier
50:07tous ceux qui m'ont aidé
50:08à préparer cette émission
50:09Anthony Dravet
50:10évidemment à l'édition
50:11notre réalisateur
50:13Nicolas Bayer
50:13Amélie Guibert au son
50:15et Sandrine David
50:16au maquillage
50:17et on se retrouve
50:17dans un mois
50:18et bonnes habitudes
50:19merci
50:20salut
50:20salut
50:20salut
50:20salut
50:20salut
50:20salut
50:21salut
50:21salut
50:22salut
50:34salut
50:35salut
50:36salut
50:36salut
50:37salut
50:38salut
50:40salut
50:41salut
50:42salut
50:43salut
50:44salut
50:45salut
50:46salut
50:47salut
50:48salut
50:49salut
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