Pierre Lellouche : «On est la première destination, avec l’Allemagne, des réfugiés afghans»

«On est la première destination, avec l’Allemagne, des réfugiés afghans», indique Pierre Lellouche, dans Face à Pierre Lellouche.

Transcript

00:00Il n'y a pas la France.

00:01Il n'y a pas la France qui, elle, a accepté 150 000 Afghans sur le sol français comme réfugiés politiques.

00:09Il se trouve que j'ai été en charge de l'Afghanistan pendant un an, sous Nicolas Sarkozy.

00:15Vous aurez noté qu'on ne fait pas venir les pauvres femmes afghanes qui n'ont droit à rien,

00:19qui sont mises dans les coffres de voitures dans leur sac noir ou bleu.

00:23On fait venir qui ? Des jeunes mâles qui descendent des montagnes d'Afghanistan

00:29et qui arrivent et qui sont complètement illettrés, qui parlent à peine leur propre langue

00:34et on les met sur les trottoirs de Paris sous le label de réfugiés politiques.

00:39Et après, on s'étonne qu'il y ait des problèmes de sécurité, etc.

00:43Les 20 autres pays ne sont pas aveugles.

00:45Ils ont dit stop, on arrête avec ces Afghans qui ne sont pas vraiment des réfugiés politiques

00:50et on les renvoie en Afghanistan.

00:51D'où une reprise de contact avec le gouvernement taliban.

00:55Parce que là, oui, il n'y avait pas de retour possible.

00:57Oui, parce qu'on est en plus coincés à cause du statut des femmes dans ce malheureux pays

01:00qui est tout le temps en guerre.

01:02Vous savez qu'en ce moment même, il y a une guerre entre l'Afghanistan et son voisin le Pakistan

01:06et Kaboul a été bombardé par les Pakistanais

01:09à cause de cette contamination de l'islam radical du côté pakistanais.

01:14Donc ils essaient de résister coûte que coûte.

01:15Et on fait venir ça en France, je veux dire, c'est invraisemblable.

01:18Il y avait un stock qui grossit puisqu'il n'y a pas de retour possible en l'état.

01:21On est la première destination avec l'Allemagne des réfugiés, entre guillemets, réfugiés afghans.