00:00Notre contre-budget vient corriger la copie initiale et de l'aveu même de son auteur, il est, je cite, « perfectible », d'où l'euphémisme exprimé il y a quelques jours par le Premier ministre lui-même.
00:14Avant tout, permettez-moi de rappeler que nos travaux budgétaires s'inscrivent dans un contexte gravement dégradé.
00:20Le tableau, ou plutôt la partition du Mozart de la finance, est particulièrement dissonante.
00:25La dette atteint des niveaux records, les intérêts de cette dette seront bientôt le premier poste du budget de l'État,
00:32et comme cette dette est détenue pour moitié par des non-résidents, des dizaines de milliards d'euros quittent notre pays, dégradant notre balance des paiements.
00:42Les défaillances d'entreprises atteignent aussi des records, le déficit public reste hors de contrôle.
00:47Bref, après huit ans de macronisme, la crise budgétaire est une bien triste réalité.
00:53Face à cela, les partis du système, macronistes et leurs alliés de circonstance, PS et LR, et alliés d'élection, LFI et PCF, et même quelques prix Nobel, ont la solution.
01:05Préserver leur poste et surtout empêcher le Rassemblement national d'arriver au pouvoir.
01:10Voilà leur seule et unique ligne politique.
01:14La nôtre à l'opposé est la défense des intérêts de la France et des Français, et cela passe bien sûr par l'élaboration d'un budget le meilleur possible,
01:24et quand on est dans l'opposition, par la modification de la version du gouvernement pour la rendre la moins mauvaise possible.
01:30Je me permets de vous rappeler qu'un budget, c'est la traduction financière de choix politiques.
01:36Ce n'est pas un tableau Excel, avec des plus et des moins, ce n'est pas une succession de mesures,
01:41c'est in fine, bien sûr, un équilibre arithmétique, mais c'est surtout un équilibre politique.
01:48En effet, l'impact sur le quotidien des Français, sur le quotidien des entreprises est direct, concret et souvent immédiat.
01:55Quand nous travaillons sur un contre-budget, notre première préoccupation, c'est quel impact sur les Français,
02:02c'est quelle sera l'acceptabilité des mesures par les Français, c'est est-ce que l'équilibre politique atteint est juste.
02:12Notre deuxième préoccupation, c'est de préserver notre souveraineté et d'éviter toute émixion étrangère dans notre politique budgétaire.
02:20Je pense bien sûr à l'Union européenne, voire au FMI, puisque je lis dans certains médias que cette hypothèse n'est malheureusement plus de l'ordre de la science-fiction.
02:30Notre troisième préoccupation, c'est d'éviter de dégrader la situation, car ce sont évidemment les Français, en particulier les générations futures,
02:37qui paieront, mais d'une manière plus prosaïque, car nous sommes convaincus que demain, c'est à nous que reviendra la responsabilité de redresser le pays à partir de cette situation.
02:47Enfin, quatrième préoccupation, un contre-budget qui vise à lier la baisse des mauvaises dépenses et la relance de notre économie.
02:56Ce sont ces quatre préoccupations qui ont guidé l'élaboration de ce contre-budget, avec un chiffrage que nous avons essayé de rendre le plus précis possible.
03:04Nous n'avons pas les services de Bercy et de ses 130 000 agents à notre disposition. En tout cas, pas encore.
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